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MessageSujet: Nous nous sommes tant ignorés ( roman d'amour ) 7   Commentaires de "Nous nous sommes tant ignorés" - Page 2 Icon_minitimeLun 25 Aoû 2014 - 9:18

Albert avait suivi la petite vieille jusqu’à chez elle. Celle-ci tout en grimpant les escaliers lui dit :
- J’ai perdu mon époux l’année dernière et depuis, je me sens bien seule. Tu te rappelles du pépé Russel ?
S’il se rappelait du pépé Russel ! Bien sur qu’il s’en rappelait. C’était lui qui lui avait donné le goût de la pêche, son père n’aimant pas ça et n’ayant jamais voulu l’emmener nulle part. Il lui avait fait aimer la nature et la respecter.
Après lui avoir servi un café, la vieille dame tapota la main d’Albert et lui dit d’un air entendu :
- Si tu as envie de fumer, ne te gêne pas. Quand mon pauvre Lionel était là, il ne se gênait pas malgré l’interdiction du médecin. J’aurai l’impression qu’il est encore là.
Albert alluma une cigarette, une pour elle et beaucoup pour lui. Il regarda tout autour de lui et vit que rien n’avait changé. Les meubles étaient toujours les mêmes, à la même place. Il fixa la vieille horloge qui le fascinait autrefois quand il était enfant. Il régnait toujours la même odeur de cire qui donnait une note de tendresse à cette maison. Il lui demanda en souriant comme autrefois, quand elle lui donnait un baiser sur ses joues.
- Vous avez toujours vos confitures de tomates ?
Elle lui rendit son sourire en lui avouant :
- Eh oui, j’ai un monsieur qui vient me faire le jardin. Tu t’en es souvenu ! Qu’est ce que vous avez pu en manger avec ta sœur.
Une ombre passa sur son visage.
- C’est bien triste tout ça.
Albert parut perplexe et questionna du regard cette brave femme. Elle grimaça en époussetant une poussière imaginaire.
- La vie que tu as eu, c’est bien triste. Dans le fond, ton père n’est pas si méchant que ça. Il faut essayer de pardonner mon petit.
Pour ne pas tomber dans le mélodrame, Albert demanda :
- Qu’est-ce qui est arrivé au juste ?
La vieille dame fit une drôle de tête, comme quelqu’un qui aurait fait une gaffe. Elle souffla :
- Tu n’es pas au courant ?
Albert fit non en écrasant son mégot dans le cendrier en pierre volcanique, que lui avait tendu la vieille dame.
- Ben non, j’ai reçu une lettre comme quoi mon père était malade et qu’il fallait que je vienne. Vous savez, la dernière fois qu’on s’est vu, ça n’a pas été trop bien.
La vieille dame ne voulut pas s’immiscer plus loin dans cette histoire et pour donner le change, proposa une autre tasse de café. Albert n’eut pas le temps de répondre, car une voiture venait de s’arrêter dans la rue. Madame Russel tendit l’oreille et commenta :
- Attends, je crois que c’est eux.
Elle se leva pour aller à la fenêtre et confirma :
- Oui c’est bien eux.
Elle se retourna vers lui et lui conseilla d’une voix maternelle.
- Tu devrais y aller.
Il se leva et tout naturellement l’embrassa en lui murmurant :
- Merci pour tout, mémé Russel.
Elle lui répondit par un bon sourire et le raccompagna jusqu’à la porte. Quand il fut dehors, il les vit tous avec des têtes de sinistrés. Béatrice, Édith Cédric et Damien. Manquait Fabien et les femmes de ses frères. Béatrice, pleurait, Édith ne disait rien, l’air plus embêté que peiné. Les deux frères eux, faisaient semblant de soutenir Béatrice, mais quelque chose dans leur attitude, donnait l’impression qu’ils s’en foutaient complètement. Quand ils aperçurent Albert, ils le dévisagèrent comme un revenant. Édith, la première, vint se jeter dans ses bras. Ils restèrent quelques instants sous l’œil désintéressé des deux frères. Béatrice était trop occupée à pleurer. Au bout d’un moment, Albert demanda à sa sœur en lui prenant le menton.
- Qu’est ce qui se passe ?
Entre deux sanglots, Édith expliqua :
- Papa est dans le coma.
Albert tomba des nues et voulut en savoir plus. Il s’apprêtait à questionner un peu plus sa sœur, quand Béatrice vint vers lui et avec des gestes pleins de douceur, l’invita :
- Venez à l’intérieur, je vous en prie.
Albert tenant sa sœur par l’épaule, suivit toute la famille à l’intérieur de la maison. Le chien vint flairer d’un air douteux, le nouveau venu, puis satisfait, il repartit.
Quand ils furent à l’intérieur, Édith prit les directives. Elle fit installer tout le monde dans la salle à manger et se dirigea vers la cuisine, afin d’y faire du café. Pour tromper l’attente et le manque de conversation de ses frères, Béatrice étant en train de pleurnicher encore, Albert alluma une cigarette. Ses frères firent bien un peu la grimace, mais il s’en foutait royalement. Cela l’amusait même. Une fois qu’Édith eut ramené les cafés, la tension diminua un peu. Béatrice commençait à reprendre le dessus et les deux frères parlaient entre eux. Après avoir bu une gorgée de café, Béatrice s’adressa à Albert en se tamponnant les yeux avec un mouchoir.
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