Le mystère de Lekigam

merci comme toujours de tes conseils

j'ai réecrit quelques répliques en plus avec ton idée de complot

- Cette bande d’idiotes ! Cracha Julien. Même en dehors du lycée, elles ne peuvent pas nous laisser tranquilles.
- Dis-moi Julien… c’est étrange qu’elles soient venues au cinéma en même temps que nous… tu ne trouves pas ?
- Tu insinues que c’est moi qui leur ai dit qu’on y serait ? Que c’est un complot ?
- Non non bien sur… excuse-moi. Je ne voulais pas t’accuser. C’est juste que… j’ai eu un doute pendant un instant. Pardonne-moi. Je ne suis qu’une idiote.
- Bien sûr que non. C’est très compréhensible.

Alors... oui mais non.

Là je trouve que ça manque un peu de naturel. C'est un peu trop fort à mon avis d'énoncer son soupçon.

Moi ce que j'aurais vu, mais c'est purement mon idée, et je me trompe peut être.


C'est qu'elle est prise du soupçon, elle se retourne vers Julien avec un instant de crainte terrible, que ce garçon presque parfait soit en fait un beau salaud, mais que avec ses paroles " bandes d'idiotes" elle est rassurée.

Peut être même que julien en voyant son regard devine ses soupçons et lui dit un truc amusant genre " Même pour la plus drôle des blagues j'irais pas m'allier avec cette idiote..."


Bon ça c'est mon point de vue bien sur et ça n'implique que moi.

Je fus heureuse de me rappeler, lorsque la cloche sonna à midi, que je ne rentrais pas chez moi. J'allais manger au self avec lui. Je ne le laisserais pas tout seul, je ne l'abandonnerais pas pour une fois.
La file d’attente était tellement longue qu'elle sortait du self et s'allongeait jusque dans le hall. Je m'en fichais, j'étais serrée au milieu des élèves... et contre lui.
Le soir, le self paraissait étrangement vide. Il n'y avait que les internes, qui étaient très peu nombreux surtout au lycée. En revanche, la qualité de la nourriture était légèrement meilleure que le midi.
Après le repas, nous avions la soirée de libre. Mais nous n'avions pas le droit de sortir du lycée. Ce n'était pas bien grave, nous avions le bâtiment presque pour nous tous seuls. Julien alla chercher sa guitare à l'internat et nous nous installâmes dans un couloir désert. Il commença à en jouer, j'écoutais... c'était tellement agréable. Je me rendis compte à quel point je l'aimais. J'étais heureuse et triste à la fois.
Le couvre-feu m’arracha à ce moment de bonheur total. Je me consolai en pensant que ce soir n’était que le premier d’une longue série.
On se sépara, rejoignant chacun notre internat. Ma valise était à la même place, je l'ouvris et commençai à ranger deux ou trois vêtements dans le placard. Je choisis une tenue et préparai mes affaires pour les cours du lendemain, puis m’étendis sur mon lit. Il me paraissait trop grand pour moi toute seule, je n’étais pas habituée.
Mon cœur fit un bond lorsque je fus réveillée par un bruit familier. La sonnerie. Je mis un moment avant de me rendre compte que j'étais au lycée. Je paniquai en me rappelant que j'avais oublié de mettre mon réveil... et que la sonnerie annonçait le début du premier cours.
Pourtant je regardais ma montre que j'avais oublié de retirer pour dormir. Il n'était que sept heures. La sonnerie devait faire office de réveil. Ce n'était pas une mauvaise idée d'ailleurs.
J'enfilai mes habits, me donnai un coup de brosse, un coup de crayon noir sous les yeux et je sortis dans le couloir. Il n'y avait personne. A en juger par les murmures qu'on entendait dans les chambres voisines, les filles des autres chambres n'avaient pas été aussi rapides que moi à se préparer.
Lorsque j'arrivais dans le hall, Julien venait du premier étage. Nous descendîmes au self pour prendre notre petit-déjeuner. Les seules personnes déjà présentes étaient tous des garçons.
C'était ça la grande différence entre les filles et les garçons. Ces premières ne pensaient qu'à leur apparence et passaient minimum une demi-heure à la salle de bain tous les matins, alors que les garçons, eux, étaient plutôt guidés par leur estomac. Moi, j’avais du mal à savoir à quelle catégorie j’appartenais.
Les jours se suivaient et se ressemblaient. Malgré tout j'aimais bien ma nouvelle vie.
Les mois s’écoulaient trop vite à mon goût et je cherchais à ralentir le temps, mais c’était aussi inutile et difficile que d’essayer de rattraper de l’eau avec ses mains. Elle passe entre nos doigts sans qu’on puisse l’arrêter de s’écouler.
De la même façon, j’essayais de m’accrocher à chaque jour, chaque heure, chaque seconde, pour l’empêcher de s’enfuir, en vain.
Je n’avais jamais autant détesté le beau temps. Plus les rayons de soleil étaient forts, plus j’avais l’impression de me rapprocher des vacances d’été. J’aurais préféré qu’il pleuve même si je savais bien que ça ne changerait rien à la situation.
Le quotidien monotone fut interrompu par la dissection en SVT de la souris. Je fis équipe avec Justine, mais elle n’osait même pas regarder la souris dont le ventre était fendu, et je dus faire seule toute seule la manipulation.
C’était extrêmement difficile vu la taille de l’animal et le fait que je tremble comme une feuille n’arrangeait rien.
- C’est dégoûtant, s’exclama Justine en sortant du labo de SVT. Ces pauvres petites souris !
- Oui c’est vrai que c’est dur… enfin ça aurait pu être pire, avant ils le faisaient faire sur des souris vivantes. Je n’aurais jamais pu leur faire ça.
- C’est ignoble de faire souffrir les animaux ! Ce sont des êtres vivants comme les humains !
- Oui et parfois il y a même des ressemblances frappantes, trancha une voix grave derrière nous.
- Julien ! M’exclamais-je, tu m’as fait peur.
- Désolé, je vois que vous étiez en plein débat sur la condition des animaux. C’était si terrible la dissection ?
- C’était vraiment… commença Justine.
- Pouah ! C’est quoi cette odeur ? Coupa Julien. Ca vient du labo.
- Je dirais odeur de cadavres de souris éventrées en décomposition, affirmais-je d’un ton égal.
- Ouais ben je crois qu’on va s’éloigner un peu.

Pas mal, un chapitre assez poétique j'aime bien ^^

Citation :

l commença à en jouer, j'écoutais... c'était tellement agréable.

Là entre les points de suspension , je pense qu'il serait utile d'avoir une description de la musique en question. Du rythme et de l'effet que ça a sur Emma. Les images qu'elle voit, en écoutant ou queque chose comme ça.

C'est une suggestion, mais moi j'ai toujours trouvé plaisant de lire une description bien faite de musique dans un livre.

Citation :

rejoignant chacun notre internat

le terme dortoir serait plus approprié je crois.

J'aime, c'est généreux, c'est riche, c'est plein d'intuitions et de sensations.
Bravo, I like it.

merci

Un jour, en plein cours de maths, j’étais perdue dans mes pensées quand mon regard fut attiré par une chose étrange. Il m’avait semblé avoir vu quelque chose bouger. Je me rendis compte alors que j’étais dans la salle où il y avait la fameuse armoire. Je n’avais plus pensé à cette histoire depuis des mois. Il n’y avait plus beaucoup de chance de retrouver Théo vivant après autant de temps.
Il était certain qu’il avait été enlevé, mais je me demandais si, comme Julien le certifiait, son kidnappeur s’était enfui par l’armoire. J’avais trouvé cela ridicule jusqu’à ce que je voie l’armoire trembler légèrement. Je fus cependant la seule à le remarquer. Etais-je sujette à des hallucinations ?
Lorsque je donnai un coup de coude à Justine pour lui demander si elle voyait la même chose que moi, l’armoire avait arrêté de vibrer.
- Quoi ? demanda impatiemment Justine.
- … Rien ce n’est pas important.
Sur ce, elle reposa ses yeux sur son cahier. J’avais pensé pendant quelques instants à lui dire ce que j’avais vu -ou cru voir- mais je m’étais rappelé à quel point elle était réticente à croire la théorie de Julien. Nos recherches avaient semblé prouver que l’armoire était tout à fait normale, et elle aurait surement trouvé ça ridicule que je ramène ce sujet après plusieurs mois.
Cependant, à la sortie, je me ruai vers Julien pour lui en parler avant que Justine ne sorte à son tour.
- Ah tu vois ! S’exclama-t-il. Je savais bien que je n’étais pas fou !
- Oui je suis désolée… je te crois maintenant. Il faudra qu’on essaie d’approfondir nos recherches, la dernière fois on n’a pas assez…
- Quelles recherches ? Questionna Justine qui venait de sortir. De quoi vous parlez ?
- Emma a elle aussi vu l’armoire bouger, et on pensait que…
Je le fusillai du regard et il prit conscience de sa gaffe.
- Ah non vous n’allez pas recommencer avec cette histoire idiote ! Vous avez bien vu qu’il n’y avait aucune trappe, aucun passage…
- On n’a pas du assez bien chercher, ajoutai-je. Allons y jeter un petit coup d’œil.
Julien était tellement heureux que je le croie enfin, qu’il fonça directement dans l’armoire, qui n’avait pas plus de trappe que la dernière fois.
La seule chose d'anormal qu'il constata était un petit trou dans la paroi, où il mit son œil. Mais au lieu de voir l'extérieur de l'armoire, la salle de classe vide hormis Justine et moi, il vit une pièce qui semblait s'étendre à l'infini. Il n'y avait rien, que du vide, tout était blanc, et au fond il distingua une petite silhouette recroquevillée, la tête dans les genoux, qui semblait sangloter. Il voulut nous appeler pour nous faire part de sa découverte, mais il se sentit soudain aspiré par le trou, et avant d'avoir pu réaliser quoi que ce soit, il était de l'autre côté de la paroi. Mais lorsqu'il se retourna pour essayer de comprendre comment il avait réussi à passer par un trou aussi petit, il se rendit compte que ni le trou, ni la paroi, ni l'armoire n'étaient encore là. Tout avait disparu, il n'y avait que du vide.

- Mais où est-il passé ? Il était là il y a deux minutes ! M'exclamais-je.
- Je ne sais pas... Il était dans l'armoire, et là, plus rien !
- Il a peut-être trouvé un passage... ou une trappe.
- Il aurait pu nous prévenir.
Je rentrais à mon tour, il n'y avait aucune trappe. Cependant, j'entendais une voix, lointaine, très lointaine. C'était lui. J'écoutais d'où la voix venait et collais mon oreille contre la paroi.
- Qu'est-ce que tu fiches ? Me demanda Justine.
- Tu n'entends pas une voix ?
- Oh tu ne vas pas nous jouer ta Jeanne d’ Arc.
- Je te promets... rentre dans l'armoire, tu entendras mieux.
Elle rentra à son tour, nous étions à l'étroit dans la minuscule armoire.
- Ah oui j'entends maintenant ! On dirait que ça vient de là... de ce trou.
Je la poussais pour regarder dans le trou, et vis deux personnes, mais avant d'avoir pu comprendre qui c'était, je me sentis à mon tour aspirée. Par réflexe, j'attrapais le bras de Justine, qui fut emportée avec moi.
J'eus du mal à comprendre où j'étais. Tout était totalement vide, il n'y avait ni plancher, ni plafond, ni ciel, pas de murs non plus. Rien. Je fus soulagée lorsque j'aperçus Julien, et vit qu'il allait bien. Mais il était accroupi à côté d'une jeune fille qui, elle ne semblait pas aller bien du tout. On aurait dit qu'elle pleurait.
- Eh... ça va ? Lui murmura Julien.
Il n'eut pas de réponse.
- Que t'arrive-t-il, tu es perdue ? Ne t’en fais pas on est là, c'est fin...
La fille venait de le projeter plusieurs mètres plus loin d'un seul coup de poing. Je courus pour l'aider à se relever. Il avait l'air un peu sonné, mais n'était pas blessé.
La jeune fille leva la tête, elle avait des yeux qui trahissaient la haine, la peur, le dégoût...
- Qui êtes-vous ? Murmura-t-elle d'une voix rauque comme si elle n'avait plus parlé depuis bien longtemps.
- Ne t'en faites pas, nous ne te voulons pas de mal... la rassura Justine. Voilà mes amis Emma et Julien et moi c'est...
- Julien ? Il peut venir vers moi.
Justine sembla un peu vexée qu'on l’ignore, mais elle ajouta :
- Oui bien sur.
Julien s'avança, sans comprendre, mais resta un peu à distance, de peur de recevoir d'autres coups.
- Dis... euh comment t'appelles-tu ?
- Meggie.
- Euh Meggie, tu n'aurais pas vu un jeune garçon nommé Théo ?
- Si bien sur... c'est moi qui l'ai amené ici.
- Quoi ? Mais pourquoi ? Et où est-il maintenant ?
- Il est mort. Je m'étais trompé, ce n'était pas de lui dont j'avais besoin.
- Il est...
- Oui, en arrivant ici, il s'est volatilisé. Les gens normaux ne peuvent pas rester très longtemps ici. Ils disparaissent dans le néant.
- Et toi, pourquoi tu ne meurs pas ?
- Je ne suis pas une personne ordinaire, comme vous pouvez le voir j’ai une force surhumaine, j'ai donc été piégée dans ce monde. Il y a maintenant cinquante ans. Je ne vieillis pas quand je reste ici. Le seul moyen de me délivrer est de trouver quelqu'un qui pourra prendre ma place ici. C'est pour ça que j'ai amené Théo ici, mais ce n'était pas la bonne personne je m'étais trompée... Approche-toi, demanda-t-elle à Julien.
Il se retourna, nous interrogeant du regard. Je lui fis signe de ne pas y aller, il y avait quelque chose de louche, cette fille me donnait des frissons.
Il s'approcha quand même de quelques pas et remarqua qu'elle portait un gros médaillon autour du cou. On aurait dit un énorme saphir.
- Il est beau ton collier, lui fit-il remarquer.
Elle esquissa un sourire très satisfait et l'enleva de son cou.
- Tu veux le voir, approche...
Il ne se méfia pas, j'aurais voulu le rappeler, mais je m'abstenais. Lorsqu'il fut à cinquante centimètres d'elle, elle leva le collier et commença à lui passer autour du cou.
Là, tout devint clair dans mon esprit. Julien n'était pas une personne normale, et Meggie était en train de lui tendre un piège pour être elle-même libérée. C'était lui, qu'elle était venu chercher à l'internat, pas Théo. Je me jetai sur elle pour l'en empêcher, mais il était trop tard. Un petit trou surgit de nulle part et l'aspira comme un tourbillon. Julien se tourna vers nous.
- Julien ! Qu'est-ce que tu as fait ? Maintenant tu vas être prisonnier d'ici !
- Quoi ? Tu penses que… ce collier... ?
- Bien sur ! Tu ne réfléchis pas ou quoi ? Elle t'a tendu un piège, m’écriais-je.
- Attends, il doit bien y avoir un moyen de sortir. Vous, vous n'êtes pas obligées de rester ici, alors essayez de retourner au lycée et vous trouverez bien un moyen de me délivrer.
- Tu as oublié Julien, nous sommes condamnées à mort, comme Théo.
Je regardais Justine et vis avec horreur qu'il lui manquait la moitié du bras droit. Elle était en train de disparaître. Je regardais mes pieds, ils n'étaient plus là non plus. C'était la fin, nous allions disparaître à tout jamais, je lançais un dernier regard à Julien, en espérant qu'il allait s'en sortir, lui. Puis je sombrai.

Quel suspense !...
Vite la suite.

Lorsque je repris mes esprits je me demandais ce qui s'était passé. Étais-je morte ? Alors ce n'était pas si terrible. Je ne voyais pas beaucoup de différence avec quand j'étais encore en vie. A part un horrible mal de crâne. Bizarre, d'habitude quand on est mort on ne ressent plus la douleur. Je me rendis compte que j'avais toujours mon corps, et en plus de cela, je pouvais le bouger. J'ouvris les paupières. Justine était à côté de moi, en train de tenter de se relever, vacillante. Elle semblait aussi avoir mal au crâne.
- Ça va ?
- Ouais à peu près et toi ?
- Ça peut aller... On s'en est finalement sorti. Où sommes-nous ?
- Aucune idée, je ne vois personne. Tu crois qu'on est seules ?
Je regardai le paysage, il était parfaitement normal, même très joli. Nous étions à la lisière d'une forêt, et on pouvait voir derrière une immense vallée, une chaîne de montage qui se dressait à l'horizon. La seule chose étrange était qu'il n'y avait pas la moindre trace de vie. Pas un seul village, pas même une maison.
- Personne n'a l'air de vivre ici, répondis-je, mais nous ne sommes pas forcément seules. Théo aussi a peut-être atterri ici. On le cherchera en même temps que notre chemin.
- Et pour Julien ?
Je soupirai. Si notre sort avait été épargné, ce n'était pas la même chose pour lui, qui était toujours prisonnier.
- On verra plus tard... pour l'instant il faut voir où nous sommes.
Justine fut un peu surprise de ma réponse, mais de toute façon il n'y avait rien d'autre à faire.
Nous entrions dans la forêt. Elle était silencieuse, beaucoup trop. Pas un seul oiseau ne chantait, le vent ne faisait même pas bouger le feuillage des arbres. En fait il n'y avait pas du tout de vent et ce n'était pas normal.
Nous marchions en silence, pendant de longues minutes, les brindilles et les petites branches, craquant sous nos pas.
La forêt devenait de plus en plus sombre, quand j'entendis un bruit.
- Tu ...tu n'as rien entendu ? Chuchotais-je.
- Non... tu as du rêver.
Mais je n'avais pas rêvé, nous n'étions pas seules. En effet, quelques secondes plus tard, une ombre blanche, passa devant nous, puis se cacha dans un buisson.
Nous n'osions plus bouger, on n’entendait plus que le bruit sourd de nos respirations. La chose ne resta pas cachée longtemps, elle sortit et je compris que c'était un loup blanc. Il était magnifique, son pelage neigeux brillait aux rayons du soleil filtré par les arbres. Mon cœur battait très vite et je n'osais plus respirer, quand une voix me fit sursauter.
- Je me doutais qu'il y en aurait d'autres.
Je me tournai vers Justine, bien que ne reconnaissant pas sa voix, d’ordinaire beaucoup plus aiguë, moins rauque. Elle avait l'air tout aussi ébahie que moi. Quelqu'un se cachait-il dans un buisson à proximité de nous, allait-il nous sauver du loup ?
Mais personne ne vint, le loup se rapprocha et j'entendis à nouveau :
- N'ayez pas peur...
Je compris alors que c'était le loup qui parlait, mais vu sa voix plutôt féminine, j'en conclus que c'était une louve blanche.
- Je me doutais que vous viendriez chercher votre ami, ajouta-t-elle. Au fait je m'appelle Alaska.
- Moi c'est Justine et elle c'est Emma. Mais quand vous dites « notre ami », ça veut dire qu'il y a quelqu'un d'autre ici ? Est-ce que c'est Théo ? Et où est-il ?
- En effet, c'est Théo, qui est arrivé ici il y a quelques semaines. J'ai voulu lui venir en aide, mais quelqu'un d'autre l'a trouvé avant moi.
- Qui ça ?
- Il s'appelle Ignatus. Il l'a fait prisonnier tout près d'ici.
- On doit aller le délivrer ! Ensuite on rentrera chez nous.
- Je ne pense pas que ce soit une bonne idée. Vous ne connaissez pas Ignatus, c’est une créature appelée Animorph. Il peut se transformer en animal. C’était un humain au départ, mais il est tellement souillé par la cruauté et le mal qu’il n’est plus totalement un homme. Personne n’a jamais vu son vrai visage et on doute qu’il en ait un. Mais la plupart du temps, il prend la forme d’un gros loup noir effrayant. Ignatus vous fera également prisonnières si vous allez secourir Théo. Vous avez eu la chance de tomber sur moi, pour vous protéger et vous ramener en sécurité chez vous. Ne prenez pas ce risque c'est trop dangereux.
- Mais…où sommes-nous ? S’impatienta Justine.
- Vous êtes à Lekigam. Ici comme vous pouvez le constater beaucoup de choses sont différentes. Les humains et les animaux peuvent communiquer par exemple.
- Mais si vous pouvez nous protéger pour nous ramener chez nous, pourquoi ne pourriez-vous pas nous aider à délivrer Théo, fis-je remarquer à la louve.
- Ignatus est une horrible créature, mon pire ennemi, à vrai dire. Je ne prétends pas avoir sa force, ni son pouvoir, mais si je dois défendre un innocent contre lui, je n'hésiterais pas à me battre, quitte à mettre ma vie en péril. En revanche, je ne m’aventurerais pas sur son territoire !
- Mais nous devons sauver Théo ! M'exclamais-je. Tans pis, on ira seules, n'est-ce pas Justine ?
Justine hésita un peu, déglutit difficilement, mais finit par acquiescer d'un signe de tête.
- Et bien au revoir Alaska, merci de nous avoir aidées. J'espère qu'on se reverra bientôt.
Et nous nous enfonçâmes à nouveau dans la forêt, qui semblait s'éclaircir légèrement au fur et à mesure qu'on avançait.
- Tu es folle ! S'exclama Justine. On aurait pu rentrer saines et sauves à la maison !
- Et Théo alors ? Tu ne serais pas un peu égoïste par hasard ?
- Non, juste trouillarde. Et puis faire tout ça pour un garçon qu'on ne connait même pas, bien qu'il soit dans notre lycée.
- Nous, on ne le connait pas, mais Julien si.
- Et alors ? On ne sait même pas si on le reverra un jour.
Je lui lançais un regard de colère. Qu'elle ait pu supposer une seule seconde qu'on ne réussisse pas à sortir Julien du pétrin dans lequel il s'était mis, me paraissait impensable. Mais c'était pourtant vrai, peut-être ne le reverrais-je jamais.
Aucune de nous n'adressa une seule fois la parole à l’autre, jusqu'à ce que nous sortions de la forêt. Voir la lumière nous fit du bien, seulement, la vision qui nous apparu était effrayante.
Nous étions au pied de la plus haute montagne de toute la chaîne qu'on avait aperçue en arrivant. Il y avait dans un creux, un immense manoir qui était gardé par de bien étranges créatures. De loin, toutes ressemblaient à des hommes, dont elles avaient le corps, mais leurs têtes étaient celles d'animaux de toutes sortes. Des bisons, des lions, des loups, des rhinocéros, tous paraissaient terrifiants.
Justine se laissa doucement tomber par terre, elle semblait tellement apeurée qu'elle ne préférait pas voir cet horrible spectacle.
- Tu comptes aller là-bas ? Tu es folle, tu as vu les gardes ! Tu ne pourras pas rentrer ils te réduiront en miettes.
- Alors tu veux tout laisser tomber ? Il n'en est pas question.
- Non il n'y a pas moyen je retourne en arrière ! Je vais peut-être retrouver Alaska.
- Ce ne sera pas la peine.
Je me retournai en sursaut. Alaska était là.
- Ne vous disputez pas, vous deux. L'union fait la force, on ne vous l'a jamais dit ?
- C'est à Justine qu'il faut dire ça ! Râlais-je.
- Si elle veut rentrer c'est son choix, comme toi tu as choisi d'aider Théo. Vous devez respecter vos choix. J'ai réfléchi et je vous aiderai toutes les deux. J'irai avec Emma pour l'aider à libérer son ami, puis je ramènerai Justine chez elle. Emma, tu es prête ?
- Oui... dis-je d'un ton hésitant.
Accompagnée de la louve, je m'avançais d'un pas prudent vers le manoir quand Justine s'exclama :
- Eh ! Vous n'allez pas me laisser seule ?
- Désolée, dit la louve, mais je ne peux pas me couper en deux.
- Bon... ben je viens avec vous alors, ajouta Justine d'un ton renfrogné.
Elle courut pour nous rejoindre, nous nous approchâmes du manoir, puis nous cachions derrière un gros rocher, à quelques centimètres seulement de l’un des gardes

Quel rythme !
Je trouve le personnage de ta louve blanche très réussi.

merci

Yop me revoilà j'ai pris un peu de retard,
C'est bien ça me donne un peu de lecture à rattraper.

Alors sur le chapitre de samedi :


J'aime vraiment bien les dialogues, tes personnages ont une voix et ça s'est dur à faire.

Bon comme d'hab j'ai qq remarques :

Le passage où Julien est dans l'armoire, tu passe de son point de vue. Ce sont des informations que Emma ne peut pas avoir à ce moment là, et jusqu'ici dans le récit nous n'avons vu l'histoire que par les yeux d'Emma. Je n'aime pas trop ça, ça fait un peu tricher pour moi.
Alors je suis peut être le seul à trouver ça choquant, il faudrait d'autres avis peut être.
Ce que je te suggère, c'est d'avoir Julien qui décrit ce qu'il voit depuis l'intérieur, puis tout d'un coup qui se tait parce qu'il s'est fait avaler.

Citation :

La fille venait de le projeter plusieurs mètres plus loin d'un seul coup de poing.

Là c'est une phrase d'action immédiate, un truc qui surprend tout le monde, je mettrai plutôt le passé simple pour plus de soudaineté.

"La fille le projeta d'un coup de poing..."

Citation :

Ne t'en faites pas

ne t'en fait pas.

Je m'occupe de commenter le chapitre suivant dés que j'ai cinq minutes.

ok merci de tes conseils

pour le point de vue de Julien j'avais déjà remarqué ce problème

je m'étais dit que ce n'était pas bien important mais tout compte fait je vais essayer de faire autrement pour que ça choque moins

Alors je suis un peu perfectionniste, et justement les histoires de point de vue c'est un truc qui me fait tiquer donc je l'ai remarqué tout de suite.

C pour ça qu'il serait peut être intéressant d'avoir un autre point de vue que le mien, voir si ça fait la même chose aux autres.

Donc me revoilà pour le dernier chapitre. C'est un sacré retournement, l'arrivée dans ce monde magique est très excitante

Bon j'ai pas mal de remarques, mais surtotu sur des petits détails de forme.

Citation :

Bizarre, d'habitude quand on est mort on ne ressent plus la douleur

D'habitude est pas forcément le meilleur mot. Je pense qu'Emma n'est pas encore morte trop de fois jusqu'ici peut être "en théorie", ou alors "bien que personne ne soit encore revenu pour en parler..."

enfin je te laisse voir.

Citation :

il était parfaitement normal, même très joli

je mettrai cette phrase là après la description, c'est ce qu'on a le plus envie de savoir à ce moment là

Citation :

Si notre sort avait été épargné, ce n'était pas la même chose pour lui, qui était toujours prisonnier.

Je mettrai plutôt, nous avions été épargnées, mais pas Julien.

Citation :

elle sortit et je compris que c'était un loup blanc.

un peu indirect, je mettrais plutôt "un magnifique loup blanc sortit"

Citation :

e compris alors que c'était le loup qui parlait,

même remarque en fait, le "je compris" ralentis la phrase inutilement. On est dans la tête d'emma je pense que tu peux le couper.

Citation :

Au fait je m'appelle Alaska.

je pense que tu peux virer le au fait.

Citation :

En effet, c'est Théo, qui est arrivé ici il y a quelques semaines

Théo est arrivé ici il y a quelques semaines...

Citation :

montagne de toute la chaîne qu'on avait aperçue en arrivant. Il y avait dans un creux, un immense manoir qui était gardé par de bien étranges créatures.

un immense manoir gardé par...

Citation :

puis nous cachions derrière un gros rocher

Là problème de concordance des temps.


Bon c'est un bon chapitre et intéressant, mais qui manque un peu de relecture.
Tu donnes les informations nouvelles un peu trop rapidement, laisse le mystère sur le monde de lekigam planer encore un peu, ça augmente l'intéret du lecteur. ^^

- Je vais faire diversion, dit la louve, les gardes vont se ruer sur moi, vous en profiterez pour rentrer dans le manoir. Si j’arrive à en sortir vivante, j’essaierai de vous rejoindre mais je ne vous promets rien…
- Non… m’exclamais-je, c’est trop dangereux, ils vont vous réduire en miettes !
- Sois sans crainte, je suis rapide.
Et avant que j’aie pu répondre quoi que ce soit, la louve était déjà sortie de derrière le rocher, les gardes s’étaient soudain retournés et avaient poussé une sorte de rugissement, avant de se lancer à sa poursuite. Alaska n’avait pas menti, elle était rapide comme l’éclair.
Justine me tira par la manche.
- Viens ! C’est maintenant où jamais.
En effet plus un seul garde ne se tenait devant la double porte en bois de chêne et nous profitions de cette occasion pour nous faufiler à l’intérieur.
Nous étions dans un immense hall qui devait faire à lui seul la taille du lycée. Le sol était recouvert de dalles noires et blanches comme sur un échiquier et un lustre de la taille d’une vache pendait au plafond, débordant de cristal et de dorures.
- Tu penses qu’ils l’ont caché où ?
- Je ne sais pas… dans un manoir comme ça, il y a surement des cachots non ?
Je cherchais du regard des escaliers qui auraient pu nous y conduire. Je vis tout d’abord des grands escaliers en colimaçon qui devaient mener dans les étages, puis juste en face, des vieux escaliers de pierre. Ca ne pouvait être que là.
Au fur et à mesure qu’on descendait, il faisait de plus en plus froid, et Justine commençait à grelotter.
- Ben ça va ils les ont fait assez profonds leurs cachots !
Nous nous retrouvions enfin en face d’une grande porte en bois dont la serrure était rouillée.
- Oh non c’est fermé…
- Dommage n’est-ce pas ?
Nous nous retournâmes en sursaut. Un des gardes, celui à la tête de lion, se tenait devant nous, un grand sourire aux lèvres. Ça paraissait étrange de voir un lion sourire.
Il nous fit remonter les escaliers, d'un pas très rapide, si bien qu'on avait du mal à tenir le rythme. Mais nous n'avions pas vraiment le choix car si nous ralentissions un peu, on entendait un grognement retentir dans nos oreilles, ce qui était très convainquant pour nous faire retrouver notre souffle.
Nous arrivions enfin dans le grand hall mais ce n'était pas fini. Il nous amena vers les grands escaliers en colimaçon, qui avaient l'avantage d'être plus courts.
Le premier étage était constitué de plusieurs couloirs, plus sinistres les uns que les autres. Au bout de l'un d'eux se dressait une immense porte recouverte de dorure, le garde nous y conduisit. Il toqua puis ouvrit la porte bien qu'il n'ait reçu aucune réponse.
La pièce qui se trouvait derrière était immense, à peine plus petite que le grand hall. Il y avait de gigantesques tableaux dont je remarquai qu'ils représentaient tous un gros loup noir en train de terrasser toutes sortes de créatures dont je ne connaissais pas les noms. Il y avait également une grande allée, bordée par des statues représentant ce même loup noir, et par quelques gardes qui restaient immobiles comme des statues, la tête haute et le regard vide. Au bout de cette allée, il y avait comme une sorte de trône, mais il était retourné si bien qu'on ne pouvait voir qui y était assis.
Pourtant je n'avais aucun doute, ça ne pouvait être qu'Ignatus. Je me demandais sous quelle forme il allait être. J’avais du mal à imaginer le loup noir trônant sur un fauteuil.
A ce moment il se retourna et je découvris un homme entièrement vêtu de noir, dont on ne voyait pas le visage. Ses vêtements sombres paraissaient tomber en lambeaux.
- Pourquoi me dérangez-vous ? C'est important j'espère, dit-il d’une voix rauque, agacé.
- Maître, je viens d'en retrouver deux, ils venaient surement pour libérer l'autre.
- D'accord et bien enfermez-les également, ça lui fera un peu de compagnie.
Je sentis Justine frissonner. Le garde nous empoigna chacune d'une main et nous conduisit de nouveau en direction des cachots.
Arrivé devant la grande porte fermée, il sortit un trousseau de clés qui devait en contenir une centaine, et trouva immédiatement la bonne, qu’il enfonça dans la serrure. Je ne pus m’empêcher d’éprouver une certaine admiration.
L’ambiance était vraiment lugubre, pas étonnant dans des cachots. Il nous emmena tout au fond d’un long couloir de pierre seulement éclairé par quelques torches. Au fond, il y avait une cellule sombre où il nous enferma.
- Et bien on est dans de beaux draps, maintenant ! Je t’avais dit que c’était trop dangereux, râla Justine.
- C’est bon, n’en rajoute pas une couche, ça ne nous aidera pas à sortir de là.
- Y… y a quelqu’un ? Qui c’est ?
C’était une voix de garçon. Il était au fond de la cellule, et venait de se lever, sur le qui-vive. Il faisait tellement sombre qu’on ne voyait pas son visage.
- C’est toi Théo, n’est-ce pas ?
- Oui… je vous ai déjà vues… Vous êtes au lycée ! Que faites-vous là ?
- Et bien c’est un peu long à raconter… mais on peut dire qu’on s’est perdu et qu’on a été capturées.
Il s’approcha et son visage fut éclairé par un rayon de soleil qui passait par la seule fenêtre, minuscule, à peine plus grande qu’une meurtrière de château fort.
Il avait les cheveux bruns coupés courts, un visage enfantin.
- Moi aussi je me suis fais enlever quand j’étais à l’internat. On m’a mis dans un énorme sac je n’ai rien vu avant d’arriver ici. Je ne sais même pas comment je me suis retrouvé ici en fait.
- Dis, tu connais Julien ? Demandais-je.
- Oui bien sur, il est dans la même chambre que moi à l’internat. Il est sympathique mais un peu bizarre des fois.
- Il s’est fait piéger par une sorte de malédiction quand nous sommes arrivés ici. Il a vu une jeune fille qui pleurait et à voulu la consoler mais elle lui a redonné la malédiction dont elle était elle-même victime !
- Ah ben ce n’est pas très gentil dis-donc ! Et c’est quoi cette malédiction ?
- Il est condamné à rester pour toujours dans un endroit … vide. On y est allées nous aussi, c’est étrange, il n’y a rien autour seulement le néant.
- En gros, il est prisonnier comme nous…
- Oui sauf que nous on n’aura moins de mal à s’en sortir. Lui, il faudrait que quelqu’un vienne prendre sa place pour le délivrer, mais il ne faut pas rêver…
- Il y a peut-être déjà plus de chance que d’échapper à une horde de gardes sanguinaires à moitié animaux.
Je me rendis alors compte que notre situation n’était peut-être pas tellement plus envieuse que celle de Julien.

Les jours passaient et je crus devenir folle. Mis à part le moment de dormir, de se réveiller, de manger notre bol de soupe pas fraîche, il n’y avait rien, aucun évènement notable. Nous étions enfermés, nous ne pouvions rien faire. Les heures défilaient à une allure semblable à celle d’un escargot qui aurait pris des calmants et cela m’était insupportable. Au début, on avait essayé de réfléchir à un plan pour s’échapper, mais ils étaient, tous autant que les autres, impossibles à réaliser. Nous abandonnions tout espoir de nous échapper par nos propres moyens.
De plus, Justine était elle aussi irritée d’être en cage, mais elle passait sa colère sur moi, en disant que c’était ma faute, qu’on aurait du écouter Alaska. Je songeais à la louve, parfois. Je me demandais si elle s’en était sortie. Mais je craignais le pire, étant donné qu’elle n’était pas venue à notre secours. J’espérais que c’était juste de la lâcheté, qu’il ne lui était rien arrivé. Mais je ne pouvais y croire, car au fond de moi je savais qu’Alaska n’avait rien d’une lâche, au contraire, elle était d’un courage hors du commun.
Quand à Théo, il me rassurait quand je n’allais pas bien en m’assurant que les premiers jours étaient durs mais qu’au bout d’un certain temps on s’habituait. Je ne pensais pas réussir à accepter un jour cette nouvelle vie.

Alors le scénario est comme toujours intéressant, et les personnages agréable à suivre, MAIS, depuis qu'on est passé dans le monde magique je trouve que tu vas un peu trop vite.

Ca manque de descriptions, j'ai un peu de mal à voir à quoi ressemble ce monde, les odeurs, l'ambiance. A mon avis tu peux prendre un peu plus ton temps et l'histoire en serait meilleure.

Remarques détaillées ::

Citation :

Je cherchais du regard des escaliers qui auraient pu nous y conduire. Je vis tout d’abord des grands escaliers en colimaçon qui devaient mener dans les étages, puis juste en face, des vieux escaliers de pierre. Ca ne pouvait être que là.

Trois fois la répétition de Escalier. ça fait un peu trop. tu pourrais dire, "je cherchais d'abord un moyen de descendre..."

Citation :

Ça paraissait étrange de voir un lion sourire.

Là j'aimerais bien avoir une description plus détaillée. Genre les babines qui se retroussent, ses crocs qui brillent...

Citation :

Le premier étage était constitué de plusieurs couloirs, plus sinistres les uns que les autres

Encore une fois une description serait la bienvenue. j'ai un peu de mal à voir à quoi ressemble un couloir sinistre. Poussièreux ? Vouté ? Sombre ? décoré de tableaux aux sujets inhumains et incompréhensibles ?

Citation :

. Il y avait de gigantesques tableaux dont je remarquai qu'ils représentaient tous un gros loup noir en train de terrasser toutes sortes de créatures dont je ne connaissais pas les noms

" dont je remarquai" n'est pas nécessaire ici.

Citation :

J’espérais que c’était juste de la lâcheté, qu’il ne lui était rien arrivé

Avis purement personnel, mais je trouve le mot lâcheté un peu fort. Vu le danger de la maison on eput comprendre que la louve ne se jette pas dedans.

On dirait un mélange de Twitwi et Narnia, mais tourné à ta façon
Ceci-dit j'aime bien, c'est simple à lire, rapide.

Merci.

Mon seul passe-temps était d’écouter. Parfois, en tendant l’oreille, et grâce à la résonance des cachots, j’arrivais à entendre des conversations. Rien de bien intéressant en général.
Mais un jour une conversation retint mon attention. C'était des voix masculines, surement des gardes.
- … le maître à dit que c'était pour demain. Le garçon va avoir la chance de pouvoir peut-être se libérer. Son unique chance d'échapper à la malédiction…
- Il n'y arrivera pas. La fille avait échoué, et pourtant elle était coriace.
- Mais elle s'était trompée de personne, sinon elle aurait réussi...
- C'est vrai que lui, il sait déjà qui pourra prendre sa place.
- Tu penses qu'il va être assez lâche pour renvoyer la malédiction à la fille ? Alors qu'elle a déjà passé cinquante ans de sa vie prisonnière du néant ?
- Tu connais beaucoup de monde qui a des pouvoirs comme les leurs ? Elle, une force surhumaine, et lui un contrôle sur les gens. Ils auront du mal à trouver quelqu'un qui possède un tel pouvoir, et donc susceptible de récupérer la malédiction.
- C'est vrai... mais on verra bien...
Je compris que c'était bien entendu de Julien qu'ils parlaient. Alors, il allait avoir une chance de s'en sortir. Meggie allait peut-être reprendre sa place.
On avait surement donné la même chance à cette dernière, et c'est à ce moment-là qu'elle avait capturé Théo par erreur.
J'espérais de tout mon cœur que Julien s'en sortirait. Si seulement j’avais pu faire quelque chose pour lui venir en aide…
Lorsque je m'éveillais le lendemain, je pensais immédiatement qu'aujourd'hui était le grand jour... pour lui. Allait-il réussir ou non ? Je ne le saurais jamais mais je garderais pour toujours l'espoir au fond de moi.
Sauf que je fus sortie de ma rêverie par un événement plus qu'inattendu. Justine venait de sursauter comme s'il elle avait vu quelque chose. Je ne voyais rien, jusqu'à ce qu'une louve blanche apparaisse derrière les barreaux de notre cellule.
- Alaska ! Que fais-tu là ? s’exclama Justine, car j’étais bouche bée et je n’aurais pu sortir un seul mot avant plusieurs secondes.
- Je suis venue à votre secours bien sur ! Désolée, j'ai été un peu longue, j'ai eu quelques problèmes avec les gardes.
Je remarquai alors qu'elle boitait d'une patte, elle avait été blessée.
- Comment allez-vous nous sortir de là ? Questionna Justine, encore une fois plus rapide que moi.
Et comme si ça avait été évident, je me rendis compte que la louve avait avec elle un trousseau de clés semblable à celui du garde qui nous avait amenées ici. Elle ouvrit la cellule, et nous pûmes enfin sortir.
- Ça fait du bien ! Maintenant sortons d'ici ! Annonça Théo.
Nous remontions les escaliers de pierre à une allure si rapide que je me demandais comment mes jambes pouvaient aussi bien fonctionner après plusieurs semaines de quasi totale immobilité. Question de motivation.
Par chance, lorsque nous arrivions dans le hall, la voie était libre, pas un seul garde n'était là... cependant tout ne fut pas si simple car j'entendis une voix familière.
- Et...je…disposerai de combien de temps ?
- Une heure, répliqua une voix grave et dure. Si tu ne réussis pas, tu devras rester pour toujours dans le néant. Alors n'hésite pas, sois sans pitié.
- D'a...d'accord...
La voix venait du premier étage, je ne pus m'empêcher de me rapprocher un peu... j'étais sure que c'était lui.
- Emma ! S'écria Alaska. Viens ! Qu'est-ce que tu fais ?
- Je crois que j'ai entendu Julien...
- Impossible, il est prisonnier dans le néant, fit remarquer Justine. Viens on rentre et on réfléchira à un moyen de le délivrer, je te le promets.
- Non je suis sure qu'il est ici... j'ai entendu une conversation hier et...
Vu la façon dont ils me regardaient je compris qu'il ne servait à rien d'insister et filai vers le premier étage sans dire un mot.
- Non !! Emma !! Reviens ici tout de suite !!
Je ne l’écoutais pas, je fonçais… rien ni personne ne pouvait m’arrêter.
Je me rendis compte de mon énorme bêtise lorsque je me retrouvais devant la grande porte qui menait dans la salle luxueuse où trônait Ignatus. Deux gardes étaient postés à l’entrée, je me cachais derrière un poteau pour rester hors de vue.
Quelques secondes après, je fus rejointe par Alaska, Justine et Théo. Aucun n’essaya de me faire revenir, cependant Alaska murmura :
- Laissez-moi faire…
Et avant qu’on n’ait pu comprendre quoi que ce soit, elle bondit sur l’un des gardes qui lâcha son épée au passage. Je fus surprise de sa force, elle le mit en pièce.
En revanche, l’autre garde arriva à la rescousse de son compagnon, et là ce fut trop. Alaska ne s’en sortirait pas toute seule, mais que faire ?
A ce moment-là, Théo sortit de notre cachette, se jeta sur l’épée qu’avait lâché le premier garde et l’enfonça dans le dos de celui qui était en train de s’en prendre à Alaska.
Je lui pris également son épée. Nous n’eûmes pas le temps de réfléchir à ce que nous allions faire des corps des deux créatures, car à ce moment-là, la porte s’ouvrit à la volée, et nous eûmes juste le temps de nous cacher avant de voir sortir Julien, suivi d’Ignatus et d’une troupe entière de gardes.
- Avec Alaska, on va essayer de détourner leur attention, murmura Théo. Tu en profiteras pour t’échapper avec Julien et Justine.
- C’est trop dangereux…
- T’inquiète pas je suis armé… et Alaska se bat bien !
- Bon d’accord.
- Vous êtes prêtes… un… deux… TROIS !!!

Je veux pas faire ma chiante, mais c'est du twitwi-narnia bricolé...
Enfin, on attend la suite.

Sympa !

Je bondis en direction de Julien, lui attrapai la main et le tirai en direction de la sortie.
Alaska et Théo avaient immédiatement foncé dans les gardes, et se battaient sans merci. Malheureusement, certains avaient repéré notre fuite et se lançaient à notre poursuite malgré la diversion.
Je me rendis compte que Justine ne nous avait pas suivis. Elle avait peut-être aidé Théo et Alaska à faire diversion. J’eus une boule dans la gorge, quand je me souvins qu’elle n’était pas armée.
J’aurais du lui laisser mon épée, mais j’avoue que j’en avais besoin.
Julien ne paraissait rien comprendre à ce qu’il se passait, mais il courrait tant qu’il pouvait, conscient de sa chance de s’échapper.
Nous étions maintenant hors du manoir et nous nous enfoncions par la forêt où nous étions arrivés. Il n’y avait plus aucun bruit, nous les avions semés.
Je m’assis sur une souche d’arbre, essoufflée. Il l’était aussi. Il mit quelques minutes à reprendre son souffle avant de me demander.
- Que faisiez-vous ici ? Je croyais que…
- C’était faux… Meggie s’était trompée, personne n’est mort. Théo aussi est vivant, il s’est échappé en même temps que nous.
- Il est avec Justine ? Où sont-ils d’ailleurs ? Ils ne nous ont pas suivis ?
- Ils sont encore au manoir, ils ont fait diversion pour que je puisse t’aider à t’enfuir.
- Quoi mais … ils vont se faire tuer ?
- Ne t’inquiète pas, ils ne sont pas seuls, on a rencontré une louve blanche qui nous a bien aidés. Ils s’en sortiront.
Il soupira puis ajouta :
- Tu n’aurais pas du faire ça, ça n’a servi à rien.
- Comment ça ?
- J’ai toujours la malédiction et si je n’essaie pas de la redonner à quelqu’un d’autre, je me retrouverai bientôt à nouveau dans le néant.
- Et tu comptes la refiler à qui ta malédiction ?
- Je … je n’y ai pas encore pensé… il n’y a pas grand monde que je connais qui ait un pouvoir spécial… à part Meggie.
- Et tu serais assez lâche pour la renvoyer là-bas.
- Je sais c’est ignoble, mais vois-tu une autre solution ?
- Pourquoi ne pas essayer de rentrer tout simplement. Peut-être que la malédiction s’autodétruira ?
- Ça vaut la peine d’essayer…
Je remarquai qu'il portait toujours le pendentif bleu autour de son cou.
- Tu as déjà essayé de l'enlever au moins ?
- Bien sur, mais il est collé, impossible de le retirer.
Mais à ce moment là, un garde à tête de bison surgit soudain d’un buisson et se rua sur Julien. Je m’empressai de brandir mon épée et de lui enfoncer dans le dos, mais ce fut en vain car une épaisse cuirasse le protégeait. Je lâchai mon épée et lui sautai au cou. Je savais que ça ne lui ferait aucun mal mais il fut surpris et se débattit pour essayer de me faire lâcher prise.
- Cours !! Criais-je à Julien qui reprenait à peine ses esprits.
Je fus soulagée de constater qu’il m’obéissait sans broncher, un peu moins cependant lorsque je vis le garde partir à sa poursuite, me faisant tomber de ses épaules.
Je ramassai mon épée, et me lançai également à leur poursuite. J’avais du retard, et je les avais perdus de vue les deux. Je les retrouvai enfin lorsque je sortis de la forêt. Je me rendis compte avec horreur que nous étions au bord d’une falaise. Le garde l'avait coincé tout au bout, s'il reculait il tombait dans le vide, s'il ne bougeait pas, il se faisait tuer. Le garde lui sauta dessus, et Julien essaya d'esquiver mais fut déséquilibré, trébucha et tomba dans le vide. Je ne sais pas ce qui me poussa à faire ça, mais je m'élançai avec lui en me jetant de la falaise.
C'était moins haut que je ne l'avais imaginé, et en plus il y avait de l'eau en dessous, cependant je sentis un vent frais me caresser le visage, pendant les quelques secondes que durèrent la chute. Je ne pus m'empêcher de fermer les yeux. Qu'arriverait-il lorsqu'on atterrirait en bas ? L'eau suffirait-elle à amortir notre chute ?
Lorsque je tombai dans l'eau glacée de la rivière, je me demandais si j’étais tombée sur un rocher. L’eau me claqua la peau si fort que j’eus l’impression que chaque centimètre de mon corps venait de recevoir des coups. Je ne pouvais nager tellement tous mes muscles étaient douloureux. Comme si j’avais une énorme crampe qui les enveloppait tous.
Je n’avais d’autre choix que de me laisser porter par le courant. Et attendre… attendre la fin.

Pardon d'avoir été longue
J'aime les idées et les images de ce passage, et la vivacité des dialogues, mais le rythme s'emballe un peu au détriment de la qualité de la composition.
Cool cool, on est a un moment que je devine important et qu'il faut soigner.
Amicalement, et PS : j'aime ton histoire.

merci ^^

You are welcome
c'est du bonheur de lire ton roman.