Le foot, la vie et moi

Chapitre 1

Trois heures de l’après-midi.
En ce début du mois d’octobre, le stade d’Hérimoncourt est noyé sous la pluie. Le match de football avait commencé depuis un quart d’heure, Paul Vallé se donne à cent pour cent. L’attaquant de l’équipe U19, évolue seul en pointe, attendant une bonne passe qui pourrait amener le danger dans le camp adverse.
Cette fameuse passe arrive, dans un premier temps le défenseur droit de l’Isle sur le Doubs devance Paul. Mais se retrouve à terre après une glissade, laissant le champ libre au joueur hérimoncourtois qui fonce vers le but. Il entre dans la surface, le gardien de but sort à sa rencontre et du bout pied gauche Paul glisse la balle sous les jambes du portier adverse et finit au fond des filets.
Paul lève les bras au ciel, Miguel le milieu gauche et Thomas le passeur décisif vont partager la joie du buteur. Hérimoncourt prend l’avantage ! Les quelques spectateurs ce sont réuni dans la tribune pour être à l’abri et ils applaudissent. Dont parmi eux, André Lapage le futur entraîneur de l’équipe.

L’adversaire attend le signal de l’arbitre pour réengager, ce but pris très vite leurs a coupés les jambes au contraire d’Hérimoncourt qui sont boostés. Cette année, peut être que l’équipe locale pourra se qualifier pour le second tour du tournoi d’automne. Les visiteurs se contentent de faire tourner le ballon jusque vers les défenseurs centraux. Paul court pour aller faire le pressing et glisse, le visage dans le gazon, son maillot blanc plein de boue. Il n’est pas content en se relevant.
— Je n’ai jamais eu aussi honte de ma vie !

Hérimoncourt contrôle le match, quand brusquement l’équipe de l’Isle sur le Doubs décide de passer à l’offensif.
La balle est dans les pieds du milieu gauche qui déborde le long de la ligne de touche, Nenad l’arrière droit ne parvient pas à l’arrêter et il peut centrer.
Samuel le gardien de but saute pour capter le ballon, il est bousculé par l’attaquant adverse qui s’est propulsé en même temps que lui et relâche le ballon.
Le cuir traine prêt du point de penalty, il est récupérer par le milieu de terrain offensif qui shoot et marque dans la cage vide. Un but partout ! Nicolas le capitaine va protester auprès de l’arbitre :
— Il y a faute sur notre gardien !
— Ridicule ! Grommela Paul en ayant observé l’action.

Tout est à refaire, l’Isle sur le Doubs reprend confiance. La défense et le milieu de terrain sont remontés d’un cran pour plus facilement récupérer le ballon. Ça paye, sous la pression Samir fait une mauvaise passe que Ryad l’arrière gauche ne peut contrôler et finit en touche.
La remise en jeu est jouée rapidement, Ryad se fait prendre de vitesse et a le mauvais réflexe de retenir l’adversaire par le maillot, qui avec plein de malice se laisse tomber dans la surface de réparation. L’arbitre siffle penalty.
C’est le capitaine adverse qui se charge de le tirer, deux pas d’élan et il prend Samuel à contre-pied. Deux à un pour L’Isle sur le Doubs.

Quelques minutes plus tard, l’arbitre siffle la mi-temps. En rentrant au vestiaire, Paul jette un coup d’œil en direction de la tribune ou André a pu observer le spectacle pitoyable. Dans le vestiaire, l’attaquant observait le comportement de ses équipiers, qui ne semblait pas du tout conscient de la situation.
— On va encore se faire éliminer au premier tour comme l’année dernière, dit Loïc le défenseur central avec nonchalance.
— On n’a l’habitude, enchaîne Moussa le milieu droit.
Paul aurait voulu leur dire : «Merde, ce n’est pas le moment de faire les cons on n’a un match à gagner ! »
Mais il préfère s’abstenir. L’entraîneur par intérim fait son apparition, il était temps, n’ayant aucune expérience fait son analyse :
— Les deux buts étaient évitables, vous devez être plus attentif en défense pour ne pas en prendre d’autre.
Si vous voulez égaliser, jouez collectif et ne gaspiller pas les actions. N’est-ce pas Miguel.
— J’étais sûr de pouvoir marquer, jure le concerné.
— Bref, il reste encore quarante-cinq minutes pour gagner ce match.