Oui, j'adore la personnalité de ce conteur XD
Wow, contente que ça vous plaise ainsi à tous !
La suite ? ben justement...
(dommage que je n'ai vu ton message que maintenant... sinon toi aussi je t'aurais introduit ce soir
)
Luciole, qui poste un peu plus long pour rattraper le vide des derniers jours
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Troisième soir et douce neigeC’est à présent le troisième soir où nous nous retrouvons devant ce feu, peuple de l’Auberge. Dehors le soir et la neige tombent doucement et la lune s’éveille d’entre les nuages mordorés. Ce soir, il est temps de chanter de tristes présages, et le malheur d’un souverain.
L’assemblée est plus nombreuse à présent, car les Vers Oubliés attirent nombre d’ignorants au cœur juste. L’étranger au manteau noir est assis près des flammes, et près de lui est sa femme. Les paysans s’asseyent, les enfants viennent à mes pieds, et tous attendent que ma bouche leur conte le destin des elfes.
Qu’il en soit...
- Aah ! par tous les dieux !
Allons bon, que ce passe t’il qui te fasse m’interrompre ainsi, femme ?
- Pardonnez-moi, mais un asticot est monté sur mon pied, et je n’ai pu m’empêcher d’avoir peur !
Ah Ah, crois-tu donc que ce malheureux te mangera ? La salle entière rit de ton aventure ! Allons, chasse le rouge de tes joues, et dépose ce malheureux près de l’âtre ; l’hiver est rude pour les bêtes comme pour les hommes.
Êtes-vous prêts à présent ? Dépêchons, avant que la nuit ne tombe, dépêchons de chanter le Désespoir des Elfes...
Funestes OmbresLe Roi ferma les yeux
Redoutant la longue noirceur
Des temps à venir
Quand enfin il les rouvrit
Sa décision était prise :
Rallumez les Feux aux frontières
Que d’une tribu à l’autre
La Flèche Rouge soit envoyée
La cause de ce raid n’est que rumeurs
Les hommes ont été abusés
Point ne les attaquerons
Mais de l’intransigeance
La Vie de notre Royaume dépend
Tuez sans pitié tout assaillant
Qui viendrait sur nos terres faire couler le sang
Leur mort vengera celle de mes sujets
Allez maintenant !
Que Trois cavaliers aux chevaux rapides
Aillent porter la Flèche Rouge
Que Quatre autres
Montés dur des coursiers plus lestes encore
Aillent aux Tours de Garde des frontières
Un pour le Nord aux vents glacials
Un pour l’Est près de la Mer
Un autre pour le Sud aux vertes collines
Et le dernier, courageux et bien armé
Pour l’Ouest, coté des Monts Se’ëlynn
Quant à vous, capitaine et paysan
Venez en mon bureau
Là, vous me direz vos nouvelles
Loin de traîtres oreilles
Jusque tard dans la nuit
Olorïn, Heliangün et le paysan
S’entretinrent à voix basse
Quand les deux autres sortirent
Olorïn resta seul, accablé
Dans son bureau, les ombres s’allongèrent
Promesses de sombres maux
Mauvaises étaient les nouvelles de l’Elfe
Et justifiées les inquiétudes du capitaine
Les Hommes étaient furieux
Et prêts à tout pour protéger les leurs
On murmurait qu’une guerre
Bientôt briserait l’alliance des deux royaumes
Dans leurs campagnes
Les paysants s’armaient
Les rumeurs, corbeaux de tempêtes
Avaient fait leur oeuvre
Point ne serait aisé aux Elfes
D’envoyer un messager
Moins aisé encore
Serait de faire entendre son message
Henoch, Roi des Hommes
Croirait-il le démentit d’Olorïn ?
Rien n’était moins sûr
Le seigneur Elfe soupira tristement
Par delà les vertes feuilles de la citadelle
Tous les arbres étaient noirs
Dénudés par un féroce hiver
Il abaissa son regard vers son peuple
Qui allait et venait prestement
Préparant une guerre fratricide
Nombre d’entre eux mourraient
À cause de l’erreur des Hommes
Carrant les épaules, le Roi se redressa
Il ne pouvait se permettre de faiblir
Quand tant d’Elfes croyaient en lui
Il durcit son regard
Et serra ses poings
Préparant son cœur
À de funestes jours
Dans la Salle du Trône
Les bavardages allaient bon train
Nul ne voulait croire le récit du paysan
Mais chacun savait au fond de lui
Que le Vent souffle toujours
Quelque soit l’espoir des Elfes
Soudain, le silence se fit
Olorïn apparu au sommet des hautes marches
Qu’il descendit avec majesté
L’acier de son regard
Rendant tout mot inutile
Il prit la parole cependant :
Peuple Elfe, de sombres nouvelles
Ont salis nos cœurs ce soir
Le mien n’ose les croire
Mais mon esprit les sait
Cette guerre est une erreur
Il nous appartient de l’arrêter
Dès ce soir, Trois Hérauts partiront
Parés de mes couleurs
Ils iront au Roi des Hommes
Et lui transmettront ce message :
À cause du raid que Tu lanças
Voici sept jours maintenant
Nombre des miens sont morts injustement
Car la Rumeur T’abuse
Point n’ai-je senti d’ennemi à l’Ouest
Et point n’ai-je trahi notre Alliance
Les Elfes sont les pères des Hommes
Quel parent attaquerait ainsi les siens ?
Je devrais te faire payer le prix du sang
Pour le massacre de ces innocents
Mais point ne t’attaquerais
En gage de bonne fois
Sache cependant que si menace il y a
C’est l’Ouest que tu devras attaquer
Car tout soldat des Hommes trouvé sur mes terres
Périra par nos sabres
Transpercé par nos flèches