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MessageSujet: Nous nous sommes tant ignorés ( roman d'amour )1   Commentaires de "Nous nous sommes tant ignorés" Icon_minitimeVen 20 Sep 2013 - 10:38

Bonjour,

Je remets tout depuis le début.


Albert roulait en direction d’Issoire, la ville de son enfance. La veille, il avait reçu une lettre parcourue de juste quelques mots : « Papa malade désirons te voir. signé : Béatrice » Il avait été surpris car sa famille ne lui témoignait plus d’intérêt depuis qu’il était parti d’Issoire. C'est vrai aussi qu'avec son père, divorcé de sa mère depuis, il y avait eu une cassure.
On était en juin et cette année le printemps s'annonçait doux. Tout en roulant, il pensa qu’il serait mieux au bord de l’eau en train de surveiller ses lignes, tandis que se lèverait le soleil, réchauffant ses membres engourdis par le froid. À cette époque, les matins étaient encore frisquets, mais c’était un tel plaisir de voir cette nature se réveiller avec les premiers rayons du soleil qu’il en oubliait tous ses soucis et cela l’enchantait à chaque fois.
- Bah, se dit-il, n’y pensons plus.
Il était à la fois curieux et content de retrouver cette famille longtemps oubliée. En effet, il vivait à Paris désormais. C’étaient sans doute ses origines rurales qui l’incitaient une fois par semaine à faire plusieurs kilomètres pour aller pêcher au bord de l’eau, loin de la pollution et du bruit de la capitale.
Il partit très tôt le matin, préférant rouler quand le soleil commençait juste à se lever. Au bout de quelques kilomètres, il avait mis son clignotant pour aller se garer sur le parking d’un petit bar pour routiers. Il vit de la lumière et un homme qui s’affairait à trimbaler des caisses de bière.
Il était entré dans le bar et avait été assailli par l’odeur des cigarettes éteintes et par l’arôme du café frais. Au bar, se tenait un homme en salopette, gras de partout, buvant un café les yeux dans le vague, fixant un point imaginaire. Albert avait remarqué le semi dans le parking qui attendait sagement. Quand il était entré, l’autre l'avait à peine regardé, l'avait salué d’un bref signe de la tête et était retourné à sa méditation. Albert lui avait rendu aussi brièvement son salut et s’était installé sur un tabouret. Comme personne ne venait prendre sa commande, il avait sorti son paquet de cigarettes pour patienter. Un homme était bientôt arrivé en s’essuyant les mains et il avait reconnu le type qui transportait les caisses tout à l’heure. L’homme était vêtu d’une veste blanche, d’un jean et d’un tablier bleu. Le cheveu noir peigné en arrière une grosse moustache et de petits yeux noirs qui reflétaient sa sympathie. Malgré l’heure matinale, il transpirait. La sueur lui coulait du front pour venir finir dans son double menton. Il sortit un mouchoir propre de sa poche, s’essuya consciencieusement, avant de demander à Albert :
- Qu’est ce que je vous sers ?
- Un café, s’il vous plaît.
L’homme se mit en quête de café pour préparer la boisson en manipulant le percolateur d’une main experte. En attendant, pour rompre le silence, il s’adressa à Albert :
- Je pense qu’il va faire beau, aujourd’hui.
Puis il rajouta en souriant :
- J’ai déjà mes chaleurs.
Il servit le café et repartit à ses occupations. Albert en trempant ses lèvres dans le breuvage, ressortit le télégramme et en le lisant de nouveau, il se remémora son passé.
Il avait deux frères et une sœur. Lui, était le plus jeune. Ses parents à cette époque,âgés respectivement de vingt cinq ans pour son père et de vingt pour sa mère avaient voulu à tout prix une fille. Les deux premières fois où sa mère avait été enceinte, elle avait mis des garçons au monde. Comme c'étaient leurs premiers enfants, ses parents avaient pris tout cela avec joie. Cependant, ils avaient décidé que coûte que coûte, ils auraient une descendante. Ils avaient entreprit sur les conseils de médecins spécialisés, de donner une petite sœur à leurs deux fils. Lors de l’accouchement, ils avaient croisé les doigts pour que ce soit un enfant de sexe féminin et le miracle s’était accompli. Était-ce les indications du gynécologue ou leur volonté ardente ? Toujours est-il qu’elle était bien là ! Leur bonheur avait été immense et les avait rapproché davantage l’un de l’autre.
Les deux garçons devenus grands, avaient commencé à sortir du nid familial. Pour Cédric, l’aîné, en apprentissage de menuiserie. et Damien, le deuxième, avait préféré continuer ses études. Doué pour le dessin, il voulait devenir architecte ou s'il pouvait, aller jusqu'aux beaux-arts. Quand à Édith, encore à la charge de ses parents, elle était cajolée, vu qu’elle avait été tant désirée. De plus, cela leur faisait une occupation et une compagnie.
Au deuxième anniversaire d’Édith, la mère d'Albert avait été de nouveau enceinte. À cette annonce, le père n’avait rien dit, était sorti et était revenu très tard, complètement ivre. Sa femme avait pleuré en silence toute la nuit. Le ménage s’était dégradé tout doucement. Pour une obscure raison, le père n'avait pas apprécié d'avoir un autre enfant. Son amour s'était-il focalisé sur sa dernière-née ou n'avait-il plus le goût de s'occuper une fois de plus, d'un énième rejeton ? Au final, personne n'en sut jamais plus.
À la naissance d'Albert, son père n'avait pas assisté à l’accouchement comme pour les autres. Il avait à cette époque quarante ans et sa femme trente-cinq. Il sortait souvent et rentrait toujours très tard. Son épouse avait bien essayé d’avoir une explication, un dialogue avec son mari, mais en vain. Elle avait fini par subir cette situation avec résignation, élevant Albert parce qu’elle y était obligée, mais reportant toute son affection sur sa fille. Albert avait deux ans de différence avec Édith. En grandissant, sa sœur qui avait le cœur pur de l’enfance, ne s’était pas aperçue du drame.


Dernière édition par auteur008 le Mar 12 Aoû 2014 - 9:06, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Commentaires de "Nous nous sommes tant ignorés"   Commentaires de "Nous nous sommes tant ignorés" Icon_minitimeLun 23 Sep 2013 - 16:02

J'aime bien ce début, surtout la première moitié, dont j'apprécie la belle petite musique. L'autre me gêne un peu par endroits, mais vraiment c'est du détail:

"L'avenir appartient aux gens qui se lèvent tôt" je suis pas fana, peut-être parce que j'ai du mal à voir le lien avec le reste du texte et puis c'est une expression un peu trop commune)(mais pourquoi pas, elle a le droit de vivre aussi Razz )

Répétition de odeur: l'odeur des cigarettes (...) l'odeur du café frais

"il sortit son paquet de disque bleu": qu'est-ce un paquet de disque bleu?

Mais j'attends la suite!
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MessageSujet: Re: Commentaires de "Nous nous sommes tant ignorés"   Commentaires de "Nous nous sommes tant ignorés" Icon_minitimeLun 23 Sep 2013 - 16:13

Bonjour,
Merci de votre visite et de votre commentaire. Ce roman a été écrit , il y a longtemps et l'expression était à la mode. Je pense que je vais la laisser. On verra d'après les autres commentaires, s'il y en a. Les disque bleu étaient une marque de cigarettes. Si quelqu'un me corrige, j'enverrai la suite.
Cordialement
auteur008
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MessageSujet: Re: Commentaires de "Nous nous sommes tant ignorés"   Commentaires de "Nous nous sommes tant ignorés" Icon_minitimeDim 13 Oct 2013 - 13:57

Désirez-vous un autre commentaire pour retravailler votre texte ?
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MessageSujet: Re: Commentaires de "Nous nous sommes tant ignorés"   Commentaires de "Nous nous sommes tant ignorés" Icon_minitimeDim 13 Oct 2013 - 15:50

Bonjour,
Oui. En fait, j'aimerai savoir quand je peux poster la suite. Comment savoir que la page que je mets est définitevement corrigée ? Merci pour votre passage.
Cordialement
auteur008
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MessageSujet: Re: Commentaires de "Nous nous sommes tant ignorés"   Commentaires de "Nous nous sommes tant ignorés" Icon_minitimeLun 14 Oct 2013 - 8:51

Je suis tout yeux pour la suite.
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MessageSujet: Re: Commentaires de "Nous nous sommes tant ignorés"   Commentaires de "Nous nous sommes tant ignorés" Icon_minitimeLun 14 Oct 2013 - 9:00

Bonjour,
Ca ne me dit pas si la correction est faite. Si je dois remettre la page corrigée.
Cordialement
auteur008
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MessageSujet: Re: Commentaires de "Nous nous sommes tant ignorés"   Commentaires de "Nous nous sommes tant ignorés" Icon_minitimeDim 20 Oct 2013 - 7:23

Pour ma part je suis prêt à lire votre texte corrigé, ce sera d'ailleurs intéressant car sur le site je crois qu'on publie rarement les corrections.
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MessageSujet: Re: Commentaires de "Nous nous sommes tant ignorés"   Commentaires de "Nous nous sommes tant ignorés" Icon_minitimeDim 20 Oct 2013 - 9:33

Bonjour,
J'avais déjà mis un roman " Le cirque en folie" que l'on m'avait corrigé à l'époque ( 2 ou 3 ans). C'est dans ce but que je me suis inscrit. Si personne ne corrige, il faut que je sache. Merci d'avance à ceux qui passeront pour me dire ce qu'il en est.
Coçrdialement
auteur008
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MessageSujet: Re: Commentaires de "Nous nous sommes tant ignorés"   Commentaires de "Nous nous sommes tant ignorés" Icon_minitimeDim 27 Oct 2013 - 21:30

Moi je corrige. Attention à la fessée!Razz 
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MessageSujet: Re: Commentaires de "Nous nous sommes tant ignorés"   Commentaires de "Nous nous sommes tant ignorés" Icon_minitimeLun 28 Oct 2013 - 9:20

Bonjour,
Donc, ce que je voudrai savoir, c'est : si je peux mettre la suite. Sur ce premier post, y-a-t-il d'autres corrections à faire ? Merci de votre aide.
Cordialement
auteur 008
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MessageSujet: Nous nous sommes tant ignorés ( roman ) 2   Commentaires de "Nous nous sommes tant ignorés" Icon_minitimeVen 6 Déc 2013 - 9:52

Elle jouait avec lui et le consolait quand il avait de la peine. Car il était souvent corrigé pour les bêtises que faisait sa sœur. Les deux grands frères s’étaient éloignés chaque jour un peu plus du nid familial. Quand Albert avait eu quatorze ans, mauvais élève à l'école, il n'avait pas réussi pas son certificat d’études que l'on passait à cet âge, dans les années soixante.
Son père qui avait voulu s’en débarrasser, l’avait placé en apprentissage chez un boulanger. Cette période de sa vie  avait été la plus dure qu'il eu connu.
Un patron autoritaire, du travail harassant, des horaires invraisemblables et un métier qui ne lui avait pas plu du tout. De plus, ses parents s'étaient déchirés chaque jour un peu plus. Pendant ces trois années d’apprentissage, comme il était loin du domicile familial, il ne voyait personne. Ni ses frères, ni sa sœur. Quelquefois ses parents, mais c’était toujours le même scénario. Ils se disputaient ou bien ils l’ignoraient. De cela, il en avait souffert. N’arrivant pas à se faire d’amis, il était resté très solitaire.
Un jour qu’il écoutait de la musique dans sa chambre, il avait entendu frapper. Comme il somnolait, il s'était levé vaseux, tout en se dirigeant vers la porte. Il s'était trouvé nez à nez avec son patron qui lui avait dit d’un ton sec comme d’habitude :
- Il y a une fille qui te demande en bas.
Il avait ajouté avec un doute dans la voix :
- Il parait que c’est ta sœur.
À cet instant, Albert n'avait pas su quoi répondre, quoi faire. Édith ! Édith sa sœur était là. Dans cette chambre que son patron lui avait donnée. Chambre si l’on pouvait dire. C’était plutôt une mansarde où l’été il cuisait et l’hiver il se gelait. Il s’était mis à penser à mille choses, envisageant le pire. Un accident, une mort, un drame de plus. Il s'était rafraîchi le visage, remit de l’ordre dans sa tenue, s'était repeigné et avait descendu les escaliers quatre à quatre. Quand il était arrivé dans le magasin, il l'avait vu. Plutôt, il les avait vu. Un garçon d’une vingtaine d’années était là, fumant une blonde. Très fluet, les cheveux coiffés au carré, des mains très fines dont l’une était cernée par une gourmette discrète. Il portait une boucle d’oreille en forme d’anneau. Il avait aussi, des yeux bleus délavés et était habillé à la dernière mode. Sa sœur quand à elle, il ne l'avait pas reconnut tout de suite. Il avait laissé une fillette empâtée avec deux nattes. A présent, la petite fille devant lui, était une jeune fille souriante avec des cheveux mi-longs, toujours aussi blonds et aux formes épanouies. Elle n’était plus la petite boulotte qu’il avait vu la dernière fois. De ses rondeurs, elle n’avait gardé que le visage qui lui donnait un air de poupée. Le tout, agrémenté d’un fin trait de rouge à lèvres qui lui allait très bien. Vêtue d’une robe blanche et d’un chemisier à fleurs, cela finissait de la rendre jolie. Elle était venue à sa rencontre car il était resté tout penaud.
Enfin ils s’étaient embrassés, comme deux enfants après une longue séparation. Le jeune homme avait respecté leur moment d’émotion, en s’éloignant de quelques pas. Édith et Albert n'avaient plus su à cet instant, quelle attitude adopter. C’est Édith la première qui avait pris la parole pour rompre cette situation un peu embarrassante qui avait commencé à s’installer.
- Nous étions dans les parages avec Fabien, alors nous avons décidé de venir te voir. Ça n’a pas été facile, je ne me rappelai plus de ton adresse. Heureusement on y est arrivé quand même.
Albert était resté sans rien dire, sans rien faire. Édith, alors, avait appelé le jeune homme. Celui-ci s'était rapproché et Édith avait fait les présentations en prenant le jeune homme par le bras.
- Je te présente Fabien. Fabien, voici mon petit frère Bébert.
Fabien avait serré poliment la main d’Albert. Édith avait continué, souriant de toutes ses dents en regardant Fabien.
- On va bientôt se marier.
Ils s'étaient pris la main, mettant Albert mal à l’aise. Celui-ci avait proposé de sortir pour ne pas rester dans le magasin et ainsi, être tranquilles.
- On ne va pas rester là, je connais un petit bistrot sympa où on sera plus tranquille pour bavarder.
Ils étaient partis, Albert ouvrant le chemin, suivi par les deux tourtereaux se tenant par la taille. En ce mois de juin, ils avaient pris place à la terrasse d’un café. Albert avait commandé les consommations. Tout en sirotant leur boisson, Albert s’était enquis.
- Quoi de neuf, là bas ?

- Vous désirez autre chose, monsieur ?
Albert fut ramené à la réalité par la voix du cafetier, toujours aussi suant et affable. Le bar à présent, était plein de routiers, s’interpellant à haute voix, en riant. La fumée des cigarettes formait un nuage opaque se mélangeant avec l’odeur du café. Ne pouvant plus se concentrer sur son passé, Albert préféra régler sa consommation et se leva. Dehors, le soleil était déjà bien levé. Il s’étira, alluma une cigarette et monta dans sa voiture. Tout en conduisant d’une allure modérée, il se rappela ce que sa sœur lui avait dit ce jour là.

Après avoir trempé ses lèvres dans un diabolo menthe, elle avait expliqué, en regardant le glaçon danser dans le verre.


Dernière édition par auteur008 le Mar 12 Aoû 2014 - 9:28, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: Commentaires de "Nous nous sommes tant ignorés"   Commentaires de "Nous nous sommes tant ignorés" Icon_minitimeVen 6 Déc 2013 - 21:10

correction sommaire:

Voilà!! Le texte est intéressant, même si j'ai eu un peu de mal à comprendre certains passages au début (les trucs que j'ai corrigé, en fait). Je pense que des descriptions un peu plus poussées et des actions à peine plus détaillées serviraient le récit, après ce n'est que mon humbre avis, comme pour les corrections.
J'ai hâte de découvrir la suite de l'histoire d'Albert (même si son nom ne paye pas de mine ^^") et j'espère que j'aurais été utile! =)

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MessageSujet: Re: Commentaires de "Nous nous sommes tant ignorés"   Commentaires de "Nous nous sommes tant ignorés" Icon_minitimeLun 9 Déc 2013 - 13:54

Bonjour,
Merci de ton commentaire et de ta correction. J'entends par semi un camion de transport. J'ai corrigé le post précédent en "éditant" Faut-il que je revoie le début en donnant plus de détails ? Est-ce qu'il faut attendre avant de poster la suite ?
Cordialement
auteur008
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MessageSujet: Re: Commentaires de "Nous nous sommes tant ignorés"   Commentaires de "Nous nous sommes tant ignorés" Icon_minitimeLun 9 Déc 2013 - 17:19

Bonjour,
Ah d'accord! =) Je connaissais pas ce terme, tu enrichis mon vocabulaire Wink
J'ai lu ta correction, ça m'a l'air pas mal! Je ne peux pas vraiment te dire tout de suite s'il faut plus de détails, je me prononcerais à ce sujet quand j'aurais lu la suite =)
Tu peux poster la suite quand tu veux, par contre je ne pourrais pas la corriger avant vendredi. Après, je ne suis pas toute seule à pouvoir le faire ^^

Voilà, bisous!

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MessageSujet: Nous nous sommes tant ignorés ( roman ) 3   Commentaires de "Nous nous sommes tant ignorés" Icon_minitimeLun 9 Déc 2013 - 17:27

- Les deux frères se sont mariés. Cédric est patron maintenant. Il a pris la menuiserie du père Adèle, tu sais le vieux qui nous donnait des cerises quand nous étions petits.
Il s'était souvenu qu’il avait été peiné de ne pas avoir été invité aux mariages de ses frères. Édith avait continué :
- Damien, après avoir arrêté ses études, a fait le barman pendant quelques temps. Je crois qu’il veut acheter le bistrot de la place. Enfin je ne sais pas bien où ils en sont tous les deux, car je ne les vois presque plus. Une fois par-ci par-là.
Une question avait brûlé les lèvres d’Albert, mais il n’avait pas osé la poser, craignant la réponse de sa sœur. Il y eut un moment de silence. Fabien qui avait brisé cet état en s’adressant doucement à Édith.
- Tu ne lui dis pas ?
Albert avait regardé regardé sa sœur avec insistance et inquiétude. Il avait demandé presque suppliant :
- Qu’est ce que tu as à me dire, Édith ?
Celle-ci avait lancé un regard désapprobateur à Fabien, l’air embarrassé sans pouvoir trouver ses mots. Albert alors, avait essayé de l’aider.
- C’est au sujet des parents ?
Édith avait baissé les yeux et quand elle les avaient rouvert, Albert s’était aperçu qu’ils étaient devenus gris et embués. Elle avait bu une rasade de son diabolo pour s’éclaircir la voix. Elle avait lâché dans un soupir :
- Oui.
Comme à l’accoutumée, Albert avait envisagé aussitôt toutes les possibilités. Mais avant que son esprit ne s’emballe trop vite, Édith avait pris son courage à deux mains et avait expliqué :
- Ils ont divorcé. Papa avait des aventures et un jour maman les a surpris. Alors elle a demandé le divorce et depuis elle vit toute seule à Clermont-Ferrand. Je vais bien la voir de temps en temps, mais je ne reste pas trop, elle me rabâche toujours la même chose….
Là, elle s’était arrêtée en pleine phrase, n’ayant pas l’air de vouloir continuer. C’est Albert qui avait continué, d’un ton mi-rageur, mi-ironique :
- Que sa vie était foutue à cause de moi, c’est ça ?
Édith de nouveau avait baissé les yeux en essayant de plaider.
- Mais non, que vas-tu penser là !
Albert avait persisté dans son idée.
- Ne te casse pas la tête va, je le sais bien. Je l’ai entendu le dire à notre père, un jour qu’ils croyaient que je n’étais pas là, au cours d’une de leurs éternelles engueulades.

À ce souvenir, Albert dépassa un semi-remorque qui le gênait depuis un moment, puis s’étant calmé, il reprit le fil de ses souvenirs.
Devant le ton qui commençait à prendre une mauvaise tournure, Fabien avait toussoté et avait demandé :
- Vous voulez boire autre chose ? Allez, c’est moi qui offre.
Albert avait repris son calme et s’était excusé auprès de Fabien :
- Non vous êtes gentil, on doit vous embêter avec nos histoires.
Fabien avait fait un signe de la main pour faire comprendre qu’il était de tout cœur avec eux.
- Vous savez, je connais ça. Je suis de l’assistance.
Albert avait pensé que c’était peut être mieux que d’avoir une famille qui se déchire. Il avait mis fin à cette discussion en se levant et avait prétexté :
- Bon, il faut que j’y aille.
Édith l'avait retenu, sortant déjà un stylo et un petit carnet de son sac à main. Elle avait dit d’un ton interrogateur :
- On va se donner nos adresses, quand même ?
Albert s'était rassi à regret et lui avait donné son adresse tout en inscrivant celle de sa sœur sur une page du carnet. Quand il avait pris la petite feuille qu'elle lui avait tendu, il avait été étonné que l’adresse qui y figurait, n’était pas celle des parents. Édith avait deviné sa surprise et avait confirmé en lui souriant :
- Oui j’habite un petit studio avec Fabien. La vie chez les parents n’était plus possible. Lorsqu'ils ont divorcé, je suis restée avec maman. Quand j’ai eu fini l’école, j’ai trouvé un boulot de serveuse à Issoire, Fabien est venu me rejoindre quelques temps plus tard.
Cette fois, Albert avait voulu mettre fin à cette conversation qui l’ennuyait. Il s'était levé, embrassé sa sœur, lui avait promis de lui écrire, serré la main de Fabien et s’était éloigné sans se retourner, pour qu’elle ne voit pas….

Albert arriva en vue de sa destination et son cœur se mit à sauter dans sa poitrine. Il jeta un coup d’œil à sa montre : dix heures. À présent, il retrouvait les endroits de son enfance et en même temps les derniers souvenirs…

N’ayant jamais écrit, sa sœur avait commencé la première, lui reprochant son silence. Inexorablement, une correspondance s’était installée tout doucement entre eux, bravant les durs méandres du destin. Après avoir quitté sa sœur et son petit ami, il avait repris sa vie normale à la boulangerie. Ensuite il avait abandonné, n’ayant pas eu son C.A.P. Il avait fait des petits boulots et était parti à Paris où il était rentré en usine. À présent, il était fixé, il avait un salaire normal, le samedi et le dimanche de repos, les vacances au mois d’août, prime de Noël, treizième mois. Le paradis en quelque sorte.


Dernière édition par auteur008 le Mar 12 Aoû 2014 - 10:21, édité 2 fois
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Elann
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MessageSujet: Re: Commentaires de "Nous nous sommes tant ignorés"   Commentaires de "Nous nous sommes tant ignorés" Icon_minitimeLun 23 Déc 2013 - 16:26

J'ai lu le premier extrait, je n'aurais d'autres remarques que la forme.

Auteur008 a écrit:
Ils avaient toujours voulus (voulu) une fille. Les deux premières fois que sa mère avait été enceinte, elle avait mis des garçons au monde. Comme c’étaient leurs premiers enfants, ses parents ne furent pas trop déçus, mais décidèrent que coûte que coûte, ils auraient une fille. Ils décidèrent sur les conseils de médecins spécialisés, de donner une petite sœur à leurs deux fils. Au moment d’accoucher, ils croisèrent les doigts pour que ce soit une fille et le miracle s’accomplit : C’était une fille. Était-ce les indications du gynécologue ou la volonté ardente d’avoir une fille. Toujours est il (est-il) qu’elle était bien là !
Beaucoup de répétitions "fille" ici.

Auteur008 a écrit:
C'est vrai aussi qu'avec son père, depuis qu'il était divorcé de sa mère, il y eut une cassure.
Problème de temps dans cette phrase. "C'est vrai aussi qu'avec son père, depuis qu'il était divorcé de sa mère, il y avait une cassure." ou "c'est vrai aussi qu'avec son père, il y eut une cassure lorsqu'il divorça de sa mère."


Deuxième extrait:
Auteur008 a écrit:
Leur bonheur fut immense et les rapprocha davantage l’un de l’autre.
Quelques temps plus tard, la mère d’Albert s’aperçut qu’elle était de nouveau enceinte. À cette époque, elle était encore très unie avec son mari. Les deux garçons étaient sortis d’affaire (sortis d'affaire ? Mais... de quoi parles-tu ?), commençant à travailler. Cédric l’aîné, était en apprentissage de menuiserie. Le deuxième, Damien continuait ses études, vu qu’il était assez doué. Quand à Édith, encore à la charge de ses parents, (elle) était cajolée, vu qu’elle avait été tant désirée. De plus, cela leur faisait une occupation et une compagnie.
Quand la mère d’Albert avait annoncé la nouvelle à son mari, celui-ci n’avait rien dit, était sorti et était revenu très tard dans la nuit, complètement ivre. Sa femme avait pleuré en silence toute la nuit. Le ménage s’était dégradé tout doucement. (Pourquoi tant de haine à son égard ?)
À la naissance d'Albert, son père n'assista pas à l’accouchement comme pour les autre (autres) et l’ignora même. Il avait à cette époque quarante ans et sa femme trente cinq (trente-cinq) . Il sortait souvent et rentrait toujours très tard. Sa femme avait bien essayé d’avoir une explication, un dialogue avec son mari, mais en vain. Elle avait fini par subir cette situation avec résignation, élevant Albert parce qu’elle était obligée, mais reportant toute son affection sur Édith. Albert avait deux ans de différence avec Édith. En grandissant, sa sœur qui avait le cœur pur de l’enfance, ne s’apercevait pas du drame. Elle jouait avec lui et le consolait quand il avait de la peine. Car il était souvent corrigé pour les bêtises que faisait Édith. Les deux grands frères s’étaient éloignés chaque jour un peu plus du nid familial. Quand Albert eut quatorze ans, mauvais élève à l'école, il ne réussit pas son certificat d’études. Son père qui voulait s’en débarrasser, l’avait placé en apprentissage chez un boulanger. Cela avait été ses plus mauvaises années. C’était les années soixante.
Un patron autoritaire, du travail harassant, des horaires invraisemblables et un métier qui ne lui plaisait pas du tout. De plus, ses parents se déchiraient chaque jour un peu plus. Pendant ces trois années d’apprentissage, comme il était loin du domicile familial à cinquante kilomètres, il ne voyait personne. Ni ses frères, ni sa sœur. Quelquefois ses parents, mais c’était chaque fois le même scénario. Ils se disputaient ou bien il l’ignorait (ils l'ignoraient) . De cela, il en avait souffert. N’arrivant pas à se faire d’amis, il était resté très solitaire.
Un jour qu’il écoutait de la musique dans sa chambre, il entendit frapper. Comme il somnolait, il s’était levé vaseux, tout en se dirigeant vers la porte. Il s’était trouvé nez à nez avec son patron qui lui avait dit d’un ton sec comme d’habitude :
- Il y a une fille qui te demande en bas.
Il avait rajouté avec un doute dans la voix :
- Il parait que c’est ta sœur.
À cet instant, Albert n’avait pas su quoi répondre, quoi faire. Édith ! Édith sa sœur était là. Dans cette chambre que son patron lui avait donnée. Chambre si l’on pouvait dire. C’était plutôt une mansarde où l’été il cuisait et l’hiver il se gelait. Il s’était mis à penser à mille choses, envisageant le pire. Un accident, une mort, enfin un drame de plus. Il s’était rafraîchi le visage, remit de l’ordre dans sa tenue, repeigné et descendit les escaliers quatre à quatre. Quand il fut arrivé dans le magasin, il l’avait vu (vue) . Plutôt, il les avait vus. Un garçon d’une vingtaine d’années était là, fumant une blonde. Très fluet, les cheveux coiffés au carré, des mains très fines dont l’une était cernée par une gourmette discrète.

Je te trouve très détaché dans l'écriture, peut-être est-ce un choix et tu fais effectivement à ta guise mais je n'aime pas vraiment. Je n'ai pas réussi à m'attacher à ces personnages. C'est, d'abord, assez cliché (le fils mal-aimé, le fils (ici la fille) adoré(e), le travail tyrannique du pauvre gosse, etc.) et trop froid. De plus, les actions ne me semblent pas toujours motivées. Pourquoi détester autant ce fils ? Vouloir autant une fille ?
Tu restes dans la description froide tout du long.


Le titre de ton sujet annonce un roman d'amour, huum... donc des sentiments. Encore faut-il qu'on puisse les ressentir, ce qui n'a pas été du tout mon cas en ce début.

_________________
Je suis né pour te  connaître, pour te nommer, liberté.  Paul Eluard
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MessageSujet: Nous nous sommes tant ignorés ( roman ) 4   Commentaires de "Nous nous sommes tant ignorés" Icon_minitimeDim 29 Déc 2013 - 11:59

Après avoir quitté la boulangerie, il avait emménagé dans une H.L.M et avait indiqué sa nouvelle adresse à sa sœur qui s’étonnait qu’il soit à Paris. Il lui expliquait chaque fois, ses changements de travail. Quand il trouva son emploi stable dans l’usine, il en avisa aussitôt sa sœur. Celle-ci le félicita pour sa nouvelle situation. Elle annonça par la même occasion, que leur père vivait avec une nouvelle femme : Béatrice. Qu’il avait bien changé, Il ne buvait plus et avait reprit le goût de vivre. Elle les voyait de temps en temps. Quelques jours après, Albert reçut une lettre de son père. Il la reconnut tout de suite à l’écriture tremblotante qui le caractérisait. Il l’ouvrit tout ému, lut et relut.
Cher Albert,
Je viens de rencontrer une femme extraordinaire. Nous aimerions que tu viennes à notre mariage. Ce sera très simple mais cela nous ferait plaisir que tu sois là. Tes frères et ta sœur seront là aussi. En espérant ta présence, nous t’embrassons bien fort. Papa Béatrice.
Albert avait aussitôt répondu à son père qu’il serait présent. Toute la rancœur qu’il avait éprouvé pour lui, durant toutes ces années, s’était envolée par la lecture d’une simple lettre. Une envie soudaine, l'avait prit de revoir cette famille éparpillée. L’émotion et l’impatience s’étaient emparées de lui, jusqu’au jour des retrouvailles. Il était arrivé la veille du mariage afin de faire connaissance avec sa future belle-mère et surtout de renouer avec son père. Son cœur s’était emballé lorsqu’il était passé devant le cinéma où il allait quand il était gosse.
Son père l’avait attendu en bas de l’escalier de la villa de son enfance. Les volets en bois étaient toujours de la même couleur. Rien n’avait changé dans ses souvenirs. À part son père qui à présent, avait des cheveux blancs. Sur le visage autrefois assez beau, on apercevait les stigmates dus à l’alcool. Ils s'étaient toisés un instant pour finir par s’étreindre. Une voix était venue rompre leur effusion :
- Bonjour Albert.
Celui-ci s'était retourné et avait aperçu une femme aux cheveux châtains, longs et brillants comme de la soie. Elle lui parut assez charpentée pour une femme, pas son type en tous les cas. Bah, s'était-il dit, c’est l’affaire de mon père, pas la mienne. Un court instant le visage de sa mère lui avait traversé l’esprit, le rendant un peu triste sur le coup. Mais la mine réjouie de son père en voyant cette femme, lui avait fait oublier aussitôt. L'homme les avaient présenté, puis prétextant des tas de choses à faire, Béatrice s’était éclipsé. Son paternel en avait profité pour entraîner Albert dans le jardin, lui faisant revivre toute son enfance et lui rappelant sans cesse et sans le vouloir, les dates importantes qui avaient marqué ces lieux. Albert avait à peine écouté. Ses pensées étaient de toute autre chose. La nouvelle femme de son père ne lui plaisait pas. Le courant n’était pas passé. Plus tard, il avait su pourquoi. C’était à cause de sa mère. Bien sur, il ne se l’était pas avoué, pas tout de suite.
- Tu n’écoutes pas ce que je te dis !
Albert était revenu sur terre. Son père perplexe était là devant lui, le questionnant du regard. Aussitôt, il avait bredouillé :
- Excuse-moi, j’étais ailleurs. Ça doit être le voyage.
Ils avaient parlé de tout sauf du divorce et de la raison de ce drame. Toutes ces années de silence, de mépris, d’indifférence, avaient été balayées par ces retrouvailles et ce remariage. Son père avait donné l’impression de renaître, oubliant tout ce qui était derrière. Trop facile, s'était dit Albert. Quand il avait pris la cigarette que lui avait tendu son père, il s'était juré de lui parler pour mettre les choses au point. Pourquoi un couple qui s’aime tant, se déchire à cause de la naissance d’un enfant, de lui. Sans deviner les pensées qui se bousculaient dans la tête de son fils, il avait murmuré en allumant sa cigarette avec lenteur.
- J’ai arrêté de boire.
À ce moment, il y avait eut comme une absence, comme s’il avait plongé dans un passé qui ne lui appartenait plus. Albert aurait alors aimé le serrer très fort dans ses bras, comme l’aurait le plus naturellement possible, fait un fils avec son père, pour lui pardonner et oublier. Au lieu de cela, il avait regardé ailleurs et lâchement, avait dit :
- Tu auras une belle journée pour ton mariage.
Son père avait jeté sa cigarette et, retournant vers la maison, avait simplement répondu :
- Espérons que le temps ne change pas.
La suite de la journée s'était passée en une vague conversation où, son père entre autre, lui avait demandé si son travail lui plaisait.
En regardant Béatrice, il s'était demandé ce qui avait pu plaire à son père chez cette femme. Il s'était remis à penser à sa mère et à son doux visage quand elle souriait à sa sœur, ses gestes maternels. Malgré qu’elle n’ait eu pour lui que des airs de rejet, un visage fermé, inconsciemment il n'avait cessé de l’aimer. Il s’en était rendu compte à cet instant, devant cette femme qui parlait de sa mère comme d’une mère indigne. Quand il en eut marre d’entendre sa future belle-mère le plaindre de n’avoir pas eu de mère pour s’occuper de lui, plutôt que d’être désagréable, il avait prétexté la fatigue pour aller se coucher. Au moment de lui dire bonsoir, comme il n'avait fait aucun geste pour se rapprocher d’elle, elle lui avait dit en lui faisant un grand sourire.


Dernière édition par auteur008 le Mar 12 Aoû 2014 - 10:24, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Commentaires de "Nous nous sommes tant ignorés"   Commentaires de "Nous nous sommes tant ignorés" Icon_minitimeLun 27 Jan 2014 - 10:22

Bonjour,
Il n'y a plus de commentaires ? Ais-je fait une erreur?
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MessageSujet: Re: Commentaires de "Nous nous sommes tant ignorés"   Commentaires de "Nous nous sommes tant ignorés" Icon_minitimeVen 7 Fév 2014 - 16:06

auteur008 a écrit:
Bonjour,
Merci de ton commentaire et de ta correction. J'ai remis l'extrait modifié. En te souhaitant de bonnes fêtes de fin d'année, je te dis à bientôt.
Cordialement
auteur008




Il avait deux frères et une sœur. Ses parents l’avaient eu après sa sœur (répétition. Pourquoi ne pas dire qu'il est le plus jeune tout simplement?). Ils avaient toujours voulu une fille. Les deux premières fois que (je trouve le que un peu maladroit, mou j'aurais dis où mais je me trompe peut-être)sa mère avait été enceinte, elle avait mis des garçons au monde. Comme c’étaient leurs premiers enfants, ses parents ne furent pas trop déçus, mais décidèrent que coûte que coûte, ils auraient une descendante. Ils entreprirent sur les conseils de médecins spécialisés, de donner une petite sœur à leurs deux fils. Lors de l’accouchement, ils croisèrent les doigts pour que ce soit un enfant de sexe féminin et le miracle s’accomplit. Était-ce les indications du gynécologue ou leur volonté ardente ? Toujours est-il qu’elle était bien là ! Leur bonheur fut immense et les rapprocha davantage l’un de l’autre.
Quelques temps plus tard, la mère d’Albert s’aperçut qu’elle était de nouveau enceinte. À cette époque, elle était encore très unie avec son mari. Les deux garçons étaient devenus grands et, commençaient à travailler. Cédric(ça peut paraître étrange mais en plus de la virgule après aîné j'en mettrais bien une ici aussi.) l’aîné, était en apprentissage de menuiserie. Le deuxième, Damien continuait ses études, vu qu’il était assez doué. Quand à Édith, encore à la charge de ses parents (j'ai du mal à me situer dans le temps, à cause de ta transition "Quelques temps plus tard" qui est très vague. Je m'étais imaginé quelques mois à peine, et ici j'ai l'impression que Edith est déjà une petite fille. Je n'arrive pas à lui donner un âge et j'avoue que ça m'embête un peu. De plus tu commence par dire que les deux aîné commencent à travailler, et pourtant tu enchaines en disant qu'ils sont tous les deux plus ou moins encore dans les études, du coup c'est confus : ça signifie juste qu'ils ont plus de seize ans et qu'ils font des petits boulots d'été?) elle était cajolée, vu qu’elle avait été tant désirée. De plus, cela leur faisait une occupation et une compagnie.
Quand la mère d’Albert avait annoncé la nouvelle à son mari, celui-ci n’avait rien dit, était sorti et était revenu très tard dans la nuit, complètement ivre. Sa femme avait pleuré en silence toute la nuit(répétition). Le ménage s’était dégradé tout doucement. Pour une obscure raison, le père n'avait pas apprécié d'avoir un autre enfant. Son amour s'était-il focalisé sur sa dernière-née ou n'avait-il plus le goût de s'occuper une fois de plus, d'un énième enfant(répétition) ?  Personne ne le sut en fait (en fait est assez oral dans ce genre de construction, en français en tout cas. La phrase typique se termine par "jamais" mais si tu veux varier un peu tu peux essayer quelque chose comme "au final, personne n'en sut jamais plus"?).
À la naissance d'Albert, son père n'assista pas à l’accouchement comme pour les autres et l’ignora même(attention avec ignorer, ça peut être ambigu : ça peut signifier soit qu'il a délibérément choisit de ne pas se montrer, niant l'existence même de l'évènement, soit qu'il n'était tout simplement pas au courant.) . . Il avait à cette époque quarante ans et sa femme trente-cinq. Il sortait souvent et rentrait toujours très tard. Sa femme (répétition) avait bien essayé d’avoir une explication, un dialogue avec son mari, mais en vain. Elle avait fini par subir cette situation avec résignation, élevant Albert parce qu’elle (y) était obligée, mais reportant toute son affection sur Édith. Albert avait deux ans de différence avec Édith (répétition). En grandissant, sa sœur qui avait le cœur pur de l’enfance, ne s’apercevait pas du drame. Elle jouait avec lui et le consolait quand il avait de la peine. Car il était souvent corrigé pour les bêtises que faisait Édith. Les deux grands frères s’étaient éloignés chaque jour un peu plus du nid familial. Quand Albert eut quatorze ans, mauvais élève à l'école, il ne réussit pas son certificat d’études (je n'ai pas d'élément de contexte, je ne savais pas qu'on passait le certificat d'étude si tôt?). Son père qui voulait s’en débarrasser, l’avait placé en apprentissage chez un boulanger. Cela avait été ses plus mauvaises années. C’était les années soixante. (Ici si tu veux donner un peu de puissance à ta répétition tu pourrais supprimer le verbe et faire une phrase nominale : Cela avait été ses plus mauvaises années. Les années soixante. Ceci dit même comme ça c'est un peu bancal je trouve.)
Un patron autoritaire, du travail harassant, des horaires invraisemblables et un métier qui ne lui plaisait pas du tout. De plus, ses parents se déchiraient chaque jour un peu plus. Pendant ces trois années d’apprentissage, comme il était loin du domicile familial à cinquante kilomètres (soit tu dis qu'il est loin, soit tu dis qu'il est à cinquante kilomètres, pas les deux.), il ne voyait personne. Ni ses frères, ni sa sœur. Quelquefois ses parents, mais c’était chaque fois le même scénario. Ils se disputaient ou bien ils l’ignoraient. De cela, il en avait souffert. N’arrivant pas à se faire d’amis, il était resté très solitaire.
Un jour qu’il écoutait de la musique dans sa chambre, il entendit frapper. Comme il somnolait, il s’était levé vaseux, tout en se dirigeant vers la porte. Il s’était trouvé nez à nez avec son patron qui lui avait dit d’un ton sec comme d’habitude :
- Il y a une fille qui te demande en bas.
Il avait rajouté avec un doute dans la voix :
- Il parait que c’est ta sœur.
À cet instant, Albert n’avait pas su quoi répondre, quoi faire. Édith ! Édith sa sœur était là. Dans cette chambre que son patron lui avait donnée. Chambre si l’on pouvait dire. C’était plutôt une mansarde où l’été il cuisait et l’hiver il se gelait. Il s’était mis à penser à mille choses, envisageant le pire. Un accident, une mort, enfin un drame de plus (le problème de "enfin" ici c'est qu'encore une fois il est oral, à moins que tu ne veuille nous faire comprendre qu'il attendait se drame depuis longtemps.). Il s’était rafraîchi le visage, remit (problème de construction : tu ne peux pas faire l'ellipse de l'auxiliaire puisque ce n'est pas le même pour les deux verbes, et si tu veux garder cette structure tu dois garder le même temps tout du long.) de l’ordre dans sa tenue, repeigné et descendit les escaliers quatre à quatre. Quand il fut arrivé dans le magasin, il l’avait vue. Plutôt, il les avait vus. Un garçon d’une vingtaine d’années était là, fumant une blonde. Très fluet, les cheveux coiffés au carré, des mains très fines dont l’une était cernée par une gourmette discrète.
Bon, il y a quelques maladresse à corriger, mais dans l'ensemble je pense que tu as rendu ce que tu voulais. Je ne sais pas exactement quel ton tu veux donner donc je ne peux pas dire si tu es sur la bonne voie, mais en tout cas sans les problèmes que j'ai signalé, ça se lit bien.
Voilà pour le commentaire de ce morceau! Ceci dit à l'avenir, si tu t'inquiètes d'une absence de réponse, n'oublies pas que ce forum est basé sur l'échange et que chaque membre qui poste dans les galeries (et on en a pas mal en ce moment, pour poster...) est en mesure d'attendre un commentaire aussi détaillé que celui ci, ou plus, ou moins, sur son propre texte. C'est aussi un moyen de se faire connaitre que d'aller voir ce qu'il se passe ailleurs dans la communauté.
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MessageSujet: Nous nous sommes tant ignorés ( roman ) 5   Commentaires de "Nous nous sommes tant ignorés" Icon_minitimeLun 10 Fév 2014 - 10:52

-Vous pouvez me faire la bise, vous savez.
Quand il l’embrassa, il en eut honte intérieurement. Dans son lit, il avait commis une chose qu’il n’avait pas faite depuis longtemps : il avait pleuré. Il s'était remonté le moral en pensant que le lendemain, il allait voir sa sœur et ses frères. Il s’était endormi sur cette bonne pensée.
Le lendemain avait passé assez vite avec les préparatifs du mariage. Puis les frères étaient arrivés avec leur femme. Ceux-ci avaient adressé un bref salut à Albert, d’un air froid et gêné. Pas d'embrassade, de demande de ses nouvelles, d'un soupçon d’intérêt pour leur frère.
Sa sœur avait suivi presque aussitôt et là, l’accueil n'avait pas été pas le même. Ils s'étaient littéralement jetés dans les bras l’un de l’autre, Albert s’accrochant comme un désespéré. Les deux frères s'étaient tenus à l’écart ne prêtant pas attention à la scène, discutant ensemble et riant par moment, comme si Albert n'existait pas. Cela avait torturé Albert et Édith l'avait consolé comme d’habitude.
- Ne leur en veut pas, ils étaient déjà grands quand tu es né. En plus, ça n’allait déjà pas très bien à la maison.
Albert avait regardé sa sœur avec tendresse tout en rétorquant :
- On est du même sang pourtant.
Elle lui avait fait un beau sourire.
- Il faut essayer de réparer tout ce gâchis. Aujourd’hui c’est l’occasion, il ne faut pas la rater.
Albert aurait bien aimé croire Édith, mais quand il avait regardé autour de lui, il n’y avait pas tellement cru Son père s’était affairé comme un jeune marié, pressé par sa future femme qui n’en finissait pas de se préparer. Cédric avait vanté la prospérité de son entreprise, Damien avait parlé de vendre son café pour acheter un restaurant. Quand aux femmes, elles avaient papotées ensemble, semblant oublier le reste du monde.
La femme de Cédric était une grande blonde aux yeux verts et celle de Damien, une petite boulotte aux cheveux roux.
Albert avait été écœuré par cette indifférence et avait voulu s’en aller. Devant l’air suppliant de sa sœur, il s'était calmé.
La cérémonie du mariage et autres avant-goûts au repas, avait fait patienter Albert et il avait même, presque oublié le dédain de ses frères. Au cours du festin, Albert avait passé un assez bon moment avec sa sœur et Fabien. Deux clans s'étaient formés : D'un côté, le père, Béatrice et les frères et leurs femmes De l'autre, Albert, sa sœur et Fabien.
À la fin des agapes, les langues s'étaient déliées dues à l’alcool. Albert s’en souvint encore.
La femme de Cédric avait voulu engager la conversation avec son beau-frère, vu que son mari était trop occupé à dire des énormités à la cantonade, ce qui ne faisait rire personne, d'ailleurs. De ses grands yeux verts, elle lança :
- Alors, vous venez de quelle région ?
Sur le moment, Albert avait été interloqué par sa question soudaine. Il bégaya :
- Je vis à Paris.
Elle avait fait une grimace d'envie et s'était exclamée :
- Paris ! Vous en avez de la chance.
Cédric pour la première fois, s’était adressé à son frère d’un ton pâteux, avachi sur sa chaise. Il avait entendu sa femme s'adresser à ce frère inconnu et cela l'avait un peu agacé.
- Et toi, qu’est-ce que tu fais maintenant ?
Albert tout de suite avait eu honte d’avouer qu’il travaillait en usine, surtout devant cette jolie femme aux yeux si beaux,puis par bravade ensuite, il lui avait répondu en le regardant bien droit dans les yeux.
- Je travaille en usine et je suis très heureux comme ça.
Son frère avait fait une drôle de tête et cherchant dans ses souvenirs, avait demandé :
- Je croyais que tu avais appris le métier de boulanger !
Puis, comme il en avait l'habitude, pour se faire remarquer, avait ri et ironisé :.
- Tu faisais brûler le pain peut-être.
Le rouge était monté au front d’Albert qui avait répondu :
- Je préfère l’usine car j’ai plus de temps libre.
Ne voulant pas rester en compte, Damien s'était mêlé à la conversation.
- Mais boulanger, c’est quand même mieux que d’aller travailler à l’usine. C’est quand même un métier, tandis que l’usine…
Albert à ce moment, avait senti le sang bouillir dans ses veines. La frustration des heures précédentes l'avait tellement irrité, qu'il avait lancé sans le vouloir vraiment :
- Parce que tenir un bistrot, tu crois que c’est un métier ?
Damien avait blêmi et s’était à son tour,emballé :.
- D’abord ce n’est pas un bistrot et ensuite je vais acheter un restaurant. Tu ne vas pas comparer ton boulot minable à notre réussite. Tu me fais marrer, tiens !
En entendant les éclats de voix, Béatrice s’était approchée des trois frères, le visage crispé par la contrariété.
- Allons, vous n’allez pas vous disputer par un jour pareil !
Elle s'était adressée à Albert :
- Il faut les comprendre, votre père s’est sacrifié pour vous faire apprendre un métier convenable et vous laissez ce métier pour l’usine. Alors ça les chagrine un peu, c’est normal.
Albert interdit, avait jeté un regard vers son père pour qu’il leur dise à tous que ce n’était pas ça du tout. Que c’était lui, qui lui avait imposé de faire ce métier de dingue, qu’il ne s’était pas du tout sacrifié, qu’il s’était débarrassé de lui et que le sacrifié dans l’histoire, c’était lui : Albert, l’enfant rejeté.


Dernière édition par auteur008 le Mar 12 Aoû 2014 - 10:27, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Commentaires de "Nous nous sommes tant ignorés"   Commentaires de "Nous nous sommes tant ignorés" Icon_minitimeLun 10 Fév 2014 - 12:29

Passant les fautes que les ami(es) ont corrigé , je parlerai de l'éssence de ton récit !tu évoques là un problème familial trop souvent négligé ( la difference entre les enfants ) !il ya toujours un de délaissé!
j'aurais préféré que tu précises les sentiments d'Albert (enfant) vers son père .l'indifference engendre beaucoup plus qu'une simple solitude et un echec scolaire ! Cela travaille profondement sur le psychique d'une personne!essaye de mettre plus de sentiments et d'émotions dans ton texte , il ne sera que meilleur !enfin c'est un simple avis mais ton récit est captivant ,j'ai hâte de lire la suite.
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MessageSujet: Re: Commentaires de "Nous nous sommes tant ignorés"   Commentaires de "Nous nous sommes tant ignorés" Icon_minitimeLun 10 Fév 2014 - 16:25

Bonjour,
Merci de ton commentaire. Le sujet étant les retrouvailles avec sa famille, je ne me suis pas trop étendu sur son enfance. Peut-être au cours du récit, je mettrais plus de détails.
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MessageSujet: Nous nous sommes tant ignorés ( roman d'amour ) 6   Commentaires de "Nous nous sommes tant ignorés" Icon_minitimeMer 26 Fév 2014 - 9:58

Son père, loin d’avouer tout cela, avait approuvé sa femme. Il avait encore occasionné plus de douleur à Albert quand il lui avait dit :
- Je ne t’en veux pas mon garçon.
Albert avait toisé tous ces gens qui étaient de son sang et avait lancé un regard désespéré à sa sœur qui lui avait rendu. Puis elle avait baissé les yeux.
Fabien qui depuis le matin, s’était fait discret comme s’il n’existait pas, avait soufflé à Édith :
- Il est temps de rentrer.
Il était venu dire au revoir à Albert en ignorant les autres qui lui rendirent bien. En serrant la main d’Albert, il lui avait avoué :
- Je préfère ne pas avoir de famille, qu’une famille comme ça.
Édith l’avait embrassé et glissé à son oreille. :
- Tu n’as qu’à venir nous rejoindre, on boira un coup, on discutera.
Albert n'avait pas eu le cœur à ça. Il avait préféré s’en aller. Il les avait quitté sans les embrasser, sans les regarder. C’était la dernière fois qu’ils se virent, peut-être pour toujours.
Ensuite il écrivit à sa sœur et lui reprocha de n’avoir rien dit le jour du mariage. Puis leur correspondance s’estompa, n’ayant plus grand chose à se dire. Il n’eut plus de nouvelles pendant trois ans, jusqu’à ce qu’arrive ce télégramme.
Cette fois il était enfin devant chez lui, la maison de son enfance. Il avait trente ans, pas de famille et ses désillusions en face de lui. L'habitation n’avait pas changé, seuls ses volets avaient été repeints, mais de la même couleur. Il gara sa voiture, se dirigea vers le portail et fut accueillit par un berger allemand qui gronda en montrant ses dents. Il recula car le chien se montra menaçant. Il ne savait pas bien quoi faire, personne ne venait et la maison semblait vide. Il décida d’attendre une minute et alluma une cigarette. Il faisait les cent pas depuis un moment, quand une voix vint le sortir de ses pensées.
- Vous cherchez quelque chose, monsieur ?
Albert se retourna pour voir qui lui parlait et vit une petite vieille derrière le grillage qui la séparait de la maison de ses parents. C’était leur plus proche voisine, la mère Russel. Quand il était petit, elle l’avait souvent invité ainsi que sa sœur, à regarder la télévision chez elle, car dans la famille d’Albert à cette époque, ils n’avaient pas de télévision. Il se souvint aussi qu’elle leur préparait de grandes tartines de confiture à la tomate. C’était sa spécialité qu’elle disait. Elle avait vieilli, ses cheveux blancs étaient rangés sagement en un chignon. Il s’approcha d’elle à la fois pour lui dire bonjour et pour qu’elle le reconnaisse. Car à la façon dont elle fronçait les sourcils, il comprit qu’elle ne voyait pas à qui elle avait affaire. Avec un grand sourire, il la rassura d’un ton amical.
- Bonjour mémé Russel. Comment va la santé ?
La petite vieille eut comme un haut le corps et fronça de plus belle ses sourcils et y rajouta le nez pour essayer de sa voir qui était cet inconnu qui la connaissait mais qu’elle n’arrivait pas à remettre, malgré l’effort qu’elle faisait pour se rappeler. Quand Albert fut assez prêt pour qu’elle puisse distinguer ses traits, elle fit un rond de surprise avec sa bouche en s’exclamant :
- Oh mais c’est le petit Bébert. Je ne t’avais pas…Oh excusez-moi.
La petite vieille avait rosi de confusion en se rendant compte qu’elle l’avait tutoyé, alors qu’il était un homme maintenant.
- Je vous en prie mémé Russel, vous m’avez connu tout petit.
Elle n’en finissait pas de le regarder de la tête aux pieds.
- C’est que tu as drôlement changé mon gars. T’étais pas plus haut que trois pommes et maintenant te voilà un bel homme.
Puis elle se rendit compte qu’il était là devant elle pour la première fois depuis elle ne sut combien d’années. Curieuse, elle questionna :
- Il y a bien longtemps que tu n’es pas venu, n’est ce pas ?
Albert répondit d’un signe de la tête en regardant ailleurs.
Elle insista par habitude qu’ont les personnes âgées de parler.
- Tu es venu voir ton père, au moins ?
Devant le silence d’Albert, elle continua :
- C’est bien, ça. T’es un brave garçon, je leur ai toujours dit.
Le silence qui se prolongeait, mit mal à l’aise Albert.
Il aurait aimé allumer une cigarette, mais il n’osa pas devant la vieille dame de peur de l’incommoder. Il allait lui demander s’il y avait quelqu’un dans la maison, mais elle le devança.
- Il n’y a personne. Ils sont partis à l’hôpital. Si tu veux attendre qu’ils reviennent, je vais te faire prendre patience en t’offrant un café. On parlera du temps passé et ça me tiendra compagnie.
Elle se dirigea vers son portail et en ouvrit le portillon. En le franchissant, Albert jeta un coup d’œil dans le jardin de son père. Les mauvaises herbes avaient envahie le jardinet, profitant de l’absence du propriétaire. Il vit que le chien s’était calmé et le regardait d’un air intrigué et rassuré à la fois, de le voir en compagnie de la gentille dame qui lui donnait caresses et os tous les jours. Il s’en retourna la conscience tranquille, flairé dans les hautes herbes, un gibier imaginaire.


Dernière édition par auteur008 le Mar 12 Aoû 2014 - 10:28, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Commentaires de "Nous nous sommes tant ignorés"   Commentaires de "Nous nous sommes tant ignorés" Icon_minitimeMer 26 Fév 2014 - 18:22

Comme c'est beau ! Je ressens beaucoup de nostalgie face à ce texte, à certaines paroles.
Les descriptions sont belles, détaillées avec finesse, délicatesse et pourtant avec beaucoup de précision. Par exemple, le café rapidement résumé par des routiers, des hautes voix, des nuages opaques de fumée et l'odeur du café, on s'y croirait presque et tout ça en une phrase. Je trouve ça admirable.

Très bien écrit, vraiment. J'ai hâte de lire la suite.
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MessageSujet: Commentaires de "Nous nous sommes tant ignorés"   Commentaires de "Nous nous sommes tant ignorés" Icon_minitimeMer 26 Fév 2014 - 19:51

Bonjour,
Merci beaucoup. Pour ta gentillesse, je commenterai tes écrits.
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