Souvenirs

Bonjour,

Une petite nouvelle que je soumets, en toute humilité, à votre sens critique :



Il ne savait pas à quel point ce livre allait bouleverser sa vie, et pourtant, il le ramassa. D’un geste souple, rapide, sans arrière pensée. Je le sais : j’étais là.

Mais laissez-moi d’abord me présenter : je me nomme Leo. Juste Leo. Un nom tout simple, mais qui me plait bien. Je l’ai choisi, comme j’ai choisi aussi mon apparence : grand, mince, les cheveux noirs, un physique commun. Lorsque vous me croiserez, vous n’en garderez aucun souvenir : vous me verrez, puis vous m’oublierez tout de suite, un peu comme un fantôme. Et cela m’arrange bien, pour mon travail. Je vais vous dire quelques mots sur ce que je fais : je crée des souvenirs. Je suis bon, un des meilleurs. Lorsqu’à la fin du XXIème, la neurobiologie a permis à l’humanité de percer tous les secrets du cerveau, elle lui a également offert l’opportunité de déchiffrer, d’isoler… et de reproduire les stimuli qui composent les souvenirs. Avant d’aller plus loin, il me faut vous décrire ce que j’entends par souvenir : il ne s’agit pas d’une quelconque réminiscence, de la possibilité d’ajouter au subconscient des bouts de vie qui ne lui appartiennent pas. Non, c’est bien plus que cela : imaginez que vous sautiez en parachute. L’air siffle à vos oreilles alors que vous vous rapprochez du sol, l’ivresse de cette sensation se conjugue à la peur, et tout cela se traduit dans le cerveau par différents stimuli chimiques que nous pouvons aujourd’hui analyser. Que nous pouvons reproduire. Ensuite, grâce à un casque d’un genre nouveau, il est possible de vous faire sauter en parachute de chez vous, dans votre fauteuil. Aucun risque, pourtant durant quelques minutes, vous ressentirez exactement la même chose que la personne qui a sauté.

Lorsque nous avons maitrisé cette technologie, un marché s’est rapidement créé. Certains individus devinrent des artisans – des artistes – dans la création de souvenirs. Certains forgeaient leur souvenirs en « vivant », d’autres les créaient de toute pièce comme des œuvres d’art. Il va sans dire que l’ensemble de l’humanité est rapidement devenu dépendante. Pourquoi risquer sa vie et perdre son temps à voyager dans un pays quand il vous suffit d’assimiler le souvenir de quelqu’un qui la fait dans les meilleures conditions possibles ? D’un geste, n’importe qui pouvait se rappeler, avec une profusion de détails, le gout des plats des plus grands cuisiniers, les plus beaux couchers de soleil… D’autant plus que certains créateurs arrivaient à modifier les souvenirs pour en tirer la substantifique moelle, enlevant les sensations désagréables et magnifiant les autres.

Les souvenirs artificiels devinrent vite une marchandise convoitée et les filières se diversifièrent : le commun des mortels avait accès aux souvenirs classiques, mais rapidement des souvenirs « haut de gamme » firent leur apparition, puis des souvenirs spécifiques à certaines catégories socioprofessionnelles (des reconstitutions de batailles pour les militaires, des souvenirs « pour adulte »…). Un marché noir se créa pour des souvenirs d’actes moins… légaux. Mais assez parlé des souvenirs, intéressons-nous rapidement aux créateurs : comme pour la haute couture, certains noms acquirent rapidement une forte notoriété. Ils se distinguaient par leur inventivité, leur maîtrise technique ou leur audace. Parmi eux, peu sont plus connus que le nom de Mathis Blanchard.

Mathis Blanchard, le voila. C’est l’homme que je suis discrètement, au moment même où je vous parle. Celui qui a ramassé le livre près de la station de taxis. Enfin, quand je dis livre, il ne s’agit pas des anciens ouvrages si répandus au siècle dernier, imprimé sur du papier, mais d’un livre électronique qu’il a trouvé sur sa route. Il n’a que peu de mérite : je l’avais placé là exprès. Ce chemin, il l’emprunte chaque jour, sans le modifier d’aucune façon. Etrange étroitesse d’esprit pour un homme dont la créativité est reconnue et admirée de tous, ne trouvez-vous pas ? Même si, en l’occurrence, elle facilite mon travail.
Pourquoi ai-je laissé trainer ce livre ? C’est une bonne question, mais je ne peux vous fournir de réponse pour l’instant. Si vous restez suffisamment longtemps à mes côtés, vous comprendrez toute l’affaire. Regardez Mathis, voyez comme il a l’air d’être agité ? Il agit toujours ainsi lorsqu’il ressent une profonde émotion : de la colère, de la joie ou de l’enthousiasme. Là, tout de suite, c’est de l’enthousiasme. Comment suis-je au courant ? Tout simplement parce que je sais qu’il a profité du trajet qui l’emmène à son atelier pour examiner le livre. Or, ce qui s’y trouve l’intéresse au plus haut point. Pour être exact, je dirais que cela le fascine. Il vient de trouver un trésor d’une immense valeur : juste assez pour le rendre avide mais pas trop pour lui faire peur… Je ne peux vous dire pour l’instant ce qu’il a trouvé, mais je peux vous dire qu’il est dans un état d’excitation intense.

Vous voyez cette immense bâtisse à l’architecture classique, presque simpliste ? Mathis y tient son atelier. Une fois encore, il est intéressant de constater que notre homme a un goût plus que basique, sans sophistication. Voyez comme il trépigne presque d’impatience, comme il avance en faisant des petits pas rapides, la tête perdue dans ses pensées. Il est à moi : il a mordu à mon hameçon, comme on disait, avant. Mais chut ! Je vais profiter qu’il entre dans les lieux pour l’accompagner.

Il a pris l’ascenseur, comme à chaque fois. Son atelier ne se trouve pourtant qu’au cinquième étage. Je vais utiliser les escaliers, cela lui laissera un peu de temps avant que je n’arrive. Je n’aurais aucun mal à pénétrer dans son atelier, il ne verrouille jamais la porte. Pourquoi le ferait-il ? A ce propos, quand je parle d’atelier, n’allez pas imaginer un chevalet au milieu d’une pièce remplie de toiles et d’un désordre artistique. Non, un créateur de souvenir n’a besoin, à l’extrême, que d’un ordinateur. Un créateur de la trempe de Mathis Blanchard utilise également d’autres outils, mais même comme ça, la pièce ressemble plus à une salle informatique qu’à une galerie d’art.

Nous y voila. La porte n’est pas fermée, comme je l’avais prévu. Voyez comme Mathis transpire, allongé dans son fauteuil de relaxation. Observez ses mains agitées, comme elles bougent sans cesse. Grâce à son casque de vision, il regarde un souvenir. Pas n’importe quel souvenir : celui qu’il a trouvé sur le livre. Il est tellement plus complexe que ceux que lui-même arrive à créer, qu’il n’a pas pu s’empêcher de le visionner, même sans savoir ce qu’il contient. Ce qui peut s’avérer extrêmement dangereux : une étude récente a prouvé que chaque individu, ou plutôt chaque cerveau, peut assimiler une quantité différente d’émotions et de souvenirs. Si vous dépassez la limite, il existe un risque que votre cerveau « grille ». Pfiouuuu. Comme ça. Peut-être est-ce ce qui arrive à notre ami : il n’a pas vraiment l’air d’apprécier ce qu’il voit. Et pour cause : j’en suis le créateur, mais il s’agit d’une commande originale qu’on m’a passé récemment. Un souvenir glauque, douloureux, et même si ce genre ne m’intéresse pas, il représente un défi artistique que je ne saurais refuser. Evidemment, Mathis s’attendait surement à autre chose, surtout si j’en crois l’écume qui s’échappe de ses lèvres. Abrégeons ses souffrances, nous ne sommes pas des monstres.

Ce fil électrique, relié au casque, sert entre autre à son alimentation. Si on le débranche, comme je le fais maintenant, le souvenir s’arrête, net. C’est extrêmement douloureux. Je vous déconseille de reproduire ce geste à la maison, c’est très dangereux pour la santé mentale de la personne qui utilise le casque. Mathis s’est d’ailleurs évanouit sous le choc.

Il ne me reste plus maintenant qu’à remplacer son casque par mon petit « gadget » que voila. A quoi cela sert-il ? Et bien, cela va me permettre d’extraire, grâce à un programme de ma confection, les souvenirs de Mathis. De ceux-ci, je pourrais tirer la substance de nombreux souvenirs et certains, une fois remaniés, seront de vrais chefs d’œuvre. Au passage, j’ai rajouté une petite fonction très utile : une fois tous les souvenirs extraits, ils sont supprimés du cerveau d’origine. Un peu comme un virus informatique, si vous me permettez ce trait d’humour.

Pourquoi faire cela, me demandez vous ? Parce que peu de créateurs de souvenirs sont plus connus que Mathis Blanchard, mais aucun, absolument aucun, n’est plus connu que « le lion pâle ». Il s’agit d’un génie, qui a créé des souvenirs d’une puissance et d’une précision presque inhumaine, et pourtant, tous le craignent, car personne ne le connait. Personne ne le comprend.

Comme un fantôme.

Un jour, lorsque je sentirais la fin approcher, j’utiliserais mon programme sur moi-même, et je compilerais les souvenirs de toute ma vie, de tous mes « jeux », de toutes mes réussites. Ce jour-là, vous y trouverez certainement un chapitre nommé « Mathis Blanchard ».

J'adore !

Mais je ne veux pas voir les créateurs de souvenirs...

Excellent texte. Presque parfaitement ficelé, accrocheur, fluide. Et une chute intelligemment humoristique.

Une nouvelle écrit avec brio. C'est du grand MRempp.

Bravo.

Merci

Puis-je avoir des précisions sur le "presque parfaitement ficelé" stp ?

Bon désolé, je fais un peu tout en même temps... Je lis tout ça ce soir, promit juré!

Avec joie ! ^^

Deux raisons : la première, idiote, c'est qu'un texte n'est jamais complètement parfaitement ficelé. La seconde, c'est que tu as mis trop de "voyez comme il fait ci, voyez comme il fait ça" à mon goût. Je pense que tu devrais l'employer un chouilla (juste un chouilla) moins que ça. C'est une bonne manière d'entraîner le lecteur, mais il ne faut pas tomber dans l'excès.

Ok J'ai pas trop l'habitude d'écrire à la première personne ^^ Je vais le relire en gardant ça en tête.

hum, j'ai du mal à comprendre les motivations du "lion blanc". Pourquoi piège-t-il ce créateur? Pourquoi le fait-il souffrir avant de récupérer ses souvenirs? Quelle est cette commande qu'on lui a passé exactement? Par qui? Pour quelle raison? Vengeance? Espionnage artistique? Malveillance?

Peut-être tout simplement pour se débarrasser d'un concurrent ? (avec tendance sadique et narcissisme ^^ )

Je n'ai pas grand chose à rajouter, c'est une nouvelle courte et efficace.
Oui efficace, c'est le mot qui me semble le plus approprié, tu traites d'idées qui ne sont pas tout à fait neuves que tu manies à ta sauce et nous en donne un bref aperçu, suffisamment pour que nous "mordions à l'hameçon", avec un style distant qui rend le tout encore un peu plus léger. L'intrigue fonctionne également. Efficace.

Sérieusement, j'aime beaucoup ce que renvoie ce texte, et je te remercie pour ce plaisir.

J'adore.

Non, vous voulez que je dise quoi de plus ?

C'est le genre de nouvelle que "je kiffe grave sa mémé!"
Hum...

Plus sérieusement, je trouve ça très bien, l'idée est bonne et s'échappe quand même beacoup du stéréotype du "manipulateur de rêve".

C'est très bon! Une autre! Une autre!

*paf*

Aïeuh!

Bon je suis en mode chipotage ce soir. Désolé pour toi mais prend le comme de bons conseils ^^

Comme dit Hakkrat les "voyez comme il fait ci, voyez comme il fait ça" sont un peu exagéré. Je te donne quelques exemples pour changer et t'aider à écrire à la première personne (tu dis que tu as parfois du mal, loin de moi l'idée de te critiquer):
"Vous voyez cette immense bâtisse à l’architecture classique, presque simpliste ?" => Mathis s'approcha d'une immense bâtisse à l'architecture classique

"Voyez comme il trépigne presque d’impatience, comme il avance en faisant des petits pas rapides, la tête perdue dans ses pensées" => Regardez ou Il trépigne presque d'impatience il me semble, il avance en faisant des petits pas rapides, la tête ballante, surement qu'il est perdu dans ses pensées.
Fait attention de ne pas virer dans l'omniscient (je viens juste de m'en rendre compte). Léo voit Mathis mais il ne peut pas être persuadé qu'il est perdu dans ses pensées, il peut juste le supposer ou le deviner.

"Voyez comme Mathis transpire, allongé dans son fauteuil de relaxation. Observez ses mains agitées, comme elles bougent sans cesse." => Je peux voir Mathis transpirer, allongé dans son fauteuil de relaxation. Imaginez l'excitation qui m'habite.

C'est sur c'est assez dur d'enlever les "voyez" tout en interpellant le lecteur.

Sinon "Je l’ai choisi, comme j’ai choisi aussi mon apparence : grand, mince, les cheveux noirs, un physique commun"
Il ne peut pas avoir choisi son apparence. Son nom a la rigueur. Mais l'apparence, on nait avec. A moins qu'il ne se la soit fait modifier par chirurgie ou tout autre procédé en vigueur. Dans ce cas il faudrait le préciser : "Je l'ai choisi, comme j'ai choisi mon apparence dans ce cabinet de docteur : grand..." ou autre chose de mieux.

"Lorsqu’à la fin du XXIème"
C'est bien de donner une date, mais fait en sorte qu'elle soit cohérente. Vu les informations que nous avons sur le cerveau, ça m'étonnerais qu'à la fin du XXIème siècle la neurobiologie soit aussi avancée. Tu pourrais choisir un siècle un peu plus lointain, style le XXVème ou même le XXIIIème. Ca sonne moins bien à l'oreille mais la cohérence est sauve.

Voilà, fini les critiques. J'ai vraiment été emballé par ta petite nouvelle, qui est, disons le franchement, un bon texte. J'aime aussi la chute, bien envoyée, et l'écriture me donne l'impression que je suis dans un jeu à la première personne. C'est déstabilisant mais l'effet y est, c'est le principal.

ultuant a écrit:

Tu pourrais choisir un siècle un peu plus lointain, style le XXVème ou même le XXIIIème. Ca sonne moins bien à l'oreille mais la cohérence est sauve.

Perso, je suis pas sûre que ce soit une si bonne idée que ça.

Ce genre de chose, on ne peut pas le deviner et j'ai peur que s'il choisit une date trop lointaine ça ait un effet inverse.
On a pas besoin de description dans ce texte parce que, somme toute, on s'imagine un monde très proche du notre. (réflèxe humain normal.)

Si d'un seul coup on se prend une date énorme dans la tête, ça peut perturber. Après, je dis ça mais bon... Faut voir.

Tu pourras vérifier que je n'ai pas proposé le XXXXème siècle ^^
Sinon il peux donner une date au lieu d'un siècle. Ainsi il peut modérer l'effet en donnant l'année 2150.
Trop loin?

2150... Ca va... Mais c'est toujours très proche de la fin du XXI eme...

Et paf!

*fuit avant de se faire taper*

2150 c'est le XXIIème siècle
*et re-paf*
Or j'ai proposé le XXIIIème, c'est pas si dramatique

Oui, d'accord, c'est XXIIeme, mais j'ai dit que C'ETAIT PROCHE DE LA FIN DU XXIeme!

Il écoute pas...

C'est MRempp qui choisira d'abord
(revenons à son texte sinon Iron pas content)

Ah parce qu'on était pas sur le texte là ?

En attendant, j'aime beaucoup ce gars... Va falloir que je vérifie ce qu'il a posté ici.

C'était un peu du chipotage inutile
Tu aimes qui? Iron ou Mrempp
Pour MRempp il n'a posté qu'un autre texte je crois dans la partie fantasy (qu'il faudrait que je continues à lire d'ailleurs)

Pour moi, fin du XXIe siècle, ça me convient. La science ne progresse pas de façon uniforme ou régulière. Parfois, elle piétine pendant des décennies sur un même sujet avant de faire un spectaculaire bond en avant.
Songez un peu. A l'aube du XXe siècle, on découvrait enfin la bonne technique pour voler... et en 1969 l'homme posait un pied sur la Lune!!!
Or, les recherches dans le domaine neuro-biologiques sont légions et, mieux, elles commencent à aboutir ! (ex : les progrès dans le domaine des puces qui permettent de réduire considérablement les symptômes liés à la maladie de Parkinson).
Dès lors, il est tout à fait concevable que les scientifiques parviennent à une compréhension quasi totale de ce domaine à la fin de notre siècle... siècle qui se terminera tout de même dans 90 ans !

Par contre, je pense que dans le domaine des souvenirs, les applications pourraient avoir d'abord été médicales : pour soigner les troubles dus à d'importants traumatismes, par exemple. Et je pense qu'on pourrait également imaginer des gens qui se mettent à vivre, littéralement, dans des souvenirs (qui leur appartiennent ou non). Tout comme on pourrait imaginer l'émergence d'un ou plusieurs groupes 'anti-manipulation de souvenir'...

bref, l'idée a, je pense, beaucoup de potentiel. Et mériterait, sans doute, plus qu'une nouvelle....

Et, je me dit !!!! Avec cette technique, on pourrait apprendre ses cours vachement plus rapidement, non??? !!! J'imagine bien les écoles remplis de gamins branchés à des machines qui leur imprime dans la cervelle cours d'histoire, de géo, de math et autres savoirs en pagaille

Ghost in the Shell... Ca a déjà été exploité tout ça...

(la fille qui a trop de références cyber-punk...)

kalystah je suis d'accord avec toi sur l'avancée des technologies mais quand on sait que plus de 90% du cerveau n'est pas utilisé et qu'on ne sait vraiment pas à quoi ils peuvent servir. J'ai quand même un gros doute sur la compréhension totale du cerveau en moins de 100 ans

Cette idée selon laquelle nous n'utilisons que 10% de nos capacités cérébrales a été démontée il y a longtemps. La réalité est que nous n'utilisons pas toutes nos capacités en même temps. Mais que tout notre cerveau est exploité au cours de la journée, en fonction de notre (in)activité.
le magazine Science et Vie aborde le sujet fréquemment.

Pour mieux cerner la question, voici un site qui permet de mieux comprendre ce que nous savons déjà >> Le cerveau à tous les niveaux.

@ Hakkrat : tu as raison, laisse mijoter, c'est toujours meilleur ainsi !

kalystah a écrit:

Et, je me dit !!!! Avec cette technique, on pourrait apprendre ses cours vachement plus rapidement, non??? !!! J'imagine bien les écoles remplis de gamins branchés à des machines qui leur imprime dans la cervelle cours d'histoire, de géo, de math et autres savoirs en pagaille

Hihi, exactement la même réaction que ma femme !!! Mais tout pareil la première fois qu'elle a lu la nouvelle

Merci à tous pour vos commentaires, ils m'aident tous beaucoup, je vais en tenir compte et repasser sur ma nouvelle

En ce qui me concerne, je suis d'accord avec Kalystah. À mon avis, il est tout à fait possible que d'ici avant 2100, on soit énormément plus avancé en ce qui concerne le cerveau.

Après, reste à voir si l'éthique avancera aussi vite : accepterons-nous rapidement qu'on bidouille nos souvenirs ? Et la vraie question qui se pose, en fait : quand est-ce que de vils scientifiques ou politiciens se mettront réellement à bidouiller nos souvenirs sans qu'on le sache ?

Ensuite, je suis encore d'accord avec Kalystah : cette nouvelle (tellement intéressante qu'on débat de plein de choses là-dessus et qu'on voit beaucoup d'horizons possibles !) pourrait très bien être un début de roman. Tu peux y songer, Mathieu... C'est vrai qu'il y a plein d'idées qui pourraient venir : en fait, le narrateur pourrait dès le début être victime d'un immense rêve ; ou c'est Blanchard qui lui fait croire qu'il s'est laissé piéger ; etc.

Enfin, toujours d'accord avec Kalystah, et c'est un point que j'ai oublié de signaler, c'est qu'on ne comprend pas trop les motivations de ton personnage. J'avoue que j'avais deviné que le narrateur s'en prend à Blanchard par jalousie, mais tu aurais pu le faire plus ressortir, je pense.