Puissance relative(Scénario)

Bon, je poste un petit truc qui se trouve être un (court) scénario de court métrage. Donc quelques lignes sur les angles de caméras.
Mais j'aimerais de l'aide pour les dialogues, avec votre avis dessus


Premier plan : camera fixe, une surface blanche, vierge remplit tout l’écran.

Et tout à coup, alors qu’une voix off commence à parler, de la couleur apparait, dessinant petit à petit un motif complexe mais reconnaissable : une belette sur un rocher, au milieu de hautes herbes.

Voix off : « Voici le Néant. Plutôt ennuyeux n’est-ce pas ? Mais ne t’inquietes pas, je vais le remplir. C’est mon pouvoir, la création absolue, faire apparaitre le tout dans le rien, mélanger et servir chaud avec une petite sauce à l’estragon. C’est vraiment merveilleux. Mais tout ce que je crée, je peux le détruire. »

A ce moment-là, un trait de couleur en repasse un autre, bien visible, afin d’augmenter la crédibilité de la voix off.

Voix « Vous pouvez m’appeler Dieu. Excepté que je ne suis pas infiniment bon. Au contraire, je mêle un égoïsme exacerbé à une cruauté qui n’a rien à envier à celle des petits garçons envers les fourmilières.
Et ma sexualité me direz-vous ? Allons, pas de tabous entre nous. De toute façon, je vais vous en parler. Donc ma sexualité est extrêmement présente dans ma vie. Mais est-ce vraiment étonnant ? La toute-puissance entraine un certain charisme, qui a des répercussions. Car c’est inspiré par mes ébats, parfois pluriels, que la vie, la mort, les arbres en fleurs et le clafoutis apparaissent dans mon esprit. J’aime toutes les couleurs de peau, mais chaque moment nécessite la sienne. L’harmonie des couleurs est très importante. »

A ce moment, on reconnait pas mal la belette, avec quelques touffes d’herbes à coté. La caméra commence alors un mouvement de rotation, permettant de voir que la surface où se trouve la belette est en fait une toile de peinture, derrière laquelle se trouve un peintre, un pinceau dans la main gauche et un carton dans la main droite, avec ses couleurs dessus.

V.O « Bon, je ne suis peut-être pas vraiment tout puissant. Voir pas le moins du monde un créateur »

Alors la rotation s’arrête, et gros plan sur le pinceau.

V.O « Outil, je resterais ouvrier d’un chef-d’œuvre qui me dépasse, bien vite éclipsé par l’ombre du peintre de génie. Mais cela aurait pu être pire. J’aurais pu appartenir à Jackson Pollock. »

Euhhh j'ai pas tout compris je crois.

En fait, celui qui parle (la voix off donc) c'est le pinceau ?
- Si: oui, en quoi le pinceau est égoïste ?
- Si: non, c'est qui ??

Deuxième chose, la voix off dit qu'elle est the créatrice puis qu'elle est Dieu et direct on passe à sa sexualité ! Bah... c'est quoi le rapport avec ce qui est dit avant ?
J'suis d'accord que c'est sûrement important d'en parler mais ça arrive comme un cheveu sur la soupe.
Enfin, peut-être as tu prévu d'autres trucs entre les deux (vu que t'as dit que c'était qu'un court scénario).

Ah et j'connaissais pas Jackson Pollock (shame on me ) alors j'me suis renseigné (encore !! ) et donc ça m'a un peu renforcé dans l'idée que la voix off est le pinceau.
Et j'trouve ça plutôt cool (et marrant) comme chute.

Voilà, simples remarques (peut-être bêtes mais bon...)

Ah merde, les gens à qui je l'avais fait lire avaient bien vu que c'était le pinceau.
En fait, c'est une anthropomorphisation du passion, qui a le complexe de dieu de l'artiste, alors qu'il n'est qu'un fuckin'pinceau. Et je sais que la partie sur la sexualité est mal amenée, faut que je le réécrive.

Merci d'avoir pris la peine de me lire

Ce n'est pas une peine que de te lire.

Au final, j'avais compris pour le pinceau (même si j'avais un doute) et donc aussi pour le fait qu'il se prend pour Dieu alors qu'il n'est rien.

En revanche, y a toujours un truc que j'comprends pas:

créativité du pinceau --> il dessine, invente...
sexualité du pinceau --> le mélange avec la peinture, le contact avec la toile (ou un truc dans l'idée j'pense).
égoïsme, cruauté du pinceau --> ???
A quoi correspond donc l'égoïsme et la cruauté, dont il nous parle, concrètement pour un pinceau ?

C'est plutôt une continuité de la métaphore, il se prend pour un artiste egoiste et orgueilleux

ahhhh ok, oui c'est sûr que ça parait évident maintenant !
J'voulais absolument trouver un truc en rapport direct avec le pinceau lui-même.

J'ai lu, et j'avoue que c'est un de tes textes avec lequel j'ai le moins accroché (à égalité avec la partie d'échec des singes...), je n'y ai pas trop retrouvé ce que j'aime chez toi, surtout l'humour (à part le clafoutis, où là ça ne m'a pas étonné, je me disais aussi que le reste était un peu trop cohérent...).

Comme Elann, je m'interroge un peu sur la sexualité, je pense que c'est amené un peu trop vite, sans transition.

Au fait, pourquoi une belette sur un rocher ? Il y a une signification particulière ?

Désolée de ne pas pouvoir t'aider plus, pour l'instant mon cerveau est un peu en berne, il est temps que j'aille me coucher, je commence à tomber de sommeil (ça me fait souvent cet effet les réveils à 5 h 45 du matin, comme aujourd'hui...)

Bonsoir ! Je vais essayer de commenter du mieux que je peux, je ne m'y connaîs pas des masses en scénario. Voyons cela : comme tu demandes de l'aide pour les dialogues, je vais me focaliser là-dessus.

Citation :

Voix off : « Voici le Néant. Plutôt ennuyeux n’est-ce pas ? Mais ne t’inquietes pas, je vais le remplir. C’est mon pouvoir, la création absolue, faire apparaitre le tout dans le rien, mélanger et servir chaud avec une petite sauce à l’estragon. C’est vraiment merveilleux. Mais tout ce que je crée, je peux le détruire. »

Pourquoi dit-il le néant alors qu'une belette sur un rocher est apparu à l'écran ? Pour moi, le néant signifie le vide absolu de toute chose. Il s'adresse à l'animal ? Je trouve cela original. J'aime bien l'humour glissé avec la petite sauce à l'estragon.

Citation :

Voix « Vous pouvez m’appeler Dieu. Excepté que je ne suis pas infiniment bon. Au contraire, je mêle un égoïsme exacerbé à une cruauté qui n’a rien à envier à celle des petits garçons envers les fourmilières.
Et ma sexualité me direz-vous ? Allons, pas de tabous entre nous. De toute façon, je vais vous en parler. Donc ma sexualité est extrêmement présente dans ma vie. Mais est-ce vraiment étonnant ? La toute-puissance entraine un certain charisme, qui a des répercussions. Car c’est inspiré par mes ébats, parfois pluriels, que la vie, la mort, les arbres en fleurs et le clafoutis apparaissent dans mon esprit. J’aime toutes les couleurs de peau, mais chaque moment nécessite la sienne. L’harmonie des couleurs est très importante. »

J'ai l'impression qu'on passe du coq à l'âne en un rien de temps, mais je suppose que c'est voulu. Il se présente, parle de sa personnalité et boum ! On enchaîne sur sa sexualité. Pourquoi pas... Cela donne à la voix off un côté loufoque. J'apprécie toujours autant la note d'humour avec le clafoutis qui débarque comme un cheveu sur la soupe dans son monologue.

Citation :

V.O « Bon, je ne suis peut-être pas vraiment tout puissant. Voir pas le moins du monde un créateur »

Je crois que "voir" prends un "e" ici.

Citation :

V.O « Outil, je resterais ouvrier d’un chef-d’œuvre qui me dépasse, bien vite éclipsé par l’ombre du peintre de génie. Mais cela aurait pu être pire. J’aurais pu appartenir à Jackson Pollock. »

Moralité : ben j'ai rien compris C'est après avoir jeté un oeil aux autres commentaires et en relisant que j'ai saisis que la voix appartenait au pinceau. Sinon, c'était pas mal du tout, original ! Comme court-métrage, c'est une idée intéressante. J'éspère t'avoir aidé tout de même un peu.

Au plaisir !