Erishun et Fao, épisode 2: des moines et un prêtre nain dans un placard

Invité

Ayééééé, je reviens avec le début de l'épisode 2 ! Je ne trouve toujours pas de titre potable, mais je finirais par y arriver... Alors, c'est parti pour la suite des aventures de nos héros préférés!

“Une pièce d’or par dague ? s’écria Fao. Mais c’est du vol !
Le marchand renifla d’un air dédaigneux.
- C’est à prendre ou à laisser, répondit-il.
- Je n’ai jamais payé plus d’une pièce d’argent pour ça. Laisser tomber, je vais aller demander ailleurs.
- Oh, vous pouvez toujours essayer, ricana l’homme. Je suis le seul ici à travailler sur les armes magiques. Qu’est-ce que vous croyez ? Que c’est facile à aiguiser ? Allez donc voir mes collègues, vous payerez peut-être moins cher, mais si vous voulez que vos armes garde leur enchantement intact...”
La menace resta un instant à planer dans l’air. Fao regarda le marchand, suspicieux, en réfléchissant. Cela faisait cinq pièces d’or pour le travail qu’il demandait... Mais son métier lui imposait de toujours garder ses outils en parfait état, et il n’avait pas vraiment le choix. En fait, il s’était déjà renseigné avant en ville, et tous les autres rémouleurs l’avait renvoyé vers celui-ci dès qu’il avait mentionné des dagues magiques.
Il déposa les pièces et les armes sur le comptoir.
“Je les veux pour ce soir, gronda t-il.
- Mais bien sûr, mon seigneur, ricana de nouveau le marchand.”

Fao sortit de la boutique, dépité, et se mit à errer dans le centre ville. La chaleur était étouffante en cet après-midi d’été et ses pas soulevaient en nuages de poussière la terre desséchée des ruelles. Il recomptait en pensée l’argent qui lui restait et se sentait un peu plus déprimé à chaque fois. Huit cent pièces d’or représentaient une belle somme et il avait espéré être tranquille un bon moment ; mais tout ne s’était pas déroulé comme prévu. A croire que la malchance le poursuivait depuis qu’il était arrivé à Bordanem. Aucun autre contrat ne s’était présenté et il avait bien été obligé d’utiliser cette réserve. Ensuite, malgré la chaleur, l’humidité qui régnait dans sa mansarde avait fait pourrir la majorité de sa réserve d'ingrédients pour ses poisons, et il avait bien été obligé de renouveler son stock - et les marchandises qu’il cherchait s’étaient avérées aussi rares et onéreuses ici que les rémouleurs d’armes magiques. Il aurait bien voulu déménager, mais après s’être renseigné sur les loyers pratiqués ici, il avait préféré renoncer, ne sachant pas quand il aurait sa prochaine rentrée d’argent. Et il y avait encore le tailleur à payer, pour remplacer la chemise de lin blanc sur mesure que le chien démoniaque avait déchirée...

L’assassin était ainsi plongé dans d’amères réflexion quand on le tira par la manche. Surpris, il se tourna vivement, brandissant un couteau. Le gamin qui l’avait interpellé fit un bon en arrière, les yeux écarquillés.
“Pardonne-moi, dit-il en rempochant sa lame.
- ‘Scusez-moi, m’sieur, s’exclama le gosse, son débit accéléré par la frayeur. ‘Scusez-moi, mais y a un monsieur, là bas, qui m’a dit que vous donner ça.”
Il lui tendit une enveloppe de parchemin de luxe qui jurait sur la petite main crasseuse.
“- Il a dit que vous m’donneriez une pièce d’argent pour ça, aussi, m’sieur, continua le garçon qui reprenait assurance en voyant que le couteau avait disparu.”
Fao le fusilla du regard. Qu’avaient-donc les habitants de cette ville maudite à vouloir lui soutirer la moindre de ses pièces ? Mais les vêtements usés, les pieds nus, les cheveux en bataille du gamin lui rappelèrent que certains étaient encore moins bien lotis que lui, et on lui avait appris la compassion, dans une ancienne vie. Il lui lança la pièce réclamée en lui faisant signe de déguerpir, avant de ramener son attention sur l’enveloppe.

Invité

Ah, le retour de deux de mes héros préférés enfin ! Contente de voir que tu as pu surmonter le blocage et reprendre enfin leurs aventures. cheers

Un début prometteur, qui permet au lecteur de reprendre la suite de l’épisode 1 et de voir où en est Fao depuis la fin de sa mission précédente.
Maintenant que contient la fameuse lettre ? Vivement la suite pour le savoir ^^ bounce

Sinon, comme d’habitude, mes remarques sur la forme (c’est plus fort que moi, je dois avoir un correcteur implanté quelque part…) :

Citation :: - Je n’ai jamais payé plus d’une pièce d’argent pour ça. Laisser tomber, je vais aller demander ailleurs.

« Laissez tomber »

Citation :: Allez donc voir mes collègues, vous payerez peut-être moins cher, mais si vous voulez que vos armes garde leur enchantement intact...”

« vos armes gardent »

Citation :: En fait, il s’était déjà renseigné avant en ville, et tous les autres rémouleurs l’avait renvoyé vers celui-ci dès qu’il avait mentionné des dagues magiques.

« les autres rémouleurs l’avaient renvoyé »

Citation :: Huit cent pièces d’or représentaient une belle somme et il avait espéré être tranquille un bon moment ; mais tout ne s’était pas déroulé comme prévu.

« Huit cents pièces »

Citation :: L’assassin était ainsi plongé dans d’amères réflexion quand on le tira par la manche.

« dans d’amères réflexions »

Citation :: Surpris, il se tourna vivement, brandissant un couteau. Le gamin qui l’avait interpellé fit un bon en arrière, les yeux écarquillés.

« un bond en arrière »

Citation :: - ‘Scusez-moi, m’sieur, s’exclama le gosse, son débit accéléré par la frayeur. ‘Scusez-moi, mais y a un monsieur, là bas, qui m’a dit que vous donner ça.”

« qui m’a dit de vous donner ça » plutôt, non ?

Invité

Ouhlala, c'est quoi ces fautes à deux balles ? Je suis vraiment crevée moi, le rhume ne me réussit pas Suspect

Invité

Ca doit être un rhume de cerveau justement, je comprends, moi aussi ça me met à plat.

Allez, courage, un bon petit grog et tu devrais aller mieux ^^

Yeah ! Le 2ème épisode !
Bon, vu qu’Abi est passée avant moi, je ne corrige pas les fautes.
On repart pour une nouvelle aventure, Fao semble toujours aussi poissard, j’ai hâte de savoir ce qui va lui arriver.

Mais son métier lui imposait de toujours garder ses outils en parfait état => je ne suis pas fan des "mais" en début de phrase. "cependant"

“Excuse-moi, dit-il en rempochant sa lame. => tu peux sans doute changer "excuse-moi", vu que c'est quasiment ce que dit le gamin. Ça évite de le retrouver plein de fois

“- Il a dit que vous m’donneriez une pièce d’argent pour ça, aussi, m’sieur, continua le garçon qui reprenait assurance en voyant que le couteau avait disparu.” => le guillemet se ferme après "m'sieur" et avant l'incise

Marrant, je l'aurais bien vu rétorquer un truc du genre "va lui dire que je le remercie, et dis-lui aussi qu'il te donne une pièce pour ton travail" ^^ Comme ça il fait d'une pierre deux coups geek

A part ça, un petit début qui remet sur une intrigue avec cette enveloppe (une enveloppe en parchemin, par contre, j'ai du mal à voir comment c'est foutu, et surtout si ça existait...) On se demande évidemment de qui ça vient, de quoi ça parle.
Sympa aussi les déboires de ce pauvre Fao, même si je t'avoue qu'au début, avant que tu ne parles de rémouleur, j'étais persuadée qu'il voulait acheter et non aiguiser ses dagues. Limite ça m'étonne que quand il les a acheté, le "marchand" (quel qu'il ait été) ne lui ait pas vendu avec une sorte de pierre à aiguiser pour les dagues magiques, ou un truc pour qu'il le fasse lui-même. A moins qu'il n'ait pas été en fonds à l'époque ? Et on sait ce que c'est l'enchantement, au fait ? (dans les parties d'avant) Sinon, une lame qui ne s'émousse jamais, c'est un bon enchantement Razz

Voilà pour cette fois, et à bientôt !

Invité

Ses dagues magiques sont enchantées pour revenir toutes seules, une fois qu'il les a lancées, il peut les "appeler" par téléportation... Suspect

je sais pas si mon explication est très claire, mais il utilise cette capacité dans l'épisode 1 quand il se bat contre le chien.

Si si, c'est clair ^^
Ok, si c'est déjà dit ça me va ; c'est juste que comme ma lecture remonte, j'avais un peu zappé, désolée.

Invité

Bon, puisque Morri me guette avec sa hache, je m'y remet ^^ j'ai également fait quelques corrections du premier passage suite à notre séance skype de vendredi.

Tout en reprenant ses déambulations, il examina le message. Le sceau de cire ne comportait aucune marque, ce qui ne le surprit pas. Il l’ouvrit et les premiers mots qu’il vit l’arrêtèrent net ; fourrant vivement la missive dans sa veste, il rebroussa chemin à la hâte vers sa mansarde.

Une fois installé à l’abri seul dans sa petite chambre, il ressorti le message pour le lire avec attention. A vrai dire, le texte lui même était assez succint, mais il avait l’habitude de lire entre les lignes.
“Gros travail à vous confier. Si intéressé, rendez vous ce soir à l’auberge du Saule Pleureur.”
Pas de signature, bien entendu ; un sceau vierge, et aucun détail sur le travail à accomplir, ce qui annonçait une mission pour le moins illégale. Un parchemin luxueux, une cire de bonne qualité, une plume neuve laissaient présager un employeur riche qui payerait rapidement. Un gros travail... La seule chose un peu surprenante, c’était le choix du lieu de rendez vous, mais Fao avait déjà constaté par lui même qu’une discussion dans une foule pouvait être plus discrète et moins suspecte que l’habituelle ruelle isolée la nuit.
Bref, l’espoir revenait et Fao voyait presque des bourses d’or danser devant ses yeux.

Il se rendit donc sans hésiter au rendez vous, le soir même - après avoir récupéré ses dagues affûtées, rajoutant même avec largesse une généreuse commission pour la rapidité d’exécution du travail.
La salle de l’auberge du Saule Pleureur était presque comble, comme souvent, et la serveuse le fit louvoyer entre les dîneurs pour l’amener à l’une des rares tables libres. Il se fendit d’un petit sourire assorti d’un clin d’oeil charmeur et d’une pièce d’argent comme pourboire, et en fut récompensé par un repas servi en quelques minutes à peine malgré l’affluence.
Le rôti juteux et les haricots qui l’accompagnaient étaient aussi délicieux que d’habitude. Fao se dit qu’il serait peut-être plus agréable de prendre une chambre ici, plutôt que louer un appartement en ville.
Il profitait donc avec appétit de son plat tout en surveillant la salle avec attention, et un homme qui entrait attira aussitôt son intérêt. Petit, malingre, un visage chafouin dont les traits lui faisaient penser à un rat, il le reconnut aussitôt : son premier et unique employeur ici... Fao reposa brusquement ses couverts, l’appétit coupé. Et le regarda se diriger vers lui, s’assoir à sa table et le saluer avec audace.
“Vous ! lui cracha l’assassin avec dégoût. J’aurais dû m’en douter.”
L’homme lui répondit par un petit rire qui ressemblait à un ricanement.
- Bonsoir, messire. Je suis ravi de constater que vous vous souvenez de moi. Je vois que vous avez bien reçu mon message.
Fao lui lança un regard furieux, les bras croisés pour se retenir de le larder de ses dagues.
- Parce que vous imaginez que j’accepterais de retravailler pour vous après une embrouille pareille ? Je ne compte pas risquer encore ma vie pour vos mensonges. Vous avez de la chance que nous soyons dans un lieu public, parce que j’aurais plutôt envie de vous étrangler.
Son interlocuteur eu un espèce de sourire entendu, et Fao comprit en finissant sa phrase que c’était exactement la raison pour laquelle le rendez vous avait été donné ici.
- Allons, monsieur Ka-drun, ne reparlons pas de ce malheureux épisode. Je reconnais que nous vous avions caché certains détails, mais je vous assure que nous ne savions rien de ces Molosses de l’enfer.
Fao lâcha un grognement incrédule.
- Soyons raisonnable. Avant de refuser, écoutez au moins ce que j’ai à vous proposer, et gardez à l’esprit que vous aviez été payé sans aucun délai - et même augmenté, à votre demande.”

Invité

En retour post-réunion skype je dirais sur le passage lu que c'est encore une fois très bien ( je me sens nulle à répéter ça Rolling Eyes

)
En lisant ton texte du début à la fin, à voix haute( et a plusieurs ! ) comme sur skype ça ferait un truc terrible Cool

J'adore ce personnage même si je le trouve encore parfois louche ^^ Les dialogues sont crédibles et implantent bien la scène, les corrections sont bien aussi !
J'attends le retour d'Erishun bounce

Sinon, voilà ce que j'ai relevé pour cette suite. Cool, bien, continues ! cheers

Je n'ai pas grand chose à dire en fait, c'est bien écrit, et maitrisé, l'histoire suit son chemin .. J'attends cette nouvelle quête. Wink

Spoiler:

Invité

Un nouvel extrait qui donne envie de connaître la suite, bravo, tu t'y es remise. cheers

Je ne me souvenais pas du physique du commanditaire, tu lui as vraiment fait la tête de l'emploi ^^

Pas grand chose à rajouter pour l'instant, vivement la suite.

Sur les corrections, j'ai relevé ceci :

Citation :: Une fois installé à l’abri seul dans sa petite chambre, il ressorti le message pour le lire avec attention.

"il ressortit"

Citation :: Son interlocuteur eu un espèce de sourire entendu, et Fao comprit en finissant sa phrase que c’était exactement la raison pour laquelle le rendez vous avait été donné ici.

"Son interlocuteur eut"

Une fois installé à l’abri seul dans sa petite chambre => j'aurais mis "seul" entre virgules

une plume neuve laissaient présager un employeur riche => comment il sait que c'est une plume neuve ? ^^

qu’une discussion dans une foule pouvait être plus discrète et moins suspecte que l’habituelle ruelle isolée la nuit. => et que le domicile de l'un ou de l'autre ou baraque louée pour l'occasion ?... Y a plein de moyens si on veut faire discret ^^

- Bonsoir, messire. => si tu mets des guillemets aux phrases d'avant, il faut rouvrir avec des guillemets ici aussi

Son interlocuteur eu un espèce de sourire entendu => une espèce, je crois

Bon, juste la typo des dialogues à revoir : soit tu mets que des tirets (y compris les répliques seules), soit il faut respecter le système d'ouverture et fermeture des guillemets en plus (je te renvoie à mon post sur la typo Wink

)

A part ça, je n'ai pas grand-chose à redire sur l'histoire. Il me semblait par contre, en lisant le premier extrait de ce chapitre 2, que Fao avait changé de ville. Je ne me souvenais pas que tu ais nommé la ville dans le chapitre 1, du coup, la nommer comme ça ("à Bordanem") me faisait penser qu'il avait bougé. Si ça se trouve, j'ai encore une fois juste oublié ce détail, hein ^^

Ce nouvel extrait se lit bien, comme toujours. C'est plaisant. Notre cher Fao est toujours aussi colérique et prompt à réagir, et toujours aussi facilement étonné ^^ Le pauvre. Il n'est pas aidé, tout de même Razz

J'avais été un peu spoilée sur la suite, mais j'ai quand même hâte de voir les scènes dans le détail ; elles promettent !

Bravo pour avoir écrit, en tout cas. Tatie est fière de toi génial

Citation :: , il ressorti

Ressortit

Citation :: était assez succint

succinct

Citation :: un employeur riche qui payerait rapidement

paierait

Citation :: assorti d’un clin d’oeil

œil

Citation :: Son interlocuteur eu un espèce de sourire entendu

Une espèce

Bon sinon, rien d’autre à redire, mis à part « la suite ».
Fao est très généreux, je trouve (commission + pièce d’argent), ça va lui jouer des tours tout ça…

Invité

Coucou :-)

C'est super que tu t'y sois remise ^^ comme quoi les séances skype ça donne la pêche!

Les quelques fautes ayant été corrigées je ne rajouterai rien à ce niveau là. Pour ce qui est de l'histoire, je trouve tout de même que les chapitres sont trop courts, ça fait un peu comme dans les restaurants quand on te donne un échantillon "hum oui, ça c'est bon, je vais en prendre une assiette" "mais enfin, monsieur, c'était le plat" "ah..."

Tu vois le genre quoi ^^, mais sinon ça ce lit bien, et j'attends de voir la suite :-)

Bon courage Very Happy

Invité

Bon j'arrive en retard, mais au moins maintenant je suis à jour!
Ton duo est vraiment très intéressant! Ils sont pleins de caractère, et j'ai trouvé que tu traitais bien la nature de Erishun, tout en douceur et nuances pour palier au côté cliché.
Voilà pour l'épisode 1 rapidement.
Pour la suite :
Je constate qu'on retrouve le petit gamin comme porteur de missive, sympathique clin d’œil.
Dans le deuxième extrait, il y a quelques éléments qui me surprennent un peu :
-Que Fao ne soupçonne pas son premier employeur d'être à l'origine de la missive. Un message louche, le même lieu de rendez-vous, quelqu'un de visiblement riche...
Je me demandais aussi : C'est juste un détail mais, comment on voit qu'une plume est neuve juste par l'écriture? (je demande ça plus par curiosité en fait, je me suis vraiment posée la question^^)
->

Citation :: Il se rendit donc sans hésiter au rendez vous, le soir même - après avoir récupéré ses dagues affûtées, rajoutant même avec largesse une généreuse commission pour la rapidité d’exécution du travail.

L'euphorie de cette nouvelle mission lui a fait oublié sa pingrerie?)

Sinon, je m'interroge un peu sur la suite. J'ai plusieurs idées, mais je préfère ne pas trop y penser pour me laisser porter par ton histoire!
Sur ce, je file lire ton bonus, continue!

Invité

Manque d'inspiration, donc un passage un peu court cette fois-ci - Morri, tu peux ranger la hache pour la semaine !

La notion de paiement ramena à l’esprit de fao la note du tailleur qui l’attendait, et il convint qu’il n’avait rien à perdre à écouter l’offre. Il était toujours libre de refuser si le contrat ne lui plaisait pas, après tout. Il acquiesca donc d’un signe de tête, et revint à son assiette, froide à présent - quoiqu’il en soit, pas la peine de laisser perdre un si bon repas, après l’avoir payé.
- Avez-vous entendu parler du monastère de Dimbur ? Non, c’est vrai que vous êtes nouveau dans la région. Il s’agit d’une congrégation qui fait perdurer un culte presque disparu, celui de Reza, un ancien démon de vengeance. Leur monastère se trouve à environ deux jours de marche d’ici, dans une petite vallée isolée. Il ne reste qu’une quinzaine de moines là-haut. Enfin bref, abrégea t-il en voyant Fao lui lancer un regard agacé. Voici la proposition que mon maître vous adresse.
Fao reposa sa fourchette pour l’écouter, mais l’homme se contenta d’adresser un signe à la serveuse. Il reprit son discours juste avant que l’assassin ne perde son calme.
- Il faut récupérer deux choses là-bas. Un vieux grimoire, et le Père moine qui les dirige - vivant. Vous gagnerez huit cents pièces d’or pour ça. Avec, en prime, cent pièces d’or supplémentaires pour chaque moine que vous assassinerez.
Fao le regarda, abasourdi.
L’homme leva la main et la tendit à travers la table, le faisant sursauter. En un éclair, il fit jaillir une dague et la pointa sur sa gorge, menaçant.
- Ne tentez pas de m’hypnotiser ! gronda t-il.
Le commanditaire eut l’air surpris, et leva les mains en signe de soumission.
- Je n’y pensais même pas, répondit-il. Je souhaitait seulement, si vous le permettez... (et il joignit lentement le geste à la parole) prendre cette carafe pour me servir un verre de cet excellent vin.
Fao recula, un brin mal à l’aise. Il scruta l’homme tandis qu’il remplissait son verre et goûtait le rosé avec affectation.
- Délicieux, constata t-il en reposant le verre. Cette auberge mérite bien sa réputation. Mais revenons à nos moutons, reprit-il alors que Fao fronçait les sourcils, la main sur sa dague en évidence.
- Mon maître souhaite que cette affaire soit réglée dans la semaine. Nous vous fournirons les chevaux et le ravitaillement pour le trajet, afin que vous ne perdiez pas de temps. Cependant, étant donné l’urgence de l’affaire et sa complexité, nous avons déjà engagé un de vos confrères pour vous seconder. C’est la seule condition que nous imposons.

Invité

Ahhh, c’est tout ??? Zut alors, ça partait bien, du coup c’est frustrant de ne pas avoir la suite et de ne pas voir sa réaction à l’annonce de la nouvelle qu’il va devoir travailler en équipe (et avec quelle équipière !!!)

En tout cas, je vois qu’il a retenu la leçon d’Erishun sur l’hypnose, c’est bien de l’avoir glissé dans le passage, bravo.

Bon, vivement la suite maintenant, évidemment bounce

Sinon, trois petites choses que j’ai relevées :

Citation :: La notion de paiement ramena à l’esprit de fao la note du tailleur qui l’attendait, et il convint qu’il n’avait rien à perdre à écouter l’offre.

« de Fao »

Citation :: Il acquiesca donc d’un signe de tête, et revint à son assiette, froide à présent - quoiqu’il en soit, pas la peine de laisser perdre un si bon repas, après l’avoir payé.

« Il acquiesça »

Citation :: Je souhaitait seulement, si vous le permettez... (et il joignit lentement le geste à la parole) prendre cette carafe pour me servir un verre de cet excellent vin.

« Je souhaitais »

Invité

Oui, une demi page word, ça ne fait pas un très gros post ^^

Invité

Wouhou, c'est fou ce que tu produis quand tu es en manque d'inspiration! Ce passage est tout aussi bon et fluide que les autres, selon moi.

Cette phrase m'a un peu déroutée par contre :

Citation :: L’homme leva la main et la tendit à travers la table, le faisant sursauter. En un éclair, il fit jaillir une dague et la pointa sur sa gorge, menaçant.

Sur le coup, j'ai cru que c'était l'employeur qui se précipitait sur Fao pour l'égorger... J'ai du relire pour m'y retrouver et ce n'est qu'avec la suite que j'ai compris. Toutefois ça a quand même interrompu ma lecture, même brièvement.

Sinon, c'est vrai que c'est frustrant de devoir arrêter la lecture en pleine conversation x) C'est étonnant que toi même tu ais bloqué sur ce moment là?
Il est culotté quand même l'employeur : il rappelle quelqu'un qui lui a clairement dit qu'l ne voulait plus avoir à faire à lui, et il se permet de lui imposer des conditions!
Du coup je suis curieuse : maintenant que Fao ne se laisse plus hypnotiser, il va faire quoi l'employeur, s'il refuse?

Maieuh, c’est tout ? Argl, non, range les seringues s’il te plait.

Bon, quelque chose me dit que la mission va encore une fois être plus compliquée que prévu. Qu’a donc de spécial ce grimoire ? Que veux le commanditaire ? Et pourquoi faire assassiner les moines ?

Bref, la suite !

- quoiqu’il en soit, pas la peine de laisser perdre un si bon repas, après l’avoir payé. => j'aurais bien rajouté "surtout après l'avoir payé"

un ancien démon de vengeance. => lol!

"trololololo..."
(oui, je sors ^^)

Enfin bref, abrégea t-il => abrégea-t-il

Avec, en prime, cent pièces d’or supplémentaires pour chaque moine que vous assassinerez. => peut-être préciser (dans le dialogue en suivant, avec Fao qui demande) comment ils vont savoir combien il en a tué : ils le croient sur parole ? Il doit ramener quelque chose de chaque ennemi en preuve ? (un objet qu'ils porteraient tous, un doigt...)

L’homme leva la main et la tendit à travers la table => j'ai cru que "l'homme" désignaient le commanditaire. Vu que ta phrase d'avant c'est Fao le sujet, remets un "il" s'il le faut, ce sera moins confusionnant.

Ne tentez pas de m’hypnotiser ! gronda t-il. => gronda-t-il

Un nouvel extrait bien sympa à lire. J'aime bien l'attitude de l'employeur, qui ne se doute de rien (ou en tout cas le cache bien ^^).
Evidemment, il ne refusera pas au final, même si ça lui viendra sans doute à l'idée à un moment ou un autre. En tout cas, des interrogations sur la suite (bien résumées par mes consœurs auparavant), et une grande envie de la connaître, cette suite ^^

Alors, fonce pour cette nouvelle semaine cheers

Invité

Comment ai-je raté ton commentaire, Morri ? scratch

enfin bref, j'en profite pour préciser du coup que "l'homme" désigne bien le commanditaire en l'occurence, c'est bien lui qui avance la main (pour se servir du vin) ce qui fait sursauter Fao. Fao réagit en sortant sa dague et en le menaçant. J'ai conscience que ce passage n'est pas très clair, mais ça m'ennuyait de remettre "Fao sortit sa dague" parce que ça fait répétition de Fao en 2 lignes. Il va falloir que je tourne ça autrement.

En tout cas, pas de hache pour moi cette semaine, j'ai rempli ma mission cheers

et sans plus attendre, voici la suite !

- Mon maître souhaite que cette affaire soit réglée dans la semaine. Nous vous fournirons les chevaux et le ravitaillement pour le trajet, afin que vous ne perdiez pas de temps. Cependant, étant donné l’urgence de l’affaire et sa complexité, nous avons déjà engagé un de vos confrères pour vous seconder. C’est la seule condition que nous imposons.

A ces mots, Fao se figea.

- Je travaille seul , rétorqua t-il.

- Oh, nous le savons ! Je sais également que vous êtes le meilleur dans votre... métier à des lieues à la ronde. Les affaires de mon maîtres ne sauraient souffrir aucun délai, c’est pourquoi nous saisissons la chance de vous avoir. Vous pourriez refuser, bien entendu, mais cela nous obligerait à embaucher quelqu’un d’autre, avec de bien moindre garanties.

Fao ne put s’empêcher de se sentir flatté, tout en se gardant bien de le montrer. Il était un solitaire, certes, mais qui savait quand une telle offre se présenterait de nouveau ? Il guettait l’arnaque sous les paroles flatteuses, mais le salaire pouvait bien mériter quelques risques... Son esprit tournoyait tandis qu’il caressait distraitement le manche de sa dague.

- Et puis, sussura son interlocuteur, nous avons connaissance de gardes dont le meurtre ne devrait pas rester ainsi impuni...

- C’est une menace ?

- Non, un simple constat. J’ai besoin de votre réponse ce soir, monsieur Ka-Drun. Je ne partirais pas tant que je n’aurais pas un oui ou un non.

Fao le dévisagea, encore indécis. Autrefois, il aurait accepté sans hésitation, mais le souvenir des Molosses de l’Enfer était encore vif dans son esprit.

- Qui sera mon coéquipier ?

- Si vous n’acceptez pas, vous n’avez pas besoin de le savoir. Et si vous prenez le contrat, vous le saurez sous peu. Cette personne doit nous rejoindre ce soir. Elle est en retard, d’ailleurs ; soyez assuré, en tout cas, que nous avons choisi quelqu’un de votre niveau.

L’assassin hésitait toujours. Autour d’eux, quelques têtes se levèrent et se tournèrent, mais ce n’était pas lui qui attirait leur attention et il les ignora. Le froid de la lame sous ses doigts lui rappela la facture du rémouleur, et il prit sa décision.

- Bon, d’accord. J’accepte.

Le visage chafouin s’éclaira d’un sourire qui ne montait pas jusqu’au yeux.

- Affaire conclue !

Tandis qu’il sortait un contrat en bonne et due forme de sa veste, Fao prit vaguement conscience que toutes les têtes s’étaient levées, provoquant en lui une affreuse sensation de déjà-vu. Il se força à lire calmement le papier et à signer soigneusement, luttant contre une envie croissante de se tourner lui aussi. Il le sentait, le savait au fond de ses tripes, hérissant les poils sur sa nuque - “Mais que fait-elle encore là ? se disait-il. Pourquoi maintenant ? Pourvu qu’elle ne me voie pas !”

Le brouhaha dans la salle s’était subitement calmé lorsque le commanditaire put rempocher son papier, l’air satisfait. Une silhouette vêtue de noir se glissa près d’eux, leur adressant un grand sourire. Fao lui répondit par un regard furieux, tentant de lui faire comprendre qu’elle n’était pas la bienvenue et qu’il se refusait à lui adresser la parole, mais l’homme à face de rat lui rendit son sourire.

- Vous êtes en retard, très chère, dit-il à la jeune femme qui venait de joindre à eux. L’affaire est conclue ; je vous laisse discuter de vos arrangements, et nous nous reverrons dans quelques jours.

Sur ce, il se leva et disparut en un clin d’oeil, laissant Fao, bouche bée de stupeur, seul avec son équipière, dont la longue chevelure rubis scintillait dans la lumière.

- Toi ! finit-il par s’exclamer.

Invité

Coucou! Je ne reprend pas ton texte dans le détail, je n'ai rien relevé de gênant en lisant.
Je suis étonnée que Fao accepte ainsi tout de même, je m'attendais un peu à ce que ce soit plus compliqué que ça. Je trouve aussi que le "Toi!" à la fin rappelle beaucoup trop le "Vous!" quand il a reconnu son commanditaire. Je ne suis pas sûre d'avoir compris l'insinuation par rapport aux gardes également...

Je n'ai pas grand chose à dire, c'est un passage très court où l'on apprend rien que l'on aurait déjà deviné. J'espère qu'on aura bientôt des morceaux un peu plus long!

Invité

Ah enfin la suite (bon comme Cerise, j'ai tendance à la trouver un peu courte... il faudrait peut-être demander à Morri de sortir la hache à moins d'une page ::angel::

)

Sinon, un bon passage, j'aime bien, surtout la fin, dommage qu'on ne voit pas la suite, j'aurais adoré ne pas attendre pour avoir la réaction d'Erishun. (quand est-ce qu'il lui rend sa jolie bourse en cuir rouge ?)

Si je dois chipoter, une chose qui me paraît un peu bizarre, c'est de faire signer un contrat pour ce genre de travail, qui plus est en plein milieu d'une auberge devant de nombreux témoins...
J'aurais plutôt tendance à penser qu'il vaut mieux éviter de laisser des traces écrites de ce genre d'engagement.

Du coup... la suite, vite !!! bounce

Vivement la suite ! Extrait trop court !

Sinon, rien à redire mis à part pour moi une légère incohérence : Fao a senti qu’Erishun arrivait avant de la voir, du coup, quand elle s’assoit à côté de lui, il ne devrait pas être si surpris.

C'est pas grave, je ne t'en veux pas d'avoir raté le com, tant que tu écris ^^ (ouuuh, la vilaine pression, mwahahaha Twisted Evil

)

Allez, c'est parti pour cet extrait !

Je travaille seul , rétorqua t-il. => rétorqua-t-il

Les affaires de mon maîtres ne sauraient souffrir aucun délai, => maître. J'ai un doute avec la double négation : "ne sauraient souffrir de délai" plutôt ?

avec de bien moindre garanties.=> moindres

Et puis, sussura son interlocuteur, nous avons connaissance de gardes dont le meurtre ne devrait pas rester ainsi impuni... => hmmm, référence à quoi ? ^^ Au garde qu'avait "tué" Erishun dans la précédente affaire, et qui avait la clef ou je ne sais plus quel objet que devait récupérer Fao ?

Un bon passage encore une fois. Je suis assez d'accord avec mes collègues (pourquoi y a que des filles qui lisent, d'ailleurs ? Shocked

), à propos de la réplique finale. Entre "déjà vu" et légère incompréhension, je pense qu'elle gagnerait à être reprise, quelque chose comme "Avec toi ?" pour montrer que ce n'est pas sa présence qui l'étonne, mais le fait qu'elle soit sa partenaire.
Sinon le contrat ne me choque pas ; c'est plutôt une assurance des deux côtés au contraire. Et puis ça fait classe, quoi ^^ Quant à le signer dans une auberge... J'imagine que ça n'est pas un looong parchemin, que ce n'est donc pas super visible, et puis on doit pouvoir signer des contrats de toutes sortes dans cet univers, pas que des illégaux ^^

Bon voilà, moi aussi il me tarde d'avoir la suite. T'es à combien de lignes, pour cette semaine ? Very Happy

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