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 Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond

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MessageSujet: Re: Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond   Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond - Page 4 Icon_minitimeLun 21 Jan 2013 - 21:45

Amandine était exténuée. Elle titubait, et avait vraiment du mal à mettre un pied devant l'autre. C'était sa première nuit blanche, et si les adultes étaient déjà fatigués, elle, s'écroulait littéralement de sommeil.
Pourtant, courageuse, elle ne voulait être une gène. Son père ne rêvait que de retourner à son église, elle tiendrait jusque là.
Les nains se lèvent généralement tôt, et alors que le soleil commençait à peine à grimper dans les plaines, Bartacle était déjà bien réveillé, et nos héros déambulaient au milieu d'une foule de plus en plus dense. Les deux prêtres ne s'étaient pas changés, pas déguisés, et avançaient sans se cacher. Mahrorn avait une idée. Dangereuse, un peu folle, mais il en avait assez d'évoluer dans les ombres, ce n'était pas son genre. Il n'était ni un voleur ni un assassin, et n'avait fait de mal à personne ! Les gens tout autour de lui avaient peur, ils étaient terrifiés. Craindre un curé ? Quelle étrange chose ! La Lumière n'était pas quelque chose d'effrayant, elle ne devait pas l'être, et l'ancien missionnaire avait bien l'intention de le prouver à la population. A coup de baguette s'il le fallait !

Le Père Golf était connu et reconnu dans la ville. On murmurait sur son passage, on le montrait du doigt, et certains citadins, curieux ou courroucés le suivirent. Mahrorn avait ressorti son bijou de sous son vêtement et le laissait maintenant bien en vue. Lui et ses amis s'assuraient de bien prendre les artères les plus fréquentées, n'hésitant pas à faire des détours, et bientôt ce fut toute une foule de personnages, vieux ou jeunes, petits ou grands, touristes ou travailleurs qui marcha sur les traces de la petite troupe. Imaginez, deux prêtres de retour à Bartacle ! Défiant les autorités, parcourant la cité au nez et à la barbe des gardes qui se demandaient quoi faire, interloqués. Quelle attraction cela faisait ! Et il y aurait certainement de l'action. Des immeubles, des maisons, des boulangeries, boucheries, des postes, épiceries, imprimeries, des ateliers, de l'office de tourisme sortirent une masse de gens qui se joignirent à la cantonade. Plus la foule gagnait en importance, et plus de monde la rejoignait. Des dizaines, des centaines de personnes suivaient maintenant les deux prêtres, l'enfant et l'étrange petite créature qui les accompagnait.
Mahrorn souriait. La rumeur du retour du Père Golf avait atteint maintenant les limites de la ville, et avant que les soldats ne puissent réagir, ils seraient à l'église, et pourraient mettre en place la deuxième partie de son plan. Il voyait à ses côtés que son collègue reprenait confiance. Il avait d'abord baissé la tête, honteux peut-être, terrifié à l'idée qu'on le reconnaisse et qu'il revive les événements d'il y a quelques semaines, sa capture, son entrevue avec les Garde-Champs, et son enfermement dans les geôles sinistres et humides, mais plus on se rapprochait de sa chapelle, et plus le courage et la foi en lui revenaient. S'enfuir, loin ? Bien sûr que ça lui avait effleuré l'esprit, il n'espérait même que ça, mais après tout, Bartacle était sa maison, ses habitants étaient ses paroissiens, et son rôle était de les guider, de les aider, de les aimer. Quitte à devenir un martyr.
L'agitation et l'excitation de la scène avaient dissipé la fatigue d'Amandine. Elle aussi se rendait compte maintenant dans quoi elle était embarquée, et ce qu'avait généré ses actes. Elle courrait maintenant partout, usant ses dernières forces pour augmenter encore l'effet de la marche de ses amis. Elle et Teddy criaient, hurlaient, chantaient, battaient des mains, tournant autour leurs aînés et exhortant la foule à les suivre, qu'ils ne leur arriveraient rien, que l'église rouvrirait aujourd'hui ses portes.

Et soudain la voilà, au bout de l'avenue Dextre, une façade blanche au milieu d'un océan de gris. Elle était toujours aussi sale, défigurée, humiliée, mais elle apparut aux yeux de nos héros comme un ouvrage de lumière, étincelant au lever du soleil, perle de nacre qui accueillerait les âmes égarées pour les rendre plus pures.
Le Père Golf ne pleura pas, il ne cilla pas. Il vit les horreurs qu'on avait infligé à son église, mais ce n'était que de la pierre, du métal et du bois. Tout était réparable. L'édifice n'était rien en lui-même, tout ce qui comptait était comment on le voyait : un lieu saint, sanctifié. Une place de paix, de connaissance, un havre au milieu de la tempête.
Et après un bref mais tendre effleurement sur les parois du parvis, il poussa les lourdes portes d'acier, et pénétra dans la nef. Au loin, tout au fond brûlait toujours devant l'autel, une petite flamme. Le bûcher ne s'était pas éteint, la Foi était toujours là, il suffisait de la raviver. Le prêtre rentrait chez lui, toute la ville était derrière lui, les plus courageux avaient également commencé à envahir la nef. Il regarda Mahrorn, qui lui sourit, fit un signe de tête à sa fille, qui s'empressa d'aller allumer des chandelles, Teddy nettoya un peu l'allée, remit debout des bancs, pendant que lui-même se préparait à faire le plus formidable office que cette ville n'avait jamais connu.

Pas après pas, le vieux nain, fier et droit, dans sa bure blanche devenue grise, se rapprochait du chœur, et plus il avançait, plus il sentait qu'il était sur le bon chemin, et que ce qu'il allait accomplir était la meilleure chose à faire. La seule chose à faire. Il ne voyait pas d'autre alternative. C'était au peuple de se réapproprier la Foi. Il ne connaissait pas les tenants et les aboutissements de l'histoire, ne savait rien des raisons qui avaient poussé les seigneurs du bourg à interdire la religion, il n'avait pu répondre à aucune question du Père Mahrorn, mais il était là, aujourd'hui, et il allait montrer à ces gens que la Lumière ne les avait pas abandonné.
Son ami -car il l'osait l'appeler ainsi- se tenait à ses côtés. Il l'avait libéré, avait donner à sa fille le courage nécessaire pour déplacer des montagnes, et si son comportement s'avérait parfois étrange, il était heureux de l'avoir rencontré.
Et soudain, Golf se retourna. D'abord surpris de voir autant de monde -la nef était pleine, il y avait des nains, tellement de nains, sur les bancs, dans les travées, jusqu'au portail tout là-bas, alignés, dans l'attente d'un mot, d'un sermon-, il reprit vite contenance et commença son discours :

- Mes amis. Vous me connaissez tous, et savez d'où je viens. Toutefois, je ne suis pas revenu vous raconter ma vie, ni maudire ceux qui m'ont infligé pareille punition. Non, vous êtes venus nombreux -et je vous remercie- pour assister à la renaissance du Culte.

Quelques voix murmurèrent au fond, des rires retentirent également, mais aucun de nos héros n'y prêta attention.

- Il y a très longtemps, le Prophète est apparu, sortant de la nuit, porteur d'un flambeau. Il vint avec la Lumière, repoussa les ombres, et permit aux races mortelles de se développer. Vous avez tous appris l'histoire. Il nous apporta la chaleur, mais aussi le soc et la charrue, le travail du métal, de la pierre, du bois, le conte, le chant, et nous parla tant et encore plus. Du passé, des mystères de la terre, et du ciel, mais surtout de l'avenir. Il dit qu'un jour viendra où une flamme s’élèvera du sol pour briller dans le firmament, et qu'à ce moment, nul n'aura plus peur, que grâce à elle, les légumes, les fruits et les céréales pousseront plus fort, plus beaux, que le monde sera coloré, de bleu, de vert, de jaune, de rouge, et qu'il sera à nous à condition qu'on en prenne soin. Souvenez-vous des Livres. Mikaïl, Tomas, Vilnus ont rapporté ces propos. Ils nous ont donné l'espoir. Un jour, le soleil s'est levé, et la Prédiction s'est accomplie. Regardez-moi, la Lumière vous baigne tous, sans elle vous ne verrez rien. Elle illumine chaque parcelle de notre monde. Les ombres ne sont plus. Voulez-vous vraiment qu'elles réapparaissent ? Pourquoi rejeter la Foi, le Prophète ? Expliquez-moi, j'ai besoin de comprendre.

Le Père Golf était à sa place dans ce rôle. Il avait perdu toute timidité, toute terreur, et parvenait à imposer le silence dans la salle à la seule force de ses mots. Tout le monde le regardait, plus personne n'osait se moquer ou faire un signe à son voisin. Tous baissaient la tête, réfléchissaient, honteux. Le prêtre avait tendu ses bras, paumes des mains vers le haut, et ses yeux paraissaient contenir toute la douleur du monde. Il ne jouait pas, il ressentait vraiment ce qu'il disait. Et Mahrorn était impressionné. Son sermon à lui aurait été plus... sévère, à la limite du violent. Son collègue, lui, subjuguait les foules par son honnêteté. Il retrouvait son statut d'homme de Foi, la flamme dans son cœur brûlait plus puissante que jamais.

- Il est là, il existe. Il se promène parmi vous, vous observe. Ce n'est pas juste un mythe, ni un fantôme dans la cathédrale d'Opale. Cela fait mille cinq cents ans qu'il veille sur vous. « Je viens avec la Vie », tels étaient ses premiers mots. Et je vous les répète à vous aujourd'hui : je viens avec la Vie. Les nains sont sortis des cavernes, nous n'avons pas été mis de côté, il nous a accepté parmi les siens, donné cette terre. Vous êtes de Bartacle comme je le suis depuis toujours. Nous sommes frères ! Hilmsfet est notre patrie, et je l'aime comme vous. Ce sol, cette terre, sont mes os, l'air que je respire est le même que le vôtre. Mes amis... pourquoi ?

Le mal-être dans l'église ne faisait qu'augmenter. Golf poussait ses paroissiens dans les cordes, les forçait à regarder tout au fond de leur âme, pour qu'ils y voient les ténèbres mais aussi la Lumière, et qu'elle les pousse à se confesser.
Il continua à leur parler. Pendant de longues minutes. Leur récita des extraits des Livres, leur narra les aventures du bon roi Govin, premier des nains de fer, protecteur de la Foi et sage parmi les sages, évoqua les légendes antiques, Bersale pourfendeur de démons, Camille la poétesse dont les vers et la beauté firent même pleurer le Prophète, raconta des anecdotes, des allégories : l'Or transformé en cailloux, le loup dans la bergerie, le mendiant devenu pêcheur. Et parla, parla encore, tandis que la matinée s'écoula, qu'Amandine, Teddy et Mahrorn s'étaient endormis, et que la vie dans Bartacle était figée, ses habitants tous réunis dans cette petite église en ruine, revenus à une Foi qu'ils croyaient avoir rejeté. Une Foi toute simple, de belles histoires racontées au coin du feu, une morale, une espèce de sagesse universelle, les chroniques de leur monde.

Jusqu'au moment où, alors que le maître de cérémonie s'avançait dans les rangs, un flambeau dans la main, et allumant les cierges que tenaient les fidèles, les portes d'acier s'ouvrirent, laissant passer une foule d'hommes en armes. A leur tête, un nain en uniforme, une grosse barbe noire, musclé, presque aussi grand qu'un homme et porteur d'une gigantesque hache à deux mains : Armand, général en chef des armées d'Hilmsfet.

- Saisissez cet homme !
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MessageSujet: Re: Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond   Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond - Page 4 Icon_minitimeLun 21 Jan 2013 - 22:43

Chapitre 2 - deuxième partie

Le sol était inégal, trompeur, trop souvent fondrières, fossés ou ruisseaux avaient à cœur de se trouver => je changerais la ponctuation après "trompeur", on dirait que l'énumération continue. Un point virgule serait très bien

même pas capable de me faire un climat correct pendant mon voyage => capables ?

C’était loin d’être l’expression exact => exacte

Les arbres, même ici épais et hauts ne parvenaient à le protéger de la furie des eaux, au contraire, on pouvait presque croire qu’ils s’écartaient exprès => je mettrais un point après "furie des eaux"

Sans craintes donc, Mahrorn s’avança => j'aurais mis "crainte"

pensait il de touts malheurs et désagréments => pensait-il,

Je me permet d’entrer. => permets

Chapitre 3 (ouais je suis folle ce soir ^^)

Je me permet d’entrer. => permets (du coup...)

pour en prendre une nouvelle, sèche comme par miracle de son ballot => virgule après "par miracle"

Mais, notre voyageur, malgré son vœu de silence, ne s’empêcha pas pour autant de regarder tour à tour ses deux autres compagnons avec beaucoup trop d’insistance et d’intensité, en se demandant qui ils étaient, d’où ils venaient et qu’y avait il, caché dans l’ombre de la caverne, là où il avait reçu l’interdiction d’aller. => ça se lit, mais dans l'absolu, la phrase reste quand même trop longue. Juste une remarque, c'est pas forcément la peine de la changer.

- Quoi ! Cria le premier des deux => cria

ou peut être était ce l’autre => peut-être était-ce

dites le nous ! => dites-le

puis se levant calmement, s’étirant une fois ou deux, se dirigea vers son bagage => j'aurais tendance à passer les deux participes présent en passé simple

Il l’avait rangé juste après son départ => rangée

elle n’en restait pas moins une gène => gêne

Cria le maître d’école sur le même ton qu’il employait avec ses élèves => cria

taisez vous et présentez vous ! => taisez-vous et présentez-vous

quand l’orage nous a surpris et forcé à nous chercher refuge pour la nuit. => j'aurais dit "et forcé à nous chercher un refuge" ou "et forcé à chercher refuge"

Continua l’autre. => continua

parcourant l’abri de larges en larges. => de long en large ?

où vous autres dans votre inconscience m’avaient interdits d’aller ? => m'avez interdit

Certaines, déjà en étaient au seuil => Certaines, déjà, en étaient

Vous avez mis les pieds là où vous n’aurez pas dû => n'auriez

On vous avait pourtant interdits => interdit

Mahrorn toussota et les yeux brûlant d’une flamme nouvelle se retourna => virgules pour la compréhension : Mahrorn toussota et, les yeux brûlants d'une flamme nouvelle, se retourna

peut être inconscient du danger => peut-être

mais on n’a vu aucuns signes d’elle => aucun signe


Pas mal du tout ces deux passages encore Smile La progression dans la forêt est très bien rendue, c'est une bonne transition depuis son départ vers l'aventure, et en même temps une accroche sympa pour la suite. A la fin, on se doute évidemment que la grotte va constituer sa première aventure, et si on est pas déçu, ça reste très agréable et inattendu dans le déroulement et le pourquoi de la présence des deux frères.
J'ai bien aimé le passage du sermon (ouf que tu nous les éparges, ceci dit ^^), et le coup de baguette ::lol: Vraiment, il est très droit comme personnage, c'est très agréable, comme tu le disais, de voir un récit où le héros ne règle pas tout en tapant comme un taré avec sa grosse épée magique...
Bref, Mahrorn est vraiment un personnage sympathique, attachant, et avec lequel on veut continuer à avancer pour participer à ses aventures.

Attention par contre dans ce début de chapitre 3, je trouve que tu as un peu abusé des points d'exclamation (pas toujours bien placés, d'ailleurs).
Bon, plus que deux posts et j'ai fini la page 1 geek
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MessageSujet: Re: Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond   Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond - Page 4 Icon_minitimeMar 22 Jan 2013 - 10:29

Merci de suivre ! Ça va, je fais pas tellement de fautes en fait, merci pour ta correction, ça me sera très très utile.

Quand tu vois des trucs comme ça : "parcourant l’abri de larges en larges.", c'est fait exprès, je trouvais ça marrant comme formulation !


Je le redis : ne te presse pas surtout. Je ne poste pas tellement pour avoir des commentaires (j'ai conscience que c'est beaucoup trop rapide, et que j'ai perdu 99% de mes lecteurs), mais avant tout pour me fixer une obligation d'écriture quotidienne. Je me dis un demi-chapitre par jour à poster peu importe ce qui arrive (j'ai loupé seulement deux jours pour l'instant... un par fainéantise, l'autre par véritable manque de temps).

Sinon oui, je suis peut-être vieux-jeu, et c'était déjà le cas pour Mirandèle, mais dans mes romans jeunesse, je ne veux pas mettre de violence. Et parfois, c'est difficile ! Par exemple ici, comment faire sortir Mahrorn de situations impossibles rien qu'avec ses mots, et une grosse part de chance ?
Il y aura bien sûr des combats, des batailles sans doute, mais ce n'est pas Bilbo, et mon personnage ne tuera personne, ni ne se battra lui-même.
Ce point est important, et conditionne l'ensemble de l’œuvre.

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MessageSujet: Re: Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond   Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond - Page 4 Icon_minitimeMar 22 Jan 2013 - 11:02

Je me suis doutée pour la formulation, mais comme il me restait un... ben, doute, j'ai préféré signaler, au cazou.

Je ne me presse pas spécialement, c'est juste que j'aimerais rattraper un peu, pour pouvoir faire des lectures et commentaires sur ton travail actuel, ce qui serait sans doute plus motivant que sur quelque chose qui commence à dater.
Mais j'avance au rythme où je peux de toute façon, ne t'inquiète pas Wink

Sinon, je ne trouve pas ça vieux jeu de ne pas vouloir le faire combattre ou tuer, au contraire. C'est justement ce schéma qu'on retrouve partout, et en changer, c'est bien ça qui en fait toute l'originalité, tout l'intérêt (mais pas que, forcément, il y a plein d'autres qualités). Néanmoins, ça reste un point important et je suis tout à fait d'accord qu'il faut le conserver.

Je tente de la lire la suite ce midi normalement Smile
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MessageSujet: Re: Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond   Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond - Page 4 Icon_minitimeMar 22 Jan 2013 - 14:11

Chapitre 3 - deuxième partie

(mwahaha, à moi le double post ^^)

Sans paraître le moins du monde surpris par la situation, deux nains armés et un troisième ligoté => pour le coup, j'aurais mis une parenthèse ici pour précisé quelle est la situation

vous êtes bizarres vous les nains. => bizarres, vous les nains

L’homme ramassa une rapière, posé contre un mur => posée

Vous auriez du me voir batailler => dû

ne vous l’avait je point dit => avais-je

Finit il par dire. => finit-il

dois je vous libérer tout de suite => dois-je

Fit notre cher aventurier => fit

satisfait et heureux de ce dénouement inattendu n’attendit => inattendu/attendit, petite répétition

Il n’ont eu ce qu’ils méritaient. => que ce qu'ils

A peine ses quelques mots dits => ces

et se ceint de sa rapière et sur un ton grave et sérieux : => manque un mot je trouve "et dit sur un ton grave". Par contre, les deux "et" ne vont pas, autant enlever le premier

Un troisième larron et de taille, si j’ose dire => Un troisième larron, et de taille si j'ose dire,

qui était déjà, calmement en train de secourir les petits créatures => virgule à retirer

tant que pour lui-même que pour calmer les prisonnières => tant pour lui-même

mais à peine avait il passé le renfoncement rocheux => avait-il

S’écria Mahrorn qui commençait réellement à ne plus rien comprendre. => s'écria

par delà le sécurité illusoire de leur cachette et là ce qu’il vit… => la sécurité / j'aurais plutôt mis "et là, il vit..."

Comprend-on d'où sort le personnage ? Du fond de la grotte ^^ Evident, certes. Je développerai donc : il devait s'y cacher, soit y étant rentré le premier et ne voulant pas ensuite se faire surprendre par les jumeaux, soit y étant rentré expressément, sachant que les jumeaux s'y abriteraient.
J'ai du mal à me dire par contre qu'il ait pu être invité, comme Mahrorn. Il aurait dû savoir qui étaient les deux bougres, pour pouvoir retirer sa veste avant qu'ils ne la voient (à moins qu'elle n'ait été déjà cachée), sinon, je ne pense pas qu'ils l'auraient laissé entré, au risque qu'il découvre leur trafic. Et surtout qu'ils l'aient oublié comme ça. Mahrorn a l'air innofensif, mais lui porte quand même une rapière, au minimum.

Chapitre 4

Et cette lumière aveuglante, accompagné de cet étrange et magnifique chœur d’enfants. => accompagnée

Où était il en fait ? => était-il

et le bouche grande ouverte, ne se lassait de savourer ce moment. => la bouche

se parla notre cher prêtre perdu à lui-même => inverse la position de "lui-même", là on dirait qu'il est perdu à lui-même : "se parla à lui-même notre cher prêtre perdu"

Demanda Mahrorn encore sous le charme => demanda

atteints d’aucunes sortes de maladies => aucune

S’élevant si haut dans le ciel, que son feuillage cachait la voûte d’azur => enlève la virgule

il était le cœur même de cet Éden. => bon là c'est un gros chipotage, mais d'aucun diraient que puisque ton univers n'est pas le même que le nôtre (malgré les assertions du narrateur), Eden est impropre puisqu'il n'a pas existé là-bas.
Moi je m'en fous, mais je tenais à le signaler.

Et au centre de tout ceci. Aux racines de l’arbre-roi => pas de point mais une virgule

où brillait l’Intelligence et la Compassion => brillaient

parla elle dans un chant mélodieux. => parla-t-elle

A ce point, je dois dire chapeau, surtout avec l'histoire de la robe, je n'aurais jamais pensé à une licorne. Je n'ai évidemment compris qu'à la mention suivante du sabot puis de la corne.

sans craintes aucunes => aucune

La Licorne s’inclina et : => soit tu mets "et dit" (ou tout autre verbe), soit tu mets "s'inclina :" C'est plus joli que cette espèce de pause incomplète

entonna elle dans un doux chant => entonna-t-elle

Reposez vous ici de vos labeurs, aimables mortels => reposez-vous

Euh… et maintenant que fait on ? Demanda enfin Balmorin => que fait-on/ demanda

« Brrrrmm… ». => pas de point final


Et un nouveau cliffhanger... J'avoue que pour le découpage en post, c'est nickel pour maintenir l'intérêt de ton lecteur Wink Et évidemment, en un tout, c'est nickel aussi pour avoir envie de continuer sans s'arrêter !
Je reviens un peu sur notre nouvel ami : il a cette verve, cette énergie qui me fait penser à du cape et d'épées, et j'aime énormément ce type de personnage. Il est très sympathique, et contraste, quoi qu'en partie seulement, avec Mahrorn, ce qui en fait un assemblage intéressant. Courageux aussi, évidemment, et pas seulement plein de verve.
La Dame Licorne est intéressante elle aussi, et fait penser à Galadriel sur le principe. C'est amusant de voir que le rôle de la Dame est rempli par un animal, mais quand il est aussi noble, ce n'est pas moi qui vais me plaindre ! Beau deus ex machina du coup Smile En effet, les bandits avaient de quoi faire les gros yeux ^^
Notre ami va donc pouvoir se reposer un moment. J'ai dans l'idée que la surprise à la fin de ce passage va être un gros festin, mais je peux me tromper allègrement ! (je fais ça tout le temps...)
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MessageSujet: Re: Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond   Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond - Page 4 Icon_minitimeMar 22 Jan 2013 - 15:18

Bon, c'est décidé, je t'engagerai en correctrice officielle quand j'aurais réussi à faire passer une poignée de romans à l'édition !
Tu as l’œil pour voir ce qui ne va pas, jusqu'au moindre détail, c'est franchement génial.

Merci beaucoup une nouvelle fois. Ah et tiens oui, ça doit te faire plaisir qu'un cheval joue le rôle du sage/dame de lumière/divinité. Pourtant, à l'époque où j'ai écrit ce chapitre, je ne te connaissais pas !

Voilà Balmorin (qui réapparaîtra par la suite, petit spoil pour ses fans) n'est pas très original, mais ce type de personnage plaît toujours. C'est une sorte de Reyan de Kercyan (le Secret de Ji), acteur, bellâtre, maniant une rapière aussi vive que sa langue, à l'humour dévastateur... le héros type de la Fantasy française je trouve, successeur de d'Artagnan et des Mousquetaires.

Et le festin ? L'influence de Bilbo transparaît tant que ça ?
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MessageSujet: Re: Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond   Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond - Page 4 Icon_minitimeMar 22 Jan 2013 - 17:56

Chapitre 13 : Le Faucon d'Argent.

Le Père Golf souriait, ça devait bien finir par arriver. Il était au milieu de la travée, ses paroissiens, inquiets, le regardaient lui, puis la troupe de soldats qui s'avançaient, puis encore vers la sortie, en se demandant quoi faire, comment réagir. Allait-on capturer leur curé encore une fois ?
Mahrorn se réveilla en sursaut. Il s'était assoupi depuis longtemps sur un banc, épuisé par sa nuit d'aventure, et son premier geste, fut de pincer Teddy, qui émergea à son tour du royaume des songes qu'il était en train d'arpenter, et d'un coup d’œil, de lui dire d'aller faire ce qu'il savait faire : filer dans un coin sombre, et se préparer à lancer ses fioles. Enfin de l'action !
Amandine mit plus longtemps à se lever. De ses petits yeux fatigués, elle contemplait la scène, terrorisée, et son père qui maintenant se débattait entre les bras de gardes d'élites. Que devait-elle faire ? Où aller ? Et pourquoi la foule ne réagissait pas !
Cependant, Mahrorn n'avait pas baissé les armes. D'autres malotrus se dirigeaient vers lui, hache ou glaive au poing, et lui-même sortit sa baguette de sa ceinture et marcha d'un pas décidé à leur rencontre.

- Vais leur apprendre, moi, on ne se bat pas dans une église...

Et on n'y crie pas non, c'était malpoli, et le général Armand, hurlant et éructant tout au fond de l'édifice, allait vite assimiler cette leçon.
Deux soldats contre un prêtre. Le heurt ne se fit pas attendre. Notre héros, comme s'ils n'existaient pas fonça sur eux, ne déviant pas d'un millimètre sa trajectoire, mais avant que de solides mains se referment sur ses épaules et tentent de l'arrêter, un nuage de fumée orange et piquante se mit en travers de leurs chemins, et Mahrorn fonça dedans sans hésiter, alors que les gardes eux, pleuraient et se convulsaient de douleur.

- Yaouh !

Teddy hurla, son lance-fiole encore pointée dans la bonne direction, mais un regard du côté du prêtre lui fit baisser la voix. Non, on ne criait pas dans une église, c'était une règle fondamentale de savoir-vivre. Souvenez-vous du petit Volbi !

- Yaouh, répéta-donc le gamlin en murmurant cette fois.

Un autre duo de nains fonça sur le vieux prêtre, mais comme précédemment, Teddy était là, et après une seconde ou deux de flottement, leur offrit à eux aussi une de ses étranges préparations magiques, que Mahrorn traversa encore sans sourciller. Comment le Père faisait-il pour ne pas ressentir les effets des bombes ? Il avait juste les yeux un peu humides alors que ses adversaires se roulaient par terre ou erraient au milieu du champ de batailles, aveugles et perdus. Était-il immunisé maintenant ? Ou sa volonté était-elle à cet instant trop forte pour penser à s'arrêter et à avoir mal ? Ou encore était-ce simplement sa présence dans l'église qui le protégeait, la Lumière le bénissant à chaque pas ?
Quoi qu'il en soit, et alors que le chaos s'emparait du lieu, que les paroissiens essayaient de s'enfuir, ou se battre, et que Teddy, devenu la cible des soldats, courait partout, en envoyant fiole sur fiole sur ses poursuivants, Golf passait les portes, escorté par Armand et ses officiers pour le ramener au palais, et Mahrorn sur leurs talons.

- Crénom d'une pipe en marbre, je ne vous laisserai pas !

On était sorti de l'église, on pouvait crier maintenant. Et notre héros, perché au sommet des escaliers, surplombant le parvis et la petite troupe de soldats qui s'échappaient, ne s'en privait pas. Deux rangées de gardes formant chacune une haie bloquaient la population, furieuse, surprise ou curieuse, et les empêchaient de se joindre à la pièce qui se jouait devant eux.
On avait mis des menottes au père d'Amandine. Ce dernier ne se débattait pas, et c'est son comportement, plus que celui de Mahrorn qui sauva sans doute la situation. Car ce dernier, et alors que les gardes s'étaient arrêtés, lui faisant face, amusés, fulmina, gronda, les insulta de tous les noms d'oiseaux qu'il pouvait trouver. Avant qu'Armand sur un ordre lancé, dirigea deux de ses hommes dans sa direction pour empoigner ce vieux fou et le mener également au palais.
Teddy, étant occupé dans l'église, plus rien ne pouvait les empêcher de s'approcher de Mahrorn, de le soulever par les plis de sa robe, et malgré ses jérémiades, de l'emporter comme un vulgaire sac de pommes de terre. Et pire du pire, il avait laissé tomber sa baguette !

Golf continuait à sourire, à regarder la foule qui se pressait de plus en plus nombreuse, derrière les barrières naines. Il était droit, fier, et sans qu'il ne fasse un geste, ne dise un mot, la population, les centaines et centaines de citadins commencèrent à chuchoter, à parler. Un grondement emplit tout le pourtour de l'église. On était à Bartacle, c'était une démocratie, et le peuple ne comprenait pas ce qu'il se passait. On leur avait interdit la religion, depuis des semaines, on leur faisait avaler une propagande anti-Prophète, et ils l'avaient accepté, car ça ne perturbait pas leurs affaires quotidiennes, il y avait du pain, de la bière, du lait, des jeux, et tout allait bien, on pensait que les Garde-Champs avaient leurs raisons, et que c'était dans l'ordre des choses. Mais là, voir ce gentil vieux curé traité de la sorte, devant leurs yeux... c'en était trop, et une unique pensée parcourra la ville : peut-être qu'il était de nouveau temps de faire valoir leurs droits ?

Comme un seul nain, tous les artisans, marchands, ouvriers, chômeurs, joueurs, écoliers, employés, poussèrent, mordirent, se rebellèrent, et avant même qu'on ne puisse dire :«Si six cent scies scient six cent saucisses, six cent six scies scieront six cent six saucissons  », la révolte éclata.

Et c'est à ce moment, où les haies de gardes cédèrent, ou les nains enragés prirent les armes, et où Armand était isolé, prêt à vendre chèrement sa peau -ou à implorer pardon le cas échéant-, qu'un événement encore plus inattendu se produisit. Mahrorn fut le premier à lever la tête.

- Un dragon.

On l'avait posé par terre, et il était maintenant sur ses deux pieds, et fixait le ciel d'un œil calme. Il dit cette phrase comme ça, calmement, tranquillement, et elle mit quelques longues secondes avant d'être comprise par la population. Les soldats se battaient comme ils pouvaient, mais d'un coup, alors que de plus en plus de nains regardaient vers les nuages, ils s'arrêtèrent à leur tour, dans l'étrange silence qui succédait à la bataille, la révolution tuée dans l’œuf par l'arrivée inattendue d'un troisième pouvoir.

- Que... qu'est-ce que c'est ?
- Une ombre... immense.
- Un... un dragon !
- Un fle'w, c'est un fle'w ! Il y a un fle'w gigantesque qui survole Bartacle !

Un citadin un peu plus perspicace que les autres avait vu juste. C'était bien un Fle'w qui cacha soudain le soleil, amorçant sa descente vers la Tour des Cieux pour s'y poser. L'édifice n'était pas loin, on reconnaissait ses immenses plumes rouges, son long bec recourbé, ses petits yeux, la cabane qu'il portait sur son dos, décoré de couleurs et d'un symbole que, je pense, seul Mahrorn reconnu. Et son cri, puissant, aiguë qui ne s'était pas fait entendre à Bartacle depuis des mois.
Que faisait un dragon à plumes ici ? Les communications avaient été coupées, la tour désaffectée, qui avait bien réactivé une ligne ? Surtout que ce n'était pas une créature normale, l'oiseau était pratiquement dix fois plus gros qu'un fle'w normal. Ce genre de monstres extrêmement rare n'était pas utilisé pour les transports en commun, ni pour les livraisons de marchandises, mais bien... mais bien pour les guerres, et le déploiement des troupes.
On se regardait, personne n'osait dire un mot, on attendait, civils et soldats, le Père Golf, Teddy qui venait de sortir de l'église, essoufflé, le poil ébouriffé mais souriant à pleines dents, ivre d'action Amandine qui le suivait à quelques pas derrière... il n'y avait que Mahrorn qui échappa à cette sorte de torpeur, et fit un pas, puis deux, s'écarta de la foule, et tout à coup :

- Ah ben, c'est pas trop tôt. Vous en avez mis du temps !


Dernière édition par Ilàan le Mer 30 Jan 2013 - 20:47, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond   Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond - Page 4 Icon_minitimeMer 23 Jan 2013 - 9:48

(On clôture donc ici l'aventure Bartacle. La prochaine fois : la suite du voyage ! )


Une armée en marche. Un homme puis un autre, puis un nain, puis un autre homme en une file qui semblait sans fin, épée sur le flanc, bouclier dans la main, ornée de l'aigle gris sur fond bleu, couleurs du Faucon d'Argent, un des deux ordres paladins de l’Église. Ils étaient nombreux, si nombreux, des dizaines sans doute, certainement plus, et encore d'autres qu'on sentait, qu'on entendait dans les rues annexes, sécurisant la ville. Avant d'attaquer le palais ?
Mahrorn était devant eux, les mains sur les flancs, un pied battant le sol. Il avait beaucoup de questions à leur poser, et s'il n'était pas mécontent de les voir arriver, se demandait pourquoi ils ne venaient que maintenant !

- Un prêtre ? Ici ?

Un jeune humain semblait commandait les troupes. Grand, musclé, le cheveu foncé, le regard sombre, le visage couturé de cicatrices, et un air dur, froid, inflexible. Il regardait notre héros sans parvenir à croire ce qu'il voyait.

- Père Golf, je présume ? Nous vous imaginions dans les geôles du palais. Et d'allure un peu moins...
- Père Mahrorn Fouilleprofond, bougre d'abruti ! Golf est là-haut. Et on se débrouillait très bien avant que vous n'arriviez. D'ailleurs, pourquoi avez-vous mis aussi longtemps ?

L'homme foudroya le nain du regard. Il n'avait pas l'habitude d'être insulté de la sorte, n'aimait pas le personnage, mais à ce qu'il comprenait, son interlocuteur était donc un prêtre, donc son supérieur, et il fallait agir avec tact.

- C'est une longue histoire. Opale a ses problèmes internes, mais ce n'est ni le lieu ni le moment pour en parler. Excusez-moi maintenant, mon Père, nous avons du travail à faire. Luc ! Eli ! Escortez cet ecclésiaste jusqu'au dragon à plumes, ce n'est pas un endroit pour lui. Qu'il nous y attende.
- Quoi... que ? Mais non !

On retirait Mahrorn des choses intéressantes ! Et ses amis ? Et la libération de la ville ? La rencontre avec les Garde-Champs ? Et sa baguette qui traînait encore un peu plus loin ? Avant que les deux freluquets arrivent avec leurs gros sabots, l'agile curé s'enfuit donc à toute vitesse, pour revenir devant les portes de l'église, en haut des quelques marches, où -ramassant d'abord sa baguette- il rejoint Amandine, son père, et Teddy, qui regardaient la scène, les paladins envahir le parvis, séparer les belligérants, arrêtaient -non sans ménagement- les miliciens ennemis, et faire le calme là où auparavant il n'y avait que la tempête.
Nos héros assistaient au spectacle d'un œil morne, lointain. Tout avait été trop vite, trop rapide, et ils avaient un mauvais pressentiment. Tout était bien qui finissait bien ? La Lumière revenait enfin à Bartacle ? Malheureusement, tout ne semblait pas aussi simple.

- Alors... c'est fini ?

Amandine parla la première. Des émotions contraires se précipitaient dans l'esprit de la fillette. La joie d'être secouru, l'espoir de pouvoir revenir à sa vie, de reconstruire l'église, mais aussi la peur de tous ces grands hommes et la violence qu'elle avait entrevu. C'était des étrangers qui étaient venus, Bartacle n'avait pas été délivré par ses citoyens. Ça n'aurait pas dû se passer comme ça.

- Le Haut-Siège s'en est donc mêlé. C'est ce qu'on attendait. Les Garde-Champs vont avoir des comptes à rendre à Opale.
- Dites plutôt le Moyen-Siège, mon ami. Quelque chose me dit que ce sont eux qui ont envoyé leurs toutous régler le problème.

Mahrorn répondit à Golf, et toute cette histoire ne faisait que confirmer ses soupçons. Quelque chose ne tournait pas rond dans la cité sainte. Pourquoi l’Église n'avait-elle réagi que maintenant ? Et pour au final envoyer une telle force, leurs soldats d'élites ? Le peuple de Bartacle grondait, il rentrait chez lui, mais il se sentait humilié, défait. Il avait été prêt à se battre, pour son honneur, sa liberté, et c'était une force étrangère qui avait rétabli l'ordre. La propagande qu'on leur avait servi pendant des mois avait-elle un fond de vérité finalement ? Opale ne faisait-elle qu'étendre son... Empire ?

- C'est louche. Il est temps que je m'envole. Golf, Amandine, Teddy, je vous laisse gérer l'affaire ici. Surveillez-moi ce grand dadais là, ce commandant, il ne me dit rien qui vaille. Il faut que j'aille voir ce qui se trame dans les couloirs de la Cathédrale, on m'y attend de toute façon. Ce fut un plaisir de vous connaître.

Avant même que notre héros n'ait pu se retourner, le gamlin lui rapporta son baluchon, laissé dans l'église, et se planta fièrement, droit comme un i à ses côtés.

- Je viens avec vous, fit-il, dressé de toute sa hauteur. Le vieux et la gamine peuvent se débrouiller. Vous, vous avez besoin de moi ! Et j'ai envie de voir le monde. Même si vous voulez pas de moi, je vous suivrai !

Teddy souriait. C'était sa première aventure, et il s'était très bien débrouillé, non ? Et de toute façon, il était tellement déterminé que Mahrorn ne pourrait pas s'en débarrasser même en allant à l'autre bout d'Arcadia. Ce dernier haussa donc les épaules, et ajouta :

- Si tu veux. Mais plus de bêtises ! Et tu m'obéis au doigt et à la lettre ! Tu arrêteras de jurer aussi, et tu te peigneras plus souvent le poil, et puis...

Et ils s'éloignèrent, les remontrances du prêtre continuant encore longtemps, longtemps... Le gamlin, heureux comme jamais, fit seulement un dernier signe de la main à ses amis, restés devant l'église. Mahrorn lui, les avait déjà oublié, il ne leur avait pas dit adieu -peut-être eut-ce était trop dur ?-, ne se retourna pas et se dirigeant, vers le duo de jeunes soldats à qui il avait faussé compagnie quelques instants plus tôt, les héla :

- Amenez-moi à votre Fle'w, crénom d'une pipe en marbre, et plus vite que ça ! Votre commandant veut que je mette les voiles, alors faisons lui ce plaisir. Et dépêchez vous, je suis déjà parti !

Le prêtre-voyageur de nouveau sur les routes, suivit par son nouveau compère, et sa garde rapprochée qui trottinait et essayait de suivre loin derrière, marcha vers la Tour des Cieux, dont le panneau FERME, était maintenant éventré, couché à côté de l'entrée, et sur un soupir, grimpa les quelques centaines de marche qui le mènerait enfin à son moyen de transport. Ses péripéties à Bartacle prenaient fin, mais ce n'était que le début d'une nouvelle aventure !


- C'était un drôle de bonhomme, hein papa ?
- Oui, mais il nous a bien aidé. Un grand nain, un très grand nain. J'espère que nous le reverrons un jour.
- J'aimerais bien savoir ce qu'il va vivre maintenant. Et Teddy est avec lui ! Où est-ce que leur voyage va les mener, tu crois ?
- Qui sait ? Mais sois certaine qu'ils reviendront un jour pour nous le conter. En attendant, rentrons à la maison. L'église doit être remise en état pour le prochain office.
- A la maison...

Amandine et son père firent demi-tour, main dans la main, laissant la peur, le doute, et les tourments au dehors, pour pénétrer dans l'édifice, et derrière eux, fermer les lourdes portes d'acier.
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MessageSujet: Re: Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond   Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond - Page 4 Icon_minitimeMer 23 Jan 2013 - 13:50

Chapitre 4 -deuxième partie

C’étaient des petits et minces humanoïdes à la peau brune => j'aurais mis " de petits"

et à l’épais poil marron ou grisâtre qu’ils portaient en moustaches ou en longues barbes tressées => virgule après "grisâtre"

Leurs yeux, gris et clairs étaient sévères et la plupart d’entre eux étaient chauves sur le sommet du crâne => virgule après "clairs". Tu as pas mal de fois "être" entre cette phrase et la précédante. Et autant je sais que c'est très peu corrigé dans ce genre de récits, autant personnellement, je préfère quand on varie.

jaunes, ocres, ou rouges foncées => si c'est le rouge qui est foncé, normalement, il ne s'accorde pas il me semble

et les plus grands n’arrivaient tout juste qu'au genoux de Balmorin => au genou ou aux genoux

et la procession, une fois le travail terminé s’en fut aussitôt. => virgule après "terminé"

Aha ! J'avais donc raison pour le festin ^^

Seul, un de ces Gamlins resta. => enlève la virgule

finit il par dire utilisant le parler commun mais en y ajoutant d’inédites intonations, d’une voix dure et sévère mais en même temps étonnement douce => finit-il. deux fois "mais" dans une phrase c'est déjà lourd, mais dans une incise encore plus.

Nous sommes bien, ce que vous habitants de l’autre côté => enlève la virgule

et étonnement rafraîchissante et plaisir des plaisirs pour notre bon Mahrorn => virgule après "rafraîchissante"

et bien qu’un peu circonspect au début => circonspects

euh, comment doit on vous appelez => doit-on vous appeler

- Appelez moi l’Aîné, c’est ainsi que mes gens m’appellent. => deux fois "appeler" ici, plus la réplique d'avant ; à varier

Dites moi => Dites-moi

et ce lieu n’existe pas au sens où vous l’entendait => l'entendez

ainsi que celui d’autres créatures aussi extraordinaire => extraordinaires

et avaient permis à la Magie de s’opérer => avez

bien plus qu’il n’y paraissait et même les yeux du trop confiant Balmorin => virgule après "n'y paraissait"

Mahrorn, lui restait de marbre => Mahrorn, lui,

Et bien, et bien, => Eh bien, eh bien

à l’endroit que vous aurez souhaiter => souhaité

mais je n’ai que 26 ans => les chiffres en toutes lettres Wink

Mais je vais essayer de vous contenter. => j'éviterais le "mais" en début de phrase ici

cette bonne discussion qui s’annonçait avait ramener son esprit errant => ramené

bien sur comme le voulait le Gamlin => bien sûr,

Il en avait vu et appris au cours de ses 251 longues années => en lettres aussi

et le vieux professeur parut soudain plus, qu’il ne semblait au premier abord. => virgule avant le "et" et enlève l'autre

il pleura la tragédie de la si belle et triste princesse Astarie => tu pourrais commencer une nouvelle phrase, une pour chaque événément à part

et bientôt rejoins par des dizaines et des dizaines de fées => virgule avant "et"

La Licorne réapparu => réapparut

sachez le => sachez-le

le prêtre yeux écarquillés aperçut une ombre étrange => le prêtre, yeux écarquillés,

Chapitre 5

Seule ombre au tableau mais cela était prévisible, Balmorin n’était pas à ses cotés => virgule avant le "mais" / je mettrais "Balmorin ne se trouvait pas", pour éviter les deux "êtres" à la suite

Il n’y avait certes eut que peu de chances => eu

mais son départ était quand même bien dommage => virgule avant "mais"

Vivement que j’arrive à Opale que j’ai enfin quelques explications ! => Vivement que j'arrive à Opale, que j'ai enfin quelques explications

Dans l’ombre à son insu, le vieux nain tout à ses réflexions ne se rendait toutefois pas compte que depuis son réveil, quelque chose l’observait. => je changerais le début de phrase de place. "Le vieux nain, tout à ses réflexions, ne se rendait toutefois pas compte que depuis son réveil, quelque chose l'observait dans l'ombre à son insu"

Doucement, de cachettes en cachettes => de cachette en cachette (il en prend une seule à la fois)

ce n’était pour l’instant qu’une forme silencieuse et rapide => fais-en une nouvelle phrase plutôt

et attendant avec impatience le renouveau du printemps qui apportera la charrue, le bœuf et la main habile du fermier. => apporterait

Bientôt, les nains s’activeront => s'activeraient

et sortiront les bêtes des étables et toute cette bonne agitation durera jusqu’à la fin de l’année. => sortiraient / durerait

semi-autonome comme je l’ai déjà signalé était dirigé depuis aussi longtemps qu’on pouvait s’en souvenir par des Gardes-Champs, seigneurs de la région qui constituait son gouvernement=> virgule après "signalé" / dirigée / constituaient

et qui se sont fait rapidement renversés par les citoyens qu’ils devaient protéger => j'aurais mis "et qui se firent", même si le début est au présent, je trouve ça trop oral pour le reste du texte

Ce sont ses derniers qui sont encore au pouvoir aujourd’hui.=> C'était ces derniers qui étaient encore au pouvoir aujourd'hui

ou encore qu’il n’y avait aucuns ouvrier ou architecte => aucun (invariable)

et les hommes, dragons à plumes portaient à travers tout le continent, voyageurs et marchandises => dragons à plumes, portaient à travesr tout le continent voyageurs et marchandises

ces grosses bêtes domestiquées parcouraient le continent => répétition de "continent" avec la phrase citée juste avant

qui il y a plusieurs générations de cela avaient découvert ces créatures => il y avait plusieurs générations / avait


La fin du passage de Fééerie est juste magnifique ! En plus, je l'ai lu avec en fond sonore la musique de Civilisation 5, qui colle parfaitement à l'ambiance (douce, belle), donc j'étais vraiment vraiment dedans. J'ai adoré ce moment de repos paisible, prendre le temps de partager un repas avec nos compères, écouter leurs histoires, admirer la beauté de Fééerie... Et l'émotion à la fin fait vraie, sincère, sans trop en rajouter. Bref, génial.

Pour son retour à la route, on apprend surtout l'histoire du coin. C'est intéressant et assez amusant la façon de diriger ce coin de pays. J'ai beaucoup aimé le coup de la taille des barricades ^^ Ingénieux également les montures volantes Smile On se dit donc que Mahrorn va voyager plus vite, éviter les endroits "perdus", et donc que ce sera dans les villes qu'arriveront ses aventures (sauf accidents, "pannes" Razz et autres événements innatendus)
Eh bien, à demain pour la suite alors Wink

---

Citation :
Et le festin ? L'influence de Bilbo transparaît tant que ça ?
Ben pour te connaître et pour avoir moi-même lu Tolkien, je dirais que oui, on y pense très facilement et on fait des parralèles entre les deux. Ce qui est super par contre, c'est que malgré le fait qu'on les compare, c'est quasi impossible (pour l'instant en tout cas, et je ne doute pas que ça dure) de dire "c'est du copié", parce qu'absolument pas ! On sent l'influence dans l'ambiance, le ressenti, mais c'est tout. Et pour ça, je te tire mon chapeau également Wink
Par contre, c'est vrai que si tu envoies ton manuscrit dans l'année, j'ai un peu peur que les éditeurs ne puissent s'empêcher de faire le parralèle avec le succès ravivé de Bilbo justement, que c'est un moyen de "surfer sur le succès"... C'est ma seule crainte.
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MessageSujet: Re: Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond   Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond - Page 4 Icon_minitimeMer 23 Jan 2013 - 16:33

L'influence de Bilbo est certainement inconsciente, car après tout, il n'y a pas grand chose à voir entre les deux aventures ! Mais je prends ça comme un compliment, sachant que Bilbo est le meilleur truc jamais écrit en jeunesse...
Je l'enverrai dans l'année, mars ou avril à la vitesse où j'avance, donc la possibilité de "surfer sur le succès" du film peut être un mal, mais aussi un bien. On verra, je fais mon truc, je termine le tome, et on se prendra la tête dès les premières réponses des maisons !

Donc, tu arrives à Bartacle. C'est à partir du prochain chapitre que j'avais repris, tu ressentiras certainement une ambiance différente, plus urbaine, et tu y vivras la première grande aventure de Mahrorn. Si l’intérêt est limité au début, mis à part une pointe d'humour disséminé ici et là, les derniers chapitres sont franchement sympa, et c'est finalement une bonne entrée en matière pour la suite.

Le fle'w est une superbe idée oui ! Là, dans tous les romans ou bd de Fantasy que j'ai lu, j'ai toujours aimé quand il y avait des créatures extraordinaires, des moyens de transport originaux, de quoi exciter l'imagination et montrer qu'on est bien dans un monde merveilleux, et le dragon à plumes est né de là. C'est quand même mieux qu'une vulgaire charrette pour voyager !
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MessageSujet: Re: Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond   Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond - Page 4 Icon_minitimeJeu 24 Jan 2013 - 10:23

(L'arrivée à Opale ! La première partie du voyage est terminée -ou le sera à la fin du chapitre-, maintenant nous allons rester quelques temps à la cité sainte avant de poursuivre. Profitons-en pour explorer la ville !)

Chapitre 14 : Opale.

Mahrorn volait. Assis confortablement sur un fauteuil, emmitouflé dans de chaudes couvertures, il regardait les nuages. Il était dans la cabine sur le dos du fle'w dont les immenses ailes se perdaient au loin, et alors que Teddy courrait partout, en battant des bras, excité comme jamais, lui somnolait parfois, les yeux perdus la plupart du temps dans la vastité du ciel.
Ce n'était bien sûr pas son premier voyage sur pareille créature, mais il fallait avouer que c'était toujours un événement. Le dragon à plumes n'était pas un de nos avions, mais un oiseau fait de chair et de sang, avec tous les inconvénients que cela comportait. Si Grim Grimsfeld, le célèbre zoologiste avait réussi à les apprivoiser, ils n'en demeuraient pas moins farouches, voir dangereux. Et ils puaient. Beaucoup.
Leur vol n'était également pas droit, ça bougeait énormément -gare à ceux qui avaient le mal de l'air-, et le monstre, carnivore, pouvait être facilement distrait par une proie qui passait dans son champ de vision. Et là... il fallait tout le talent et l’ingéniosité du cocher pour le garder sur le bon chemin. Toutefois, on entendait trop souvent des histoires de fle'w ayant complètement dévié de leur trajectoire, et amenant passagers ou marchandises à l'autre bout du continent, dans une jungle obscure, ou sur une île perdue au milieu de l'océan. C'était les risques du voyage comme on disait, et c'est pour cette raison que chacun signait une décharge avant de monter à bord.
Mahrorn lui, n'avait pas peur. Il avait déjà eu assez d'aventures comme ça, et il savait qu'il arriverait à bon port. Après la grotte, Féerie, l'épisode de Bartacle, on n'allait pas encore le retarder !
Alors il attendait, se reposait, en profitant du calme environnant. Il fallait qu'il récupère toutes ses forces avant d'arriver à Opale. A part le gamlin, qui s'amusait seul à l'autre bout de la cabine -notre héros ne voulant pas l'avoir dans les oreilles-, il n'y avait que ses deux gardes : Luc et Eli, assis sur un banc l'un à côté de l'autre, la tête baissée et tremblant de tous leurs membres. De temps à autre, Mahrorn ouvrait un œil pour les regarder, mais ce n'était pas de sa faute s'ils étaient trop idiots pour aller chercher une couverture.
« Les jeunes d'aujourd'hui... Trop fiers pour dire qu'ils ont froid. Qu'y a t-il de honteux à se couvrir d'une couette ? », pensa le prêtre, en secouant lentement la tête.
Cependant, la fraîcheur de l'air était-elle la seule raison de l'état des deux soldats ? Rapprochons-nous un peu d'eux pour entendre ce qu'ils disaient.

- On va avoir des problèmes, de très gros problèmes... Quand le commandant l'apprendra...
- Mais on a rien fait, c'est pas nous, mais lui. C'est lui qui a volé le dragon !
- Peut-être, mais on est complices, complices ! On va être de corvée de pommes de terre pour tout le restant de notre vie, j'te dis moi.
- Tu crois qu'il va vraiment s'en apercevoir ?
- Ben... perdre un fle'w, ça se voit quand même.
- On pourra dire qu'on a été obligé ? Pris en otages !
- Par un vieux monsieur, et une drôle de bestiole ? Non mon gars, on est mal... On aurait pas dû le laisser parler au cocher.
- Ah ça non, on aurait pas dû...

Ce qui expliquait que les lieux furent aussi déserts. Pour que le lecteur comprenne comment nous en étions arrivés là, un petit retour en arrière s'impose sans doute.
Comme le commandant l'avait voulu, Mahrorn était donc arrivé à la Tour des Cieux, « escorté » par le duo de paladins. Toutefois, là où il était supposé attendre gentiment, ne pas bouger, lui-même était pressé et n'avait aucune envie d'attendre le bon vouloir de ces messieurs. Alors, grimpant sur l'oiseau de transport, il s'empressa d'aller voir le conducteur, et sans que ses gardes ne purent l'en empêcher -Teddy veillait au grain, les mains sur ses fioles, et un sourire carnassier sur le visage-, quelques instants plus tard, le fle'w détacha ses amarres, et s'envola, avec à son bord seulement un nain, un gamlin, et deux pauvres paladins, médusés !
Qu'avait dit le bon prêtre au cocher ? Mystère, mais vous vous doutez que notre héros pouvait être persuasif quand il le voulait.
Alors, nous voici maintenant au sommet du monde, naviguant dans les hautes sphères, la belle armée du Faucon d'Argent privée de son moyen de rentrer à Opale, et son commandant bouillant certainement de rage tout là bas, au loin à Bartacle.

Le voyage se poursuivait. Mahrorn ronflait maintenant bruyamment, Teddy s'était aussi assoupi, roulé en boule sur un fauteuil, et les deux gardes s'imaginaient avec force terreur la punition qui leur sera infligée quand ils reviendraient sur la terre ferme. Peut-être valait-il mieux déserter ?
Ce n'était que deux jeunes hommes après tout, juste des adolescents, l'un maigrichon et boutonneux, tout en os et en articulations, l'autre épais, avec un visage poupin et des joues encore rougies par le froid environnant. Ils vivaient -comme le gamlin- leur première aventure, venaient juste d'arriver au rang d'acolytes, et à l'école des paladins, on ne leur avait pas appris comment réagir dans de pareilles situations. Les pauvres étaient complètement perdus, et leur carrière semblait bien s'être terminée avant même d'avoir commencé.
Luc et Eli « filaient donc sur la comète- » leurs mains s'égarant de plus en plus régulièrement sur la poignée de leur arme. Le nain et la grosse souris dormaient maintenant à poings fermés, peut-être qu'ils auraient le courage de retourner la situation à leur avantage ? De revenir à Bartacle avant que le commandant n'ait remarqué la disparition du vaisseau ? Il fallait tenter le coup, il le fallait !

Mais Mahrorn remua dans son sommeil au moment où Teddy cria « Yaouh ! Yaouh !» rêvant sans doute d'un rodéo sur un buffle sauvage des grandes plaines de Kriit, ou d'un combat contre un troll berserk, et le courage de nos deux soldats faillit aussitôt. Ils se rassirent, défaits et honteux. Et puis de toute façon, ils avaient le vertige, ils ne pourraient pas franchir la passerelle -à ciel ouvert !- pour aller jusqu'à la cabine de pilotage.

Pour le reste des passagers, c'était une bonne promenade. Elle dura longtemps, la journée, et quand le soleil plongea vers l'ouest, que le ciel se teinta d'orange et de rouge, les dizaines de centaines de clochers d'Opale apparurent au loin, chacun tintant de sa propre musique pour accueillir les bienheureux.
Rapidement, le fle'w amorça sa descente, et Teddy, qui contemplait la cité sainte pour la première fois était complètement stupéfait par ce qu'il voyait. Il y avait tellement de couleurs, c'était si grand, la ville s'étendait à perte de vue. Opale brillait comme un joyau sorti de son écrin. Pour la première fois de sa vie, le gamlin avait le souffle coupé.

- Alors... c'est ça... ?
- La cité sainte, le terme de notre voyage. Ce que tu vois là-bas, c'est la Cathédrale, le siège de l’Église. Le Prophète vit au sommet de la plus haute tour. Tu verras, c'est quelqu'un de bien, j'espère que tu pourras le rencontrer.

Mahrorn désignait un point, un clocher plus élevé que les milliers d'autres, dressé au cœur de la capitale. Teddy n'avait jamais rien vu de comparable. A cette hauteur déjà, il ressentait la majesté du lieu, et entendait -ou plutôt imaginait- les chœurs qui jamais ne s'arrêtaient. Un palais d'or et de marbre, au milieu d'un océan de dômes, et de cimes de verre, une montagne créée par la main des mortels. Notre petit aventurier pensait que jamais rien ne pouvait égaler la sensation de voler, mais là à ce moment, il n'avait qu'une envie, c'était d’atterrir, et explorer ce nouvel endroit.

- Vite, vite, vite !


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MessageSujet: Re: Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond   Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond - Page 4 Icon_minitimeJeu 24 Jan 2013 - 19:09

Bon, c'est commentaire du soir, chat noir aujourd'hui, et non commentaire du midi, canari, pour cause de sortie d'après-midi (ne cherchez aucune correspondance avec Titi et Grosminet dans l'histoire)

... Et je crois que j'ai la rime débile facile, tiens. FAut que je me méfie de ce que j'écris. Bref, après cette entamme aussi bête qu'inutile, voici enfin quelque chose d'intéressant ! Mahrorn ! cheers

Chapitre 5 - deuxième partie

La ville n’avait guère changé depuis la dernière visite de Mahrorn => étant donné que dans le passage précédant tu dis que le coin a changé, je suis tentée d'appuyer "La ville même n'avait guère changé" (ou quelque chose d'approchant), pour dire que c'est son architecture qui n'a pas changé, et non l'ambiance

Deux bâtiments, visibles de n’importe quel endroit de Bartacle => virgule après Bartacle

Le palais des Gardes-Champs qui tout au centre de la cité la dominait car construite sur son point le plus haut : une, petite colline herbeuse, => je n'aime pas "car construite" sans verbe comme ça. Encore, si c'était une fin de phrase, oui, mais là ça ne passe pas. "car elle était construite". Et enlève la virgule après "une" (petit colline)

Avec ces deux points de repères et malgré la ressemblance des travées et des endroits ouverts, nul ne pouvait se perdre. => avec mon sens de l'orientation merdique, je parie que je pourrais geek

C’était une cité naine avant tout, organisé où tout était sobre et carré. => oragnisée,

leurs bâtiments sont toujours de plus de trois quatre étages habités par des familles entières et les plus petites ruelles ressemblent parfois à de véritables tunnels => virgules après "étages" et "entières" / j'aurais mis "font toujours plus de trois ou quatre étages" mais être est évidemment valable

Cela déstabilise souvent les étrangers, même ceux habitués aux grandes cités mais les nains => virgule avant "mais" (il faut souvent en mettre en fait)

Bartacle, capitale des champs n’a plus rien de champêtre une fois pénétré en son cœur. Il y a bien les grandes voies et les places qui permettent de respirer mais tout n’y est malgré tout que de pierre et de roche, gris et froid, dru et étouffant. Mais les nains s’y plaisent, créatures des cavernes venues au grand air, ils aiment y retourner. => encore une fois, le passage au présent me gêne, en plein milieu d'une narration au passé. Je comprends le procédé, mais tu nous as déjà dit dès le début que tout ceci se passe il y a fort longtemps. Donc, on peut penser que ce n'est plus le cas ce que tu décris ici... Bref, je serais d'avis de conserver la narration au passé.
Egalement : virgule après "permettent de respirer", et j'éviterais de commencer la phrase suivante par "Mais"

Notre compagnon sur ce point n’était pas extraordinaire => encadre "sur ce point" de virgule (ou alors, inversion : Sur ce point, notre compagnon...)

déjà de joyeux ivrognes animaient les recoins les plus populaires, => à partir de là, je pense que tu peux faire une nouvelle phrase, sinon c'est vraiment très long

C’était les regards qu’on lui adressait qui le gênait => gênaient

et faisaient souvent se retourner les passants mais ici l’effet produit semblait prendre des proportions… => virgule après "passants"

, mais même à l’époque, les personnes rencontrées avaient plus l’air amusées qu’effrayées !=> ça peut faire une nouvelle phrase à mon avis, la continuité des deux n'est pas terrible

Peut être que son passage à Féerie avait il laissé des traces ? => soit "Peut-être son passage à Féérie avait-il laissé des traces ?" soit "Peut-être que son passage à Féerie avait laissé des traces ?"

De toute façon, le voici arrivé à la tour des cieux => méga chipotage ON : me semble que "voici" correspond à du présent, alors qu'un "voilà" serait plus à sa place dans du passé. Mais euh, c'est pas tout à fait sûr, juste mon cerveau qui dit ça (et vu son état du jour...)

La plate forme principale => plate-forme

Le Fle’w, dédaignait à descendre plus bas => pas de virgule. Je crois que tu t'es trompé de mot, non ? "répugnait" plutôt

juste un simple aérodrome ,plat avec une véritable piste d’atterrissage => espaces autour de la virgule mal placés

Seules les tours des cités du front de mer pouvaient rivaliser avec celle de Bartacle et les Gardes Champs successifs => virgule après Bartacle


Pauvre Mahrorn... il n'a décidément pas de chance ! Grève des controleurs de Fle'w ? Grève des Fle'w eux-même ? (ou indigestion) ^^
Bon, je ne m'attarde pas sur le reste du passage, c'est encore une fois de la découverte de la ville et de l'univers. Très sympathique au demeurant, j'aime bien les petites anecdotes (je vois bien ce que tu voulais dire par ne pas avoir un monde en carton pâte) qui parsèment le texte, c'est toujours plus intéressant que la rébarbative description où on ne retient rien de toute façon...

Chapitre 6

-il n'y avait même pas de bancs- => espace entre le tiret et les mots (et du coup, ça devrait te faire automatiquement les bons tirets)

Non, Mahrorn n'aimait pas perdre de temps, il préférait laisser les questions aux Érudits perchés sur des piles de bouquins poussiéreux, non lui était un nain de terrain, et action-réaction était son unique devise. => je mettrais un point après "bouquins poussérieux", et "action-réaction" entre guillemets ou en ital

Une voix nasillarde dont les intonations traînantes restèrent figées en l'air quelques instants, avant que notre héros puisse les attraper au vol et les digérer. => il manque un verbe, ou alors il faut reformuler si tu veux garder une phrase non verbale au début, c'est bizarre dit comme ça. Pourquoi pas "Une voix nasilla, et ses intonations..."

Cela ne l'empêchait toutefois de continuer à froncer les sourcils. => toutefois pas

il en avait aussi rencontré de ces jeunes coqs => je ferais une nouvelle phrase ici

Mais ici, ces gens étaient bizarres, cette ville => mot ou ponctuation manquante à la fin

Il se souvint tout à coup des regards que lui avaient lancé la populace, => avait


Eh bien, de Charybde en Scilla (pour ne pas citer un certain chapitre d'ailleurs Wink) A peine sorti d'un mauvais pas, que le voilà dans un autre ! Ah, c'est bien la marque des aventuriers.
Nous avons donc ici deux à trois mystères : pourquoi la Tour est-elle fermée ? et accessoirement, pourquoi l'Office est-il en si piteux état, avec un officier si... particulier (il m'a beaucoup fait penser au grand pirate dans le dessin animé La Famille Pirate, si tu connais ^^ Avec les mouches, le physique ingrat et la voix nasillarde) Et enfin, que diable se passe-t-il avec la religion dans le coin ? Ça sent l'ancien problème, parce que je vois pas le garde-champs avoir décrété tout simplement qu'ils n'étaient pas bienvenus... la population n'aurait pas été si effrayée. En rapport avec l'arrêt de la Tour sans doute, voire de sa convocation ? Pas dit pour cette dernière hypothèse.
Je suis donc très curieuse d'avoir des réponses à ce sujet, et ne manquerais donc pas mon rendez-vous de demain avec Mahrorn pour voir ce qui va lui arriver !
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MessageSujet: Re: Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond   Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond - Page 4 Icon_minitimeVen 25 Jan 2013 - 10:25

(Ouais de Charybde en Scylla ! Et c'est à ça qu'on reconnaît les bonnes aventures : le héros n'a même pas le temps de se reposer qu'un nouveau problème apparaît et qu'il doit repartir sur les routes ! Ensuite oui, ça ne coûte rien d'agrémenter l'histoire d'anecdotes, d'un peu d'histoire, de noms de personnages célèbres, de lieux étranges et étrangers qu'on arpentera certainement jamais, ça donne une épaisseur au récit, et évite au lecteur d'avoir l'impression que le monde vient juste d'être crée, à l'instant même, en même temps que le héros -comme dans la majorité des ouvrages de Fantasy malheureusement-.)


Faire descendre un dragon n'était cependant pas chose aisée. Il ne suffisait pas d'appuyer sur un bouton, et avant qu'elle ne puisse atterrir, la gigantesque créature resta en vol encore longtemps, faisant des cercles de plus en plus courts autour de la Tour des Cieux, et permettant à nos amis d'avoir un dernier aperçu de la ville avant d'y mettre le pied.
Et quand claaac, l'oiseau se posa et que les employés du bourg s'empressèrent de l'assurer sur la petite piste d’atterrissage, avec de solides chaînes, et qu'il cria une ultime fois pour montrer à ses passagers qu'ils étaient bien arrivés, Teddy fila dehors sans demander sans reste, Mahrorn souriant derrière lui.
Luc et Eli avaient été complètement oubliés, et alors que leurs « prisonniers » disparaissaient dans l'édifice, eux, toujours assis sur leur banc se regardèrent soudain, en se demandant ce qu'ils pouvaient bien faire maintenant.

La Tour des Cieux n'était qu'un monument parmi tant d'autres. Située en bordure de la ville, dans un espace ouvert, elle n'était cependant pas seule, d'innombrables boutiques se succédant sur le chemin de la cité proprement dite, avec à ses côtés un gigantesque hangar. Elle était d'allure originale aussi, surtout comparée à celle de Bartacle qui ne ressemblait qu'à un amoncellement de briques sur une charpente visible. La Tour d'Opale paraissait, elle, faite d'ivoire, constellée d'une multitude de perles ainsi que d'une frange d'or pour souligner la maçonnerie. Elle était bien sûr moins haute que sa semblable des champs d'Hilmsfet -souvenez-vous du record-, et bien qu'elle était loin d'être l'ouvrage le plus fantastique du bourg, méritait tout de même quelque attention. Si elle avait été construite dans n'importe quelle autre cité du monde connue, elle en aurait été le joyau architectural, mais nous étions à Opale, et les chefs d’œuvres qui auraient pu l'être à l'extérieur n'apparaissaient ici seulement comme communs.

Toutefois, Mahrorn était blasé. Il connaissait chaque recoin de la ville, chaque pierre, chaque pavé. C'est dans ces rues qu'il avait passé la majeure partie de son existence, et s'il était heureux de revenir, il n'éprouvait cependant plus aucune fascination pour toute cette beauté déployée devant ses yeux.
Pour Teddy par contre, tout était nouveau, inédit, merveilleux, jusqu'aux devantures des marchands qui vendaient des produits qu'il ne connaissait pas ! Il courant entre les étals, savourant les effluves, regardant avec avidité tous ces produits qui arrivaient directement des quatre coins du monde, passant en courant entre les jambes, esquivant une foule d'hommes, de nains, ou d'autres créatures étranges qu'il n'avait encore jamais rencontré, minorités d'Opale ou voyageurs en attente d'un prochain vol. Étourneaux, hommes-lézards, danseurs du Val, Peaux-Vertes, mages noirs... Tout les peuples de Valiméa avaient des représentants ici, la capitale de la Foi était la plaque tournante de l'Occident, et si le gamlin avait trouvé Bartacle immense et terrifiante, il devait se rendre compte maintenant que ce n'était qu'un village comparé à : « la Mère de toutes les cités ».

- Viens, nous sommes pressés. Je t’achèterai un biscuit en chemin.

Mahrorn avait finalement rejoint son compagnon. La nuit n'allait pas tarder à tomber, déjà les porteurs de torches allumaient les feux, et il fallait arriver à la Cathédrale avant. Teddy tremblotait d'excitation. Il venait de parler à un marchand d'armes, et celui-ci lui avait dit qu'il vendait des lames enchantées ! Et oui, elles brillaient d'un étrange éclat, on lui avait fait même une offre pour une dague de jet qu'il aurait pu utiliser comme épée -ou claymore-, et ce pour la modique somme de cinq pièces d'or ! Pareil quelques instants plus tard, une vieille dame en haillons lui avait proposé des sachets d'herbes qui parait-il pouvaient guérir n'importe quel fléau, ainsi que des onguents magiques concoctés par des vieux moines au sommet d'une montagne, et un autre monsieur, et encore un autre qui... Mais le pauvre gamlin n'avait pas d'argent, et son ami l'avait soustrait à sa distraction au moment où ça devenait intéressant.

- Comment le biscuit ?

Les gens ne paraissaient pas étonnés de voir l'habitant de Féerie. Après tout, ils avaient l’habitude de côtoyer des créatures étranges, et une de plus ne les surprenait pas. L'inverse n'était toutefois pas vrai, et Teddy dévisageait tous les êtres extraordinaires qu'ils rencontraient, petits, grands, riches, pauvres, poilus ou volatiles, animaux de bâts -qui ne se limitait pas à nos bons vieux ânes et bœufs- jusqu'aux animaux de compagnie que promenaient des matriarches emplumés.

- Ne regarde pas les gens comme ça. C'est malpoli.

C'était cependant trop fort pour lui, et de coup d’œil en coup d’œil, notre ami découvrit à quoi ressemblait la civilisation. Et c'était plutôt comique, il fallait l'avouer.
Des grandes bestioles à quatre pattes et une ou deux bosses, des autruches colorées qui couraient dans un sens ou dans l'autre, de gigantesques pachydermes avançant d'un pas lent, un petit bonhomme cravachant leur dos, des rapières comme on en avait vu à Bartacle, des gens qui criaient, qui hurlaient, des prêtres qui psalmodiaient à chaque coin de rue, des matrones déversant quantités d'injures du haut de leurs étages, des musiciens qui erraient, luth à la main, des troubadours, bouffons, des paladins qui patrouillaient -et Teddy baissa la tête quand il reconnut le tabard du Faucon d'Argent-, des odeurs, tellement d'odeurs, de parfums, de bruits, les pavés si propres malgré le monde... et tous ces châteaux, ces palais, ces églises, ces dômes, ces étoiles, ces escaliers, ces statues, blanches, crèmes, jaunes, rouges, bleues, ces langues multiples qu'on parlait... le petit être avait-il peur de ce qu'il voyait ? Féerie lui manquait-elle à ce point ?
Une main sur son épaule le tira aussitôt de sa rêverie. Mahrorn s'était abaissé, et lui présenta un petit emballage, d'où sortait de délicates effluves qui chatouillèrent ses racines.

- Tiens. Et ne crains rien, c'est intimidant la première fois, mais tu t'y habitueras. Je ne pense pas qu'on restera en ville très longtemps de toute façon.

Comme promis, le prêtre lui avait acheté quelque chose. Aucun des deux aventuriers n'avait mangé depuis la veille, dans l'église, avant leur départ vers le palais des Garde-Champs -à moins que le repas chez Tom ne fut pas qu'un rêve finalement?-, et cette petite collation était tout à fait bienvenue. Mahrorn s'était pris également un de ses fameux biscuits, qu'on appelait « Palets d'Ange » et qui étaient constitués à 98% de beurre, et le restant d'ingrédients secrets connus seulement des boulangers d'Opale, et qui en plus d'être goûteux, remplissaient très bien l'estomac.
Les minutes passèrent, et on continuait de marcher en ville, mais fort heureusement la Cathédrale n'était pas loin de la Tour des Cieux orientale -car oui, il y en avait plusieurs, trois en tout, disséminés en triangle autour du bourg-, et bientôt, on vit son clocher dépasser les monuments les plus proches.

- Qu'est-ce qu'il y a qui brille tout en haut ? demanda le gamlin, la bouche encore pleine de pâte sucrée.
- La Lumière, pardi ! Ou plutôt sa représentation terrestre. Tu peux l'imaginer comme un éclat du soleil, de la lune, une étoile, ou celle qui brille dans ton âme, dans les yeux d'une personne que tu aimes... Ça a beaucoup de significations, et l’Église cherche encore à unifier tout ça, c'est compliqué. On pourra parler de ça quand on sera au calme. Mais, regarde, c'est beau, n'est-ce pas ?

Et ça l'était réellement. C'était comme si un diamant gigantesque, avec un phare en son cœur laissait éclater sa lumière à des kilomètres à la ronde. Une fois le soleil couché -ce qui était en train d'arriver-, la cathédrale brillait de mille feux, repoussant la nuit, et apportant le jour là où il avait disparu.

Puis finalement, au détour d'une rue, on la vit dans son intégralité. Si haute qu'elle en touchait le ciel, si vaste qu'à côté, tous ses voisins paraissaient jouets d'enfants, si blanche qu'on croirait qu'une armée d'ouvriers était déléguée à chaque instant pour polir la pierre. Des statues partout, des vitraux, une esplanade gigantesque en guide de parvis, avec ses jardins, ses fontaines, ses bancs, tout un pâté de maison dévolu à son fonctionnement et à celui du clergé, des dômes, des voûtes, des arches, des à-pics, et cette présence, sacrée, qui emplissait chaque recoin du lieu. Même Mahrorn resta figé sur place devant cette apparition, c'était ici que tout avait commencé pour lui, et où -savait-il- tout se terminerait. Le point central du monde, de son monde, là où la Lumière grandissait pour ensuite irradier sur tout Arcadia.
C'était calme, le soleil rougeoyant passait à l'ouest, et ici nul marchand n'était autorisé, nul cri, on se promenait, on méditait, si près mais en même temps si loin de la clameur de la ville. Et il y avait des prêtres, ses collègues partout, en robe, en bure, en toge, des moines aussi, des pèlerins, et des paladins. C'était tout comme quand il l'avait quitté la dernière fois, il y a si longtemps de cela. Rien n'avait changé. Il se souvenait des visages, des figures, des sensations... et lui, avait-il évolué ? S'était-il rapproché de la Lumière ? Il n'en savait rien, et quand il monta les escaliers de marbre, tapissés de gris, quand il se présenta aux gardes protégeant l'entrée, un portant un tabard rouge, un autre bleu, dit son nom et son statut, il fut pris d'une étrange nostalgie. Le cours de son existence défila pendant un instant devant ses yeux.

- Votre présence était attendu mon Père. Le conseiller Théodram vous prie de le rejoindre dans son bureau.

Et les portes de la Cathédrale s'ouvrirent, un flot de lumière déferlant soudain, et aveuglèrent nos héros. Teddy se cacha les yeux avec les mains, pendant que Mahrorn pénétrait à l'intérieur de l'édifice, le but ultime de sa quête, et l'endroit où -espérait-il- il aurait enfin ses réponses.


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MessageSujet: Re: Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond   Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond - Page 4 Icon_minitimeVen 25 Jan 2013 - 14:38

Chapitre 6 - deuxième partie

Quand il l'attrapera... ! => attraperait

Pour sortir de l'écran de fumée => étrange cette tournure en "pour", continuation directe de la phrase d'avant, mais pour une phrase aussi longue, ça n'est pas terrible je trouve.

s’effaça pour céder la place au retour des couleurs => "ceder" et "retour" font un peu redondance pour moi, j'aurais tendance à mettre l'un ou l'autre

Caché derrière un chariot posé là on ne sait pourquoi => on ne savait pourquoi

Il portait en plus un épais sec à dos => sac

sinon ces nigauds vous aurez attrapé ! => auraient

et sa simple vue devrait ouvrir toutes les portes => "devait ouvrir toutes les portes" ou "aurait dû ouvrir"

mais repartant toujours, et menant Mahrorn vers une direction => repartait / menait

Enlevez aussi ce colifichet autour de votre cou. Ça passera mal ici, croyez moi. => il ne pourrait tout simplement pas le laisser sous ses vêtements ?

Non-non => Non, non

Diantre, je ne saurais donc pas encore pourquoi les prêtres sont si mal vus ici ! Ah, quel cruel (mais bon) auteur tu fais de laisser la tension et le mystère monter ainsi !
Sinon, bonne idée le coup du sauvetage, j'avoue que je voyais totalement Mahrorn suivre les gardes et qu'on allait découvrir la suite comme ça. Je suis évidemment intriguée de savoir pourquoi le Gamlin est là (un petit jeune qui rêve d'aventure, lui aussi ? et qui a saisi sa chance avec l'arrivée de Mahrorn et Balmorin ?), et je sens qu'il va faire très bon ménage avec notre cher père ^^ De nouveaux bons petits passages humoristiques, également Smile J'ai failli croire qu'il allait se trimballer en chemise de nuit. Ô que ça aurait été cruel !

Chapitre 7

les accès étant surveillés et le signalement => comme ta phrase est très longue, je pense que tu peux la couper ici, en commencer une nouvelle.

mais le gamlin, rapide et silencieux, volait de cache en cache sans se faire repérer. => aaaaaaaaaah ! ce serait donc lui qui suivait Mahrorn à son réveil ! Je l'avais un peu zappé faut dire, problème de lire post par post et non d'affilé, zutre... Mais la construction en écho de cette phrase me l'a tout de suite rappelé (peut-être que je me trompe, hein, mais ça ressemble fortement)

Si il restait un curé dans cette crénom de ville => S'il

et éternellement suivie par son nouveau compagnon => suivi

mais qui mena toutefois => enlève le "qui" (il est déjà au début de la phrase) / virgule après "toutefois"

son clocher seule les dépassant => seul

C'avait l'air plus grand dans mon souvenir. => Ç'avait (Alt+128 pour ç majuscule ^^)

depuis bien vingt ans, et sa dernière visite dans la cité => enlève la virgule

affublé de lunettes et d'une moustache tournicotante, le beau visage de Dame Illya => enlève la virgule

il y avait eu des éboulements => commence une nouvelle phrase ici

de la suie ornaient les murs => ornait

souvenirs certains d'anciens incendies => souvenir

Comment en étions-nous arriver là, et pourquoi ? => le "nous" laisse entendre que c'est Mahrorn qui parle, donc autant le mettre typographiquement en valeur (guillemets ou ital)

et sur un grondement inquiétant, les solides battants s'ouvrirent, poussés par la volonté du nain de foi. => petite interrogation : c'est une image, ou tu as vraiment introduit un vague élément de surnaturel ? Quoi qu'il en soit, j'aime bien ce petit côté ambigu.

on voyait l'Aigle, symbole de l’Église à terre => je pense qu'il faut une virgule après Eglise, parce que l'Aigle est le symbole de l'Egliste, pas le symbole de sa déchéance

ses cheveux bruns coupés très courts, et des yeux clairs => pour la construction, j'aurais mis "aux cheveux bruns [...] et aux yeux clairs"

Il ne pouvait donner son identité, et son occupation => enlève la virgule. Pourtant, son identité, il vient de la donner... c'est surtout sa profession, et même si elle fait partie de lui, je dirais "son identité complète" dans ce cas

qu'il l'aurait attrapé. => attrapée

Répéta t-elle simplement.=> répéta-t-elle

ils ne m'ont pas vu => vue

Et Et => Et... et


Aha, Père Mahrorn s'en va punir les méchants ! Sans rire, je vois parfaitement la scène et c'est typiquement le genre de réaction qu'on attend de lui : le maître d'école qui va gourmander les garnements d'agir comme des imbéciles, en leur tapent sur les doigts et en leur donnant des devoirs supplémentaires ! Ça va sentir le roussi chez les Gardes-Champs !
Le plus intéressant dans cette histoire, c'est qu'ils ont brûlé, saccagé, emprisonné, mais la population a toujours l'air d'avoir peur des religieux. C'est étrange. Il y a quelque chose là-dessous que la petite fille ne peut évidemment pas connaître, mais quoi ? La prospérité aurait-elle quelque chose à cacher ? Et ça serait pour ça que les enseignements du Prophète seraient délaissés ? Hmmm... mystère mystère.
J'ai beaucoup aimé la fillete Smile Surtout son parler en fait. Tu as très bien réussi la différence de ton, de vocabulaire (il faut se manciper ^^) et c'est très bien rendu. Ça me change des gosses, qui, à 5 ans, parlent déjà comme des adultes ^^
Je me demande par contre : en arrêtant le père, ils n'ont pas vu la fille, ok. Mais ils devaient bien savoir qu'elle existait, mais ne l'ont pas spécialement recherchée. J'imagine qu'elle ne représente pas de menaces, c'est sûr, mais laisser un "rejeton" de religieux libre me semble étrange. J'imagine aussi que ça doit avoir un rapport avec le vrai mystère. Je verrai donc ça bientôt je pense Smile
Dernière chose : tu ne précises pas si l'emplacement de l'Eglise est dans une ruelle, rue, etc. Comme Bartacle avait l'air bien fréquenté, c'est presque étonnant qu'il n'y ait personne ici, même si c'est logique vu qu'on se doute que l'endroit doit faire craindre les habitants. On pourrait peut-être penser à une petite précision, du genre "la rue ici était vide, contrairement au reste de la cité qui grouillait de vie", enfin tu vois, quoi.
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MessageSujet: Re: Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond   Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond - Page 4 Icon_minitimeSam 26 Jan 2013 - 11:22

(Mahrorn est un héros, oui, le plus grand de tous certainement, et il va vous montrer qu'on a pas besoin d'une grosse épée ou d'une armée à ses ordres pour accomplir des exploits ! Pour le gamlin -dont tu sauras le nom dont les prochains chapitres-, je l'ai crée sur le modèle d'un Puck de Berserk, un petit personnage comique, qui n'est pas très impressionnant mais qui se révèle utile et courageux le moment venu, mais avant tout pour que le jeune lecteur puisse s'identifier à un héros. Le gamlin est le lecteur, c'est sa première aventure, il arrive dans un monde qu'il ne connaît pas, et il le découvre en même temps que lui. Chacune des émotions du gamlin (rahhh, j'écris toujours son vrai nom que je dois effacer pour ne pas te spoil !) sera celle du lecteur, tour à tour émerveillé, terrifié, surpris, impressionné... C'est ce qu'on peut appeler un personnage miroir.
Oui, pour la chemise de nuit ! J'ai hésité, j'ai failli le laisser comme ça, et c'est pour ça que ça donne un super effet, car jusqu'au bout, j'ai moi-même cru qu'il allait se trimballer en pyjama ! Et je n'ai donc pas changé la phrase, mais j'en ai juste rajouté une en plus derrière !
Maintenant, le retour d'un personnage que vous avez aimé. Ce passage est un peu plus long que les autres, mais j'avais envie de le clore sur un cliffhanger sympa.)


Chapitre 15 : Le bon, la brute et les truands.

Laissons une nouvelle fois Mahrorn de côté pour revenir à un personnage que nous avions abandonné il y a quelques chapitres. Balmorin -car oui, c'est de lui dont il s'agit- avait également fait du chemin depuis son départ de Féerie. Comme vous le savez, le fier paladin ne s'était pas réveillé aux côtés de Mahrorn sur les hauteurs d'Hilmsfet, mais à l'autre bout de la forêt, sur les premiers contreforts des Blancs Brumeux, à proximité d'une certaine grotte que vous connaissez bien. Celle là même qu'il venait de quitter !
Comme notre héros, il s'était réveillé aux premières lueurs de l'aube, et après un bref instant de flottement, s'empressa de s'équiper. Rapière, tabard aux couleurs de son Ordre, gants en cuir, ainsi que son bouclier qu'il croyait avoir laissé dans la caverne. Sa mission avait été en grande partie accomplie, les Fées avaient été libérées, mais il ne pouvait revenir à Opale sans le duo de chasseurs. Le Moyen-Siège voulait absolument -pour une raison qu'il ignorait- capturer Niam et Liam, et si la dernière fois, il ne s'était échappé du piège tendu que de justesse, et grâce au pouvoir de la Dame Licorne, il devait retenter le coup. C'était son honneur de chevalier qui était en jeu !
Alors, caché derrière les fourrés, il avait attendu, observant, regardant et comptant les allées et venues de l'ogre, avant de se décider à agir. A trois contre un, dont un titan de chair et de muscles, il fallait se la jouer serré, mais Balmorin n'était plus un amateur, et en deux temps trois mouvement, apparaissant subrepticement au milieu de la sieste des individus, il les ficela, les bâillonna, ne leur laissant que leurs jambes de libre, et les obligea à avancer. Ils avaient une longue route à faire jusqu'à la prochaine ville, et l'ogre les talonnerait certainement de près.

Imaginez la surprise des nains, quand ils virent perchés au dessus d'eux la grande silhouette du paladin qu'ils avaient cru loin, disparu comme par enchantement ! Et leur colère quand ils se rendirent compte qu'il n'était pas venu pour un simple bonjour, mais bien pour les humilier une nouvelle fois.
Nous en étions donc là. Deux jours après le réveil dans la forêt, et alors que Mahrorn entrait dans la Cathédrale d'Opale, Balmorin lui, était toujours dans la forêt, longeant les montagnes vers l'Ouest, ses vivres complètement épuisées, lui-même dans un sale état, et tenant deux chasseurs nains au bout d'une corde depuis des lieues et des lieues.

- On arrive quand ? Car notre ami gagne du terrain. C'est son territoire ici, il s'y sent comme un poisson dans l'eau, vous savez.
- On dit pas un poisson dans une poêle, plutôt ?
- Mais non, tu aimerais bien être dans une poêle, toi ?
- Pourtant c'est bon... Avec un peu de citron, et une noix de beurre, miam.
- Ma foi...
- La ferme !

Par excès de gentillesse, le combattant de l'église leur avait enlevé leur bâillon pour leur permettre de mieux respirer, et donc de ne pas le retarder davantage. Mais force est de constater que ses prisonniers se débrouillaient mieux que lui. L'endurance des nains ne semblait pas qu'un mythe, et le vaillant Balmorin commençait réellement à trouver ses limites.

- C'est pas vrai, mais c'est pas vrai... j'étais pourtant certain qu'il y avait un village dans le coin. Ils ne peuvent donc pas mettre de panneaux dans cette foutue forêt ?

Le paladin était loin d'être un voyageur ou un aventurier comme Mahrorn. Lui était habitué à la grande ville, ou aux batailles rangées. Seul, dans un environnement hostile et perdu, il se sentait impuissant. Ses vêtements étaient sales, sentaient mauvais, et partaient en lambeaux, tout comme ses belles bottes de cuir qui n'étaient vraiment pas adaptés à un tel périple, et ne le protégeaient ni du froid ni de l'humidité.
Cependant, il essayait d'avancer. S'il s'était permis quelques heures de repos la nuit dernière, il avait dû rapidement repartir, un nouvel hurlement de son horrible poursuivant, beaucoup trop proche pour l'ignorer, le réveillant en sursaut. L'ogre était là, à tout juste quelques kilomètres, il le sentait presque. Malgré son poids, et sa prétendue lenteur, il était beaucoup plus rapide que lui. Les deux idiots avaient raison, on se trouvait sur son territoire, et le monstre avait l'avantage. Ce n'était qu'une question d'heures avant qu'il ne les rattrape.

- Il court, il court, le petit oisillon...
- Il court, il court, si seulement, il pouvait voler...
- Le renard n'est pas loin, plus vite, plus vite.
- Maman, maman !
- Mais maman n'est pas là, tu es tout seul.
- Enfuis-toi, cache-toi !
- Et peut-être que la vilaine bête t'oubliera ?

Balmorin ne se prenait même plus la peine d'essayer de les faire taire. Les nains chantonnèrent cette comptine, souriant, exultant déjà à l'idée de leur victoire prochaine. Tandis que le chevalier lui, essayait de trouver des empreintes, rien qu'une trace de civilisation, de son dernier passage, un indice qui le mènerait au prochain bourg, même si ce n'était qu'une ferme ou une cabane de bûcherons ! Il était pourtant certain que c'était par là qu'il était passé à l'aller. Il n'avait fait que longer les montagnes, comment aurait-il pu se tromper ?

Puis soudain, ses yeux brillèrent, et son cœur battit plus vite, de surprise, d'excitation, et d'une joie à peine contenue. Au loin, derrière un affleurement rocheux, de la fumée, ainsi qu'un halo lumineux ! Il faisait nuit, le soleil avait plongé, et notre héros marchait depuis quelques temps à l'aveugle, de plus en plus désemparé. Et là, un village, ou une colonie, ou un camp de mineurs... enfin quelque chose ! Et quand l'ogre cria une nouvelle fois, qu'on le sentait cette fois juste là, derrière, sous le couvert des arbres, le chevalier accéléra le pas. Le monstre ne tenterait pas d'attaquer un bourg, même de modeste taille. Ou au moins, pas tout seul.

Les nains renâclèrent, toujours au bout de leur longe. Comme ils savaient si bien le faire, ils essayèrent de ralentir leur guide, traînant des pieds, grognant, râlant, mais l'homme adulte était trop fort pour eux, et ce regain d'espoir lui avait redonné courage. Il ne céderait pas aussi facilement.
Il y eut rapidement un sentier, puis un chemin, et enfin les premières fortifications du village apparurent au loin. Juste à temps, car se retournant une ultime fois, Balmorin aperçut son poursuivant, émergeant à son tour de la forêt. Le petit bourg, se situait tout au fond d'une vallée encaissée, piégé au cœur d'une combe, et le paladin n'avait que pour seule solution de survie, de le rejoindre en espérant qu'il fut plus rapide que l'ogre.
Ce dernier parut hésiter pendant une poignée de secondes, puis frappant le sol de ses lourds pieds, il se mit à courir pour une ultime accélération. Le paladin tira sur sa longe, et ne se fit pas attendre pour faire de même, la terreur lui donnant des ailes et la volonté nécessaire pour surpasser son épuisement, les efforts de ses prisonniers pour le ralentir vains. L'aventure de Balmorin ne pouvait se terminer maintenant !

La monotonie des remparts de bois, poteaux pointus de près de quatre mètres de haut fichés dans le sol, était rompue par une porte qu'on tirait vers le haut grâce à tout un système de poulies pour faire entrer les voyageurs. Il y avait également de petites douves, et un pont pour les traverser. Le chevalier, épuisé y arriva le premier et frappa le panneau de bois cerclé d'acier, hurla, pour qu'on vienne lui ouvrir, le monstre maintenant si proche qu'on sentait sa puanteur.

- Qui qui c'est ?

Une tête émergea au dessus des frêles fortifications. Dans la nuit, il n'avait pas encore remarqué l'ogre, et il paraissait s'être juste réveillé.

- Ouvrez, bon sang, au nom de l’Église ! Je vous en prie !
- Attendez, on a pas l'habitude d'accepter les étrangers comme ça, hein. Faut que je demande au sergent s'il...
- C'est une urgence, je suis poursuivi ! Regardez là, il s'approche !
- Ah, tiens, c'est vrai qu'il est gros... Mais les ordres, c'est les ordres, peut pas faire autrement. 'Tendez deux minutes.

« Par le crâne tondu du vieux Theldrias, c'est pas vrai... », jura Balmorin, en se retournant, mettant ses prisonniers dans son dos contre le bois, et sortant sa rapière de la main droite. Le monstre était là, et il ralentit. Deux minutes avait dit le garde ? Mais il ne les avait pas. Seule la proximité du village faisait encore hésiter la créature, mais les encouragements de Niam et Liam allaient lui donnaient le courage de s'approcher suffisamment.

- Allez, Yrg ! Tu peux le faire, massacre-le !
- Détruit-le, tue-le, arrache lui les bras !
- Fais-en des paupiettes !
- Des paupiettes ?
- Ben oui... tu préférerais du pâté ?
- De la chair à saucisses, ça me semblerait plus approprié sans doute.
- Tu trouves ?

L'ogre, qui entendait parler de nourriture, et comprenait quand même une poignée de mots dont saucisses et pâté, et dont la convoitise et la faim étaient maintenant excités, ne s'embarrassa plus longtemps d'un quelconque sentiment de crainte, et fonça enfin, chargeant de toute sa puissance sur Balmorin. Sa fine aiguille semblait plus fragile que jamais, et cette-fois, Elyne ne viendrait pas à son secours.

Mais un cri puis un autre, et encore un autre. Des raies de lumière traversant la distance qui séparait les remparts du titan. Il s'effondra, il tituba, il hurla, et un ordre lancé, et une seconde vague de flammes. On lui tirait dessus du haut des fortifications !

- Rechargez ! Ne le laissez pas s'enfuir ! A mon commandement !

Une voix d'homme, forte, puissante, qui résonna dans la nuit, et redonna l'espoir à Balmorin. L'ogre ressemblait de plus en plus à un porc-épic, le cuir transpercé par de multiples pointes. Il était blessé, le feu lui brûlait, il n'aimait pas le feu, et si les piqûres d'acier ne lui faisaient pas grand mal, les flammes si, et finalement, et après un dernier regard empli de douleur vers ses camarades, qui ne pouvaient que contempler la scène, impuissants, il dut se résoudre à battre en retraite. La traque s'achevait là, mais il reviendrait.
Balmorin se laissa tomber, à genoux, alors qu'après un court moment de flottement, la porte s'ouvrit, se levant lentement, et obligeant la petite troupe à s'avancer de quelques mètres. Des soldats en armure apparurent, porteurs de flambeaux, et l'un deux, leur chef, s'avança fièrement devant notre héros, et sans aucun signe avant coureur, lui donna un énorme coup de poing qui lui éclata la lèvre supérieure.

- Qui êtes-vous, et pourquoi avoir amené un ogre devant nos portes ! Répondez tout de suite !

Le chevalier cracha du sang, se releva, et répondit sans se laisser impressionner.

- Balmorin de Turcenn, chevalier de l'Angélus, en mission pour l’Église. Et voici mes prisonniers que je ramène à Opale. Le monstre était leur allié, et nous poursuivait depuis des jours. Je vous pardonnerai cette... marque d'affection car vous nous avez aidé. Mais ne recommencez plus.

Le fier voyageur n'avait aucune intention de baisser la tête, et de jouer l'hypocrite. Ce n'était pas dans ses habitudes, et ses yeux foudroyèrent ceux de l'homme. Leur échange du regard dura quelques instants, sans que quiconque ne s'avoue vaincu, puis :

- Tarim ! Trouve une cellule au chaud pour ces étrangers. Et apporte leur quelque chose à manger. Messeigneurs, vous êtes nos invités. Bienvenue au Bourg-sans-Loi.
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MessageSujet: Re: Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond   Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond - Page 4 Icon_minitimeSam 26 Jan 2013 - 14:29

Chapitre 7 - deuxième partie

on apprit que la petite fille s'appelait Amandine => tiens donc geek C'est pour ça qu'elle avait l'air aussi mignonne et attachante ^^

En fait, où est ton passage fillette ? => En fait / Au fait ? "où est ton passage, fillette"

arriver devant une trappe, cachée sous un épais buisson touffu. => le buisson fait étrange, puisque tu nous as surtout décrit Bartacle comme une cité naine, plein de pierres et de construction, mais pas de verdure. On peut peut-être avoir une précision sur le buisson, genre un massif près d'une fontaine, je ne sais pas...

il comprit ce que c'était et quel était son utilité => quelle était

La feuille est le symbole des Alchimistes => repréciser "feuille de chêne" ? parce que feuille tout court, même si on a parlé de l'essence exacte avant, ça pourrait désigner n'importe quoi

La feuille est le symbole des Alchimistes, et même si l’Église réprouve ce genre d'activités, il est de notoriété public que chaque gouvernement entretient malgré tout un contingent d'apprentis sorciers, et leur fournit un local secret et à l'abri des regards où travailler. => d'ailleurs, faudrait passer tous les verbes ici au passé

Quelle ironie que les deux membres les plus proches de sa famille furent un prêtre et un alchimiste => fussent un prêtre et un alchimiste

L'idée de continuer l'aventure seul avait bien sûr effleurer l'esprit de Mahrorn => effleuré


La transition entre la phrase de Mahrorn "montre la voie" (fin du passage précédent) et le fait qu'ils attendent est un peu brusque pour moi. L'injonction du prêtre me fait penser qu'ils y vont de suite, alors que non. Je pense qu'il faudrait atténuer un peu la réplique du coup, pour enlever cet effet d'immédiateté.
En dehors de ça, j'ai bien aimé le "c'est par où en fait ?" ^^ Typique, mais génial. La petite fille est touchante elle aussi, avec son courage malgré tout.
Concernant les alchimistes : en fait, le passage mène au palais parce que les Gardes-Champs (au moins les précédents) en entretenaient. Je me doute donc qu'il n'y avait pas que l'oncle d'Amandine qui en faisait partie, il doit y en avoir d'autres. On peut donc supposer que ceux-là aussi ont été tués. Par contre, à la place des Gardes-Champs, j'aurais muré ou condamné ou surveillé le passage, au cas où... Ils ont l'air de tenir la population (par la prospérité, ce qui est un bon moyen pour ne pas les voir se rebeller), mais un ou deux individus qui voudraient venger leurs proches (alchimistes, notamment), ça existe. A moins qu'ils n'aient pas connaissance du passage ?

Chapitre 8

-même si défraîchie- => j'aurais mis "bien que défraîchie"

regardant bien à travers les interstices rongées par les termites => rongés

et ne souhaiterait que le nettoyer => et ne souhaitait

Qui ressemblait étrangement au précédent, mais qui remontait en pente douce => j'enlèverais le second "qui"

et dont la fin se perdait au delà de la vue => au-delà

Mahrorn retint la petite fille, qui voulait s'élancer vers ce nouvel objectif. => enlève la virgule

et quand ils le trouveront, le mystère s'éclaircira certainement de lui-même.=> trouveraient / s'éclarcirait

c'était de la bonne ferronnerie et Mahrorn => je commencerais une nouvelle phrase ici

qui aimait le travail bien fait => virgule après "bien fait"

Pour notre héros lui, ce ne fut un problème => Pour notre héros, ce ne fut pas un problème

puis poussa la porte jusqu'à faire apparaître une raie de lumière => un rai


Un peu d'exploration ici. Ma foi, c'est sûr que ce n'est pas un endroit où on aurait envie de rester trop longtemps, surtout quand le mystère nous attend si près !
Pourquoi refuse-t-il d'ouvrir davantage la porte au fait ? Peur de faire des grincements qui pourrait alerter des gardes ?
Bon, je ne résiste pas aujourd'hui, un extrait de plus !
(au fait : je ne te le signale plus, mais les bouts de phrases entre tirets, il faut évidemment partout une espace entre le mot et le tiret, au début comme à la fin)

Chapitre 8 - deuxième partie

et quand, dans un grondement sourd, le prêtre referma les lourds battants => pourquoi il les referme ? Pour éviter qu'une éventuelle patrouille sache que quelqu'un a pris le passage ? Sinon, ça aurait sans doute été plus rapide pour ressortir ensuite

et l'argumentation lui parût assez logique finalement. => parut

une enfant ne serait t-elle pas mieux à errer au pays des rêves ? => ne serait-elle

Mahrorn s'arrêta, et fronça les sourcils. => enlève la virgule

et comme l'avait signalait le gamlin : c'était bon signe => signalé / pas deux points mais une virgule
tout suivait une logique, ils avaient résolu une énigme, et ça les menait à leur objectif. => ici, plutôt deux points après "logique"

et tout concentrés à leur tache => tâche

Ou une ellipse temporelle les avait envoyé à un autre lieu => les avait-elle


En effet, je suis tout à fait prise à contre-pied ! Etrange château en effet, et j'ai comme dans l'idée que cet agencement est récent... va savoir pourquoi. En tout cas, il a fallu une sacrée bonne dose de chance (ou un bon coup de pouce de l'auteur ? Very Happy) pour trouver la bonne combinaison. Par contre, je m'attendais à ce qu'elle soit unique, qu'elle mène à la suite du passage, et non pas qu'il puisse y avoir plusieurs sorties possibles (selon la combinaison peut-être) comme semble le penser Mahrorn.
Une nouvelle épreuve en perspective alors. Quand tu parlais de lumière, chaleur et poulet rôti (miam !) je m'attendais à une salle des gardes, mais pas ça ! Ou alors c'est une prison nouvelle génération, où les prisonniers sont retenus à un festin perpétuel, et ils n'ont pas envie de partir ^^
La suite demain Smile
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MessageSujet: Re: Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond   Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond - Page 4 Icon_minitimeSam 26 Jan 2013 - 17:00

A cette vitesse, tu rattraperas vite le cours de l'histoire !
Tu as donc vu ma surprise. On commençait à correspondre, il me fallait un nom pour la fillette, j'ai pensé à toi, et je trouve que ça lui allait bien ! Je t'ai prévu d'autres clins d’œils par la suite.

Les passages dans le souterrain sont complètement à refaire (comme tu l'as dit, décrire un peu mieux l'entrée, mettre une première énigme dans la salle d'alchimiste pour que ce ne soit pas une bête description...). C'était pour ceux là que je t'avais avoué que je n'étais pas inspiré, et j'ai dû vraiment me forcer pour arriver au bout (jusqu'à la cabane dans le tunnel, ensuite je retrouve la magie, tu verras la suite va te plaire je pense).

Ah pour les tirets, merci. Certainement que ce sont pas les bons aussi, mais je trouve ce système plus intéressant que les parenthèses que j'utilisais au début.

Content que la phase que je trouve mauvaise te plaise quand même !
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MessageSujet: Re: Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond   Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond - Page 4 Icon_minitimeDim 27 Jan 2013 - 10:01

(Allez, après le long post d'hier, voici de quoi juste terminer le chapitre.)


Prisonniers ? Balmorin mit quelques secondes avant de saisir la situation. Pour les deux nains, cela ne changeait guère, mais pour lui... On ne l'attacha pas, ne lui banda pas les yeux, mais on lui fit comprendre rapidement que demander asile dans ce village ne fut pas la meilleure idée qu'il ait eut.
Entouré par tous ces hommes des bois, la plupart grands, musclés, dont la mine sombre et les gestes assurés témoignaient d'une rudesse, d'une force qui ne se rencontraient plus dans les capitales, le chevalier de l’Église ne pouvait qu'obtempérer. On lui confisqua sa rapière, son bouclier, ainsi que sa dague cachée dans sa botte, et la corde qui retenait Niam et Liam fut coupée, pour bien montrer qu'ici les trois personnages seraient traités pareils, et qu'ils étaient tous sur la même galère.

Le dénommé Tarim, que le qualificatif « barbare » désignait à merveille, un géant de deux mètres de haut, et une masse en proportion, ainsi qu'une barbe qui ferait frémir d'envie n'importe quel nain, des bras de la taille de bûches, couturés de cicatrices, et un torse en tonneau, s'amusa quelques instants avec l'aiguille de Balmorin, tâta l'acier effilé, et un grand sourire sur le visage, la passa dans sa propre ceinture.

- Ça me servira à me curer les orteils.

Un simple jouet pour cet homme. L'arme du paladin apparaissait dans ses mains comme une baguette de bois dans celles de Mahrorn. Un pic à brochette, et à ses côtés, notre héros entendit les deux nains déglutir et vit qu'ils pensaient la même chose que lui. Et quelle serait la viande qui allait la garnir ?

Où nos voyageurs étaient-ils tombés ? Le Bourg-sans-Loi ? Nul ne connaissait le nom de ce village, et il ne figurait sur aucune carte. Non loin, Balmorin savait que se trouvait Dorme-Val, et Sous-la-Forêt, et si on s'enfonçait plus dans les montagnes, on arrivait à Macadam, une colonie minière, et c'était ces endroits que le chevalier cherchait, mais le Bourg-sans-Loi ? Ce nom ne lui disait rien qui vaille. Comme la physionomie de ces habitants.
Ce n'était pas très grands pourtant, une quinzaine de bicoques au toit de chaume, dont la moitié croulantes, quelques jardins mal entretenus, des enclos avec des bêtes fatiguées, une forge où travaillait un autre géant au torse nu et velu, un puits, et... et c'est tout. On était au fond d'une combe, et les à-pics rocheux fermaient la vallée sur trois côtés. Seule une entrée permettait d'accéder au bourg - qui en avait juste le nom – et la palissade qui faisait office de rempart était certainement le seul ouvrage dont on prenait soin.

- Eh regarde, frérot. Belle collection, hein ?
- Que... ? Ah ouais, qu'on m'en donne une, et ils rigoleront moins...

Balmorin regarda dans la direction qu'indiquait ses anciens prisonniers. Il y avait un râtelier d'armes, non loin de la forge. Des haches, des épées, des lances... et notre héros put en repérer d'autres un peu plus loin, et d'autres, et encore d'autres.
« Il y en a assez pour équiper un régiment... » remarqua le paladin, en connaisseur, qui pouvait attester de la qualité du métal, même à cette distance. Et cette dernière constatation ne pouvait que renforcer son malaise ainsi que l'étrangeté de la situation. Que comptaient faire les hommes – car il n'y avait ni femmes, ni enfants, tout du moins visibles – avec tout ce matériel ?

- Avancez. C'est pas un endroit pour fouiner. Vous voulez savoir ce qui est arrivé aux derniers petits curieux qui sont venus nous rendre visite ?

Le paladin ne le souhaitait pas, mais s'il s'était retourné, il aurait vu Tarim, la langue pendue et les yeux révulsés, mimer un personnage dont on trancherait la gorge.
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MessageSujet: Re: Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond   Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond - Page 4 Icon_minitimeDim 27 Jan 2013 - 13:41

Chapitre 9


Trois petits coups. Toc, toc, toc. Puis trois autres, et un instant plus tard, la porte s'ouvrit, lentement, laissant apparaître un étrange petit bonhomme, barbu mais ce n'était pas un nain, et déguisé d'un curieux uniforme coloré, bottes jaunes, collants à rayure, redingote marron pâle décorée de boutons bleus, et un énorme chapeau haut de forme vert pomme surmonté d'un plumet => beaucoup trop long. Coupe après "s'ouvrit, lentement".

Il n'était pas très grand, moins que Mahrorn, maigre, => la précision par rapport à Mahrorn fait bizarre ici. Au lieu des virgules, je mettrais des parenthèses, pour isoler davantage

Un bon feu brûlait dans l'âtre, un épais tapis recouvrait le sol, le mobilier était simple mais de qualité, il y avait des bibliothèques, une pendule dans un coin, des fauteuils confortables, d'étranges tableaux accrochés un peu partout représentant des forêts, des bois, des étangs, des montagnes ainsi que des portraits de petits personnages au visage rieur ou d'une jolie dame au teint pâle vêtue de perles d'eaux et d'argent, et surtout trônait sur la table un véritable festin. => pareil, c'est très long. Je pense que tu pourrais faire une phrase juste avec la description des tableaux, et mettre un point et une phrase très courte pour parler du festin renforcerait l'aspect du "surtout"

et Mahrorn, maintenant à peu près rassasié ne put s'empêcher => virgule après "rassasié"

Peuf, peuf => en ital peut-être

oui c'est ça Tom => virgule avant "Tom"

Et bien, maître nain, => Eh bien

Et en cherchant bien, vous pourrez me retrouver... => pourquoi voudraient-ils le retrouver, lui ? Tu veux dire plus tard, quand ils en auront besoin, ou c'est une erreur et ils pourront se retrouver eux, pour reprendre leur quête ?

les événements auxquels vous avez pris, et prendrez part => pas de virgule après "pris", mais tu peux en mettre une après "part"

de mettre dans ses mots n'avait pas fonctionnait. => fonctionné

Un gros nounours tout mignon ! => Oh oui ! J'en ai même un qui s'appelle comme ça ! (bon, c'est un petit nounours, mais il est tout mignon quand même...)

et voilà que tout avait été fiché en l'air ! => fichu

Pas à cause d'un quelconque serment lié à sa condition de prêtre non => virgule avant "non"


La fin de ce passage est vraiment mignonne. Y a pas à dire, tu es doué pour les scènes d'émotion sans pour autant en mettre trois couches. Et ça passe d'autant mieux avec la précision sur la faculté de Mahrorn à ne pas mentir. C'est juste... bon et vrai.
Et ça reste aussi très agréable avec cet humour léger sous-jacent, que ce soit avec le nom de Teddy, ou avec Tom et son effet qui tombe à plat... Pas de quoi rire aux éclats, mais juste un petit sourire, souvent, c'est très efficace aussi.
Il y a juste un petit détail qui m'embête au début : oui, je comprends tout à fait leurs réactions quant à entrer, etc. mais Mahrorn et Amandine devraient s'inquiéter un peu encore quand même du père. Même si tout est très tentant et qu'ils vont nécesairement entrer, je pense qu'une petite mention pour dire que le papa et son sauvetage restent dans leur pensée, que ça reste une priorité, ça ne ferait pas de mal.

Chapitre 9 - deuxième partie

après une énième cruche de lait, et quelques biscuits, => pas de virgule après "lait

Oui, cela là autour de votre cou => soit : "cela, là, autour de votre cou", soit "celui-là autour de votre cou"

Je vous le rends promis => virgule après "rends"

A contrecœur, mais après tout le poulet était bon, => hmm, je crois que le rapport avec le poulet n'est pas très évident ni le meilleur choix possible

Il s'était rassit sur sa chaise => rassis

Et Mahrorn avait bien sûr était sur place => été sur place

et résolu le problème à coup de gruyère et de gouda. Il avait dû jouer de la flûte aussi, mais ce passage, il préférait l'oublier.=> ::lol: Je le reconnais bien là !

voyageur solitaire accompagné de plein d'amis => "plein" c'est un peu plat. "de nombre d'amis" ?

On avait cru qu'on allait devoir vous traîner => On a cru

le souvenir de Tom apparaissant devant ses yeux, ses yeux rieurs, => la répétition de "yeux" est mal venue, on dirait que les yeux rieurs sont ceux de Mahrorn. "devant son regard" ?


En effet, mystère mystère. Je crains pour l'importance des énigmes s'il s'en souvient aussi bien ^^ Mais au moment venu ça lui reviendra au bon endroit je pense (j'espère ?...) Intéressant passage, et intéressant personnage. Etrange aussi que seul Mahrorn se souvienne de tout ça, mais peut-être est-ce la volonté de Tom parce que Teddy et Amandine ne sont pas destinés à y revenir ?
En tout cas, après cette pause bienvenue pour nos amis (mais ils n'auront pas mangé, zut...) la quête va pouvoir reprendre. Dès demain ! Very Happy
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MessageSujet: Re: Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond   Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond - Page 4 Icon_minitimeLun 28 Jan 2013 - 10:01

(Ah dommage, tu n'as pas reconnu Tom ! Ce n'est pas une invention à moi, je l'ai simplement réutilisé. J'espérais que tu ferais le rapprochement avec un autre Tom !
Encore un long passage cette fois, pas loin de 2000 mots, mais le chapitre en lui-même est plutôt long.)

Chapitre 16 : La bataille.

Les jours ont passé, les nuits longues et froides, et Balmorin était toujours au Bourg-sans-Loi, enfermé dans les caves d'une petite maison. On le nourrissait, mais c'était bien la seule gentillesse qu'on avait à son égard. Du pain, de l'eau, parfois un peu de viande, du potage, et surtout le plus mortel ennui. L'attente. On l'avait séparé de ses deux prisonniers, et il commençait sérieusement à douter de les revoir un jour.
Aucune couverture, aucun moyen de se chauffer, le sous-sol était humide, et notre héros était dans un état de fatigue constant. Il mourrait à petit feu, ne pouvait s'empêcher de trembler, et se demandait combien de temps il pourrait encore tenir.
La pièce n'avait aucune ouverture sur l'extérieur. Balmorin ne pouvait savoir combien de jours, voir de semaines s'étaient écoulés depuis qu'il avait pris possession des lieux. Il n'y avait rien, aucune indication de temps, à part les allers et venus de Tarim qui lui apportait ses repas. Mais même ce contact avec la réalité ne pouvait le renseigner, certaines visites semblant être rapprochées d'à peine quelques heures, et d'autres tellement espacées que son estomac criait famine et qu'il en était réduit à sucer l'humidité qui suintait du plafond pour contenter sa soif.
Cependant, le pire était cette sensation de peur qui lui serrait continuellement le ventre. Il attendait. Il ne savait pas pour quelle raison on mettait autant de temps pour juger son cas, et ce que ses tortionnaires allaient faire de lui. Était-ce aussi long d'affûter une hache et de préparer le billot ?

Le Moyen-Siège était au courant de sa mission, savait où il se trouvait à peu près, mais il ne pouvait compter sur l’Église pour envoyer des troupes à son secours. Qui connaissait ce Bourg-sans-Loi ? Ce repaire de... brigands ? Car c'en était un, Balmorin n'avait aucun doute là-dessus. Même lui, tout citadin qu'il était, connaissait ce genre de villages autonomes, peuplé de voleurs, d'assassins, voyous, toute la lie de la société qu'il côtoyait à une époque, et qui de plus en plus quittait la ville pour hanter les campagnes.
On était dans un territoire nain, et c'était des hommes qui se trouvaient dehors. Cette simple information aurait déjà dû lui mettre la puce à l'oreille.
Un moyen pour s'échapper ? Le chevalier s'était déjà tiré de situations bien plus hasardeuses que ça. On l'avait sauvé de l'ogre, ce qui était déjà une bonne chose, mais pour se retrouver là, piégé comme un rat dans un antre de matous, cela en valait-il la peine ?

La pièce était vide dans l'ensemble. Il y avait des vieilles tables, des chaises dévorées par les mites, des bocaux vides, des récipients divers, brisés ou couverts de poussières, une armoire renversée, et dans l'obscurité, dans ces complètes ténèbres qui ne disparaissaient seulement qu'au moment où Tarim entrait, porteur d'un flambeau, c'était tout ce que Balmorin pouvait apercevoir. Rien d'utile apparemment, même pas une barre de métal ou un bout de bois non pourri pour assommer son hôte. Et chaque jour qui passait assombrissait un peu plus l'espoir de notre héros.

Quand un matin – ou ce que l'on supposait être le matin –, la porte de la cave s'ouvrit soudain à la volée, obligeant le paladin à se couvrir les yeux, frappé par cette nouvelle lumière.

- C'est quoi aujourd'hui ? Je parie pour du pain rassis, et une carafe d'eau ? Si j'ai juste, tu me racontes une histoire, papy ?

Malgré les privations, l'humour du prisonnier était toujours là. Ce n'était pas très drôle cette fois il fallat l'avouer, mais il voulait montrer qu'il était encore là, vivant, et qu'il ne baisserait pas les armes si facilement.
Tarim s'avança, et quand les yeux de Balmorin se remirent de leur aveuglement, il constata que le garde n'avait aucun plateau dans les mains. Mais sa rapière était toujours là, dans sa ceinture, comme pour le narguer encore et encore.

- Perdu, mais t'auras quand même ton histoire, gamin. Le patron veut te voir, il aura certainement beaucoup de choses à te raconter.

Assis, le dos contre un mur, le paladin pouvait donner le change, mais quand il dût se mettre debout... ses jambes flageolèrent, tremblèrent, et il fallut qu'il s'en remette à la poigne de fer de son tortionnaire pour ne pas qu'il s'effondre bêtement par terre, humilié une nouvelle fois.
«  Merci, mais tu ne perds rien pour attendre, mon gros... ». Notre héros avait un compte à régler avec ce bonhomme. Même s'il n'était certainement pour rien dans l'affaire, n'obéissant seulement qu'aux ordres d'un plus gradé que lui, il incarnait pourtant l'ensemble des truands, et c'est à travers son personnage que Balmorin se représentait son cauchemar.

Il retourna dehors. Il pleuvait. Le village était toujours aussi morne, et comme on pouvait s'y attendre maintenant, il n'y avait que des hommes qui y erraient. En habits de cuir, sombres, le visage dur, d'allure sauvage et peu fréquentable, on aurait pu les prendre pour des trappeurs, mais quelque chose en eux laissaient penser qu'ils étaient bien plus dangereux que ça. Des sourires, rictus malsains, une étrange aura de force brute et de malveillance, des yeux qui ne connaissaient que le combat, qui réclamaient vengeance, gloire ou pillages. Ce n'était pas des petits voleurs d'Opale ou d'Orchidée, ni des gentils malandrins de Cénette, mais bien des guerriers, et ce qui se préparait ici allait bien au-delà des affaires du simple brigandage.
Tarim mena le chevalier dans la plus grande maison du bourg, légèrement à l'écart du gros des habitations. Son toit pointu couvert de paille paraissait rustique mais solide, tout comme la maison qui contrastait avec ses sœurs. Le géant n'avait pas jugé nécessaire d'attacher son prisonnier, le menant calmement de la pointe de son « aiguille à tricoter » comme il aimait l’appeler. Balmorin lui, profitait de sa promenade. Ses membres étaient encore fragiles, mais la pluie, en plus de nettoyer sa crasse, s'occupait de leur redonner une partie de leur vigueur. Elle était froide, gelée, mais cela lui fit du bien. Il sentait que son esprit et son corps répondaient à nouveau.

La balade fut trop courte toutefois, car bientôt les hommes arrivèrent devant l'édifice pré-cité, et sans même prendre le temps d'y être invité ou de se donner la peine de frapper, ils y entrèrent, une petite compagnie déjà réunie autour de la cheminée. Niam et Liam, ficelés – ça en devenait une habitude – s'y trouvaient également.

- Où vous comptiez aller comme ça ?
- Vous espériez vraiment vous échapper ?
- On ne vous traitait pas assez bien, c'est ça ? Qu'est ce qu'il vous fallait de plus ? Des fauteuils confortables ? Une cuisine équipée ? Des bains peut-être ?

Les hommes étaient déjà en train de parler, et ne s'arrêtèrent pas quand les deux nouveaux arrivants s'imposèrent parmi eux. Balmorin comprit rapidement que ses deux... - il n'osait penser compagnons et encore moins amis – connaissances avaient tenté de prendre la poudre d'escampette, trouvant un moyen pour déjouer la vigilance de leur garde, et même réussir à passer les remparts. L'un des deux nains avait un œil au beurre noir, et l'autre n'était pas en reste avec des ecchymoses sur tout le visage. Ils s'étaient battus, et avaient été ramenés au village.

- Pourquoi vous nous laissez pas rentrer ? On vous sert à rien... Qu'est-ce que vous voulez en fin de compte ?
- Ouais ! On vous a rien fait à vous, on vous connaît même pas ! Et il va finir par revenir vous savez...
- Liam !
- Ah flûte...

Ce qu'il ne fallait pas dire, surtout à un moment pareil. Une menace ? La langue du nain avait fourché.

- Qui ça : il ? L'ogre ? Vous parlez de l'ogre ! Vous osez nous défier, bande de petits... de petits... rats !

Celui que Balmorin connaissait comme le chef des truands, le costaud à moustache se leva, et prit enfin la parole. Il n'était pas content. Il comprenait la situation. Il retenait ici-même les amis du monstre, et là où n'importe quel politicien les aurait relâché séance tenante pour éviter d'avoir affaire une nouvelle fois avec le titan, lui ne le pouvait pas. Question d'honneur.

- On le voit fouiner le soir dans les environs. Il ose s'approcher parfois jusqu'à la palissade. Il est courageux, ou complètement fou, mais en tout cas, c'est un bon allié que vous avez là. Il ne vous a pas abandonné, sachez-le. Et je me demande ce qu'il ferait si on vous tranchait la gorge maintenant... Partirait-il ? Sam, ton épée !

Un grand garçon, cheveux longs en broussaille, dans un geste trop rapide pour l’œil, sortit sa lame de son fourreau et la présenta à son chef. Ce dernier fit quelques pas, et se dressa de toute sa hauteur devant ses deux prisonniers gémissants, et complètement terrifiés.

- Ce serait si facile, pourtant, continua t-il en effleurant de l'acier le cou et le visage des nains agenouillés. Un geste, deux cadavres à enterrer, et seulement un peu de sang sur le tapis à nettoyer. Et la paix ? Le monstre s'en va, et Bourg-sans-Loi garde son secret un peu plus longtemps. Si simple, si rapide...

« Dangereux », c'était ce que pensait Balmorin. « Cet homme est dangereux ». Il l'avait compris bien sûr dès le début bien sûr, mais là à cet instant, il en tremblait. Ce n'était pas un voyou ordinaire. Son charisme, l'aura de commandement, de pouvoir qu'il dégageait. Il en avait vu des soldats dans sa vie, de très bons officiers parfois, mais cet homme les surpassait tous. A une autre époque, dans un autre temps, le jeune chevalier aurait aimé se battre pour lui.

- Cependant, la situation a évolué. Et malheureusement, je suis obligé de suivre des... oui des ordres. Désolé de vous avoir gardé enfermé si longtemps, mais on attendait le retour d'un messager. Tarim ?
- Il est là, patron. Tout frais et pimpant, comme un gardon. N'est-ce pas mon mignon ?

Sans ménagement, le géant poussa son prisonnier, qui arriva dans le cercle formé par les hommes. Il était aussi grand que la plupart, mais il ne pouvait s'empêcher d'éprouver un sentiment de faiblesse, d'infériorité, comme si on l'avait poussé dans la cage aux lions, enfant dans une salle remplie d'adultes.

- Balmorin de Turcenn, paladin de l'Angélus. Un jeune seigneur plein de potentiel, il paraît ? Promis à un grand avenir. On m'a interdit de toucher à un seul de vos cheveux, et même de vous entraver plus dans l'accomplissement de votre quête. Ces deux imbéciles sont importants, et vous avez déjà assez perdu de temps comme ça. On vous les confie. En espérant que vous ayez apprécié vos quelques jours ici.

L'homme s'était rassis. Il avait rendu l'épée à son acolyte, et de ses yeux sombres, presque noirs continuaient à fixer notre héros, interdit. Il ne comprenait rien à la situation. On le libérait ? On avait donné des ordres à ces vauriens ? Qui ça ? L’Église ? Que se passait-il ici, bon sang ?

- Ne posez pas de questions. On ne pourra pas vous répondre. Bon, maintenant, du balai. Tarim, et une unité vous guideront jusqu'au prochain village. De là, vous prendrez une charrette pour Bartacle, ou une autre cité, pour attraper le prochain dragon à plumes. D'après mes sources, les lignes sont rouvertes dans la région, et...

Soudain, une porte claqua, et un individu, petit, un capuchon sur la tête et un arc dans le dos, entra comme une furie.

- Chef ! Il sont là, à la porte ! Une dizaine, immense, ils ont un bélier, des tambours... ils...

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MessageSujet: Re: Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond   Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond - Page 4 Icon_minitimeLun 28 Jan 2013 - 13:36

Ah ben si, j'avais pensé à Tom Bombadil, mais je me suis dit qu'il fallait que j'arrête les comparaisons avec Tolkien ^^

Chapitre 10

plus il y réfléchissait, plus ça ne faisait aucun doute => petit changement de construction, peut-être : "Plus il y réfléchissait, moins il y avait de doute" ?

Ça me rappelle Féerie. » pensait le vieux nain => Féérie", pensait

Ils étaient courageux, et leur volonté insuffla du courage à leur aîné. => répétition courageux/courage

Il se rappelait des mots de Tom, il aurait un rôle à jouer => deux points plutôt qu'une virgule

j'ai été un peu exploré pendant que vous dormiez... => explorer
Hmm, qui a dormi ? Mahrorn pendant son "évanouissement" ? En deux minutes, Teddy a eu le temps d'aller explorer ? Je croyais qu'il était resté avec eux.

arrête de jouer avec ce caillou => pour montrer l'ordre au beau milieu de la phrase, je mettrais ital + un point d'exclamation

et se mit en parodie de garde à vous => garde-à-vous, je crois

s'avança devant la porte, et fut surpris de constater que cette dernière n'était pas fermée, la poussa, et pénétra dans les geôles proprement dites. => petit souci de construction ici. Je couperais après "s'avança".

dans un renfoncement rocheux se trouvait bien une petite tablée => virgule après "rocheux"

Ma foi, on avance donc ici dans le vrai couloir, pas bien engageant par ailleurs (brrr, des toiles d'araignées... ça colle ces saletés !) La mention comme quoi il pourrait y avoir un lien entre Tom et Elyne m'a fait me demander si la "belle dame" de Tom ne pouvait pas être la licorne, justement, sous une forme humaine ou quelque chose du genre. Je n'y crois pas vraiment, mais c'est l'image qui m'est venue en lisant ça. J'aime bien ces créatures magiques et puissantes, amicales, qui veulent aider et qui arrivent comme un réconfort ou une récompense. Quelque part, ce sont des avatars de l'auteur en fait ^^
Bref, donc nous arrivons devant les gardes stupéfaits. Vont-ils se laisser prendre par la verve de Mahrorn, et libérer gentiment le prisonnier ? Ou cela va-t-il être plus compliqué ? Eh, bien, je vais voir ça de suite Very Happy

Chapitre 10 - deuxième partie

et lui rappeler où il était et quel était son travail. => je dirais "rappelait", mais je ne suis pas sûre du lien avec ce qui précède

Qui êtes vous d'abord => êtes-vous

-Amandine, rapproche-toi, n'ai pas peur- => n'aie pas peur

Pas vous, bougre d'abruti ! => tiens, ça m'étonne qu'il vouvoie son subordonné. Je le voyais plutôt du genre à le tutoyer

Mahrorn ne jouait pas, il ne mentait pas, et s'il savait qu'il ne faisait que gagner du temps en attendant que la fillette retrouve -et libère, mais nous n'étions pas encore là- son père, et que le plus difficile serait quand elle reviendrait avec celui-ci, il ne se forçait pas ni n’exagérait les traits de son comportements. => je mettrais l'indication "il ne se forçait pas..." au début, après "ne mentait pas", parce que là, ça tombe un peu comme un cheval dans la soupe

et se réjouit d'imaginer déjà les belles piécettes toutes brillantes qui tinteraient bientôt dans la sienne. => il se réjouit d'imaginer, et non pas de les avoir déjà ? ^^ léger problème de formulation ; je dirais : "et se s'imagina déjà, réjouit, les belles piécettes..."

Elle avait déjà bien exploré, et à tâtons en s'appuyant contre les murs, et aidée en cela par les quelques torches disséminées ici et là, explorait la galerie => deux fois "explorer" ; je changerais aussi les formulations en "et", ça passe mal deux à la suite comme ça

il commença à se faire du soucis pour son enfant => souci, je pense

Elle était dans les profondeurs du palais de Bartacle, et même s'il avait réussi à entrer => si elle avait réussi

je suis sûr, il peut ouvrir => je suis sure

mais avant même qu'elle ne fit un pas dans la direction opposée => j'aurais dit "avant même qu'elle ne puisse faire un pas"

il a fort à faire à cet instant, crois moi => crois-moi


Ouuuh, beau cliffhanger ! Là, j'imagine bien l'espèce de créature un peu difforme, pas suffisamment pour être vraiment répulsive, mais qui inspire la crainte facilement, où tu sens que tu ne peux pas lui faire confiance, qu'elle va t'entourlouper, mais tu n'as pas le choix, et tu te dis que tu peux essayer... (alors non, je ne pense pas à Gollum pour le coup, je précise ^^)
Un bon passage, et effectivement, je trouve aussi qu'il ramène à l'esprit du début, avec ces gardes un peu niais pas trop en définitive (surtout le capitaine, après tout c'est normal, c'est lui le Chef !)
Par contre, quand Amandine part trouver son père, je ne peux pas ne pas penser que les gardes la voient faire. Donc je pense qu'une petite mention du genre "oui, ils la laissèrent faire, après tout, quel mal cela pouvait-il faire", etc. aiderait. Sinon, là, j'ai l'impression qu'elle file incognito, donc après l'avoir fait avancer dans la lumière, en pleine vue des gardes, elle file, ils ne la voient pas et en plus oublient qu'elle était là ! Non, je n'y crois pas, et je pense que c'est juste un oubli de mentionner qu'ils la laissent faire.
En dehors de ça, j'ai bien aimé les gardes, le capitaine qui essaye de tenir son rôle, le second qui ne pense qu'à tricher pour gagner, et le troisième... "vos yeux brillent d'intelligence, mon bon ami", comme dirait l'autre Wink C'était mignon l'intervention avec Tatie Julie ^^ Ah, et va savoir pourquoi, j'étais persuadée au début du passage qu'ils étaient humains Shocked pourtant je sais bien qu'on est chez les nains... peut-être la mention "grand" pour décrire le capitaine, je ne sais pas.
En attendant, je suis très curieuse de la suite encore une fois !
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MessageSujet: Re: Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond   Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond - Page 4 Icon_minitimeMar 29 Jan 2013 - 10:59

(Oui, en ce début de roman, ce sont les humains les personnages originaux et les nains la race commune ! Le seul homme qu'on a rencontré pour l'instant - à l'endroit où tu es en ce moment - : c'est Balmorin. Mais je trouve ça sympa, çà donne tout de suite un caractère original à l'ensemble, dépaysant.)


Balmorin comprit de quoi il voulait parler. Les autres également. D'un coup, une lourdeur envahit la pièce, une terreur. Dehors, on entendait déjà un battement incessant. Boom, boom, boom... Comme un cœur qui résonnait. Celui du jeune chevalier se serra. Les ogres. Celui qui l'avait pourchassé depuis la caverne était revenu. Et il n'était pas seul. Notre héros entrevit le sourire des deux nains. Le Bourg-sans-Loi était attaqué.

- Aux armes, aux armes !

Chacun tira l'épée, sortant à toutes jambes, laissant les prisonniers à leur propre garde, aucun soldat ne pouvant être délesté à leur surveillance. Balmorin, pour la première fois depuis des jours et des jours était donc libre de ses mouvements. Et ce qu'il fit ? Après juste en regard en direction de Niam et de Liam, il fila à son tour vers l'extérieur, vers le chaos et la furie de la bataille.

La pluie tombait, toujours aussi forte, drue, éteignant les quelques flèches enflammées que tentaient de lancer les archers isolés. Car maintenant et à la plus grande horreur du paladin, les ogres étaient dans la place ! Il y en avait cinq, six, huit, neuf qu'essayaient de retenir les soldats. A trois, à quatre contre un, ils étaient pourtant complètement dominés, les monstres hurlant, frappant, battant, détruisant à coup de masse boucliers et armures, jusqu'aux murs des maisons où espéraient se réfugier les malheureux.
C'était la guerre, et Balmorin, qui n'avait que son courage pour seule arme, se trouvait en grande difficulté. Que devait-il faire ? Fuir ? Résister, et mourir auprès de ses tortionnaires ? Il était épuisé, affamé, malade, mais ramassant une épée qui traînait, il se lança à l'assaut d'un ennemi.

Les hommes étaient plus nombreux, entraînés, cependant face à ce déluge de puissance brute, que pouvaient-ils faire ? Tous les ogres des Blancs-Brumeux avaient certainement dû être appelés, et il aurait fallu un escadron entier de l'Angélus pour les repousser. Là, en comptant les archers, ils étaient une quarantaine, peut-être un peu plus, désorganisés sous la surprise de l'assaut, dont une bonne poignée déjà gravement blessé ou à l'état de cadavres.
« Par le calvaire du vieux Théldrias... On va se faire massacrer. » Vaillamment, tous tentaient de lutter, et avisant un de ses camarades en difficulté, Balmorin surgit, parant le coup du bras gigantesque avec le plat de son épée, juste une poignée de secondes, le temps que le guerrier s'échappe et se remette debout.

- Merci gamin, je te revaudrai ça !

C'était Tarim, et voir le géant dans une telle position de faiblesse perturba plus le chevalier qu'il ne l'aurait cru. Sa hache était brisée, et il ne lui restait plus qu' « Aiguille », le cure dent face aux masses et aux poings d'acier.

- Ça viendra plus vite que tu ne le crois, mon gros !

Un seul ogre parvenait à dominer dix hommes. Percés de flèches, ils continuaient à avancer, et quand un mettait finalement un genou à terre, c'était aux prix de multiples pertes. Dos à dos, Balmorin et son nouvel allié luttaient vaille que vaille, esquivant, contre-attaquant, évitant les assauts répétés de ces monstres, mais plus leurs forces diminuaient et plus, les ogres avançaient.

- Si t'as un plan, c'est maintenant qu'il faut le sortir !
- Encore un peu... un tout petit peu. Le chef a une surprise pour eux !

Le paladin ne cacha pas sa surprise, mais il n'avait pas le temps de réfléchir. Le cercle des créatures était de plus en plus étroit, et les hommes prisonniers au centre étaient sans cesse repoussés. Les valides se comptaient presque sur les doigts d'une main, et un seul monstre gisait à terre, une lance dans la poitrine.

- On vous l'avait bien dit qu'y fallait pas nous embêter !
- Ouais, on a des alliés nous, et des alliés de poids ! Yrg nous a pas abandonné, il est venu avec ses petits copains.
- Voilà ce qui arrive à ceux qui nous cherchent, nous !

Niam et Liam ! Ils avaient été détachés, et un d'eux mima le tranchage d'une gorge, en réponse au geste de Tarim quelques jours plus tôt. Ils avaient gagné, leur ami l'ogre était à leur côté, gigantesque masse de chair et de muscles, au regard idiot, mais fier de sa victoire.

- Maintenant, tuez-les, tuez-les, tuez...

Balmorin ne pouvait que prier la Lumière de venir le sauver.


Et une Lumière apparut, mais pas celle que le guerrier de Foi espérait. Ce n'était ni celle en laquelle il croyait, ni la magie d'Elyne, mais une toute autre sorte de maléfice. Un éclat blanc, lumineux, envahit la scène, puis des hurlements, des beuglements, des cris : « il l'a fait ! », « ça marche ! », et soudain la blancheur tourna ténèbres, un halo d'obscurité partant d'un point, un homme agenouillé par terre, pour éclater dans toutes les directions éclairs de flammes fendant vers leurs proies. Notre héros mit ses bras devant son visage, mais il ne ressentait aucune douleur, ce n'était pas lui qu'on visait. La nuit arriva d'un coup, la pluie s'arrêta, l'univers entier se déforma pendant un court instant, puis un coup de poing dans sa poitrine, le souffle coupé, une pression et sa tête qui lui fit mal, tellement mal.
Et quand il la releva, que le monde se reteint de ses couleurs naturelles, que l'horrible grésillement s'estompa, le chevalier vit que les ogres n'étaient plus là. Ils ne restaient que leurs vêtements, leurs armes, leurs bijoux. Leurs corps avaient disparu.

« Féerie », pensa immédiatement Balmorin. Mais c'était différent. La démonstration de pouvoir n'était pas la même, les sensations, et même la conséquence n'avaient rien à voir. Les monstres n'étaient plus là, le village était calme, les hommes se relevaient, et les deux nains comprirent qu'ils étaient maintenant seuls.

- Oh non, pas encore !
- C'est de la triche, de la triche !

Mais déjà Tarim était débout, et les tenant tous les deux par le col, se demandait ce qui le retenait de leur briser la nuque.

- On se rend, on se rend ! Vous avez gagné...
- Laissez-nous à lui là, le blondinet, on est ses prisonniers ! Et que tout çà finisse, on en a assez...
- Oui, emmenez-nous à Opale, s'il vous plaît !
- On sera sages sur la route, promis.

Balmorin soupira. Il était en vie. Il ne comprenait rien à ce qui s'était passé, ne voulait sans doute rien savoir – au moins pour l'instant – mais il était vivant. Il regarda en arrière, vers le chef des truands, et il remarqua un anneau à son doigt. Une pierre noire, énorme, brillante y étincelait, et du sang semblait dégoutter de celle-ci. L'homme mit rapidement son autre main dessus pour la cacher. Ses traits se tordaient de souffrance, il semblait avoir pris une vingtaine d'années d'un seul coup. La bataille était terminée, mais quel prix avait-il dû payer pour en sortir vainqueur ?

- Partez. Tout de suite. Tarim, prend les moins blessés avec toi, et emmène les jusqu'à Sous-la-Forêt. Je ne veux plus les voir. Jamais.

Le chevalier ne se retourna pas. On lui apporta ses quelques affaires, les nains furent reficelés, et suivant le géant et une poignée d'hommes valides, il sortit du village en ruine. Une demi-journée de marche plus tard, il fut en vue d'un nouveau bourg. Son aventure paraissait être terminée, mais il se doutait que ce n'était que la fin de la première partie.


« Qu'est-ce que je vais bien pouvoir raconter dans mon rapport... ? » fut la première chose qu'il pensa alors qu'il regardait les truands repartir en arrière, sa rapière – son aiguille – que Tarim lui avait rendue dans une main, et la corde qui retenait les deux nains, dans l'autre.

- Bon, c'est parti. Direction Opale, enfin ! Et vous deux, je ne veux pas – plus – vous entendre avant qu'on soit arrivés à la Cathédrale, compris ?
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MessageSujet: Re: Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond   Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond - Page 4 Icon_minitimeMar 29 Jan 2013 - 13:47

Chapitre 11

Un marché, et un marché, => c'est pas plutôt "Un marché est un marché" ?

ils allaient s'amusaient => s'amuser

Comment pourrait t-elle lutter ? => pourrait-elle

pour assister au duel -à la mise à mort?-. => quand tu fais des tirets finaux, il ne faut pas les refermer. Et tu as une double ponctuation. "au duel - à la mise à mort ?"

une petite troupe de rats portant sur leur dos une petite boite vermoulue => répétition de "petite" (+ "petites runes" et "petite surface plane" juste après)

laissant apparaître une petite surface plane, un tapis marron rongé par les âges, vingt quatre petits triangles peints sur les côtés insérés dans vingt quatre plus grands, rangés les uns à côté des autres, à la verticale, des pièces -des sortes de dames-, palets de deux couleurs différentes, deux dés et deux cornets pour les lancer. => c'est une explication trop longue pour en faire la suite d'une phrase. Recommences-en une ici
plus : virgule après "petits triangles peints sur les côtés", point virgule après "à la verticale"

et jetant un coup d’œil au dessus d'elle => au-dessus

Lui, pourrait battre les rats, elle, n'était qu'une débutante, => Lui pourrait battre les rats


J'ai été soufflée par ce passage. Il est magistral, selon moi. L'ambiance, l'écriture, tout est excellent. J'ai été vraiment prise au jeu (c'est le cas de le dire), j'ai été surprise par les rats (très bien trouvé aussi, je ne m'y attendais pas une seconde), par le jeu (oui, les règles sont compréhensibles), j'ai ressenti l'inquiétude d'Amandine... Vraiment très très bien fait à tous points de vue.
Dommage que Mahrorn ne soit pas là, puisqu'il ne perd jamais... Mais peut-être va-t-il venir l'aider ? Je m'inquiète également de Teddy ; est-ce qu'ils lui ont proposé une partie à lui aussi ? Mais je suis surtout happée ce qui va arriver.

Chapitre 11 - deuxième partie

alors qu'elle n'avait réussi qu'à installer cinq petits pions dans le jas d'arrivée => jan d'arrivée

elles ne savaient pas comment, => elle ne savait

C'est pas possible de faire autant de double => de doubles

il ne fallait faire confiance à ces créatures => il ne fallait pas

Un bras au dessus d'elle => au-dessus

et poussait ses dames dans le jas d'arrivée => jan d'arrivée

et plus la tension s'installa dans sa meute. => enlève ce "et" au début

et courra jusque dans les bras de son aîné, => courut

et savaient que leur tour viendra un jour => viendrait

puis se souvint qu'il l'avait parié et perdu => pariée et perdue

Martial se réveilla => pas une virgule avant ça, mais un point

Ah Amandine => Ah, Amandine

Comment pourrai-je un jour vous remercier ? => pourrais-je

Car qui n'a jamais ressemblé à Mahrorn ? => c'est pas plutôt "qui a jamais ressemblé à Mahrorn" ? Tu veux bien dire que personne ne lui a jamais ressemblé, n'est-ce pas ?

Maintenant il suffisait de sortir, de retourner à l'église, d'avoir les informations qu'il voulait, et ensuite, lui-même reviendrait au palais pour voir les Gardes-Champs ? => j'enlèverais le ?, à mon avis, c'est pas une interrogation pour lui, il compte faire comme ça ^^

au couloir qu'ils avaient emprunté puis venir, => pour venir


Un excellent chapitre, plein d'intensité. J'aimais déjà les autres, mais vraiment, celui-là, je ne l'ai pas lâché d'un pouce, surtout la première partie.
Le coup des dés du père est sympa, classique mais tellement bien utilisé. J'ai aimé la précision comme quoi, non, les dés des rats n'étaient sans doute pas pipés. Pourtant, comme ils se traitent eux-mêmes de tricheurs, on aurait pu croire... Mais de toute façon, elle a gagné, et c'est l'essentiel ! Vraiment très bien mené, et l'épilogue avec Teddy est super également. Le coup des chouettes geek J'imagine que lui aussi ça doit lui faire peur, vu sa taille ^^ Je me demande si on reverra les rats, tiens.
Mais je suis toujours aussi curieuse de savoir quelle est la situation de Bartacle !
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MessageSujet: Re: Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond   Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond - Page 4 Icon_minitimeMer 30 Jan 2013 - 10:10

( Pour information, le jacquet est un vrai jeu, la version française du backgammon. Pour plus de renseignements, voir Wikipédia ! Comme j'ai pu le dire, j'étais parti sur les énigmes, mais ça aurait fait trop Bilbo, alors j'ai dû trouvé autre chose, et le jacquet m'a bien plu. La sonorité du nom, les règles facile à assimiler, la possibilité de promouvoir un ancien jeu... Je le réutiliserai sans doute dans une nouvelle aventure, si on revoit Amandine ou si on refait un tour dans la région de Bartacle.)


Chapitre 17 : Retour à Mahrorn.

Teddy faisait les cent pas, s'accrochait aux tapisseries, se cachait derrière les pots de fleurs, allait fouiner dans les bibliothèques, courait entre les pieds des tables... Il s'ennuyait, et ne comprenait pas pourquoi l'aventure prenait cette tournure. On s'amusait bien pourtant ! Mahrorn et lui étaient dans une salle, bien décorée, bien propre, rangée – enfin, plus pour longtemps – et se tournaient les pouces en attendant que le conseiller Théodram veuille bien leur accorder audience. Notre bon prêtre lui, somnolait, ronflant doucement, profitant de la douceur des confortables fauteuils pour finir – ou commencer ? - sa nuit.
Maintenant, et pour la première fois depuis son départ des Grands-Bois, il se sentait chez lui, et pouvait baisser sa garde. Quel malheur arriverait-il dans une Cathédrale après tout ?
Le gamlin se remémora son entrée dans ce gigantesque édifice, les portes ouvragées qui s'ouvrirent, la nef à neuf vaisseaux, ce plafond si haut qu'il se perdait dans les ténèbres, ces colonnes que même une dizaine de Grands, bras tendus, n'auraient pu entourer, et surtout cette ambiance, cette odeur de vieille pierre, cette lumière qui traversait les vitraux, et ce chœur qui ne s'arrêtait pas.
Il les entendait même ici, ces multiples voix d'anges qui priaient sans cesse la Lumière, se répondant à elles-mêmes pour vibrer dans tout le bâtiment. Ça parlait de magie, de joie, de couleurs, mais étrangement de batailles aussi, d'une ombre, de beaucoup d'ombres, et de hauts faits, d'exploits, d'une peur, et d'une douleur.
Teddy s'était mis assis longtemps pour écouter ces chants. On lui racontait une histoire, et les paroles des chœurs lui rappelaient par à-coups les légendes de son peuple. C'était étrange, hypnotique, et le gamlin se rendit compte que cette histoire de Lumière et de religion – il n'avait pas encore saisi le concept – était bien plus compliquée que ne le laissait paraître son ami le curé.
Toutefois, il en eut bientôt assez de réfléchir, et il essaya vite de s'occuper comme il le pouvait. C'est à dire, dans son cas, courir partout, explorer en essayant de faire le plus de catastrophes possibles.

Nos deux compagnons étaient donc dans la Cathédrale, ou plutôt dans une de ses annexes. Entrés par la nef, ils avaient ensuite pris une petite porte cachée dans la paroi d'une travée extérieure, descendu des escaliers, remonté d'autres pour arriver dans la partie privative : les appartements des Conseillers. Mahrorn n'y avait que rarement mis les pieds, surtout dans ceux du Moyen-Siège, là même où il se trouvait actuellement. C'était assez cossu, luxueux, et si on se trouvait dans les sous-sols de l'édifice, au cœur même des cryptes, il y avait toutefois une étrange lumière qui traversait les vitres colorées pour illuminer le décor d'un halo rouge, jaune ou doré. Teddy se demandait d'où elle venait, et ce qu'il y avait de l'autre côté. Il fouina dans sa poche, dans sa collection de petits cailloux qu'il trimbalait partout... Est-ce que quelqu'un remarquerait si on cassait un carreau de verre, juste un petit, pour voir ?
Il y avait également une étrange chaleur. L'air même était chaud, et parfumé. Ça sentait bon, et le gamlin se surprit à imaginer la prairie de Féerie, sous l'arbre majestueux, là où il était né et où il avait grandi. Les deux lieux n'avaient rien à voir, étaient dans deux mondes complètement différents, il n'y avait pas un brin d'herbe qui traînait, et pourtant... ?
« Étrange », pensa Teddy, et ça l'aurait été encore plus s'il savait que pour Mahrorn, ce parfum évoquait les champs de neige des Grands-Bois, l'odeur vivifiante de l'hiver qu'il ressentait quand il ouvrait les volets de chez lui, le matin dans sa cabane là-bas, bien au delà des montagnes.

La magie de l'endroit, ou une quelconque bénédiction de la Lumière ? En tout cas, cela suffit à Teddy, qui s'y sentit rapidement comme chez lui. Même si ça manquait de moufettes et d'animaux de la forêt avec qui s'amuser.
Il s'ennuyait. Son compère lui, n'avait pas ce problème, et il se payait même le luxe de rêver. Il parlait dans son sommeil, le gamlin surprenant des « Tartes aux myrtilles », « Lait... bon lait », ou encore un « Tom » répété plusieurs, peu importe qui ça pouvait être, ou ce que ça pouvait dire.
Puis soudain, alors que la salle d'attente ressemblait maintenant à un champ de batailles, la porte s'ouvrit, laissant apparaître... rien du tout, mais une voix résonna dans sa tête, ainsi que dans celle de Mahrorn, qui se réveilla en sursaut.

- Bureau 13 B, cinquième porte à droite, merci de votre patience, fit-elle simplement.

Et nos deux héros s'entre-regardèrent, le vieux prêtre fronçant les sourcils. Il n'aimait pas la magie, et il désapprouvait ce genre d'artifices. Depuis quand, son Église se laissait aller à pareille bêtise ?

- Que de la frime... Il était temps que je revienne pour taper sur quelques crânes ! Décidément, rien ne va plus. A mon époque... Carmain l'Obtu doit se retourner dans sa tombe !

… qui était un nain resté célèbre pour avoir entre autres été le précurseur du mouvement philosophique :  le "c'était mieux avant » tout en ayant pourtant imaginé le concept révolutionnaire du fil à couper le beurre, et qui n'a que peu de rapport avec notre histoire.

Le couloir était silencieux. Dehors, c'était la nuit – alors d'où provenait la lumière ? - et les fonctionnaires des trois Sièges avaient quitté leur travail depuis longtemps. Il ne restait plus que les conseillers qui, jusqu'à l'aube, s'occuperaient encore des tâches les plus urgentes.
Nous étions dans leurs appartements, là où ils logeaient, et l'endroit, il faut l'avouer, qu'ils quittaient rarement. Cinquième porte à droite donc ? Mais de quel côté du vestibule ? Teddy avait déjà choisi, et sans même attendre le héros de l'aventure, frappa à la porte désignée. Toc toc. Toc toc toc.
Un gros homme en pyjama, bonnet de nuit à pompon lui ouvrit.

- Pas par là. La porte en face.

Et il referma le battant sans attendre.

- Merci beaucoup, monsieur.

Mahrorn hocha la tête d'un air approbateur. Le gamlin commençait à apprendre. La politesse était quelque chose de très important.
Pour la peine, il laissa encore son petit protégé toquer, à la bonne porte cette fois. Toc toc. Toc toc toc.

Il y eut quelques secondes de flottement, puis encore d'autres, et enfin un petit personnage apparut, une longue robe – toute comme celle de notre héros – sur le dos. C'était un humain, petit – mais quand même plus grand que Mahrorn - , maigre, décharné, avec un long nez, un crâne chauve, et des yeux joyeux, qui mirent aussitôt en confiance Teddy. Toujours aussi ingénu, et malgré ses quelques progrès récents au niveau du savoir vivre, il ne se fit pas prier pour pénétrer dans ce nouveau décor, Mahrorn de toute façon dans ses pas, poussant l’ecclésiaste pour entrer à son tour.

- C'est sympa chez vous. Très lumineux.
- Euh... merci, mais dites-moi, à qui ai-je l'honneur ?
- Moi ? Teddy, Teddy le Brun ! Enchanté ! Et vous ?

La petite créature se leva d'une chaise où elle s'était déjà installée, et se rapprocha de son hôte pour lui tendre la main. Après un instant d'hésitation, l'homme lui la serra, un sourire chaleureux sur le visage.

- Théodram, Conseiller du Prophète, sous-directeur du Moyen-Siège, Gardien du Trésor, pour vous servir... messire.
- Théodram, c'est votre nom ou votre prénom ?
- Quelle bonne question ! Prénom, je m'appelle en fait Théodram Fournil, mais j'avoue que je préfère utiliser Conseiller Théodram, que Conseiller Fournil, n'est-ce pas plus accrocheur ?
- Oui, oui, tout à fait. Moi, c'est Teddy, juste Teddy, aventurier !

Le gamlin était heureux de pouvoir enfin discuter avec un Grand, autre que son ami et Amandine, mais il ne se rendait pas compte que son interlocuteur était un des hommes les plus puissants d'Opale. Tous ses titres n'étaient pas que de l’esbroufe, il y avait quelque chose derrière, et si Teddy l'avait su... pour lui, ça n'aurait rien changé en fait.
Mahrorn toussa pour signifier sa présence. C'était bien beau les présentations, mais s'il avait fait tout ce chemin depuis Bartacle, c'était pour répondre à sa convocation après tout. Il était temps d'avoir les réponses.

- Ah, Père Fouilleprofond, désolé de vous avoir fait attendre, mais nous ne pensions pas que vous arriveriez si tôt. Avec les problèmes à Bartacle, en plus...
- Alors, vous saviez ?
- Bien sûr, bien sûr, nous savons beaucoup de choses... mais là n'est pas le sujet, installez-vous, mon ami. Le Pope aurait dû vous accueillir en personne, mais il est... occupé. C'est moi donc qui ait été chargé de vous expliquer ce qu'on attendait de vous. Oui, c'est une nouvelle mission... et vous êtes la personne la plus désignée pour l'accomplir. Mais ne nous pressons, pas, désirez-vous un peu de thé ?

Notre héros fronça les sourcils, alors que d'une main franche, le conseiller le guida jusqu'à un fauteuil en face de son bureau. Mahrorn s'y installa, Teddy sur son voisin, et le conseiller fit de même avant de faire tinter une petite clochette. En réponse à celle-ci, d'une porte cachée dans un des murs, apparut un domestique, porteur d'un plateau avec une théière, trois tasses, ainsi qu'une assiette de petits gâteaux. Avant même que quiconque n'ait pu détailler les traits de son visage – Mahrorn jura qu'il n'en avait pas. Ou peut-être portait-il un masque ? -, il disparut comme par enchantement.

- Alors donc, Père Fouilleprofond... si nous vous avons convoqué, c'est pour...

On y était enfin. Après tout ce temps, tout ce voyage, Mahrorn allait enfin savoir ce qu'on lui voulait. Cependant, la seule chose qu'il pensa à ce moment fut : «  crénom de nom, il manque un nuage de lait dans mon thé ! »
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MessageSujet: Re: Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond   Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond - Page 4 Icon_minitimeMer 30 Jan 2013 - 17:53

Rassure-toi, je ne t'ai ni oublié ni abandonné, voici la suite de ma lecture Wink

Chapitre 12

nos amis suivait le couloir qu'ils avaient précédemment emprunté => suivaient

C'était d'un compliqué. => marquer un peu plus l'exclamation, avec un ! ou ...

Une fente dans le mur dans un recoin obscur que la petite compagnie n'avait pas remarqué à l'aller => remarquée

Après tout, elles mêmes se définissaient comme fourbes et traîtresses ! Toute cette histoire paraissait louche. Mais après tout, les créatures des souterrains avaient raison. => répétition (voulue ?) "après tout" / "mais après tout"

Si le voyage pour arriver aux geôles s'était déroulé tranquillement, et qu'ils n'avaient croisé personne => enlève la virgule

Cependant, quand les rats l'avaient pris par surprise, crachant, sifflant, leurs yeux injectés de sang, => il manque une précision avec "leurs yeux injectée de sang", puisque avant ce sont des verbes d'actions, là, juste une caractéristique physique, il faut ajouter une action avec ça (ou un simple "avec" par exemple)

Et son aventure s'était fini comme ça, => finie

là il y aura au moins de la vraie action ! => il y aurait

Les murs vibraient pourtant de vie, mais elle était loin, diffuse => le "pourtant" me semble étrange, comme s'il y avait un contraire avec ce qui est dit juste avant : ils remontent vers la surface, mais les murs vibrent de vie ? Petit souci je pense.

Nous n'étions pas dans les fondations du palais => le "nous" me gêne aussi, puisque ce passage est vu du point de vue des personnages, et non du narrateur. Et même s'il est toujours présent, je pense qu'un "ils" serait mieux ici

une simple lueur, mais qui étincela dans l'obscurité, et en la voyant, les aventuriers soufflèrent. => je pense que tu peux couper ici, faire une nouvelle phrase avec ce bout. J'aurais aussi mis "étincelait", mais c'est très subjectif

Nous n'avanceras pas plus loin, pas si tôt => avancerons

Qu'aurait-il fini par avouer lui-même en de tels circonstances ? => telles circonstances

Le temps guérirait les blessures de son collègue, et lui ferait retrouver la Foi => enlève la virgule

Ils étaient sortis par une brèche dans le mur la cave => de la cave

et la question était de savoir si cela en valait la peine ? => comme c'est une question indirecte, pas de ? à la fin

Chapitre 12 - deuxième partie

Pourtant, courageuse, elle ne voulait être une gène => elle ne voulait pas

elle tiendrait jusque là. => jusque-là

sortirent une masse de gens qui se joignirent à la cantonade. => sortit une masse de gens qui se joignit

et plus le courage et la foi en lui revenaient. => hmmm... doute sur le sens. C'est la foi ou la foi en lui qui lui revient ?

Au loin, tout au fond brûlait toujours devant l'autel, une petite flamme. => Au loin, tout au fond, brûlait toujours devant l'autel une petite flamme

Il regarda Mahrorn, qui lui sourit, fit un signe de tête à sa fille, qui s'empressa d'aller allumer des chandelles, => deux subordonnées en "qui" c'est pas terrible, "laquelle s'empressa" ?

avait donner à sa fille le courage nécessaire => donné

Chapitre intéressant. Un peu introspectif du père Golf, mais on apprend à mieux le connaître. La tension des chapitres précédents retombe un peu, pour revenir avec la dernière phrase (raaah, mais que va faire Mahrorn ? Very Happy)
Je ne pensais pas vraiment qu'on ai pu interroger le père durant son incarcération par contre, qu'il avait quoi que ce soit d'importance à révéler aux autorités. Il y a peut-être des secrets que je ne connais pas, cela dit. C'est pour ça que j'ai un peu tiqué sur la mention de sa culpabilité : qu'il ait honte d'avoir douté et failli rejeter sa foi, oui, sans problème. Mais parler... j'avoue que je ne vois pas. Tu me diras, j'en ai encore à apprendre ^^
Le sujet de la religion est toujours épineux, dans le sens où ça peut rebuter un lecteur qui a une certaine vision de la chose. Le sermon reste dans une acception assez classique européenne-christianique, quelque part, mais même si on en voit pas mal dans les romans de fantasy à l'heure actuelle (suffit de voir mon bouquin du moment), ça reste parfois un peu tangent. Par contre, j'ai beaucoup aimé cette phrase "Une Foi toute simple, de belles histoires racontées au coin du feu, une morale, une espèce de sagesse universelle, les chroniques de leur monde.", qui elle offre une tout autre image de la religion, justement, et je pense qu'à elle seule, elle "rattrape" le reste qui pourrait poser problème. Finalement, la religion, c'est le conte. Je trouve ça très beau.
Voilà, donc un chapitre sympathique pour revenir un peu au calme et apprendre à connaître davantage Golf, ainsi qu'à évidemment faire réagir les autorités -je crois qu'ils ont réussi Very Happy Vivement demai que je sache la suite !
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MessageSujet: Re: Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond   Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond - Page 4 Icon_minitimeJeu 31 Jan 2013 - 10:44

( Mahrorn étant prêtre, tu devais bien te douter qu'on parlerait de religion à un moment ou l'autre de l'histoire ! Oui, je prends un risque, mais justement c'est original, et la Lumière est un peu un concept absolu. Tu verras, dans ce roman, et dans les autres aventures, tu apprendras à connaître cette religion, ses légendes, tu rencontreras le Prophète. Mahrorn réussira à rendre le tout amusant, ne crains rien.)


On bavarda de tout, mais pendant un certain temps plutôt de rien. Théodram demanda des nouvelles des Grands-Bois, raconta ses dernières vacances au Val il y a plus de trente ans, parla de cette spécialité de gâteaux au pavot préparée par Madame Denis – se portait-elle bien d'ailleurs ? -, de l'apprentissage des enfants, si les nouvelles méthodes d'éducation apportées par l’Église portaient leurs fruits... Est-ce que l'hiver n'avait pas été trop rude dans les montagnes ? Bref, les minutes passèrent, bientôt une heure, et Teddy commençait à regarder avec un peu trop d'insistance cette collection de jolies statuettes d'animaux en porcelaine disposée sur une étagère non loin. S'il osait...

Et finalement, quand on en vint aux problèmes de transports aériens dans la région :

- Bartacle... que se passait-il à Bartacle ? Vous paraissiez être au courant. J'y ai vécu une crénom d'aventure là-bas. Entre les rats, les tunnels, le scratch, la maison de Tom, les portes trop hautes pour Amandine, l'incapacité des gardes à aligner deux princes enfournés, le labyrinthe et ces jeunes de nos jours... J'ai bien cru ne jamais m'en sortir.
- Ah oui, la cité des Garde-Champs. Nous sommes désolés que vous ayez été impliqué dans ce... cette révolte, car oui c'en était une. Les Garde-Champs se sont vus trop beaux, et il y a quelques semaines, ont décidé d'une étrange façon de rompre tout contact avec l’Église. Leur ambassadeur à Opale nous a raconté tout un beau discours, nous taxant d'impérialistes, d'assoiffés de pouvoir, qu'à partir de maintenant, ils ne seraient plus que sous la juridiction de Taille-Enclume, et qu'au final – je cite – on pouvait aller se faire voir sur la lune...
- C'est tout ?
- C'est tout. Hilmsfet est un des plus anciens bastions de la Foi. Le capuchon de Saint-Igor y repose depuis des générations. Nous ne pouvions laisser germer plus longtemps un quelconque germe de mécontentement. Surtout que la sécurité de nos prêtres n'y était plus assurée. Comprenez-vous, mon cher ?
- Grumpf. Pas sûr, mais ce qui est fait est fait. Et j'ai vu le Faucon avant mon départ. Ce commandant que vous avez envoyé là-haut ne m'inspire pas confiance, prenez-en note ! Vous me tiendrez au courant de l'évolution dans la cité j'espère ? J'y ai laissé des amis.
- Bien sûr, bien sûr. Mais là n'était pas le sujet de notre visite. Nous pouvons nous débrouiller des nains... de... des problèmes relatifs à la Foi... Vous êtes là pour une autre raison, Père Fouilleprofond, car...

Cling... Craac ! Les deux ecclésiastes furent tout à coup distraits de leur discussion par un grondement et le bris de multiples choses non loin. Ils se retournèrent, et constatèrent qu'une armoire avait complètement basculé, tout ce qu'elle contenait – statuettes, bibelots, sphères en verre colorées – en morceaux par terre ! Et Teddy sur le dessus du meuble, ayant réussi à en esquiver la chute on ne sait comment, et tenant un petit éléphant en porcelaine par la trompe. Il ne restait que sa tête.

- Oups, fit-il seulement.
- Ce... ce n'est pas grave. Rien que des bricoles... sans importance. Reprenons.

Le conseiller se tenait le crâne d'une main, et de l'autre essuyait la sueur qui coulait sur son front avec un petit mouchoir. Il paraissait avoir une migraine de plus en plus forte. Étrange, n'est-ce pas ?

- Donc ma mission ?
- Oui, oui, alors... Connaissez-vous le Père Dufresne ?
- Je devrais ?
- Oui, enfin non... peut-être ? Il... comment dire... est la cause d'un certain nombre de nos soucis. C'est... c'était un de nos plus valeureux missionnaires, et on l'avait envoyé dans le sud, au loin... répandre la bonne parole, mais malheureusement il a échoué. Oui, on peut dire ça, il a échoué.
- C'était ? Pourquoi au passé ? Où est-il maintenant ce courageux monsieur ?
- Dans une boite quelque part dans la crypte, sous la Cathédrale... Ou au moins sa tête. C'est tout ce qu'ils ont daigné nous renvoyer...
- Ils ? Qui ça, ils ?
- Les Chevaucheurs de Tempêtes bien sûr ! Ils vivent sur une île dans la mer Miroir, une petite tribu qui nous résiste, une poignée d'irréductibles, barbares et incultes... mais nous avons besoin de leur secours pour... pour... et c'est pour ça qu'on a décidé de faire appel à vous. Vous seul pouvait nous aider sur cette affaire, Père Mahrorn, vous êtes notre seul espoir !

« Et pourquoi ne l'avait-il pas écrit dans sa lettre, ce crénom d'abruti ? Ça m'aurait évité tous ces questionnements. » Voilà ce que pensait notre héros à ce moment. Une mission ? Une simple mission ? Il s'en doutait de toute façon. Il avait passé sa vie à parcourir le continent, et en dehors de ses activités de héros de prophétie ou de sauveur de mondes – au pluriel s'il vous plaît - , il avait réussi à convertir un certain nombres de peuples à la Lumière. Et il en était assez fier d'ailleurs.
Se retroussant soudain les manches pour bien montrer qu'il était prêt, il posa sa dernière question :

- Bon, je pars quand ? Où est mon Fle'w ?
- Vous... vous vous rendez compte à quel point cette mission est dangereuse ? Ce sont les Chevaucheurs de Tempêtes, les Chevaucheurs de Tempête ! Et le Père Dufresne...
- Mon cher, le coupa Mahrorn, quand vous aurez passé trois mois chez les Peaux-Vertes d'Hakraat ou dans les marais des Kwans à manger des grenouilles et à vous initier au veau-doux... vous comprendrez ce qu'est le danger. Une petite promenade sur une jolie île ? Très bien, ça me fera des vacances, voilà des siècles que je n'ai pas été dans le sud. Je vais vous leur faire apprendre à aimer la Foi moi, à vos barbares...

Le regard du prêtre en disait long. Sa baguette était prête, et le nain aussi. Trêve de bla-bla ! Il repartait sur les routes, dans le vaste monde, comme à la grande époque, et le cœur de Mahrorn battait furieusement dans sa poitrine, ses yeux brillant d'un nouvel éclat. Un dernier défi avant de prendre sa retraite définitive, et retourner aux Grands-Bois ? Il se rendit soudain compte que ça faisait des décennies qu'il attendait ça ! Voilà pourquoi il avait quitté le Val, et commencé cette aventure. Tout ce qu'il voulait savoir maintenant, c'était : quand partait-il ?

- Très bien. Nous savions que vous étiez notre homme... notre nain. C'est important, mon Père, il faut absolument que vous réussissiez. Il en va de la sauvegarde de notre institution, de notre avenir ! D'autres informations vous seront données ultérieurement. Pour l'instant, reposez-vous. Vous avez fait un long voyage.
- Quoi, déjà ? Et le Fle'w ?
- Vous prendrez place sur un dragon le moment venu. Il vous conduira jusqu'à Lufia, à partir de là, vous prendrez un bateau pour l'île.. comment s'appelle t-elle déjà ? Ah oui, l'île sans nom. Comme vous le savez, aucun oiseau ne vole au dessus de la Mer Miroir, c'est trop dangereux. Et vous ne serez pas seul, quelqu'un vous accompagnera.
- Qui donc ?
- Il n'est pas encore rentré de mission. C'est un jeune homme plein de potentiel, un brillant paladin. Il arrive justement de l'est, comme vous. D'après nos sources, il vient d'arriver à Bartacle, et est en route pour Opale.

Mahrorn avait un drôle de pressentiment.

- Balmorin de Turcenn, je crois qu'il s'appelle. Il est de l'Angélus.


En quittant les appartements du Conseiller, Teddy – tenant toujours la tête de l'éléphant en porcelaine dans sa main - dans ses talons, notre héros riait à haute voix, sans se cacher. Balmorin, ce crénom de Balmorin allait l'accompagner dans sa quête ! Pour une coïncidence, c'était une sacrée coïncidence !

- Et maintenant, on fait quoi ? Demanda le gamlin, tandis qu'ils faisaient le chemin inverse, dans les couloirs silencieux, remontant vers la Cathédrale.
- On a quelques jours de flottement avant le départ, il paraît. Tu m'accompagnes toujours ? Et bien, là nous allons dormir, il se fait tard, et je suis fatigué. Et demain, je te fais visiter la ville ?
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