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 Interruption (titre provisoire)

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MessageSujet: Interruption (titre provisoire)   Interruption (titre provisoire) Icon_minitimeDim 5 Nov 2017 - 0:35

Bonjour à toutes et tous,

Il y a quelques jours, j'ai eu envie d'écrire, d'un seul coup (même si l'idée me trottait dans la tête depuis plusieurs mois).
Je n'ai pas d'expérience si ce n'est mes rédactions de collège il y a... 20 ans !

Gabriel est un père de famille un peu dépassé, un peu déprimé, et il va être confronté à un événement insensé et inquiétant.
Je ne vous en dis pas plus et j'attends avec impatience vos commentaires.

Merci !
Damien.

===============================================

7h

- Hugo, mon amour ...
- Hmmmgrmbl hmmmm
- Hugo. Allez mon bébé, réveille-toi !

Gabriel alluma la petite lampe « Buzz l'Eclair » posée sur la table de nuit.

- Allez mon amour, j'ai préparé tes vêtements, tu te réveilles et tu t'habilles.

Il descendit dans la cuisine. Cinq cuillers de café, de l'eau. Il mit la cafetière en marche.
Deux bols, un rempli de lait, l'autre à moitié. Direction le micro-ondes.
Il coupa deux grandes tartines, et deux plus petites. Beurre demi-sel, confiture d'abricots.
« Ding ! »
Il sortit les deux bols brûlants. Deux cuillers de cacao dans l'un, du café dans l'autre. Deux sucres.
Il posa le tout sur la table du séjour, avec un verre de jus d'oranges chacun.

7h25

Il remonta et rentra dans la chambre d'Hugo. L'enfant n'avait enfilé qu'une demi-chaussette, ce qui commença déjà à l'agacer.

- Hugo mais tu faisais quoi ? Grouille-toi on est déjà à la bourre !
Il retira un peu sèchement le haut du pyjama Dark Vador de son fils.
- Non, laisse-moi !
- Chuuuuut ! Maman dort encore, elle a travaillé cette nuit !!
- Pleurs.
- Bon écoute, je te laisse faire mais dépêche-toi !

Il ouvrit les volets et le soleil naissant illumina un bazar monstrueux de jouets, de feutres et de feuilles découpées.

7h50

Hugo mâchait lentement un micro bout de tartine. Il attaquait seulement la deuxième.
Gabriel referma son téléphone sur lequel il lisait des trucs et des machins dont il se fichait éperdument.

- Bon, t'as plus faim ?
- Nan
- Ok laisse tomber, bois ton cacao et va…
- C'est froid, j'en veux plus.
- Va te coiffer et te brosser les dents. Allez ! Dépêche-toi punaise !!

Hugo remonta lentement à la salle de bains pendant que son père rangeait la cuisine.
Il cria d'en haut :
- J'arrive pas à mouiller mes cheveux !
Furieux, Gabriel monta l'escalier quatre à quatre.
- Tu comprends ce que je te dis ? Maman dort. Alors tais-toi !
Il ouvrit le robinet, mouilla ses mains et les passa dans les cheveux du petit. Il recommença. Et recommença encore.
Hugo cria :
- Ça coule dans mon pull, arrête !
- Mais putain je t'ai dit de ne pas crier !!

Une porte s'ouvrit sur le couloir, puis sur les toilettes.
- Super, j'ai dormi 1h, vous devriez faire encore plus de bruit !
- Soupir… Voilà. Tu l'as réveillée…
Bruit de chasse d'eau, apparition dans la salle de bains, gueule enfarinée :
- Mais t'es grave à la bourre ! Tu seras jamais à 8h20 devant l'école !
- Vas-y, commence pas à me stresser, retourne te coucher, on s'en va.
- Il s'est brossé les dents ?
- J'en sais rien ! Lâche-moi ! Il est 8h10, on part.
- Il peut pas aller à l'école coiffé comme ça…
- Merde ! Tu me gonfles ! Si t'es pas contente, quand t'arrives tu te couches pas et tu t'en occupes !

8h19

Il tourna la clé. Après quelques soubresauts, la voiture démarra.
- T'as pris ton cartable ?
- Ha ! Non.
Il coupa le moteur, sortit de la voiture, chercha la bonne clé dans le trousseau. Il rouvrit la porte d'entrée.
- Allez… Qu'est-ce que t'as oublié ?…
- Fais pas chier et retourne te coucher.
Il se saisit du cartable et ressortit en claquant la porte.

8h32

Course sur le trottoir. Essoufflement.
- A mon avis ils sont rentrés en classe. Allez putain tu traines !! J'en ai marre de répéter 1000 fois de te dépêcher, grouille-toi, t'as 7 ans t'es en mesure de comprendre, non !!
Les petites jambes s'activaient pourtant, l'enfant suivait tant bien que mal, puis se mit à pleurer.
- Ha non tu commences pas à pleurer, allez avance je…
Il se tut. Il se détesta d'être capable de tant de méchanceté.
Ils arrivèrent devant l'école. Le portail était fermé et il vit à travers la grille les derniers rangs pénétrer dans le bâtiment.
Il sonna à l'interphone mais personne ne répondit. Il sonna à nouveau. Quelqu'un décrocha :
- Ecole élémentaire Jean Moulin...
- Bonjour, vous pouvez ouvrir ? On est à l'interphone !
- Vous êtes en retard.
- (Ouais merci on est au courant…)
La porte se déverrouilla. Il embrassa son fils. Hugo entra dans l'école sans accorder la moindre attention à son papa.

Gabriel retourna à sa voiture. Il était 8h45 et il était déjà complètement crevé, énervé contre lui-même et contre la Terre entière. Il fouilla dans le vide-poches, attrapa une enveloppe kraft contenant un paquet de cigarettes qu'il planquait ici depuis plusieurs jours. Il alluma une clope et la pression retombait au fur et à mesure qu'il tirait dessus…

- Quel con de m'être remis à fumer, dit-il pour lui-même.

Il était 9h35 quand il passa à la badgeuse, laquelle indiqua une anomalie.

-Ouais ouais j'ai un retard de cinq minutes, grogna-t-il à l'adresse de la machine.

Il récupéra sa feuille de route dans son casier, puis s'installa dans le siège du chariot élévateur. Sur l'allée centrale, Il croisa quelques collègues à qui il adressa un sourire sans prendre le temps de les saluer vraiment.
Avant de prendre son virage à 90 degrés, il jeta un œil à travers les vitres des bureaux au fond de l'entrepôt. Des employés qui marchaient très vite, des papiers à la main. Et la jolie Juliette dont le corps parfait était moulé dans un jean et un pull à col roulé.
Il sortit de sa rêverie et se dirigea vers l'allée F, place 02. La première palette à descendre était stockée sur l'étage 03. Il la saisit sur les fourches de l'appareil et baissa la manette pour la faire redescendre. Il livra ensuite la marchandise sur la zone dédiée, à partir de laquelle d'autres employés les récupéraient avec des trans-palettes pour aller en ranger le contenu dans les rayons du magasin.
Il suivait tranquillement les ordres de sa fiche de travail, effectuant de rapides allers-retours à travers ce dédale de structures métalliques remplies de cubes de cartons agglutinés.
Sa machine et lui ne faisaient qu'un tant il la maitrisait : Il prenait, il rangeait, il descendait des marchandises, en remontait d'autres, ...

Vers 11h30, il repassa devant « l'aquarium » et décida de s'accorder une pause.
Il gara son engin non loin des bureaux, coupa le contact et se laissa tomber sur le sol, ce qui lui renvoya un écho surprenant. C'est vrai que tout semblait curieusement silencieux.
Il poussa la porte en verre et fut enveloppé par la chaleur qui régnait derrière les double-vitrages. Il dézippa son manteau, et inséra quelques pièces de monnaie dans le distributeur de café.
Non loin de là, il entendait Juliette parler au téléphone :
- Ecoute, c'est ok je pense, pour 10 000 pièces au prix négocié.
(blanc)
- Non je ne peux pas en prendre plus cette semaine, mais si ça part bien on en reparle Mardi prochain ?
- ...
- Allo ? Allo ! (…)

Des pas se rapprochent.
- Heu… Excuse-moi, je ne me souviens plus de ton prénom.
- Gaby.
- Ha oui, Gaby, désolée. Le téléphone ne fonctionne plus !

Super, se dit-il, elle ne se souvient même pas de mon prénom. Merde c'est vexant, ça fait juste 3 ans que je bosse ici… bref.
Juliette était vraiment ravissante. La trentaine tout juste entamée, élancée, un visage parfait et tout ce qu'il faut, là où il faut. Elle était à croquer.
Mais elle avait sa vie certainement, et lui la sienne. Il était marié bien que ni lui, ni son épouse n'investissait plus grand-chose dans cette relation qui se dégradait d'année en année. Avec sa femme, ils étaient devenus comme des colocataires qui élevaient un enfant.

Tout à coup, les lumières s'éteignirent. Partout. Les bureaux, l'entrepôt. Le ronronnement de l'air conditionné faiblit petit-à-petit, et bientôt un silence assourdissant baigna l'endroit dans une ambiance inhabituelle et inquiétante.
Le café s'arrêta de couler à la moitié du gobelet.

- Qu'est-ce qui se passe ?
- Une coupure de jus, répondit-il.

Ils étaient dans la pénombre, mais la lumière du jour passait encore à travers quelques rares ouvertures vitrées. Gaby réagit subitement ressortit dans l'entrepôt. Il fit quelques pas, qu'il trouvait bruyants, vers les premières allées. Aucun de ses collègues ne s'y trouvait.
Il retourna au comptoir. Juliette avait fait un petit tour dans les box à la recherche d'un éventuel secours, mais elle n'y avait croisé personne.

- Bon, c'est bizarre ça n'a pas l'air d'inquiéter grand monde… Je vais aller voir au magasin, lui dit-il.
- Heu… ok. Je viens avec toi.

Elle commençait à s'inquiéter et ne voulait pas rester seule. Elle enfila un manteau et me rejoignit près du chariot élévateur.

- On va prendre la bécane. Tu peux t'installer là, sur le côté.

Elle s'exécuta.
Après un tour de clé, Il actionna le volant à fond et l'appareil fit un tour sur lui-même. Il replaça les roues droites et poussa la manette en vitesse max.
Ils empruntèrent l'allée principale et arrivèrent à l'autre bout en une minute. A travers le rideau de plastique, Gaby vit que l'espace de vente était lui aussi plongé dans la pénombre.
Il descendit de l'engin et se dirigea vers le rideau. Juliette lui emboita le pas. Il tira sur le câble qui devait faire remonter le dispositif. Bien sûr, ça ne fonctionnait plus. La porte juste à côté s'ouvrit grâce à la barre anti-panique.
Il pénétrèrent dans le magasin et parcoururent quelques rayons. Il y avait çà et là quelques caddies abandonnés. Certains étaient en plein milieu des allées, d'autres bien stationnés devant les têtes de gondoles. Ils continuèrent l'exploration de ce lieu qu'ils connaissaient par coeur, mais qui dans ce contexte commençait à les faire flipper.

Juliette cherchait une explication :
- Tout le monde est parti ?
- Je… Je sais pas… Peut-être une alerte attentat (n'importe quoi, on aurait été avertis…)
- C'est vide ! Et ce silence !

Dans la galerie marchande, c'est pareil. Tout était bien là, rien n'était cassé, les boutiques étaient ouvertes, figées. Mais il n'y avait plus un seul être vivant.
Ils se dirigèrent vers la sortie. Le tourniquet vitré ne tournait plus, mais en y mettant un minimum de force il parvinrent à le pousser un peu pour leur donner accès à l'extérieur.

Les nuages, la brise fraiche, les arbres dont les branches bougeaient… Ils étaient toujours sur la même planète. Bien sûr qu'ils étaient toujours sur Terre...
Le parking était rempli de voitures, mais certaines dans les allées du parking semblaient s'être encastrées les unes dans les autres.

Gabriel s'approcha d'une d'elles s'aperçut que les voyants étaient allumés. Il coupa le contact.

- Mais c'est quoi ce bordel, demanda Juliette de loin, le vent dans les cheveux.
- J'en sais rien ! On dirait que ces voitures ont calé !

Il revint vers elle.

- Je sais pas ce qui se passe, j'y comprends rien. Je…
- Tu crois qu'ils sont tous morts ?
- Je sais pas, je vois pas de morts.
- Ben non mais…
- Écoute, il faut que je retourne chez moi, que je récupère mon fils, je sais pas, j'ai, je… Je sais pas.
- T'es garé derrière ?
- Ouais.
- Bon, je t'accompagne, on prend ma voiture, je suis garée juste là.

Gaby s'installa sur le siège passager de la Mini-cooper de Juliette. Il lui indiqua la sortie Sud du Centre Commercial. Ils progressaient à petite vitesse, les routes étaient jonchées de véhicules carambolés. Il y avait même un semi-remorque couché sur le flanc, au milieu d'un rond-point, et les roues du tracteur tournaient encore.
Ils mirent plus d'une heure à rejoindre l'école d'Hugo. Gabriel sentit monter une angoisse monumentale en voyant le bâtiment et en repensant à la tronche que tirait son fils ce matin ! Il se mit à pleurer comme un bébé. Juliette ne dit rien. Il sortit de la voiture et ne chercha même pas à appuyer sur l'interphone. Il escalada la grille et entendit que Juliette s'était enfermée dans la voiture. Il traversa la cour de récréation et pénétra dans le bâtiment.
Il fut de retour un quart d'heure plus tard.

- Les salles de classe sont vides. Les cartables sont ouverts, accrochés aux dossiers des chaises. Les cahiers, les stylos, sont encore sur les bureaux.
On dirait que tout le monde a… disparu.

Assis dans la voiture, il essayait de donner un sens à une situation qui n'en avait pas. Juliette faisait défiler les fréquences de l'auto-radio, mais plus rien n'émettait.
Il commença à pleuvoir.
Complètement paumés et ne sachant quoi faire, ils décidèrent de regagner le magasin.

Ils étaient de retour dans un des plus grands Carrefour de la région. La pénombre était de plus en plus inquiétante, et elle allait devenir effrayante avec les heures qui passaient.
Début décembre, il ferait nuit noire peu après 17h30.
Gaby alla récupérer des lampes frontales au rayon camping qu'il jeta dans un panier et rejoignit Juliette qui faisait le plein de biscuits salés. En passant vers le rayon bières, Gaby s'empara de cinq grandes canettes de Leffe.
Ils dégagèrent un bureau d'écolier de son écran factice et de ses étiquettes descriptives, et posèrent leurs courses dessus. Ils approchèrent deux chaises de bureau.

Il faisait déjà froid dans la grande surface. Juliette eut l'idée d'utiliser un poêle à pétrole en promo. Gabriel s'éloigna quelques secondes et revint avec un carton sous un bras et un bidon dans l'autre main. Il prit une lampe frontale dans le panier qu'il se vissa sur la tête et il l'alluma. Il déballa le poêle à pétrole, retira les sachets et les morceaux de polystyrène. Il y avait un cylindre en verre à installer derrière une grille, et un réservoir à remplir avec du combustible.
Il avait déjà utilisé ce genre d'appareil, et il réussit rapidement à le mettre en route. Une chaleur violente et une odeur d'essence s'échappèrent du poêle. La surface était tellement immense que cette chaleur se dissipait très rapidement.
Ils s'assirent l'un en face de l'autre et ouvrirent les paquets de biscuits. Gaby décapsula une Leffe et la but en trente secondes.

- T'avais soif…
- T'en veux une ?

Sans attendre de réponse, il lui en ouvrit une canette et la lui tendit. Elle s'en saisit et but une minuscule gorgée avant de la poser.

- Merci.
- J'ai faim, aussi…
- Moi aussi, en plus j'adore les Curly.
- Je boufferais n'importe quoi…
- …
- …
- Il faut que je retrouve ma femme et mon fils. Les autres peuvent rester dans la quatrième dimension autant qu'ils veulent, mais il faut que je retrouve ma famille.
- Je ne sais pas quoi te dire. J'ai de la famille moi aussi, mais je les vois tellement peu que je ne me sens pas vraiment en manque… Je suis inquiète quand même, et surtout perdue.

Gaby décapsula une troisième canette de bière et en prit une gorgée.

- Ce merdier a commencé avant que je prenne ma pause, tout à l'heure. Ce silence dans l'entrepôt, je suis sûr que j'étais déjà seul avant même que je rentre dans les bureaux, c'était bizarre. Ça s'est fait en plusieurs temps on dirait… Les gens s'évaporent, puis le téléphone se coupe, puis l'électricité.
- Hmm… et ?
- Et rien. J'en sais rien. J'essaie de trouver une logique, mais j'en trouve pas.
J'ai envie de pisser.
- Ha. Ouais moi aussi. Il y a des toilettes dans la galerie.
- C'est à l'autre bout ! Je propose qu'on aille plutôt dans l'entrepôt, juste à l'entrée.

Gaby vida sa deuxième canette de 50cl. Juliette plaça elle aussi une lampe frontale sur sa tête et ils prirent le chemin du hangar, dans le noir total.

- Vas-y en premier, dit-il, je reste devant.
- Heu…
- Quoi ?
- C'est gênant tu vas entendre.
- Haha, c'est ça qui est drôle ! Non allez je me bouche les oreilles.
- Tu vas vraiment le faire ?
- Tu veux laisser la porte ouverte pour vérifier ?
- Non.

Chacun leur tour, ils firent ce qu'ils avaient à faire. La chasse d'eau fonctionnait et se remplissait encore.
De retour dans le magasin, ils décidèrent d'utiliser les matelas d'expo. Il faisait nuit noire et ne savaient pas trop quoi faire d'autre.
Ils déballèrent chacun une des couettes stockées sous vide d'air dans des sachets en plastique transparent, puis s'installèrent sur deux lits côte à côte.
Ils éteignirent leurs lampes.

- T'es là ? demanda Juliette
- Ben oui.
- Je suis morte de trouille.
- Je te mentirais si je te disais le contraire. Mais je suis bourré, ça aide un peu…
- Je… Je peux me coucher à côté de toi ? Tu sais je veux pas, comment dire… Ça me rassurerait et…
- Ben…
- Quoi ?
- Ben tu sais, je dors à poil moi !
- Ha.
- (Rires) Mais non ! Allez viens si tu veux !

Juliette se déplaça sans rallumer sa lampe, Gabriel lui fit une place et elle s'installa avec sa propre couverture. Il s'en suivit quelques longues minutes de silence. Assommé de fatigue par ces circonstances incompréhensibles, et surtout étourdi par l'alcool, Gaby plongea rapidement dans un sommeil ronflant.
Juliette avait encore l'esprit clair, et même si la respiration de son collègue la rassurait un peu, elle était terrorisée. Elle plongea sa tête sous la couette, ralluma sa lampe frontale et tenta de se persuader qu'elle se trouvait dans un cocon qui la protègerait de tout.
La fatigue finit par prendre le dessus et elle s'endormit.

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