Atelier d'écriture
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Atelier d'écriture

Communauté d'écrivains en herbe
 
AccueilRechercherS'enregistrerDernières imagesConnexion
-45%
Le deal à ne pas rater :
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre 14 couverts – ...
339 € 622 €
Voir le deal

 

 Marko Staar à Paris (contenu explicite)

Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité
Anonymous



Marko Staar à Paris (contenu explicite) Empty
MessageSujet: Marko Staar à Paris (contenu explicite)   Marko Staar à Paris (contenu explicite) Icon_minitimeSam 10 Mai 2014 - 12:08

Récit d'espionnage parodique. Pastiche de SAS. Pour adultes.

Le ciel était bien gris. Annonçait-il pluie ou pollution ? Marko Staar contemplait avec perplexité la façade crasseuse du café des sports dont le s était malencontreusement tombé : café des ports manquait de classe. Ça ne ressemblait pas à John Johnson de lui donner rendez-vous dans un endroit si fréquenté – et qui plus est dans un quartier aussi populaire, avenue de Clichy dans le 18e arrondissement de Paris. D’habitude, l’honorable correspondant local de la CIA le rencontrait dans les salons feutrés d’un établissement chic comme le café de la paix, place de l’Opéra.

Deux Arabes en train de fumer devant la porte le regardèrent entrer. Il fut submergé par le brouhaha et la chaleur. Devant la grande glace murale, il rajusta machinalement la veste de son costume en alpaga gris Mario Boss taillé sur mesure pour son père. Il était tout froissé, ce qui l’agaça car il avait horreur du négligé. Il avait pourtant voyagé confortablement en classe affaires sur le vol Vienne-Paris de la compagnie Air Rance. Après avoir vérifié la propreté de ses mocassins Vestone, il embrassa la salle d’un regard circulaire. Toutes les tables étaient occupées par une clientèle cosmopolite. Pas de John Johnson. Il s’apprêtait à attendre dehors en compagnie des fumeurs quand un gros barbu lui fit signe. Marko s’approcha. John Johnson ! Il ne l’avait pas reconnu avec cette barbe – probablement postiche – et la tasse de café devant lui. John ne buvait d’ordinaire que du whisky.

Pourtant Marko le connaissait intimement, il avait couché plusieurs fois avec sa femme. Sa vue baissait avec l’arrivée de la quarantaine, mais il refusait de porter des lunettes car son sex-appeal tenait dans son regard magnétique.

— Vous n’êtes pas très physionomiste, grommela l’Américain. Pas formidable, pour un agent secret. Asseyez-vous.

— Pourquoi cet endroit ?

John Johnson soupira, regarda autour de lui et se pencha en mettant la main devant sa bouche.

— Pour se fondre dans la masse. Et avec le bruit ambiant, personne ne peut nous écouter.

— Donnerwetter ! jura Marko. Croyez-vous que des islamistes vous espionnent en plein Paris ?

Marko était autrichien. Il parlait une dizaine de langues, presque toutes vivantes, mais il conservait un délicieux accent allemand guttural qui, avec son regard, possédait le don d’enflammer la gente féminine.

— Non, je ne crains pas les terroristes, mais la NSA.

— Was ? La NSA espionne la CIA, maintenant ?

— Depuis les attentats du 11 septembre (Johnson se signa), la NSA est dotée d’un budget pharaonique. Ils le dépensent n’importe comment pour qu’il soit reconduit l’année suivante. Alors ils nous surveillent…

— Pourquoi la NSA ne s’intéresse-t-elle pas plus à vos ennemis héréditaires ? La Corée du Nord, l’Iran…

— Trop dangereux. Elle préfère espionner les alliés.

— Je ne comprends rien à la politique étrangère américaine, avoua Marko.

— Ça aussi, c’est fâcheux pour votre fonction chez nous…

Marko Staar était barbouze hors-cadre de la CIA. Son employeur officieux lui confiait des missions délicates dans lesquelles l’Amérique ne souhaitait pas être impliquée officiellement. La Central le payait grassement pour ces enquêtes à haut risque. Mais Marko ne s’enrichissait pas pour autant. Ça le rendrait antipathique (il vaut mieux faire pitié qu’envie) et surtout, il avait des frais. Authentique prince autrichien, il dépensait des fortunes à restaurer le manoir de ses ancêtres infesté de vermine. Il avait aussi charge d’âme : l’entretien de sa chienne. Sur son lit de mort, son grand-père lui avait fait jurer de perpétrer la race canine des dogues autrichiens. Hélas, plombée par les tares congénitales inhérentes aux races pures, sa chienne Alexandra lui coûtait des sommes folles en frais vétérinaires, presque autant que la toiture du manoir punaisé.

Se dandinant entre les tables, la serveuse s’approcha pour prendre la commande. Son tablier blanc et ses dents étincelantes contrastaient magnifiquement avec sa peau sombre. Ses lèvres pulpeuses invitaient à la romance buccale. Marko la regarda dans le blanc des yeux. Alors, l’attitude de la sensuelle demoiselle se fit alanguie. L’or des yeux du prince (authentique et autrichien) avait quelque chose d’hypnotique. Il rendait certaines femmes (en général les jeunes, belles, et sans enfant) lascives à l’extrême. La serveuse, en effet, commença à frotter son bassin sur le bord de la table, les yeux mi-clos, la respiration forte.

— Bon ! Vous buvez quoi, Marko ? s’impatienta John Johnson.

Mais l’intéressé continuait à fixer la serveuse, un demi-sourire aux lèvres. L’air de rien, il passa la main dans sa chevelure blonde. S’il ouvrait la bouche maintenant, elle allait se jeter sur lui, rendue dingue par son accent teuton – celui de ses ancêtres qui avaient fait tant de ravages parmi la population féminine française au début des années quarante. Heureusement, à quelque chose malheur est bon, car quelques années plus tard, en 44, le phénomène fit la fortune des coiffeurs.

Elle frissonnait. Ses tétons saillaient maintenant sous sa robe noire. Pourtant la jeune femme ne pouvait pas avoir froid, dans la chaleur torride du café. Torride aussi, ce fluide qui passait entre ces deux êtres.

John, lui, bouillait :

— Marko, merde !

La sueur perlait au front adipeux de l’Américain. Il frappa du poing sur la table. L’onde de choc se propagea jusqu’au pubis de la serveuse qui recula d’un pas. Le charme du prince était rompu.

— Je prendrai un cognac Baston de la Grunge, dit Marko.

Outre ses appointements occultes – et non déclarés aux impôts, grâce à un montage via certaines îles fiscalement interlopes – à la CIA, Marko Staar avait aussi signé des contrats juteux avec divers sponsors. Tout à l’heure, il avait attiré l’attention sur son costume Mario Boss, son transporteur aérien Air Rance et ses mocassins Vestone. Il lui faudrait bientôt consulter sa montre Kékos à quartz. Mais pas tout de suite, ça pourrait agacer son vis-à-vis déjà très énervé. Et comme s’il ne l’était pas encore assez, John Johnson commanda un autre café.

Marko sortit de sa poche un mouchoir en soie brodé à ses aristocrates initiales et s’épongea le front.

— Vous ne buvez plus d’alcool, mon cher John ? Vous êtes méconnaissable.

— Ne m’en parlez pas… Fuck et vacherie ! J’ai fait un coma éthylique devant l’ambassadeur des États-Unis. Je suis tombé dans ses bras et j’ai vomi sur son costume d’apparat en pleine cérémonie. C’est aussi pourquoi je vous ai donné rendez-vous dans ce bouge : on m’a coupé les crédits. Depuis, j’essaie d’arrêter la boisson. Mais ça me met les nerfs en pelote.

— C’est dur, la vie mondaine… philosopha Marko en s’efforçant de prendre un ton compréhensif.

Les hanches encore plus mobiles, la lippe délicieusement vorace, la serveuse revenait avec les consommations. Marko se tourna vers elle.

— Assez avec ce cirque ! rugit John Johnson. Ou je sens que je vais replonger.

Les deux hommes sirotèrent leur boisson en silence, le temps de laisser retomber la tension. Marko commençait à avoir la migraine à cause du bruit. Et ce cognac entrée de gamme lui donnait la nausée, mais il devait respecter son contrat commercial.

— Avez-vous entendu parler de Mouloud Abdoullah ? interrogea John Johnson.

— Non.

— Riche homme d’affaires saoudien installé à Paris depuis quelques années. Je voudrais que vous enquêtiez sur lui.

Marko sortit son stylo Himalaya et un carnet. Il commença à prendre des notes. Johnson blêmit.

— Que faites-vous, malheureux ? Pas de traces ! C’est le B A BA de l’espionnage.

— Désolé, je souffre des séquelles de ma dernière mission au Gabon pour la Company.

Dans la forêt équatoriale, alors qu’il traquait un gang de braconniers, il s’était fait assommer à coups de poing par un gorille (cf. Marko au Gabon, chez le même éditeur, note de l’éditeur). L’agression ne s’était hélas pas limitée au crâne de Marko. Il se tortilla sur sa chaise de douleur rétrospective. Depuis, il souffrait de troubles de la mémoire et d’une aversion profonde envers l’homosexualité et la zoophilie. Agent secret est un métier à haut risque.

Lui auparavant doté d’une mémoire prodigieuse… Grandeur et décadence.

— Je comprends, compatit Johnson. L’alcool me cause le même problème. (Il grimaça.) Mouloud Abdoullah est un cousin éloigné d’Oussama Ben Laden.

— Que lui reprochez-vous, en dehors de ses liens de parenté ?

— Il manigance quelque chose.

— De quel genre ?

— À vous de le découvrir. (Il se pencha encore plus en avant et sa voix devint un murmure.) D’après la NSA, il a fondé une secte. Vous comprenez ?

Marko fit une moue évasive en massant ses tempes migraineuses. John Johnson reprit :

— Secte, religion. Religion, islam. Islam, islamisme. Islamisme, terrorisme.

De nature ou de culture, les Américains avaient peur de tout. Et cette frayeur les rendait dangereux, comme une bête acculée. Ils ne s’étaient pas remis de l’attentat du 11 septembre. À Marko aussi, il faudrait du temps pour digérer l’attentat du gorille.

— Entendu, répondit-il. Je vais investiguer sur ce suspect. Comment puis-je l’approcher ?

— C’est difficile. Il est prudent et rusé. Mon ami Fred pourra vous introduire.

À ce mot, Marko frissonna de dégoût. Johnson lui remit une carte de visite au nom de Frédéric Talmont.

— D’après Fred, Abdoullah a une faiblesse. Tâchez d’en profiter.

— Laquelle ?

— Je ne me rappelle plus à cause de l’alcool…

Un ange passa, outré des excès des hommes.

— Méfiez-vous de Fred, ajouta Johnson. C’est une éponge. C’est lui qui m’a fait sombrer dans l’alcool. Il est aussi fiable qu’un rattlesnake, un serpent à sonnette… Oh ! Il me manque tant. J’adorais faire la tournée des bars avec lui…

***

Marko pressa le bouton du 22ème étage de la tour Atlantique, à la Défense, le quartier d’affaires, commerçant et touristique de l’Ouest parisien. En sortant de l’ascenseur, il suivit les indications de la pancarte murale : à droite, au fond du couloir. Il sonna à la porte. Une jeune femme ouvrit. Elle lui offrit un sourire commercial auquel il répondit d’un hochement de tête épaulé par son regard d’or en fusion qui avait fait fondre la vertu de tant de femmes pourtant chastes de nature.

— J’ai rendez-vous avec Frédéric Talmont. Je suis Marko Staar.

— Monsieur Talmont n’est pas encore rentré de déjeuner. Entrez.

La salle d’attente du bureau de Talmont était classique : un canapé, une table basse jonchée de magazines et une fontaine d’eau.

La collaboratrice lui serra cérémonieusement la main.

— Enchantée, monsieur Staar. Je m’appelle Olga. Je vous prie de patienter. Monsieur Talmont ne devrait plus tarder. Voulez-vous un café ?

Il la considéra un instant avant de répondre. Olga était mince et blonde. Son nez mutin et ses yeux clairs possédaient le charme slave. Ses talons hauts la mettaient à la même hauteur que Marko, 1m80. Elle portait un tailleur vert échancré. Des bas noirs soulignaient la finesse de ses jambes interminables. Marko sentit une émotion particulière l’envahir.

— Vielen Dank ! Avec plaisir, grande et svelte mademoiselle… roucoula-t-il avec son accent germanique craquant. Noir et sans sucre.

Elle quitta la pièce. Marko consulta la brochure commerciale. Frédéric Talmont était dans le négoce d’armes de collection. Olga revint avec une tasse de café fumante.

— Merci.

— Vous êtes client chez nous ?

Elle caressa sa chevelure soyeuse pour remettre en place une mèche rebelle. Marko aurait juré qu’elle venait de se remettre du rouge à lèvres.

— Pas vraiment. Je suis un ami d’un ami de Fred. Mais j’y songe, peut-être pourrez-vous m’aider, vous-même ?

— Je suis à votre service. Les amis des amis de mon patron sont mes amis.

Il posa la tasse de café sur la table basse et se leva. Elle l’embrassa sur la bouche. Oui, le rouge à lèvres venait d’être refait. La langue d’Olga darda dans la bouche de Marko, lui faisant l’effet d’une décharge électrique à défaut d’un coup de foudre. Elle appuya sur ses épaules. Obéissant, il se rassit. Elle se mit à genoux devant lui et le débraguetta. Son pénis était prêt : il y avait si longtemps qu’il n’avait pas fait l’amour. Depuis l’agression du gorille, voici dix jours. Ce qui représentait cent jours pour un homme doté d’une libido moyenne et six mois pour une femme ordinaire.

Olga le masturba avec un sourire et un regard troubles. Il lui caressa le cou en retour. Puis elle avança la tête. Il était un peu gêné, ne s’étant pas lavé avant. Heureusement, ce matin il s’était aspergé le pubis de l’eau de toilette Jacques Beau Gars, laquelle offre à un homme non circoncis une autonomie fellatrice de douze heures. Ce sponsor lui était précieux. « Avec Jacques Beau Gars, j’assure ! » clamait la pub. Sûr de ses aisselles et surtout de son gland, cette quintessence de la sensibilité masculine.

Oh, cette langue ! Après seulement quelques secondes d’un va-et-vient expert, il était prêt à venir. Espiègle, elle ralentit la cadence. Sa main gauche empoigna les testicules de Marko et les pétrit. Il grogna de plaisir. Le smartphone d’Olga bipa. Elle voulut se retirer, mais il lui saisit la tête.

— Ach ! Ne me quitte pas, meine Liebe.

Quoique non germanophone, Olga comprit le message. Elle accéléra le mouvement et Marko explosa de bonheur buccal. Elle continua sa caresse decrescendo, telle une musicienne virtuose qui tient la note pour prolonger la symphonie. En solfège, on appelle ça un point d’orgue… Quand enfin elle se détacha de lui, elle lui montra sa langue souillée, referma la bouche, déglutit et ressortit la langue, cette fois vierge. Il lui caressa la joue, reconnaissant de cette thérapie amoureuse qui l’aidait à évacuer le traumatisme du gorille violeur.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Marko Staar à Paris (contenu explicite) Empty
MessageSujet: Commentaires Marko Staar à Paris (pour lecteurs avertis)   Marko Staar à Paris (contenu explicite) Icon_minitimeSam 10 Mai 2014 - 15:31

D'avance, merci pour vos commentaires, les amis !

https://ecrire.forumactif.org/t5528-marko-staar-a-paris-contenu-explicite
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Marko Staar à Paris (contenu explicite) Empty
MessageSujet: Re: Marko Staar à Paris (contenu explicite)   Marko Staar à Paris (contenu explicite) Icon_minitimeSam 10 Mai 2014 - 15:38

Avant toute chose, je ne connaissais pas la série originale avant de faire quelques recherches (tu imagines du coup ma première réaction entre la perplexité et l'horreur).
Le coup de la NSA qui ne sait pas comment dépenser son budget m'a bien fait rire, et les dialogues sont d'une manière générale croustillants. Heu, j'ai eu du mal avec le reste par contre ;)

En fait, l'original est déjà tellement parodique (l'extrait publicitaire pour Air France sur la page wikipédia, complet avec tarifs, c'est énorme !) que j'ai l'impression qu'il faudrait que tu en fasses trois tonnes pour que ça fonctionne. Je ne sais pas ce non plus ce qui est parodique et ce qui est simplement maladroit (si il y a du maladroit). La scène de sexe est carrément surréaliste par sa médiocrité mais ça m'a l'air d'être un élément de la série originale.

Une phrase qui, je trouve, ne marche pas du tout, et qui m'a fait sortir du texte : "Un ange passa, outré des excès des hommes." Mais je ne sais pas si c'est une référence au style de l'original ou pas.

Sinon, question orthographe et ponctuation, il y a des double-espaces ici et là dans le texte, mais c'est tout ce que j'ai relevé.

Voilà, un commentaire pas super utile mais comme je l'avais lu, je me suis dit que ce serait dommage de ne pas commenter. J'espère que tu trouveras des lecteurs de SAS pour commenter.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Marko Staar à Paris (contenu explicite) Empty
MessageSujet: Re: Marko Staar à Paris (contenu explicite)   Marko Staar à Paris (contenu explicite) Icon_minitimeSam 10 Mai 2014 - 16:45

Je ne suis pas lectrice de SAS non plus, donc je n'ai peut-être pas les références pour juger tout.
La parodie et les jeux de mots m'ont en revanche fait penser aux romans policiers parodiques de Gordon Zola, avec son personnage le commissaire Guillaume Suitaume, où il y a aussi ce ton décalé et des calembours à ne plus savoir qu'en faire.

Sur la forme, il n'y a pas grand-chose à dire, ton style est fluide et se lit bien, et je n'ai pas relevé de fautes.

J'aime bien le ton parodique de l'histoire, je suis curieuse de voir comment tu vas le tenir tout au long du récit.

Bon, même si je sais que c'est du second degré, j'avoue que moi aussi, sur la scène de sexe finale, j'ai un peu tiqué, car ça fait quand même très cliché sexiste.
Mais bon, je trouve que tu rattrapes le coup avec le fait que ton personnage se soit fait violer par le gorille, ça casse aussi l'image du super agent secret qui réussit tout.

Au final, j'ai passé un bon moment et je lirai la suite pour voir ce qui va arriver à ton personnage.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Marko Staar à Paris (contenu explicite) Empty
MessageSujet: Re: Marko Staar à Paris (contenu explicite)   Marko Staar à Paris (contenu explicite) Icon_minitimeDim 11 Mai 2014 - 11:43

Merci pour vos commentaires.

147, "Un ange passa,..." suivi d'un qualificatif est une expression inventée par Gérard de Villiers et qu'il utilise plusieurs fois dans chaque SAS.

Abigaelle, je ne crois pas qu'il faille voir les scènes de sexe de SAS comme du sexisme. Il s'agissait avant tout pour l'auteur d'exciter ses lecteurs jeunes et mâles. Les films pornos sont-ils sexistes ?

En effet, il y a une suite. Je posterai bientôt le chapitre 2.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Marko Staar à Paris (contenu explicite) Empty
MessageSujet: Re: Marko Staar à Paris (contenu explicite)   Marko Staar à Paris (contenu explicite) Icon_minitimeDim 11 Mai 2014 - 12:08

Citation :
147, "Un ange passa,..." suivi d'un qualificatif est une expression inventée par Gérard de Villiers et qu'il utilise plusieurs fois dans chaque SAS.
Oh la la  ::lol: Donc, ça marche. Enfin dans une parodie. Wink

Citation :
Les films pornos sont-ils sexistes ?
Je suis tentée d'ouvrir un débat dans une section appropriée (enfin, plus généralement, sur le sexisme dans la littérature et d'autres médias), mais en tout cas, je ne pense pas que ce genre de scène complètement centrée sur la satisfaction du personnage masculin soit excitante pour une femme. De même qu'une femme "sexy" sur la couverture d'un bouquin ne me donne jamais envie de le lire. Wink
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Marko Staar à Paris (contenu explicite) Empty
MessageSujet: Re: Marko Staar à Paris (contenu explicite)   Marko Staar à Paris (contenu explicite) Icon_minitimeDim 11 Mai 2014 - 18:14

Comme l'a dit 147, sur ta question, il y aurait de quoi ouvrir un débat.
Pour ma part, ce genre de scènes, comme la plupart des films pornos, sont écrites par des hommes pour exciter des hommes, et renvoient une image de la femme qui, personnellement, n'est pas excitante pour moi.
Après, chacun ses goûts, c'est sûr qu'il y a un lectorat pour ce type de scènes également.

J'avoue franchement que je lirai la suite de ton texte pour l'histoire en général, pas pour ce type de scènes (enfin, si, s'il y en a une destinée aux femmes, par exemple celle de Marko avec le gorille - petite revanche féminine Wink Non ? Dommage...  ::lol: )
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Marko Staar à Paris (contenu explicite) Empty
MessageSujet: Re: Marko Staar à Paris (contenu explicite)   Marko Staar à Paris (contenu explicite) Icon_minitimeLun 12 Mai 2014 - 9:03

Héhé, oui en un sens il y a plus loin des scènes pour les femmes vengeresses. A partir du chapitre 3, Marko connait la frustration sexuelle. Il y a une progression de l'intrigue, y compris sur ce plan, avec des hauts et des bas.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Marko Staar à Paris (contenu explicite) Empty
MessageSujet: Re: Marko Staar à Paris (contenu explicite)   Marko Staar à Paris (contenu explicite) Icon_minitimeDim 1 Juin 2014 - 10:43

Chapitre 2



Olga le précéda dans le bureau de Frédéric Talmont. La grande pièce était éclairée par une baie vitrée qui offrait une vue dégagée sur les gratte-ciels de La Défense. Son quartier piétonnier est si reposant, tant qu’on ne s’approche pas du boulevard circulaire où grondent les véhicules tels des guêpes en colère, puantes et vrombissantes. Près de la fenêtre se trouvaient un bureau et un fauteuil en cuir. Sur le bureau, il y avait un ordinateur portable, une imprimante, une bouteille de whisky Gît & Bu et des dossiers de toutes les couleurs.

Au centre de la pièce, comme dans un musée, des vitrines exhibaient des armes de collection.

— Vous devez me prendre pour une fille facile.

— Pas du tout, jura Marko, la main sur le cœur. Le courant passe entre nous. Parfois l’instinct bouscule les conventions.

— Je n’ai jamais cédé si vite à un homme, même aussi craquant que vous. Vous dégagez un charisme étonnant.

Marko sourit modestement, tel un superhéros à l’européenne.

Olga consulta son smartphone, les sourcils froncés. L’air concentré la rendait encore plus ravissante.

— Il est arrivé quelque chose à monsieur Talmont. Quand il se rend à un rendez-vous avec des clients louches, comme là, nous utilisons une application de géolocalisation. Si son portable s’éteint, c’est le signal d’alarme.

— Et c’est le cas ?

— Oui, confirma Olga. L’application a enregistré ses dernières coordonnées GPS. Attendez voir… C’est en grande banlieue, à la campagne. Dans les Yvelines. Je vais appeler la police.

— Peut-être monsieur Talmont ne souhaite-t-il pas voir la police mettre le nez dans ses affaires. Laissez-moi essayer de le tirer de ce mauvais pas.

— Oh, Marko… Vous feriez ça pour lui ? Vous n’êtes vraiment pas un homme quelconque…

— As-tu une voiture ?

— Je préfère le vouvoiement. Tout est allé si vite entre nous, grand fou ! Oui. Dans le parking souterrain.

— Alors vous allez me conduire. Il n’y a pas un instant à perdre.

— J’ai un peu peur…

Lui aussi, mais il s’abstint de le reconnaitre. Le courage, c’est vaincre sa peur, comme son grand-père lui disait.

— Équipons-nous, meine Liebe.

Marko désigna une porte fermée :

— Je peux ?

— C’est l’atelier. Monsieur Talmont achète des armes antiques dans des brocantes, la plupart du temps hors d’usage. Il les restaure et les revend à des passionnés.

Marko ouvrit la porte. La petite pièce abritait une armoire, un établi fourmillant de pièces métalliques de toutes formes et plusieurs outils : limes, scies, disques de polissage et d’autres machines à usiner. Le sol était jonché de débris métalliques et plastiques. Ce n’est pas là qu’il trouverait son bonheur.

De retour dans le bureau principal, il examina les vitrines. Elles contenaient toutes sortes d’armes anciennes, blanches ou à feu, avec une note d’information pour chacune d’elles.

— Nous n’avons pas de munitions, avertit Olga.

— Rassurez-vous, je déteste les armes à feu.

Particulièrement depuis qu’il s’était tiré par accident une balle dans le pied (cf. Marko Staar au Texas, chez le même éditeur, note de l’éditeur).

— Ach ! Voilà ce qu’il me faut pour négocier avec les clients difficiles de votre patron.

Il désigna du doigt un couteau « Bowie ». Sa large lame avait une longueur de vingt centimètres, avec la pointe caractéristique en virgule. Les Marines américains utilisaient un couteau similaire. Une rainure courait tout le long de l’acier, le sillon du sang. La notice expliquait que son nom vient de James Bowie, chasseur émérite du Kentucky qui en aurait été l’inventeur. La légende raconte que Bowie se battit jusqu’à la mort avec son fameux couteau dans le fort Alamo encerclé par l’armée mexicaine en 1836. Cet exemplaire avait été fabriqué pour Bowie par le coutelier James Black au début des années 1830.

À l’aide d’une petite clé, Olga lui ouvrit la vitrine. Marko soupesa l’arme à manche d’ivoire. Oui, elle était parfaitement équilibrée. Il la mit à sa ceinture.

— Moi aussi, je suis armée, annonça Olga en tapotant son grand sac à main Herpès.

— Vous avez des ennemis ?

— La Corse est championne d’Europe des meurtres. Non élucidés depuis plusieurs années, en plus. Et en métropole, c’est le viol qui sévit.

— Pourtant les statistiques de la criminalité en France…

— … sont truquées, mon chéri.

— Vous avez un port d’arme ? s’étonna Marko.

Elle lui fit un clin d’œil. Il l’embrassa et ils partirent. Olga possédait une petite voiture (dont le fabricant ne sponsorisait pas le prince) avec GPS. Ils prirent le boulevard circulaire très encombré. La pluie ralentissait la circulation. Marko releva le col de sa veste. Il avait froid, affaibli par l’amour et la faim : pris par les événements, il avait sauté le déjeuner.

— Monsieur Talmont m’inquiète, confia Olga. Il joue de plus en plus aux cartes. J’ai peur qu’il perde beaucoup d’argent.

— Connaissez-vous Mouloud Abdoullah ?

— Un de nos meilleurs clients. Il est très charismatique, lui aussi. Il n’a pas vos manières de soudard…

Olga sourit. À son agacement, Marko ressentit de la jalousie. Toujours instinctive, la jeune femme taquine le sentit :

— Mais je n’ai pas couché avec lui, mon chéri.

Ils empruntèrent l’autoroute à péage A14. Il était désert parce qu’onéreux. Ils roulaient à la vitesse maximale autorisée, 110. S’ils se faisaient arrêter par la police, très à cheval sur les limitations de vitesse, ils risquaient de perdre un temps précieux. Il ne faut pas confondre vitesse et précipitation.
Marko en profita pour caresser de la main gauche l’entrejambe de la conductrice.

— Oh, Marko… Non, arrêtez…

Son bassin ondulant démentait ses propos. Elle se mit à gémir, les yeux vitreux. Marko dut tenir le volant de la main droite. Olga enclencha le salutaire régulateur de vitesse qui leur sauva peut-être la vie. Vraiment, cette jeune femme avait la sensibilité à fleur de peau.

— Vous… Vous avez des doigts… magiques… Vous… êtes… Vous êtes un envouteur… Un ensorceleur !

La main de Marko était aussi trempée que le parebrise. Il voulut s’essuyer avec son mouchoir en soie, mais Olga s’empara de ses doigts et les lécha.

À la sortie de l’autoroute, ils traversèrent Orgeval. La pluie cessa. Les yeux réduits à des fentes, Marko contemplait le soleil percer les nuages. Il espérait que ce ne serait pas la dernière fois pour lui. Ils prirent une minuscule départementale qui serpentait à travers champs, la D45. Peu avant le village des Alluets-le-Roi, ils approchèrent d’une auberge.

— C’est là, dit Olga. Oh ! Le 4x4 noir de monsieur Talmont est sur le parking !

— La piste est chaude, commenta Marko.

Olga se gara à côté du 4x4. Il n’y avait pas d’autre véhicule sur le parking. Marko s’extirpa du véhicule et frissonna dans le vent. Il consulta sa montre Kékos à quartz : quinze heures.

— Attendez-moi dans la voiture, dit-il. Si je ne suis pas revenu dans dix minutes, appelez la gendarmerie.

Il s’avança lentement en contemplant la façade blanche à colombage marron de l’auberge. L’auberge rouge. Une couleur qui évoquait à Marko des souvenirs cruels. Son père avait passé sa vie à combattre le communisme, pour racheter les fautes du grand-père. Quand le géant soviétique aux pieds d’argile s’était effondré au début des années quatre-vingt-dix, Heinz Staar avait fait une terrible dépression nerveuse. Le but de sa vie avait disparu. Même la montée des islamistes n’avait pas réussi à le tirer de sa torpeur, après toutes ces années. Aucune guerre, aucune menace, aucun massacre à travers le monde n’avaient pu le guérir de sa mélancolie extrême. Il végétait dans un établissement psychiatrique en Autriche. La famille Staar était maudite, et Marko savait bien pourquoi.

Il rajusta la position du poignard de collection à sa ceinture, vérifiant que le pan de sa veste dissimulait la poignée en ivoire. Inutile de laisser son ADN en cas de grabuge : il enfila des gants de cuir noir sans marque. Son contrat avec un gantier célèbre n’avait hélas pas été reconduit. Aussi, la réfection de la toiture de l’aile gauche de son manoir ainsi que celle de la hanche droite de sa chienne devraient patienter.

Il entra dans l’auberge. Il y faisait sombre, ambiance intime. Les tables étaient dressées mais vides. Deux hommes d’une trentaine d’années en salopette de jean bleu se tenaient près du comptoir, en plein conciliabule. Ils se ressemblaient : forte carrure, peau blafarde, nez busqué et crâne rasé. Des frères. Un établissement familial.

Ils tournèrent vers Marko un regard assez peu commercial. Il ne semblait pas le bienvenu, malgré le sourire qu’il affichait. L’ainé s’avança vers lui. Sa chemise à carreaux lui donnait l’air d’un bûcheron un peu ours :

— Nous sommes fermés. L’heure du déjeuner est passée.

— J’avais rendez-vous avec un ami. Je suis un peu en retard. Frédéric Talmont.

— On connait pas. Les clients donnent pas leur nom. Sauf pour les réservations. Vous voyez bien qu’il est pas là.

Une femme quinquagénaire, et probablement ex-championne d’haltérophilie catégorie poids lourd, sortit d’une trappe disposée derrière le comptoir. Elle ressemblait aux deux frères, jeunesse en moins, graisse et cheveux en plus.

— Pourtant son véhicule est garé sur le parking, répliqua Marko, l’air étonné. Et s’il s’était perdu au sous-sol ?

Les deux hommes s’avancèrent vers lui en mettant la main dans la poche ample de leur salopette.

— Faut partir, maintenant… gronda l’ainé. On est fermés. Tu piges le français, connard d’étranger ?

— Quelles manières ! s’offusqua Marko en reculant d’un pas. Achtung ! J’ai prévenu la gendarmerie.

Les trois affreux pouffèrent de concert.

— Le capitaine de la gendarmerie d’Orgeval est un pote à nous. On lui fait des prix quand il vient déjeuner. Et ses sbires, pareil, quand ils passent dans le coin pour leur patrouille.

— Mais c’est de la corruption de fonctionnaires ! s’exclama l’étranger d’un ton indigné.

Toute la famille éclata en chœur d’un rire gras plutôt répugnant. Pliée en deux d’hilarité, la patronne se cogna presque le front sur le comptoir. Vraiment aucune retenue…
Marko profita de leur baisse d’attention. Le cadet venait d’enfiler un coup-de-poing américain quand la lame du couteau vieux de presque deux cents ans lui transperça la cuisse. Marko avait pratiqué une frappe chirurgicale, tranchant les nerfs pour produire une douleur paralysante, mais épargnant l’artère. Son grand-père lui avait appris l’anatomie du corps humain appliquée au couteau. Il l’avait amplement pratiquée durant la Seconde Guerre mondiale. Un savoir de famille inavouable mais bien utile.

L’homme s’écroula en hurlant. Sa salopette était fichue. En jurant affreusement, l’ainé sortit une matraque télescopique qu’il déploya d’un coup de poignet sec. Il administra un coup de bucheron en ahanant, visant la tête de Marko. Celui-ci se baissa pour esquiver. En se relevant, il frappa l’épaule de son adversaire. Cette fois non plus, il ne chercha pas l’artère. Il ne voulait pas tuer, même si le terme connard d’étranger l’avait mis en rage.

L’ainé lâcha sa matraque et tituba en se tenant l’épaule, les yeux fous. Il heurta son frère au sol et tomba lui aussi.

— Mes fils ! Mes fils ! glapit la forte femme d’humeur soudain méditerranéenne.

Elle s’avança vers Marko, tenant d’une main un couteau de cuisine à lame triangulaire capable d’abattre un bœuf. Et de l’autre main, elle maniait comme une brindille une poêle en fonte, modèle extra large. Un peu vieille école, Marko manquait de féminisme : il hésita une seconde de trop à traiter la femme comme l’homme et reçut un coup de poêle en pleine tête en récompense de sa compassion d’une autre époque. Bien malgré lui, il rejoignit les deux frères au sol.

Olga fit irruption dans l’auberge. Elle brandissait un pistolet miniature Seecamp .32 auto, cinq coups, si petit qu’il tient dans la paume de la main.

— Bouge plus, pouffiasse !

— Ça va être ta fête, pétasse ! répliqua la mère de famille en marchant sur Olga.
La maitresse-queux ne se laissait pas impressionner par la taille de l’engin d’Olga qui manquait en effet de force de persuasion. Olga, tenant son arme à deux mains, lui tira une balle dans la poitrine. La forte femme lâcha son couteau pour empoigner son sein endolori, mais continua sa charge. Le petit calibre n’avait pas la puissance d’arrêt nécessaire pour le gros gibier.

— Je vais te fourrer ton joujou dans le fion, radasse ! hurla-t-elle.

Heureusement, Olga s’entrainait régulièrement au stand de tir. Elle trouva la dernière rime en asse, certes peu poétique, mais qui clôturerait la joute, y compris verbale :

— Encaisse ça, conasse !

Elle lui tira une balle dans l’œil. Cette fois, la patronne accusa le coup, hurlant comme une truie qu’on égorge. Elle déclencha une migraine chez Marko, mais l’aida à chasser l’étourdissement.

Olga tenait en respect les deux frères qui étaient en train de réaliser qu’un petit calibre peut faire des dégâts à courte portée. Elle grimaça à la vue du sang répandu un peu partout.

Marko et Olga échangèrent un simple regard. Il n’en faut pas plus quand le courant passe entre deux êtres. L’Autrichien descendit l’escalier de la trappe en massant sa bosse. Cette nouvelle blessure n’allait pas arranger ses problèmes de mémoire. Dans un coin de la cave, un petit homme frêle et chauve était recroquevillé, saucissonné à un anneau d’acier scellé dans le mur. Marko trancha la corde avec le couteau de collection du prisonnier.

— Frédéric Talmont ? Je suis un ami de John Johnson. Venez. Nous ne sommes pas les bienvenus par ici.

Quand ils remontèrent, Olga avait récupéré les affaires de son patron, notamment la clé du 4x4. Cette jeune femme était d’une efficacité étonnante. À tout point de vue.

Talmont grimpa précipitamment dans son 4x4. Marko s’assit à côté de lui. L’engin démarra en trombe. Dans sa voiture de petite cylindrée, Olga avait peine à suivre.

— Moins vite, ordonna Marko. Inutile de nous faire repérer par la maréchaussée. Que vous voulaient ces brutes aubergistes ?

— Dettes de jeu. Ils prétendaient me séquestrer jusqu’à ce que je les rembourse.

Ses mains tremblaient sur le volant et il transpirait.

— Vous ont-ils torturé ? s’enquit Marko.

— Horriblement ! Ils m’ont empêché de boire de l’alcool. Quelle impatience de leur part ! J’ai vendu des armes pas tout à fait anciennes pour les rembourser. J’ai risqué des ennuis avec la justice pour eux. Eh bien, ils n’auront pas un sou.

Marko voulut l’interroger sur Abdoullah, mais il ne put en tirer que des grognements. Une éponge, avait dit John Johnson qui s’y connaissait…

En arrivant au bureau, Frédéric Talmont para au plus pressé : il envoya sa collaboratrice acheter du Gît & Bu à l’hypermarché Auchan du centre commercial des 4 Temps. En guise de premiers soins, il finit la bouteille sur son bureau pendant que Marko lui expliquait qu’il enquêtait sur l’homme d’affaires saoudien. Pour le compte du gouvernement. Il ne précisa pas lequel.

Son vis-à-vis jeta la bouteille vide dans la poubelle. Ses mains ne tremblaient plus.

— Monsieur Abdoullah est un être tout à fait charmant, commenta-t-il. Fondateur d’une secte, dites-vous ? Je le vois plutôt en gourou de la politique. Dans ce domaine, il n’a pas que des amis.

Marko savait qu’il devait faire des recherches sur internet. Toutefois, il n’était pas à l’aise dans ce domaine. L’espion vieille école sortait des sentiers battus : il possédait l’agilité d’un jeune homme et l’adaptabilité technologique d’un vieillard.

— Vraiment ? dit-il. J’aimerais le rencontrer.

— Il est très pris. Mais vous avez de la chance, je fais partie de ses relations. Il donne un bal masqué demain soir. Nous irons tous les trois, avec Olga. Je possède quelques déguisements.

Voilà comment Marko aimait travailler : en rencontrant les gens, pas en consultant des sites internet à la véracité douteuse.

— Parfait.

Frédéric Talmont tapotait nerveusement sur son bureau pendant que Marko observait les vitrines.

— Ça m’ennuie que vous enquêtiez sur mon meilleur client, mon cher Marko – si c’est vraiment votre prénom. Toutefois, comme vous m’avez tiré d’embarras, je tiens à vous renvoyer l’ascenseur.

— Merci. Mouloud Abdoullah vous achète-t-il autre chose que des armes de collection ?

— Comme quoi par exemple ?

— Armes modernes, explosifs…

— Mais non ! Il est juste passionné d’armes anciennes. D’ailleurs l’approvisionnement en armes modernes est strictement réglementé. Nous ne sommes pas en Amérique.

En sortant de l’auberge, Frédéric Talmont avait pourtant reconnu avoir pris des libertés avec la loi pour rembourser ses dettes…

— J’ai besoin d’une couverture, dit Marko. Pouvez-vous me faire passer pour un de vos confrères ?

— D’accord. Mais il faut vous mettre au courant. Mouloud est incollable sur le sujet.

— Entendu, je vais réviser d’ici demain soir.

Marko attrapa le couteau Bowie par la lame et tendit la poignée au négociant. En arrivant, il l’avait nettoyé aux toilettes, ayant horreur de la saleté.

— Je vous l’offre, dit Talmont, grand seigneur. En espérant qu’il ne vous serve plus…
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Marko Staar à Paris (contenu explicite) Empty
MessageSujet: Re: Marko Staar à Paris (contenu explicite)   Marko Staar à Paris (contenu explicite) Icon_minitimeSam 21 Juin 2014 - 16:41

Chapitre 2 lu.

Sur le style et l'orthographe, là encore, rien à dire, ça se lit rapidement.

J'ai moins accroché sur ce chapitre, même si je sais que c'est une parodie, je trouve ça trop caricatural et pas forcément toujours drôle, c'est justement le problème avec ce genre de texte, arriver à trouver le juste milieu.
Il y a aussi des phrases dont je me suis demandé ce qu'elles venaient faire là, comme l'allusion à la Corse dont il n'était question nulle part jusqu'à présent, j'ai eu l'impression que ça arrivait comme un cheveu sur la soupe.
En plus, la scène de sexe totalement gratuite dans la voiture ne me semble d'aucune utilité (enfin je suppose que si, du fan service pour les lecteurs masculins...)

J'avoue que pour le moment, je suis mitigée et je ne sais pas trop si j'ai envie de lire la suite ou non.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Marko Staar à Paris (contenu explicite) Empty
MessageSujet: Re: Marko Staar à Paris (contenu explicite)   Marko Staar à Paris (contenu explicite) Icon_minitimeVen 27 Juin 2014 - 18:30

T'inquiète, j'arrête de poster sur ce site.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Marko Staar à Paris (contenu explicite) Empty
MessageSujet: Re: Marko Staar à Paris (contenu explicite)   Marko Staar à Paris (contenu explicite) Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Marko Staar à Paris (contenu explicite)
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» LE SQUARE FELIX EBOUé PARIS
» Vixen (texte court explicite)
» Paris, Paris...
» Paris.
» paris la nuit mois d'aout

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Atelier d'écriture :: Au coin du feu :: Archives contemporain/polars-
Sauter vers: