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 Cocotte perdue

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MessageSujet: Cocotte perdue   Cocotte perdue Icon_minitimeVen 31 Aoû 2012 - 14:41

j'ai découvert aujourd'hui la date exacte de mes grands débuts d'écrivaillon : la première fois que j'ai écris une nouvelle était le 17 aout 2009. J'écrivais déjà avant, bien sur, mais pas sur l'ordi...
Je viens donc de retrouver mon premier texte enregistré. je l'avais appelé "Gaston" (du nom du personnage) avant de la renommer Cocotte perdue

Ce texte comporte bien des défauts. Le premier, j'en suis conscient, c'est que l'histoire n'a tout simplement aucun intérêt... Je l'avais écris dans ma période Maupassant ^^ pour ceux que ça intéresserait.

Après je vous laisse découvrir par vous même.



Cocotte perdue


Gaston était un pauvre bougre.

Il avait la corne au doigt, cadeau des vingt dernières années. Ces ans de dur labeur consacrés à ses champs. Ces immenses étendues verdoyantes l'été, jaunissantes l'hiver.
Son visage flasque, ridé, ratatiné, rabougrit à la manière d'un trognon de pomme, trahissait son âge avancé. Malgré les apparences, il n'était pas si vieux. Il avait tout juste passée la fleur de l'âge.
Noirs de terre, ses ongles crasseux étaient en de maints endroits brisés.
Dans sa bouche quelques dents manquaient ce qui lui avait autrefois valu le surnom dégradant de « l'édenté ».

L'édenté par ici, l'édenté par là..., ce sobriquet, peu glorieux, avait contribué à faire de sa vie un bourbier.
Cette situation s'éternisait encore il y a peu.
Depuis quelques jours, ses pupilles vermillons avaient repris de l'éclat et reflétaient de nouveau la joie de vivre. Quelle bonne idée elle avait eu la Martine...!

La Martine, c'était la soeur à Gaston. Elle voyageais souvent, ce n'était pas étonnant quand on savait quelle s'était engagée dans une troupe intinérante. Son rêve, depuis l'enfance avait été de jouer des pièces de théâtre et celui-ci s'était réalisé.

Au cours d'une de ses rares visites au pays des rois, elle avait eu pitié de lui. Sa vie de misère semé de discorde et les regards moqueurs et diffamatoires des riches villageois l'avait plongé dans la débauche et Gaston déprimait. Peu habitué à divulguer ses sentiments profonds, Gaston se morfondait de tristesse et de nostalgie. Riches.., les villageois ne l'était pas tant, ce n'était qu'en soutenant la comparaison avec le pauvre laboureur qu'on pouvait les dire pareils à des bourgeois. Toutefois si l'on admettait qu'ils étaient riches, ils étaient encore bien plus cupides. Si avides, si stupides, si sordides aussi, leur avarice mettait la Martine en rage.

Elle avait vu que ça ne pouvait plus ainsi durer. A vrai dire elle considérait son frère comme un triste sire, un marginal.
Gaston entretenait une intense vénération pour sa soeur, mais, de quinze ans son ainé, il la prenait toujours pour une gamine, à tort, et ne la prenait pas au sérieux quand elle parlait de sa santé fragile, disait qu'il était malade.
Sa déprime prolongée ne tarderait plus, songeait-elle, à se fondre en une irréversible dépression nerveuse et psychologique. Elle s'en inquiétait beaucoup.
Un jour, peu de temps plus tard, l'idée adéquate lui chanta enfin à la tête.

Elle en parla tout de suite à Gaston.
Celui-ci fut tout d'abord très surpris et commença par s'y opposer, intimement réticent.
Mais plus il y réfléchissait, avec un peu de recul, plus sa conviction se faisait plus hésitante.
Et bientôt, il commença à douter. Plus il y songeait, plus elle lui plaisait, l'idée. L'idée de la Martine.
Aussi, il fit ses adieux à ses voisins, seulement les rares à lui être sympathique et fidèles, cela allait de soi. Et il quitta sa province.

Quelle était bonne l'idée de la martine...!
Cela faisait déjà deux semaines qu'il habitait ici.
Il avait enterré son village de banlieue tourangelle, rural mais animé, pour aller rennaître dans cette minuscule, ridicule, bourgade picarde d'à peine cinq centaines d'âmes vives.

En ce maigre laps de temps : deux semaines c'était tant..., mais à la fois si peu..., il s'était accoutumé à son nouveau mode de vie. Il s'était habitué au parfum des lavandes et à leur senteur dominant le jardin. Peu à peu il s'était sentit revivre. Il était devenu en un temps si court, un fervent adorateur de la campagne du nord.

Les six jours précédents, en allant se promener, chaque matin, comme il s'en était fait une habitude, il s'était amusé à compter les poules qui vagabondaient librement dans la cour de la ferme voisine. Six fois il était arrivé au même compte, treize petites cocottes.

Le septième matin, chaussé comme toujours de ses inséparables sabots crottés indémodables et apparemment bien inconfortable, Gaston parcourut du regard la cour ou piaillaient les volailles. À haute voix, il les énuméra. Il en trouva douze.

Il recompta, une, deux, trois fois, à la fois certain d'avoir fait une erreur et dans le même temps surpris, il ne lui était jamais arrivé de manquer un décompte. Mais à chaque fois, il en trouvait douze, encore douze et toujours douze. Il aurait pu prendre la peine de réfléchir aux causes qui pouvaient bien faire valoir l'absence d'une cocotte mais dans son absence de conscience et avec nulle science, il ne la prit pas.

Affolé, il préféra entrer dans la ferme et aller trouver le ferme, mais sympathique fermier, ce n’était heureusement non pas un étroit d'esprit, intolérant et colérique, mais un homme ouvert, un joyeux bonhomme.

- Chui vraiment dsolé, je voudrai pas vous d'ranger msieur l'fermier mais..., mais i m'semble qu'on vous a vol' une poule. Donc j'voulais prév'nir c'tout. Parc'que chaqu'jour y'en a treize et aujourd'hui y'en a qu'douze. Pard'nez moi si j'me trompe...

L'homme qui s'affichait sceptique auparavant ne put se contenir et il éclata de rire. C'était tant par l'accent improbable de son rustre voisin que par l'absurdité de son affirmation qu'il était hilare. Le fermier était plié en deux et ne semblait plus pouvoir s'arrêter. Sans plus attendre, riant de plus belle et de plus en plus fort, le fermier agrippa Gaston et l'attira dans ses pas. L'on serait arrivé sans avoir vu l'avant qu'on l'aurait surement cru bourré ce bon et gai luron. Gaston, abasourdi, se laissa traîner docilement sans s'en offusquer, ses yeux brillaient d'incompréhension.

Le fermier le mena, en se bidonnant comme un clown, jusqu'à une petite salle tapissée de chanvre du sol au plafond. C'était le poulailler. Parvenant enfin à se contrôler modérément, le fermier l'accompagna jusqu'à un panier d'osier très volumineux et rempli de paillasse. Il l'invita à y jeter un coup d'oeil.

Sans rechigner, Gaston se pencha sur le panier en appuyant son ventre contre le rebord pour voir le fond, ses jambes se cabrèrent dans les airs, ne touchant plus le sol. Il y eut un piaillement assourdissant et Gaston aboya de frayeur avant de miauler des excuses à l'adresse du fermier.

Il comprit alors plus clairement ce qui était au fond de la panière d'osier. Une poule rousse aux plumes entremêlées couvait trois adorables oeufs d'une blancheur enneigée.
Comprenant sa méprise il regarda le fermier avec des yeux désolés.

Celui-ci perdit de nouveau contenance et faillit s'étouffer tandis qu'il s'éloignait rapidement de nouveau hilare, laissant le pauvre Gaston en plan. Quand il fut loin, entre ses éclats de rire, il lui lança des blagues de ferme vexantes et ordurières.
Décontenancé, perdu, confus, désolé, penaud, déboussolé et honteux, Gaston n'arrivait pas à saisir ce qui venait de lui arriver. Cet instant d'égarement, sans doute, il ne l'oubliera jamais, ou du moins parions qu'il lui faudra longtemps.
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MessageSujet: Re: Cocotte perdue   Cocotte perdue Icon_minitimeVen 31 Aoû 2012 - 14:59

C'est tout mignon ^^
mais la fin est un peu triste et me laisse dépitée: j'aurais bien vu le fermier lui promettre un des futurs poussins comme compagnie et enfin guérir le brave Gaston de sa déprime ^^.
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MessageSujet: Re: Cocotte perdue   Cocotte perdue Icon_minitimeMer 5 Sep 2012 - 9:32

Mouais geek

Tu avais 14 ans lorsque tu as écrit ce texte si j'ai bien compris ; c'est ce qu'il faut avoir en tête, je pense. Comme tu l'as dit toi-même, pas vraiment d'intérêt.
Je trouve le style haché, la ponctuation étrange. C'est un peu le ton employé lors des contes, mais ça n'a pas du tout la tête d'un conte.

Très difficile à commenter car tu as fait beaucoup de progrès depuis génial
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MessageSujet: Re: Cocotte perdue   Cocotte perdue Icon_minitimeVen 16 Nov 2012 - 14:53

C'est bien de pouvoir, grâce à ses anciens textes, avoir un aperçu de l'évolution.
Je n'ai pas eu le temps encore de lire tes nouveaux écrits mais c'est vrai que celui ci comporte un grand nombre de défauts.
Le principal réside dans la formulation assez bancale des phrases et le vocabulaire pas vraiment riche.
L'énumération des évènements est très linéaire et finalement l'ensemble est assez scolaire.

J'irais lire tes nouvelles oeuvres pour me faire une idée du chemin parcouru, de la souffrance silencieuse, et je te hais de tout mon corps mais je t'adore... ( Désolé, j'ai cette merde dans la tête depuis ce matin )...

Bonne journée
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MessageSujet: Re: Cocotte perdue   Cocotte perdue Icon_minitime

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