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 Les Présageurs - Partie 5

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MessageSujet: Les Présageurs - Partie 5   Les Présageurs - Partie 5 Icon_minitimeVen 7 Sep 2007 - 11:55

Bon, je me la joue à la Ellias. Voici quelques bouts du Clan des Présageurs, la cinquième partie. Pour vous situer, ceci se passe bien après la rencontre entre Rey et Nolwan, bien après Ylandra à son école, et encore plus après le passage avec Minus et l'orphelinat. C'est même pas très loin de la fin de l'histoire.

Résumé : Rey a appris une vérité qui l'a ravagée, et, trop triste pour continuer sa quête, elle s'isole dans un endroit paisible, en compagnie de Yagûn, son ami tigre ailé, et d'une vieille dame, Miss Marova, qui la sort de sa dépression.

Les passages suivants racontent ce qu'il se passe ensuite.











- Rey, la maison de Miss Marova est en feu !
Yagûn se tenait en haut de la colline. Son pelage prenait une étrange teinte dorée sous les rayons du soleil couchant et les plumes de ses ailes s'irisaient d'une lumière blanche.
Rey vint se poster à côté de lui et regarda en direction de la maison de Miss Marova. Une colonne de fumée noire s'échappait de la cheminée, des fenêtres brisées et de la porte grande ouverte, et dessinait dans le ciel jaune des arbres de cendres. Sur la pelouse, les jolis cœurs bleus avaient été piétinés, les magnifiques rosiers ravagés. Comme des bouts de papiers multicolores, les pétales s'éparpillaient en tout sens dans ce qui restait du jardin Miss Marova.
Yagûn s'attendait à voir son amie paniquer, mais il ne vit aucune trace de frayeur sur le visage de la jeune femme.
- Quelqu'un est entré à l'intérieur, dit-elle calmement. Allons voir.
Elle sauta sur le dos de son compagnon, qui galopa dans l'herbe en faisant des bonds extraordinaires.
Lorsqu'ils arrivèrent près de l'habitation, Rey posa pied à terre. Sans hésitation, elle franchit le seuil de la porte, imitée par Yagûn.
Dans la salle de séjour régnait un désordre inhabituel. La table et les chaises étaient renversées, la splendide vaisselle brisée en mille morceaux de porcelaine. Sur le sol, les débris de verre des fenêtres scintillaient comme des étoiles.
La fumée, qui provenait de la cuisine, fit tousser Rey et lui agressa les yeux.
- Fais attention, ça sent le sang, articula Yagûn, qui toussait aussi.
A ce moment, le mur juste sur leur gauche éclata, envoyant valser des pierres de toute part, et une massue hérissée de piques siffla dans les airs. Rey, qui était sur le qui-vive, l'évita sans peine.
Un Olk surgit du nuage de poussières et se rua sur elle, ses énormes bras violets tendus pour la plaquer par terre. La jeune femme le laissa s'approcher, et lorsqu'il fut sur le point de la toucher, elle se pencha en arrière et roula sur le dos. Le corps de l'Olk passa au-dessus d'elle. A une vitesse fulgurante, elle lui infligea une série de coups que Yagûn ne put compter. L'Olk grogna de douleur, s'écrasa bruyamment sur le sol et n'en bougea plus, des volutes de poussières ondulant autour de lui.
Rey se releva et épousseta son pardessus beige d'une main.
- Je l'ai paralysé, dit-elle à l'adresse de son compagnon. Apparemment, il était seul. Certainement un éclaireur. Trouvons Miss Marova.
- Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée, répondit sombrement l'animal.
Elle fit mine de ne pas l'avoir entendu et s'engouffra dans la cuisine.
Les flammes brûlaient les armoires et léchaient le plafond en laissant de longues traces noires. Yagûn battit des ailes pour chasser la fumée qui les étouffait et Rey éteignit le feu en l'arrosant de jets de krill d'eau. Lorsqu'ils eurent fini, il ne restait des armoires qu'un amas noir et croulant.
- Je ne vois pas Miss Marova, dit Rey en inspectant d'un regard circulaire la cuisine. Fouillons la maison. Si ça se trouve, elle a réussi à s'enfuir.
Elle avait presque murmuré cette dernière phrase, sans conviction dans la voix.
Ils se mirent à sa recherche. Yagûn se laissa guider par l'odeur du sang qui flottait dans l'air.
- Elle est là, cria-t-il au bout d'un moment. Dans la salle de bain. Mais... Tu ne devrais pas venir...
Rey accourut et entra dans la pièce.
Le sang était partout. Sur le sol, une mare rouge imprégnait les tapis blancs. Des taches éclaboussaient le plafond et les murs, et de véritables ruisseaux pourpres sillonnaient entre les meubles et les objets.
- Où... Où est-elle ? souffla Rey.
Yagûn montra la baignoire d'un signe de tête, puis baissa les yeux. Rey s'approcha à pas lents, le visage toujours impassible.
Plongée dans son propre sang, Miss Marova gisait au milieu de ses entrailles, qui sortaient hors de son ventre. Sa poitrine avait été transpercée. Sur son front, des trous d'où jaillissait encore des filets de sang indiquaient qu'elle avait été frappée par une massue à piques. La bouche entrouverte, elle semblait crier silencieusement de terreur.
Rey resta immobile et muette pendant une minute entière. Puis elle se pencha, posa sa main sur le visage ridé de la vieille femme et referma ses paupières.
- Puissent les Anges accompagner son âme dans le monde des Esprits, murmura Yagûn tristement.
Il soupira, puis s'avança vers Rey.
- Pourquoi n'as-tu aucune réaction ? demanda-t-il.
La jeune femme continuait de regarder le cadavre maculé de sang de Miss Marova. Ses yeux ne brillaient presque pas.
- Pourquoi je ne pleure pas, c'est ça ?
- Je ne sais pas. Ton visage ne reflète rien. Aucune émotion. Aucun chagrin.
- Pourquoi pleurerais-je ? Tant de gens sont morts autour de moi. Je n'aurais jamais assez de larmes à leur verser.
- Tu as raison, admit Yagûn. Mais Miss Marova est celle qui t'a rendu le sourire.
- C'est vrai... Et qu'est-ce que ça change ?
Yagûn baissa les oreilles, comme pour empêcher les paroles de son amie d'y entrer.
Rey tourna sur elle-même, ses cheveux de jais éventant gracieusement l'air, et sortit de la pièce sans un mot. Yagûn la suivit, dépité, en jetant un dernier regard sur la baignoire avant de partir. Lorsqu'il arriva dans la salle à manger, il trouva Rey debout face au corps de l'Olk couché sur le sol.
Elle s'accroupit et posa deux doigts sur une cheville du colosse. Avec ses ongles, elle fit une petite entaille dans la peau violette, faisant perler le sang noir du monstre. Yagûn devina qu'elle le contaminait avec son krill. Une promesse de souffrance, mais certainement pas à la hauteur de celle qui ravageait intérieurement la jeune femme.
Des craquements d'os résonnèrent dans la pièce et l'Olk hurla de douleur, son corps parcouru de tremblements convulsifs, tandis que Rey lui broyait une à une ses articulations.
- Tu as pris plaisir à la vider de ses tripes, hein ? murmura-t-elle, la rage dans la voix. Et ensuite, tu lui as arraché le coeur !
L'Olk poussait des gémissements terrifiants. Au bout de quelques cruelles secondes, Rey retira enfin ses doigts de la cheville, le visage constellé de gouttes de sueur. D'un coup de pied, elle retourna le monstre sur le dos. Son ventre violet se soulevait au rythme saccadé de sa respiration et il regardait son bourreau avec des yeux dévorés par la peur.
Rey tira Rohan de son fourreau. La lame étincela de son éclat sanguin en émettant une petite note métallique. Complètement insensible aux râles de supplication de l'Olk, qui bavait du sang noir, Rey enfonça l'épée dans la poitrine du monstre, et d'un violent geste du poignet, fit gicler le coeur hors du corps.
L'Olk tressauta une ou deux fois, puis sa tête se renversa sur le côté, le visage éteint. Il était mort.
Rey ne bougea pas pendant plusieurs secondes.
Puis elle rangea Rohan dans son fourreau, et tomba à genoux sur le plancher, les bras pendant le long de son corps. A travers les carreaux brisés de la fenêtre, un rideau de lumière orangée éclairait la triste scène.
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MessageSujet: Re: Les Présageurs - Partie 5   Les Présageurs - Partie 5 Icon_minitimeVen 7 Sep 2007 - 11:56

- Pardon, Miss Marova... Pardon... Pardon...
Yagûn s'approcha doucement de son amie et l'enveloppa dans son aile.
- Ce n'est pas de ta faute, dit-il pour la réconforter. Tu avais prévenu Miss Marova que si elle te gardait sous ton toit, elle allait à l'encontre du danger. Malgré cela, elle a quand même accepté...
- Ce n'est pas de sa faute non plus ! rugit Rey.
Elle se dégagea de l'étreinte de son compagnon, qui n'opposa aucune résistance.
- Je t'interdis de l'accuser ! C'est la faute de ces affreux Olks, et de celui qui les commande ! Je les tuerai ! Je le jure sur ma vie ! Tu entends, Yagûn ? Je les tuerai ! Tous ! Jusqu'au dernier ! Et je... Je...
Elle se tut brusquement, les yeux grand ouverts, comme alertée. Puis son regard se posa sur la fenêtre. Yagûn l'imita, mais ne vit rien, hormis la silhouette ronde de la colline et les nuages teintés de jaune et de rose.
- Que se passe-t-il ?
Rey se redressa fébrilement.
- Les voilà, chuchota-t-elle, un étrange trémolo dans la voix. Ils arrivent. Je les sens. Je les entends.
Les oreilles de Yagûn se haussèrent et il écouta. Après un bref moment de concentration, il approuva d'un hochement de museau.
- Leurs pas lourds résonnent jusqu'ici, dit-il.
Rey semblait proie à une excitation que le tigre n'avait encore jamais ressenti chez elle. Ses yeux brillaient de nouveau et reflétaient une sorte de folie furieuse.
- Yagûn, es-tu mon ami ?
La question surprit l'animal, qui répondit tout de même :
- Oui. A jamais.
- Aimais-tu Miss Marova ?
- Bien sûr.
- Alors, viens avec moi. Accompagne-moi dans ma vengeance.
- Rey...
Rey tendit une main en face d'elle, et une boule d'air jaillit de sa paume. Le mur se pulvérisa, et ce qui restait du verre de la fenêtre éclata avec un tintement cassant.
Sur la colline, des ombres immenses et noires se découpaient sur le fond pourpre, marchant dans leur direction. Leurs pieds martelaient le sol et faisaient trembler la terre. Ils étaient une dizaine.
Rey quitta la maison par la brèche qu'elle venait de créer et s'avança vers les Olks.
- Venez, murmurait-elle. Venez à moi.
Elle tira Rohan de son fourreau. Yagûn sortit ses griffes, les muscles bandés, prêt à bondir.
Quand ils les aperçurent, les Olks brandirent leurs massues à piques dans les airs et hurlèrent de rage. Puis ils passèrent à l'attaque, dévalant la colline dans un nuage de poussières.
Rey et Yagûn coururent à leur rencontre. Le tigre déploya ses ailes et sauta sur le premier Olk. D'un coup de crocs, il lui brisa la nuque. L'Olk s'effondra comme une montagne.
Avec un sifflement, la lame de Rey traversa le deuxième arrivant dans une giclée de sang noir, puis trancha la tête du troisième, transperça le ventre du quatrième. Le suivant eut la gorge déchirée par les griffes de Yagûn qui passa devant lui comme un fantôme bleu.
Deux Olks se roulèrent en boule et tentèrent d'écraser Rey, qui sauta juste à temps dans les airs pour les éviter. Elle planta Rohan dans le dos de l'un et écrasa l'autre avec un mur d'air. L'Olk explosa dans une effusion de sang, de chair et d'os.
Un autre groupe de monstres arriva derrière le premier. Jouant des griffes, des crocs et donnant des coups d'aile, Yagûn en décima plusieurs. L'épée de Rey continuait sa boucherie sanglante. La jeune femme découpait tout ce qui se trouvait sur son passage. Chaque fois qu'elle sentait Rohan s'enfoncer dans la chair d'un Olk, une joie teintée de cruauté comblait le vide de son âme, provoqué par la mort de Miss Marova. Le sang noir coulait sur ses mains, éclaboussait son visage, et elle éprouvait cette sensation enivrante et grandissante. Elle en voulait encore.
Encore !
Des coups de poing et de massue s'abattaient sans cesse sur elle, mais son bouclier de krill était impénétrable. Son corps vibrait sous les attaques mais ne subissait aucun dégât, et elle s'adonnait avec toujours plus de hargne à étriper ses adversaires.
- Allez, venez ! Venez que je vous tue tous !
Les cadavres s'accumulaient dans l'herbe comme des rochers.
Trois Olks se jetèrent sur Rey et la plaquèrent par terre. Rohan échappa aux mains de sa propriétaire, vola dans les airs et se planta dans le sol quelques mètres plus loin. Ivre de colère - et de folie meurtrière - Rey enfonça son poing dans le ventre de l'Olk qui l'étouffait. Elle sentit les intestins chauds du monstre se déverser sur elle. Invoquant un nouveau flux de krill d'air, elle le projeta de toutes ses forces à travers le corps du colosse. Les deux autres Olks, qui se trouvaient à cheval sur le premier, prirent la décharge de plein fouet. Leurs crânes éclatèrent de l'intérieur et des bouts de cervelle dégoulinèrent de leurs yeux et de leurs oreilles.
A peine Rey fut-elle de nouveau debout que d'autres Olks se ruèrent sur elle. Apercevant Rohan plantée dans l'herbe derrière les monstres, elle la souleva à distance et la fit tournoyer si vite que l’épée prit la forme d'un disque cuivré. D'un geste, Rey la ramena vers elle. La lame broya toutes les chevilles des monstres, qui tombèrent face contre terre sans comprendre ce qui leur arrivait. Rey ralentit la rotation de l'épée lorsqu'elle arriva près d'elle et l'attrapa par la garde.
Le visage maculé de sang, de terre et de sueur, des mèches collées sur ses joues et son front, elle laissa cette joie cruelle l'envahir totalement, et elle éclata de rire.
- Venez ! Venez tous vous embrocher sur ma lame ! Que votre sang étanche ma soif, et que votre mort fasse battre mon cœur !
Soudain, un bruit attira son attention. Un tintement de chaîne qui s'enroule et se déroule...
Elle riva ses yeux vers le crépuscule.
Sur le sommet de la colline, dans le ciel aux couleurs de feu, Hakkrat se dressait dans son anorak de cuir noir, ses deux chaînes dansant autour de lui. Dans l'ombre de son visage, les peintures métalliques qui coulaient comme d'immenses et intarissables larmes le long de ses joues étincelaient d'un éclat argenté. Sous la lumière écarlate, ses cheveux rouges dressés prenaient une teinte presque surnaturelle.
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MessageSujet: Re: Les Présageurs - Partie 5   Les Présageurs - Partie 5 Icon_minitimeVen 7 Sep 2007 - 11:58

- Te voilà, Présageur, dit-il.
Rey lui fit face, Rohan dans sa main droite.
- Je vais te tuer, murmura-t-elle en s'avançant vers lui.
Hakkrat ne bougea pas. Ses chaines fouettaient l'air et se tortillaient frénétiquement.
- J'ai vu comment tu as massacré ces Olks. Et j'ai entendu la joie s'échapper de ton cœur.
- Je vais te tuer.
- J'ai vu comment tu les as, sans pitié aucune, étripés les uns après les autres. Comment tu t'es réjouie de voir la vie les quitter, et comment la mort que tu leur infligeais apaisait ton âme.
- Je vais te tuer.
- Je le vois encore dans tes yeux, en ce moment même.
- Je vais te tuer.
- Car ce soir, tu as... les mêmes yeux que moi.
- Je vais te tuer !
Rey s'élança, folle de colère.
Alors qu'elle courait vers lui, les images de Miss Marova éclatèrent dans sa tête en un feu d'artifice morbide, teinté de sang, rempli d'horreurs, empreint de vengeance, inondé de tristesse. Yeux révulsés, boyaux éparpillés, cœur arraché, éclaboussures de sang sur les murs, tout lui revenait dans un tourbillon de tableaux cauchemardesques. D'autres souvenirs se mélangeaient douloureusement au reste dans un amalgame amer, cru : Miss Marova rayonnante sur sa chaise à bascule. Miss Marova éventrée dans sa baignoire. L'odeur de sa robe. L'odeur du sang. Les cœurs bleus fleurissant. Les cœurs bleus piétinés.
Hakkrat. Miss Marova.
Plus jamais Rey ne verrait le sourire bienveillant sur son visage ridé, plus jamais elle ne sentirait ses mains douces sur son front, plus jamais elle ne croiserait son regard réconfortant. Hakkrat lui avait enlevé tout cela.
Les muscles gonflés par la fureur, Rey sauta dans les airs, la main fermement serrée sur la garde de la fidèle Rohan encore dégoulinante du sang des Olks, prête à frapper son adversaire.
Dans l'instant précédant l'impact, elle vissa son regard dans celui de son adversaire. Elle avait des yeux flamboyants, et lui des yeux de pierre.
Deux soleils ardents contre deux océans de glace.
Puis ce fut le choc. Les chaînes de Hakkrat s'enroulèrent autour de Rohan avec un crissement métallique et des jets d'étincelles bleutées. Les deux combattants se rentrèrent dedans. Secousse. Roulade. Lutte. Une déferlante de coups suivit, chacun en encaissant autant qu'il en donnait. L'air vibrait sous chacun des impacts. Les chaînes de Hakkrat n'étaient plus qu'éclairs argentés, la lame de Rey une trainée de lumière sanguinaire.
Dans le ciel crépusculaire, le soleil écarlate semblait ne pas vouloir disparaître derrière l'horizon, comme pour prolonger le combat.
Hakkrat prit la parole. Il parla d'une voix forte, usant du krill pour la faire retentir de manière irréelle.
- Tu es comme moi, Présageur. Tu tues sans hésiter. Tu tues pour la vengeance. Pour ta vengeance. Mais ce soir, je t'apaiserai. Ce soir, tu mourras.
D'un bond, Rey se plaça à quelques mètres de lui.
- Je n'ai rien à voir avec un monstre comme toi ! répliqua-t-elle. La vie est dans mes yeux et dans mon âme.
Un torrent de flammes jaillit de sa main et s'abattit sur Hakkrat dans un grondement. Le garçon se protégea derrière une barrière de krill d'air. Le feu s'écrasa sur un bouclier invisible qui formait demi-sphère parfaite, et s'évanouit peu après, noircissant l'herbe alentour.
- Tu tues pour soulager ta souffrance, continua Hakkrat comme s'il ne s'était rien passé.
- Et toi, tu tues pour le plaisir ! dit Rey en envoyant une deuxième salve brûlante qui fut tout aussi inefficace que la première.
- Qu'est-ce que la vie, Rey ?
Une des chaînes de métal siffla en direction de la jeune femme, qui l'évita de justesse. Hakkrat possédait le sérieux avantage de pouvoir manipuler ses armes à distance, contrairement à Rey qui préférait le combat rapproché.
- Avoir des amis ? Une famille ? Quelqu'un... Quelqu'un qu'on aime par-dessus tout, pour qui on est prêt à tout, même à donner sa vie ?
Hakkrat écarta les doigts de sa main gauche. Des gouttelettes scintillèrent dans les airs et s'enroulèrent lentement autour de son bras. Puis, dans un craquement, elles se cristallisèrent en cinq lames de glace, prolongeant comme des étranges griffes bleutées les cinq doigts du garçon.
- Connaître la joie, la tristesse, l'espoir, la déception, tous ces contraires d'un même front ?
- Parfaitement ! répondit Rey. Et c'est cela que tu enlèves à chaque fois que tu tues !
Rey para l'attaque de la seconde chaîne qui érafla Rohan dans une nouvelle fontaine d'étincelles.
- Moi, je n'ai pas d'amis, pas de famille, pas de personne que j'aime par-dessus tout, poursuivit Hakkrat. La joie, la tristesse, l'espoir, la déception ne sont que des menteurs et des illusions, que j'ai su reconnaître comme tels, que j'ai pu maîtriser et distancer. Je sais qu'ils ne sont que mirages et fantômes. Alors oui, je suis mort. Et je ne crains pas la mort. Sinon, je me craindrais moi.
- De quel droit la répands-tu ? Te prends-tu pour un dieu, au-delà de la vie et de la mort ?
- La mort est partout. Dans l'univers, la vie est une exception, de l'infiniment grand à l'infiniment petit. Les planètes, les étoiles, l'espace, les atomes, tout cela est mort. Par le fruit d'un hasard monstrueux, la vie est apparue, ici, sur cette terre. Ce que l'on pourrait appeler une erreur.
D'un geste vif, Hakkrat lança ses cinq dards de glace vers elle.
Les pupilles de Rey se dilatèrent. Son cerveau, dopé par la colère et l'instinct de survie, calcula la trajectoire de chacun des projectiles. Rey sut à l'avance qu'elle en éviterait deux, en parerait deux autres avec Rohan, mais serait touchée par le cinquième.
La douleur lui électrisa l'épaule et lui arracha un cri. Hakkrat profita de cette opportunité. En un éclair, ses deux chaînes avaient désarmé Rey et l'avaient emprisonnée entre leurs anneaux.
Alors il énonça sentencieusement :
- Ainsi, en donnant la mort, c'est l'univers tout entier que j'équilibre.
Un souffle de vent fit claquer son anorak de cuir noir. Cette fois, ce furent des milliers de gouttes d'eau qui brillèrent sous la lumière déclinante du soleil couchant et se rassemblèrent pour former un javelot de glace, effilé et terriblement pointu.
- C'est la fin, Rey, conclut Hakkrat. Sois heureuse : tu vas rejoindre les planètes et les étoiles.
Son bras gauche voltigea en face de lui, et le pic de glace fonça droit sur le visage de Rey. La jeune femme tenta de se dégager de l'emprise des chaînes, mais l'étreinte était trop puissante.
" Réagis, réagis !" se dit-elle, les yeux débordant de larmes.
Au prix d'un effort douloureux, elle arriva à inspirer une bouffée d'air et, concentrant dans sa bouche tout le krill qu'elle pouvait dans la fraction de seconde qui précédait l'impact, l'expira de toutes ses forces en le changeant en feu. Les flammes dévorèrent la glace qui se désagrégea en un mélange d'eau et de vapeur, aspergeant le visage roussi de la jeune femme épuisée.
Hakkrat applaudit sarcastiquement l'ultime parade de la prisonnière, puis créa un autre javelot de glace.
- Tu t'es bien défendue, dit-il. C'était un beau combat.
" Ca y est. Je vais mourir", pensa Rey. "Je vais vous rejoindre, Miss Marova, Père, Mère. Et vous aussi, Maître. "
Elle regrettait tellement de ne pas avoir pu les venger, de ne pas avoir été assez forte. En un instant, toute envie de vivre la quitta et elle se résigna à accueillir la mort qui se présentait devant elle sous la forme de ce garçon aux cheveux rouges, vêtu de noir, dans toute sa froideur. Bien que vaincue, elle trouva le courage de lever les yeux vers son bourreau.
Elle vit alors que la mort avait des ailes dans son dos.
Une tornade de bleu et de blanc s'abattit soudain sur Hakkrat et les ailes se refermèrent brusquement sur lui. Yagûn planta ses griffes et ses crocs dans l'enveloppe de Krill protectrice qui entourait le garçon. Le pic de glace se brisa sur le sol.
L'étreinte se desserra aussitôt et les chaînes tombèrent à terre, libérant Rey qui s'effondra à genoux, le corps douloureux.
" Relève-toi. Allez. Maintenant. "
Rassemblant le peu de force qu'il lui restait, elle se redressa sur ses jambes et courut vers Hakkrat, qui la vit arriver sans broncher, une expression de terreur sur le visage, alors qu'il se débattait encore avec Yagûn. Rohan se planta violemment dans le ventre du garçon, mais ne toucha pas son corps, bloqué par le Krill qui s'y était amassé en quantité pour bloquer l'attaque. Le souffle cependant coupé, Hakkrat s'écroula sur le sol, son manteau voletant derrière lui. Yagûn fit un bond de côté avant que le corps ne s'écrase à ses pattes.
Rey se pencha sur le garçon, la pointe de son épée à deux doigts de son cou.
- Meurs.
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MessageSujet: Re: Les Présageurs - Partie 5   Les Présageurs - Partie 5 Icon_minitimeVen 7 Sep 2007 - 11:59

Les hommes en blanc approchèrent et sortirent leurs dards étincelants. Il hurla sous la douleur lorsque le métal effleura sa peau, si fort qu'il en avait la gorge en sang.
- Pitié, arrêtez, je vous en supplie, s'étrangla-t-il.
Les hommes en blanc n'entendaient pas. Derrière leurs lunettes de verre, leurs yeux gris ne croisaient jamais les siens. Ils ne le regardaient pas, trop affairés à le torturer, jusqu'à ce qu'il n'en puisse plus, jusqu'à ce que le noir dévore son champ de vision et le plonge dans un coma douloureux.
Il essaya de se débattre, de s'arracher à son lit de tourments insupportables, de les frapper. En vain. Il était retenu de toute part, et ne pouvait que crier sous l'assaut répété des effroyables dards qui s'enfonçaient puis ressortaient de son corps meurtri. Ses nerfs s'étaient changés en fils électriques. Dès qu'un dard piquait, ils envoyaient une décharge foudroyante à son cerveau, et il hurlait.
Alors qu'il sentait les affres de l'évanouissement l'engloutir, la torture sembla prendre fin. A demi-conscient, les yeux brouillés, il se demanda pourquoi ils avaient arrêté.
Il observa les hommes en blanc. Ils se concertaient du regard. Puis d'un même mouvement, ils se tournèrent vers lui et avancèrent leurs monstrueuses armes en même temps.
- Non... Non, pas ça, pitié, pas ça !
Il s'évanouit de terreur, avant même que les dards ne se plantent en lui.

Hakkrat se redressa en sursaut, le front luisant de sueur, et s'aperçut qu'il était étendu dans l'herbe. Il pouvait bouger, et il n'y avait pas d'hommes en blanc à proximité. Il soupira.
Encore ce cauchemar. Un cauchemar qui le hantait toutes les nuits, et auquel il ne s'était jamais habitué. Personne ne pouvait s'habituer à cela.
Il jeta un coup d'œil autour de lui. Il se trouvait au bord d'un lac aux reflets turquoises, parsemés d'éclats de lumière scintillants. Au-dessus de lui, les arbres étendaient leurs branches généreusement feuillues. Des parfums entêtants de fleurs et d'écorce embaumaient l’air. Que fabriquait-il ici ?
En un éclair, il se souvint. Le combat. Les yeux flamboyants. Les ailes qui se referment sur lui. L'épée qui avait failli le transpercer.
Avait-elle réussi, d'ailleurs ? Avait-il quitté le monde des vivants ?
Sous les brins d'herbe, Hakkrat vit quelque chose briller et reconnut ses deux chaînes d'acier. Il les caressa d'une main, sentit le relief des anneaux glisser sous ses doigts. Le froid du métal l'apaisa.
Un frisson le parcourut, et il comprit qu'on l'observait. Il tourna la tête, et rencontra les yeux bleus d'un magnifique tigre ailé.
D'un bond, Hakkrat se remit sur pieds. Ses chaînes s'enroulèrent autour de lui en spirales pour le protéger, prêtes à se dérouler comme des fouets mortels à la moindre agression.
Le tigre le regardait, mais ne bougeait pas. Calme et majestueux, il ne semblait pas avoir l'intention de l'attaquer. Il paraissait plutôt le surveiller.
Hakkrat resta un instant sur ses gardes, méfiant, puis se détendit lorsqu'il fut plus ou moins certain que le tigre ne se jetterait pas sur lui, toutes griffes dehors. Ses chaînes retombèrent alors mollement dans l'herbe dans un cliquetis.
Ce fut à ce moment qu'il la vit.
Devant lui, assise au bord de l'eau, les bras enroulés autour de ses jambes, ses cheveux d'un noir de jais tremblotant sous la brise, se tenait Rey. Elle lui tournait le dos et faisait face aux reflets étincelants du lac.
Aussitôt, les chaînes de Hakkrat retrouvèrent leur vivacité et se dressèrent sur ses flancs, telles des serpents d'argent sur le point de frapper.
Il y eut un grognement dans son dos. Yagûn veillait attentivement.
À cause de cette agitation, Rey se retourna, et leurs regards se croisèrent.
Elle avait perdu toute combativité. Ses yeux ne brillaient plus. Les océans de feu avaient laissé place à de paisibles étendues légèrement dorées. Hakkrat vit le fantôme de la tristesse voiler ce regard qu'il avait connu plus... vivant.
Puis Rey se détourna.
- Tu n'es pas blessé ? lui demanda-t-elle.
Hakkrat ne répondit pas. À quoi jouait-elle ? L'autre soir, elle le haïssait, elle voulait l'embrocher sur sa lame, faire couler son sang sur son visage, lui faire payer tout ce qu'il lui avait fait. Et maintenant, elle se souciait de son bien-être. Etait-ce bien Rey ? La guerrière qui s'était battue comme une lionne dans les plaines et celle qui contemplait maintenant en toute sérénité l'écume sur les vaguelettes du lac n'étaient-elles qu'une seule et même personne ?
- Tu as l'air en pleine forme, dit-elle sans se retourner.
Il y eut un silence, puis :
- Le paysage est merveilleux, par ici. Quand je le regarde, je me sens à la fois lasse et reposée. C'est à vous faire oublier tous vos soucis.
Hakkrat l'écoutait sans émettre de commentaires. Ses chaînes ne dansaient plus dans son sillage mais flottaient paresseusement dans l'air.
Rey continua :
- Quand Miss Marova m'a recueillie, je n'avais plus le goût de vivre. Je ne dis pas que je l'ai retrouvé au moment où je parle, mais en restant dans cet endroit, il y a quelque chose au fond de moi qui me dit que tout n'est pas fini, que tout n'est pas perdu. Une lueur d'espoir, peut-être. J'ai vécu des moments difficiles, mais ça ne signifie pas que je ne vivrai que ça jusqu'à la fin de mes jours.
Hakkrat se rendit compte que ses pieds l'amenaient vers Rey. Il ne put rien faire pour les en empêcher. Elle exerçait sur lui un magnétisme dont il ne pouvait - ne voulait – s’arracher. Il était suspendu à ses lèvres, avide des paroles d'espoir qu'elles proféraient, submergé par la tristesse qu'elles dégageaient.
- Je n'avais jamais fait attention à la nature qui m'entourait, auparavant. Parce que je n'en prenais pas le temps, alors que je le pouvais largement. Ici, avec Miss Marova, j'ai appris à regarder le ciel, les fleurs, le lac, les arbres. Je me suis enivrée de leurs couleurs, de leurs parfums, de leur présence. C'était si simple de se sentir en harmonie avec la nature, et, au fond, avec soi-même. Avec Miss Marova, je suis allée ramasser des champignons dans le bois, je me suis occupée de son jardin féérique, j'ai compté les étoiles le soir, j'ai parlé de tout et de rien. J'ai galopé dans les hautes herbes avec Yagûn, j'ai observé les poissons dans une mare, j'ai soufflé sur un pissenlit. J'ai écouté le chant des oiseaux, le murmure des criquets, le clapotis de l'eau. Dans chacune de ces activités, il y avait un bonheur à distiller et à respirer. J'ai découvert qu'être heureux n'était pas qu'une question de chance. Avant, je m'apitoyais sur mon sort et les malheurs qui me tombaient dessus comme une pluie incessante. Je croyais que je ne pouvais rien y faire. C'était vrai. Ce qui ne l'était pas, c'était que de croire que je ne pouvais pas être autre chose que malheureuse, alors qu'il suffit juste d'ouvrir les yeux pour voir que le bonheur est présent partout, sous forme de bribes, de fragments éparpillés, dans ces petits riens qui font notre quotidien.
Hakkrat s'était assis à côté d'elle pendant qu'elle parlait. Côte à côte, ils formaient un couple disparate. Une jeune femme gracieuse et triste, et un garçon dans son manteau de cuir noir, les cheveux hérissés et rouge sang.
- Je ne dis pas non plus que je suis comblée de bonheur ici. Je suis encore emplie de tristesse, de regrets, de désir de vengeance. Mais au moins, je sais que je peux être heureuse. Je ne le crois pas, je le sais. Et c'est le plus beau cadeau que Miss Marova ait pu m'offrir : me faire comprendre que le bonheur est à portée de mains, si on veut bien le toucher. Je trouve cela merveilleux.
Yagûn s'allongea de l'autre côté de Rey et acheva d'accentuer l'étrangeté de ces êtres réunis au bord du lac à l'eau turquoise.
- Pourquoi ? demanda enfin Hakkrat. Pourquoi m'avoir épargné ? J'ai tué tant de gens, répandu tant de mort, et fauché celle qui... Celle qui t'a fait voir ce bonheur dont tu parles. Tu aurais dû me tuer.
Il leva les yeux sur Rey, dont le regard était toujours perdu dans les flots du lac.
- Je voulais… Je voulais comprendre, murmura-t-elle.
- Comprendre ? Comprendre quoi ?
Rey tourna vers Hakkrat des yeux embués de larmes.
- Pourquoi ? demanda-t-elle. Pourquoi fais-tu tout ça ? Qu’est-ce qui te pousse à accomplir toutes ces horreurs ? Quelle est cette lumière, devant toi, qui te fait avancer sur ce chemin de ténèbres et de souffrance ? Pourquoi as-tu adopté cette philosophie de mort et de tristesse ? Que t’a donc fait le passé pour que tu sois ce que tu es aujourd’hui ? Qu’est-ce qui, dans ta vie, a bien pu te donner cette envie, cette nécessité, ce besoin de tuer ? Comment un être humain peut-il en arriver à ce point ?
Les larmes roulèrent sur les joues de la jeune femme.
- Et pourquoi… Pourquoi est-ce que je me sens… si… si proche de toi ? Est-ce le même démon qui nous gouverne ? La même haine qui nous anime ? Je veux savoir. Je veux te connaître. Je veux découvrir cette part de moi qui se cache en toi, la comprendre, la dominer, et la détruire si je peux.
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MessageSujet: Re: Les Présageurs - Partie 5   Les Présageurs - Partie 5 Icon_minitimeVen 7 Sep 2007 - 18:12

J'adore. il n'y a pas d'autre mot. A peine si j'ai pu décrocher.Je ne peux que te féliciter pour ta façon d'écrire,sur le fond autant que sur la forme,ainsi que le dialogue de la fin. On s'y croirait.

Seulement une chose qui me chagrine: ces hommes en blanc qui terrorisent Hakkrat,il y a une autre allusion dans l'histoire ou on en sait autant que maintenant?je suppose quand même que tu vas l'expliciter un peu.

mais...Nolwan est mort? sad ça c'est pas cool,du tout! Par contre,Yagûn je suis fan. Tu crois que tu peux m'avoir le même pour Noël? ^^

Bon,je plaisante,je plaisante,mais il va falloir que tu l'avances aussi celle-là,je ne te lâcherais pas!
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MessageSujet: Re: Les Présageurs - Partie 5   Les Présageurs - Partie 5 Icon_minitimeVen 7 Sep 2007 - 18:49

Raaaah, mais c'était censé vous faire tenir quelques jours, le temps que j'avance Alwaysun Town !!! Et toi, tu as déjà tout lu ! ^^

Donc oui, Nolwan est mort (adieu, suspens...). Et les hommes en blanc qui torturent Hakkrat, on les retrouve ailleurs... Mais je ne l'ai pas encore écrit.

Et Hakkrat... Vous le connaissez déjà un peu, en fait. Mais vous ne le savez pas ! Wink

Merci en tout cas pour tout ce que tu as dit et pour avoir pris le temps de lire. Merci.
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MessageSujet: Re: Les Présageurs - Partie 5   Les Présageurs - Partie 5 Icon_minitimeVen 7 Sep 2007 - 18:53

Hakkrat a écrit:
Raaaah, mais c'était censé vous faire tenir quelques jours, le temps que j'avance Alwaysun Town !!! Et toi, tu as déjà tout lu ! ^^
quoi!c'est toujours pas fait? ^^ désolée,moi je suis une dévoreuse!

Hakkrat a écrit:
Et Hakkrat... Vous le connaissez déjà un peu, en fait. Mais vous ne le savez pas ! Wink
j'ai trouvé! (enfin je crois..)
Spoiler:

Hakkrat a écrit:
Merci en tout cas pour tout ce que tu as dit et pour avoir pris le temps de lire. Merci.
mais de rien,c'est toujours un plaisir de se retrouver avec ce genre d'histoire sous les yeux.ce serait même plutôt à moi de te dire merci Wink
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MessageSujet: Re: Les Présageurs - Partie 5   Les Présageurs - Partie 5 Icon_minitimeVen 7 Sep 2007 - 18:55

Pfff, en plus, si tu devines tout...

Spoiler:

Non, Yagûn, c'est mon mien. Razz

Faudrait que je reprenne le chevalier dragon, d'ailleurs ! Me suis arrêté à Loup...
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MessageSujet: Re: Les Présageurs - Partie 5   Les Présageurs - Partie 5 Icon_minitimeVen 7 Sep 2007 - 19:00

Bon d'accord,je te le laisse
(m'en fous! j'ai trouvé héhéhé)

et mon histoire..bah,euh..y'a pas mal d'incohérences comme me l'a fait remarqué ultuant,donc bon,faudrait que je la reprenne avant,mais là j'ai du mal à revenir sur cette partie.. sad

je crois que je vais essayer de me trouver un autre tigre pour passer le temps,puisque j'y ai pas droit^^
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MessageSujet: Re: Les Présageurs - Partie 5   Les Présageurs - Partie 5 Icon_minitimeVen 7 Sep 2007 - 22:42

Moi par exemple, j'écris mon histoire, et trois ou quatre nouvelles en parallèle, comme ça je change suivant mon humeur ^^
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MessageSujet: Re: Les Présageurs - Partie 5   Les Présageurs - Partie 5 Icon_minitimeDim 9 Sep 2007 - 14:50

Euh... wooow...

(hein, je radote ? Pas possible !! ::lol: )

Non, sincèrement, j'ai complètement accroché, du début à la fin ! Les combats sont magnifiquement racontés, et on se pose pleins de questions, sur Hakkrat, sur Rey... etc.

Enocre !
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MessageSujet: Re: Les Présageurs - Partie 5   Les Présageurs - Partie 5 Icon_minitimeDim 9 Sep 2007 - 14:51

Merci (je me répète aussi ?).

Je suis désolé, la rentrée approche, et je sens que je ne vais pas pouvoir écrire d'ici un bon mois... Crying or Very sad

Je suis trop stressé.

Mais merci. Vraiment.
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MessageSujet: Re: Les Présageurs - Partie 5   Les Présageurs - Partie 5 Icon_minitimeDim 9 Sep 2007 - 14:54

De rien, et puis, je dois être enervant à dire tout le temps la même
chose, non ? ::lol:

Enfin, pour la rentrée, je connais ça... je dois aller bosser moi... déjà ! Donc, je pourrais pas venir souvent, et écrire encore moi souvent (surtout que je suis plus sur mon vieux pc portable... on arrive même plus à ouvrir la cession !)
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MessageSujet: Re: Les Présageurs - Partie 5   Les Présageurs - Partie 5 Icon_minitimeLun 17 Sep 2007 - 21:16

Voilà ça m'a fait tenir une semaine à moi ^^

"Sur le sol, les débris de verre des fenêtres scintillaient comme des étoiles." => tu parles de l'intérieur de la maison, mais comment ça se peut? S'il y a eut une explosion, les débris de verres devraient être à l'extérieur. Comment cela se faisse?

"Puis elle rangea Rohan dans son fourreau, et tomba à genoux sur le plancher" => elle n'essuie même pas sa lame? C'est quoi ce laisser-aller?

A part ça, j'ai adoré! Très bien raconté et détaillé. Je m'y suis crus!
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MessageSujet: Re: Les Présageurs - Partie 5   Les Présageurs - Partie 5 Icon_minitimeVen 21 Sep 2007 - 17:08

ultuant a écrit:
Comment cela se faisse?
Comment cela se fait-ce ? Razz

La lumière passe à travers la fenêtre... donc éclaire l'intérieur de la maison et les bouts de verre. Non ?

Pour le fourreau, j'y ai pensé, mais j'ai décidé que Rey était trop triste pour s'en soucier.

Merci !
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MessageSujet: Re: Les Présageurs - Partie 5   Les Présageurs - Partie 5 Icon_minitimeVen 21 Sep 2007 - 18:43

Hakkrat a écrit:
La lumière passe à travers la fenêtre... donc éclaire l'intérieur de la maison et les bouts de verre. Non ?
Non, non et non! S'il y a eu une explosion, les débris de verre sont à l'EXTERIEUR de la maison et pas à l'intérieur, même s'ils sont éclairés par le soleil! ^^

Hakkrat a écrit:
Pour le fourreau, j'y ai pensé, mais j'ai décidé que Rey était trop triste pour s'en soucier.
Oui j'y avais aussi pensé, mais je préférais te le dire!
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MessageSujet: Re: Les Présageurs - Partie 5   Les Présageurs - Partie 5 Icon_minitimeVen 21 Sep 2007 - 18:54

Hmm... L'explosion (et même LES explosions) vient de l'extérieur (en fait, ce n'est pas précisé, mais c'est la seule explication logique selon ton raisonnement ! On peut imaginer que les Olks ont brisé les fenêtres depuis l'extérieur) donc c'est bon.

Enfin... Je crois ! ^^
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MessageSujet: Re: Les Présageurs - Partie 5   Les Présageurs - Partie 5 Icon_minitimeVen 21 Sep 2007 - 18:59

Oui c'est parfait, mais PRECISE le
*ultuant mode critique ON* ^^
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MessageSujet: Re: Les Présageurs - Partie 5   Les Présageurs - Partie 5 Icon_minitime

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