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 Chapitre 7 - Promenade en montagne

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Eiram
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Eiram


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MessageSujet: Chapitre 7 - Promenade en montagne   Chapitre 7 - Promenade en montagne Icon_minitimeMer 23 Déc 2020 - 0:39

Hello à vous tous, je publie ici pour la première fois. Il s'agit d'un chapitre de la nouvelle  que je suis en train d'écrire. Le stress est là je ne vous le cache pas!  affraid  
Je met à nu mes personnages, Anna et Duncan. Vous les découvrez dans le chapitre le plus important de mon histoire. J'ai besoin de vos retours, savoir si mon écriture et mon style sont lisibles et agréables. Merci d'avance à tous ceux qui prendront le temps de me lire et de commenter. Bonne lecture jador


Nous avions décidé de partir nous promener aujourd’hui, avec Duncan. Hier soir, à peine rentré chez lui, il m’avait envoyé un message :
- Que dirais-tu d'une promenade au grand air demain ?
- J’adorerais.
- Tu connais le Mont-Verdun ?
- Uniquement de nom 😉
- Alors on va changer cela. Je passe te prendre à 9h ?
- Parfait. Je prépare à manger ?
- Un pique-nique ?
- Oui, je trouve que ça me rappelle les vacances et il devrait faire beau demain.
- Alors, faisons comme si nous étions en vacances. Je m'occupe des boissons.
- Parfait alors, bonne nuit Duncan.
- Bonne nuit Anna.
Je posai mon téléphone sur la table de nuit. Je m'étais endormi si vite. Je crois que je souriais encore avant de plonger dans les bras de Morphée.

Mon réveil sonna à 7h. J’avais le temps de me préparer, de prendre un bon petit déjeuner et de préparer nos sandwichs. Je descendis chercher du pain frais dans la boulangerie en bas de chez moi. Ce matin, il y avait des retraités qui venaient ici prendre le pain du dimanche. Il y avait des jeunes aussi, marqués par le manque de sommeil. Ils sentaient la fumée, l'alcool et les fumigènes des boîtes de nuit. À l'inverse, les anciens étaient sur leur 31, et sentaient bon l'eau de toilette et les dames, le savon à la rose. Je souriais, discrètement. Mon cœur et mon esprit étaient légers ce matin. J'étais impatiente de retrouver Duncan.
En sortant de la boulangerie avec mon pain encore chaud sous le bras, je regardais ma ville. La rue dans laquelle je me trouvais était encore déserte et le silence qui y régnait était agréable. On entendait que le chant des oiseaux qui profitaient d'être seuls dans le parc pour picorer ce qu'ils trouvaient au sol.

J’étais prête à 8h45. Je détestais être en retard et devoir me presser. Je reçus un SMS de Duncan qui me prévenait qu’il partait de chez lui. Parfaitement dans le timing.
Je l'attendais en bas de mon immeuble, mon cœur se mit à battre la chamade lorsque j'aperçus sa voiture. Et je dois l'avouer, une petite pointe de stress accompagnait mes battements. Je rigolais de moi-même. Une vraie ado. Duncan se gara et descendit de sa voiture.
- Tu es parfaitement équipé.
Je souriais tout en lui faisant la bise. Il sentait divinement bon. Il avait sur lui l'odeur du bois, et la fraicheur du matin. Il portait un parfum léger, mais puissant, je reconnus le musc et le bois de santal. Ce parfum lui allait à ravir.
Une fois mes affaires chargées dans le coffre, nous montions dans sa voiture. Duncan n'avait pas eu besoin de GPS, il connaissait la route par cœur. Nous avions mis un peu plus de 2h pour atteindre le point le plus haut. Nous avions passé un temps fou devant la table d’orientation. Comme des enfants, on s’émerveillait de découvrir nos endroits habituels. Tout paraissait si près vu de là-haut.
Une fois notre pique-nique engloutit, nous restions là, allongés, l’un à côté de l’autre. Nous étions silencieux. Nous profitions du soleil. Je m'étais même assoupi. Un groupe de jeune arriva et fit du bruit ce qui me réveilla brusquement. Je vis Duncan me regarder et sourire.  
- Tu as bien dormi ?
- Je crois oui, j’ai dormi longtemps ?
- Non une petite demi-heure. Le soleil commence à disparaître et les nuages qui viennent du nord n'ont pas l'air très sympas. On devrait commencer à redescendre.

Nous n’étions pas encore en bas que la pluie commençait à tomber. Duncan avait vu juste. Nous accélérions le pas alors que la pluie s’intensifiait. Une fois arrivé vers la voiture, je glissai sur une pierre et tombais dans une belle flaque de boue. Je crois que ma tête fit rire Duncan, nous partions les deux dans un fou rire que nous n’arrivions plus à arrêter. Il m’aida à me remettre debout. Je riais tellement que je tenais plus sur mes jambes.  Je mis mon blouson sur le fauteuil pour ne pas salir sa voiture.
Nous étions frigorifiés et mouillés jusqu’à l’os. Duncan me proposa de passer chez lui avant de rentrer, pour me sécher et ne pas tomber malade. Je rigolais encore de ma chute. Et j’acceptai volontiers sa proposition.

Nous avions roulé moins d’une heure, Duncan habitait à l’ouest de Lyon. Vers la fin de notre voyage, nous quittions la route principale et empruntions un chemin qui n’était plus en bitume. Cela ressemblait à un chemin forestier. Je repensais à ses pare-boue pleins de terre le soir de la soutenance de Timothée, je comprenais d’où cela venait maintenant. Au bout du chemin, on arrivait dans une cour en gravier. Je sortais de la voiture, et prenais le temps de regarder autour de moi. Nous étions entourés d’arbres, tous plus immenses les uns que les autres. Ils formaient comme un cercle autour de nous, je me sentais protégé par ces géants. Le vent soufflait dans leurs feuillages.  On aurait dit qu’ils chantaient.
Devant nous, il avait une petite maison en pierre apparente. Il s’agissait probablement d’une ancienne longère rénovée. Ses volets rouges lui donnaient un air de maison scandinave. Au niveau de la porte d’entrée, il y avait un porche. Le bois était très clair, il devait être récent. Cette petite maison me faisait penser à la cabane que mon papa nous avait construite dans le jardin. Elle était en bois et avait les volets bleus. Johanna et moi, passions des heures à jouer dans notre mini maison.

Un chien arriva en courant et me sortit de mes pensées. Il se figea lorsqu’il m’aperçut.
- Angus, je te présente Anna. Anna, voici Angus. Mon fidèle ami à quatre pattes.
Je me mis accroupi et tendis la main, laissant ainsi Angus s’approcher doucement de moi. Il me regarda pendant quelques secondes puis posa sa tête sur mes genoux. Je lui fis une caresse sur la tête. Duncan lui fit un signe de la tête et Angus reparti en courant derrière la maison.  
- C’est rigolo comme il t’a demandé la permission de partir jouer. Dis-je à Duncan.
En m’ouvrant la porte de sa maison, Duncan me sourit et me dit :
- En réalité, Angus m’a donné la permission de te laisser entrer chez nous.
Je souris et entrais dans la maison. L’intérieur était lumineux, mais très rustique comparé à mon appartement. Les murs en pierre avaient été recouverts d’un bardage en bois massif. Il s’agissait probablement du travail d’un menuisier, les planches étaient parfaitement alignées et on apercevait distinctement les nervures. L’odeur du bois fraîchement coupé était présente. C’était une odeur douce et agréable. Duncan avait cette odeur sur lui, je l'avais senti ce matin. J'étais devant la cuisine, elle était ouverte sur le salon. Elle tranchait avec le reste de la maison. Les façades des meubles étaient, soit en bois clair, soit dans un vert laqué. Elle était design et avait sa touche écossaise.
À l’opposé, dans le salon, trônait un fauteuil solitaire. Il était positionné devant une cheminée à foyer ouvert. Derrière le fauteuil se trouvait une immense bibliothèque remplie de livres. Une porte à côté de cette dernière  devait donner sur le reste de la longère. Duncan me parla depuis la cuisine :
- Tu veux peut-être te sécher avant de tomber malade ?
- Volontiers lui répondis-je en souriant.
Duncan m’emmena vers la salle de bain. Il me donna une serviette et me laissa.
- Je vais nous préparer du café en attendant, prends ton temps.

J’avais prévu des affaires pour me changer. Je prenais le temps de me refaire une beauté, je me surpris même à sourire tout en me maquillant. Il y a bien longtemps que je n’avais pas autant ri comme aujourd’hui. Je me repassais les différents moments de cette promenade. La vue magnifique, notre petit pique-nique. Ce repas en tête à tête au beau milieu de la nature était moins solennel qu’un rendez-vous dans un restaurant. Nous étions décontractés, sans pression.  Il y avait eu des moments où aucun de nous deux ne parlait. Ces moments de silence n’avaient pas été gênants. Au contraire, ils étaient appréciables. Je n’avais pas souvenir d’avoir ressenti autant de bien -être à côté de quelqu’un, sans aucun contact, sans aucune parole ni aucun regard.
La bonne odeur de café me sortit de mes pensées. Je séchai rapidement mes cheveux, enfilais mon jean et mon pull beige.  

J’arrivais dans la pièce principale, Duncan était de dos. Quand il se retourna, il me sourit et me tendit une tasse de café. Nous nous regardions un instant, en buvant nos cafés. Le silence qui régnait était doux et reposant.  Il avait allumé la cheminée. Le crépitement du bois accompagnait les jappements d’Angus.
Il brisa le silence en premier :
- C’était une chouette balade aujourd’hui.
- Tu es en train de me dire que tu as adoré me voir finir sur les fesses!?
Il riait en basculant la tête en arrière.
- J’avoue que je garderais longtemps ce souvenir et surtout la tête que tu as faits quand tu as senti l’eau entrée dans ton pantalon.
- L’eau était gelée ! dis-je en m’exclamant et en rigolant à nouveau.
Après quelques secondes il me dit :
- J’ai vraiment aimé cette balade avec toi.
- J’ai adoré moi aussi.
Le silence s’installa, et cette fois, je me sentis gêner. J'avais dévoilé un peu de mes sentiments. J’ajoutais vite :
- Tu devrais peut-être aller te sécher si tu ne veux pas tomber malade non plus.
- Tu as raison, je reviens tout de suite. Fais comme chez toi, installe-toi devant la cheminée, il fait encore cru dans la maison.  Je n’en ai pas pour longtemps.

La porte de la salle de bain se ferma et j’entendis la douche couler. Savoir qu’il était à quelques mètres de moi, nu, me fit une drôle de sensation. Je rougis bêtement et souris. Je décidais de continuer ma visite du salon pour penser à autre chose. J’étais surprise de voir autant de livres chez un homme.
Il y en avait de tous les genres. Des BD, des livres de cuisine, de grands classiques de la littérature anglaise. Shakespeare, Jane Austen, Arthur Conan Doyle. Il y en avait sur des légendes d’Islande, sur la mythologie grecque, sur l’île de Skye. Un autre attira ma curiosité, l’Edda : Récit de mythologie nordique. Je n’avais jamais entendu parler de ce livre, et son résumé attisa ma curiosité. Il s’agissait d’un recueil de mythologie nordique écrit au huitième siècle. Il explique la création de l’univers, les principaux dieux de l’antiquité païenne. Intriguée, je commençai à feuilleter les premières pages.
Je n’avais pas entendu revenir Duncan, et il me fit sursauter quand il me dit le nom du livre que j’avais dans les mains.
- J’ai déjà lu pas mal de livres sur la mythologie grecque, et même sur les Incas, mais je n’avais jamais lu quoique ce soit sur les mythes et légendes scandinaves.
- Celui-là est un peu trop difficile pour débuter, il faudrait que tu commences par les basiques.
Lorsqu’il me reprit le livre, sa main frôla la mienne. Aucun de nous deux n’eut un mouvement de recul. Nous nous regardions un court instant sans rien dire, sans bouger. Puis sa main enlaça la mienne et nos doigts s’entremêlèrent doucement. Dans ce silence, on entendait que nos respirations et le crépitement du feu. Nous n’avions jamais été aussi proches l’un de l’autre.

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