Erishun et Fao, du bonus

Une petite scène bonus de mes deux héros préférés, inspirée par un rêve... qui n'apparaitra probablement pas dans l'histoire principale, mais qui m'a beaucoup amusée ^^

La soirée battait son plein. Fao, assis à sa gauche, s'était lancé depuis le début du repas dans une tentative de drague non déguisée sur Aurelia, en face de lui. Erishun assistait, impuissante, à la détresse grandissante de son amie. Elle savait que Fao ne l’intéressait pas et même l'effrayait. Mais Fao semblait étrangement déterminé, et Erishun ne comprenait pas trop ce qui lui prenait. Il n'était pourtant pas ivre. Elle regarda Marthus, assis en face d'elle, qui lui répondit d'un haussement d'épaule, avec l'air de se demander que faire.
Le regard désespéré que lui jeta Aurelia après une allusion particulièrement claire de Fao la décida à passer à l'action. Puisque personne ne bougeait, il allait bien falloir qu'elle s'y colle... Après tout, jouer à séduire était un de ses passe-temps favoris.
« J'irais bien boire un verre quelque part ce soir, lança t-elle soudain à la cantonade. Qui vient avec moi ?
Fao se tourna vers elle.
-Qu'est ce qui t'arrive ? Tu as bu ou quoi ? Demanda t-il, sarcastique.
-Moi ? Rien du tout, minauda t-elle en secouant son verre. Tout juste quelques gorgées de ce délicieux rosé.
Elle se fit enjôleuse.
-J'ai juste envie de sortir un peu. Tu m'accompagnes ?
-Non, ricana t-il. »
Elle prit un air déçu et se tourna vers les autres.
-Qui vient ?
Aurelia secoua la tête.
-Je ne peux pas.
-Et toi, Marthus ?
-Je ne peux pas non plus, pas ce soir.
Erishun revint à Fao et le tira par la manche pour attirer son attention.
-Tu vois, dit-elle d'un ton volontairement plaintif. Personne d'autre ne peut. Emmènes-moi boire un verre, s'il te plaît.
-Fiche moi la paix.
Il dégagea sa manche d'un coup d'épaule.
-Oh, allez.... Tu peux faire ça pour moi quand même... Je croyais que tu étais mon ami. S'il te plaît, insista t-elle en le regardant avec de grands yeux de biche.
Elle cligna des cils pour faire bonne mesure. Il lui saisi brutalement la main, serrant juste assez fort pour lui faire comprendre qu'il pourrait lui faire mal s'il le voulait.
-Arrête de jouer avec moi, gronda t-il.
-De quoi ? Oh, tu exagères !
Avait-il oublié qu'il draguait Aurelia parce qu'il n'avait pas réussi à la draguer, elle ? Elle prit les autres à partie.
-J'ai bien le droit d'avoir juste envie d'aller boire un verre, non ?
Comme ils acquiesçaient, elle revint à Fao, l'air le plus sérieux du monde.
-Je ne joue pas avec toi. Je veux juste aller boire un verre. S'il te plaît.
Il la regardait d'un air perplexe et méfiant, mais elle commençait à sentir sa résistance diminuer.
-Tu es pénible, dit-il.
-Allez ! Insista t-elle avec un sourire séducteur.
Il la regarda dans les yeux et ce fut plus qu'il n'en fallait. Les pupilles rubis accrochèrent les prunelles d'ambre et elle le sentit plonger.
-S'il te plait, mon ami...
Sa voix se fit caressante. Un soupçon de poussée hypnotique... La dernière barrière se brisa et il tomba dans son piège. Il s'approcha d'elle, incapable de lâcher son regard, et sourit légèrement.
-Bon, ça va, tu as gagné, concéda t-il, séduit.
-Merci, susurra t-elle.
Elle se rapprocha imperceptiblement. Leurs visages n'étaient plus séparés que par quelques centimètres, et ce fut lui qui fit le dernier pas en posant ses lèvres sur les siennes.
Ce fut rapide et léger et quelqu'un rompit le charme en leur faisant passer un plat. Il y jeta un œil rapide et le donna directement à Aurelia. Erishun en profita opportunément pour détourner la conversation avant qu'il ne se rende compte de ce qui s'était passé.
-Qu'est-ce que c'est ? Oh, de la salade de graines germées, beurk.
Elle regarda Fao en continuant son jeu de séduction.
-Je n'aime pas ça non plus, dit-elle en rendant le plat à Aurelia, lui faisant un clin d'oeil complice au passage.
Aurelia lui rendit son clin d'oeil et rentra dans son jeu.
-J'adore ça, moi.

La soirée continua ainsi. Erishun garda l'attention de Fao sur elle en jouant la séduction, rapprochant discrètement sa chaise de la sienne, gardant subtilement le contact le plus souvent possible.
Bon, il allait falloir affronter sa colère le lendemain matin quand il réaliserait qu'elle l'avait complètement embobiné, mais le regard soulagé et reconnaissant que lui adressait Aurelia en valait largement la peine.

C'est sympa.
Je ne me suis pas vraiment attaché à l'orthographe, mais c'est une scène assez légère et amusante. Quoi que un peu classique et cliché à mon goût.

Ton style est fluide et le texte se lit très facilement.
Dommage qu'elle ne soit pas dans l'histoire principale.

Merci ^^
au départ, c'était juste un scène en dehors de l'histoire, juste pour m'amuser avec mes perso. Si le contexte s'y prête dans un épisode, je pourrais peut être l'utiliser, mais pour le moment, je ne vois pas trop comment la caser.

Comme l'a dit Niko, la scène est vraiment légère et amusante, et ce serait une bonne idée de lui trouver une place dans ton histoire principale. J'aime les récits où parfois l'action, le contexte "sombre" est remplacé par quelque chose de plus léger. Parfois ça donne au lecteur une bouffée d'oxygène non négligeable

Citation :

Elle savait que Fao ne l’intéressait pas et même l'effrayait. Mais Fao semblait étrangement déterminé.
La répétition est gênante, en plus, le début est composé de phrases plutôt longues, et là je trouve qu'il vaut mieux continuer sur du long. Je te propose ça, à toi de voir
"Elle savait que Fao ne l’intéressait pas et même l'effrayait, mais ce dernier (ou même l'assassin, l'homme - n'importe quoi) semblait étrangement déterminé. Erishun ne comprenait pas trop ce qui lui prenait, il n'était pourtant pas ivre. (Là, le point est plus logique)"

Ce fut rapide et léger et quelqu'un rompit le charme en leur faisant passer un plat.
J'aime pas trop cette phrase, la répétition du "et" est maladroite.

Je n'ai pas trouvé de fautes d'orthographe sautant aux yeux.
Aussi, j'aime beaucoup ta façon d'écrire les dialogues. Ils sont vivants et réalistes

Puisque c'est demandé si gentiment.... voici la dernière gribouille que j'ai commise. Un nouveau personnage pour Erishun et Fao, je ne sais pas encore si j'utiliserais vraiment cet extrait qui était plus une sorte d'exorcisme pour moi, mais ce personnage finira sûrement par trouver sa place dans l'intrigue principale. Ne vous attendez pas à ma qualité méga top habituelle ( ), comme je le disais, il s'agissait surtout d'essayer d'exorciser un truc qui me trotte dans la tête en ce moment (bon, ça n'a pas très bien marché en réalité, mais là n'est pas la question ).

Erishun traversait la cour intérieure pour sortir du bâtiment, ressassant la conversation qu’elle venait d’avoir avec Aurelia. Elle jeta un coup d’oeil distrait aux jeunes apprentis Guerriers qui s’entrainaient sur la pelouse et s’apprêtait à poursuivre son chemin, lorsque son regard fut attiré par l’un d’entre eux et elle s’arrêta net.
Il devait superviser le groupe, car il se tenait un peu à l’écart et les surveillait sans participer au combat. Il était jeune, une vingtaine d’années tout au plus. Ses cheveux bruns étaient coupés très courts. A cette distance, c’était surtout son corps qui avait attiré l’attention d’Erishun: musclé et charpenté, il aurait pu sembler trapu s’il avait été plus petit, mais il dégageait seulement cette impression de force virile que lui conférait sa jeunesse. Sa tenue d’apprenti, pantalon noir et simple chemise de lin blanc sans manches, sans être vraiment moulante, soulignait la musculature de son torse et ses fesses en ne laissant pas beaucoup de place à l’imagination.De quoi éveiller son appétit. Erishun se fit la réflexion qu’il devait faire exprès de choisir une taille en dessous.
Il dû se sentir observé, car il tourna soudain la tête vers elle. Ils restèrent un instant à se détailler l’un l’autre - et elle avait parfaitement conscience de l’image qu’elle lui envoyait: celle d’une jeune femme séduisante et désirable. Il finit par sourire et se diriger vers elle tranquillement.
Il bougeait comme si il avait conscience de chaque muscle de son corps et de l’effet qu’il produisait. Elle sentait la faim qui s’attisait. Il représentait une proie parfaite. Des yeux noisettes pétillants, des lèvres charnues qui dessinaient un large sourire.... Il y avait longtemps qu’elle n’avait pas été attirée par un aussi beau spécimen.
-Je m’appelle Tomas, lui dit-il avec un plaisir évident. Bienvenue dans la Maison des Erudits.
C’est alors qu’elle reconnu la lueur dans son regard. Il était, comme elle, un prédateur, et il avait reconnu une proie en elle. Son plaisir s’intensifia. Il était si séduisant, si appétissant, qu’elle sentait la racine de ses crocs lui faire mal bien que le soleil fusse haut dans le ciel.
Je t’interesse, et tu m’interesses, se dit-elle. Si tu crois me chasser, nous serons deux à jouer. Elle adorait séduire les jeunes hommes pour les mordre, mais lorsque le jeu était réciproque, c’était encore plus délicieux.
Elle lui répondit en lui offrant son sourire préféré, à la fois narquois et charmeur.
“je m’apprêtais à partir, mais j’espère que nous nous reverrons.”
Elle adora la lueur d’intérêt qui redoubla dans ses yeux, et s’éloigna rapidement, lui jetant une oeillade par dessus son épaule avec un petit signe de la main.
Peut être même qu’elle pourrait le mordre plusieurs fois.

Ouais, Erishun
Rien à redire sur cet extrait, sinon que ça donne envie de savoir la suite et surtout de découvrir qui est ce mystérieux Tomas

Rien de plus qu'un délicieux casse croûte pour le moment mais on verra ^^ (ton nouvel avatar est très joli au fait).

Merci
C'est un portait d'Erika Zhaan, telle que je l'imagine en tenue de scène

Lu moi aussi, et j'ai beaucoup aimé (la maison des Erudits, il me semble que ça me dit quelque chose ? Bonne idée de croiser les deux)

J'ai vite été prise dedans et à la fin de la lecture, la première chose qui m'est venue à l'esprit, c'est : quoi, déjà fini ? La suite !!!!
Forcément, après avoir lu ça, on a envie de savoir si elle en fait son casse-croûte (ou autre chose ^^), surtout un mec aussi mignon que ce serait dommage de juste s'en servir pour s'abreuver un peu (comme le dit mon expression favorite, "s'il était dans mon lit, je n'irais pas dormir dans la baignoire..." ^^)

Allez, je suis sûre qu'entre Tomas et Erishun, tu vas bientôt retrouver l'inspiration

Niarf Erishun, ça me rappelle de bons souvenirs, tiens

Bon du coup, je ne connais pas l'univers ou l'histoire dans laquelle tu l'as fait intervenir (je vais aller faire un tour voir si je trouve ), mais je constate une chose : c'est de la pure vampire ! ^^
Le coup du casse-croûte est sympa, même si à mon goût, tu en fais un peu trop sur la description de Tomas (c'est vraiment la mode de pas mettre de "h" à ce nom je trouve... ou alors un syndrome fantasy ?)

Sinon question remarque sur l'extrait :

Elle jeta un coup d’oeil distrait aux jeunes apprentis Guerriers => la majuscule est-elle indispensable ? C'est une classe, un titre, ou simplement la profession ? (je fais une fixette sur les maj depuis que je connais une auteure qui m'en met tous les cinq mots ^^)

Il était jeune, une vingtaine d’années tout au plus. Ses cheveux bruns étaient coupés très courts. A cette distance, c’était surtout son corps qui avait attiré l’attention d’Erishun: => trois fois le verbe "être" ici, il faudrait varier un peu.

Erishun se fit la réflexion qu’il devait faire exprès de choisir une taille en dessous. => J'adore la réflexion ^^

Il dû se sentir observé => Il dut

C’est alors qu’elle reconnu => reconnut

Il était, comme elle, un prédateur, et il avait reconnu une proie en elle. Son plaisir s’intensifia. Il était si séduisant, si appétissant, qu’elle sentait la racine de ses crocs lui faire mal bien que le soleil fusse haut dans le ciel. => pareil, trois fois "être" dans ces trois phrases

“je m’apprêtais à partir, mais j’espère que nous nous reverrons.” => tiret, plutôt que des guillemets

Et sinon question typo, normalement, espace (insécable) avant les deux points, espace après le tiret de dialogue (qui n'est pas le bon). J'ai tout à fait conscience que ce n'est pas un texte que tu as longuement travaillé, mais si tu souhaites le reprendre ou l'intégrer, mes remarques pourront peut-être t'aider.

Côté histoire, euh, j'ai pas grand chose à dire vu que je ne la connais pas, et ce n'est pas vraiment avec ce court extrait que j'en apprendrais beaucoup !
Mais bon, ça se laisse lire, et la preuve, je vais aller voir si je trouve Erishun au détour d'un autre topic

Merci Morri ^^
côté histoire, je ne sais pas encore si je vais utiliser ce passage, il s'agissait plus d'un exercice pour moi, j'avais ce personnage qui me trottait dans la tête et j'avais besoin de le poser pour pouvoir passer à autre chose. C'est pour ça que j'ai un peu insisté sur sa description. Et c'est aussi la raison du Tomas sans H, parce que... il est très inspiré d'un véritable Thomas de ma connaissance et euh.... enfin bon voilà quoi

Question typo, c'est vrai que ce n'est pas quelque chose auquel je fais extrêmement attention, parce que je me concentre surtout sur l'histoire et l'orthographe; cela dit, je ne connais pas vraiment les règles de typo non plus (d'ailleurs, gentille Morri, si tu pouvais nous faire une tite fiche là dessus, je crois que ça serait utile à plein de monde....)

Un beau petit , dis donc !...
( j'adore la description du bonhomme...pas mal tourné ^^).
Grâce à ton explication ci-dessus, j'ai saisi pourquoi on pourrait presque dire que
tu te laisses un peu aller, avec:

Citation :

... soulignait la musculature de son torse et ses fesses en ne laissant pas beaucoup de place à l’imagination.

Pas tout de suite saisi que c'était une tournure imagée dans le langage courant (?)
Erishun me dit bien un petit quelque chose.
Besoin de me rafraîchir la mémoire, n'empêche !
Merci de l'avoir posté, çà m'a bien plu de te lire à nouveau

Bien sûr qu'Erishun te rappelle un petit quelque chose: c'était mon personnage de notre petit RP du forum ^^
(tu t'en souviens? c'était chouette ça ^^)

Erishun et Fao me harcelaient depuis hier soir, donc bien obligée d'écrire cette scène pour qu'ils me fichent la paix avec. Et puisqu'on insiste, je la poste ^^
Mais je ne sais pas où cette scène sera placée, elle n'appartient pas à l'épisode 2 (et même probablement pas avant l'épisode 4 ou 5 pour rester cohérent avec l'évolution prévue de leur relation). Pas vraiment de spoil, donc, puisque ça ne révèle pas grand chose, mais juste un passage qui s'est incrusté dans ma tête de façon si intense qu'il faudra que je le case quelque part.

Il la plaqua soudain contre le mur, assez violemment pour que les moellons lui meurtrissent le dos. Bien que surprise, elle ne se débattit pas, car elle avait elle aussi entendu ce qui l’alertait : un bruit de pas qui approchait.
- Ne bouge pas, murmura t-il si près de son oreille que ses lèvres la frôlèrent.
Ils écoutaient, tous sens en alerte. C’était en fait deux personnes qui marchaient ensemble, contournant le bâtiment contre lequel Fao l’écrasait, et qui débouchèrent bientôt à l’angle, venant vers eux.
Fao baissa imperceptiblement la tête.
- Pas les gardes, murmura t-il de nouveau.
Cette fois-ci ce fut sur ses lèvres qu’elle sentit le mouvement des siennes, si proche qu’elle aurait pu l’embrasser sans bouger.
Les deux intrus continuaient d’avancer, se révélant être un couple. Ils les regardèrent furtivement en passant, et Erishun entendit l’homme murmurer une réflexion sur les jeunes amoureux qui s’embrassaient, enlacés contre un mur. Sa compagne lui répondit par un petit rire tandis qu’ils s‘éloignaient.
Et pendant qu’ils passaient, Erishun avait l’impression que le temps ralentissait. Tous ses sens étaient aux aguets de son environnement, mais elle avait une conscience aigue de la proximité de Fao, son corps ferme et musclé tendu contre le sien, le souffle tiède de sa bouche si près de la sienne, sa chaleur même au travers de leurs vêtements. Toute son attention à lui était également tournée vers les intrus ; et pourtant elle entendait sa respiration et son rythme cardiaque s’accélérer, trahissant un trouble dont il ne semblait même pas avoir conscience.
Elle voulu prendre une inspiration pour libérer un peu ses côtes de la pression qu’il exerçait, mais elle fut frappée par une violente bouffée de son parfum. Cette odeur musquée si appétissante, mélangée à celle du cuir et de son sang, avec cet arrière goût amer de magie qu’elle n’appréciait que chez lui... La racine de ses crocs la lança soudain et elle dû se mordre l’intérieur de la joue pour résister.
Finalement, le couple s’éloigna et disparu.
Fao ramena son attention sur elle, la regardant dans les yeux, mais ne bougea pas, ses lèvres toujours aussi proche des siennes. Elle pouvait lire une sorte de combat intérieur dans son regard, et elle le laissa faire sans rien tenter, pas même une suggestion hypnotique - l’hypnotiser pour le forcer à faire quoi, d’ailleurs ? Elle n’en était pas bien sûre elle-même.
Il finit par lever une main pour lui caresser la joue du bout des doigts, avant de s’écarter si brutalement qu’elle faillit tomber.
Elle prit quelques secondes pour se ressaisir avant de le rejoindre. Ils avaient une mission à accomplir et ce n’était pas le moment de se déconcentrer. Mais une part d’elle continuait à se demander quel avait été le débat auquel il s’était soumis ; et elle n’arrivait pas à déterminer si elle était déçue ou soulagée de sa décision finale.

Yeah ! Si tu as d'autres scènes bonus, je suivrais !

Ça commence délicieusement, puis ça devient tendu, puis ça reste tendu.

C'est génial. Bien-retranscrit, on comprend qu'Erishun se découvre une attirance pour lui sans trop se l'avouer. Je n'attendais qu'une chose, c'était le bisou, mais là je m'en passe, quelle intensité ^^

J'adore la fin, ça fait très " fille normale "

Ne bouge pas, murmura t-il => murmura-t-il

C’était en fait deux personnes qui marchaient ensemble, contournant le bâtiment contre lequel Fao l’écrasait, et qui débouchèrent bientôt à l’angle, venant vers eux. => Il s'agissait en fait ? Je pense que tu peux faire mieux que ça pour cette phrase... Je la trouve un peu bancale. Je te propose : "Il s'agissait en fait de deux personnes marchant ensemble. Ils contournaient le bâtiment contre lequel Fao l'écrasait, et débouchèrent bientôt à l'angle de [la bâtisse], droit devant eux" ?

Pas les gardes, murmura t-il de nouveau. => murmura-t-il

Tous ses sens étaient aux aguets de son environnement => l'expression "être aux aguets de quelque chose" me semble incorrecte. Soit "Tous ses sens étaient aux aguets", soit "Tous ses sens se tournaient vers l'écoute de son environnement" par exemple

Toute son attention à lui était également tournée vers les intrus => se tournait ?

Elle voulu prendre une inspiration => voulut

Finalement, le couple s’éloigna et disparu. => disparut

Mais une part d’elle => d'elle-même ? ("mais" en début de phrase : essayer autant que possible de l'éviter)


Hmm, pas mal en effet.
On sent bien la tension, la montée en "suspens" entre le côté "gardes ? non, mais restons cachés" et le côté "euuuuh, je fais quoiiiii ?" ^^
Le passage est bien mené de ce côté-là (j'aime particulièrement la petite caresse du bout des doigts, même si elle me paraît étrange parce qu'elle indique vraiment quelque chose, alors que sans ce geste, tout restait dans le non-dit)
Je pense quand même que, comme tu as écris ce passage un peu vite, il y a quelques phrases que tu peux encore retravailler.

En dehors de ça, chuis fière de toi

la petite caresse sur la joue, c'est rapport à leur histoire de cicatrice jumelle, sisi, j'en parle dans le premier épisode ^^

Alors là... Erishun qui en vient à apprécier l'odeur de la magie? Mais comment?! J'avais beaucoup aimé sa réaction en trouvant le pendentif. Je suppose donc que Fao doit commencer à avoir une sacré influence sur elle!
Ça pose de chouettes questions tout ça.
A un moment j'ai presque cru qu'ils s'embrasseraient vraiment, juste histoire de faire diversion ^^ Par contre j'ai pas compris l'histoire des moellons au début

Une très bonne scène, intense et frustrante aussi sur sa fin (oui, moi aussi j'aurais pensé qu'ils allaient s'embrasser... mais non, zut !!!)

Un petit jeu du chat et de la souris au niveau de leurs sentiments, on se demande ce qu'ils pensent vraiment l'un de l'autre.

J'adorerais lire la même scène écrite du point de vue de Fao, histoire de voir ce qu'il a en tête à ce moment-là.

En tout cas bravo, continue comme ça.

Ohoh, Erishun perd de sa superbe et révèle son trouble ! Fao ne sait plus trop où il en est ! Bon passage, très intense et très subtil dans le traitement des émotions. Du coup, ça donne envie d’en lire encore plus pour savoir comment ils en sont arrivés là et surtout, ce qui va se passer après.

Pour mon travail de la semaine, voici la première partie d'une scène bonus (en avant première d'un futur lointain épisode). Le genre de scène que mes héros m'imposent violemment et que je suis obligée d'écrire pour pouvoir revenir à autre chose... si vous êtes sages, peut être que je pourrait faire la deuxième partie ce week end. (même si cette partie fait déjà une page et demie, j'ai donc de l'avance sur les haches  )

Erishun déboula dans le couloir et saisit la poignée de la porte, la secouant en tout sens sans succès : elle était fermée à clé. Tant pis, elle n’avait pas un instant à perdre. Elle se jeta de toutes ses forces sur le panneau de bois, qui céda sans peine sous la violence du choc, et se jeta dans la chambre.
Elle y trouva exactement le tableau auquel elle s’attendait. Fao, allongé sur le lit, torse nu ; et le jeune femme assise à cheval sur lui, s’apprêtant à le mordre. Au bruit, elle se retourna vers Erishun et poussa un cri de rage, dardant une langue fourchue dans un sifflement qui n’avait plus rien d’humain. L’assassin, quand à lui, bougea à peine.
La dernière pensée cohérente d’Erishun remarqua la pupille fendue verticale de ses yeux, puis la colère prit le dessus. Elle se jeta sur la salamandre. Malgré sa vivacité, celle -ci ne réussit qu’à l’esquiver partiellement, et elle se fit éjecter du lit ; les deux femmes roulèrent au sol, se battant comme des furies à coup de griffes, de gifles et de poignées de cheveux arrachés. La vampire gardait la lucidité de ne pas la mordre, bien que la tentation soit grande. Son adversaire, en revanche, ne s’en priva pas, et les bras d’Erishun furent bientôt constellé de traces de dents et de filets de sang.
La salamandre était coriace, mais la rage portait Erishun, et elle finit par la maitriser.
“je ne souhaite pas ta mort, lui dit-elle. Je veux juste que tu disparaissent d’ici !”
Pour toute réponse, Mélissa lui rendit un regard sardonique, au fond duquel Erishun sentit une conscience reptilienne inaccessible à l’hypnose, et tenta de mordre la main qui la maintenait.
La vampire jura.
“Puisque tu le prends comme ça !”
Elle lui transperça le coeur de ses quatre griffes effilées.
Une fois certaine que la créature était morte, Erishun se redressa, pantelante, et ramena son attention sur son collègue, toujours allongé sur le lit. Il était torse nu, mais avait toujours son pantalon et ses bottes. Elle l’examina rapidement. Visiblement, la salamandre n’avait pas eu le temps de le mordre, il était donc hors de danger ; par contre, son regard vitreux, sa respiration lourde et son manque de réaction hagard indiquaient qu’elle l’avait drogué - ce qui impliquait un certain nombre de baisers, et Erishun se sentit irritée d’arriver à cette conclusion.
Elle le secoua pour tenter de le ramener, sans succès ; sa tête roula mollement d’un côté à l’autre. Elle lui tapota la joue, cria son nom.
Et pour finir, elle le gifla. Enfin, ses yeux papillotèrent et tentèrent de se fixer sur elle. Dans un réflexe, elle immobilisa son visage et plongea son regard dans ses pupilles troubles, tandis qu’il balbutiait.
Elle dut mobiliser toute sa force de concentration pour rassembler la conscience de Fao, qui flottait éparpillée dans une sorte de bourbier vaseux. Au bout d’un long moment, son regard parvint à se fixer, il cessa de divaguer, et enfin, la reconnut. Elle soupira de soulagement lorsqu’il prononça son nom. Elle commençait à avoir la tête qui tournait.
“Erishun, répéta t-il en s’asseyant avec précautions, inspectant son environnement. Que s’est-il passé ?
- Tu ne m’a pas écoutée, pour changer, et tu as failli te faire assassiner par une salamandre, répondit-elle en désignant le corps par terre.
Il y jeta un rapide coup d’oeil et tressaillit. La peau du cadavre se dessechait et se décollait, dessinant des écailles, avec un aspect de serpent en train de muer.
- Melissa ? demanda t-il.
Erishun acquiesça.
- Je suis arrivée juste à temps. Elle allait te mordre. Une satanée créature empoisonnée. Je ne voulais pas la tuer, mais elle a continué à lutter et je n’ai pas eu le choix.
- Elle m’avait drogué.
Il prononça cette phrase sur un ton de simple constatation. Erishun s’appuya la main sur le front, luttant contre un vertige.
- Avec sa salive, oui. Ces saletés savent parfaitement doser leur poison. Elles te manipulent et finissent par te tuer...
Fao s’essuya les lèvres comme s’il prenait soudain conscience de quelque chose. Tandis qu’il réfléchissait, Erishun sentait une violente nausée monter. Juste au moment où il prenait une inspiration pour poser une autre question, elle se détourna et vomit une flaque de sang au pied du lit. Il la regarda, interloqué.
-Tu vas bien ? qu’est ce qui t’arrive ?
Erishun se sentait vide et glacée. Elle serra ses bras autour d’elle même, grelottant et claquant des dents, incapable de répondre. Fao remarqua à ce moment les plaies sur ses bras, les traces de morsure qui auraient déjà dû avoir cicatrisé et qui saignaient encore...
- Elle t’a mordu ! s’exclama t-il.
- Oui, répondit-elle entre ses dents serrées.
Elle se pencha comme pour vomir encore, et il s’avança pour la soutenir, mais elle ne vomit pas. Au lieu de cela, elle s’effondra, inconsciente, dans ses bras.

ahah posté pour que je puisse commenter en exclusivité.

Texte vraiment bien, l'action est bien mené et rapide. Par contre je ne me souvenais pas que les salamandres étaient de jolies jeunes femmes ^^

du coup je me demande ce que la morsure de la salamandre va faire subir à Eshirun, tu as donc intérêt à écrire la suite de ce passage rapidement

AARRRGGHHHHH

La suite, vite !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Un excellent passage encore, qui nous prend très vite dans l’action, et on se demande ce qui va arriver à Erishun.

Bon, visiblement, Fao ne sait pas résister aux ennuis dès qu’ils ont l’aspect d’une jolie fille… 

Sinon, les petites choses que j’ai relevées :

Citation :

Erishun déboula dans le couloir et saisit la poignée de la porte, la secouant en tout sens sans succès : elle était fermée à clé.

Je mettrais au pluriel : « en tous sens »

Citation :

Fao, allongé sur le lit, torse nu ; et le jeune femme assise à cheval sur lui, s’apprêtant à le mordre.

« la jeune femme »

Citation :

L’assassin, quand à lui, bougea à peine.

« quant à lui »

Citation :

Son adversaire, en revanche, ne s’en priva pas, et les bras d’Erishun furent bientôt constellé de traces de dents et de filets de sang.

« constellés »

Citation :

“je ne souhaite pas ta mort, lui dit-elle. Je veux juste que tu disparaissent d’ici !”

« que tu disparaisses »

Citation :

- Tu ne m’a pas écoutée, pour changer, et tu as failli te faire assassiner par une salamandre, répondit-elle en désignant le corps par terre.

« Tu ne m’as »

Citation :

La peau du cadavre se dessechait et se décollait, dessinant des écailles, avec un aspect de serpent en train de muer.

« se desséchait »

Citation :

- Elle t’a mordu ! s’exclama t-il.

« Elle t’a mordue »

Elle se jeta de toutes ses forces sur le panneau de bois, => elle ne prend pas un peu d'élan aussi ?

et le jeune femme assise à cheval sur lui => la jeune femme

Au bruit, elle se retourna vers Erishun => manque un petit truc : "Au bruit [que fit Erishun en entrant]" par exemple

L’assassin, quand à lui, bougea à peine. => quant à

La dernière pensée cohérente d’Erishun remarqua la pupille fendue => une pensée ne remarque pas, faut revoir la formulation

Malgré sa vivacité, celle -ci ne réussit => celle-ci

et les bras d’Erishun furent bientôt constellé de traces => constellés

mais la rage portait Erishun, et elle finit par la maitriser. => j'enlèverais la virgule

je ne souhaite pas ta mort => Je (maj)

et son manque de réaction hagard => une réaction peut être hagarde ? Là aussi je crois qu'il y a un souci de sujet

Et pour finir, elle le gifla. => je ne suis pas fan du "Et" en début, et surtout je ne vois pas pourquoi tu es revenue à la ligne à ce moment-là. J'aurais continué

Erishun, répéta t-il en s’asseyant avec précautions => répéta-t-il / avec précaution

La peau du cadavre se dessechait => desséchait

avec un aspect de serpent en train de muer. => hmm, j'aime pas trop la formulation. "ce qui donnait l'aspect d'un serpent en train de muer" ?

qu’est ce qui t’arrive ? => Qu'est-ce

les traces de morsure qui auraient déjà dû avoir cicatrisé et qui saignaient encore... => je me demande du coup : on est dans un passage où il sait déjà que c'est une vampire ? Ou alors il a juste accepté ses capacités de régénération depuis le temps ?


Un bien bon passage une nouvelle fois. Je me suis demandée dans quelle position se trouvait Erishun lorsqu'elle réveille Fao, si elle aussi s'est mise à califourchon dessus ou pas ^^ Ça aurait pu être drôle pour le réveil
Mais c'était bien dynamique, le combat bien mené, et la relation entre les deux est de plus en plus intéressante. J'me demande bien comment elle va, notre petite vampirette adorée...

Bon, tu continues sur ce rythme là maintenant, c'est ça ?  

La suite, héhé ^^ une scène bien plus longue que je ne le pensait au départ puisqu'elle n'est pas encore finie . Et pour répondre à Morri et Abi : oui, dans cet extrait, Fao sait déjà depuis quelques temps qu'Erishun est un vampire. Il s'agit ici de l'épisode 6 ou 7, probablement.

Fao veillait, assit sur chaise à côté du lit. Il tentait tant bien que mal de retracer les évènements de la soirée, sans grand succès. Il se souvenait d’avoir dîné avec Melissa - ou plus exactement, de Melissa qui s’était incrustée à sa table. Elle avait dû trouver un moyen de mettre quelque chose dans son verre, car il était certain de ne pas l’avoir embrassé avant ça ; mais la suite était totalement floue et lui donnait l’impression d’avoir flotté dans une sorte de semi conscience hébétée. Il ne se rappelait pas être monté dans la chambre avec elle, ni ce qu’ils avaient fait. Il lui restait la vague impression d’un fracas et d’une bagarre ; une voix bien connue qui avait crié son nom; et puis la sensation d’une vrille qui fouillait son cerveau, le forçant à revenir à la surface, jusqu’à ce que tout redevienne soudain clair. Erishun penchée sur lui, l’air inquiet, couverte de sang et échevelée.
- Que s’est-il passé ? avait-il bêtement demandé.
Sa bouche était pâteuse comme si il avait trop bu. Il s’était senti un instant frustré, ayant l’impression que la jeune femme avait interrompu par simple jalousie une soirée intéressante. Mais un coup d’oeil au corps de la créature au sol avait suffit pour qu’il comprenne de quel pétrin Erushun l’avait tiré. Tandis qu’elle lui expliquait ce qu’allait faire la salamandre, elle était devenue de plus en plus pâle.
Quand elle avait vomit du sang, il avait comprit que quelque chose n’allait pas. Puis il avait additionné la salive empoisonnée et les traces de morsures sur ses bras. A ce moment là, elle s’était effondrée dans ses bras, inconsciente, terrassée par le poison.
Il avait crié, et fait ce qu’il pouvait pour la ranimer. Sans succès. Il avait cherché longtemps un signe de vie - un pouls, un souffle - et il avait fini par se rendre à l’évidence. Erishun était morte.
Cela lui avait fait l’effet d’un coup de poignard dans le coeur. Des images de Naëlys lui étaient revenues en flash - sa soeur qui était morte dans ses bras elle aussi, malgré ses tentatives désespérées pour la sauver.
Mais Erishun était un vampire, n’est ce pas ? Elle avait déjà survécu à un empoisonnement. Mais un poison bien humain. Bien qu’il fut expert en matière de poison, il devait admettre qu’il n’y connaissait rien en salamandres, ni en vampires d’ailleurs. Quel pouvoir avait le poison de salamandre sur un vampire ? Erishun allait-elle s’en sortir ?
Dérouté, perdu, il avait installé Erishun sur le lit. Avait nettoyé délicatement ses plaies avec un linge et de l’eau. S’était rhabillé. Avait recouvert le corps de la créature d’un drap après avoir prélevé prudemment ce qu’il pouvait de poison - autant que cela lui serve, après tout. Il aurait voulu se débarrasser du corps, mais il n’osait pas sortir et laisser Erishun seule.
A présent, il était assis sur sa chaise et attendait, guettant le moindre signe de réveil. Cela faisait plusieurs heures à présent et l’aube était proche. Il remarqua que ses yeux se creusaient, s’entouraient de cernes ; ses magnifiques cheveux perdaient leur éclat et devenaient secs et cassants. Sa peau prenait la couleur et la texture de la cire, ses membres étaient raides. Fao avait vu suffisamment de cadavres pour savoir à quoi s’en tenir.
- Je t’interdis de faire ça, songeait-il.
Alors que le ciel s’éclaircissait, il finit par sonner la jeune fille de service.
- Va porter ce message à la Maison des Erudits, lui dit-il à travers l’entrebâillement de la porte. Donne-le en mains propres à la Maître Guérisseuse, Aurelia. Dis-lui que je l’attends.
La jeune fille acquiesça et partit en courant lorsqu’il lui eut mis une pièce d’argent dans la main en plus du message. Puis il se rassit sur sa chaise, reprenant sa douloureuse veille.

Encore une fois, pas grand chose à dire. C'est un extrait sympa et on sent assez bien l'inquiétude de Fao concernant l'état d'Erishun. Pourtant il garde quand même ce coté filou en prenant le temps de récupérer du poison sur la corps de la salamandre pour l'utiliser plus tard. J'ai beaucoup aimée et j'ai toujours hâte de lire la suite.