La Terre des Héros (version scénario)

Ceci est la suite de la pierre de shankti. Après mûres réflexions, j'ai décidé de changer le titre.

Chapitre 1
Scène 1

Il y a 600 ans...
Bien avant la domination des Hommes sur le Monde, la Magie disparut. Les peuples y vivant, n'avaient fait preuve d'aucun respect. La Magie n'était devenue qu'un simple outil. Aussi, la punition fut radicale.

Plus de Magie.

Au lieu de calmer les esprits, cela les enflamma. Chacun rejetant la faute sur les autres. De terribles guerres éclatèrent.
Laissant les Hommes et les Orcs se déchirer, les Elfes et les Gnomes travaillèrent sur un projet secret. Étant des créatures magiques, leurs vies se trouvaient en danger. Certes, pas dans l'immédiat, mais dans les siècles futurs, sans aucun doute...

Cette décision fut le préambule d'une terrible catastrophe. Aujourd'hui, leurs décisions et leurs actes sont considérés comme blasphématoires. Et pourtant, il ne s'agissait pas d'un affront envers les dieux. Non, il s'agissait seulement d'espoir.

L'Alchimie aurait dû être la réponse.

Le but était de reproduire une source potentielle de Magie. Les Elfes et les Gnomes n'apprennent pas cet Art mystique, puisqu'ils sont la Magie. Elle coule en eux naturellement. Donc cela revenait à recréer la Vie.

Une dizaines d'elfes furent sacrifiés, vidés de leur sang. Il en aboutit une créature humanoïde.

L'expérience avait été un succès, mais quelque chose avait perverti le résultat. Elle débordait d'une soif de sang incroyable. Dès qu'elle ouvrit les yeux, elle attaqua ses créateurs avant de s'enfuir.
Les survivants, ayant constaté son pouvoir destructeur, se lancèrent à sa poursuite. Pendant des lunes, ils parcoururent la terre elfique. La créature ne semblait pas désireuse de s'aventurer en dehors de la frontière invisible des territoires des Hommes.

Peut-être était-ce dû au sang qui coulait en elle ou bien par désir de vengeance.

Le combat engendré fut inégal. Les Elfes ne faisaient pas le poids. Leurs pouvoirs étaient affaiblis et les armes ne semblaient pas lui faire le moindre effet. Sa capacité de régénération était étonnante.
Bien qu'impuissants, les elfes menèrent une guerre secrète. Ils étaient responsables de ce fléau. Révéler ce danger aux yeux du monde, aurait pu entraîner de fâcheuses conséquences. Les humains étaient désireux de conquêtes. Les elfes auraient lutter sur deux fronts à la fois. Et le seul espoir du monde aurait alors disparu.

Après de nombreux morts, l'espoir commençait à les quitter. Une divinité elfique leur apparut. Cinq champions devraient faire face à la créature. Armés de reliques, ils ont alors mené la plus grande bataille que le monde ait jamais vécu, la Bataille des Cinq Grands. Elle dura cent jours et cent nuits. Les guerriers étaient à bout de force. Ils menèrent un ultime assaut, au bout duquel, un seul survécu. La créature se scinda en deux entités: le Corps et le Cœur.
Le Corps, mortellement blessé, se désagrégea. Le Cœur survécut.

Les Elfes et les Gnomes tentèrent tout ce qui fut possible pour détruire cette chose. Rien n'y fit. Elle se régénérait. Et toute chose entrant en son contact, était dévoré. Il fut donc décidé que le Cœur serait scellé en un lieu secret.

Les Elfes avaient payé leur tribut en arrêtant la créature. Ils laissèrent le soin aux Gnomes de veiller à ce que le Cœur ne s'échappe jamais.

Scène2

600 après...
Suite à la destruction du royaume gnome par un Ennemi inconnu à la recherche du Cœur, aussi appelé Pierre de Shankti, le dernier survivant décida de faire appel à des Champions pour la protéger. Il fit appel à la Pierre de Destinée.

Trois personnes répondaient aux critères, sans pour autant être héroïques. Un forgeron, un duelliste et une terroriste.
Une quatrième personne fut embarquée sans le vouloir dans cette aventure, un apprenti mécanicien-vapeur.

L'identité de l'agresseur était un mystère. Deux possibilités se profilaient. Soit il s'agissait d'un alchimiste ayant appris l'existence de la Pierre de Shankti, soit il s'agissait du Corps à la recherche du Cœur.

Personne ne pouvant connaître l'emplacement de la prison, il fut donc décidé que les alchimistes ne devaient pas recréer une Pierre. Il ne fallait pas que l'ingrédient principal ne leur tombe dans leur main. L'ingrédient étant la Magie, le dernier des Magiciens devait être sauvé.

Après une lutte acharnée contre l'Ennemi, le Magicien les rejoignit dans la lutte. Pour lui, leur agresseur ne pouvait être que le Corps.
Ensemble, ils lancèrent un assaut sur la base ennemie pour sauver des villageois enlevés. L'Ennemi fut battu, mais ils ne purent empêcher la création de cinq Pierres de puissance inférieure, mais tout aussi redoutable.

Peu de temps après leur victoire, l'armée ennemi les attaqua de nouveau. Ils avaient découvert la prison. Il apparut aussi qu'il y avait un traître parmi les gardiens.
L'apprenti mécanicien-vapeur était l'Ennemi. Il avait infiltré les gardiens dans l'espoir de localisé l'objet de ses désirs. Le Cœur était libre.
Ne pouvant faire face à son pouvoir , les gardiens prirent la fuite à bord d'une invention gnome. Malheureusement celle-ci explosa avec eux à bord...

Chapitre 2
Scène 1

L'atelier secret, le tunnel de secours, l'aube.

Sonja ouvre les yeux. Sa tête lui fait mal. Elle se redresse précautionneusement, mis à part ce mal de crâne, tout va bien. Une lumière bleutée éclaire les lieux. Elle provient du pommeau en argent de la canne de Xéraph, qui est plantée droite dans le sol, les baignant de lumière. Sans se lever pour autant, elle regarde autour d'elle. Ses compagnons sont étendus sur le sol. La jeune femme se dirige vers Goltar. L'homme a un morceau de métal planté dans la cuisse. Ses yeux frémissent. Il est vivant.
Sonja le secoue pour qu'il revienne à lui.

XERAPH
Tout le monde va bien? Sonja?

La jeune femme hoche la tête. Elle voit Althoes se redresser. Le forgeron lui indique que tout va bien.

ALTHOES
Comment va Goltar? Ça a l'air moche?

Sonja allait répondre quand la voix du dandy l'interrompt.

GOLTAR
Je vais bien, mais j'ai un pivert qui tape dans ma tête.

Althoes sourit.

GOLTAR
Qu'est-ce qui s'est passé? Est-ce que notre génial inventeur peut nous l'expliquer?

Seul, le silence leur répond. Tout le monde cherche alors des yeux le gnome. Il demeure introuvable. À l'exception de Goltar et de Xéraph, ils fouillent les débris qui jonchent le sol. Sonja s'aperçoit alors de la gravité de leur situation. Autour d'eux, le tunnel s'est effondré.

Elle se rappelle alors de l'explosion et cette lumière aveuglante. Instinctivement, elle se tourne vers la canne, puis vers Xéraph. S'ils sont encore en vie, c'est grâce à l'archimage. Il avait su réagir à temps. Elle fait le tour de leur prison de pierre à la recherche d'une éventuelle sortie. Ils sont bel et bien piégés. Comment sortiront-ils? Alors qu'elle se pose tant de questions, elle entend le forgeron appeler.

Il a trouvé Piilp. Le gnome était à moitié enseveli sous la roche. Heureusement, une plaque de métal l'avait protégé. Sonja se précipite pour aider Althoes à dégager l'inventeur.
L'ingénieur est superficiellement blessé et complètement sonné. Sonja laisse le forgeron s'en occuper et court retrouver Xéraph.

SONJA
C'est toi qui nous a protégé, n'est-ce pas?

Le mage se contente de sourire.

SONJA
Tu peux nous faire sortir?

Les yeux vifs de Xéraph se posent sur la roche. Il grimace.

XERAPH
Je peux, mais ce ne sera pas simple. Ma canne, vois-tu, est ce qui retient la roche sous un dôme protecteur. Si je dois vous ouvrir un chemin, il faudra faire vite. Je sens mes forces décliner. Je ne pourrai pas maintenir deux sorts aussi puissants.

La jeune femme hoche la tête et lui demande d'attendre. Elle se dépêche de prévenir ses compagnons. Althoes porte le corps du gnome, toujours inconscient. Goltar grimace en se relevant, soutenu par Sonja. Il a arraché le morceau de métal et s'est confectionné un pansement de fortune avec sa chemise. La guerrière se retourne.

SONJA
Xéraph, on...

La phrase meurt dans sa gorge. Goltar sent sa compagne trembler. Il se retourne à son tour.

GOLTAR
Nom de dieu! Qu'est-ce qui t'arrive?

Le corps du mage est devenu luminescent. Il brille d'une lueur verte, apaisante. L'homme regarde sa propre main, la tournant dans tout les sens. Il est émerveillé.

XERAPH
Fascinant...

GOLTAR
Vieux? Tout va bien?

L'archimage lève sur ses compagnons des yeux fatigués. Il sourit, le visage complètement serein.

XERAPH
L'heure est venue. Je paye le prix de la Magie employée.

Il est calme, sa voix est douce. Il se relève et s'avance vers sa canne. Il effleure amoureusement son bien le plus précieux.

XERAPH
Mon ami, tu m'auras accompagner jusqu'au bout. J'ai encore un dernier service à te demander.

Un flot d'énergie est aspiré par la canne. Le pommeau brille encore plus fort. Un fin rayon s'en échappe pour frapper le mur devant eux. Le mur explose, créant une ouverture.

XERAPH
Partez! La sortie est droit devant. On se reverra.

Autour d'eux, le dôme devient instable. Les rescapés se glissent rapidement dans la seule issue, courant vers la lumière éclatante de la sortie du tunnel. Sonja se retourne un instant, le visage en larmes. Elle aperçoit la silhouette du mage irradiante. Elle croit le voir lever la main en guise d'adieu. L'instant d'après, son corps éclate en particules de lumières. L'onde de choc provoque l'écroulement du dôme de pierre.

Une fois dehors, le groupe s'arrête. Ils sont exténués par leur course, mais il n'y a pas que cela. La perte d'un des leurs, vient de les frapper. La tristesse leur a subtilisé leur dernière réserve.

Dans le ciel, au-dessus d'eux, un éclat lumineux descend vers eux à toute allure. Personne ne le remarque. Il vient percuter le sol, s'enfonçant droit comme un mât. C'est la canne de Xéraph.

Scène 2
L'atelier secret, sortie du tunnel de secours.


Sonja est blottie dans les bras de Goltar. Elle a repris le contrôle d'elle-même. La fatigue a alors succédé au chagrin. Ils connaissaient peu Xéraph, mais il avait tant fait pour le groupe. Elle se souvient du geste qu'il avait eu pour elle. C'était sous la demande du dandy, mais absolument rien ne l'obligeait de la guérir. Avoir recours à la Magie dans sa condition, était un suicide. Xéraph l'avait tout de même fait.

Goltar caresse rêveusement les cheveux de sa bien-aimée. Il est aussi affecté par la disparition du mage. Il demeure prostré dans un silence peu habituel. Il recherche ses mots. Il aimerait dire quelque chose pour les soulager, mais aucun mot ne peut avoir autant d'impact. Donc, il se tait.

Althoes est assis dans l'herbe fraîche. Les larmes ruissellent sur son visage. L'homme robuste, qui vivait paisiblement est maintenant mort. Il n'est que tristesse. En peu de temps, il a connu d'amers revers. Tout d'abord, Starheek qui s'est avéré être leur ennemi. Il s'est fait dévoré par une chose horrible et voilà que Xéraph disparaît à son tour. Le forgeron se souvient de son enfance. Il se rappelle des histoires d'antiques Héros que lui racontait son père avant de s'endormir. Cette agréable sensation qui brûlait en lui lorsqu'il s'imaginait vivre de telles aventures. Jamais il n'aurait pensé en vivre une. Malheureusement, celle-ci était moins palpitante. La voix de son père résonne dans sa tête. « Ce n'est pas l'aventure qui compte, mais la façon dont l'homme choisit de la vivre. C'est en cela que les Héros deviennent des légendes. »

Disait-il vrai? Dans ce cas, il doit se reprendre et poursuivre le combat. Le brave homme se redresse et essuie les dernières larmes qui coulent. Décidé, il s'avance vers Piilp.

Le gnome se tient debout, immobile devant la sortie du tunnel désaffecté. Il attend.

L'ingénieur se dit que Xéraph va en sortir d'une minute à l'autre ou alors qu'il va effacer son sortilège d'invisibilité. Au fond de lui, Piilp sait, mais il refuse de se l'admettre. La présence de la canne en est la preuve formelle. En tant qu'objet magique, elle est liée à son propriétaire. Si elle est revenue ici, le mage ne peut qu'être mort. Le vieil ingénieur se maudit en silence. Tout est de sa faute. S'il n'avait pas secouru Starheek, la Pierre serait encore dans sa cellule et son ami serait en vie. S'il avait pris le temps de rénover la Plateforme de transport, la chaudière n'aurait pas explosé.

Le forgeron se place devant Piilp, lui bouchant la vue.

ALTHOES
Nous devons partir, Piilp. C'est fini...

GOLTAR
Laisse-le. Il vient de perdre un proche.

ALTHOES
Je le sais. Seulement, si nous ne voulons pas que cela arrive à d'autres, nous devons réagir. Je suis sûr que c'est ce que voudrait Xéraph.

La faible voix du gnome leur parvient.

PIILP
Qu'est-ce que tu en sais? Xéraph avait raison. Il est temps pour nous de payer pour notre méprise des lois divines. Le vrai Némésis est maintenant lâché. Quel choix nous reste-t-il? Parlez! Je vous écoute. Depuis le début, je ne fais qu'empirer la situation!

Althoes ouvre la bouche, puis la referme. Il ne sait comment s'y prendre. Il choisit l'action. Le forgeron administre une gifle au gnome. La protestation de ses compagnons se fait aussitôt entendre.

ALTHOES
Ressaisis-toi! Nous n'avions rien demandé. Tu as fait appel à nous! Avant, j'avais une vie! Et maintenant... Je vois, grâce à toi, combien il y a de choses importantes qui valent la peine de se battre. Ne renonce pas maintenant! Tu n'as pas le droit de nous faire ça!

Le forgeron pleure de nouveau. Cette fois de regret pour ce qu'il vient de faire. La gifle a eu l'effet escompté. Piilp reprend contenance.

PIILP
Pardon. Tu as raison de m'en vouloir. Je ne sais si j'aurai la force d'aller jusqu'au bout. Je sais une chose, j'aurai besoin de votre aide. Me suivrez-vous?

Les regards de ses compagnons répondent d'eux-même.

GOLTAR
Jusqu'à la fin du monde. Ça tombe bien, je crains qu'elle ne soit pour bientôt.

Goltar éclate de rire, mais il ne trompe personne. Lui aussi, est effrayé par ce qui les attend.

PIILP
Bien. Alors dans ce cas, nous nous rendrons à Dharaskô.

GOLTAR
Et qu'y a-t-il à Dharaskô?

Piilp a l'un de ses sourires énigmatiques.

PIILP
La Connaissance humaine. En route!

Piilp part alors d'un pas décidé. Sa décision de se battre brûle de nouveau. Il croit profondément en une possibilité de victoire. Il trouvera des réponses là-bas. Le gnome se saisit de la canne de Xéraph en passant. Il se sent rassuré, comme si son ami était toujours à ses côtés. Ensemble, ils partiront au combat. Le groupe se met donc en route. Ils s'arrêteront dans un village pour trouver un moyen de transport jusqu'à la prochaine ville, d'où ils organiseront mieux leur voyage. Sans compter que Goltar a besoin de soin pour sa jambe.

Chapitre 3
Scène 1

Dharaskô, début d'après-midi.

La Garde est très présente à Dharaskô. Sa fonction principale est la protection des richesses de la ville. Dharaskô, étant connu pour sa création de bijoux par les plus grands joailliers.
Il y avait donc beaucoup de passages en ville et aussi beaucoup de tentations. La Garde était donc une bonne dissuasion pour les plus malhonnêtes.

La seconde richesse de cette ville, n'est autre que la Grande bibliothèque. De nombreux ouvrages très recherchés y sont entreposés. Dans une immense tour, les livres sont conservés attendant qu'on vienne les consulter. Seulement, y entrer n'est pas chose aisée. La Connaissance est étroitement surveillée. Elle n'est pas à la disposition du premier venu. La Milice s'occupe activement de sa protection.

Piilp et ses compagnons se sont donc présentés devant le bourgmestre pour avoir accès au niveau adéquat de leur recherche. L'homme qui les reçoit, n'a pas envie d'accéder à leur requête. Goltar voudrait se montrer plus convaincant, mais sa compagne parvient à l'en dissuader. Piilp insiste sur le besoin urgent de Connaissance. Le bourgmestre, cupide, accepte la demande à condition de connaître ce qu'ils désiraient trouver. Généralement, les personnes pressées d'aboutir, recherchent un trésor. Donc, pourquoi ne pas en être?

Althoes n'aime pas cet homme grassouillet. Il transpire abondamment et la façon dont il reluque Sonja ne lui plait pas. Il dévisage Goltar rapidement, s'attendant à le voir sauter par-dessus le bureau. Étrangement, ce dernier est serein. Par contre le regard de la guerrière en disait long sur ses intentions refoulées.

Piilp soupire et lui explique qu'il mène des recherches sur les Anciens. Le bourgmestre s'intéresse davantage à son interlocuteur. La minute suivante, une fiche d'autorisation se trouve dans la main du gnome.

Scène 2
Dharaskô, la Grande bibliothèque, début d'après-midi.

Piilp pénètre dans la tour avec le plus grand des respects. Lui et ses compagnons sont dans le corridor d'entrée, face à la porte qui donne sur la plus grande richesse. Au lieu d'être excité, il ose à peine fouler ce sanctuaire sacré. Ses pas sont hésitants. Ses amis le regardent faire avec beaucoup d'étonnements, mais respectant les sentiments du vieux gnome. Ses yeux pétillent de bonheur. Il n'a plus qu'une envie, courir vers un rayon de livres, juste pour en feuilleter un. Il veut vérifier s'il ne rêve pas. Il se retient en se rappelant la raison de sa visite.

PIILP
On doit monter jusqu'à quel étage?

Althoes déplie le papier que lui avait confié le vieil ingénieur.

ALTHOES
Voyons voir... De quoi?!

Le forgeron parait choqué. Il n'en croit pas ses yeux.

PIILP
Et bien?

ALTHOES
En fait on doit descendre.

Goltar se tourne vers lui.

GOLTAR
Sérieusement? Descendre?

Le forgeron hoche la tête en lui tendant le reçu.

ALTHOES
Oui, jusqu'au trentième sous-sol.

GOLTAR
Qui aurait cru qu'il y ait autant de livres.

Le gnome leva sur lui des yeux exaspérés.

PIILP
Tu t'attendais à quoi dans une bibliothèque?

GOLTAR
Amusant! Je parle du nombre d'étages, triple buse!

Piilp hausse les épaules. Il se dirige vers la grande porte qui les sépare de la réserve de livres. Le gnome l'ouvre et pousse un léger cri d'émerveillement. La porte donne sur une pièce en contre bas remplie d'étagères. Piilp court jusqu'à la barrière de sécurité et contemple le spectacle. Ses compagnons le rejoignent et ensemble ils empruntent le court escalier qui les mène enfin au premier niveau.

ALTHOES
C'est tout de même impressionnant.

Goltar opine de la tête.

Scène 3
Dharaskô, la Grande bibliothèque, niveau moins un.

Le groupe descend un escalier étroit. Les murs de briques qui l'entourent, semblent interminables à leurs yeux. Quand, enfin ils pensent être arrivés au premier sous-sol, l'escalier tourne subitement se poursuivant sur un long couloir.

GOLTAR
Heureusement, on en est venu à bout! Je ne me voyais pas descendre une marche de plus...

Althoes se tourne vers lui en secouant la tête.

ALTHOES
Tu as déjà oublié?

GOLTAR
Quoi?

ALTHOES
Trentième sous-sol. Ça ne t'inspire vraiment rien?

GOLTAR
Si. Je sens que je ne vais pas tarder à te botter les fesses!

Althoes éclate de rire devant la mine défaite du dandy. Sonja se contente de sourire devant la bêtise de son compagnon. Une pensée la traverse, comment cet homme faisait pour passer du rôle du plaisantin à celui de guerrier quasi-parfait. Goltar changeait véritablement d'expression au combat.

Alors qu'ils suivent la route qui s'étend devant eux, ils tombent dans un cul-de-sac.
Goltar devient sceptique.

GOLTAR
Comment a-t-on pu se tromper? Il n'y avait pas d'autre chemin!

Sonja serre les poings de rage.

SONJA
Le bourgmestre! À tous les coups, il s'est moqué de nous.

Althoes parvient à la même conclusion. Seul Piilp reste calme. Il inspecte les parois à la recherche de quelque chose. Il tâte les murs. Dans sa méthodique recherche, le gnome ne prend pas la peine d'expliquer son but. Quelques fois, montrer a plus d'impact que les mots. Les mains de l'ingénieur trouvent finalement une brique douteuse. En appuyant dessus, il actionne un ancien mécanisme. Un bruit métallique se répercute le long des parois. Près du forgeron, un pan du mur se soulève avec une extrême lenteur, révélant une alvéole secrète. Un mystérieux volant, oublié de tous attend qu'on veuille bien l'actionner.

PIILP
Les architectes de la Grande Bibliothèque ont créé ce lieu dans le but d'éprouver la volonté et l'intelligence des hommes. Ceci n'est qu'un exemple des épreuves qui nous attendent.

Le gnome fait un signe au forgeron de bien vouloir tourner le volant. L'homme fixe le cercle métallique avec méfiance. N'allait-il pas enclencher un piège? Althoes décide intérieurement de faire confiance au jugement sage du doyen du groupe. Les muscles saillants, l'homme, à la force peu négligeable, tente de faire bouger la roue. Impossible. Elle semble rouillée par le manque d'utilisation.

ALTHOES
Si j'avais seulement mon marteau... Goltar, aide-moi.

Les deux hommes s'arcboutent dans tous les sens, usant une incroyable énergie. Enfin, leurs efforts portent leurs fruits. Ils font faire au volant un tour entier, puis un second et un autre...
Le mur qui bloquait leur route s'écarte lentement. Après avoir tourné le volant jusqu'à sa butée, le groupe découvre qu'il ne s'agissait pas d'un mur, mais d'une longue, mais très longue étagère. Ce n'est pas la seule surprise, ni la plus marquante. Alors qu'ils s'engagent dans une longue allée, ils trouvent à son bout une intersection leur laissant le choix vers trois directions. Le groupe choisit d'emprunter la voie de gauche, mais tombe un peu plus loin sur un cul-de-sac. Celle du milieu les fait tourner en rond et lorsque le choix devient évident, ils prennent la voie de droite qui les conduit vers une autre intersection.

PIILP
Un labyrinthe. Quand je vous disais que nous aurions d'autres épreuves. Les chemins qui mènent à la connaissance sont vraiment durs.

GOLTAR
Si on cherchait un livre sur les labyrinthes, y aurait-il une chance pour qu'on tombe sur le plan de celui-ci?

Piilp ne peut s'empêcher de rire. Combien il aurait été chanceux de trouver un tel ouvrage, mais cela tiendrait du miracle. En tant qu'homme de science, il ne croyait pas en de tels choses.

Scène 4
Dharaskô, la Grande bibliothèque, niveau moins trente.

Le temps n'a plus d'existence depuis qu'ils ont pénétré dans la Tour. Combien de marches ont-ils descendues? Combien d'allées et venues ont-ils faits dans les différents labyrinthes parcourus? Leurs intelligences, leurs volontés et leurs endurances ont été mises à l'épreuve.

Alors que les deux hommes actionnent le dernier volant, le groupe a atteint son point de rupture. La recherche du livre en question devra attendre. Un peu de repos est le bienvenu.

Sonja s'appuie contre une étagère, se demandant combien de temps s'était écoulé. Dehors, était-ce la nuit ou bien le matin? Elle n'en savait rien. Après avoir perdu ses repères d'orientation, voilà qu'elle est incapable de mesurer la durée. S'abandonnant à ce moment de calme, elle ferme les yeux.

Althoes la rejoint bientôt. Il ne sait comment se comporter, il opte pour une allure nonchalante, se contentant de croiser les bras, sa position préférée. Il finit par regarder derrière lui et aperçoit le gnome et le dandy dans une sérieuse conversation.

Le forgeron en profite pour passer la main dans les cheveux de Sonja. La jeune femme sursaute.

ALTHOES
Désolé. Tu avais une toile d'araignée dans les cheveux.

La jeune femme le gratifie d'un sourire. Althoes s'empourpre aussitôt. Il balbutie quelques mots incompréhensibles et s'éloigne maladroitement. La guerrière le regarde un instant, amusée.

Scène 5
Dharaskô, la Grande bibliothèque, niveau moins trente, six heures plus tard.

Goltar et Piilp s'étaient entretenus longtemps sur le moyen de trouver le lieu d'exil des elfes. Le bourgmestre leur avait permis d'atteindre le trentième sous-sol. Aussi, espéraient-ils ne pas s'être trompé d'étages. Piilp avait alors exposé son point de vue. Pour trouver les elfes, il fallait d'abord trouver un ouvrage parlant d'eux, mais ce n'était pas si simple. Ils se trouvaient au rayon traitant des civilisations. Chaque espèce peuplant ou ayant peuplé ce monde était répertoriée quelque part ici. On trouvait les différents cultes, les types de langues parlées et traduites, les légendes, les économies, les sciences occultes, bref tout ce qui désignait un peuple. À eux de trouver ce dont ils avaient besoin. Piilp pensait trouver la réponse dans une espèce d'encyclopédie ou journal privé ou encore de vieilles lettres retrouvées ici et là. Goltar, lui pensait aux légendes.

Après tout, les elfes faisaient partie du folklore, un mythe où la magie avait alors une grande place. Désormais, ses doutes avaient été balayés et ce depuis sa rencontre avec Piilp et ce brave Xéraph.

Comme ils ont beaucoup marché, ils se reposent un instant. Le sommeil les gagne tous.
À leur réveil, Piilp dirige les opérations. Le gnome veut éviter toutes pertes de temps inutiles, comme se perdre dans le labyrinthe de cet étage. Donc, il leur conseille à tous de rester ensemble et de commencer les recherches.

Comme un enfant fébrile, le gnome caresse la reliure de chaque ouvrage. Délicatement, il en dégage un du doigt, avant de le prendre à pleine main. Ce n'est pas celui qu'il cherche. Avec un air coupable, il jette un œil rapide à ses compagnons. Chacun est occupé avec ses propres recherches. Personne ne se soucie de lui, il se permet de feuilleter quelques pages.

Scène 6
Dharaskô, la Grande bibliothèque, niveau moins trente, trois heure plus tard.

Goltar attrape un livre, tourne deux pages et le jette derrière lui. Piilp se met aussitôt à grogner. Goltar grimace, s'excuse et ramasse le livre. C'est un duelliste, l'action est faite pour lui. Ce qu'il fait en ce moment, le fatigue. Discrètement, il s'éloigne du groupe. Sonja remarque son petit manège et toussote subtilement. Le dandy se retourne aussitôt et voit la jeune femme qui lui lance un regard faussement sévère.

Goltar hausse les épaules en souriant. D'un mouvement de tête, il lui indique qu'il va s'aventurer un peu plus loin. La jeune femme répond par une moue silencieuse et un haussement désespéré de sourcils. Ce qui amuse encore plus son compagnon.

Tranquillement, les mains dans les poches, il se promène au milieu des ouvrages, s'arrêtant de temps à autre pour consulter un livre. Ne trouvant toujours pas ce qu'ils cherchent tant, Goltar regrette que personne n'ait eu la bonne idée de griffonner un titre sur la tranche de chaque manuscrit.

Suivant la voie unique dressée par le labyrinthe, Goltar arrive à une intersection. Deux chemins s'offrent naturellement à lui. Le dandy choisit d'emprunter celui de droite, s'éloignant encore davantage de ses compagnons. Au détour du chemin, le duelliste tombe nez à nez avec une apparition. La forme spectrale d'un vert émeraude, se contente de le dépasser sans un mot.

Interdit, ne comprenant pas ce à quoi il fait face, l'homme ne sait comment réagir. La peur n'est pas le premier sentiment à se présenter. Non, c'est plutôt une forme primaire de curiosité. Il lui faut absolument définir cette nouvelle rencontre.

La seule réaction qui lui semble correcte d'adopter, est de suivre ce spectre.

L'homme revient donc sur ses pas et emprunte le chemin de gauche. Le fantôme glisse le long du chemin, se dirigeant avec facilité à travers ce dédale de fausses pistes.

Inconcevable, le dandy suit cette apparition qui l'entraîne toujours plus loin. Plus d'une fois, il se dit qu'il doit faire demi-tour, mais la curiosité se fait plus forte. Où le conduit-il?

Scène 7
Dharaskô, la Grande bibliothèque, niveau moins trente.

Piilp, jusqu'alors absorbé par sa lecture du moment, remarque enfin la disparition du duelliste.

PIILP
Est-ce que quelqu'un aurait vu Goltar?

La question, bien qu'adressée à tous, ne semble concerner que Sonja. Naturellement, les regards se tournent vers elle. Elle ne peut s'empêcher de soupirer, exaspérée.

SONJA
Il n'arrivait pas à rester en place. Il doit sûrement fureter dans les environs.

PIILP
Vous n'êtes qu'une bande d'inconscients! Ignorez-vous la complexité d'un labyrinthe?

Althoes fronce immédiatement des sourcils. Il n'était en rien responsable de la disparition du dandy.

ALTHOES
Pourquoi réagit-il ainsi? Ce n'est pas la première fois que Goltar disparaît ainsi.

La jeune femme hausse les épaules.

PIILP
Des inconscients, je vous dis!

Scène 8
Dharaskô, la Grande bibliothèque, niveau moins trente.

La forme spectrale s'arrête enfin. Elle ne se soucie guère de la présence de son poursuivant. Tranquillement, elle stoppe sa course dans un cul-de-sac. Dissimulé derrière un panneau de vieux bois, Goltar surveille l'apparition, prêt à détaler au moindre signe agressif.
Le fantôme s'attarde sur place comme s'il attendait quelque chose.

GOLTAR
Mon vieux Goltar, soit tu es devenu complétement dingue, soit tu en as assez de vivre!

Inspirant profondément, il bloque un instant sa respiration avant de souffler un bon coup. Peu rassuré, l'homme s'approche avec précaution. La forme presque humaine attendait ce moment. Lentement, elle lève ce qui s'apparente à une main vers l'étagère qui lui fait face.

GOLTAR
Ne me fais point de mal, gentil fantôme.

La main levée glisse lentement vers un ouvrage en particulier. Goltar tend lentement sa main vers ce livre tout en évitant de faire des gestes brusques. Il ne désire pas énerver la créature. Le manuscrit est placé trop haut pour qu'il puisse l'atteindre. Se mettant sur la pointe des pieds, il s'étire aux maximum. Tout en faisant cela, il ne peut s'empêcher de satisfaire sa curiosité en dévisageant ce visage si humain et si froid. Malgré les traits reposés du mort, il lit sur le visage une expression de profonde tristesse.
Enfin le dandy parvient à se saisir du volume indiqué.

GOLTAR
C'est donc ce que tu voulais tant me montrer...

Il se retourne vers l'esprit, mais ce dernier a déjà disparu. Goltar se lance aussitôt à sa poursuite en revenant sur ses pas. Rien. Le livre toujours en main, l'homme se demande s'il ne commence pas à devenir fou.

Une fois la surprise passée, la curiosité de Goltar se penche sur les écrits en sa possession. Il n' y a pas prêté attention au départ, mais la couverture, d'un bleu tacheté, est comme neuve. Pourtant à en juger la poussière qui s'est accumulée sur le rebord de l'étagère, personne n'a jamais ouvert ce livre. Il l'ouvre et lit les premières lignes.

GOLTAR
« J'écris ses lignes pour que personne ne nous oublie un jour. Au commencement, nous fûmes. À la fin, il n'est plus aussi évident que nous serions. Notre Peuple se meurt.

Si ce journal tombe entre vos mains, alors nous ne sombrerons pas dans l'oubli. Voici ce que vous devez savoir sur nous. »

Le cœur sur le point d'exploser, le duelliste n'en croit pas ses yeux. Il vient peut-être de trouver ce qu'ils espéraient trouver. Il saute alors plusieurs pages et reprend sa lecture.

GOLTAR
« Nos dirigeants estiment que notre place n'est plus en ce monde. Beaucoup parmi nous, ne sont pas d'accord avec eux. L'exode doit bientôt avoir lieu. Trop de secrets planent sur notre destination. Si je devais émettre un souhait, je ne partirais pas. De toute manière, je sais que je finirai au Del'patnik. »

Goltar n'en revient pas. Jamais de sa vie, il ne s'est senti aussi chanceux. Refermant rapidement le livre, comme si son contenu pouvait s'envoler, le dandy s'éloigna en courant pour rejoindre ses compagnons.

Ah, enfin je retrouve certains de mes héros préférés ! Enfin !!!

Bon, pas trop de surprise pour le début, puisque tu reprends ta première partie de ce scénario, je suis contente de voir les passages dans la bibliothèque, tu les as bien développés.
Est-ce que, comme je le pense, le spectre vert est Xeraph ? Ce qui m’étonne, c’est que Goltar ne le reconnaisse pas…

Pas trop de commentaires pour l’instant, j’attends la suite à présent.

Sinon, voici les corrections que j’ai relevées sur les différents posts, pour l’essentiel, ce sont des problèmes de concordance de temps, certains passages sont au passé quand le reste est au présent :

Citation :

Une quatrième personne fut embarqué sans le vouloir dans cette aventure, un apprenti mécanicien-vapeur.

« embarquée »

[quote]Je vois, grâce à toi, combien il y a de choses importantes qui vaut la peine de se battre.
« qui valent la peine »

Citation :

Il y avait donc beaucoup de passages en ville et aussi beaucoup de tentation.

« beaucoup de tentations »

Citation :

Généralement, les personnes pressés d'aboutir, recherchent un trésor.

« pressées »

Citation :

Piilp soupire et lui explique qu'il menait des recherches sur les Anciens. Le bourgmestre s'intéresse davantage à son interlocuteur. La minute suivante, une fiche d'autorisation se trouvait dans la main du gnome.

Problème de concordance des temps, il y a à la fois du passé et du présent dans ces phrases.

Citation :

Au lieu d'être excité, il osait à peine fouler ce sanctuaire sacré.

Même chose que précédemment : « il ose »

Citation :

Il n'a plus qu'une envie, courir vers un rayon de livre, juste pour en feuilleter un.

« de livres »

Citation :

Il voulait vérifier s'il ne rêvait pas.

Toujours du passé au milieu du présent

Citation :

Il se dirige vers la grande porte qui les séparent de la réserve de livres.

« qui les sépare »

Citation :

La porte donne sur une pièce en contre bas rempli d'étagères.

« remplie »

Citation :

Quand, enfin ils pensent être arrivé au premier sous-sol, l'escalier tourne subitement se poursuivant sur un long couloir.

« arrivés »

Citation :

Alors qu'ils suivent la route qui s'étende devant eux, ils tombent dans un cul-de-sac.

« s’étend »

Citation :

Il n'y avait pas d'autres chemin!

« d’autre chemin »

Citation :

Elle semble rouiller par le manque d'utilisation.

« rouillée »

Citation :

Enfin, leurs efforts porte leurs fruits.

« portent »

Citation :

Après avoir tourner le volant jusqu'à sa butée, le groupe découvre qu'il ne s'agissait pas d'un mur, mais d'une longue, mais très longue étagère.

« avoir tourné »

Citation :

Combien de marches ont-ils descendu? Combien d'allées et venues ont-ils fait dans les différents labyrinthes parcourus?

« descendues » et « faits » (accord avec le COD placé avant)

Citation :

Leurs intelligences, leurs volontés et leurs endurances ont été mis à l'épreuve.

« mises »

Citation :

Chaque espèce peuplant ou ayant peuplé ce monde était répertoriés quelques part ici.

« répertoriée » et « quelque part »

Citation :

On trouvait les différents cultes, les types de langues parlés et traduites, les légendes, les économies, les sciences occultes, bref tout ce qui désignaient un peuple.

« parlées » et « désignait »

Citation :

Après tout, les elfes faisaient partis du folklore, un mythe où la magie avait alors une grande place.

« partie »

Citation :

Comme ils avaient beaucoup marché, ils se reposent un instant.

« ils ont beaucoup marché » (concordance des temps)

Citation :

D'un mouvement de tête, il lui indique qu'il allait s'aventurer un peu plus loin.

« qu’il va »

Citation :

Ne trouvant toujours pas ce qu'ils cherchaient tant, Goltar regrette que personne n'ait eu la bonne idée de griffonner un titre sur la tranche de chaque manuscrit.

« ce qu’ils cherchent »

Citation :

Inconcevable, le dandy suivait cette apparition qui l'entraînait toujours plus loin. Plus d'une fois, il se dit qu'il devrait faire demi-tour, mais la curiosité se faisait plus forte. Où le conduisait-il?

Toute cette phrase est au passé alors que le reste du paragraphe est au présent.

Citation :

Vous n'êtes qu'une bande d'inconscient! Ignorez-vous la complexité d'un labyrinthe?

« d’inconscients »

Citation :

Pourtant à en juger la poussière qui s'est accumulé sur le rebord de l'étagère, personne n'a jamais ouvert ce livre.

« accumulée »

Citation :

Si je devais émettre un souhait, je ne partirai pas.

« partirais »

merci, je corrigerai ces fautes un peu plus tard. Je mettrai trés vite la suite. Enfin, j'espère... lol

ça y est, j'ai enfin trouvé le temps pour corriger les fautes. Je m'aperçois aussi que je ne t'ai pas répondu Abi. Le spectre est ou n'est-il pas Xéraph?
Que dire, si ce n'est: je ne sais pas. Non, je plaisante. Il est encore trop tôt pour en parler. Toutefois, tu peux être sûr qu'il réapparaîtra.
L'idée d'utiliser Xéraph comme un Obiwan Kenobi m'avait beaucoup tenté, mais je ne pense utiliser ce procédé pour l'instant. On verra.

J'essaierai de mettre la suite cet après-midi. Elle est là, prête à être poster. Je dois juste retravailler quelques éléments.

Scène 10
Dharaskô, la Grande bibliothèque, niveau moins trente.

Finalement, le groupe se reforme par pur hasard. Goltar s'était complètement perdu et Piilp ne voulait pas admettre que lui aussi.

GOLTAR
Pour la énième fois, je suis désolé. J'ai vu...

Il s'interrompt aussitôt, blêmissant.

ALTHOES
Quoi? Qu'as-tu vu?

GOLTAR
Laisse tomber, veux-tu? Je sais que je vous ai fait perdre un temps précieux. Piilp, tu dois jeter un œil sur ce bouquin.

Le gnome fronce les sourcils, le visage toujours fermé à la moindre expression autre que la colère. Devant l'insistance et le sérieux du dandy, il finit par accepter.

PIILP
Voyons un peu ce que tu nous as dégoté.

Le gnome ouvre le journal et parcoure rapidement les premières lignes. Il s'arrête et lève les yeux sur l'homme.

PIILP
Montres-moi où as-tu trouvé ce carnet.

Le dandy secoue la tête.

GOLTAR
Attends. Il y a encore mieux.

Il lui arrache le livret et le lui rend ouvert à une certaine page.

GOLTAR
Là. Il mentionne un endroit où son peuple doit se rendre. Del'patnik, la Terre des Héros.

Il tapote du doigt sur la ligne en question pour attirer son attention.

GOLTAR
Quoi encore? Pourquoi vous me regardez tous comme ça?!

ALTHOES
Tu arrives à lire ce qu'il y a d'écrit dessus?

Le duelliste fronce aussitôt des sourcils. Il ne comprend pas où se trouve le problème.

GOLTAR
Pourquoi? Pas vous? C'est pourtant écrit dans notre langue.

PIILP
C'est de l'elfique.

Goltar ne sait quoi répondre. Il se jette sur le journal pour vérifier de ses propres yeux. Le style d'écriture allongée ne peut mentir, il doit se rendre à l'évidence. Elle ressemble à des notes de musique déposée sur une gamme. Comment ne s'en est-il pas rendu compte plus tôt?
Alors qu'il est en train de s'interroger sur ce qu'il a vécu dans ce labyrinthe, un grondement puissant retentit.

Scène 11
Dharaskô, la Grande bibliothèque, niveau moins trente.

SONJA
Que se passe-t-il encore?

ALTHOES
Rien de bon, je le crains.

Par pur réflexe, le duelliste dégaine son arme. L'acier en main, il se sent rassuré.

GOLTAR
Silence! Tout le monde se tait.

L'oreille tendu, les sens en alerte, il se tient prêt à bondir sur le danger qui se présentera. Après tout, c'est un combattant. Il espère que ses compagnons l'imiteront.
Goltar compte aussi sur l'instinct de Sonja. Si les choses doivent se compliquer, sa compagne est tout à fait capable de protéger le vieil ingénieur et de soutenir Althoes.

Le grondement s'amplifie, faisant trembler les murs.

SONJA
Goltar! Les murs! Ils se rapprochent!

Devant l'urgence de la situation, Piilp décide de prendre les choses en main. Deux options s'offrent à eux: soit ils tentent de regagner la sortie; soit ils tentent de trouver l'accès au trente-et-unième sous-sol. Réfléchissant à toute vitesse, il estime préférable de revenir sur leur pas. Le risque de demeurer enfermé sans le moindre secours possible était trop important.

PIILP
Par ici!

Le gnome s'engage sur la droite, puis après avoir fait deux mètres, il rebrousse subitement chemin.

PIILP
Non, par là!

Scène 12
Dharaskô, la Grande bibliothèque, niveau moins trente.

Althoes suit de près l'ingénieur. Il ne va pas assez vite à son goût. Lentement, l'étau se resserre sur eux. Tout en courant, il estime la distance restante avant l'échéance. Il se jure que plus jamais il ne mettrait les pieds dans une bibliothèque. La connaissance est trop dangereuse.

ALTHOES
Hors de question de mourir écrasé!

Le forgeron accélère. Se portant à la hauteur du gnome, il le hisse sur son épaule sans prêter attention aux protestations de ce dernier.
Le groupe progresse dans ce dédale en suivant les indications de Piilp. Les étagères sont proches à présent. Il reste encore de la place pour se mouvoir, mais ils doivent encore forcer l'allure.

J'étais contente de lire la suite, mais là où ça s'arrête, je suis carrément frustrée !!!

Bon, sur les points positifs, j'aime bien que non seulement, le spectre aide Goltar à trouver le livre, mais qu'en plus il lui permette de le lire, ça rajoute un peu de mystère.
Et cette phrase m'a fait rire :

Citation :

Il se jure que plus jamais il ne mettrait les pieds dans une bibliothèque. La connaissance est trop dangereuse.

Par contre, évidemment, maintenant, je veux savoir comment ils se tirent de ce mauvais pas Et vite, sinon je t'envoie Venin, elle s'ennuie depuis que son frère lui a interdit de torturer des gens chez moi (j'en avais marre de nettoyer le sang après...)

Mdr

Normalement, tu aurais dû avoir la suite hier soir... Mais à cause d'une erreur humaine (la mienne), j'ai perdu tout le travail effectué, j'avais oublié de sauvegardé. Donc, obligé de recommencer ^^"

Scène 13
Dharaskô, la Grande bibliothèque, niveau moins trente.

Cinq minutes plus tard, ils n'avancent plus que latéralement, si bien que le forgeron doit reposer Piilp.

ALTHOES
Est-on encore loin de la sortie?

PIILP
Comment veux-tu que je le sache? Je ne sais pas où je vais!

GOLTAR
Quoi?!

PIILP
Je te rappelle que tout ceci est de ta faute!

GOLTAR
Ma faute?! Si je ne m'étais pas éloigné, jamais on ne l'aurai trouvé ton fichu bouquin!

Sonja soupire. Comment pouvaient-ils penser à se disputer dans une situation pareille?

SONJA
Ça suffit! Dépêchez-vous de trouver la sortie au lieu de vous disputer!

Bien qu'elle ait haussé le ton pour se faire entendre, sa voix demeure douce et calme. Cela suffit à apaiser le duelliste.

GOLTAR
Pardon.

Scène 14
Dharaskô, la Grande bibliothèque, niveau moins trente.

À présent, il est difficile de faire un pas. Piilp est le seul à pouvoir encore courir.

PIILP
Je pars devant! Je vais bloquer le mécanisme.

GOLTAR
Ne t'inquiètes pas. On ne bouge pas.

Le gnome s'arrête un instant, se retourne. Il secoue la tête et reprend sa course. Goltar sent le regard ardent de ses compagnons se poser sur lui.

GOLTAR
Désolé.

ALTHOES
Même quand on s'apprête à claquer, il faut que tu aggraves notre cas.

Scène 15
Dharaskô, la Grande bibliothèque, niveau moins trente.

Bloqués entre les étagères, la pression commence à se faire sentir. La douleur n'a pas encore trouvé sa place. Pour l'instant, seule la panique règne en ce lieu.
À tâtons, Goltar cherche la main de Sonja pour la rassurer une dernière fois. Pas un mot. Pas un regard. Juste l'étreinte de leurs mains.
Par cette simple pression, tout est dit. Goltar sent la peur de sa compagne et Sonja, la sienne. Au moins, ils sont ensemble...
La pression exercée par les murs se relâche. Les étagères s'écartent lentement et le couloir reprend sa taille normale.

ALTHOES
Il a réussi.

Chouette, la menace marche toujours

J'adore toujours autant Goltar et son humour, même dans les pires moments.

Bon, maintenant, que vont-ils faire du livre ? Une question de résolue, mais il en reste plein d'autres... Vivement la suite !

Prochainement, mais il faudra un peu patienter