Atelier d'écriture
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Atelier d'écriture

Communauté d'écrivains en herbe
 
AccueilRechercherS'enregistrerDernières imagesConnexion
Le Deal du moment :
Cdiscount : -30€ dès 300€ ...
Voir le deal

 

 La jeune fille fleur

Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité
Anonymous



La jeune fille fleur Empty
MessageSujet: La jeune fille fleur   La jeune fille fleur Icon_minitimeMer 21 Déc 2011 - 19:04

Voilà le récit que je considère comme étant un conte. J'ai pensé que le coin fantasy était le plus adapté :

La jeune fille fleur


Il était une fois, un somptueux jardin. Il se trouvait au centre d’un lointain royaume, et tout les habitants en connaissaient l’existence et aimaient s’y rendre. Les animaux l’appréciaient également, car il était aussi beau que la nature pouvait l’être à l’état sauvage, et ils pouvaient profiter de ses milliers de senteurs. Il était très coloré, grâce à toutes les fleurs qui le composaient, mais aussi aux feuilles, aux arbres et aux arbrisseaux.

Le jardin n’appartenait à personne, mais une personne appartenait au jardin. Cette jeune fille n’avait pas de parents, pas d’âge et pas de nom. Alors les gens lui posaient des questions pour savoir qui elle était :

— Qui sont tes parents ?
— Quel âge a-tu ?
— Comment t’appelles-tu ?

Demandaient les habitants du royaume, et la jeune fille leur répondait à tous de la même façon, et toujours en souriant :

— Je n’ai pas de parents, comme le jardin, j’ai poussé.
— Je n’ai pas d’âge, comme le jardin, je renais.
— Je n’ai pas de nom, comme le jardin, je suis flore.

Alors, comme ils n’obtenaient pas d’autres réponses, ils finirent par la baptiser Flore, car c’est ce qu’elle disait être. Et ce nom convenait à l’enfant du jardin, qui était aussi belle que les fleurs.

Alors la petite Flore grandissait en s’occupant du jardin. Elle devint de plus en plus belle, comme le jardin s’embellissait . Les habitants du royaumes commencèrent à s’y rendre plus souvent, puis la bourgeoisie qui trouva l’endroit charmant, et après la noblesse qui décida que le lieu était approprié à des balades. Le jardin devint ainsi le lieu préféré de tous, du plus humble des paysans au plus fier des seigneurs. Et, comme tous voyaient Flore lorsqu’ils se rendaient au jardin, ils s’étonnaient de sa grande beauté et qu’elle ne soit qu’une simple jardinière.

Les enfants se mirent à beaucoup l’apprécier, car elle était toujours gentille et souriante. Les parents se mirent à beaucoup la respecter, car elle apprenait à leurs fils et à leurs filles le nom des plantes, et comment bien s’en occuper. Les bardes se mirent à beaucoup la chanter, car elle était toujours humble et belle, et cela leur donnait de l’inspiration. Les peintres se mirent à beaucoup la peindre, car elle se déplaçait toujours avec grâce et elle vivait dans un endroit magnifique.

Les hommes se mirent à lui offrir des cadeaux, et Flore, qui ne connaissait que son jardin, ne savait pas quoi faire de ces présents. Parfois elle plaçait un tableau dans un arbre, une sculpture sur une souche, ou un collier au milieu des baies, mais jamais elle ne les utilisa pour autre chose qu’embellir son jardin.

Alors les hommes, qui voyaient leurs objets ainsi utiliser, et leur tentative pour la séduire échouer, finirent par la courtiser directement, demandant sa main en lui faisant des promesses.

Le saltimbanque promettait : « Si je ne t’offre pas l’argent, une vie de luxe et de palais, je te donnerai l’aventure, une vie de joie et de voyage. »
Et le chevalier : « Si je ne t’offre pas la paix, un doux foyer et une présence, je te donnerai mon courage, fidélité et protection. »
Et le duc : « Il n’y a rien que je ne puisse offrir, je te donnerai l’argent, une vie de faste et la noblesse. »
Et le prince : « Il n’y a rien que je ne puisse offrir, je te donnerai le pouvoir, mon château et ma couronne. »

Mais à tous Flore répondit par la négative, car elle ne pouvait se détourner du jardin. Elle s’excusait de ne pouvoir aimer, mais sa sincérité ne pouvait rien contre la tristesse et la colère que ces refus engendraient. Les hommes dans leur malheur désignèrent Flore comme la source de leur souffrance, et les femmes, jalouses, désignèrent Flore comme une fille qui n’avait pour seul but que de séduire leur maris pour les détourner de leurs épouses. Alors, les uns avec les autres, animer par la méchanceté qui habitaient leurs cœurs, désignèrent Flore comme une sorcière qui ensorcelait les hommes pour les pousser à la perdition.



Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



La jeune fille fleur Empty
MessageSujet: Re: La jeune fille fleur   La jeune fille fleur Icon_minitimeVen 23 Déc 2011 - 0:49

Plus personne ne venait rendre visite à Flore pour admirer son jardin. Les mères interdisaient à leurs enfants d’aller voir la jeune fille, et les pères craignaient qu’elle ne leur jette un charme. Ces ressentiments rendirent triste Flore, mais malgré cela elle continuait de s’occuper de ses plantes avec autant d’amour, et ce travail était son précieux réconfort.

Mais un jour, un homme que Flore avait refusé ne supporta plus de la voir heureuse, alors que lui souffrait de ne pas avoir son amour. Il décida de se venger en attaquant la source du bonheur de la jeune fille. Il voulait s’en prendre à son jardin, pour qu’elle ressente la même douleur que lui, et pour qu’elle soit condamnée à rester triste. Personne n’a jamais su, si il avait exécuté son plan seul, ou avec d’autres gens qui détestaient la jeune femme, mais personne ne tenta de l’en empêcher. Une nuit, il lança une malédiction sur le jardin, pour qu’il ne puisse plus jamais être beau. Flore ne se rendit compte de rien, et continua de s’occuper de son petit domaine comme elle l’avait toujours fait, mais les nouvelles plantes refusaient de pousser. Et après plusieurs jours, le jardin avait beaucoup perdu de sa joliesse, ce qui faisait beaucoup pleurer la jeune fille.

Après plusieurs jours, le jardin s’était transformé. Les racines devinrent si longues et fortes qu’elles sortaient de terre. Les arbres continuèrent de grandirent, atteignant des hauteurs vertigineuses, et leurs branches s’allongeaient. Les fleurs perdirent de leurs couleurs, et gagnèrent des épines. Les arbustes furent si touffus que si l’on tombait dedans il n’était plus possible d’en sortir. Le sol, lui aussi, se fit traître et malsain, devenant mouvant à des endroits et très durs à d’autres. Et, voyant son beau jardin devenirs si horrible, Flore accompagna les plantes dans le déclin, souffrant elle aussi de la corruption qui les rongeait.

Mais, au fur et à mesure que le mal grandissait dans le jardin, les racines s’étendaient. Elles finirent par sortir de l’enceinte qui les gardait, avant d’atteinte les villages alentours, puis les villes. Rien ne pouvait les empêcher d’entrer, elles grimpaient sur les remparts ou passaient sous les fondations. Une fois à l’intérieur des cités, elle ne s’arrêtait pas dans les rues, forçant les portes et brisant les vitres. Elles devenaient dangereuses, capable de tuer les enfants qui n’étaient pas vigilant, et même des adultes. Et rien n’empêchait le jardin de poursuivre sa croissance impie, recouvrant tout le pays d’une dense forêt noire dont les arbres gigantesques cachaient le soleil de leurs branches.

Des habitants voulurent s’enfuir, mais certains s’égaraient dans le royaume qui n’était plus le même, et jamais personne ne les voyait reparaître. Alors, les autres, ne pouvant pas partir, ou ne le voulant pas de peur de se perdre, recommencèrent à vivre comme avant, mais au milieu des plantes. Ils devaient faire attention, car il était devenu dangereux de s’éloigner des habitations, mais la végétation était devenu moins agressive. Parfois même, les habitants voyaient apparaître Flore qui se baladait dans son nouveau domaine, et la jeune fille leur offrait des baies et des fruits étranges qui nourrissaient pour toute une journée. Au début les gens ne voulaient pas manger ces choses, mais quand, après plusieurs jours, comme ceux qui les avaient goûtés ne tombaient pas malade, on se mit de nouveau à aimer Flore, et quand elle venait dans un village, elle était toujours bien accueillie. Mais la jeune fille ne souriait jamais, et elle avait toujours l’air triste, parce que son jardin était toujours maudit.

Pendant tout ce temps, la forêt de Flore avait continué de grandir. Elle atteignait maintenant les portes de la capitale où s’étaient réfugiés toutes les personnes les plus riches du royaume. La jeune fille, qui parcourait tout le bois sans faire attention à l’endroit où elle était, se trouva un jour devant la ville. Impressionnée par la beauté de l’endroit, Flore pensa que peut être cette ville majestueuse aurait en son sein quelqu’un qui pourrait inverser le sortilège qui touchait ses plantes. Elle se présenta donc à l’entrée pleine d’espoir, mais quand les gardes la virent, ils prirent peur et s’en allèrent prévenir le prince.

Le prince, qui était un méchant jeune homme et qui n’aimait pas Flore car elle ne voulait pas l’épouser, s’en alla demander conseil aux nobles qui étaient présent dans le château. Ils savaient bien que les nobles n’appréciaient pas la jeune fille non plus, et que la malédiction de la forêt avait été lancé par l’un d’eux. Les hommes et les femmes décidèrent de se débarrasser de Flore pour de bon, mais ils avaient besoin pour cela de tout les habitants de la ville. Pour convaincre les gens de la cité, les nobles firent de grands discours pour que tout le monde ait à nouveau peur de Flore. Ils disaient que c’était une sorcière encore plus terrible qu’ils ne l’avaient pensée et qu’on ne pouvait plus l’ignorer, que la forêt noire était son œuvre et qu’il fallait la détruire.

Alors les habitants, encouragés par ces déclarations et animés par la peur, prirent des torches et sortirent de la capitale pour brûler le bois qui avait envahi le royaume. Tout le monde était là, du plus vil des truands des bas fonds, au riche bourgeois, et de la plus simple des mères, au prince lui même. Tous lancèrent leurs feux sur les plantes qui entouraient la capitale, et attendirent que les flammes se propagent très loin, et que le ciel soit remplacé par de la fumée. Mais la folie qui les avait guidé leur avait fait oublier tout les habitants du royaume qui avait repris une vie tranquille dans les villes et villages entourés par les arbres.

Le feu n’épargna rien n’y personne, et il brûla la forêt autant que les cités, les animaux comme les hommes. Le royaume tout entier se consuma en un immense brasier, dans lequel on entendait les cries et les plaintes des victimes innocentes. Durant trois jours et trois nuits le feu ne cessa pas, et les hurlements furent incessant, ne laissant aucun répit et aucune rédemption possible aux habitants de la capitale.

Quand tout fut terminé, tous quittèrent la cité en abandonnant les nobles et le prince, pour tenter de retrouver des survivants et voir la destruction qu’ils avaient causé. L’incendie était passé partout, et derrière lui il n’y avait que des ruines noircies et des cendres.

Mis à part un lieu. Un îlot de verdure et de fleurs chatoyantes. Le jardin renaissait, retrouvant toute sa splendeur. Et là, au milieu des plantes nouvelles, chantonnant et jardinant, belle comme au premier jour, se trouvait la jeune fille fleur.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



La jeune fille fleur Empty
MessageSujet: Re: La jeune fille fleur   La jeune fille fleur Icon_minitimeLun 26 Déc 2011 - 10:57

Bien, mais la conclusion m'a laissé sur ma faim. Tout est détruit, les paysans sont morts, les méchants ont gagné et le jardin de Flore renait pourtant avec elle, jardinant ?
Mais il lui est arrivé quoi ? Elle était au château précédemment ? Et dès que le prince verra qu'elle est de nouveau en vie, il recommencera certainement sa croisade.
Tout n'est pas bien qui finit bien, et c'est ça qui m'a dérangé !

Le noble qui lui a lancé la malédiction, c'est le prince ? Et c'est un sorcier ? Quelle genre de malédictions était-ce ? Ça manque de détails !

Pour un premier essai de conte, c'était bien sinon ! C'est un exercice difficile, et tu t'en es pas trop mal tiré ! J'espère que tu continueras !
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



La jeune fille fleur Empty
MessageSujet: Re: La jeune fille fleur   La jeune fille fleur Icon_minitimeMar 27 Déc 2011 - 2:44

Je comprends l'idée, c'est vrai que j'ai un peu négligé les détails en me disant que c'était un conte.
J’essaierai de m'améliorer au prochain ^^
Merci de l'encouragement ( et même pas une faute à me signaler ? Oo )
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



La jeune fille fleur Empty
MessageSujet: Re: La jeune fille fleur   La jeune fille fleur Icon_minitimeMar 27 Déc 2011 - 9:38


J'ai adoré
je me suis laissé emporté par ce conte magnifique

bien sûr il y'a quelques fautes d'orthographe et de liaison dont celle qui m'ont le plus marqué sont :
dans le paragraphe "Mais au fur et à mesure que le mal grandissait" seconde ligne atteinte au lieu d'atteindre
dans le paragraphe " le feu n’épargna rien n'y personne" déjà ni et plus loin cries

mais la dynamique du récit et la façon dont c'est rédigé font vite oublier ces petits détails

bravo
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





La jeune fille fleur Empty
MessageSujet: Re: La jeune fille fleur   La jeune fille fleur Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
La jeune fille fleur
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Emilie, ou la plongée d'une jeune fille en Enfer...(pt I-II)
» La jeune fille à la perle (poème en prose)
» Mini texte : Le Fleur
» Fille de la mer.
» la fille perdue

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Atelier d'écriture :: Au coin du feu :: Archives fantasy-
Sauter vers: