une lettre

a toi qui est presqu'un ami
a toi je fait d'un ami
a toi dont je force le désir
a toi que je veux comme ami

mes matins sont doux
mes matins comme mes nuits
le lever du jour
comme le couché
il y a encore
ce moment où je m'arrêter contempler le ciel
coincé entre une fin de nuit
et un débuts encore bien faible du jour
et tout ces bleus sur nous
tracés de nuages
tout ce paradis de bleues profonds
les oiseaux que le commencement d'automne réunie
sur les grilles du jardins publics
sur l'arbre du jardin
et l'incontournable fil électrique que ces petite choses de plumes et d'insciences rendent beaux
et presque utiles
une noblesse à l'utile
car ils dépassent nos basses besognes
nos besoins racornis d'humains
c'est oiseaux qui choisissent le ciel pour le sud
et ceux qui choisis un perchoir pour l'hivers
les mésanges sur mon balcon
un peu de pain pour les mésanges
un peu de pain comme une offrande aux matins de brume
où hommes et oiseaux sont transis et affamés
le souhait d'un peu de pain pour tous
le blé du champs est si simple
si frusque
le blé du champs
comme le riz des rizières
un récolte pour chaque mains!

devant le jour
j'installe mon chevalet
certes les jours d'hivers sont moins lumineux
plus cotonneux
mais j'aime se silence dans lequel
mon pinceau sur la toile raisonne presque
oui j'aime ce temps
quand respirer même
élève des volutes au ciel
devant le jour
une musique monte au ciel
pop, jazz
une musique faite pour monter
sans brusquer
sans violer
car je suis femme
et je maudis les violeurs
car je suis
ce que je suis
et je maudis encore les violeurs
la raison du plus fort
a coté de ma toile
une fumée s'élève
parfum
de santal ou de rose
myrrhe
chaque odeurs évoquent un pays
un lieux de prière
de ceux qu'on sent une chose bien au-dessus de sois
de ceux dont se perd dans le sublime
de ceux qui arrache à la terre
et aux guerres
puisque nul aimant la poussière de la terre
et la sueur des hommes
le chant des femmes
puisque nul ne saurait professer la guerre

veux tu que je te dises
là, en ce moment je suis heureuse
veux tu que je te dise
je suis heureuse
a toi qui est presqu'un ami
a toi je fait d'un ami
a toi dont je force le désir
a toi que je veux comme ami


veux tu que je te dise
l'alcool ne lâche pas mon sang
comme la mort mord la vie
l'araignée piège le paillon
l'orge l'enfant
l'alcool ne lâche pas sa tache
suis je vraiment la bipolaire?
visage de vie
visage de mort
celle qui joue aux échecs
avec un chevalier grand de naïveté
sur les bords de mer baltique*
peut importe
mon ami
le jour du ciel emporte les questions
avec les vents de pluies
les feuilles d'or
être la dernière feuille
comme le dernier doute
a s'envoler...

ps
* le 7 eme sceaux
Bergman

Corrections bêtes et méchantes, pardonnez-moi :

Citation :

et un débuts encore bien faible du jour

début au singulier, sans S

Citation :

tout ce paradis de bleues profonds

bleus, au masculin (et oui)

Citation :

les oiseaux que le commencement d'automne réunie

réunit

Citation :

et ceux qui choisis un perchoir pour l'hivers

choisissent, et hiver sans S

Citation :

mais j'aime se silence dans lequel

ce silence

Citation :

chaque odeurs évoquent un pays

chaque odeur évoque, au singulier

Citation :

un lieux de prière

lieu, idem

Citation :

de ceux qu'on sent une chose bien au-dessus de sois

soi, pronom réfléchi (je crois, je suis piètre grammairien, mais c'est drôle l'idée d'un pronom qui pense fort)

Citation :

de ceux qui arrache à la terre

arrachent

Citation :

veux tu que je te dises

que je dise, sans S

Citation :

peut importe

peu importe

Citation :

a s'envoler...

à, accent grave, mais ça n'est pas si grave, vous les avez oubliés les pauvres tout au long du poème

mon mari a lu mon texte hiers soir en se mettant sur le micro
il a corriger mes fautes, il existe donc une version corrigée
est ce utile?
je vais essayer de me relire plus, j'ai ecrit ce texte trop vite
amicalement,anne.