Atelier d'écriture
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Atelier d'écriture

Communauté d'écrivains en herbe
 
AccueilRechercherS'enregistrerDernières imagesConnexion
Le deal à ne pas rater :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : où l’acheter ?
Voir le deal

 

 La démence du vieil homme [extrait nouvelle]

Aller en bas 
3 participants
AuteurMessage
Mamzelle
Je commence à m'habituer
Mamzelle


Féminin Nombre de messages : 142
Age : 31
Date d'inscription : 22/04/2014

La démence du vieil homme [extrait nouvelle] Empty
MessageSujet: La démence du vieil homme [extrait nouvelle]   La démence du vieil homme [extrait nouvelle] Icon_minitimeMar 29 Avr 2014 - 3:10

[Extrait n°1]

Mais que se disait-il derrière cette moue inexpressive, et ses yeux perdus dans le vide ? Réfléchissait-il toujours sur lui-même, sur sa vie ? Telles étaient les interrogations de la petite Laïla, qui regardait attentivement son grand père. Elle avait 13 ans, mais sa vision du monde était bien plus grande et complexe que la plupart des filles de son âge. Souvent, on la complimentait pour sa maturité. Une petite fille elle était, et une adulte, elle voulait devenir. Laïla n'avait qu'une hâte ; grandir. Et alors qu'elle entamait seulement sa vie, son grand père lui l'achevait. Cruel sort de la vie, mais inéchappable. Il avait 70 ans ; un chiffre qui lui avait fait beaucoup de tort. Ces maudites années n'avaient pas été tendres avec lui, comme si elles s'étaient vengées. Elle lui avait pris ce que lui n'avait jamais donné aux autres : du temps.

Et il était là immobile sur son canapé, en face de la télé allumée. Il regardait par la fenêtre lointaine, qui donnait sur le balcon de la maison d'enfance de Laïla. Une pie s'y promenait, becquetant les miettes jetées, avec empressement mais non sans attention, par grand mère. Vide, voilà comme il paraissait. Il semblait n'avoir aucune pensée, et il n'arrivait presque plus à parler. Il ne comprenait plus le français. Alors on devait lui parler dans sa langue maternelle.
_  Dis grand père, je peux changer de chaîne ? Tu regardes même pas., demanda Laïla.
_  Si, si, je regarde, lui répondit-il, cessant d'observer la pie.

Puis il se leva d'un coup pour éteindre la télé, et partit. Cela lui arrivait souvent. Laïla ne savait pas si il avait oublié ce qu'elle venait de dire, ou si il l'avait fait exprès. Il oubliait un peu plus chaque jour c'est vrai, mais ce manque d'intérêt pour autrui lui ressemblait aussi quelque peu. Laïla ralluma la télé . Elle changea frénétiquement de chaîne sans trouver quoi regarder. Il n'y avait pas grand chose à voir. Puis, elle tomba sur un documentaire. C'était curieux. C'est Laïla qui trouvait cela curieux. Non pas le documentaire, mais le fait qu'elle est toujours aimé cela. C'est vrai après tout, les êtres humains se divertissent sur d'autres êtres humains, ou sur ce qu'ils produisent allant des animations, en passant par les séries pour terminer sur les grands films. Mais non, aujourd'hui Laïla se divertirait grâce à un documentaire sur le scarabée bousier.

Quelques instants après, son grand père revint. Il s'était en fait levé pour aller aux toilettes. Il lui prit les télécommandes des mains, et remit le foot. Il ne faisait que cela ; regarder du foot. Laïla comprit qu'elle ne regarderait pas la télé aujourd'hui. Elle s'était assise là, espérant que peut être il finirait par changer de chaîne, et qu'il la laisserait voir ce qu'elle voudrait. Il fut un temps où ce vieux monsieur était gentil et attentionné. Dès que ces petits enfants venaient s’asseoir autour de la télé sur les canapés, le vieil homme finissait toujours par changer. En effet, le salon était immense, il y avait trois canapés, dont un très grand. Le grand père de Laïla, lui, avait un canapé entier pour lui tout seul. Elle et ses frères et sœurs avaient pour habitude de débarquer en trombe avec un énorme sourire, et de lui demander gentiment de mettre leur programme préféré. Jamais il n'avait dit non, avant de s'enfoncer dans cette maladie, et de se couper du reste du monde.

Totalement désintéressée par le foot, elle s'était mise à l'observer. Cet homme qui semblait peu à peu perdre son humanité, sa dignité, son importance. Il avait cette affection qui au jour d'aujourd'hui n'a pas de remède. ''Et comment en aurait-elle un jour ?'', pensait Laïla. Ses neurones dégénéraient, son intelligence aussi, ainsi que ces souvenirs. Parfois quand il voyait Laïla, il lui demandait qui elle était. Et puis quelques instants plus tard, la reconnaissant, il lui demandait depuis combien de temps elle était là. Il était agressif parfois, mais la plupart du temps, il était calme, tranquille comme imperturbable. Avant, il aimait parler, raconter à Laïla son enfance. Maintenant, il ne le peut plus. Son Alzheimer lui a pris ses facultés mentales, et donc ses mots. Il avait l'habitude de lui raconter comme son enfance était dure. Laïla se souvenait encore aujourd'hui d'un récit, qui l'avait émue.

Il lui avait raconté que lorsqu'il était jeune, il avait des souliers tellement troués et abîmés, qu'il aurait tout aussi bien pu marcher pieds nus sur les cailloux. Ses pieds étaient plein d'écorchures et de gerçures. Alors un jour, il décida d'aller pêcher loin de chez lui, et de vendre ses prises sur le marché pour pouvoir se faire un peu d'argent et s'acheter de quoi remplacer ces vétustes souliers. Il avait marché longtemps, et s'était lui même fabriqué une canne à pêche. Il était très pauvre mais toujours il se débrouillait. Toujours, il essayait. Il était partit très tôt le matin et il avait réussi à les pêcher ces poissons, et à les vendre au marché le jour même. Les règles n'étaient pas aussi strictes là bas, en Algérie. Il n'avait pas eu besoin de payer ce stationnement temporaire. A vrai dire, les gens se mettaient là où ils le voulaient. D'ailleurs sur les routes, on pouvait même voir de temps en temps un marchant de melon jaune, ou de pastèque.

Les rues étaient ensablées, et les vagues de chaleurs perturbaient la vue des habitants. Certaines personnes vendaient des choses étonnantes. ''Jeu de dés'' se souvenait d'une espèce de mixture poudrée qui était censée rendre les dents blanches, de potions supposées accroître la virilité, ou même faire repousser les cheveux. ''Jeu de dés'' était les mots que Laïla prononçait pour faire référence à son grand père. En effet, phonétiquement ''Jeu d'dés'' voulait dire grand père en arabe. Laïla avait été élevé par ses grands parents, alors elle comprenait leur langue, même si souvent elle avait du mal à la parler.  Elle aussi était allée en Algérie, elle avait vu ces marchés. Ainsi, elle s'était imaginée avec facilité ce que lui raconta son grand père. On pouvait trouver de tout sur ces marchés.

Il y avait de tout sur ce marché-là aussi, pourtant petit par sa taille. Les gens vendaient des pneus, des vêtements, des épices, du maquillage. Jeu d'dés se souvenait des milles odeurs qui charmaient son nez, lorsqu'il passait devant les marchands d'épices. Ces dernières réussissaient à parasiter l'odeur du vieil homme mort sur le trottoir depuis quelques jours, que personne n'avait voulu emporter. Tout le monde connaissait ce vieillard aux jambes affreusement nécrosées, et putréfiées, dont les mouches en faisaient leur dinner. Apparemment, il ne sera plus jamais là. Personne ne l'avait aidé, et pourtant il manquerait. Jeu d'dés avait l'habitude de le voir sur ce marché. En effet, il le voyait à chaque fois qu'il y allait.

Une fois passé les marchands de vêtements, et d'épices, son grand père s'installa sur la grande place, tout près des palmiers à l'ombre. Il avait récupéré un carton dans les ordures, sur lequel il avait posé son saut plein de poissons, comme si c'était la meilleure façon de les présenter. Il n'avait pas d'autres moyens de les conserver que de les garder vivants.  Il n'y avait pas plus frais que les poissons du marché. Ils étaient pêchés très tôt au bord de la mer, à environ dix kilomètres des endroits où ils étaient vendus. Et quelques instants plus tard, ils emplissaient les stands. Cependant, une fois sur les stands sans glace, les poissons avaient perdu toute vie. Et il était urgent de le vendre avant qu'ils ne pourrissent au soleil, et que l'odeur ne devienne trop forte. Le saut du grand père lui était attractif. Tous les enfants s'étaient mis autour de lui pour observer les poissons gigotés, et très vite il les vendit.

Il revint chez lui avec quelques pièces et un air fier. Il vivait dans une maison modeste dans la montagne avec son frère, et les enfants de son oncle. Ses parents étaient morts alors qu'il était encore petit. C'était son oncle et sa tante qui étaient chargés de lui. Lorsqu'il rentra, et montra avec un énorme sourire son gain, son oncle le lui arracha des mains. ''Cet argent contribuera aux charges que tu fais peser sur la famille'', lui avait-il dit. Il ne put s'acheter ses souliers. Il ne put même se résoudre à repêcher le lendemain. Pour la première fois de sa vie, il se sentit faible. Pour la première fois, il n'avait pas envie de se relever. Il y a eut des fois où les paroles du passé faisaient couler des larmes sur son visage. Il n'était pas bien traité par sa famille, et la guerre a ajouté à son malheur. Cependant, il y avait des histoires drôles aussi ou plutôt assez bizarres. Comme cette histoire de cafards. A l'époque, les gens faisaient cuire des cafards, puis les transformaient en poudre pour les sniffer. Les cafards devenaient alors une puissante drogue hallucinogène. Quand on a pas d'argent et qu'on souhaite s'empoisonner, l'originalité est mise à l'épreuve. Cet insolite stupéfiant était pourtant bien répandue.

Laïla était allée dans la cuisine. De là, elle pouvait voir son grand père toujours absorbé par le foot. Et sa grand mère qui enchaînait les allé-retours entre jardin et cuisine. On était dimanche, et Laïla s'ennuyait. Sa sœur était dans sa chambre comme d'habitude, et son frère plus loin. Une bonne fois pour toute, son grand père éteignit la télé et annonça, dans un souffle, qu'il allait au jardin. Pas le petit jardin de la maison dans laquelle il se trouvait, un autre jardin très grand, situé à environ cinq kilomètres de là. Il était en leur possession depuis plusieurs années. Le grand père de Laïla se rendait là-bas comme à son habitude les jours de beaux temps. Mais souvent, c'était son excuse pour aller faire autre chose. Souvent, il partait ailleurs, là où sa folie l'emmenait. Un jour, il était rentré trempé de la tête aux pieds. Il n'avait rien expliqué à sa famille, juste qu'il avait perdu l'équilibre et qu'il était tombé dans la rivière du village. Peut être avait-il essayé de pêcher ? Cependant, ce jour là, il se rendit véritablement au jardin. Il travailla la terre malgré son grand âge, et son mal de dos. Puis, il commença le chemin du retour, exténué.



[lien vers commentaires]





Dernière édition par Mamzelle le Mer 30 Avr 2014 - 3:36, édité 14 fois
Revenir en haut Aller en bas
Mamzelle
Je commence à m'habituer
Mamzelle


Féminin Nombre de messages : 142
Age : 31
Date d'inscription : 22/04/2014

La démence du vieil homme [extrait nouvelle] Empty
MessageSujet: Commentaires: La démence du vieil homme [extrait nouvelle]   La démence du vieil homme [extrait nouvelle] Icon_minitimeMar 29 Avr 2014 - 3:12

Commentaire du texte: La démence du vieil homme

lien vers texte


Dernière édition par Mamzelle le Mer 30 Avr 2014 - 3:33, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



La démence du vieil homme [extrait nouvelle] Empty
MessageSujet: Re: La démence du vieil homme [extrait nouvelle]   La démence du vieil homme [extrait nouvelle] Icon_minitimeMar 29 Avr 2014 - 14:59

Coucou,
Je viens de lire le texte rapidement, je vais essayer de rédiger un commentaire ce soir. Si tu veux plus de retours, essaye de le découper en paragraphes, ce sera plus simple à lire et ça sera moins intimidant. Là c'est un peu dur de se repérer dans le texte et l'enchaînement des idées.
C'est basé sur du vécu ?
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



La démence du vieil homme [extrait nouvelle] Empty
MessageSujet: Re: La démence du vieil homme [extrait nouvelle]   La démence du vieil homme [extrait nouvelle] Icon_minitimeMar 29 Avr 2014 - 15:49

Mamzelle a écrit:
[Je suis en train de travailler sur une nouvelle, en ce moment. J'espère voir mon projet aboutir. J'aimerais avoir vos avis, et vos impressions sur ce début. Tant sur la forme que sur le fond. Allez-y ne vous gêner pas! Toute critique aussi dure soit elle est bonne à prendre. J'aimerais seulement savoir si j'avance dans la bonne direction ou si c'est trop nul.]

Qu'est-ce qu'il se disait ? (Déjà je trouve cette première phrase extrêmement bizarre. Tu veux dire ce qu'il se dit à lui même? Est-ce bien judicieux de commencer de but en blanc sans identifier ni le narrateur ni les personnages?) Comment il pensait sa vie ?(ce n'est pas très joli, une inversion bien propre pour la question ça ne serait pas mieux?) Telles étaient les interrogations de la petite Laïla, qui regardait attentivement son grand père. Elle avait 14 ans, son grand père, lui, en avait 75. Et il était là, immobile sur son canapé, en face de la télé allumée. Il regardait par la fenêtre lointaine, qui donnait sur le balcon. Une pie s'y promenait, becquetant les miettes attentionnément jetées (jetées de façon intentionnelle? Intentionnellement?) par grand mère. Vide, voilà ce qu'il semblait être. Il ne semblait avoir aucune pensée, et il n'arrivait presque plus à parler. Il ne comprenait plus le français. Alors on devait lui parler dans sa langue maternelle.
_  Dis grand père, je peux changer de chaîne ? Tu regardes même pas., demanda Laïla. (Pour les bons tirets de dialogue il faut faire Alt+51)
_  Si, si, je regarde, lui répondit-il, cessant d'observer la pie. (J'aimerai bien savoir en quelle langue ils parlent du coup, et comment la petite la connait)
Puis il se leva et éteint (éteignit) la télé. Cela lui arrivait souvent. Laïla ne savait pas si il avait oublié ce qu'elle venait de dire, ou si il l'avait fait exprès. Il oubliait un peu plus chaque jour c'est vrai, mais ce manque d'intérêt pour autrui lui ressemblait aussi quelque peu. Laïla ralluma la télé. Quelques instants après, son grand père revint.(tu ne nous a pas dis qu'il était parti) Il s'était en fait levé pour aller aux toilettes. Il lui prit les télécommandes des mains, et remis(remit) le foot.
Il ne faisait que cela ; regarder du foot(tu fais bien de préciser, je penser que t'aller dire aller aux toilettes^^). Laïla comprit qu'elle ne regarderait pas la télé aujourd'hui. Elle s'était assise là, espérant que peut être il finirait par changer de chaînes (chaîne), et qu'il la laisserait voir ce qu'elle veut. Totalement désintéressée par la(le) foot, elle s'était mis (mise) à l'observer. Cette homme qui semblait peu à peu perdre son humanisme, sa dignité, son importance. Il avait cette maladie qui au jour d'aujourd'hui n'a pas de remède. Et comment en aurait-elle un jour, pensait Laïla. Ces (ses) neurones dégénéraient, son intelligence aussi, ainsi que ces souvenirs. Parfois quand il voyait Laïla, il lui demandait qui elle était. Et puis quelques instants plus tard, la reconnaissant, il lui demandait depuis combien de temps elle était là. Il était agressif parfois (répétition), mais la plupart du temps, il était calme, tranquille comme imperturbable.
Avant, il aimait parler, raconter à Laïla son enfance. Maintenant, il ne le peut plus. Son Alzheimer lui a pris ses facultés mentales, et donc ses mots. Il avait l'habitude de lui raconter comme(à quel point?) son enfance était dure. Laïla se souvint encore aujourd'hui(alors, soit tu gardes le 'encore aujourd'hui' mais dans ce cas tu passes à l'imparfait se souvenait, soit tu gardes se souvint et tu mets quelque chose comme "alors") d'un récit, qui l'avait émue. Il lui raconta(lui avait raconté? Vu que c'est déjà passé au moment du récit, qui lui même est au passé. Je me trompe?) que lorsqu'il était jeune, il avait des souliers tellement troués et abîmés, qu'il avait tout aussi bien l'impression de(qu'il aurait (tout aussi bien) pu?) marcher pieds nus sur les cailloux. Ses pieds étaient plein d'écorchures et de gerçures. Alors un jour, il décida d'aller pêcher loin de chez lui, et de vendre ses prises sur le marché pour pouvoir se faire un peu d'argent et s'acheter de quoi remplacer ces vétustes souliers. Il avait marché longtemps, et s'était lui même fabriquer(fabriqué) une canne à pêche. Il était très pauvre mais toujours il se débrouillait. Toujours, il essayait. Il était partit très tôt le matin et il avait réussi à les pêcher ces poissons, et à les vendre au marché le jour même. Les règles n'étaient pas aussi strictes là bas, en Algérie. Il n'y avait pas besoin de payer ce(soit tu gardes ce et tu le renforce par un truc du style 'fichu', soit un de suffit je pense) stationnement temporaire. Les gens se mettaient là où ils le voulaient. D'ailleurs sur les routes, on pouvait même voir de temps en temps un marchant de melon jaune, ou de pastèque. Ainsi,(essaye de trouver une meilleures transition, parce que là tu vas d'une idée à l'autre et tu finis par perdre le fil, si bien que je ne sais pas si c'est voulu mais le lecteur a l'impression d'être aussi fou que le vieux^^) il vendit ses poissons et revint chez lui avec quelques pièces et un air fier. Ses parents étaient morts alors qu'il était encore petit.(là encore, d'où elle sort cette phrase? Quel est le lien avec ce que tu viens de dire juste avant? S'il n'y en a pas, prend au moins la peine de commencer un nouveau paragraphe.) C'était son oncle et sa tante qui étaient chargés de lui.(qui se chargeaient de lui? Ou plus simplement il était à la charge de son oncle et sa tante?) Lorsqu'il rentra, et montra avec un énorme sourire son gain, (mais?) son oncle (le) lui arracha des mains, lui disant que cet argent contribuera (contribuerait) aux charges qu'il faisait peser sur la famille. Il ne put s'acheter ses souliers. Il ne put même se résoudre à repêcher le lendemain. Pour la première fois de sa vie, il se sentit faible. Pour la première fois, il n'avait pas envie de se relever. Laïla était allée dans la cuisine. (C'est encore plus flagrant ici parce qu'on change complètement de temporalité et pourtant rien ne nous l'indique dans ta façon d'écrire^^) De là, elle pouvait voir son grand père toujours absorbé par le foot. Et sa grand mère qui enchaînait les allé-retours entre jardin et cuisine. On était dimanche, et Laïla s'ennuyait. Sa sœur était dans sa chambre comme d'habitude, et son frère plus loin. Une bonne foi pour toute, son grand père éteignit la télé et annonça, dans un souffle, qu'il allait au jardin. Il y avait un autre jardin très grand, qui se situait à environ cinq kilomètres de la maison. Il était en leur possession depuis plusieurs années. Le grand père de Laïla se rendait là-bas.



Bon, comme je l'ai dit, il faut que tu travailles sur les transitions, d'ailleurs il me semble que je te l'ai déjà signalé sur un autre texte. Prend n'importe quel livre et essaye de comprendre ce qui lie les paragraphes, même les phrases dans ton cas, entre eux/elles. C'est aussi comme ça qu'on apprend : on a repéré un de tes points faibles, maintenant faut que tu travailles pour le corriger.
Sinon, le souvenir et les quelques aperçus que tu nous donnes du grand père sont assez réussis il me semble, on a le début d'une bonne caractérisation. Laïla est un tout petit peu plus en retrait, mais le fait qu'elle se sente émue ou qu'elle s'ennuie sont déjà de bons débuts pour appréhender son caractère. Voir peut-être à la creuser un peu plus si tu veux garder son point de vue tout le long de la nouvelle, pour que le lecteur ai plus d'empathie envers elle.
Pour le reste, on manque peut-être un tout petit peu de contexte. Je me suis dès le début imaginée une chambre d'hôpital ou d'hospice, alors que visiblement ce n'est pas du tout le cas. Pour décrire un peu les lieux et la situation, tu peux le faire aux moments où tu dis "c'est dimanche" par exemple, ajouter ce qu'ils ont fait avant de se retrouver coincés devant la télé, etc. Tu vois ce que je veux dire ou pas?
Sinon, j'avoue que le caractère du vieillard et le jardin mystérieux ont piqués ma curiosité, je t'encourage à continuer!

Revenir en haut Aller en bas
Mamzelle
Je commence à m'habituer
Mamzelle


Féminin Nombre de messages : 142
Age : 31
Date d'inscription : 22/04/2014

La démence du vieil homme [extrait nouvelle] Empty
MessageSujet: Re: La démence du vieil homme [extrait nouvelle]   La démence du vieil homme [extrait nouvelle] Icon_minitimeMar 29 Avr 2014 - 17:18

Merci énormément Cerise pour cette peine que tu t'es donné, je ferrais les corrections nécessaires. Par contre, le fait de ne pas situer des personnages tout de suite dans le contexte, c'est voulu. Ceci dit il est vrai que j'aurais pu mieux décrire et ensuite mieux situé la scène. J'en prends note, merci beaucoup. Je souhaite me focaliser sur la maladie d'Alzheimer, je n'ai pas envie que tout soit du point de vue de Laïla. Bref je fais les corrections et je reposte avec la suite.
Revenir en haut Aller en bas
Mamzelle
Je commence à m'habituer
Mamzelle


Féminin Nombre de messages : 142
Age : 31
Date d'inscription : 22/04/2014

La démence du vieil homme [extrait nouvelle] Empty
MessageSujet: Re: La démence du vieil homme [extrait nouvelle]   La démence du vieil homme [extrait nouvelle] Icon_minitimeMar 29 Avr 2014 - 17:20

147: oui c'est du vécu mais ce qui m'intéresse dans cette nouvelle c'est de parler de cette maladie qui le ronge et de me mettre a la place de mon grand père. J'espère réussir à en faire quelque chose de sympa Smile
Revenir en haut Aller en bas
Sombrebarman
Roi des noix de coco
Sombrebarman


Masculin Nombre de messages : 199
Age : 28
Localisation : Toulouse
Date d'inscription : 20/11/2011

La démence du vieil homme [extrait nouvelle] Empty
MessageSujet: Re: La démence du vieil homme [extrait nouvelle]   La démence du vieil homme [extrait nouvelle] Icon_minitimeMar 29 Avr 2014 - 18:15

Hey ! Je vas essayer de te donner un avis, je rappelle que mes commentaires sont purement subjectif et que je te montre plutôt comment je l'aurais fait :p


"Qu'est-ce qu'il se disait ? Comment il pensait sa vie ?" : C'est un peu alambiqué comme phrase. Pourquoi ne pas dire tout simplement "Qu'est ce qu'il pensait ?" ou "Que pensait-il ?

"Telles étaient les interrogations de la petite Laïla, qui regardait attentivement son grand père. Elle avait 14 ans, son grand père lui en avait 75. Et il était là immobile sur son canapé, en face de la télé allumée." Aie, quatre verbes faibles d’affilée. Alors, hum, c'est peut être un peu trop explicite, tu vois ce que je veux dire ? Premièrement on sait que le grand père doit être vieux (il suffit de dire qu'il a une barbe et c’est bon). Il devrait y avoir un moyen plus subtil et simple de le dire. Ok, je suis chiant mais si tu veux t'améliorer... :p Je voyais plutôt une figure de style, ou une pensée de la jeune fille pour planter le décor.

"Il regardait par la fenêtre lointaine, qui donnait sur le balcon." Alors... les trucs en qui/que machin ça peut être lourd a force donc autant s'en débarrasser dés que possible. hum, Il regardait la fenêtre ouvrant sur le balcon ? Et pourquoi fenêtre lointaine ?

"attentionnément jetées" gnééé, attentionnément ? oO

"Vide, voilà ce qu'il semblait être. Il ne semblait avoir aucune pensée," répétition semblait

"et il n'arrivait presque plus à parler. Il ne comprenait plus le français. Alors on devait lui parler dans sa langue maternelle." Tu dis plus ou moins trois fois la même chose, essaye de condenser en une seule jolie phrase  génial 

Quelques répétition de avait, était, semblait et télé après...

12 fois le verbe avoir et 18 fois le verbe être, Aie
Grand père, pouvoir et regarder 7 fois apparemment (d’après antidote oO)

"Cette homme qui semblait peu à peu perdre son humanisme," Humanité ?

"qui au jour d'aujourd'hui" Je sais pas si tu l'as fait exprès, mais c’est triplement redondant.

" Et comment en aurait-elle un jour, pensait Laïla" Euh... en itallique je crois

"Ces neurones dégénéraient, son intelligence aussi, ainsi que ces souvenirs." Un souvenir ne dégénère pas, je crois.

J'ai un peu de mal avec la suite, pour les souvenirs. J'ai l'impression que tu as inventé son histoire au fur et à mesure. Du coup, je me demande si maintenant que tu connais son historie tu ne pourrais pas glisser cette anecdote de façon a ce qu'elle rentre plus facilement dans le réçit ^^

De plus, il y a peut être une ambiguïté entre les points de vue et l'enchaînement du réçit.

Bref, c’est grosso modo ce que je pense. En espérant que tu t'améliore Wink

_________________
La pire que chose que tu écris est toujours mieux que la meilleure chose que tu aies jamais écrite.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



La démence du vieil homme [extrait nouvelle] Empty
MessageSujet: Re: La démence du vieil homme [extrait nouvelle]   La démence du vieil homme [extrait nouvelle] Icon_minitimeMar 29 Avr 2014 - 18:32

(par contre si tu pouvais éviter les doubles posts, Mamzelle, on préfère ! le bouton "éditer" est ton ami  Smile 
Revenir en haut Aller en bas
Mamzelle
Je commence à m'habituer
Mamzelle


Féminin Nombre de messages : 142
Age : 31
Date d'inscription : 22/04/2014

La démence du vieil homme [extrait nouvelle] Empty
MessageSujet: Re: La démence du vieil homme [extrait nouvelle]   La démence du vieil homme [extrait nouvelle] Icon_minitimeMar 29 Avr 2014 - 21:41

[Extrait n°2]


Dans la maison, il y avait un peu de mouvement. C'était une maison très vieille, et aussi très grande. Il y avait 7 chambres, et trois étages. Un grand garage dans lequel se trouvait deux escaliers menant à des espèces d’entrepôt, où la grand mère de Laïla avait la fâcheuse manie d'entasser tous les objets qu'elle ne voulait pas jeter. Le coucou de l'horloge du salon sonna 15 heures et demi. L'heure du goûter. Laïla adorait le moment du goûter. D'ailleurs, elle n'était pas la seule, puisque sa sœur n'était descendu que pour cela. Son oncle, qui vivait toujours chez ces parents, tapait frénétiquement sur les touches de son clavier d'ordinateur. Pour son grand père, c'était le foot, et pour son oncle, l'ordinateur. Laïla remarqua qu'aujourd'hui son oncle était habillé, et soigné. Il attendait sûrement qu'on vienne le chercher pour l'un de ces énièmes rendez-vous. Il y a quelques années de cela, il eu un accident de travail qui le condamna au fauteuil roulant. Oh, il avait encore ces jambes, seulement il ne savait plus comment s'en servir.
_  Ils ne sont toujours pas là, pesta l'oncle en colère.
_  Qui ça ?, demanda Laïla.
_  L'ambulance, cria son oncle, j'ai rendez-vous à 16h30, et ils sont toujours pas venu me chercher !
_  Et il est quelle heure, là ?
_  16 heures, répondit-il
_  Ben appelle-les !, s'exclama Laïla

Elle n'avait rien à faire alors elle était en quelque sorte prise par la situation. Sa sœur était remontée dans sa chambre, faire dieu sait quoi. Laïla pensait qu'elle dansait étant donné que la musique était à fond, et que le sol tremblait. Son grand père s'étant absenté, Laïla décida finalement de rallumer la télé. Malheureusement le magnifique documentaire sur le scarabée bousier était terminé. Elle tomba sur un programme de télé-réalité assez catastrophique, mais sur le moment, cela ne la dérangea pas. ''Il n'y a rien d'autre de toute façon'', pensa-t-elle. Mais des cris raisonnaient derrière elle.
_ Comment ça Monsieur Benichou est déjà dans l'ambulance ?! Puisque je vous dis que l'on est pas venu me chercher et que je suis encore là, chez moi !, bougonna son oncle
Laïla était intriguée. Essaient-ils de trouver une excuse pour ne pas être venu ? Non, pas possible, ils étaient bien trop sérieux. Et puis ce service est compétent. Laïla se leva. ''Qu'est-ce qu'il y a ?'' murmura-t-elle à son oncle, toujours au téléphone.
_  Ils continuent à me dire que je suis dans l'ambulance, répondit-il avec énervement.
_  Hein ?! C'est une blague, s'estomaqua Laïla.

Soudain quelqu'un sonna à la porte. C'était l'une des tantes de Laïla qui était passée déposer ses deux enfants, car ce jour là, elle travaillait de nuit. Elle distribuait des publicités dans les boîtes aux lettres des gens. Un métier, qui contrairement à ce qu'il semble, n'est pas de tout repos.
_  Voilà je te les laisse. Soyez sage les enfants !, s'adressant à Laura, et Mathéo, Je suis passée tout à l'heure ici pour mettre les pubs, et j'ai vu mon père entré dans une ambulance. Je savais pas qu'il avait un rendez-vous à l’hôpital. Vous auriez pu me le dire, c'est pas grave au moins ?


[lien vers commentaires]





Dernière édition par Mamzelle le Mer 30 Avr 2014 - 3:36, édité 3 fois
Revenir en haut Aller en bas
Mamzelle
Je commence à m'habituer
Mamzelle


Féminin Nombre de messages : 142
Age : 31
Date d'inscription : 22/04/2014

La démence du vieil homme [extrait nouvelle] Empty
MessageSujet: Re: La démence du vieil homme [extrait nouvelle]   La démence du vieil homme [extrait nouvelle] Icon_minitimeMar 29 Avr 2014 - 21:51

D'accord d'accord Rainette.
Je viens de rééditer la nouvelle si ça vous dit.
Sombrebarman: la fenêtre est lointaine car le salon est très grand ^^ J'ai pris note de tes pensées, je te remercie. Je n'avais pas vu ton commentaire avant de reposter alors tu risques de retrouver des choses que tu as relevé mais j'en prends note. C'est vrai que j'utilise beaucoup de verbes faibles, parce que je n'y réfléchis pas vraiment. J'écris comme ça me viens c'est tout.
Cérise & Sombrebarman: je sais que je fais des répétitions, et il y en a que je devrais corriger. Comme l'enchaînement des deux verbes ''semblait'' que tu as relevé Sombrebarman. Mais il y a quand même des répétitions que je fais intentionnellement.
En tout cas, merci à tous Smile
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



La démence du vieil homme [extrait nouvelle] Empty
MessageSujet: Re: La démence du vieil homme [extrait nouvelle]   La démence du vieil homme [extrait nouvelle] Icon_minitimeMar 29 Avr 2014 - 22:11

Mamzelle a écrit:
. C'est vrai que j'utilise beaucoup de verbes faibles, parce que je n'y réfléchis pas vraiment. J'écris comme ça me viens c'est tout.

Et bien dans ce cas relit toi ^^
Je suis sur qu'il existe des dicos de synonymes de verbes en ligne, quelque-part..

Bon, déjà saute des lignes, fait des paragraphes parce que là, on a pas envie de te lire, vraiment. Et pis' j'ai beaucoup aimé la première partie, c'est bien écrit, il y a une belle ambiance, et on vraiment envie de "rentrer" au sein de ce duo papy/petite-fille.
Par contre la deuxième partie passe beaucoup moins, tu fait rentrer beaucoup de persos sans vraiment les approfondir, et le coup du grand papy dans l'ambulance est assez prévisible. Le dialogue direct, j'ai la sensation que ça "coupe" ton texte (Et c'est un grand fan du dialogue direct, qui te dit cela ^^ ), je voyais ta nouvelle comme un récit un peu poétique mais là tu "narrativise", ce qui me perturbe un peu..    

Bon, je sais pas si tu m'a compris, je suis fatigué et j'ai du mal à m'exprimer mais voila.. ^^

Have fun !
Revenir en haut Aller en bas
Mamzelle
Je commence à m'habituer
Mamzelle


Féminin Nombre de messages : 142
Age : 31
Date d'inscription : 22/04/2014

La démence du vieil homme [extrait nouvelle] Empty
MessageSujet: Re: La démence du vieil homme [extrait nouvelle]   La démence du vieil homme [extrait nouvelle] Icon_minitimeMar 29 Avr 2014 - 22:34

D'accord, c'est noté. Je vais essayé de rendre ça moins prévisible mais je t'avoue que je vois pas trop comment faire. Je m'attendais pas à ce qu'on devine si rapidement. Mais bon après tant pis, je vais essayer de retravailler ça, mais je vois pas comment mettre l'histoire de l'ambulance sur le tapis sans les dialogues. Après pour noyer le poisson je peux un peu plus m'attarder sur la description des autres personnages. Je vais voir comment faire. Merci en tout cas :)Je vais de suite rendre ce texte plus lisible.

Ce que j'ai aussi hésité à faire, c'est de commencer par la rencontre du grand père et des ambulanciers, et ensuite de placer la communication téléphonique avec l'agence d'ambulance. Je vais voir comment faire puisque apparemment on devine de suite la chute, autant commencer par là. En tout cas, la nouvelle n'est pas terminée. Ps: c'est combien de pages une nouvelle? Que je sache si ce que j'ai en tête ressemble plus à une nouvelle ou à un petit roman.


Dernière édition par Mamzelle le Mer 30 Avr 2014 - 3:41, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Morrigan
modératrice
Morrigan


Féminin Nombre de messages : 3518
Localisation : entre la terre de Bretagne et la Scandinavie
Date d'inscription : 11/03/2007

La démence du vieil homme [extrait nouvelle] Empty
MessageSujet: Re: La démence du vieil homme [extrait nouvelle]   La démence du vieil homme [extrait nouvelle] Icon_minitimeMar 29 Avr 2014 - 22:56

Citation :
Ps: c'est combien de pages une nouvelle? Que je sache si ce que j'ai en tête ressemble plus à une nouvelle ou à un petit roman.
Une classification un peu arbitraire a dit :

- nouvelle : environ 7500 mots
- novelette : de 7500 à 17500 mots
- novella : 17500 à 40000 mots
- roman : plus de 40000 mots.

Ceci dit, c'est donc arbitraire et rentrer dans un format ou dans un autre ne doit en aucun cas te brider.
Revenir en haut Aller en bas
https://roxannetardel.wordpress.com/
Invité
Invité
Anonymous



La démence du vieil homme [extrait nouvelle] Empty
MessageSujet: Re: La démence du vieil homme [extrait nouvelle]   La démence du vieil homme [extrait nouvelle] Icon_minitimeMar 29 Avr 2014 - 23:15

Comme tu as modifié ton texte et que je n'ai lu que la première version, je commenterai demain plutôt que ce soir, pour pouvoir prendre mon temps. En tout cas, le fond m'a vraiment plu (du coup je suis contente de voir qu'il y a plein de commentaires, et que tu travailles dessus Smile ).
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



La démence du vieil homme [extrait nouvelle] Empty
MessageSujet: Re: La démence du vieil homme [extrait nouvelle]   La démence du vieil homme [extrait nouvelle] Icon_minitimeMer 30 Avr 2014 - 0:28

Pense à numéroter tes différents posts, pour s'y retrouver facilement dans les commentaires  Smile 
Revenir en haut Aller en bas
Mamzelle
Je commence à m'habituer
Mamzelle


Féminin Nombre de messages : 142
Age : 31
Date d'inscription : 22/04/2014

La démence du vieil homme [extrait nouvelle] Empty
MessageSujet: Re: La démence du vieil homme [extrait nouvelle]   La démence du vieil homme [extrait nouvelle] Icon_minitimeMer 30 Avr 2014 - 2:09

Cool cool merci 147 Smile
Morrigan: d'accord, merci de l'info. Au final, oui, je verrais bien quand je l'aurais terminé.

QUESTION: pour ceux qui l'ont lu, est-ce que vous avez tous deviné la fin? Si oui, est-ce que vous vous souvenez à quel moment?
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



La démence du vieil homme [extrait nouvelle] Empty
MessageSujet: Re: La démence du vieil homme [extrait nouvelle]   La démence du vieil homme [extrait nouvelle] Icon_minitimeMer 30 Avr 2014 - 7:27

Tout d'abord un conseil : lorsque tu édites un extrait posté qui a par ailleurs déjà été commenté, pense à signaler les passages que tu modifies, en les mettant en couleur par exemple. Ca permet à ceux qui ont commenter le début et qui veulent commenter la suite de s'y retrouver. Là par exemple si je n'avais pas fait attention, je n'aurais pas remarqué que tu avais rallongé le premier extrait, et je n'aurais pas compris la transition.
En résumé, si tu édites : préviens, qu'on puisse jeter un oeil aux modifications et te dire si ça colle avec les corrections qu'on avait en tête, et surtout rend les bien visible.

Mamzelle a écrit:
[Extrait n°2]


Dans la maison, il y avait un peu de mouvement. C'était une maison très vieille, et aussi très grande. Il y avait 7 chambres, et trois étages. Un grand garage dans lequel se trouvait deux escaliers menant à des espèces d’entrepôt, où la grand mère de Laïla avait la fâcheuse manie d'entasser tous les objets qu'elle ne voulait pas jeter. Le coucou de l'horloge du salon sonna 15 heures et demi. L'heure du goûter.(C'est tôt chez toi le goûter^^ Bon, sinon comme je te l'avais dis, je pense qu'une description de la maison aurait été mieux placée un peu plus tôt dans me récit, et je suis un peu déçue qu'on ai pas suivi le vieux au jardin, ça fait retomber toute la tension d'un coup^^) Laïla adorait le moment du goûter. D'ailleurs, elle n'était pas la seule, puisque sa sœur n'était descendu que pour cela. Son oncle, qui vivait toujours chez ces (ses) parents, tapait frénétiquement sur les touches de son clavier d'ordinateur. Pour son grand père, c'était le foot, et pour son oncle, l'ordinateur. (On est revenu au point de départ, sauf qu'on a plus de monde. Pourquoi ne pas nous les avoir introduit dès le début dans ce cas? En fait jusque là j'ai du mal à comprendre l'évolution du récit.) Laïla remarqua qu'aujourd'hui son oncle était habillé, et soigné. Il attendait sûrement qu'on vienne le chercher pour l'un de ces énièmes rendez-vous. Il y a quelques années de cela, il eu (avait eu)un accident de travail qui le condamna au fauteuil roulant. Oh, il avait encore ces jambes, seulement il ne savait plus comment s'en servir.
_  Ils ne sont toujours pas là, pesta l'oncle en colère.
_  Qui ça ?, demanda Laïla.
_  L'ambulance, cria son oncle, j'ai rendez-vous à 16h30, et ils sont toujours pas venu me chercher !
_  Et il est quelle heure, là ?
_  16 heures, répondit-il
_  Ben appelle-les !, s'exclama Laïla

Elle n'avait rien à faire alors elle était en quelque sorte prise(happée? Je trouve que prise c'est un peu faible) par la situation. Sa sœur était remontée dans sa chambre, faire dieu sait quoi. Laïla pensait qu'elle dansait étant donné que la musique était à fond, et que le sol tremblait.(Elle est déjà remontée? On en saura pas plus sur le petit goûter alors?) Son grand père s'étant absenté, Laïla décida finalement de rallumer la télé. Malheureusement le magnifique documentaire sur le scarabée bousier était terminé. Elle tomba sur un programme de télé-réalité assez catastrophique, mais sur le moment, cela ne la dérangea pas. ''Il n'y a rien d'autre de toute façon'', pensa-t-elle. Mais(répétition, et en règle générale on évite de commencer une phrase par "mais" puisque c'est une conjonction de coordination : elle existe pour coordonner deux parties d'une même phrase de rang syntaxique équivalent.) des cris raisonnaient derrière elle.
_ Comment ça Monsieur Benichou est déjà dans l'ambulance ?! Puisque je vous dis que l'on est pas venu me chercher et que je suis encore là, chez moi !, bougonna son oncle(. Pour répondre à ta question, c'est là que je comprend que c'est certainement le grand père qui a croisé l’ambulance pendant son chemin du retour. Par contre, niveau cohérence : si l'oncle est en fauteuil, et qu'il a ce genre de rendez vous régulièrement, tu peux être sûre que les ambulanciers sont des habitués et savent précisément qui ils viennent chercher, et pourquoi. En gros, ils s'attendent à récupérer un homme en fauteuil, pas un vieux qui perd la tête, donc ils doivent savoir qu'ils n'ont pas la bonne personne, et même si le vieux devient leur priorité, il devrait prévenir celui qu'ils venaient chercher à la base.)
Laïla était intriguée. Essayaient-ils de trouver une excuse pour ne pas être venu ? Non, pas possible, ils étaient bien trop sérieux. Et puis ce service est compétent.(Justement, s'ils sont compétant, ça renforce ce que je viens de te dire.) Laïla se leva. ''Qu'est-ce qu'il y a ?'' murmura-t-elle à son oncle, toujours au téléphone.
_  Ils continuent à me dire que je suis dans l'ambulance, répondit-il avec énervement.
_  Hein ?! C'est une blague, s'estomaqua Laïla.

Soudain (c'est un peu passe partout soudain je trouve. Au même moment?) quelqu'un sonna à la porte. C'était l'une des tantes de Laïla qui était passée déposer ses deux enfants, car ce jour là, elle travaillait de nuit. Elle distribuait des publicités dans les boîtes aux lettres des gens. (Les gens font VRAIMENT ça de NUIT?!)Un métier, qui contrairement à ce qu'il semble, n'est pas de tout repos.
_  Voilà je te les laisse. Soyez sage les enfants !, s'adressant à Laura, et Mathéo, Je suis passée tout à l'heure ici pour mettre les pubs, et j'ai vu mon père entré(entrer, par contre, ce n'est pas son père : c'est aussi le père de l'oncle en fauteuil, et des parents de Laïla, qui sont présent dans cette scène. Du coup, il vaudrait mieux dire notre père, qui fait un peu trop soutenu, ou mieux, 'papa') dans une ambulance. Je savais pas qu'il avait un rendez-vous à l’hôpital. Vous auriez pu me le dire, c'est pas grave au moins ?


[lien vers commentaires]






Donc, pour en revenir à ce que je te disais dans mon commentaire précédent : bien sûr, la maladie d’Alzheimer est l'intérêt principal de l'histoire. Mais la maladie ne peut pas raconter l'histoire, tu comprend? Et visiblement, même si ta narration prend parfois un peu de recul et se range dans l'omniscient, tu ne peux pas t'empêcher de revenir dès que tu le peux à la vision de Laïla. C'est pour ça que je te disais, si elle doit donner le plus gros du point de vue dans l'histoire, il serait intéressant de la développer un peu. Ça donne un ancrage au récit, tu comprends? D'une manière générale, lorsque tu écris, si tu veux garder une cohérence et une harmonie, il faut te poser deux questions : qui parle?(ici visiblement la narration est à la troisième personne donc c'est un narrateur externe à l'histoire) et qui voit (là on se rend compte que si on est parfois d'un point de vue plus éloigné, omniscient, qui nous permet par exemple de savoir que le grand-père travaille la terre au jardin, on est aussi régulièrement dans la tête de Laïla, et si tu réfléchis bien c'est le seul personnage dont tu nous donnes les pensées : d'où ma déduction qu'elle devait être le point de vue principal. Tu comprend ou pas?)




Sinon, je pense que même si tu veux écrire une nouvelle, soit quelque chose d'assez court, il faut quand même que tu prennes ton temps. Ou alors, que tu élagues, carrément : ne mentionne pas le goûter par exemple si finalement il n'a aucune importance. Tu en parles, mais tu ne le montre pas, et c'est extrêmement frustrant pour le lecteur.

Le problème que tu as je pense, comme c'est inspiré de faits que tu as vécus, c'est que la scène, l'histoire entière sûrement, doit être très claire dans ton esprit, autant que les choses plus importantes, et que tu veux le plus développer. Du coup, tu veux à la fois raconter comme ça s'est passé, et aller rapidement au point le plus intéressant (d'où le goûter ou la dance de la frangine, qui pour moi polluent le récit plus qu'autre chose.)

Ce que je te conseille, c'est de finir un premier jet de ta nouvelle : je penses qu'on t'a tous montré que tu tenais certainement quelque chose, ça vaut sûrement le coup d'aller voir ce qu'il y a au bout. Quand ce premier brouillon sera finit, il faudra que tu arrives à prendre du recul, (avec notre aide par exemple) pour voir ce qui ne fonctionne pas au niveau du rythme, ce qui n'est pas nécessaire, et ce qui mérite d'être développé.

Voilà, je te souhaite bon courage avec ça, et continue surtout!
Revenir en haut Aller en bas
Mamzelle
Je commence à m'habituer
Mamzelle


Féminin Nombre de messages : 142
Age : 31
Date d'inscription : 22/04/2014

La démence du vieil homme [extrait nouvelle] Empty
MessageSujet: Re: La démence du vieil homme [extrait nouvelle]   La démence du vieil homme [extrait nouvelle] Icon_minitimeMer 30 Avr 2014 - 9:20

Oui, je suis totalement d'accord avec toi. C'est vrai que je veux aller trop vite pour raconter mes passages préférés. Je vais prendre en compte tout ça, et retravailler merci beaucoup.
Ceci dit, tu as tort, les ambulanciers n'ont pas reconnu que ce n'était pas mon oncle. Ça c'est véritablement passé, et c'était à mourir de rire. Il y a même de nombreux témoins. Je n'étais pas là, on m'a raconté. En fait, on lui a simplement demandé son nom, et comme il correspondait, ils l'ont embarqué ^^ Ceci dit, tout n'est pas vrai dans l'histoire ! j'ai étoffé mais je compte me recentrer sur la maladie. Enfin, je vais retravailler ça ! ^^
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



La démence du vieil homme [extrait nouvelle] Empty
MessageSujet: Re: La démence du vieil homme [extrait nouvelle]   La démence du vieil homme [extrait nouvelle] Icon_minitimeMer 30 Avr 2014 - 14:00

J'ai évité de lire les autres commentaires donc ça sera sûrement en partie redondant.

Mamzelle a écrit:
Mais que se disait-il derrière cette moue inexpressive, et ces yeux perdus dans le vide ? [puisque tu viens de dire "cette" moue, et pas "sa" moue] Réfléchissait-il toujours sur lui-même, sur sa vie ? ["réfléchir sur" est assez lourd] Telles étaient les interrogations de la petite Laïla, qui regardait attentivement son grand père. Elle avait 13 ans, mais sa vision du monde était bien plus grande et complexe que la plupart des filles de son âge [plutôt que monde, quelque chose comme compréhension ? une grande et complexe vision, ça me fait surtout penser à quelqu'un qui a un idéal, peut-être politique, et essaye de l'atteindre]. Souvent, on la complimentait pour sa maturité. Une petite fille elle était, et une adulte, elle voulait devenir. Laïla n'avait qu'une hâte ; grandir. [deux phrases qui disent la même chose] Et alors qu'elle entamait seulement sa vie, son grand père lui l'achevait. Cruel sort de la vie [répétition], mais inéchappable. Il avait 70 ans ; un chiffre qui lui avait fait beaucoup de tort [nombre plutôt que chiffre, un chiffre c'est de 1 à 9]. Ces maudites années n'avaient pas été tendres avec lui, comme si elles s'étaient vengées [la deuxième partie est un peu lourde : comme si elles s'étaient...]. Elles lui avaient pris ce que lui n'avait jamais donné aux autres : du temps.

Et il était là ["et" en début de phrase est un peu maladroit ici, et c'est dommage d'utiliser être quand tu pourrais utiliser un mot plus précis, comme assis] immobile sur son canapé, en face de la télé allumée. Il regardait par la fenêtre lointaine [elle doit être sacrément loin ;)], qui donnait sur le balcon de la maison d'enfance de Laïla ["la maison d'enfance" n'est pas très naturel ici : je vois mal la petite se dire soudainement "oh, tiens, cette maison, c'est ma maison d'enfance" alors qu'elle pense au balcon]. Une pie s'y promenait, becquetant les miettes jetées, avec empressement mais non sans attention [veux-tu dire quelque chose comme "avec bienveillance" ?], par grand mère. Vide, voilà comme il paraissait [comme il paraissait : pas très naturel]. Il semblait n'avoir aucune pensée [là encore, pas très naturel], et il n'arrivait presque plus à parler. Il ne comprenait plus le français. Alors on devait lui parler dans sa langue maternelle.
_  Dis grand père, je peux changer de chaîne ? Tu regardes même pas., demanda Laïla. [enlever le point avant la virgule]
_  Si, si, je regarde, lui répondit-il, cessant d'observer la pie.

Puis il se leva d'un coup pour éteindre la télé, et partit. Cela lui arrivait souvent. Laïla ne savait pas si il avait oublié ce qu'elle venait de dire, ou si il l'avait fait exprès. Il oubliait un peu plus chaque jour c'est vrai, mais ce manque d'intérêt pour autrui lui ressemblait aussi quelque peu [quelque peu : vocabulaire trop châtié pour une petite fille]. Laïla ralluma la télé . [espace en trop] Elle changea frénétiquement de chaîne ["frénétiquement" est un peu lourd, tu peux le dire plus simplement] sans trouver quoi regarder. Il n'y avait pas grand chose à voir [même idée que dans la phrase précédente]. Puis, elle tomba sur un documentaire. C'était curieux. C'est Laïla qui trouvait cela curieux. Non pas le documentaire, mais le fait qu'elle est toujours aimé cela. C'est vrai après tout, les êtres humains se divertissent sur d'autres êtres humains, ou sur ce qu'ils produisent allant des animations, en passant par les séries pour terminer sur les grands films. Mais non, aujourd'hui Laïla se divertirait grâce à un documentaire sur le scarabée bousier. [ce passage m'a vraiment gênée. Je vois mal une petite fille se faire ce genre de réflexions, précoce ou pas. La phrase clivée en "c'est Laïla qui" est assez lourde, ça manque de naturel, de fluidité. Tu n'as pas besoin de dire qu'elle aime les documentaires et que c'est étrange : montre qu'elle aime le documentaire, tout simplement. Autre chose, pour avoir fréquenté un paquet de jeunes enfants, ils sont justement friands de documentaires animaliers.]

Quelques instants après, son grand père revint. Il s'était en fait levé pour aller aux toilettes. Il lui prit les télécommandes des mains, et remit le foot [remis, pas très élégant]. Il ne faisait que cela ; [: plutôt] regarder du foot. Laïla comprit qu'elle ne regarderait pas la télé aujourd'hui. Elle s'était assise là, espérant que peut être il finirait par [qu'il finirait peut-être par] changer de chaîne, et qu'il la laisserait voir ce qu'elle voudrait [voulait ? voudrait n'est pas faux mais voulait me semble plus naturel]. Il fut un temps où ce vieux monsieur était gentil et attentionné. Dès que ses petits enfants venaient s’asseoir autour de la télé sur les canapés, le vieil homme finissait toujours par changer [par changer ? changer de chaîne ? de caractère ?]. En effet ["en effet" me paraît plus à sa place dans un rapport qu'un texte littéraire], le salon était immense, il y avait trois canapés, dont un très grand. Le grand père de Laïla, lui, avait un canapé entier pour lui tout seul. Elle et ses frères et sœurs avaient pour habitude de débarquer en trombe avec un énorme sourire, et de lui demander gentiment de mettre leur programme préféré. Jamais il n'avait dit non, avant de s'enfoncer dans cette maladie, et de se couper du reste du monde.

Totalement désintéressée par le foot, elle s'était mise à l'observer. Cet homme qui semblait peu à peu perdre son humanité, sa dignité, son importance. Il avait [était atteint de ?] cette affection qui au jour d'aujourd'hui [une expression horrible curieusement populaire chez certains journalistes ;)] n'a pas de remède. ''Et comment en aurait-elle un jour ?'', pensait Laïla [Laïla est-elle diplômée de neurosciences ? :P]. Ses neurones dégénéraient, son intelligence aussi, ainsi que ses souvenirs. Parfois quand il voyait Laïla, il lui demandait qui elle était. Et puis quelques instants plus tard, la reconnaissant, il lui demandait depuis combien de temps elle était là. Il était agressif parfois [répétition], mais la plupart du temps, il était calme, tranquille comme imperturbable [une construction un peu bizarre... ? et 3 synonymes à la suite : calme, tranquille, imperturbable]. Avant, il aimait parler, raconter à Laïla son enfance. Maintenant, il ne le peut plus. Son Alzheimer lui a pris ses facultés mentales, et donc ses mots. [pourquoi le passage soudain au présent ?] Il avait l'habitude de lui raconter comme son enfance était dure. [on repasse au passé... ?] Laïla se souvenait encore aujourd'hui d'un récit, qui l'avait émue. [encore aujourd'hui ? est-ce maintenant Laïla adulte qui raconte ?]

Il lui avait raconté que lorsqu'il était jeune, il avait des souliers tellement troués et abîmés, qu'il aurait tout aussi bien pu marcher pieds nus sur les cailloux. Ses pieds étaient pleins d'écorchures et de gerçures. Alors un jour, il décida d'aller pêcher loin de chez lui, et de vendre ses prises sur le marché pour pouvoir se faire un peu d'argent [tournure familière] et s'acheter de quoi remplacer ces [ses ?] vétustes souliers. Il avait marché longtemps, et s'était lui même fabriqué une canne à pêche. Il était très pauvre mais toujours il se débrouillait [mais toujours il : ça sonne très "oral" - mais il se débrouillait toujours ?]. Toujours, il essayait [idem]. Il était partit très tôt le matin et il avait réussi à les pêcher ces poissons [ça manque de virgules, essaye de relire à voix haute], et à les vendre au marché le jour même. Les règles n'étaient pas aussi strictes là bas, en Algérie. Il n'avait pas eu besoin de payer ce stationnement temporaire ["stationnement temporaire" : ça me paraît très précis comme terme, presque légal, il n'y a pas plus simple ?]. A vrai dire, les gens se mettaient [mettaient : verbe faible, tu peux faire plus précis] là où ils le voulaient. D'ailleurs sur les routes, on pouvait même [d'ailleurs + même + de temps en temps ensemble alourdissent la phrase] voir de temps en temps un marchant de melon jaune, ou de pastèque [pluriel pour melons jaunes et pastèques].

Les rues étaient ensablées, et les vagues de chaleurs perturbaient la vue des habitants [vagues de chaleur : ça me fait plutôt penser à une canicule qu'à des distortions dans l'air ; perturbaient la vue des habitants ne sonne pas très joli]. Certaines personnes [un peu lourd, un simple "on" fait tout aussi bien l'affaire] vendaient des choses étonnantes. ''Jeu de dés'' se souvenait d'une espèce de mixture poudrée qui était censée rendre les dents blanches, de potions supposées accroître la virilité, ou même faire repousser les cheveux. ''Jeu de dés'' était les mots que Laïla prononçait pour faire référence à son grand père [elle pense bien le prononcer, ou elle l'appelle vraiment "jeu de dés", l'expression française ? dans le second cas, je pense que "les mots que Laïla prononçait" est à modifier]. En effet, phonétiquement ''Jeu d'dés'' voulait dire grand père en arabe. Laïla avait été élevé par ses grands parents, alors elle comprenait leur langue, même si souvent elle avait du mal à la parler.  Elle aussi était allée en Algérie, elle avait vu ces marchés. Ainsi, elle s'était imaginée avec facilité ce que lui raconta son grand père. On pouvait trouver de tout sur ces marchés.

Il y avait de tout sur ce marché-là aussi [une belle répétition ;)], pourtant petit par sa taille [par sa taille est redondant]. Les gens vendaient des pneus, des vêtements, des épices, du maquillage. Jeu d'dés se souvenait des milles odeurs qui charmaient son nez, lorsqu'il passait devant les marchands d'épices. Ces dernières réussissaient à parasiter ["parasiter" est un peu étrange ici : couvrir ?] l'odeur du vieil homme mort sur le trottoir depuis quelques jours, que personne n'avait voulu emporter. Tout le monde connaissait ce vieillard aux jambes affreusement nécrosées, et putréfiées [nécrosées et putréfiées sont très proches par le sens il me semble], dont les mouches en faisaient leur dinner. Apparemment, il ne sera plus jamais là [un peu maladroit, avec l'adverbe en -ment en tête de phrase, et "sera" : si je ne dis pas de bêtise, il faut plutôt un futur antérieur]. Personne ne l'avait aidé, et pourtant il manquerait [familier non ?]. Jeu d'dés avait l'habitude de le voir sur ce marché. En effet [en effet :)], il le voyait à chaque fois qu'il y allait.

Une fois passé[s ?] les marchands de vêtements, et d'épices, son grand père s'installa sur la grande place, tout près des palmiers à l'ombre. Il avait récupéré un carton dans les ordures, sur lequel il avait posé son seau plein de poissons, comme si c'était la meilleure façon de les présenter. Il n'avait pas d'autres moyens [d'autre moyen il me semble] de les conserver que de les garder vivants.  Il n'y avait pas plus frais que les poissons du marché. Ils étaient pêchés très tôt au bord de la mer, à environ dix kilomètres [très précis, ça fait plus écriture documentaire que récit : quelques kilomètres ?] des endroits où ils étaient vendus. Et quelques instants [de longs instants alors ? :)] plus tard, ils emplissaient les stands. Cependant, une fois sur ["sur" : maladroit] les stands sans glace, les poissons avaient perdu toute vie. Et il était urgent de les vendre avant qu'ils ne pourrissent au soleil, et que l'odeur ne devienne trop forte. Le seau du grand père lui était attractif. Tous les enfants s'étaient mis [verbe faible : rassemblés ?] autour de lui pour observer les poissons gigoter, et très vite il les vendit [il les vendit très vite serait plus naturel : l'inversion est un peu trop poétique/châtiée dans ce contexte].

Je poste déjà ça, je ne peux pas finir tout de suite, je posterai les 2 derniers paragraphes et des commentaires généraux ce soir (décidément... !). Je n'ai pas le temps de me relire donc mes excuses si il y a des énormités.
Revenir en haut Aller en bas
Mamzelle
Je commence à m'habituer
Mamzelle


Féminin Nombre de messages : 142
Age : 31
Date d'inscription : 22/04/2014

La démence du vieil homme [extrait nouvelle] Empty
MessageSujet: Re: La démence du vieil homme [extrait nouvelle]   La démence du vieil homme [extrait nouvelle] Icon_minitimeMer 30 Avr 2014 - 18:05

D'accord merciii Smile
Pas de souci, prends ton temps Smile
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



La démence du vieil homme [extrait nouvelle] Empty
MessageSujet: Re: La démence du vieil homme [extrait nouvelle]   La démence du vieil homme [extrait nouvelle] Icon_minitimeMer 30 Avr 2014 - 19:52

Spoiler:

Commentaires généraux :
Il faut vraiment besoin que tu choisisses un point de vue (ou plusieurs, mais alors il faut le faire très rigoureusement) et que tu t'y tiennes.
De même, choisis un registre adapté au point de vue. Si tu veux écrire du point de vue de Laïla, tu dois t'efforcer d'utiliser des mots un peu plus simples, pour que ça sonne juste. En fait, on a vraiment du mal à imaginer quel âge a Laïla : au début, j'imaginais une petite fille de 5 ou 6 au maximum, mais j'ai eu des doutes en lisant le reste du texte. Ce serait aussi bien de percevoir la voix du grand-père quand il s'agit de ses anecdotes.
Le texte manque aussi de structure : essaye d'organiser ça, en faisant un plan peut-être. Le texte aura d'autant plus d'impact si il a une structure solide. On sent que tu as écrit le texte "à l'inspiration", maitenant il faut que tu organises ce que tu as déjà écrit.
Attention aux verbes faibles (être, mettre...), et aux constructions alambiquées, qui peuvent être simplifiées.

Voilà. Tu as une bonne base (j'ai adoré lire les histoires du grand-père), à toi d'en faire une super base :)
Revenir en haut Aller en bas
Mamzelle
Je commence à m'habituer
Mamzelle


Féminin Nombre de messages : 142
Age : 31
Date d'inscription : 22/04/2014

La démence du vieil homme [extrait nouvelle] Empty
MessageSujet: Re: La démence du vieil homme [extrait nouvelle]   La démence du vieil homme [extrait nouvelle] Icon_minitimeMer 30 Avr 2014 - 20:29

D'accord merci beaucoup pour tes avis :)merci à tous, ça m'aide beaucoup ! Wink

Cerise: ta réflexion m'a fait pensé à 99 francs, tu sais quand c'est le cancer qui parle? Pourquoi pas faire parler la maladie aussi. Bon ce n'est pas nouveau, mais ça m’intéresse bien Smile
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





La démence du vieil homme [extrait nouvelle] Empty
MessageSujet: Re: La démence du vieil homme [extrait nouvelle]   La démence du vieil homme [extrait nouvelle] Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
La démence du vieil homme [extrait nouvelle]
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Le vieil homme et la mer, Ernest Hemingway, Classique
» Les mystères de Joux - nouvelle version [nouvelle]
» Un Homme à la Mer
» Cet homme
» Cet homme

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Atelier d'écriture :: Au coin du feu :: Archives contemporain/polars-
Sauter vers: