Red Eyes

Toujours aussi bien

Juste une nano remarque:

Citation :

J'échangeai un regard concerné avec Grand-père

Ne voulais tu pas dire consterné?

"L'image de ces deux yeux était comme brulée sur ma rétine."

c'est pas plutôt gravée ?

Voila, sinon ça avance, c'est toujours bien.

Comme Tekmerak pour les yeux, mais j'aurai plutôt mis imprimer.

— Ce char ne vas pas si vite : va
— en réalisant le folie de l'idée : la
— mais s'ouvrent tout les ans pendant : tous
— six-cent trente quatre ans : six cent trente quatre ou six-cent-trente-quatre
— élevé par une meutes de loups : meute
— Une femme d'un certain âge au visage revêche, était installé : installée
— une très bonnes cible pour les fantasmes : bonne
— tout les efforts que j'avais du déployer : tous, dû
— tout les mensonges derrière : tous
— c'était l'incarnation de tout mes espoirs : tous

"L'image de ces deux yeux était comme brulée sur ma rétine."

On trouve effectivement plutôt le terme "gravé" en général et comme Tekmerak, c'est selui qui me serait venu à l'esprit. Mais je ne trouve pas que "brulé" soit absolument mauvais. Tu voulais sans doute mettre un verbe fort et ça marche, l'idée est bien transmise.

hop! je continue à rattraper mon retard.

dans ton texte du 10 fév :

elgringo a écrit:

Le port vivait au rythme des marées, qui dictaient quand les bateaux pouvaient accoster et repartir.

je ne pense pas qu'on puisse utiliser le verbe "dicter" de cette façon... on dicte quelque chose mais pas un moment.
tu pourrais utiliser "commander" au lieu de dicter ou refaire la phrase > qui dictaient l'accostage et le départ des bateaux.

elgringo a écrit:

Les docks étaient envahis de la foule habituelle de marchands ambulants s'époumonant à vanter la fraicheurs de leurs fruits, de portefaix chargé comme des mules qui se frayaient un chemin à coup d'épaules, de mendiants, de filles de joie... Le tout sous la surveillance lointaine et maussade de quelques officiers de la maréchaussée.

j'aime beaucoup cette partie de ton texte, on y est vraiment.

elgringo a écrit:

Des gamins des rues attendaient à côté des planches de débarquement, espérant que les marins qui les descendrait auraient peut être des messages à faire porter, ou encore désireraient qu'on les mènent jusqu'à une taverne où ils pourraient dépenser en quelques heures le salaire de plusieurs semaines.

J'ai eu du mal, à la première lecture, à comprendre cette phrase. PEut-être est-elle trop longue?

voilà, le dialogue entre la nana et le prêtre est parfait (un poil sur-joué mais ça marche très bien)

Merci beaucoup pour tout les encouragements, ça m'aide énormément à continuer ^^

Moi j'aime bien "brulé" parce que j'avais l'image des taches qu'on voit après avoir été ébloui par une trop vive lumière. Mais si ça passe mal je vais mettre autre chose. On m'a suggéré "Gravé", "imprimé", "inscrit" Est ce qu'il y en a un qui parait meilleur que les autres ?

Spoiler:

Malgré quelques petits ennuis de traitements de texte perdant une journée de travail J'espère qu'il vous plairas.

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L'employée ouvrit la bourse du bout des doigts et en répandit le contenu sur son comptoir. Ma "fortune" était composée d'une multitude de pièces, de poids et de qualités diverses, mais toutes à l'effigie de l'impératrice ou de nos anciens empereurs. J'avais veillé à échanger toutes les pièces portant le serpent à plume avant de ranger la bourse à l’église. L'économie de la république de Mexica était aussi florissante que celle de l'empire, et leurs pièces d'argent ou de jade avaient autant de légitimité dans le vieux port que les drachmes ; mais ce n'était pas le cas ici.

L'employée tria rapidement la monnaie, la compta et fut bien forcée de reconnaitre qu'il y avait le compte, voire même un peu plus. Elle fit disparaitre les pièces dans un tiroir d’une main et de l’autre tamponna très rapidement un bout de papier, la quittance. Elle nous la tendit accompagnée d'un formulaire vierge, tout en désignant un petit bureau de l'autre côté de la salle où était posé un stylo fermement enchaîné au mur. La femme se détourna ostensiblement de nous pour classer des papiers qui l'étaient déjà, nous signifiant sans équivoque que nous ne devions pas lui faire perdre plus de temps.

Le père Aral, pressé d'en finir, me pris la main et m'entraîna vers la table. Je retournai la tête, parce que Charade siffla. La chatte persane avait bondit sur le comptoir et fixait l’employée les poils hérissés. Le prêtre sans se préoccuper de moi, prit le stylo et après l’avoir secoué, se mit à écrire. J’avais l’impression que l’employée feignait de nous ignorer, et continuait en fait à nous espionner du coin de l’œil. Manigançait-elle quelque chose ? La table était un peu haute pour moi. Je me hissai sur la pointe des pieds. A première vue, le papier semblait légitime, demandant quantité d’informations familiales que j’aurais été bien en peine de fournir, mais que le père Aral n’avait aucun scrupule à inventer.

- Regarde, siffla Charade en désignant une pile de papiers derrière le comptoir qui était resté hors de ma vue jusqu’à ce que je me surélève.

C’était un tas de feuilles bien rangé, posé exactement à la droite du bras de l’employée. En toute logique il aurait dû s’agir des formulaires vierges d’inscription. Seulement ceux-là étaient jaunes pâles, et celui qu’elle avait donné au père Aral était brun. Je me repenchais sur la table et découvrit enfin le problème, la date. Le formulaire était daté de 633 AL. C’était celui de l’année précédente. Prise d’une soudaine panique, je tirai sur le bras du prêtre en désignant la ligne erronée.

- Ce n’est pas le bon papier, chuchotai-je. Il faut le changer !

J’allais courir vers le comptoir, mais le père Aral me saisit l’épaule pour me retenir.

- Et après ? demanda-t-il. Même si tu récupères le bon, qu’est ce qui empêchera cette femme de le perdre ? De le ranger dans le mauvais tiroir ? De le raturer ?

- Mais… soufflai-je tellement perdue que je n’en trouvais plus mes mots.

Je n’allais quand même pas échouer maintenant, à cause de la mauvaise volonté d’une vieille gourde aigrie ? Après avoir donné cet argent que j’avais eu tant de mal à réunir ? Des larmes de frustration me montaient aux yeux. Réfléchir, je devais réfléchir, trouver une solution, il y avait toujours une solution. Seulement je ne trouvais rien, j’étais acculée. Le père Aral contemplait ma panique avec un léger sourire. Evidemment pouvait se permettre de prendre ça à la rigolade, il avait déjà raté sa vie !

- Si je te sortais de là, demanda-t-il, tu aurais une dette envers moi, n’est ce pas ?

Je hochai vivement la tête, prête à tout promettre pour le moindre espoir. Le père Aral me posa la main sur le haut du crâne et m’ébouriffa les cheveux :

- Tâches de ne pas l'oublier, souffla-t-il.

Le vieux prêtre paraissait soudain bien moins perdu et endormi. Avait-il fait semblant jusqu’ici ? En deux enjambées déterminées, il vint se planter devant le comptoir. Une chose était certaine, ce n’était plus moi qui dirigeais les opérations.

- Ma fille, dit le père Aral en posant le formulaire devant l’employée, votre trop grande hâte à nous aider vous a laissé commettre une erreur. Ce feuillet n’est pas le bon.

L’employée ouvrit la bouche pour protester ou s’excuser, mais le prêtre ne lui en laissa pas le temps, posant les mains sur le comptoir comme si c’était le pupitre de son église et prenant la pose qu’il affectait habituellement lors de ses sermons, il reprit d’une voix un peu plus forte :

- Ma fille, je m’en voudrais de vous faire perdre votre temps, mais cet incident me rappelle une parabole du livre des légendes. Vous souvenez
vous de l’histoire de la femme de bonne famille et de la mendiante ?

L’employée pâlit, et sembla se décomposer sous le regard soudain impitoyable du prêtre.

- La femme de bonne famille qui rentrait un matin du marché, continua le père Aral d’une voix sans réplique, voyant une mendiante mourante sur son chemin, détourna la tête et pressa le pas. Derrière elle, il y eut une vive lumière blanche. Vous savez ce qu'il advint alors, n'est-ce pas ?

Le Livre, recueil sacré des préceptes de la vraie religion, est composé de plusieurs chapitres. Le dernier d’entre eux, le livre des légendes, réunit diverses fables et contes religieux dont la morale est généralement facile à comprendre. L’employée qui devait être une dévote religieuse, avait pâli et répondit d’une voix blanche :

- Elle finit… en enfer ?

- Oui ma fille, répondit le père Aral d’une voix plus douce, parce que la mendiante qu'elle avait rencontrée, était en réalité la très Sainte Mère, venue sur terre pour éprouver sa générosité.

Le prêtre me saisit fermement par l’épaule et me tira près de lui :

- Cette petite, reprit-il, est une orpheline, dont la mère est morte de pneumonie l'an dernier. Elle me l'a confiée, et m'a chargé d’assurer son éducation, me feriez vous rompre le serment fait à une morte ?

- Mais non, jamais je ne... si j'avais su...

La femme prit une pleine poignée de formulaire, et les présenta au père Aral, comme une offrande de contrition un peu ridicule. Le prêtre lui prit la main pour la réconforter.

- Ma fille, dit-il d’une voix soudain douce. Je ne te reproche rien. Tu n'as péché que par intention et le Livre nous enseigne que l'intention est un mystère, que seuls les actes nous condamnent ou nous sauvent.

L’employée soupira avec presque soulagement. Ses yeux tombèrent sur le vieux formulaire qu’elle nous avait donné en premier.

- Ne vous dérangez pas mon père, dit-elle précipitamment. Vous avez déjà rempli celui là, je vais recopier.

- Ma fille, dit le père Aral en lui relâchant la main, vous êtes une âme généreuse. La sainte Mère, le Bâtisseur et le Penseur vous conservent en leur divine garde.

J’étais abasourdie, la situation s’était dénouée trop vite pour que je comprenne ce qui s’était passé. Le père Aral se retourna un instant vers moi, pour me faire un discret clin d’œil.

- Finalement ce vieil ivrogne me plait, gloussa Coyote juste à côté de moi.

Je voulus lui envoyer un coup de pied, mais encore une fois l’insolent animal réussit à s’échapper.


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1224 mots.

ouah, ça y est, j'ai réussi à prendre le temps de tout lire, j'adoooore!
elle est vraiment terrible cette gamine... J'espère vraiment qu'elle va s'en sortir!

Un vieux truc éculé le coup de l'enfer, mais qui passe bien !

quelques oublis
— toutes à l'effigie de l'impératrice : Impératrice (quand on désigne une personne précise simplement par son titre, celui-ci prend une majuscule)
— Le père Aral, pressé d'en finir, me pris la main : prit
— C’était un tas de feuilles bien rangé, posé exactement : rangées (si c’est les feuilles)
— Je me repenchais sur la table et découvrit enfin : repenchai, découvris
— Evidemment pouvait se permettre : manque le ‘il’
— Tâches de ne pas l'oublier : Tâche
— Vous souvenez vous de l’histoire : souvenez-vous
— me feriez vous rompre le serment : feriez-vous
— déjà rempli celui là : celui-là

Les petites erreurs d'orthographe étant déjà corrigées, je me penche sur le fond.

Je trouve ce passage un peu plus long, sans doute parce que personnellement, j'aime moins les dialogues que le récit mais c'est une appréciation qui n'appartient qu'à moi (et qui est générale, ça ne concerne pas ton texte en particulier). Ton style reste fidèle à lui-même, capable de garder une certaine légèreté qui le rend agréable à lire.
J'ai relevé des éléments très modernes dans ton texte (comme le coup de stylo, visiblement à bille puisque le prêtre le secoue pour le faire marcher). Je suppose que c'est volontaire mais j'avais jusqu'alors l'impression d'un monde un peu ancien puisque, par exemple, les seuls véhicules qui fonctionnent sans traction animal le sont par une force magique (à moins que j'ai mal compris et qu'il s'agisse de technologie avancée ). Donc je m'attendais plus à une plume qu'à un stylo. Bon c'est un détail.

Le prêtre a bien changé et je ne peux m'empêcher de me demander ce que cela cache. J'ai l'impression que tu nous réserves de belles surprises.

Bon passage, le prêtre montre une nouvelle partie de sa personnalité et vole même la vedette à ton héroïne.

Sinon même chose que Barla en ce qui concerne le stylo

Le coup du stylo je reconnais je suis allé un peu vite, je voulais faire un effet contraste "Elements de modernité/monde antique." mais j'ai trop glissé sur le sujet pour que ça marche.

Je voyais un truc techniquement assez simple probablement fait à la main par un artisan très doué, donc marque de grande luxe, donc très impressionnant à trouver sur un simple bureau, justifiant le fait qu'il soit fermement enchainé à un mur... mais j'ai oublié d'expliquer tout ça



En même temps ça n'apporte pas grand chose à la scène, ca irait beaucoup plus vite de trouver simplement un stylet et un petit encrier.

Citation :

à moins que j'ai mal compris et qu'il s'agisse de technologie avancée

comme disait l'autre "Toute technologie suffisamment avancée est indiscernable de la magie."

ça sera d'ailleurs un des thèmes de l'histoire, je pense.



Merci Schadow, le coup de la majuscule sur le titre, je ne connaissais pas du tout, je vais tenter de retenir c'est très amusant comme truc ^^

Et pendant qu'on y est merci beaucoup à tous, ça me touche beaucoup que l'histoire vous plaise ^^

ça y est, je suis à jour dans la lecture

je me suis sincèrement attachée à cette gamine. c'est simple, frais, très agréable à lire (des questions que je me pose : tu avais écrit d'autres histoires avant celles-ci? aussi longues? tu écris tous les jours?)

elgringo a écrit:

L'employée tria rapidement la monnaie, la compta et fut bien forcée de reconnaitre qu'il y avait le compte,

le mot "compta" ne me semble pas approprié à ton écriture (et puis il y a le mot "compte" juste après...)

elgringo a écrit:

C’était un tas de feuilles bien rangé, posé exactement à la droite du bras de l’employée.

cette description me paraît un peu... lourde. est-ce important de savoir tout ça aussi précisément?

elgringo a écrit:

Prise d’une soudaine panique, je tirai sur le bras du prêtre en désignant la ligne erronée.

à mon avis, sa panique n'a pas besoin d'être soudaine... mais c'est un détail.

elgringo a écrit:

- Et après ? demanda-t-il. Même si tu récupères le bon, qu’est ce qui empêchera cette femme de le perdre ? De le ranger dans le mauvais tiroir ? De le raturer ?

là, j'ai l'impression qu'il manque un petit dialogue avant : Thaya devrait faire part au prêtre de sa peur d'être rejetée ; ou une phrase qui expliquerait pourquoi on lui a donné un mauvais formulaire.

elgringo a écrit:

à cause de la mauvaise volonté d’une vieille gourde aigrie ?

du coup, tu vois, là, je ne saisis pas si c'est juste de la mauvaise volonté ou si "l'erreur" est voulue... si c'est de la mauvaise volonté > pourquoi?...


j'aime bien ce prêtre qui se montre plus retord que ce qu'on avait imaginé.


et, rien à voir, en tapant ce message, je me suis rendue compte que sur le forum, je ne peux pas lire tes notes du début de message. tu sais quelle manip' je dois faire pour qu'elles apparaissent?

ah oui, j'oubliais : quand tu évoques les amis imaginaires, il faudrait trouver un "truc" pour qu'on sache tout de suite qu'il est seulement dans la tête de Thaya (que le lecteur n'ait pas à réfléchir ), par exemple : mettre les noms en italique...

Merci beaucoup Séverine Cette histoire me tient particulièrement à coeur, je suis bien content qu'elle plaise ^^

Citation :

tu avais écrit d'autres histoires avant celles-ci? aussi longues? tu écris tous les jours?

Oui quelques unes. Les deux dont je suis le plus fier sont postés quelque part sur ce forum. (une en fantasy appellée "il pleuvait" une en fantastique appellée " la société d'enquêtes étranges")

J'essaie d'écrire tout les jours, de me fixer des objectifs d'écriture, mais sur ce texte là qui est très "improvisé" j'ai un peu de mal à les tenir. Sur les textes précédents j'arrivais à tenir entre 1000 et 2000 mots par jour, mais là c plutôt tout les 2 ou 3 jours.

Je suis pas méga content de cette scène avec le prêtre... je la changerait sans doute beaucoup en deuxième relecture. ( j'aurai de nouvelles idées à ce moment là je pense )

Citation :

du coup, tu vois, là, je ne saisis pas si c'est juste de la mauvaise volonté ou si "l'erreur" est voulue... si c'est de la mauvaise volonté > pourquoi?...

En fait je sors d'une succession de mauvaises expériences avec des employés de la scolarité de divers établissement, j'imagine que ça a a coloré ma vision de ce genre de personnes ^^ Effectivement on aurait pu lui laisser le bénéfice du doute.

Moi je voyais juste que mon héroine a souris au mauvais moment et qu'elle n'a pas le "type" à passer ce genre d'examen donc l'employée a décidé de lui jouer un tour.

Citation :

et, rien à voir, en tapant ce message, je me suis rendue compte que sur le forum, je ne peux pas lire tes notes du début de message. tu sais quelle manip' je dois faire pour qu'elles apparaissent?

Il suffit théoriquement de cliquer desssus, si ça ne marche pas essaie de changer de navigateur.

Citation :

il faudrait trouver un "truc" pour qu'on sache tout de suite qu'il est seulement dans la tête de Thaya

J'y avais réfléchi, et j'avais décidé de ne pas le faire justement... vu que l'histoire est vue entièrement du point de vue de Thaya pour qui ces personnages là sont complètement réels. Un peu à la "Calvin et hobbes" si tu connais.

Comme l'héroine ne se pose même pas la question, je ne voulais pas attirrer inutilement l'attention du lecteur dessus à chaque intervention ; mais c'est vrai que ça prête à confusion... L'italique ça ferait un peu trop monologue interne je trouve... peut être qq chose de plus discret ? je vais y rerefléchir.

elgringo a écrit:

il faudrait trouver un "truc" pour qu'on sache tout de suite qu'il est seulement dans la tête de Thaya

J'y avais réfléchi, et j'avais décidé de ne pas le faire justement... vu que l'histoire est vue entièrement du point de vue de Thaya pour qui ces personnages là sont complètement réels. Un peu à la "Calvin et hobbes" si tu connais. [/quote]

peut-être que dans Calvin et Hobbes ça marche parce qu'il n'y a que Hobbes en ami imaginaire. et Hobbes n'intervient que quand les adultes ne sont pas là, ça reste extra-ordinaire.

dans ton histoire, il y a beaucoup de persos vrais et d'amis imaginaires qui interviennent en même temps. s'il n'y avait qu'un seul "faux" perso, on suivrait très bien mais là c'est plus compliqué.

elgringo a écrit:

Comme l'héroine ne se pose même pas la question, je ne voulais pas attirrer inutilement l'attention du lecteur dessus à chaque intervention ; mais c'est vrai que ça prête à confusion... L'italique ça ferait un peu trop monologue interne je trouve... peut être qq chose de plus discret ? je vais y rerefléchir.

je comprends ton point de vue par rapport à l'héroïne.
je n'aimerais pas non plus "subir" un monologue interne.
quand j'évoquais l'italique, je pensais juste à mettre en avant le nom du perso, pas tout le dialogue.

Perso ça me dérange pas que les amis imaginaires soit mis comme ça, au contraire c'est sympa.
D'un on est dans la tête de l'héroïne donc ça semble évident qu'ils sont imaginaires, et de deux ça rajoute une sorte d'ambiguïté assez fun, qui sait pourrait même y avoir des scènes où l'un des amis imaginaires semble influer sur la réalité.

Mais justement Hobbes est toujours réel quand vu par les yeux de Calvin, et c'était l'effet que je visais. Mais quand le lecteur commence à être confus, il n'y a qu'un pas pour qu'il décroche de l'histoire complètement. Je vais me relire quand j'aurais un peu de recul sur l'histoire et je déciderais à ce moment là.


En tout cas merci pour tes avis, ils me sont utiles ^^


bon plus sérieusement j'ai réussi à boucler un chapitre. Je vous en fait part, histoire de pouvoir passer à la suite.

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Je n'avais guère confiance en cette soudaine « conversion ». Je surveillai donc attentivement l’employée pendant qu’elle recopiait les informations du papier, mais j'avais tort de m'en faire. La femme s'appliqua comme si le salut de son âme en dépendait. Quand elle eut finit, elle tendit au prêtre un petit carré de papier très épais, presque rigide, imprimé de couleurs vives. Le père me le fit passer négligemment, presque sans le regarder. Mon coeur manqua un battement quand je compris qu'il s'agissait de la convocation officielle à l'examen proprement dit. Le vocabulaire utilisé était inutilement compliqué, à tel point que Grand-père dut se poser sur mon épaule et m'aider à déchiffrer certains mots, mais je finis par entendre qu'on me demandait de revenir au centre dans un peu plus de trois semaines.

Le père Aral lança encore quelques bénédictions particulièrement inspirées ; l'employée rougit, remercia, promit de faire brûler une forêt entière de cierges ; et nous sommes enfin repartis. Une fois dehors, mes amis se pressèrent autour de moi pour regarder la carte que je tenais dans mes mains un peu tremblantes ; même Tommy qui faisait encore un peu la tête. J'avais vraiment cru pendant un instant que tout était perdu, je retournai le carton encore et encore, trouvant de nouveaux détails à admirer à chaque fois. Il y avait un ankh à boucle brisée en filigrane, de fines gravures dans la texture même du papier... Le père Aral, lui, se laissa tomber sur un banc un peu plus loin, abrité du soleil par un saule. Il tira de sa poche son flacon et en dévissa le bouchon avec un soupir de soulagement.

- A la santé des vieilles bigotes, lança-t-il en la levant dans ma direction, sans qui il n'y aurait plus ni église ni prêtres depuis bien longtemps.

Presque sans réfléchir, Je fis disparaître la convocation dans ma manche, de crainte qu'il ne veuille me la reprendre. Le père Aral me contempla un moment avec une expression à la fois calculatrice et amusée. Je me doutais bien que notre accord original n'était plus d'actualité. Il tapota le banc à côté de lui du plat de la main.

- Viens t'asseoir, dit-il. nous avons à discuter.

J'avais gravement sous-estimé le vieil homme. Il était au courant de mon plan, et si je ne pouvais le contrôler simplement en lui fournissant de l'alcool comme j'avais prévu, son pouvoir de nuisance devenait beaucoup plus important. Je lisais dans son regard qu'il le savait, et surtout qu'il savait que je le savais. Je m'approchai du banc en trainant les pieds, et m'assit aussi loin que possible du vieux prêtre.

- Qu'est ce que vous voulez de moi ? demandai-je avec méfiance.

Le père Aral me voyant si sérieuse et tendue ne put s'empêcher de rire.

- Ne fait donc pas cette tête, dit-il en m'ébouriffant les cheveux. On croirait que tu vas au supplice.

Je me secouai pour repousser la main du vieil homme en rougissant. Mon embarras ne fit qu'amuser encore plus le prêtre qui éclata de rire. Son rire se transforma en quinte de toux, qui dura un certain temps. Je craignis même à un moment qu'il ne s'étouffe et je dus lui taper sur le dos pour l'empêcher de s'étouffer. Le vieux prêtre reprit doucement sa respiration, en continuant de pouffer un peu.

-Tu vas devenir la plus brillante élève de mon "programme d'excellence", expliqua-t-il quand il se fut à peu près remis.

- Vous avez un programme d'excellence ? demandai-je.

- Maintenant oui, dit-il en me désignant. Je vais te présenter quelques personnes, et tu leur diras que c'est grâce à moi et à mon enseignement que tu as pu tenter ce concours. On m'accordera bien quelques crédits supplémentaires. Même si tu échoues au concours ma hiérarchie me laissera en paix pour au moins quelques mois...

J'aurais voulu répliquer qu'il n'y avait aucune chance que j'échoue, mais je me retins. Il fallait se concentrer sur l'essentiel :

- Je ne peux pas faire ça, dis-je en secouant la tête. Si trop de gens apprennent l'existence du projet, ça va compliquer inutilement les choses...

Plus il y aurait de gens au courant, plus il y aurait de chances qu'Onéhir l'apprenne aussi, voilà ce que je craignais vraiment. Le regard du prêtre se durcit un peu.

- Comme tu es mignonne, dit-il en prenant une rapide gorgée de son flacon, tu crois vraiment que tu as le choix ? Si tu fais ta mauvaise tête, je retourne à l'intérieur, et je demande à l'autre cruche d'annuler ton inscription.

Je serrai les poings et me mordillai nerveusement la lèvre inférieure. Ca faisait trop d'imprévus, trop rapidement, j'avais l'impression de voir mon plan m'échapper.

- Alors ? insista le prêtre. Que choisis-tu ?

Comme si j'avais le choix.

- Je ferai ce que vous demandez, soupirai-je, évidemment.

- A la bonne heure, dit le prêtre, son regard s'éclaircissant d'un coup. Tu vois comme les choses sont plus faciles quand tout le monde y met un peu du sien ?

Je ne répondis pas à cette boutade, trop occupée à réfléchir à ce que je devais faire maintenant. Il leva à nouveau son flacon dans ma direction.

- A la santé de notre partenariat, lança-t-il , qui se révèlera j'en suis sûr des plus profitables pour nous deux.



Sur le chemin du retour je m'arrêtai devant la statue de Césaré pour mettre un peu d'ordre dans mes idées.

- Qu'est ce que je dois faire ? soupirai-je en regardant la silhouette en soutane du prêtre s'éloigner sur l'allée entourée de fleurs.

- On ne va pas se laisser dicter notre conduite par le premier ivrogne venu, siffla Charade en se frottant contre ma jambe. Il faut trouver un moyen de l'empêcher de nous nuire.

Je me penchai vers la chatte pour lui caresser l'arrière de la tête, j'étais plutôt d'accord avec son idée. Grand Père vint se poser sur la tête de la statue. Le vieux hibou tourna la tête de gauche à droite, ce qu'il faisait toujours quand il réfléchissait profondément.

- Je ne suis pas d'accord, dit-il enfin, cela pourrait être une très bonne opportunité, au contraire.

- Comment ça ? demandai-je intrigué.

- Si tu te prêtes à son mensonge, expliqua Grand-père, il sera ensuite obligé de t'aider pour maintenir l'illusion. Je pense qu'il nous serait plus utile comme allié que comme ennemi.

- Parce que tu crois vraiment qu'on peut faire confiance à quelqu'un comme lui ? répliqua Charade en hérissant les poils.

Grand-père ignora l'intervention de la chatte.

- La décision t'appartient, me dit-il calmement.

Je soupirai longuement, en contemplant le groupe de statues. Je remarquai alors un détail qui m'avait échappé à l'aller. Parmi les pierres censées figurer des ruines, il y en avait une qui sortait un peu plus que les autres du lierre et des ronces. Sur ce bloc de grès, un symbole était gravé : le soleil entouré d'un cercle. Le même symbole que j'avais vu sur le char étherique un peu plus tôt. Ce détail surprenant, me ramena à l'esprit le garçon ou la fille aux yeux verts qui m'avait tant fasciné ; peut être n'était-il pas encore trop tard pour découvrir de qui il s'agissait ? Je m'élançai à la poursuite du père Aral, soudain ragaillardie.



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Et voilà je pense que c'est l'avant dernier passage de cette longue journée. Ensuite on fera une petite accélération dans le futur ^^ (petite j'ai dit)

coucou,

pas le temps de commenter tout de suite ce passage mais pour les perso. imaginaires, je suis d'accord avec Tekmerak. Laisse-les comme ça. C'est justement le doute sur la limite entre réalité et imagination qui les rend plus intéressants

Pourquoi Thaya se méfie tant du prêtre?

"Si trop de gens apprennent l'existence du projet, ça va compliquer inutilement les choses..."
> je me demande s'il ne faudrait pas un peu s'attarder là-dessus (pour comprendre la méfiance de Thaya)

"Je craignis même à un moment qu'il ne s'étouffe et je dus lui taper sur le dos pour l'empêcher de s'étouffer. "
> il y a une répétition dans cette phrase... : je dus lui taper dans le dos pour l'aider à reprendre son souffle (par exemple )

Les personnages imaginaires font partie de la réalité de Thaya donc ils en deviennent réel pour le lecteur. Si tu veux démarquer les passages mets-les simplement entre guillemets.

— Quand elle eut finit, elle tendit : fini
— Presque sans réfléchir, Je fis disparaître : je
— Ne fait donc pas cette tête : fais
— qui m'avait tant fasciné ; peut être n'était-il : fascinée, peut-être

Citation :

Si trop de gens apprennent l'existence du projet, ça va compliquer inutilement les choses...

Est-ce si grave si les gens sont au courant?

Il me semblequ'à côté du vieil ivrogne qu'il semblait être au début, le prêtre se montre bien machiavélque. On s'attend à le voir prendre encore de l'importance dans l'histoire car il a visiblement une idée derrière la tête.

Je me doute bien que Thaya a un don par rapport à l'éther mais elle le sait-elle? je trouve un peu surprenant qu'elle soit si sûre de ne pas échouer à l'examen.

Bon, pas très instructif comme commentaire mais je ne trouve rien à dire de plus. Le style est fidèle à lui-même, la qualité toujours au rendez-vous... Le principal défaut? Ca progresse trop lentement, j'ai envie de savoir la suite Fais chauffer le clavier

Juste une petite note pour dire que je fais une petite pause sur cette histoire. Quelques jours tout au plus, le temps de recharger mes batteries de mettre de l'ordre dans mes idées et de repenser à où je veux que cette histoire m'emmène.

Je me suis laissé un peu emporter par cette journée et j'ai besoin de prendre un peu de recul C'est une des histoires les plus importantes pour moi, je ne veux pas la désservir par trop de précipitation.

En tout cas merci beaucoup pour tout les commentaires, je suis vraiment flatté.


Severine : En effet Thaya se méfie un peu trop du prêtre, j'ai sur-dramatisé sa méfiance, je vais la corriger et m'attarder un peu justement sur leurs relations. Merci pour la répétition, quelle honte

Barla : Le père Aral a bien quelques idées derrière la tête ^^ Thaya l'a peut être jugée un peu vite. " L'affinité avec l'éther" sera explorée dans le chapitre suivant, très bientôt, mais j'ai peut être un peu trop trainé effectivement.


Schadow : Je ne l'aurais pas mieux expliqué ^^ Ton conseil est très judicieux.

La suite devrait arriver bientôt, je m'excuse aussi bas que possible de ce délai.