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| | Les chroniques de Berkhaël (troisieme version) | |
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Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Re: Les chroniques de Berkhaël (troisieme version) Sam 19 Juin 2010 - 11:30 | |
| Ho ! une petite suite. Voici : - Citation :
- L'avantage de cet état d'esprit, c'est que quoi qu'il se passe, je serais contents...
content - Citation :
- en général ils ne font pas de rondes pendants un moment, et je crois qu'on y est.
pendant - Citation :
- m'auraient suppliés de les emmener avec eux, faisant un raffuts que les gardes auraient forcement entendues...
raffut / forcément / entendu - Citation :
- je savais qu'une fois arrêté, je ne pourrais pas forcement remettre les pieds en Ertickos
forcément N'étant pas non plus douée dans ce domaine, il faudrait faire relire ton texte, mais dans l'ensemble il me semble qu'il y a moins de fautes. Que cherches tu comme commentaires ? car en plus des fautes tu as aussi de nombreuses répétitions et tu utilises très souvent le verbe être .... veux tu des corrections, des suggestions ou simplement un avis sur l'histoire en elle même ? Quel est ton objectif avec ce récit ? une petite dernière ....comment souhaites tu que le lecteur percoive ton héro ? Je trouve cette partie beaucoup plus aisée à lire. Je ne suis pas une lectrice amatrice de ce genre de récit, j'ai donc un esprit probablement stéréotypé .....donc : Effectivement tu expliques les choses : évasion en une heure. Je me demande commet Kado à fait son coup ...j'attends de lire la suite ! Je trouve étrange que sa bourse soit toujours remplie ..... - Citation :
- La preuve : comme je l'ai dit précédemment, j'étais un assassin, en fait il m'arrivait aussi d'être voleur, voir espion, les compétences nécessaires étant quasiment les mêmes je faisais ce qui rapportait le plus...
Le fait qu'il le dise ne prouve rien...il peut se vanter tout simplement - Citation :
- Bref, j'étais donc dans une branche nécessitant beaucoup de discrétion et tout...
cette phrase me perturbe, elle semble arriver comme un cheveu sur la soupe. Avant il parle de tactique, de réflexion, d'ingéniosité puis là on parle de discrétion ....ca devient léger tout d'un coup ... - Citation :
- En fait, a priori
formule un peu lourde non ? j'enlèverai le a priori si il est sur que les autres sont meilleurs dans les domaines qu'il cite - Citation :
- si ce n'est le, meilleur assassin de tout l'Ertickos
J'enlèverai la virgule - Citation :
- les plans que j'échafaude sont ingénieux et sans failles, je pense toujours à tout, je trouve toujours une solution et une fois sur le terrain je suis capable d'analyser une situation et de réagir bien plus vite que n'importe qui d'autre... J'ai acquis une réputation d'ingéniosité et de vivacité d'esprit dont peu peuvent se vanter... Et là, un mec que personne ne connait se ramène et me permet de m'évader...
Alors je me deamnde si cette partie ne devrait pas être au passé. A priori, il était le meilleur mais perdre un an de sa vie dans cette taule prouve qu'un truc lui a échapper, il pourrait donc se remettre en question non ? - Citation :
- Et comme ça, ça me laisserait une nouvelle chance prouver que je peux réussir à préparer une évasion
il manque un mot après "prouver" - Citation :
- Ce message était évidemment destiné à mes gardes
. j'ai un doute, mais je mettrai cette phrase au présent ... - Citation :
- Et voilà ce qu'il disait :
idem. Ecoute, si j'ai bien compris, il tient un journal et écrit au jour le jour, je pense donc que temporellement l'action s'est déroulée ainsi : Il écrit sur sa planche Il écrit dans son journal .... Il s'évade Je me rends compte que c'est la même chose pour tout le dernier paragraphe. Je pense que tu dois réfléchir aux temps. Comme à la fin il dit : je vous fait un inventaire ... / ...bon il faut que j'y aille...j'emporte ce journal avec moi (nous sommes au présent) ce qui se trouve entre, devrait l'être aussi non ? 1 - il récupère ses outils 2 - Il va dans sa cellule 3 - Il fait l'inventaire de son matériel 4 - Il note cet inventaire dans son journal ( donc au présent) 5 - Il annonce son départ et emporte son journal A toi de voir of course ! - Citation :
- Enfin, je pense que je suis revenue dans ma cellule depuis un moment
oups je crois que j'ai oublié celle là : revenu - Citation :
- Entonnement, la bourse est pleine, le gang du serpent ne l'a donc pas utilisée une seule fois...
cela veut dire mettre en tonneau non ? je pense que tu voulais dire étonnamment voili voulou j'espère que c'est clair
Dernière édition par Sophinette le Mar 22 Juin 2010 - 10:14, édité 1 fois |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Les chroniques de Berkhaël (troisieme version) Lun 21 Juin 2010 - 20:37 | |
| Ça fait un moment que je voulais lire tes Chroniques, c'est chose faite avec ce prologue et les deux premiers chapitres ! J'adore ! C'est parfois un peu cru et nature, mais les personnages sont drôles, surtout Kado ! Le faire parler à la troisième personne le rend un peu décalé par rapport aux autres et c'est plutôt une chouette idée ! Bon je t'ai fait "" quelques corrections""! Prologue - Spoiler:
Les jours s'enchaînaient, tristes et sans vie, dans cette sombre prison. Vieilles bâtisses aux pierres usées et noircies où mort rime avec libération.
L'air empestait le sang, la sueur, la pisse, et la crasse, et la mort. Respirer était un véritable supplice qui se répétait, encore et encore.
Dans les murs de cet obscur bâtiment, des cris résonnaient sans répit. Plaintifs et stridents hurlements synonymes d'une lente et douloureuse agonie.
On dit que l'espoir fait vivre, mais ici l'espoir n'existait pas. Les occupants se contentaient de suivre la mort qui précédait nos pas.
Ils se traînaient comme des fantômes, dont l'âme aurait été aspirée, puis broyée, devenue poussière, ne laissant qu'une enveloppe décharnée.
Tous rêvaient de quitter cet enfer, et la solution était limpide, il suffirait juste d'appliquer ce baume mortifère, qu'est le suicide
Mais, hélas, ils n'avaient ni la volonté, ni le courage nécessaire, pour faire le geste, le dernier, et mettre fin à leur calvaire.
J'étais dans une petite salle sombre, sans fenêtre ni bougie. Le peu de lumière qui me parvenait provenait d'une petite trappe barreautée située sur la porte de ma cellule. Cette imposante porte de chêne était munie de deux vieux gonds rouillés grinçants, grondants, grognants, hurlants à chaque ouverture. Je me suis finalement habitué à cette obscurité constante, bien plus que je n'aurais pu le croire d'ailleurs, je peux maintenant lire et écrire malgré le manque de lumière. Ma couchette occupe la moitié de la surface de ma « chambre », enfin quand je dis « couchette » je devrais plutôt dire planche de bois de 1m60 sur 80 cm. Le sol est en pierre. Il est recouvert de poussières, de crasses, d'insectes crevés voir de dents humaines. Ici et là, on peut remarquer une tache de sang. Les murs, eux, semblent réellement accuser le poids de l'âge, on perçoit de nombreux trous creusés par des prisonniers désespérés qui n'avaient même plus d'ongles à force de tenter de l'ébrécher, plus de dents non plus, j'imagine. Mais à l'évidence, aucun n'a pu terminer son œuvre, peut-être les a-t-on pris sur le fait, à moins qu'ils aient perdu tout espoir de s'évader et aient laissé tomber d'eux-mêmes cette tâche impossible.
En Ertickos, la justice est assez simple à comprendre, à la moindre infraction de la loi, on gagne un aller simple pour les cachots... Cependant, en ce qui me concerne, cette incarcération semblait plutôt justifiée, en fait un certain nombre de pays m'aurait même fait exécuter pour ce que j'ai fait. Mais pas l'Ertickos. Ici, les personnes comme moi sont monnaies courantes, officiellement nous sommes hors-la-loi, la preuve étant que j'ai fini en prison, mais officieusement, nous sommes acceptés, nous faisant partie intégrante de la vie ertickienne, nous sommes presque une tradition. Nous ne risquons donc pas la peine capitale, du moins pas celle que l'État administre.
Il faut croire que leur système pénal est suffisamment dissuasif, car il n'y a aucun problème de surpopulation carcéral. On peut aussi soupçonner que cette faible occupation est due au taux de mortalité pénitencier, mais je n'y suis pas resté assez longtemps pour en être sûr. Comme beaucoup de monde ici, je n'ai guère plus d'espoir d'évasion ou de libération salvatrice, je me contente de vivre au jour le jour, ayant pour seul but de survivre le plus longtemps possible.
En arrivant dans ma cellule, j'ai trouvé un encrier plein, une plume et un manuscrit vierge. Je soupçonne nos tortionnaires de vendre ces livres à notre mort afin d'arrondir leurs fins de mois. En effet, ce genre de livre est assez populaire en Ertickos, la population en raffole, se nourrissant du désespoir et de la souffrance des prisonniers avec délice, se rappelant ainsi que leur vie pourrait être pire. On dit que l'isolement peut rendre fou et que le seul moyen de rester sain d'esprit est de toujours garder un contact avec la réalité. Afin de ne pas finir à moitié fou en train de me bouffer une jambe, j'ai décidé d'écrire un journal de bord, ce journal de bord.
Chapitre 1 - Spoiler:
J'étais allongé sur la simple planche de bois qui me servait de lit. En y réfléchissant, dormir par terre ne serait pas moins confortable, au contraire, la couche de crasse et de poussière qui recouvre le sol ferait l'effet d'un matelas moelleux. Mais d'un, dormir dans la crasse, c'est pas mon truc, et de deux le sol est trop froid. D'ailleurs, ça fait un moment que j'envisage de nettoyer ma cellule, ce n’est pas parce que je suis en prison que je devrais me relâcher... Et puis je n'ai pas grand-chose d'autre à faire. En fait, j'avais déjà décidé de le faire une fois, n'ayant pas de balai j'avais résolu de pousser toute la saleté avec mon pied et de l'entasser dans un coin de la pièce. Mais, à peine avais-je commencé, que des nuages de poussière se soulevaient, rendant l'air irrespirable ! J'avais passé les dix minutes suivantes, assis sur ma planche, la main devant la bouche à tenter de respirer le moins possible de ces désagréables particules. La pièce n'ayant qu'une seule voie d'aération (la trappe sur la porte), la poussière n'était pas sortie de ma cellule et j'avais dû attendre que le nuage retombe. Depuis, j'avoue que je suis moins chaud pour tout nettoyer. Peut-être, qu'en poussant la poussière délicatement, je pourrais limiter les dégâts, mais le souvenir des dix minutes suivant ma première tentative est encore trop présent. J'étais donc allongé sur ma planche, j'observais une petite araignée aux longues pattes qui grimpait sur une des parois rocheuses de ma cellule. Je n'aime pas les araignées. Je ne pense pas en avoir peur... Mais j'ai tout de même un certain dégoût pour ces créatures. C'est moche, c'est vivant, et ça pique... En fait, je n'aime pas les insectes tout court... Je me tâtais pour savoir si je devais me lever pour l'écraser, ou si je devais rester allongé et me reposer, le choix était difficile.
Alors que l'arachnoïde changeait tant bien que mal de pierre, des bruits de pas provenant du couloir me firent tendre l'oreille. Étant donné l'heure (ou du moins l'heure que je pensais qu'il était, ce qui n'a au final rien de très fiable), et étant donné le jour (ou du moins, encore une fois, le jour que je pensais qu'il était...) les gardes ne venaient pas ouvrir les portes pour faire sortir les prisonniers (ça arrive une fois par semaine, mais j'y reviendrais peut-être plus tard (par exemple au moment ou arrivera cet événement)). Donc, les gardes ne pouvaient pas venir ouvrir aux prisonniers. Or, il n'existe pas cinquante raisons pouvant faire venir les gardes dans cette partie de la prison... La plus ignoble, et, hélas, la plus courante, est leur recherche de distraction... Cette prison agit négativement sur le moral de tous ses occupants, pas que ses prisonniers... Les gardes tentent donc tant bien que mal de se remonter le moral, et les meilleurs moyens qu'ils aient trouvés pour ce faire, sont tous au détriment des prisonniers : Viols (de femmes comme d'hommes), tortures (physique, comme psychologique), et autres activités cruelles que, n'en ayant pas été témoin, je ne connais pas... Remarquez, on ne peut pas vraiment leur en vouloir, en une telle situation, bien des hommes auraient agi de façon similaire.
Je me suis raidi, les pas s'approchaient de ma cellule. Comme je viens de le dire, je n'avais encore jamais participé à ces petites séances de distraction privée, et j'avais peur que ma chance ait tourné. Les pas continuaient à se rapprocher, j'avais suspendu ma respiration pour mieux les entendre. D'un rapide coup d'oeil, j'ai balayé ma cellule, que je connaissais pourtant par coeur, à la recherche d'une cachette, d'une sortie, ou d'une arme que je n'aurais pas encore repérée. Il y avait bien ma planche, mais elle n'était pas très maniable. Je me suis donc levé et me suis placé près de la porte, de façon à être dissimulé par elle, si elle s'ouvrait. Comme ça, je pourrais bénéficier de l'effet de surprise, ce qui ne serait pas de refus pour assommer à mains nues au moins deux gardes armés. Mais je me défends bien au pugilat, enfin, je trouve. Les pas continuaient de se rapprocher, lentement, ralentissant, ils allaient bientôt s'arrêter. « Arg » les pas étaient devant ma porte. Bon, j'ai ralenti ma respiration, il fallait que je reste calme. Une fois qu'ils seraient entrés, je n'aurais qu'une ou deux secondes pour analyser la situation avant d'être repéré, il fallait donc que je sois prêt. Et finalement, le bruit d'une serrure qu'on ouvre, le cliquetis de la clef qui tourne lentement, activant l'ingénieux mécanisme régissant l'ouverture des portes. Que ce bruit était agréable, doux, diffus, et si superbement lointain. Quoi que les gardes soient venus faire ici, ça ne me concernait pas... Enfin, parfois le sort à un drôle sens de l'humour, le genre d'humour vicieux qui ferait que les gardes se seraient trompés de porte et qu'ils ouvrent finalement la mienne afin de me torturer... Mais bon, ça n'a pas été le cas, pas cette fois, pas encore, en espérant que ça n'arrive jamais.
Soulagé, j'ai entrepris de retrouver l'araignée de tout à l'heure, j'étais debout et il fallait que j'évacue ma tension... Elle était la cible toute choisie. Mais je ne l'ai pas trouvé. Je suis donc allé me rallonger, tout en prêtant une oreille distraite aux bruits venant de la cellule voisine (cellule dont la porte avait été ouverte). La porte a été refermée, la serrure verrouillée, puis les bruits de pas se sont éloignés.
« Boum Boum » Le bruit provenait de la cellule gauche. Je ne sais pas combien de temps s’était écoulé entre le départ des gardes et ce nouveau bruit, mais ça devait faire un moment « Boum Boum » Chaque coup faisait vibrer le mur et s'envoler quelques nuages de poussière, si je ne réagissais pas vite, j'allais mourir asphyxié... Avec regret, j'ai entrepris de me relever. « Boum Boum » Ouai, c'est bon, j'arrive, pas la peine « d'inonder » ma chambre de poussière. J'ai frappé la paroi me séparant de l'autre cellule d'un coup sec, un nouveau nuage a jailli du mur, me laissant une odeur âcre au fond de la gorge.
Une voix étouffée m'est alors parvenue : « Écoutez je dois impérativement quitter cette prison, si vous m'aidez, vous serez grandement récompensé. » J'ai répondu d'un grognement interrogatif, la fatigue et la surprise n'influaient pas de façon positive sur ma rhétorique. L'étranger a continué : « De plus, je peux éviter que vous vous fassiez reprendre par les autorités locales » J'ai grogné quelques mots, il n'a pas compris. D'ailleurs, je ne suis pas sûr que ces mots aient eu une quelconque signification. « Vous acceptez ? » Cette fois, je me suis raclé la gorge et ai répondu d'une voix sûre. « Oui, je vous tiens au courant. »
Je suis ensuite retourné sur ma couchette, m'efforçant de respirer avec le nez afin d'éviter d'avaler la poussière qui continuait de tomber... Dire que ma dernière tentative de nettoyage était presque assez lointaine pour que je trouve le courage de m'y remettre, je venais de reprendre assez de poussières dans la gueule pour reporter ça à dans deux mois... Au moins deux mois de plus à vivre dans cette m***e ambiante... super... Raison de plus pour s'évader. Enfin, je dis ça, c'est plus une plaisanterie qu'autre chose... J'ai déjà tenté de m'évader, je ne vois pas pourquoi cette fois ça marcherait... Je vais quand même réessayer, on ne sait jamais, au pire la planification et la préparation de l'évasion me distrairont pendant quelque temps... Au mieux, je finirais loin d'ici... Mais franchement, je ne me fais pas trop d'illusion, ce genre de truc est courant, mais au final ça ne marche jamais.
Chapitre 2 - Spoiler:
« Clic Clac »
Enfin ! C'était le jour de la sortie, jour bénit parmi tous, unique moment de la semaine où nous pouvions quitter nos cellules et goûter aux joies de la vie en société. La sortie durait, seulement trois/quatre heures, mais c'était déjà ça... J'ai ramassé le seau en fer qui me servait de toilette le reste de la semaine... On me l'avait « offert » à mon arrivée en prison, tout en me demandant d'en prendre soin, car on ne me donnerait pas de nouveau « pot de chambre » avant dix ans... Le problème c'est que le fer, ba ça s'use... L'urine ronge le fond du sceau et au bout de quelques années le fond se détache du reste... Pour retarder l'échéance, et surtout limiter la propagation des odeurs, je mets dans le sceau de la poussière, de la crasse et du papier... Mais ce n'est pas parfait... J'ai aussi réussi à tirer la chemise d'un autre détenu (l'inconscient se lavait et n'avait pas gardé ses vêtements à portée de mains...), je l'utilise pour couvrir le pot ça diminue la propagation des odeurs... J'ai donc ramassé mon seau (qui était plein), ainsi que ma chemise couvre seau (que je dois laver toutes les semaines, sinon elle pue autant que ce dont elle est sensée me protéger), et mes vêtements de rechange (on ne nous donne qu'un seul ensemble à l'arrivée en prison, or après avoir lavé mes vêtements il faut que j'attende qu'ils sèchent pour les mettre... alors, j'ai aussi tiré un ensemble à un pauvre type qui se lavait...), puis j'ai rapidement quitté ma « chambre ».
Ma cellule était située dans l'aile ouest. Les autres cellules étant dans l'aile sud. La nord était celle des gardes, et l'aile est contenait tout ce qui était réfectoires, sanitaires, temples, bibliothèques... C'est donc vers elle que je me dirigeais. J'ai rapidement rejoint le long couloir de pierre qui y menait, des centaines d'autres prisonniers longeaient ce couloir. On aurait pu s'attendre à ce que, heureux de jouir d'un peu de liberté et de retrouver d'autres humains, les taulards parlent, rient, chantent, hurlent, et je ne sais quoi d'autre... Me donnant des raisons de maudire les pauvres types des cellules d'isolements... Mais ce n'était pas le cas, les prisonniers ne riaient pas, les prisonniers ne hurlaient pas, ils ne parlaient même pas, ils se contentaient de marcher, droit devant, la tête basse.
Les bruits de pas résonnaient dans le long corridor, rajoutant à l'ambiance déjà lourde et pesante qui y régnait. Je me suis d'abord rendu aux sanitaires, je n'avais aucune envie de me trimballer mon seau pendant quatre heures. Ce n'est pas très grand, il y a deux cabines de toilettes, et deux cabines de bain (eh oui, ils avaient décidé de mettre des cabines pour satisfaire notre pudeur...), c'était franchement peu, mais au final il n'y avait jamais de queue, en fait très peu de personnes se lavaient et vidaient leur seau... En effet au bout d'un ou deux mois, la plupart des prisonniers ne prennent plus la peine de chier dans leur sceau... Et à ce niveau-là, se laver n'a plus aucun intérêt... Enfin, c'est aussi bien, attendre n'est pas une de mes plus grandes passions.
Il y avait cinq personnes quand je suis rentré, trois me dévisageait, les bras croisés, le regard menaçant. Un autre était à genoux par terre, hurlant, pleurant, le visage en sang, avec, derrière lui, un cinquième personnage qui s'agitait d'avant en arrière... Je pense que vous avez compris ce qui se passait. C'est encore une autre raison au peu de fréquentations dont bénéficiaient les sanitaires : plusieurs mecs du gang du serpent « s'amusent » à violer les quelques types qui décident de se laver... La scène aurait pu prêter à rire : moi avec mon seau plein de m***e, et... trois types baraqués au regard méchant avec au fond un type qui se fait violer...
« Salut les gars ! » ai-je dit en souriant à l'adresse des trois malabars qui montaient la garde. « Salut Tekmerak. — Ouai, salut. — Vous pourriez vous décaler un peu, que je puisse accéder aux toilettes ? — Bien sûr. »
Ils peuvent être civilisés quand ils le veulent, et avec moi ils le voulaient. Je suis allé vider mon seau dans la fosse qui servait de toilettes, pendant ce temps l'autre continuait de hurler, il avait une bonne excuse, mais c'était tout de même agaçant... Enfin, je suis ensuite entré dans une des deux cabines de bain, un petit meuble avait été prévu pour poser ses vêtements. J'ai rapproché ce meuble du baquet d'eau froide dans lequel on pouvait se laver. L'eau était mise au début de la journée et enlevée à la fin... En d'autres termes, le premier à se laver avait droit à une eau froide, mais propre, le dernier avait lui une eau dégueulasse... Je me suis rapidement dévêtu et ai posé mes vêtements sur le meuble, ils étaient assez proches du baquet pour que je puisse les empoigner en cas de tentative de vol. C'est très désagréable d'être nu et d'entendre en même temps des hurlements masculins... Une fois propre, j'ai mis mon deuxième ensemble de vêtements (identique au premier), puis j'ai entrepris de laver le premier dans la baignoire. Pour finir, j'ai rempli mon seau d'eau, je suis allé le vider dans la fosse (le remettre dans la baignoire aurait été salaud) ça plusieurs fois de suite pour qu'il soit bien propre, puis j'ai lavé la chemise couvre pot dedans (la laver dans la baignoire aurait aussi été salaud). Pendant que je faisais mes allez retours entre la cabine de bain et la fosse, l'autre pauvre type continuait de se faire violer... N'allez pas croire que je m'en foute qu'il se fasse violer, disons juste que j'ai mes priorités, et que ma vie passe avant la sienne. Or actuellement, le gang du serpent ne me touche pas, ils ont déjà entendu parler de moi, ils savent pourquoi je suis ici, ils savent de quoi je suis capable, enfin ils pensent le savoir... J'ai toujours trouvé que ma réputation était un peu excessive en ce qui concerne mes capacités guerrières... Mais tant mieux, ça simplifie la vie... Toujours est-il que ma réputation les empêche de s'en prendre à moi sans raison valable, je fais donc tout pour qu'ils n'en aient pas. Une fois tout ça finit, je suis retourné à ma cellule pour poser mon sceau et mes vêtements mouillés. Mon voisin de cellule, le nouveau qui veut s'évader, était sorti, mais je ne l'ai pas vu.
Je suis ensuite allé à la bibliothèque, prendre du papier pour m'essuyer après mes déjections (il n'est pas fourni par la prison...).
La bibliothèque pénitentiaire était une pièce de taille moyenne, contenant une dizaine d'étagères couvertes de livres plus ou moins anciens. Au centre de la pièce, il y avait cinq tables rondes garnies de chaises, c'était peu, mais suffisant, la plupart des taulards trouveraient déshonorant de ne serait-ce qu'entrer dans une pièce remplie de livres.
« Tekmerak ! »
Le petit homme qui prononçait mon nom était assis à une des tables, un livre ouvert posé devant lui. Il mesurait moins d'un mètre, souffrait de calvitie, avait de petits yeux (même en proportion à sa taille), et était à la limite de l'obésité. Sa peau était d'un blanc laiteux, faisant ressortir des dents jaunes, mais toutes, intactes.
« Salut. — Comment va l'ami de Kado ? »
Eh oui ! Le petit homme parlant de lui à la troisième personne se nomme Kado. Une fois, je lui ai demandé pourquoi il avait choisi ce nom (je doute que ses parents l'aient appelé comme ça à sa naissance), il m'a répondu un truc du genre : « Kado se nomme ainsi, car c'est ce qu'il est », je n'ai pas cherché à aller plus loin.
« Aussi bien qu'hier, moins bien que demain. »
Cette phrase fait partie du salut rituel de Kado, si je n'avais pas répondu ainsi il l'aurait interprété comme un « il y a un gros problème, mais on nous surveille alors fait comme si de rien n'était »
Tout en parlant, j'étais allé chercher un livre pour arracher ses pages. Une petite explication s'impose : vous vous demandez sûrement ce que fout une bibliothèque dans une prison, à moins bien sûr qu'à votre époque cela soit normal... Enfin, en tout cas, à l'époque où j'écris ce livre, les bibliothèques sont extrêmement rares, les livres sont très chers et seuls les plus riches peuvent s'en acheter, alors qui dépenserait une fortune pour donner des livres à une bande de taulards, qui plus est majoritairement illettrés... Mais, cette prison a une bibliothèque, et l'explication est en fait assez simple : elle a été offerte par un riche marchand ertickien, ce dernier qui avait certainement de mauvaises actions sur la conscience a voulu faire une bonne action, il a donc offert cette bibliothèque à la prison... Il n'avait pas réalisé qu'en prison presque personne ne savait lire et que donc c'était vraiment jeter de l'argent par les fenêtres que d'acheter des livres, même pour ce rabibocher avec sa conscience. Enfin, le pire dans tout ça, c'est qu'il n'a offert que des livres de m***e, traitant de la rédemption et d'un tas d'autres conneries religieuses... J'ai pris un livre intitulé « La chanson de Dunrald », une des nombreuses balades de ce con de Yvel Herome, un gros prosélyte qui se prend pour un poète et qui nous a sorti une centaine de balades consensuelles, au style plus que pompeux, qui finissent toutes par une morale religieuse...
« Kado est heureux que tout aille pour le mieux, Tekmerak voudrait-il faire une partie ? »
En taillant des petits morceaux de roches et en gravant un quadrillage sur la table, Kado avait créé un jeu qu'il nommait « jeu de go ». Un jeu que j'aurais pu apprécier si je gagnais de temps en temps.
« Pas cette fois. — Tekmerak aurait-il peur de perdre face au rusé Kado ? — Oui. »
Autant la jouer franc-jeu. Je me suis assis à sa table et ai entrepris d'arracher les nombreuses pages de ce livre... N'y voyez aucun manque de respect à la littérature, ou à la culture en général, mais bon là... À chaque fois que je supprime un des livres de cette bibliothèque, je rends service à l'humanité... Et je le sais parce qu'avant de les utiliser pour m'essuyer, je lis chacun de ces livres, pour être sûr que c'est bien des livres pourris... Et jusque-là, je n'ai pas encore eu de bonnes surprises.
« Alors, Tekmerak serait-il venu lui demander quelque chose ? — Bein non, tu vois bien que je suis venu prendre un livre... — Certes, mais Tekmerak n'aurait-il pas quelques choses à demander à son ami Kado ? — Là comme ça... Je vois pas. — Pourtant Tekmerak aurait bien besoin de l'aide de Kado. — À oui, maintenant que tu me le dis, tu pourrais m'aider à arracher les pages de ce livre ? — Kado pensait plutôt à quelque chose en rapport avec sa nouvelle voisine. »
Comment a-t-il su ?
« Voisin en fait. — Kado s'incline des talents d'observations de Tekmerak visiblement supérieur aux siens. — Bref, comme je te le disais... — Tekmerak a parlé avec sa nouvelle voisine, et ils ont besoin de l'aide de Kado. — Ça ne te concerne pas. — La voisine aurait-elle proposé de l'or à Tekmerak ? — Non. — Bien sûr que si... » Il a regardé à droite, puis à gauche, avant de rajouter sur le ton de la confidence « Kado le sait. — Bon... Admettons, et alors ? — Alors, pourquoi proposerait-on de l'argent à Tekmerak ? — Je sais pas... Pour que je lui fasse un massage ? — Peut-être pour avoir un entretien avec Kado le grand ? À moins que... » Il a fait mine de réfléchir. « Hum hum hum... Kado croit que Tekmerak lui cache quelque chose... — Moi ? Non... — Heureusement pour eux, Kado est malin... Et il pense avoir deviné... Tekmerak envisagerait-il une évasion ? — Comme tout le monde dans cette prison. — La voisine... Non, le voisin de Tekmerak aurait-il promis de payer Tekmerak en échange de son évasion ? »
J'aurais pu être surpris si ça ne faisait pas dix minutes qu'il tentait de me faire admettre ce projet d'évasion.
« Et ? — Comment Tekmerak sait-il qu'il sera vraiment payé ? »
Bon, ça ne servait à rien de nier...
« J'en sais rien... Mais pour être honnête, m'évader, même sans argent à la clef, me conviendrait déjà bien. — Kado a compris : Tekmerak veut s'évader, mais ne peut pas y arriver seul, alors il est venu demander l'aide de Kado. — Pourquoi ? Tu pourrais m'aider ? — Non, mais Tekmerak aimerait bien. — Très drôle. — Oui, Kado est drôle, mais Kado est aussi bien plus. Car en réalité, Kado peut aider Tekmerak. — Vraiment ? — Et oui : Kado peut aider tout le monde et tout le monde a besoin de l'aide de Kado, mais hélas Kado n'est pas partout.. Heureusement pour lui, Tekmerak est l'ami de Kado et Kado l'aidera donc. Mais pourquoi ne le demander que maintenant ? — D'un, là je ne te l'ai pas demandé, et de deux je te l'avais déjà demandé cinq fois dans le passé. — Kado ne s'en souvient pas... Toujours est-il que Kado va aider Tekmerak. En échange, Kado s'évadera bien entendu avec son ami, afin de pouvoir le protéger du monde extérieur. »
Son ami, c'était moi... Enfin, je crois.
« Bien, Kado va immédiatement travailler à préparer leur évasion. — Besoin d'aide ? — Oui, il apprécierait que quelqu'un se rende au réfectoire afin de commander à manger pour Kado, il en aura bien besoin après avoir préparé l'évasion. » Sur ce, il est parti, je me suis alors rendu au réfectoire attendre le petit homme.
Le réfectoire était une grande salle, remplie de longue table rectangulaire et de tabourets bancals. Dans un coin de la pièce, un « cuisinier », ou plutôt un mec avec un tablier, une toque et une louche, servait des assiettes de « nourriture » aux prisonniers. Tout le monde faisait la queue patiemment, personne ne tentait de doubler, personne ne se bousculait. À chaque fois que je vois ça, cette organisation et cette passivité m'émerveillent. Je me suis joint à la queue. Comme je l'ai dit précédemment, la plupart des prisonniers ne se lavent plus depuis des années, et, ne prenant même pas la peine de vider leur seau, ils passent leur temps dans une cellule qui leur sert de toilette, ou plutôt de fosse à m***e. Après cinq minutes au milieu de cette queue, j'avais les yeux qui pleuraient et la gorge sèche. Parfois, je me dis que si j'arrêtais de prendre soin de mon hygiène comme je le fais, je sentirais comme eux, donc je serais habitué à cette odeur et elle ne m'incommoderait plus... Faut avouer que vu comme ça, c'est tentant... Mais je n'en suis pas là, pas encore. Après une dizaine de minutes de souffrances, j'ai finalement atteint le mec déguisé en cuistot.
« V'la vot' bouffe, mon gars »
Sans prêter attention à l'aspect de la... nourriture qu'il me tendait, j'ai pris l'assiette avant de lui dire d'une voix au timbre légèrement plus aiguë que ma voix normale (afin de lui donner un aspect plus sympathique).
« Est-ce que je pourrais avoir une deuxième assiette ? Ça serait pour un ami. »
Après m'avoir adressé un clin d'œil complice, il me répondit d'une voix enthousiaste.
« Héhé c'qu'on a faim c'te jour, tiens, mais c'pas parce qu't'en as deux assiettes qu'tu dois manger vite, prend l'temps d'savourer, t'apprendra ça vec l'expérience. »
J'ai pris la deuxième assiette qu'il me tendait puis suis allé m'asseoir dans un coin de table libre, je reconnais trouver assez amusant que le « chef » puisse penser que quelqu'un veuille savourer sa « bouffe ». « Heu… pardon, est-ce que je peux m'asseoir là ? » J'ai dévisagé quelques secondes celui qui me parlait, c'était encore un gosse, peut-être 15-16 ans, cheveux bruns, coupés courts, visage plutôt banal, corpulence assez moyenne quoi qu'un peu maigre. Sa tenue était encore propre, il ne devait pas être là depuis longtemps.
« Désolé, cette place est pour un... ami. — S'il vous plaît, je viens d'arriver, je ne connais personne et la plupart des gens puent tellement que je ne peux pas manger à côté d'eux sans vomir. — Non, mais j'attends vraiment quelqu'un, ce n'était pas juste une excuse pour t'empêcher de t'asseoir. — S'il vous plaît. — Ba... Va prendre un tabouret et met-toi là, si tu veux... t'a le droit de t'asseoir où tu veux... — Merci. »
Ha, je déteste les gamins, j'arrive pas à les envoyer chier. En attendant, j'ai balayé la salle du regard, c'était calme... Une certaine agitation commençait enfin à poindre, rien de très exubérant, mais les prisonniers parlaient entre eux, certain n'hésitaient pas à hausser le ton. On était encore loin de l'ambiance d'une taverne populaire, où les gens complètement bourrés dansaient, chantaient, se battaient et tout... Mais c'était déjà mieux qu'à la sortie des cellules.
« Ça fait longtemps que vous êtes là ? »
Le gamin était revenu avec un tabouret. En y réfléchissant bien, c'est un peu déplacé que je l'appelle gamin, j'ai seulement trois-quatre ans de plus que lui.
« Tout dépend... Tu dis que tu viens d'arriver ? — Oui. — En quelle année sommes-nous ? — Cinq-cent-vingt-six. — Hum... Quelle saison ? — Printemps, je crois. — Vraiment ? Bon, ba ça fait un peu plus d'un an alors... — Et comment vous faites pour vivre dans un endroit pareil ? — On ne vit pas, on survit. »
Ça fait longtemps que je voulais la sortir celle-là... Bon après, ça ne veut pas dire grand-chose si ce n'est que la vie n'est pas agréable ici... Mais vu sa question, il devait déjà le savoir ça... Donc je ne répondais pas vraiment à sa question...
« Pardon ? — Tu comprendras bien assez tôt. Dis-moi, l'Alcare a-t-il été envahi par l'empire céleste ? — Oui, ça fait déjà plusieurs mois. Depuis, nous sommes entrés en guerre avec l'empire ». Le nous représentait l'Ertickos. « Oh... — Tekmerak se serait-il fait un nouvel ami ? — Ha, Kado, je t'ai pris une assiette. -Kado remercie son ami Tekmerak. Mais qui est ce jeune inconnu ? — On m'appelle Bob la bricole. »
Afin de ne pas l'offusquer, je me suis empêché de rire... Quel nom de m***e.
« Alors, Kado salue le sympathique Bob. »
Kado a ensuite pris l'écuelle que je lui avais pris, et a entrepris de la vider méticuleusement. De mon côté, j'ai longtemps observé ma propre pitance, des morceaux de « viande » flottaient dans une sauce brunâtre et visqueuse au fumet capable d'achever un mort. Une fois son assiette terminée, Kado a fini la mienne et celle de Bob la bricole. Kado semblait s'intéresser à Bob et lui posait pas mal de questions sur sa vie en prison (qui n'était pas bien longue), et sur plein d'autres trucs.
« Bob voudrait-il aller rechercher une assiette ? Kado lui en serait reconnaissant. — Bien sûr, m'sieur. »
Le gamin aurait été prêt à faire n'importe quoi pour nous, pensant ainsi gagner notre respect. Enfin, c'est comme ça que je l'interprète, après, je n'ai pas tenté de lui faire faire des trucs stupides, alors si ça se trouve...
« Alors Kado, c'est réglé ? — En effet, Kado a les outils. — Bien »
Il me les a donnés en les faisant passer sous la table. Avant d'aller en prison, j'étais un assassin, un tueur à gages efficace et bien payé. Ce métier n'était peut-être pas très honorable, mais il payait bien, très bien. Assez pour que je puisse me contenter d'exécuter un seul contrat par mois, passant le reste de mon temps à pratiquer mes deux activités favorites : Dormir et lire (ha, et manger et boire aussi). En somme, une vraie sinécure.
Bref, un de mes anciens contrats concernait un pensionnaire de cette prison. Mon commanditaire m'avait fait entrer ici en me faisant passer pour un inspecteur gouvernemental en... inspection. Lors de cette visite, j'avais profité de ma « fonction » pour inspecter les toilettes et y cacher une dague, une hache de lancer, une bourse remplit et un nécessaire de crochetage, au cas où...
Le lendemain de mon arrivée en tant que captif, j'étais allé récupérer mes affaires, en vue d'une évasion prochaine. Mais une fois sur les lieux, j'avais compris que quelqu'un avait découvert ma cachette, pourtant mes affaires étaient cachées derrière une pierre du mur que j'avais celée avec une pâte végétale extrêmement efficace, on ne remarquait aucune différence avec le reste du mur, vraiment aucune. Le pire est que j'ai finalement remarqué qu'un des gangs local (justement le gang du serpent) se baladait avec ma dague et ma hache... Je ne saurais certainement jamais comment ils ont pu trouver ma cachette. Toujours est-il que Kado a réussi à les récupérer, et qu'il me les a donnés. « Comment les as-tu récupérés ? — En demandant gentiment. » Tout en parlant, Kado me gratifia d'un superbe sourire. « Le gang du serpent n'est pas du genre à donner quoique ce soit en échange d'un sourire. — Pourtant, il l'a fait. — Il ne te l’aurait jamais donné contre un sourire et le voler aurait été vraisemblablement impossible : J'ai bien examiné leur « quartier général ». La cellule de leur chef en fait. « Il y a une seule entrée possible et elle est gardée en permanence. — Le sourire de Kado est très convaincant. — Allez, dis-moi comment tu as fait. — Tekmerak insinuerait-il que Kado ne dit pas la vérité ? — Oui. — Tekmerak a de la chance que Kado ne s'offusque pas de telles accusations. — Ouai... On passe à l'action ce soir ? — Tekmerak est-il prêt ? — J'imagine. — Et bien alors Kado aussi. — Je viendrais ouvrir ta cellule ce soir. — Kado attend ce moment avec impatience. — Vous parlez de quoi ? »
Je ne l’avais pas vu revenir le gamin. « Kado et Tekmerak parlaient d'un livre que Tekmerak venait de donner à Kado et que Kado était pressé de lire. — Quel livre ? — Étude des légendes anciennes, par Gordo Fal. » Il n'aurait pas pu choisir un livre que je connaisse ? « Et c'est bien ? — Kado ne sait pas, il ne l'a pas encore lu. — Tekmerak, c'est bien ? — Et bien... pour peu que tu t'intéresses à l'histoire, ce livre est passionnant. — Je.. je n'aime pas l'histoire. »
Que voulez-vous que je réponde à ça ? Heureusement (ou pas) Kado a changé de sujet. « Tekmerak a-t-il déjà effectué son repérage ? Pour le prochain livre. » L'évasion des joyeux gallurons, par Tekmerak ? « Eh bien, je pense l'acheter très prochainement. — Bien, Kado va se reposer afin d'être prêt pour sa lecture du soir. — Au revoir Kado. — Kado te dit au revoir également jeune Bob. »
Il s'est ensuite incliné vers moi puis est parti. « Vous l'avez rencontré comment ? » Perdu dans mes pensées, j'ai mis un moment avant de comprendre qu'il me parlait. « Qui Kado ? — Oui. — Et bien, comme toi, je mangeais par là et il s'est invité à côté de moi. Il s'est alors mis à faire la conversation. — Ça fait longtemps qu'il est là ? — Plus longtemps que moi. — Et il est toujours comme ça ? — Non, des fois il est grand, blond aux yeux bleus et parle en vers. »
Commençait à me fatiguer avec ces questions. Devant le ton brusque de ma réponse, il a baissé les yeux et s’est tu quelques minutes. J'ai immédiatement regretté d'avoir été si peu patient. Faut dire que j'étais un peu nerveux à cause de l'évasion de ce soir. Mais finalement, il est revenu à la charge. « Vous avez des conseils à donner à un nouveau ? » J'ai failli lui répondre : « Un seul, évite de déranger les gens quand ils essaient d'être tranquilles. » Mais je me suis dit que je pouvais bien faire un effort pour être sympa, de toute façon c'est la dernière fois que je le vois.
« Et bien, tente de garder une hygiène de vie correcte, ça t'évitera pas mal de maladie... Mais fait gaffe, dans les sanitaires, le gang du serpent rôde et viole ceux qui passent, le tout c'est de passer alors qu'ils violent déjà quelqu'un, comme ça, ils te laisseront tranquilles. Et fais aussi gaffe quand tu te laves, certaines personnes s'introduisent dans les cabines pour voler les fringues... Et fais gaffe aux mecs qui viennent gentiment vers toi, la plupart d'entre eux essaient de te faire sourire pour mieux te voler tes dents. »
Une expression que j'ai entendue quelque part et que je trouve marrante. « Je tenterais de m'en rappeler. » Ouai ouai. « Bon, désolé petit, mais il faut que j'y aille. — Au revoir. — Ouai, salut »
Je suis retourné dans ma cellule, ai prévenu mon voisin que l'évasion se déroulerait cette nuit, puis me suis allongé. Maintenant, j'écris ces quelques lignes afin de raconter ma journée, une fois ceci finit, je vais tenter de dormir pour être prêt à m'évader ce soir.
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| Sujet: Re: Les chroniques de Berkhaël (troisieme version) Jeu 24 Juin 2010 - 16:02 | |
| Merci à vous deux Sophinette : oui l'inventaire aurait du être au present, j'ai corrigé. Sinon ba j'attend des critiques un avis sur l'histoire, les personnages, et surtout savoir si je que je poste est bon et qu'est ce qu'il faudrais modifier le cas échant... (l'ortho ce n'est pas mon but, apres je ne me plaind pas qu'on me dise où sont mes fautes, mais c'est du bonus) Tant qu'a mon héro, ba je cherche pas à ce qu'on le percoive d'une maniere autre que ce qu'il est... Je ne cherche pas a influencer le lecteur sur mes personnages, je les fais comme ils sont et c'est au lecteur de se faire son avis... Si ils les aiment bien ba c'est cool, et si il les aiment pas... ba c'est cool aussi, apres vaut mieu que le lecteur aime bien mon héro vu qu'il sera la pendant tout le livre, mais je vais pas tenter de faire aimer le héro... Moi, je raconte une histoire, apres le lecteur il la prend comme il veut, et pour être franc je serais ravi de savoir que les avis sur mes personnages sont partagées, que certain aime untel et detestent au autre et que d'autre fasse le contraire... Enfin, encore merci à vous deux, et voici la suite : Chap. 4 Partie 1 Bien, bien, après avoir écrit le chapitre précèdent, je me suis levé et je suis allé m'occuper de ma serrure. Une première précision s'impose : les portes des cellules de cette prison étaient verrouillées par des serrures, ce qui n'est pas toujours le cas, et, ce sont des serrures à goupilles. Extrêmement simple en fait, ce genre de modèle existe depuis plusieurs siècles... Enfin ça à beau être très simple, force est de le reconnaître que c'est de l'assez bonne qualité. J'ai pris un simple crochet et l'ai introduit à l'endroit ou l'on met normalement la clef. J'ai fermé les yeux pour mieux pouvoir visualiser l'intérieur du mécanisme, puis j'ai lentement fait glisser mon crochet. J'ai senti trois goupilles. Bon, j'ai retiré mon crochet, puis j'ai pris un entraineur de taille adaptée. J'ai commencé à exercer une pression afin de faire pivoter le barillet de gauche à droite, il s'est rapidement bloqué de façon très sèche, j'ai augmenté la pression, mais rien n'a changé. J'ai donc tenté dans l'autre sens, le blocage était aussi sec, mais lorsque j'ai augmenté la pression, j'ai pu avancer un peu plus, la serrure s'ouvrait donc de droite à gauche. Tout en maintenant une pression moyenne de droite à gauche sur le barillet, j'ai, de nouveau, introduit le crochet, j'ai tâté les trois goupilles pour voir laquelle bloquait, c'était la deuxième. Je l'ai donc élevée à l'aide du crochet, la serrure à alors légèrement pivoté sous la pression que j'imposais avec mon entraineur, bloquant la deuxième goupille en position « ouverte » (ce n'est pas le terme technique, mais je ne me souviens plus du vrai terme, disons que c'est la position qu'elle doit avoir pour pouvoir ouvrir la porte). J'ai vérifié que la deuxième goupille était bien retenue par la plaque du bas, puis j'ai entrepris de faire de même avec la première goupille qui bloquait maintenant le mécanisme, j'ai réussi. J'ai fait de même avec la dernière et la porte s'est ouverte. J'ai alors lentement poussé la porte, vérifiant qu'il n'y ait pas un garde portant une hache à deux mains, prêt à me couper la tête dès que je la sortirais (on sait jamais). Bon, a priori il n'y avait personne, j'ai emballé ce journal, mon matériel d'écriture, ma bourse et mon nécessaire de crochetage dans ma chemise de rechange (ouai je sais que c'était pas le moment de le faire, mais stupidement, je n'avais pas encore pensé à préparer mes affaires...). J'ai gardé ma dague, ma hachette, ainsi que le crochet et l'entraineur que j'avais utilisé pour ouvrir ma porte : toutes les serrures du bâtiment étaient semblables, donc si le crochet était adapté à la porte de ma cellule, il l'était pour toutes. Bref, j'ai pris mon paquetage et mon matériel, puis je suis sorti de ma « chambre ». Il n'y avait aucun bruit de pas, mais quelques hurlements (synonyme de terreurs nocturnes) retentissaient occasionnellement. J'ai posé mon « sac » devant la porte de la cellule de mon voisin, puis me suis mis à genoux et ai commencé à crocheter la porte. La tâche demandais toute ma concentration et j'ai, à plusieurs reprises, sursauté suite à un hurlement. J'ai finalement ouvert la porte. L'inconnu se tenait face à moi, il portait une tenue de cuir extrêmement serrée, recouverte pas une ample robe de tissu noir. Son visage était masqué par un foulard à l'étoffe similaire. Il mesurait dans les un mètre soixante-dix et avait un corps relativement fin. Malgré ce physique peut imposant, il dégageait une impression de puissance et de confiance à la fois effrayante et réconfortante. Réconfortante parce que pour l'instant, nous étions dans le même camp. Je lui ai adressé un petit sourire engageant afin de le saluer. Il m'a répondu par un léger hochement de tête. Je lui avais déjà expliqué le plan, nous n'avions donc pas besoin de parler. Je me suis retourné, j'ai pris mon sac, j'ai vérifié qu'il me suivait, puis nous sommes partis. La cellule de Kado se trouvait dans l'aile sud, je suis passé devant. Nous sommes arrivés jusqu'à la cellule sans encombre, mon compagnon marchait tellement discrètement que je me retournais de temps en temps pour être sûr qu'il me suivait toujours. Pendant qu'il montait la garde, j'ai entrepris de crocheter la serrure. Je commençais à reprendre la main et le mécanisme ne m'a vraiment pas résisté longtemps. « Kado salut Tekmerak et son compagnon. » Kado avait beau chuchoter, son ton gardait ce petit coté enjoué qu'il utilisait tout le temps. Le sourire jovial fiché sur sa figure n'y était pas totalement étrangé, je suppose. « Je vous salue également, Kado » La voix de l'inconnu restait elle aussi la même, presque inaudible, un sifflement caché sous un chuchotement. « Tekmerak, Kado voudrais discuter d'un point avec toi. -Ce n'est pas le moment Kado. -Le moment est toujours bon pour que Kado prenne la parole, et le moment est encore meilleur une fois que Kado parle. -Bon, qu'est ce qu'il y a ? -L'ami de Kado se souvient-il du jeune Bob la bricole ? -Oui, pourquoi ? -Et bien... -Non Kado, pas question qu'on l'emmène avec nous. » Pour une fois Kado semblât légèrement déstabilisé, il ne s'attendait pas à ce que je devine sa demande... Ou alors il ne s'attendait pas à ce que je dise non... Ou alors, il a fait semblant d'être déstabilisé afin que je pense que je l'ai surpris, ce qui me mettrait de bonne humeur et donc me pousserait à accepter plus facilement d'aider Bob... Ou alors il voulait juste me déstabiliser pour me faire accepter de faire s'évader Bob... « Bob doit nous accompagner, Kado le sait et Kado ne se trompe jamais. -Mais pourquoi ? -Pourquoi Kado ne se trompe-il jamais ? Mais parce que c'est ainsi. -Non, pourquoi veux-tu qu'on embarque le gamin ? -Kado a ses raisons et Kado n'aime pas divulguer ses secrets, mais comme Tekmerak est son ami, Kado va tenter de lui expliquer : Kado est quelqu'un de généreux et Kado n'aime pas voir les autres souffrir, Kado a l'âme noble et se doit d'aider un jeune homme dans une mauvaise situation. -Ouai et moi je suis curé. -Tekmerak n'est pas obligé de croire Kado... Tant qu'il accepte de libérer Bob. » Notre inconnu a alors jugé bon de prendre la parole. « Je ne connais pas votre... Bob, mais si le nain en a absolument besoin pour sortir, autant aller le libérer plutôt que de discuter ici pendant une heure. -Votre bon sens n'a d'égal que celui de Kado. » Déclara le nain, comme s'il ne venait pas de se faire insulter. Kado nous a guidé jusqu'à la cellule de Bob ,elle était aussi dans l'aile Sud. Sa serrure ne résista pas longtemps. Bob dormait lorsque je suis entré dans sa chambre, je me suis approché de lui et l'ai secoué un peu brutalement afin de le réveiller. Les yeux bouffies, il m'a dévisagé quelque seconde avant de se rendre compte de ce qui lui arrivait. « Écoute, on est en train de s'évader. Tu restes derrière moi, tu ne fais rien sans que je t'en donne l'autorisation et surtout, tu te tais. Compris ? » Il a hoché la tête, avant de se lever. « Kado entend des bruits de pas dans le couloir. -m***e... Fermez la porte, ce n'est certainement qu'une patrouille. » L'inconnu masqué c'était déjà précipité vers la porte avant que je ne parle, mais j'aime avoir l'impression de contrôler la situation et puis comme ça, j'étais sûr qu'il obéirait à mes ordres vu qu'il avait commencé à les exécuter avant que je ne les donne... Âpres évidemment il aurait pu s'arrêter juste pour me faire comprendre qu'il n'était pas à ma botte, mais je doute que beaucoup de personnes soient capables de faire preuve d'un si mauvais esprit... En tout cas, moi j'en serais capable... Âpres une petite dizaine de secondes je me suis mis à moi aussi entendre les bruits de pas, Kado a l'ouïe fine tout de même, bref, les bruits se sont approchés de la cellule. « boum boum » Cette onomatopée est censée représenter le bruit des pas, mais elle aurait aussi peu représenté les battements de mon cœur. Les pas se sont arrêtés juste devant la cellule. m***e, pourquoi est-ce qu'ils s'arrêtaient ? J'ai vérifié que ma dague soit à porter de main puis ai priée pour que les gardes repartent, ou bien ouvrent la porte de la cellule d'à cotée (c'est déjà arrivé une fois, pourquoi pas deux ?) « Clic clac -Et m***e » |
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| Sujet: Re: Les chroniques de Berkhaël (troisieme version) Jeu 24 Juin 2010 - 17:13 | |
| Bonjour Tek, Je viens de lire cette première partie du chapitre 4. J'ai vu que Schadow 54 t'apportait des corrections. Elle est bien meilleure que moi, je la laisse donc faire la suite. Commentaires du jour : De nouveau j'ai un problème de temps. - Citation :
- les portes des cellules de cette prison étaient verrouillées par des serrures, ce qui n'est pas toujours le cas, et, ce sont des serrures à goupilles. Extrêmement simple en fait, ce genre de modèle existe depuis plusieurs siècles... Enfin ça à beau être très simple, force est de le reconnaître que c'est de l'assez bonne qualité.
On suppose qu'il écrit ceci après l'avoir vécu. Donc nous devrions avoir : et c'étaient des serrures à goupilles/ force est de constater que celles-ci étaient d'assez bonne qualité. - Citation :
- j'ai pu avancer un peu plus, la serrure s'ouvrait donc de droite à gauche.
Tout en maintenant une pression moyenne de droite à gauche sur le barillet Répétition de "droite à gauche" Je trouve le paragraphe sur le crochetage de la serrure particulièrement long....alors que celui du passage de l'aile nord ou se trouve Tek à l'aile sud ou se trouve Kado est fort court. j'ai ressenti comme un déséquilibre dans le récit...enfin c'est juste mon avis ! mais tout de même, cela me parait étrange de passer de l'aile d'un batiment à l'autre sans jamais être géné par un garde ......(une porte, une grille.... un rat !) bref quelque chose ! Sinon, j'aime ce petit suspens à la fin...j'attends de lire la suite. |
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| Sujet: Re: Les chroniques de Berkhaël (troisieme version) Jeu 1 Juil 2010 - 13:46 | |
| Salut, en fait pour le temps ce que je fais n'est pas faux : c'est du present de vérité general, car le journal est écrit le lendemain de l'evasion, or je doute qu'ils aient changés les serrueres entre temps... Ceci dit, mon erreur est de mélanger imparfait et présent dans la même phrase... donc merci, je vais changer ça.
Sinon, oui le passage du crochetage est long, j'ai une petit idée, je verrais. En ce qui concerne la courtitude de la traversé, ba c'est clair que ça fait rapide, mais j'avais rien à dire, je vais voir si je peut tenter d'équilibrer un peu plus tout ça. Et la non presence de garde s'expliquera plus tard (genre a la fin du chapitre (enfin je crois^^)).
Voila, merci de m'avoir lu et critiqué
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| Sujet: Re: Les chroniques de Berkhaël (troisieme version) Dim 11 Juil 2010 - 15:24 | |
| Reyo ^^ je poste la deuxieme et derniere partie du chapitre, merci d'avance
Chap 4 Part. 2
« Clic clac -Et m***e »
La serrure de notre porte s'ouvrit, puis la porte pivota, laissant entré deux gardes équipés de mailles, de bouclier et d'épée.
« Qu'est ce que vous faites là ? -Et bien, nous nous étions réunis pour jouer aux cartes. »
J'ai toujours été très drôle... Le garde m'a regardé sans bouger pendant quelques secondes avant de se reprendre.
« Les prisonniers n'ont pas le droit de quitter leurs cellules hors heure du repas. -Ha bon ? Ce n'est pas écrit dans le règlement pénitencier. Tu le savais toi Kado ? -Non, Kado ne le savait pas et pourtant Kado sait beaucoup de choses, peut être est ce parce qu'il ne connait que les choses qui existent. -Bon ba voilà, je crois qu'on a compris le problème, il y a un trou dans le règlement, on va donc retourner dans nos cellules pendant que vous corrigerez cette erreur. -Heu... Barry, c'est vrai ce qu'il raconte ? -J'en sais rien Darrik, je sais pas lire... Et je savais même pas qu'il y avait un règlement... Mais de toute façon, on en a pas besoin pour tuer des prisonniers... -Ca c'est bien vrai, héhéhé »
Les deux gardes sont partis dans un fou-rire assez dérangeant.
Profitant de leur baisse d'attention, j'ai saisi ma dague et me suis fendu d'un coup d'estoc visant le dénommé Darrik. Ce dernier n'a pas eu le temps de réagir, ma lame a atteint son torse, a ripé sur la maille et s'est planté dans la gorge du pauvre garde. Enfin pauvre... Allez savoir comment, la dague a réussi à ne pas lui trancher la carotide (ni rien d'autre de vital). Darrik, m'a alors pris de vitesse et s'est jeté sur moi. Je ne m'étais pas bien remis sur mes appuis et j'ai donc basculé en arrière. Il s'est saisi de ma gorge a deux mains et a commencé à serrer. Bon, Darrik n'était pas très malin, j'avais toujours ma dague dans la main droite, cette fois la carotide fut tranchée, un jet de liquide chaud m'a alors atteint au visage, je me suis relevé en crachant le sang rentré dans ma bouche.
L'autre garde était toujours au pas de la porte, épée sortie, bouclier devant lui. Il ne bougeait pas, attendant qu'un des hommes l'encadrant (L'inconnu et Kado) l'attaque.
Bob, lui était en retrait, je me suis demandé pourquoi ni Kado ni l'inconnu n'étaient intervenus, l'inconnu est, j'en suis certain un guerrier hors paire, ça se voit à sa démarche et à son économie de mouvement, mais pourtant il n'a rien fait. Kado quand à lui... Je ne parierais pas sur ces capacités au combat, mais tout de même les gars ! Aidez-moi ! Le temps n'étant pas aux réflexions à la con, j'ai récupéré ma hache de lancée et d'un geste fluide l'ai jetée sur Barry. J'ai envie de dire que ça lui est resté en travers de la gorge, si vous voyez ce que je veux dire (quand je vous disais que j'étais drôle).
J'ai ensuite traîné le cadavre à l'intérieur de la cellule, ai récupéré ma hache et l'ai nettoyée, elle ainsi que ma dague.
Étant passablement énervé j'ai pris quelques risques, en effet plutôt que de quitter au plus vite le coin, je me suis approché de Bob. Ouai, non, j'étais pas vraiment énervé non plus... J'étais... excité par le combat, j'avais le cœur qui battait à toute vitesse, les tempes déchainés... Et voilà, j'avais envie de réponse et je ne voulais pas attendre...
« Dit moi Bob, pourquoi est ce que tu es allé en prison ? -Ba... J'ai volé des choses... -A des personnes importantes ? -Non. -Alors tu as volé des choses importantes ? -Non. -Aucun document qui... -Non. -Ca n'explique pas pourquoi deux gardes sont venus dans ta cellule. -J'ai cru entendre dire que de temps en temps, les gardes allaient torturer des prisonniers pour s'amuser, ils devaient être la pour ça. -Il ne torture pas les prisonniers quand tout le monde dort, le but de la torture est d'effrayer tous les prisonniers pas seulement celui que l'on martyrise, en fait le but est même plus de traumatiser les autres. Alors, maintenant, dis moi la vraie raison. »
Raisonnement de m***e : les cris pourraient réveiller les autres et ça serait encore plus traumatisant... Mais sur le coup ça m'a semblé crédible... Et Bob a aussi dû trouver ça crédible vous qu'il ne m'a contredis. Et que la justification soit juste ou pas, toujours est-il qu'en effet, les gardes ne torturent jamais la nuit...
« Mais... je ne sais pas, comment voudrais tu que je le sache ? -Tu as forcement une chose qui te différencie des autres prisonniers, une raison pour que les gardes viennent à cette heure. -Mais je n'ai rien, tu dé... »
D'un mouvement rapide, j'ai agrippé sa gorge avec ma main droite afin de le plaquer contre le mur.
« Dis le moi. -Fai... faites quelque chose, il est... Arg »
J'ai augmenté la pression sur sa gorge, puis ai sorti ma dague, je l'ai approchée de son visage. Je n'ai pas vu les deux autres derrière moi, mais a leurs actions j'en déduis qu'ils étaient d'accord avec moi. J'ai tenté de donner à mes yeux un éclat de psychopathes meurtrier qui s'amuse à torturer les bébés avec une cuillère.
« Dernière chance. -Je... -Et si tu crois que j'oserais pas te tuer, tu te fourres le doigt dans l'oeil. -Je... je suis le fils de Roil Pidial. »
Je l'ai lâché, il est tombé. Roil Pidial est le plus riche marchand de tout l'Erticko, les deux gardes étaient donc, soit censés le faire sortir, soit l'assassiner.
« Ça... Ça ne change rien... n'est ce pas ? Je viens toujours avec vous ? »
J'ai pris Kado en aparté.
« Tu veux toujours l'emmener ? -Oui, pourquoi ? -Je préférerais vraiment le laisser là. -Tekmerak serait il donc gêné par le fait que Bob ne lui ai pas tout dit ? Ce mensonge est pourtant compréhensible, le fait d'avoir comme père le plus riche marchant de tout l'Ertickos est gênant en prison. -Ce.. Ce n'est pas ça le problème, Bob est allé en prison parce qu'il a été pris en train de voler, en tant que fils de Pidial il n'a pas besoin de voler pour vivre, j'en déduis donc qu'il ne volait que pour défier son père. -C'est très probable en effet, cela gênerait il l'ami de Kado? -Et bien, Bob est en rébellion contre l'autorité, l'autorité étant son père. Si nous l'emmenons avec nous, nous deviendrons l'autorité et je ne veux surtout pas d'un gamin rebelle sur les bras. -Ainsi Tekmerak a peur que quelqu'un remette en doute son autorité ? -Quoi ? Mais... pas du tout... enfin... Bon d'accord, il vient. »
Saleté de nabot...
« Bon écoute moi bien Bob, tu peux venir, mais si à un moment, un seul, tu mets « (ma ?) » nos vies en dangers par ton comportement, je t'égorge. Compris ? -Compris. »
C'est à ce moment que j'ai réalisé que j'étais devenu le leader du groupe, ça doit bien être la première fois que ça m'arrive (d'être le chef, pas de le comprendre), d'un autre côté, si je me retrouve à diriger ce n'est pas grâce à mon talent, mais plutôt à celui que les autres n'ont pas, en effet l'inconnu ne parlant jamais il aurait du mal à donner des ordres, Kado est pas du genre à prendre le contrôle de façon si évidente (bien qu'il pourrait) et le gamin ba... c'est un gamin.
Nous sommes alors partis vers l'aile Nord de la prison, c'est la qu'il y avait l'armurerie, l'écurie, la sortie.
Le personnel pénitencier est relativement réduit depuis que L'Ertickos est en guerre contre l'empire des dix. Enfin je dis ça, ce n'est qu'une supposition, mais à en croire Bob, l'empire et l'Ertickos sont en guerre... Qui dit guerre, dit soldats, or les gardes pénitenciers sont des soldats entrainés, les envoyer au front semble donc logique... Et ceci explique le manque de gardes dans la prison... Âpres, ce manque n'est pas non plus trop gênant, car d'un il est rare qu'un prisonnier arrive de sortir de sa cellule. Et de deux, quand bien même y arriverait-il, il serait toujours enfermer dans la prison. La seule sortie se trouvant dans l'aile Nord, qui elle, est surveillée. Les gardes font donc face à leur faible nombre, en ne surveillant que les points stratégiques.
Arriver jusqu'à l'armurerie n'a pas été bien difficile, nous n'avons croisé qu'une seule patrouille, et il a été facile de l'éviter. La porte de l'armurerie n'était même pas verrouillée. C'est le vrai problème de la prison : les gardes compétant ayant étés envoyés au front, il ne reste plus que des hommes dont on ne voulait pas pour faire la guerre... Donc une vraie bande de bras cassée, en plus en sous-nombre... Ça n'aide pas...
En fait l'armurerie était plus exactement une sorte d'entrepôt, contenant bien sûr des armes, mais aussi des vêtements, quelques denrées et plein d'autres joyeusetés. Je pense qu'avant cette pièce ne servait qu'a entreposer les armes (d'où son nom), mais depuis que les gardes sont peu nombreux et incompétents, ils stockent tout au même endroit, ainsi la salle servant de grenier est maintenant laissée à l'abandon. Ça permet de réduire les efforts à consentir en terme de nettoyage (qui, au vu du résultat, ne doivent vraiment pas être énormes), et puis une seule salle suffi à stocker toutes les ressources dont un groupe de taille réduite a besoin pour survire.
L'inconnu a proposé de faire la garde pendant que nous nous servions dans l'armurerie, personne n'a dit non. J'ai commencé par me trouver des vêtements vaguement propres avant d'aller me changer dans un coin, j'ai enfilé un pantalon de toile noire au tissu élimé, mais donnant l'illusion de pouvoir tenir quelque temps, ainsi qu'une tunique simple en lin. J'ai aussi pris des bottes en cuir souple, qui par chance étaient juste à ma pointure. Pour parfaire le tableau j'ai placé sur mon dos une vieille cape en laine noire, blanchie et effilée au bord, la cape se terminait par une capuche, dont je ne parierais pas l'utilité en cas de pluies, mais qui par contre me donnait, une fois placé sur ma tête, un air mystérieux et inquiétant du tonnerre.
J'ai ensuite récupéré une ceinture de cuir avec une boucle en fer, la ceinture était parsemée de trous faient maison, montrant le nombre d'heureux personnage l'ayant possédée avant moi. J'ai aussi récupéré un petit sac en tissus dans lequel j'ai mis ce livre, mon matériel d'écriture, mon matériel de crochetage, ainsi que trois miches de pain passablement fraiches et une superbe fiasque en métal gravé montrant une femme nue dansant sur un cheval, a l'odeur qu'elle dégageait j'en ai déduit qu'elle contenait de l'alcool, je l'ai donc évidemment prise, il faut toujours avoir de l'alcool sur sois, c'est un principe de vie. J'ai attaché le sac à ma ceinture.
J'ai ensuite entrepris de cacher ma dague dans ma botte droite (c'est tout un art de la placer de sorte qu'elle ne me transperce pas le pied et qu'elle ne troue pas mes bottes), j'ai accroché ma hache de lancer à ma ceinture, puis ai entrepris d'enrichir mon arsenal : J'ai pris une épée bâtarde que je me suis accroché en travers du dos grâce à une sangle en cuir, j'ai aussi pris deux haches de lancer de plus.
De son côté Kado c'était contenté d'une dague, l'inconnu avait pris une épée normale et bob... Bob, lui, hésitait entre une hache à deux mains, une épée a deux mains, une épée simple, un bouclier et deux dague. Il a commencé à tout prendre, mais le poids du total sur son dos, et mon regard désapprobateur, l'ont fait hésiter... Finalement, il a quand même tout pris.
« Je pense qu'il vaudrait mieux qu'on se sépare en deux groupes, un groupe va à l'écurie pour préparer les chevaux et l'autre autre va chercher de quoi manger et boire pour le voyage. -Kado propose de faire d'un côté : Kado, Bob et de l'autre Tekmerak et... vous »
Dit il en pointant l'inconnue du doigt. Personne n'a rien dit en retours, nous nous sommes contentés de partir effectuer nos tâches, moi et l'inconnu sommes donc arrivés dans l'écurie.
Sur le sol de pierre étaient répandus des brins de pailles incrusté d'excréments chevalins. Une fortes odeur d'urine qui piquait les yeux me montait au nez, en bref c'est bien un lieu malsain comme les chevaux en raffole, sales bêtes.
Une fois dans l'écurie, nous avons entrepris de seller les quatre chevaux les plus... disons les chevaux en meilleurs états.
« Et vous qu'est ce que vous faites la ? -Pas encore ! »
Deux gardes venaient d'entrer dans l'écurie.
« Écouter, nous so... »
Avant que j'ai pu finir ma phrase, un des deux gardes a jeté un javelot qui s'est planté dans l'épaule de mon inconnue. J'ai immédiatement riposté en envoyant une hache de lancer dans la gorge du tireur. L'autre c'est alors avancé vers moi, l'épée au clair, prêt à me tuer. J'ai pris ma deuxième hache et l'ai lancée, je l'ai raté, incroyable, ça doit être la prison qui m'a rouillé, je ne ratais jamais mes tirs avant, mais bon, d'ici un ou deux jours je serais de nouveau infaillible (du moins en ce qui concerne le lancer de hache) après tout « le lancer de hache c'est comme le cheval, ça s'oublie jamais vraiment ».
Le garde étant trop près pour que je jette ma dernière hache. J'ai donc sorti mon épée bâtarde et ai effectué un superbe fendant qui s'est brisé sur son bouclier( la terminologie du combat n'étant pas toujours la même celons les gens, je précise que le fendant est un coup de haut en bas), il a riposté d'un coup de taille me forçant à reculer d'un bond. Heureusement que j'ai profité de mon temps en cellule pour me muscler a grand renfort de pompes, d'abdos et de soulèvements de pierres, je n'aurais, sinon, jamais pu ne serait-ce que manier mon épée. J'ai feinté un coup de taille avant de me fendre afin de lui assener un coup d'estoc mortel. Bon ça n'a pas marché, il a esquivé au dernier moment avant de riposter d'un nouveau coup de taille, cette fois j'ai paré avec mon épée avant d'envoyer un direct du droit dans le nez de mon adversaire. Le garde a levé son bouclier au dernier moment. Je ne vous recommande pas de frapper un bouclier a main nue. Lâchant un hurlement de douleur, j'ai reculé d'un bond, essayant de faire abstraction de la douleur. Profitant de ma souffrance, il a a pris l'ascendant sur le combat, enchaînant coups de taille et fendants afin de transpercer ma garde. J'ai réussi à parer ses coups, mais j'étais forcé de reculer. J'ai finalement réussit à me prendre le pied dans une imperfection et me suis effondré dans un lamentable fracas. J'ai lâché mon épée dans la chute (oui, je sais : ne jamais lâcher son épée, mais on perd vite ses bonnes habitudes dans ce genre de situation).
Un sourire victorieux est apparu sur le visage du garde. J'ai alors tourné la tête afin d'apercevoir l'inconnu, ce con était assis dans la paille et admirait le spectacle sans réagir. Bon, ok il avait un javelot planté dans l'épaule, mais purée il aurait quand même pu faire quelque chose. Mon épée se trouvait à une dizaine de pas de ma main. L'autre a levé son épée au-dessus de sa tête afin de frapper. J'ai roulé sur le côté avant d'envoyer mes deux pieds dans le ventre du garde. Il est tombé à la renverse. Je me suis relevé d'un bond (enfin j'ai essayé) puis me suis rué vers mon épée. J'ai sauté à côté de mon épée, ai effectué une roulade, attrapé mon épée avant de pivoter sur mes talons près à reprendre le combat tout en recrachant les brins de paille que j'avais avalé sans faire express.
Mais, rien. J'ai finalement réalisé que mon adversaire ne bougeait plus. Je me suis approché d'un pas prudent. Ce con s'était empalé sur son épée en tombant.
« Tekmerak aurait rencontré d'autres amis ? » A dit Kado qui venait d'arriver, suivi de Bob. « Oui, les retrouvailles ont été plutôt animés... Et j'ai peur qu'un certain froid s'instaure désormais entre nous... -C'est ce que Kado voit, tout le monde est il prêt à partir ? »
Nous sommes alors tous partit, j'ai ouvert la porte de l'écurie (celle donnant vers l'extérieur) puis nous sommes sortis à cheval.
La prison était au centre d'une prairie, la prairie étant entourée par une foret. Le soleil brillait, moi qui pensais m'évader de nuit... Notre repas du midi ce déroulait donc vers minuit et nous dormions le jour, plutôt malin comme système, ainsi nous ne pouvons pas profiter de la nuit pour nous cacher, de plus le fait que la prison soit dans une prairie nous met a découvert afin qu'on puisse nous voir partir. Mais, bon à mon avis depuis qu'il y a la guerre, le nombre de gardes ne doit pas dépasser la dizaine, vu que j'en ai tué quatre, il n'en reste plus que six, ils ne nous poursuivrons donc pas...
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| Sujet: Re: Les chroniques de Berkhaël (troisieme version) Mar 13 Juil 2010 - 12:40 | |
| Bonjour, Voici : - Citation :
- Et Bob a aussi dû trouver ça crédible vous qu'il ne m'a contredis.
Pas claire cette phrase. - Citation :
- J'ai augmenté la pression sur sa gorge, puis ai sorti ma dague, je l'ai approchée de son visage.
j'ai augmenté la pression, puis ai sorti ma dague et l'ai approchée de son visage. non ? ou bien : j'ai augmenté la pression sur sa gorge, ai sorti ma dague et l'ai approchée de son visage. pour plus de dynamisme dans l'action. - Citation :
- Je n'ai pas vu les deux autres derrière moi, mais a leurs actions j'en déduis qu'ils étaient d'accord avec moi.
je n'ai pas vu les deux autres derrière moi, comme ils ne réagisaient pas, j'en ai déduis....enfin quelque chose du style car ici le mot "action" ne me semble pas juste pour décrire ce qui se passe dans cette scéne. - Citation :
- -Et bien, Bob est en rébellion contre l'autorité, l'autorité étant son père. Si nous l'emmenons avec nous, nous deviendrons l'autorité et je ne veux surtout pas d'un gamin rebelle sur les bras.
ici je suis perdue. - Citation :
- car d'un il est rare qu'un prisonnier arrive de sortir de sa cellule. Et de deux, quand bien même y arriverait-il, il serait toujours enfermer dans la prison.
pour moi, pas de point après cellule - Citation :
- un groupe va à l'écurie pour préparer les chevaux et l'autre autre va chercher de quoi manger et boire pour le voyage.
répétition - Citation :
- Profitant de ma souffrance, il a a pris l'ascendant sur le combat, enchaînant coups de taille et fendants afin de transpercer ma garde.
idem Pour ma part la lecture du combat a été fastidieuse car je ne connais pas ce vocabulaire spécifique (fendre, taille, épée batarde ....) mais je suppose que des lecteurs habitués a ce genre de récit y trouve leur compte ! Dommage qu'on ne sache pas comment l'inconnu s'en sort avec son javelot dans le bras... Bonne continuation. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Les chroniques de Berkhaël (troisieme version) Jeu 5 Aoû 2010 - 19:20 | |
| Taille c'est un coups lateral (de droite à gauche, ou gauche à droite) ce fendre c'est... comment expliquer... Ba c'est un mouvement assez naturel quand tu veux metre un coups d'estoc (d'arriere en avant (comme les mecs qui font de l'escrimes)) et une épée batarde c'est un épée à une main et demie, donc entre l'épée à une main et l'épée à deux mains, ainsi elle peux se manier à une ou deux mains (celons la force et la taille du mec qui l'utilise).
En ce qui concerne le "deviendrons l'autorité", ba avant la personne qui symbolisait l'autorité pour Bob, c'était son pere, et maintenant que son pere n'est plus là et que Bob se retrouve avec Tek et Kado, ça devient eux deux qui symbolise l'autorité pour Bob. (je ne suis pas sûr d'être beaucoups plus claire que la premiere fois...)
Enfin, sinon pour les autres remarques, ba je ne peux acquiescer^^ je vais revoir ça, merci.
La suite : un piti chapitre, merci d'avance
Chap 5.
Nous avons rejoint la forêt avant de nous diriger vers le nord, afin de rejoindre la route. La forêt était une... forêt : des arbres, des arbres et encore des arbres. Enfin il y a aussi des racines pour se prendre les pieds dedans. Nous avons traversé en marchant, tenant nos montures par la bride.
Nous avancions à un rythme soutenu, afin de nous éloigner au plus vite de la prison. Âpres une heure de marche, nous avons décidé de faire halte, il avait beau faire jour, nous étions tous fatigué... Faire dormir les prisonniers le jour est décidément une superbe idée... Nous avons trouvé une clairière où nous reposer, un petit ruisseau coulait non loin. Nous avions décidé de rester ici jusqu'au levé du jour prochain, ainsi nous aurions le temps de nous reposer, le fait de monter la garde n'empêchera pas de dormir suffisamment, et nous reprendrons un rythme de sommeil plus naturel, et plus pratique...
Nous avons décidé de ne pas faire de feu, certes les gardes de la prison ne nous poursuivent vraisemblablement pas, mais toujours est-il que nous sommes en zone de guerre. Et de toute façon il ne fait pas trop froid...
Nous avons avalé une ou deux pommes, des lamelles de viandes séchées (trop salées) ainsi que quelques morceaux de pain rassis. Le pain était tellement dur et sec que le manger fut un véritable calvaire, en général c'est plutôt le genre de truc qu'on jette au canard afin de se marrer en les regardant s'étouffer avec. Une fois notre festin achevé, nous avons vaqué à nos occupations.
« Tekmerak ? -Oui ? -Est-ce que tu pourrais m'apprendre à me battre? »
Je trouve amusant que Bob me demande ça à moi, mais il est vrai qu'il n'a pas vu mon deuxième combat.
« Eu...oui. -Merci. »
Fallait bien que je m'occupe, et puis si ça pouvait m'attirer la reconnaissance de Bob...
« Bon, Bob, le plus important dans un combat est de rester en vie. Compris? -Oui. -Voilà, c'est fini pour aujourd'hui. »
Pfiou, va falloir que je me repose après ça.
J'ai passé ma fiasque d'alcool à l'inconnu pour qu'il puisse nettoyer la plaie que lui avait laissé le javelot, ainsi que la plaie plus ancienne qu'il avait aussi, certainement un souvenir de son arrestation. J'ai d'ailleurs courageusement but une gorgée dudit alcool, c'était du très bas de gamme, extrêmement fort, avec un arrière goût dégueulasse, un goût lui aussi infâme... On me dirait que c'est de l'alcool de choux ou d'artichaut que je ne serais pas surpris... De la vraie m***e quoi...
J'étais allongé dans l'herbe, en train de me poser la question que j'avais, jusqu'ici, évité de me poser : Maintenant que l'évasion est réussie, où est-ce que je vais ? Et en admettant que je trouve où aller, qu'est-ce que j'irais y faire ? C'est un peu le syndrome du conquérant, j'imagine... Maintenant que j'ai réussis ce qui était mon unique objectif (m'évader), je me retrouve désœuvrée, perdu, sans but, légèrement déprimé, mélancolique... Gagner sa liberté c'est cool, mais maintenant il faut trouver ce que je vais en faire... Je peux toujours retourner en prison, me rendre, et retenter de m'évader... Bien sûr, je pourrais surement redevenir un assassin, mais je ne sais pas... M'évader c'était mon objectif ultime, en réussissant j'ai l'impression d'avoir passé un nouveau pallier, d'avoir évolué, et je n'ai donc absolument pas envie de reprendre ma vie d'avant. J'ai envie de changer, de faire autre chose... En fait non, je n'ai pas envie de faire autre chose, mais je n'ai pas envie de recommencer ma vie comme avant, je n'ai pas envie de redevenir un « simple assassin », enfin je n'ai rien envie de faire... Mais je n'ai pas envie de rien faire... Ça je l'ai suffisamment fait en prison...
« Je dois me rendre à Pirkatia, tous ceux qui m'accompagneront seront grassement récompensés. »
Je me suis retourné vers l'inconnu. Cool, il n'avait pas réglé tous mes problèmes, loin de là, mais il me permettait de les repousser : maintenant j'ai un endroit où aller, et j'ai un objectif : arriver à Pirkatia. Bien sûr, une fois à Pirkatia, je n'aurais de nouveau plus rien à faire, mais d'ici la j'aurais peut-être une idée...
« Je t'accompagne. » Ai-je répondu, avec la voix d'un mec qui n'en a rien à foutre. Je n'allais quand même pas lui montrer à quel point il me soulageait. « Kado aussi accompagne le mystérieux ami de Tekmerak... » Mon ami ? « Et le jeune Bob viens aussi »
Bob n'a rien dit, j'imagine qu'il était heureux de nous accompagner, nous étions ses repères, il nous connaissait et on avait l'air de savoir ce qu'on faisait...
Super...
Enfin, j'ai écrit tout ça, et maintenant, je vais tenter de dormir. Avant, je détestais dormir comme ça dans l'herbe, je trouvais ça vraiment inconfortable, le lendemain j'avais mal partout... Mais, après avoir dormi plus d'un an sur une planche en bois, cette herbe semblait plus confortable que le plus confortable des matelas sur lequel j'ai jamais dormi.
Dernière édition par Tekmerak le Jeu 5 Aoû 2010 - 20:13, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Les chroniques de Berkhaël (troisieme version) Jeu 5 Aoû 2010 - 20:09 | |
| Tu passes du chapitre 4 au 6 ! Tu as mis où le 5 ? Chapitre 3 - Spoiler:
Chapitre 3
Un an, un an à vivre dans cette prison, un an à chier dans un seau, à bouffer de la m***e... Et voilà que d'un coup tout se goupille pour que je puisse m'évader, en une journée Kado a fait plus que moi en un an... Comment ne pas avoir de doutes dans une telle situation ? Pourtant, ce ne sont pas les doutes qui me gênent à l'heure actuelle, c'est plutôt l'impression d'être « une vraie brèle », de m'être fait ridiculiser par Kado... C'est vexant quoi, je tente de m'évader depuis un an, je tente de récupérer mon matériel depuis un an, et là, Kado se pointe comme une fleur et il me donne tout... Et ce, en moins d'une heure !
Tant qu'il se contente de me défoncer au jeu de go, ça va, c'est son truc, pas le mien... Mais là, préparer, échafauder et exécuter des plans, c'est mon domaine, c'est là que je suis le meilleur. La preuve : comme je l'ai dit précédemment, j'étais un assassin, en fait, il m'arrivait aussi d'être voleur, voir espion, les compétences nécessaires étant quasiment les mêmes, je faisais ce qui rapportait le plus... Ce qui était souvent des assassinats... Bref, j'étais donc dans une branche nécessitant beaucoup de discrétion et tout... Pourtant, qu'on se le dise, quiconque tend l'oreille m'entendra marcher, je mets deux fois plus de temps que mes « collègues » à escalader un mur, je ne maîtrise pas vraiment les combats au corps à corps, je ne suis pas particulièrement souple, agile et rapide... En fait, a priori j'ai tout d'un assassin de seconde zone... Et pourtant j'étais un des, si ce n'est le, meilleur assassin de tout l'Ertickos. Et si c'était le cas, c'est parce que je compensais mes défauts par mon intelligence : les plans que j'échafaude sont ingénieux et sans faille, je pense toujours à tout, je trouve toujours une solution et une fois sur le terrain je suis capable d'analyser une situation et de réagir bien plus vite que n'importe qui d'autre... J'ai acquis une réputation d'ingéniosité et de vivacité d'esprit dont peu peuvent se vanter... Et là, un mec que personne ne connaît se ramène et me permet de m'évader...
Parfois, je me surprends à espérer que l'évasion échoue, ce qui démontrerait que finalement Kado non plus n'arrive pas à s'évader... Et comme ça, cela me laisserait une nouvelle chance de prouver que je peux réussir à préparer une évasion... L'avantage de cet état d'esprit, c'est que quoi qu'il se passe, je serais content... Le défaut, c'est que quoi qu'il se passe, j'aurais une raison de ne pas m'en réjouir... Pour ceux qui ne l'auraient pas compris, je n'ai pas réussi à m'endormir... Enfin... En fait, je crois que j'ai réussi à m'assoupir une petite heure, mais n'ayant pas rêvé, je n'en suis pas sûr... Pour m'occuper, j'ai utilisé la dague que Kado m'avait donnée, pour graver un message sur ma planche de bois qui me servait de lit. Ce message était évidemment destiné à mes gardes. Et voilà ce qu'il disait :
« Eh oui les gars, je me suis évadé. Hahaha, je vous ai bien niqués ! »
Bon, ce n'est ni très fin, ni très intelligent, mais ça m'a fait du bien. Depuis que j'ai écrit ça, je me sens plus serein. Et puis, faut bien que je m'occupe. Enfin, je pense que je suis revenu dans ma cellule depuis un moment, et je n'ai pas entendu de garde depuis longtemps. En général ils ne font pas de rondes pendant un moment, et je crois qu'on y est. Avant de partir, je vous fais un petit récapitulatif de ce que m'a donné Kado : une dague en acier d'assez bonne qualité, hélas, elle est bien émoussée, la faute au gang du serpent qui l'a utilisée un paquet de fois... Je l'aurais bien aiguisée avec une pierre qui traînait dans ma cellule, mais le bruit aurait pu ameuter les gardes, ou réveiller les prisonniers, qui, lors de mon évasion, m'auraient supplié de les emmener avec eux, faisant un raffut que les gardes auraient forcément entendu... J'avais aussi une hache de lancer, enfin, une hachette de lancer en fait, suffisamment légère et petite pour ne pas me gêner une fois accrochée à ma ceinture, mais suffisamment lourde pour ouvrir le crâne de mes victimes, elle était parfaitement équilibrée. Avec ça, j'avais une bourse remplie de pièces. Je ne suis pas con, je savais qu'une fois arrêté, je ne pourrais pas forcément remettre les pieds en Ertickos, j'avais donc rempli ma bourse avec des pièces de tous les pays voisins. Évidemment, ma bourse n'étant pas sans fond, je n'avais pas beaucoup de pièces de chaque pays... Mais j'en avais suffisamment pour survivre le temps d'en trouver plus, enfin, d'après mes calculs en tout cas... La frontière la plus proche étant celle entre l'Ertickos (forcement...) et l'Alcare, j'ai majoritairement pris des devises alcarites, mais à l'époque où j'ai rempli cette bourse, l'Alcare semblait être au centre des plans d'expansions de l'empire céleste, j'ai donc aussi pris pas mal de monnaies de l'empire... Et à en croire Bob, j'ai eu raison de le faire. Étonnement, la bourse est pleine, le gang du serpent ne l'a donc pas utilisée une seule fois... La dernière chose que Kado m'a passée est évidemment, mon nécessaire de crochetage (je n'ouvre pas les portes avec des dagues, des hachettes, ou des bourses). Mon kit comprenait cinq entraîneurs de tailles différentes, ainsi que vingt crochets palpeurs de tailles et de formes variables. Le tout ayant été fait sur commande par un des meilleurs artisans de tout l'Ertickos, du très haut de gamme. Dit comme ça, on dirait que j'essaie de vous le vendre... Enfin, faut que j'y aille... J'emporte ce journal avec moi, et je pense continuer de le mettre à jour, enfin, on verra.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Les chroniques de Berkhaël (troisieme version) Jeu 5 Aoû 2010 - 20:13 | |
| A ouai... Ba c'est juste que je suis pas doué (bien vue)^^ j'édit, merci^^
edit : c'était en réalité le chapitre 5, je sais pas pourquoi j'ai écris 6 |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Les chroniques de Berkhaël (troisieme version) Lun 9 Aoû 2010 - 7:58 | |
| Évasion un peu bordélique, mais c'est très marrant ! Chapitre 4 - Spoiler:
Chapitre 4
Bien, bien, après avoir écrit le chapitre précédent, je me suis levé et je suis allé m'occuper de ma serrure. Une première précision s'impose : les portes des cellules de cette prison étaient verrouillées par des serrures, ce qui n'est pas toujours le cas, et ce sont des serrures à goupilles. Extrêmement simple en fait, ce genre de modèle existe depuis plusieurs siècles... Enfin ça à beau être très simple, force est de le reconnaître que c'est de l'assez bonne qualité.
J'ai pris un simple crochet et l'ai introduit à l'endroit où l'on met normalement la clef. J'ai fermé les yeux pour mieux pouvoir visualiser l'intérieur du mécanisme, puis j'ai lentement fait glisser mon crochet. J'ai senti trois goupilles. Bon, j'ai retiré mon crochet, puis j'ai pris un entraîneur de taille adaptée. J'ai commencé à exercer une pression afin de faire pivoter le barillet de gauche à droite, il s'est rapidement bloqué de façon très sèche, j'ai augmenté la pression, mais rien n'a changé. J'ai donc tenté dans l'autre sens, le blocage était aussi sec, mais lorsque j'ai augmenté la pression, j'ai pu avancer un peu plus, la serrure s'ouvrait donc de droite à gauche. Tout en maintenant une pression moyenne de droite à gauche sur le barillet, j'ai, de nouveau, introduit le crochet, j'ai tâté les trois goupilles pour voir laquelle bloquait, c'était la deuxième. Je l'ai donc élevée à l'aide du crochet, la serrure a alors légèrement pivoté sous la pression que j'imposais avec mon entraîneur, bloquant la deuxième goupille en position « ouverte » (ce n'est pas le terme technique, mais je ne me souviens plus du vrai terme, disons que c'est la position qu'elle doit avoir pour pouvoir ouvrir la porte). J'ai vérifié que la deuxième goupille était bien retenue par la plaque du bas, puis j'ai entrepris de faire de même avec la première goupille qui bloquait maintenant le mécanisme, j'ai réussi. J'ai fait de même avec la dernière et la porte s'est ouverte. J'ai alors lentement poussé la porte, vérifiant qu'il n'y a pas un garde portant une hache à deux mains, prêt à me couper la tête dès que je la sortirais (on sait jamais).
Bon, à priori il n'y avait personne, j'ai emballé ce journal, mon matériel d'écriture, ma bourse et mon nécessaire de crochetage dans ma chemise de rechange (ouai je sais que c'était pas le moment de le faire, mais stupidement, je n'avais pas encore pensé à préparer mes affaires...). J'ai gardé ma dague, ma hachette, ainsi que le crochet et l'entraîneur que j'avais utilisé pour ouvrir ma porte : toutes les serrures du bâtiment étaient semblables, donc si le crochet était adapté à la porte de ma cellule, il l'était pour toutes.
Bref, j'ai pris mon paquetage et mon matériel, puis je suis sorti de ma « chambre ». Il n'y avait aucun bruit de pas, mais quelques hurlements (synonyme de terreurs nocturnes) retentissaient occasionnellement.
J'ai posé mon « sac » devant la porte de la cellule de mon voisin, puis me suis mis à genoux et ai commencé à crocheter la porte. La tâche demandait toute ma concentration et j'ai, à plusieurs reprises, sursauté suite à un hurlement. J'ai finalement ouvert la porte. L'inconnu se tenait face à moi, il portait une tenue de cuir extrêmement serrée, recouverte pas une ample robe de tissu noir. Son visage était masqué par un foulard à l'étoffe similaire. Il mesurait dans les un mètre soixante-dix et avait un corps relativement fin. Malgré ce physique peu imposant, il dégageait une impression de puissance et de confiance à la fois effrayante et réconfortante. Réconfortante parce que pour l'instant, nous étions dans le même camp. Je lui ai adressé un petit sourire engageant afin de le saluer. Il m'a répondu par un léger hochement de tête. Je lui avais déjà expliqué le plan, nous n'avions donc pas besoin de parler. Je me suis retourné, j'ai pris mon sac, j'ai vérifié qu'il me suivait, puis nous sommes partis. La cellule de Kado se trouvait dans l'aile sud, je suis passé devant. Nous sommes arrivés jusqu'à la cellule sans encombre, mon compagnon marchait tellement discrètement que je me retournais de temps en temps pour être sûr qu'il me suivait toujours. Pendant qu'il montait la garde, j'ai entrepris de crocheter la serrure. Je commençais à reprendre la main et le mécanisme ne m'a vraiment pas résisté longtemps.
« Kado salue Tekmerak et son compagnon. »
Kado avait beau chuchoter, son ton gardait ce petit côté enjoué qu'il utilisait tout le temps. Le sourire jovial fiché sur sa figure n'y était pas totalement étranglé, je suppose.
« Je vous salue également, Kado. »
La voix de l'inconnu restait, elle aussi la même, presque inaudible, un sifflement caché sous un chuchotement.
« Tekmerak, Kado voudrait discuter d'un point avec toi. — Ce n'est pas le moment Kado. — Le moment est toujours bon pour que Kado prenne la parole, et le moment est encore meilleur une fois que Kado parle. — Bon, qu'est ce qu'il y a ? — L'ami de Kado se souvient-il du jeune Bob la bricole ? — Oui, pourquoi ? — Et bien... — Non Kado, pas question qu'on l'emmène avec nous. »
Pour une fois Kado semblât légèrement déstabilisé, il ne s'attendait pas à ce que je devine sa demande... Ou alors, il ne s'attendait pas à ce que je dise non... Ou alors, il a fait semblant d'être déstabilisé afin que je pense que je l'ai surpris, ce qui me mettrait de bonne humeur et donc me pousserait à accepter plus facilement d'aider Bob... Ou alors, il voulait juste me déstabiliser pour me faire accepter de faire s'évader Bob...
« Bob doit nous accompagner, Kado le sait et Kado ne se trompe jamais. — Mais pourquoi ? — Pourquoi Kado ne se trompe-t-il jamais ? Mais parce que c'est ainsi. — Non, pourquoi veux-tu qu'on embarque le gamin ? — Kado a ses raisons et Kado n'aime pas divulguer ses secrets, mais comme Tekmerak est son ami, Kado va tenter de lui expliquer : Kado est quelqu'un de généreux et Kado n'aime pas voir les autres souffrir, Kado a l'âme noble et se doit d'aider un jeune homme dans une mauvaise situation. — Ouai et moi je suis curé. — Tekmerak n'est pas obligé de croire Kado... Tant qu'il accepte de libérer Bob. »
Notre inconnu a alors jugé bon de prendre la parole.
« Je ne connais pas votre... Bob, mais si le nain en a absolument besoin pour sortir, autant aller le libérer plutôt que de discuter ici pendant une heure. — Votre bon sens n'a d'égal que celui de Kado. »
Déclara le nain, comme s'il ne venait pas de se faire insulter. Kado nous a guidés jusqu'à la cellule de Bob, elle était aussi dans l'aile sud. Sa serrure ne résista pas longtemps. Bob dormait lorsque je suis entré dans sa chambre, je me suis approché de lui et l'ai secoué un peu brutalement afin de le réveiller. Les yeux bouffis, il m'a dévisagé quelque seconde avant de se rendre compte de ce qui lui arrivait.
« Écoute, on est en train de s'évader. Tu restes derrière moi, tu ne fais rien sans que je t'en donne l'autorisation et surtout, tu te tais. Compris ? »
Il a hoché la tête, avant de se lever.
« Kado entend des bruits de pas dans le couloir. — m***e... Fermez la porte, ce n'est certainement qu'une patrouille. »
L'inconnu masqué s’était déjà précipité vers la porte avant que je ne parle, mais j'aime avoir l'impression de contrôler la situation et puis comme ça, j'étais sûr qu'il obéirait à mes ordres vu qu'il avait commencé à les exécuter avant que je ne les donne... Après évidemment il aurait pu s'arrêter juste pour me faire comprendre qu'il n'était pas à ma botte, mais je doute que beaucoup de personnes soient capables de faire preuve d'un si mauvais esprit... En tout cas, moi j'en serais capable... Après une petite dizaine de secondes je me suis mis moi aussi entendre les bruits de pas, Kado a l'ouïe fine tout de même, bref, les bruits se sont approchés de la cellule.
« boum boum »
Cette onomatopée est censée représenter le bruit des pas, mais elle aurait aussi peu représenté les battements de mon cœur. Les pas se sont arrêtés juste devant la cellule. m***e, pourquoi est-ce qu'ils s'arrêtaient ? J'ai vérifié que ma dague est à portée de main puis ai prié pour que les gardes repartent, ou bien ouvrent la porte de la cellule d'à cotée (c'est déjà arrivé une fois, pourquoi pas deux ?)
« Clic clac ! — Et m***e »
La serrure de notre porte s'ouvrit, puis la porte pivota, laissant entrer deux gardes équipés de mailles, de bouclier et d'épée.
« Qu'est ce que vous faites là ? — Et bien, nous nous étions réunis pour jouer aux cartes. »
J'ai toujours été très drôle... Le garde m'a regardé sans bouger pendant quelques secondes avant de se reprendre.
« Les prisonniers n'ont pas le droit de quitter leurs cellules hors heure du repas. — Ha bon ? Ce n'est pas écrit dans le règlement pénitencier. Tu le savais toi Kado ? — Non, Kado ne le savait pas et pourtant Kado sait beaucoup de choses, peut-être est-ce parce qu'il ne connaît que les choses qui existent. — Bon ba voilà, je crois qu'on a compris le problème, il y a un trou dans le règlement, on va donc retourner dans nos cellules pendant que vous corrigerez cette erreur. — Heu... Barry, c'est vrai ce qu'il raconte ? — J'en sais rien Darrik, je sais pas lire... Et je savais même pas qu'il y avait un règlement... Mais de toute façon, on en a pas besoin pour tuer des prisonniers... — Ça, c'est bien vrai, héhéhé ! »
Les deux gardes sont partis dans un fou rire assez dérangeant. Profitant de leur baisse d'attention, j'ai saisi ma dague et me suis fendu d'un coup d'estoc visant le dénommé Darrik. Ce dernier n'a pas eu le temps de réagir, ma lame a atteint son torse, a ripé sur la maille et s'est plantée dans la gorge du pauvre garde. Enfin pauvre... Allez savoir comment, la dague a réussi à ne pas lui trancher la carotide (ni rien d'autre de vital). Darrik, m'a alors pris de vitesse et s'est jeté sur moi. Je ne m'étais pas bien remis sur mes appuis et j'ai donc basculé en arrière. Il s'est saisi de ma gorge à deux mains et a commencé à serrer. Bon, Darrik n'était pas très malin, j'avais toujours ma dague dans la main droite, cette fois la carotide fut tranchée, un jet de liquide chaud m'a alors atteint au visage, je me suis relevé en crachant le sang rentré dans ma bouche. L'autre garde était toujours au pas de la porte, épée sortie, bouclier devant lui. Il ne bougeait pas, attendant qu'un des hommes l'encadrant (L'inconnu et Kado) l'attaque.
Bob, lui était en retrait, je me suis demandé pourquoi ni Kado ni l'inconnu n'étaient intervenus, l'inconnu est, j'en suis certain un guerrier hors pair, ça se voit à sa démarche et à son économie de mouvement, mais pourtant il n'a rien fait. Kado quant à lui... Je ne parierais pas sur ces capacités au combat, mais tout de même les gars ! Aidez-moi ! Le temps n'étant pas aux réflexions à la con, j'ai récupéré ma hache de lancée et d'un geste fluide l'ai jetée sur Barry. J'ai envie de dire que ça lui est resté en travers de la gorge, si vous voyez ce que je veux dire (quand je vous disais que j'étais drôle). J'ai ensuite traîné le cadavre à l'intérieur de la cellule, ai récupéré ma hache et l'ai nettoyée, elle ainsi que ma dague. Étant passablement énervé j'ai pris quelques risques, en effet plutôt que de quitter au plus vite le coin, je me suis approché de Bob. Ouai, non, je n’étais pas vraiment énervé non plus... J'étais... excité par le combat, j'avais le cœur qui battait à toute vitesse, les tempes déchaînées... Et voilà, j'avais envie de réponse et je ne voulais pas attendre...
« Dis-moi Bob, pourquoi est-ce que tu es allé en prison ? — Ba... J'ai volé des choses... — À des personnes importantes ? — Non. — Alors, tu as volé des choses importantes ? — Non. — Aucun document qui... — Non. — Ça n'explique pas pourquoi deux gardes sont venus dans ta cellule. — J'ai cru entendre dire que de temps en temps, les gardes allaient torturer des prisonniers pour s'amuser, ils devaient être là pour ça. — Il ne torture pas les prisonniers quand tout le monde dort, le but de la torture est d'effrayer tous les prisonniers pas seulement celui que l'on martyrise, en fait le but est même plus de traumatiser les autres. Alors, maintenant, dis-moi la vraie raison. »
Raisonnement de m***e : les cris pourraient réveiller les autres et ça serait encore plus traumatisant... Mais sur le coup ça m'a semblé crédible... Et Bob a aussi dû trouver ça crédible vous qu'il ne m'a pas contredit. Et que la justification soit juste ou pas, toujours est-il qu'en effet, les gardes ne torturent jamais la nuit...
« Mais... je ne sais pas, comment voudrais-tu que je le sache ? — Tu as forcement une chose qui te différencie des autres prisonniers, une raison pour que les gardes viennent à cette heure. — Mais je n'ai rien, tu dé... »
D'un mouvement rapide, j'ai agrippé sa gorge avec ma main droite afin de le plaquer contre le mur.
« Dis-le-moi ! — Fai... faites quelque chose, il est... Arg »
J'ai augmenté la pression sur sa gorge, puis j’ai sorti ma dague, je l'ai approchée de son visage. Je n'ai pas vu les deux autres derrière moi, mais à leurs actions j'en déduis qu'ils étaient d'accord avec moi. J'ai tenté de donner à mes yeux un éclat de psychopathe meurtrier qui s'amuse à torturer les bébés avec une cuillère.
« Dernière chance. — Je... — Et si tu crois que j'oserais pas te tuer, tu te fourres le doigt dans l'oeil. — Je... je suis le fils de Roil Pidial. »
Je l'ai lâché, il est tombé. Roil Pidial est le plus riche marchand de tout l'Erticko, les deux gardes étaient donc soit censés le faire sortir, soit l'assassiner.
« Ça... Ça ne change rien... n'est-ce pas ? Je viens toujours avec vous ? »
J'ai pris Kado en aparté.
« Tu veux toujours l'emmener ? — Oui, pourquoi ? — Je préférerais vraiment le laisser là. — Tekmerak serait-il donc gêné par le fait que Bob ne lui ait pas tout dit ? Ce mensonge est pourtant compréhensible, le fait d'avoir comme père le plus riche marchant de tout l'Ertickos est gênant en prison. — Ce… Ce n'est pas ça le problème, Bob est allé en prison parce qu'il a été pris en train de voler, en tant que fils de Pidial il n'a pas besoin de voler pour vivre, j'en déduis donc qu'il ne volait que pour défier son père. — C'est très probable en effet, cela gênerait-il l'ami de Kado ? — Et bien, Bob est en rébellion contre l'autorité, l'autorité étant son père. Si nous l'emmenons avec nous, nous deviendrons l'autorité et je ne veux surtout pas d'un gamin rebelle sur les bras. — Ainsi Tekmerak a peur que quelqu'un remette en doute son autorité ? — Quoi ? Mais... pas du tout... enfin... Bon d'accord, il vient. »
Saleté de nabot...
« Bon, écoute-moi bien Bob, tu peux venir, mais si à un moment, un seul, tu mets « (ma ?) » nos vies en danger par ton comportement, je t'égorge. Compris ? — Compris. »
C'est à ce moment que j'ai réalisé que j'étais devenu le leader du groupe, ça doit bien être la première fois que ça m'arrive (d'être le chef, pas de le comprendre), d'un autre côté, si je me retrouve à diriger ce n'est pas grâce à mon talent, mais plutôt à celui que les autres n'ont pas, en effet l'inconnu ne parlant jamais il aurait du mal à donner des ordres, Kado est pas du genre à prendre le contrôle de façon si évidente (bien qu'il pourrait) et le gamin ba... c'est un gamin.
Nous sommes alors partis vers l'aile nord de la prison, c'est là qu'il y avait l'armurerie, l'écurie, la sortie. Le personnel pénitencier est relativement réduit depuis que L'Ertickos est en guerre contre l'empire des dix. Enfin, je dis ça, ce n'est qu'une supposition, mais à en croire Bob, l'empire et l'Ertickos sont en guerre... Qui dit guerre, dit soldats, or les gardes pénitenciers sont des soldats entraînés, les envoyer au front semble donc logique... Et ceci explique le manque de gardes dans la prison... Après, ce manque n'est pas non plus trop gênant, car d'un il est rare qu'un prisonnier arrive de sortir de sa cellule. Et de deux, quand bien même y arriverait-il, il serait toujours enfermé dans la prison. La seule sortie se trouvant dans l'aile nord, qui elle, est surveillée. Les gardes font donc face à leur faible nombre, en ne surveillant que les points stratégiques.
Arriver jusqu'à l'armurerie n'a pas été bien difficile, nous n'avons croisé qu'une seule patrouille, et il a été facile de l'éviter. La porte de l'armurerie n'était même pas verrouillée. C'est le vrai problème de la prison : les gardes comptants ayant été envoyés au front, il ne reste plus que des hommes dont on ne voulait pas pour faire la guerre... Donc une vraie bande de bras cassés, en plus en sous-nombre... Ça n'aide pas...
En fait, l'armurerie était plus exactement une sorte d'entrepôt, contenant bien sûr des armes, mais aussi des vêtements, quelques denrées et plein d'autres joyeusetés. Je pense qu'avant cette pièce ne servait qu'a entreposer les armes (d'où son nom), mais depuis que les gardes sont peu nombreux et incompétents, ils stockent tout au même endroit, ainsi la salle servant de grenier est maintenant laissée à l'abandon. Ça permet de réduire les efforts à consentir en termes de nettoyage (qui, au vu du résultat, ne doivent vraiment pas être énormes), et puis une seule salle suffit à stocker toutes les ressources dont un groupe de taille réduite a besoin pour survie.
L'inconnu a proposé de faire la garde pendant que nous nous servions dans l'armurerie, personne n'a dit non. J'ai commencé par me trouver des vêtements vaguement propres avant d'aller me changer dans un coin, j'ai enfilé un pantalon de toile noire au tissu élimé, mais donnant l'illusion de pouvoir tenir quelque temps, ainsi qu'une tunique simple en lin. J'ai aussi pris des bottes en cuir souple, qui par chance étaient juste à ma pointure. Pour parfaire le tableau j'ai placé sur mon dos une vieille cape en laine noire, blanchie et effilée au bord, la cape se terminait par une capuche, dont je ne parierais pas l'utilité en cas de pluies, mais qui par contre me donnait, une fois placée sur ma tête, un air mystérieux et inquiétant du tonnerre.
J'ai ensuite récupéré une ceinture de cuir avec une boucle en fer, la ceinture était parsemée de trous faits maison, montrant le nombre d'heureux personnages l'ayant possédée avant moi. J'ai aussi récupéré un petit sac en tissus dans lequel j'ai mis ce livre, mon matériel d'écriture, mon matériel de crochetage, ainsi que trois miches de pain passablement fraiches et une superbe fiasque en métal gravé montrant une femme nue dansant sur un cheval, à l'odeur qu'elle dégageait j'en ai déduit qu'elle contenait de l'alcool, je l'ai donc évidemment prise, il faut toujours avoir de l'alcool sur soi, c'est un principe de vie. J'ai attaché le sac à ma ceinture.
J'ai ensuite entrepris de cacher ma dague dans ma botte droite (c'est tout un art de la placer de sorte qu'elle ne me transperce pas le pied et qu'elle ne troue pas mes bottes), j'ai accroché ma hache de lancer à ma ceinture, puis ai entrepris d'enrichir mon arsenal. J'ai pris une épée bâtarde que je me suis accrochée en travers du dos grâce à une sangle en cuir, j'ai aussi pris deux haches de lancer de plus.
De son côté, Kado s’était contenté d'une dague, l'inconnu avait pris une épée normale et Bob... Bob, lui, hésitait entre une hache à deux mains, une épée a deux mains, une épée simple, un bouclier et deux dagues. Il a commencé à tout prendre, mais le poids du total sur son dos et mon regard désapprobateur l'ont fait hésiter... Finalement, il a quand même tout pris.
« Je pense qu'il vaudrait mieux qu'on se sépare en deux groupes, un groupe va à l'écurie pour préparer les chevaux et l'autre va chercher de quoi manger et boire pour le voyage. — Kado propose de faire d'un côté : Kado, Bob et de l'autre Tekmerak et... vous »
Dit-il en pointant l'inconnue du doigt. Personne n'a rien dit en retours, nous nous sommes contentés de partir effectuer nos tâches, moi et l'inconnu sommes donc arrivés dans l'écurie. Sur le sol de pierre étaient répandus des brins de paille incrustés d'excréments chevalins. Une forte odeur d'urine qui piquait les yeux me montait au nez, en bref c'est bien un lieu malsain comme les chevaux en raffolent, sales bêtes. Une fois dans l'écurie, nous avons entrepris de seller les quatre chevaux les plus... disons les chevaux en meilleurs états.
« Et vous qu'est ce que vous faites là ? — Pas encore ! »
Deux gardes venaient d'entrer dans l'écurie.
« Écouter, nous so... »
Avant que j'aie pu finir ma phrase, un des deux gardes a jeté un javelot qui s'est planté dans l'épaule de mon inconnu. J'ai immédiatement riposté en envoyant une hache de lancer dans la gorge du tireur. L'autre c'est alors avancé vers moi, l'épée au clair, prêt à me tuer. J'ai pris ma deuxième hache et l'ai lancée, je l'ai raté, incroyable, ça doit être la prison qui m'a rouillé, je ne ratais jamais mes tirs avant, mais bon, d'ici un ou deux jours je serais de nouveau infaillible (du moins en ce qui concerne le lancer de hache) après tout « le lancer de hache c'est comme le cheval, ça s'oublie jamais vraiment ».
Le garde étant trop près pour que je jette ma dernière hache. J'ai donc sorti mon épée bâtarde et ai effectué un superbe fendant qui s'est brisé sur son bouclier (la terminologie du combat n'étant pas toujours la même celons les gens, je précise que le fendant est un coup de haut en bas), il a riposté d'un coup de taille me forçant à reculer d'un bond. Heureusement que j'ai profité de mon temps en cellule pour me muscler à grand renfort de pompes, d'abdos et de soulèvements de pierres, je n'aurais, sinon, jamais pu ne serait-ce que manier mon épée. J'ai feinté un coup de taille avant de me fendre afin de lui assener un coup d'estoc mortel. Bon ça n'a pas marché, il a esquivé au dernier moment avant de riposter d'un nouveau coup de taille, cette fois j'ai paré avec mon épée avant d'envoyer un direct du droit dans le nez de mon adversaire. Le garde a levé son bouclier au dernier moment. Je ne vous recommande pas de frapper un bouclier à mains nues. Lâchant un hurlement de douleur, j'ai reculé d'un bond, essayant de faire abstraction de la douleur. Profitant de ma souffrance, il a pris l'ascendant sur le combat, enchaînant coups de taille et fendants afin de transpercer ma garde. J'ai réussi à parer ses coups, mais j'étais forcé de reculer. J'ai finalement réussi à me prendre le pied dans une imperfection et me suis effondré dans un lamentable fracas. J'ai lâché mon épée dans la chute (oui, je sais : ne jamais lâcher son épée, mais on perd vite ses bonnes habitudes dans ce genre de situation).
Un sourire victorieux est apparu sur le visage du garde. J'ai alors tourné la tête afin d'apercevoir l'inconnu, ce con était assis dans la paille et admirait le spectacle sans réagir. Bon, OK, il avait un javelot planté dans l'épaule, mais purée il aurait quand même pu faire quelque chose. Mon épée se trouvait à une dizaine de pas de ma main. L'autre a levé son épée au-dessus de sa tête afin de frapper. J'ai roulé sur le côté avant d'envoyer mes deux pieds dans le ventre du garde. Il est tombé à la renverse. Je me suis relevé d'un bond (enfin, j'ai essayé) puis me suis rué vers mon épée. J'ai sauté à côté de mon épée, ai effectué une roulade, attrapé mon épée avant de pivoter sur mes talons, prêt à reprendre le combat tout en recrachant les brins de paille que j'avais avalés sans faire exprès. Mais, rien. J'ai finalement réalisé que mon adversaire ne bougeait plus. Je me suis approché d'un pas prudent. Ce con s'était empalé sur son épée en tombant.
« Tekmerak aurait rencontré d'autres amis ? » A dit Kado qui venait d'arriver, suivi de Bob. « Oui, les retrouvailles ont été plutôt animées... Et j'ai peur qu'un certain froid s'instaure désormais entre nous... — C'est ce que Kado voit, tout le monde est-il prêt à partir ? »
Nous sommes alors tous partis, j'ai ouvert la porte de l'écurie (celle donnant vers l'extérieur) puis nous sommes sortis à cheval.
La prison était au centre d'une prairie, la prairie étant entourée par une forêt. Le soleil brillait, moi qui pensais m'évader de nuit... Notre repas du midi ce déroulait donc vers minuit et nous dormions le jour, plutôt malin comme système, ainsi nous ne pouvons pas profiter de la nuit pour nous cacher, de plus le fait que la prison soit dans une prairie nous met a découvert afin qu'on puisse nous voir partir. Mais, bon à mon avis depuis qu'il y a la guerre, le nombre de gardes ne doit pas dépasser la dizaine, vu que j'en ai tué quatre, il n'en reste plus que six, ils ne nous poursuivront donc pas...
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Les chroniques de Berkhaël (troisieme version) Lun 9 Aoû 2010 - 11:31 | |
| Bonjour,
Merci pour les infos sur le combat (taille , fendre etc).
Pour le dernier extrait, ben j'ai rien a dire ! L'histoire continue, ce passage est clair, pas besoin de relire une phrase. J'aime bien cet ex-assassin qui ne sait plus quoi faire et où aller ! Très bonne idée.
Au plaisir de lire la suite |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Les chroniques de Berkhaël (troisieme version) Jeu 12 Aoû 2010 - 20:11 | |
| Iiiio, merci à vous deux.
La suite :
Chap. 6
Nous sommes reparties à l'aube. Nous nous trouvions dans la zone de combats du conflit erticko-céleste, nous avons donc du redoubler de prudence. Âpres une petite heure de marche en foret, nous avons commencé à croiser régulièrement de petits groupements de soldats Ertickiens ou Celestes... La forêt était visiblement le coeur du conflit et de petites escarmouches éclataient de tous les côtés. Plus on avançait et plus il était dur de passer inaperçue, on a donc décidé de rejoindre la route, car, quitte à croiser des ennemies, autant avancer plus vite.
Nous avons donc suivi la route en direction de l'Est. La route était en fait un chemin de terre battue, bordé par une forêt. Après une heure (peut être deux) nous sommes arrivés à la frontière Ertickos/Empire des dix . On a réussi à avancer un moment sans croiser personnes : peu de personnes n'osaient s'aventurer sur cette route de peur de tomber dans une embuscade. Et peu de personnes faisaient des embuscades, car personnes ne passaient. En plus, un certains nombres de soldats patrouillaient dans la forêt pour tenter de trouver les soldats en embuscade au bord de la route, et les tuer... Ainsi il n'y avait pas beaucoup d'embuscade, mais il n'y avait pas non plus beaucoup de patrouille, car la plupart des patrouilles anti-embuscade, se faisaient prendre en embuscade, par des soldats anti-patrouille-anti-embuscade... Elles-mêmes attaqués par... Bref, le conflit se concentrait dans la forêt et la route était relativement épargnée, car de toute façon personnes n'a intérêt à foutre la m***e sur la route qui mène à son pays... Nous avons juste croisé un ou deux groupements de déserteurs, trop occuper à fuir pour nous emmerder. Mais nous avons tout de même fini par croiser un groupe de soldats. C'était à la frontière provisoire entre l'Ertickos et l'empire céleste. Une cinquantaine de soldats la gardaient. Bien que les deux royaumes soient en guerre la frontière reste ouvert, en effet les dix ne refusent pas les marchands et les réfugiés qui veulent s'installer chez eux. Par contre, les espions et les armés sont refusés, d'où la présence de gardes.
« Halt, qui va là? -Heu... Vous voulez savoir mon nom ? Je doute que ça vous avance vraiment... -Ba... »
Ma réplique l'a bien calmé le chef des gardes.
« Vous voulez traverser ? » Non, ont voulaient juste voir à quoi ressemblait la frontière. « Oui. -Désolé, mais seuls les vrais hommes ont le droit de passer. »
Avant que je lance une réplique cinglante, Kado a pris la parole
« Et comment prouver que nous sommes de vrais hommes ? »
Tient, il a pas dit « ils » pour dire « nous »... Ou alors c'était juste pour être sûr d'être compris...
« L'un d'entre vous doit me battre en combat singulier. -Attendez deux secondes, nous devons nous mettre d'accord. »
Nous nous sommes éloignés.
Je ne sais pas vous, mais avec le recul que procure l'écriture dans ce journal des évènements récents, je trouve que cette histoire de « devoir être un homme » est vraiment ridicule. On dirait le genre de truc que mettrait un écrivain peu subtile pour rehausser l'intérêt du voyage de son récit (car les voyages sont rarement passionnant) en mettant du suspens, de la tension et une scène de baston. Qui plus est, ça lui sert de scène d'exposition, car ça peut permettre de mieux connaître les personnages, de montrer leurs capacités guerrières (puisqu'on parle ici d'un duel) et aussi leur personnalité : est ce qu'il va aller se battre sans rechigner, car il aime les combats, il n'aime pas se faire insulter, etc... Mais bon, aussi « procédés bidons d'écrivains mauvais » que ça puisse paraitre, c'est néanmoins possible que ça arrive dans la vraie vie, la preuve étant, évidemment, que ça m'est arrivé... Mais, même théoriquement, ça peut se justifier : On peut imaginer sans être très aventureux que le mec n'ai rien à foutre que les gens qui passent soit de vrais hommes ou pas... Il cherche juste une excuse pour pouvoir se battre parce qu'il se fait chier... Et si jamais on ne se bat pas, c'est, soit qu'on le supplie ce qui doit lui plaire aussi, soit qu'on le paie ce qui ne déplait à personne... Donc, à défaut d'être très intelligent ou habituelle, c'est tout de même un fait qu'on peut comprendre.
« Quelqu'un se dévoue ? -Pourquoi pas toi ? Tu as déjà battu quatre hommes. -Tu sais bob, tuer quatre gardes qui ne s'étaient encore jamais battues c'est une chose, tuer un militaire de profession s'en est une autre. -Kado propose de laisser parler l'argent. -Ces soldats ne sont pas corruptibles. »
Je me suis tourné vers l'inconnu.
« Et pourquoi ? -Regardez leur emblème, ils font partie de la compagnie d'Ulkar et Ulkar ne plaisante pas avec la corruption. » A dit l'inconnu. « Tout le monde est corruptible, il suffit d'y mettre le prix. -Kado ne peut qu'acquiescer. -Soit, mais les membres des compagnies divines ont des prix très élevé en ce cas. -Hum... -Combien d'argent Tekmerak a-t-il ? -Deux pièces d'or... -Kado crains que cela ne soit pas suffisant. -Ouai... Et si on leur propose deux pièces d'or et que ça ne suffit pas, ils vont très mal le prendre... -Nous pouvons toujours faire demie tour et entreprendre de les contourner en passant par la forêt. »
C'était l'inconnu qui proposait ça.
« J'imagine que c'est là... -Kado approuve, mais hélas... Kado a peur que cela ne soit pas possible, Bob semble décide à se battre. Quoi ? Bob ? »
Ce con avait rejoint les gardes, le temps que les rejoigne le chef avait déjà sorti son épée. J'ai alors décidé de tenter le plan B : l'embrouillage.
« Attendez ! Il y a un certain nombre de points que je ne comprends pas, peut-être pourriez-vous m'expliquer. Premièrement pourquoi le fait de vous battre prouve qu'on est des vrais hommes ? -Et bien, un homme doit savoir se battre. -Certes, mais ça signifie que vous êtes vous-même à la limite entre homme et « mauviette » puisque le fait de perdre face à vous ferait de nous des mauviettes. -Pardon? -Ba oui, c'est logique : si on perd un duel contre quelqu'un ca veut dire qu'on est moins des « hommes » que lui, mais quand on perd contre vous, on devient des mauviettes donc, vous êtes à peine plus fort qu'une mauviette, c'est logique. -Eu... -Et puis est-ce que tous les hommes de cette escouade vous ont battus en duel? Avouez que ça craindrait que le chef d'une escouade soit le plus mauvais combattant du groupe. -Mais non, je ne suis pas le plus mauvais au contraire et je peux vous le prouver. -Alors, ça veut dire que dans votre escouade il y a des « femmelette » puisqu'ils ne vous ont pas tous battu. -Eu... -Et puis d'ailleurs, pourquoi est-ce que cette route serait seulement autorisée aux hommes? -Ba... -Et bien, vous vous savez p'têtre vous battre, mais pour ce qui est de réfléchir vous êtes moyen mais j'imagine qu'un vrai homme n'a pas besoin d'être intelligent, si? -Eu... Si vous venez de m'insulter, venez donc vous battre. -Écoutez, laissez-nous passez, ça sera plus simple. -Heu... Non, battez vous. -Vous croyez que c'est une bonne solution? Si on se bat ça voudra dire que vous reconnaissez que la plupart de vos hommes ne sont pas de vrai homme et que vous êtes vous-même à la limite, est-ce que vous voulez ? -Ba... -Laissez nous passer. -Bon, allez-y. »
Bien joué Tek. Avant qu'il ne change d'avis, j'ai traversé le champ de soldat, mon cheval à côté de moi, les autres m'ont rapidement suivis. Une fois la route devant nous dégagée, nous avons enfourchés nos fières destriers et avons repris notre long périple.
Nous étions en rupture de vivres, ainsi avions-nous décidé de faire halt à la première ferme du coin pour acheter quelques denrées. En suivant la route, nous avons rapidement atteints un petit village de campagne. Le village avait (été ) brulé et la place publique avait été creusée, afin d'y placer tous les cadavres. Des cadavres, il ne restait que des os et des cendres. En fouillant les maisons en bon état, nous avons trouvé un peu de pains, de viandes salées et quelques légumes.
Nous sommes rapidement repartis.
Toutes les terres que nous avons traversés durant les quelques heures nous séparant du crépuscule, furent similaires : gibet, charnier, villages brulés, champs de batailles, caravanes pillés, voyageurs volés puis égorgés, et nombre d'autres de ces petits détails qui apparaissent en territoire de guerres. Il y avait aussi les autres signes de guerres, moins macabres, mais tout aussi significatif : les champs laissés à l'abandon, les troupeaux libres, les rapaces et les insectes qui prolifèrent...
Nous nous sommes finalement arrêté à l'écart de la route, non loin d'une rivière. C'était une belle nuit, calme, silencieuse, avec un ciel dégagé, une lune pleine. Pour peu et on en oublierait les carnages perpétrés tout autour.
Avoir passé une entière journée à cheval après plus d'un an d'inactivité n'a pas plus à mon corps... Mon postérieur est en feux et la plupart de mes muscles sont douloureux... Si il n'y avait que ça... Mais, j'ai aussi pris des coups de soleils... C'était prévisible après avoir passé un an « à l'ombre », pour l'instant ça va encore, je ressens une sensation de chaleur qui n'est pas spécialement désagréable, et une légère douleur relativement diffuse, mais demain... Je me suis lavé dans la rivière, l'eau était froide, mais c'est pas comme si j'avais le choix... Et, puis je ne suis pas sûr que j'arrive à trouver le courage de me baigner les jours suivants, parce que de l'eau froide sur un coup de soleils... C'est pas vraiment agréable. Enfin, pour l'instant je ne souffre pas trop, donc je profite... Soit dit en passant je ne serais pas totalement étonné si demain j'avais mal à la gorge, l'eau était bien trop froide, surtout qu'il n'y avait plus de soleil pour la réchauffer...
Étant donné que nous avions passé la frontière, nous n'étions logiquement plus dans une zone de conflits actifs, nous avons donc allumé un feu, c'est déjà ça. On a mangé un peu, mais pas trop, c'est l'avantage quand on sort de prison : on était sous-nourries, donc notre estomac à rétréci nous permettant ainsi de manger moins et donc de tenir plus longtemps avec nos maigre provisions... Et puis vu que c'était pas de la bouffe de premières qualités, ne pas beaucoup mangé ne me crevait pas le coeur, non plus.
Bref, c'est, en gros, ce qui c'est passé, maintenant j'écris ça, puis je vais aller me coucher. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Les chroniques de Berkhaël (troisieme version) Ven 20 Aoû 2010 - 8:15 | |
| L'histoire suit son cours c'est pas mal ! Chapitre 5 - Spoiler:
Chapitre 5.
Nous avons rejoint la forêt avant de nous diriger vers le nord, afin de rejoindre la route. La forêt était une... forêt : des arbres, des arbres et encore des arbres. Enfin, il y a aussi des racines pour se prendre les pieds dedans. Nous avons traversé en marchant, tenant nos montures par la bride.
Nous avancions à un rythme soutenu, afin de nous éloigner au plus vite de la prison. Après une heure de marche, nous avons décidé de faire halte, il avait beau faire jour, nous étions tous fatigués... Faire dormir les prisonniers le jour est décidément une superbe idée... Nous avons trouvé une clairière où nous reposer, un petit ruisseau coulait non loin. Nous avions décidé de rester ici jusqu'au lever du jour prochain, ainsi nous aurions le temps de nous reposer, le fait de monter la garde ne nous n'empêchera pas de dormir suffisamment, et nous reprendrons un rythme de sommeil plus naturel, et plus pratique...
Nous avons décidé de ne pas faire de feu, certes les gardes de la prison ne nous poursuivent vraisemblablement pas, mais toujours est-il que nous sommes en zone de guerre. Et de toute façon, il ne fait pas trop froid... Nous avons avalé une ou deux pommes, des lamelles de viandes séchées (trop salées) ainsi que quelques morceaux de pain rassis. Le pain était tellement dur et sec que le manger fut un véritable calvaire, en général c'est plutôt le genre de truc qu'on jette au canard afin de se marrer en les regardant s'étouffer avec. Une fois notre festin achevé, nous avons vaqué à nos occupations.
« Tekmerak ? — Oui ? — Est-ce que tu pourrais m'apprendre à me battre ? »
Je trouve amusant que Bob me demande ça à moi, mais il est vrai qu'il n'a pas vu mon deuxième combat.
« Eu... oui. — Merci. »
Fallait bien que je m'occupe, et puis si ça pouvait m'attirer la reconnaissance de Bob...
« Bon, Bob, le plus important dans un combat est de rester en vie. Compris ? — Oui. — Voilà, c'est fini pour aujourd'hui. »
Pfiou, va falloir que je me repose après ça.
J'ai passé ma fiasque d'alcool à l'inconnu pour qu'il puisse nettoyer la plaie que lui avait laissée le javelot, ainsi que la plaie plus ancienne qu'il avait aussi, certainement un souvenir de son arrestation. J'ai d'ailleurs courageusement but une gorgée dudit alcool, c'était du très bas de gamme, extrêmement fort, avec un arrière-goût dégueulasse, un goût lui aussi infâme... On me dirait que c'est de l'alcool de choux ou d'artichaut que je ne serais pas surpris... De la vraie m***e quoi...
J'étais allongé dans l'herbe, en train de me poser la question que j'avais, jusqu'ici, évité de me poser : maintenant que l'évasion est réussie, où est-ce que je vais ? Et en admettant que je trouve où aller, qu'est-ce que j'irais y faire ? C'est un peu le syndrome du conquérant, j'imagine... Maintenant que j'ai réussi ce qui était mon unique objectif (m'évader), je me retrouve désœuvré, perdu, sans but, légèrement déprimé, mélancolique... Gagner sa liberté c'est cool, mais maintenant il faut trouver ce que je vais en faire... Je peux toujours retourner en prison, me rendre, et retenter de m'évader... Bien sûr, je pourrais sûrement redevenir un assassin, mais je ne sais pas... M'évader c'était mon objectif ultime, en réussissant j'ai l'impression d'avoir passé un nouveau palier, d'avoir évolué, et je n'ai donc absolument pas envie de reprendre ma vie d'avant. J'ai envie de changer, de faire autre chose... En fait non, je n'ai pas envie de faire autre chose, mais je n'ai pas envie de recommencer ma vie comme avant, je n'ai pas envie de redevenir un « simple assassin », enfin je n'ai rien envie de faire... Mais je n'ai pas envie de rien faire... Ça, je l'ai suffisamment fait en prison...
« Je dois me rendre à Pirkatia, tous ceux qui m'accompagneront seront grassement récompensés. »
Je me suis retourné vers l'inconnu. Cool, il n'avait pas réglé tous mes problèmes, loin de là, mais il me permettait de les repousser : maintenant j'ai un endroit où aller, et j'ai un objectif : arriver à Pirkatia. Bien sûr, une fois à Pirkatia, je n'aurais de nouveau plus rien à faire, mais d'ici là j'aurais peut-être une idée...
« Je t'accompagne. » ai-je répondu avec la voix d'un mec qui n'en a rien à foutre. Je n'allais quand même pas lui montrer à quel point il me soulageait. « Kado aussi accompagne le mystérieux ami de Tekmerak... » Mon ami ? « Et le jeune Bob vient aussi »
Bob n'a rien dit, j'imagine qu'il était heureux de nous accompagner, nous étions ses repères, il nous connaissait et on avait l'air de savoir ce qu'on faisait...
Super...
Enfin, j'ai écrit tout ça, et maintenant, je vais tenter de dormir. Avant, je détestais dormir comme ça dans l'herbe, je trouvais ça vraiment inconfortable, le lendemain j'avais mal partout... Mais, après avoir dormi plus d'un an sur une planche en bois, cette herbe semblait plus confortable que le plus confortable des matelas sur lequel j'ai jamais dormi.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Les chroniques de Berkhaël (troisieme version) Lun 20 Sep 2010 - 11:52 | |
| Bonjour, Désolée je vois que je suis très en retard ! Pour ma part, passage un peu brouillon. 1 - Entre - Citation :
- Ertickos/Empire des dix
et - Citation :
- C'était à la frontière provisoire entre l'Ertickos et l'empire céleste.
Ici je suis perdue...ou sommes nous ? 2 - l'embrouille de Tek est ....embrouillante Sinon nous suivons le héro sans difficulté dans son périple. |
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