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 Les ruines de Sult, une aventure de Kim Sully.

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MessageSujet: Les ruines de Sult, une aventure de Kim Sully.   Les ruines de Sult, une aventure de Kim Sully. Icon_minitimeJeu 7 Avr 2011 - 18:27

( Une petite nouvelle que j'ai commencé avec l'intention de la terminer en 4000 mots à peu près. Il y en aura d'autres dans le même style.)


Aude, 1359 années après la Chute.

Ruines de Sult, bordure est du grand désert de Sable, continent d’Eovie.


Le soleil venait à peine de se lever et pourtant, la chaleur était déjà insoutenable.. Le vent soufflait, âpre et sec, faisant virevolter la poussière déjà elle-même âpre et sèche. Le désert s’étendait à perte de vue, grappillant centimètre par centimètre sur les terres civilisées alentour, qui ne pouvaient que reculer devant cet implacable assaut. Des ruines, colonnes brisées, murs détruits et autres ouvrages en pierre ou en métal dégradés par le temps émergeaient parfois des dunes, projetant leur ombre loin vers le cœur du pays.
C’était une terre stérile, inculte depuis aussi loin qu’on pouvait s’en souvenir, et nul parmi les autochtones ne savait ce que pouvait être ces vestiges qui s’élevaient sur des kilomètres. Ils étaient là, c’est tout, ils faisaient partis du paysage et sans en connaître la signification, on les appelait les Ruines de Sult.

- Ahhh, fait chaud, on fait quoi dans ce trou perdu, capitaine ? Ca fait des siècles qu’il n’y a plus rien à voler ici. Des milliers de récupérateurs sont passés ici avant nous… on cherche quoi en fait exactement ?

Des formes de vie bravaient pourtant la chaleur et arpentaient le sable brûlant. Quatre hommes et une petite créature braillarde aux cheveux châtains.

- Non mais capitaine, je veux bien vous accompagner au bout du monde, pour la richesse, la gloire et l’aventure mais ici, je connais le coin et je peux vous assurer que c’est une mauvaise idée. Il n’y a rien de rien ici, à part des scorpions et des vers des sables. Même les troupes de l’Etat ont arrêté d’y fourrer leur nez… On rentre ?

Celui qui paraissait être le chef de la compagnie. Un grand type basané, avec bandeau flottant sur la tête et mitraillette au poing s’arrêta soudain et prit la parole.

- Kim, tu veux être gentille ?
- Mmm, oui ?
- Ferme la.

Et il reprit la marche, vigilant.
Des éclats de rire fusèrent et un autre homme prit la parole. De son lourd pas assuré, il s’approcha de la bavarde et d’une main gigantesque lui ébouriffa ses courts cheveux.

- Laisse tomber, Kim. Le cap’ sait ce qu’il fait. S’il dit qu’y a un trésor ici, on peut être sûr qu’il nous y mènera. T’as encore beaucoup de chose à apprendre, gamine, reste dans ton coin et regarde les grands travailler !

La dénommée Kim baissa les yeux sur ses chaussures, bouda quelques instants puis rejoignit en courant la petite troupe qui commençait à s’éloigner.

- C’est là, le détecteur s’affole, capitaine.

La compagnie s’arrêta. Tout autour d’elle, du sable, du sable et divers objets hétéroclites qui en sortait. Le soleil était déjà haut dans le ciel, et les ombres s’amenuisaient. La chaleur devenait accablante, et les respirations sifflaient au moindre effort.

- T’en es certain, Freed ? Keb‘, t’as le matériel ?
- Oui, capitaine. A vos ordres, capitaine.

Un grand bonhomme sec et musclé s’avança et sortit de sous son gilet tout un appareillage de bidules, de fils de différentes couleurs et d’instruments qu’il s’empressa d’assembler et de disposer aux quatre coins d’un espace délimité auparavant par Freed, ses yeux, derrière ses grosses lunettes toujours fixés sur un étrange cadran.

- En dessous, c’est creux, expliqua le capitaine à l’adolescente qui regardait sans comprendre. Il ne doit y avoir que cinq ou six mètres de sable sur un quelconque plafond. Mes informations étaient justes, il y a un véritable complexe là-dessous, mais je n’ai pas envie de chercher la véritable entrée. Ni de creuser d’ailleurs… Eloigne-toi, ça va faire un peu de bruit.

Les aventuriers se cachèrent derrière un mur de pierre délabré, et quand l’artificier appuya sur la télécommande censée amorcer les explosifs, son visage trop sérieux s’éclaira d’un bien étrange sourire. Boom, l’onde de choc fit trembler le sol et éjecta avec violence de la poussière et des débris dans toutes les directions, et quand le silence revint, le capitaine se leva et alla constater de lui-même la réussite de l’opération.
Les bombes soigneusement disposées avaient crée un véritable tunnel en profondeur où le sable s’écoulait maintenant, s’efforçant déjà de le reboucher.

- Eh ben, ça c’est un beau trou. Et je m’y connais en trou… souffla l’homme aux grosses mains qui avait taquiné l’enfant un peu plus tôt.
- Ca ressemble plutôt à l’entrée du repaire d‘un fourmiller, Herfan, j’ai pas confiance… continua Freed en évitant de porter son regard sur l’abyme insondable qui s’étendait devant lui.
- Piège ou pas et même si c’est la tanière d’un insecte géant ou d’un quelconque démon, c’est notre destination les enfants. Tu voulais de l’aventure, Kim, alors tu passes la première !

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MessageSujet: Re: Les ruines de Sult, une aventure de Kim Sully.   Les ruines de Sult, une aventure de Kim Sully. Icon_minitimeVen 22 Avr 2011 - 13:23

( Allez, même si ça n'intéresse personne, je vous met la suite. J'ai terminé cette nouvelle en 5109 mots finalement.)

La troupe s’encorda avant de rattacher le solide filin d’acier à une colonne qui avait l’air à peu près solide. Le capitaine descendit finalement le premier, suivi de Kim, Freed, Keb’, et enfin le gros Herfan.
Bientôt, cinq lampes torches brillèrent à une dizaine de mètres sous terre.

- Bon, on y est. Le sable a l’air de s’être arrêté de couler, le tunnel tiendra jusqu’à notre retour. Il a l’air d’y avoir un long passage droit devant nous. T’en dis quoi, Freed, on tente par là ?
- J’en dis que l’émetteur me fournit de drôles de données, capitaine. Ca a l’air gigantesque là-dessous, d’après ce que je vois sur l’écran, il y a plusieurs niveaux, des dizaines et des dizaines de salle. Ca nous prendrait des jours pour tout explorer !
- Commençons tout de suite alors, ne perdons pas de temps.

Mitraillette au poing, le quintet s’avança donc dans ce qui semblait être une étrange cité sous-terraine. Guidés par l’appareil de Freed, mais plus encore par l’instinct du chef de troupe et sous la lumière blafarde de la lanterne à néon portée par la petite Kim, prudemment, le labyrinthe se découvrait. Les aventuriers passèrent devant de nombreuses portes la plupart condamnées par des éboulements, traversèrent maintes salles plus ou moins grandes, durent revenir sur leurs pas un certain nombre de fois, arrêtés par des culs-de-sacs… Les couloirs étaient en pierre nues, sans ornementation et le sable avait pénétré par la moindre fissure pour envahir l’édifice. La progression était difficile. Les ténèbres s’enfonçaient profondément et le silence immuable ponctué seulement de la respiration des protagonistes et de leurs bruits de pas devenait de plus en plus pesant.
Les minutes défilèrent, des croisements furent dépassés, des escaliers descendus, des portes branlantes défoncées jusqu’au moment où soudainement, un changement bienvenue dans l’exploration mit fin à la progression monotone de la compagnie.
Les murs de pierre taillées cédèrent tout à coup la place à un tout autre revêtement. Une sorte de plastique bleu marine recouvrait maintenant les parois, stoppant toute dégradation du sable ou du temps. Tout semblait comme neuf, le métal des portes brillait presque, une fois les premiers mètres parcourus, nulle trace de poussière ne recouvrait plus les parois, la troupe de voyageurs avait pénétré dans un complexe ultramoderne dont le contraste avec les ruines précédentes était saisissant.

- C’est quoi ce machin ? On est où là, cap’ ? Je croyais qu’on devait explorer un machin antique ?
- On a dû quitter les quartiers extérieures pour pénétrer au cœur de la cité. C’est antique mon cher Herfan… foutrement antique, et c’est ça qui est effrayant. Tu n’as encore rien vu. Freed, à ton avis, la salle des archives est encore loin ?
- J’en sais rien, capitaine. Cet appareil me permet juste de mesurer la pression autour de nous pour savoir quelles zones sont vides ou pleines et en tirer un plan… mais ça n’est guère utile en tant que guide touristique.
- Ca va, ça va… Bon, on continue alors, on tombera bien sur quelque chose d’intéressant en route. Si seulement, on avait un peu plus de lum… ière ?

Le capitaine n’avait même pas fini sa phrase que le couloir s’illumina. L’électricité remarcha soudain, la cité reprenait vie. Les mitraillettes des quatre hommes se levèrent aussitôt puis s’abaissèrent quand ils comprirent ce qui s’était passé. Kim, les mains croisées dans le dos faisait l’innocente à côté d’une rangée de boutons qui clignotaient maintenant à intervalle régulier.

- Gamine… je t’ai déjà dit d’arrêter de toucher à tous les machins que tu vois… T’aurais pu déclencher un piège ou je ne sais quel système de sécurité. Mais bon… merci, on va pouvoir avancer plus vite maintenant. Par contre maintenant, tu gardes tes mains dans tes poches ou je te les attache.

Le couloir principal était coupé tous les vingt mètres environ par un autre boyau qui le croisait perpendiculairement. Entre chaque intersection, deux portes de chaque côté s’enfonçaient dans les murs. Le complexe était donc quadrillé et formait un bien étrange labyrinthe.
La compagnie ralentit le pas. La lumière ne leur donna pas plus confiance, au contraire. Une cité entière dormait sous le désert de Sult, attendant d’être découverte. Qui l’avait construit ? Et surtout il y avait combien de temps ? Les questions se bousculaient dans la tête des explorateurs, et il n’y avait sans doute que le capitaine à garder l’esprit clair.
Après un certain nombre de quartiers traversés, il leva soudain le poing, ordonnant l’arrêt.

- Bon, on ne va pas avancer comme ça éternellement, dit-il en soupirant. Tout se ressemble, et même si je ne pense pas qu’on puisse se perdre, on risque rapidement de se lasser et céder à la fatigue. Personnellement, ça m’ennuie déjà… Toutes ces portes là… j’espère que tout le complexe ne suit pas la même organisation, sinon on n’est pas sorti de l’auberge…
- On cherche quoi exactement, cap’ ? Ca nous aiderait bien de le savoir.
- Une salle des archives, un ordinateur central ou même une bibliothèque… quelque chose qui vaut plus cher que toutes les bricoles qu’on a pu ramasser jusqu’à présent. Des informations, le savoir, une connaissance qu’on pourra monnayer. Cette cité est déserte, ouvrez une porte pour le constater. Ce n’est pas la première de ce type que j’explore. Il n’y a rien, objets, cadavres, tout a disparu sans laisser de trace. Ca fait des années que je recherche un semblant de vie, une sauvegarde de quelque chose. Mais rien, rien de rien… les Anciens se sont évaporés, il ne reste que ces vieilles ruines.

Kim ne se fit pas prier et appuya sur un bouton commandant l’ouverture d’une des portes. Une salle vide désespérément propre. La pièce voisine se révéla strictement identique et celle en face pareil.

- A première vue, on doit être au niveau des quartiers résidentiels. Les couloirs en pierre par là où on est arrivé servaient probablement d’entrée et de décoration. Une coquille pour cacher le cœur moderne. L’ancienne race aimait bien ce type de décoration… Plus loin donc, plus loin, en avançant tout droit et en essayant de descendre, on devrait trouver quelque chose de plus intéressant. La pause est finie, on se bouge.

Keb’ se raidit dans un garde à vous rapide, pendant qu’Herfan gloussa et que Freed continuait de fixer son petit écran. Avec Kim qui baillait à s’en décrocher la mâchoire, la drôle de compagnie poursuivait son avancée sous le sable.
Au dehors, le soleil passait déjà à l’ouest.

L’exploration continuait. Le dédale semblait s’étendre à l’infini. Toujours les mêmes couloirs, les mêmes portes. Tout était droit, carré, parfaitement organisé. Il n’y avait pas une trace de rouille, de poussière ou de délabrement, la cité était entièrement viable, comme si les habitants venaient à peine de la déserter.
Les croisements se succédèrent, encore un, puis encore un autre, il faisait froid mais en même temps l’air était étouffant, âpre et sec. A quelle profondeur pouvaient être maintenant les aventuriers ?

- Combien de gens vivaient ici, capitaine ? Si toutes ces pièces étaient des appartements…
- Des dizaines de milliers, Kim. Voir plus. Certainement beaucoup plus. Des cités comme Sult sont disséminées sur toute la planète. Les trouver et les recenser est la nouvelle marotte du Ministère des Sciences. Bien avant que nos ancêtres n’atterrissent sur cette foutue planète, le peuple qu’on appelle Ancien y avait construit une civilisation prospère et bougrement moderne. Et puis d’un coup… pouf, plus rien. Disparus… On ne vous apprend plus rien à l’école de nos jours ?
- Capitaine, j’ai quelque chose sur mon écran !

La compagnie s’arrêta, Freed remonta ses petites lunettes, et l’adolescente réfréna une réponse bien sentie.
- Ca s’ouvre devant. La disposition de l’édifice change complètement. Il a l’air d’y avoir une énorme salle au centre d’un plan en losange. Deux plus petites sont sur les côtés et encore une autre tout au fond.
- Ca devient intéressant. Restez sur vos gardes, les enfants.

Ils débouchèrent sur une nouvelle configuration. Laissant les zones résidentielles et son labyrinthe derrière eux, la petite troupe arriva dans un espace vide, petite place servant d’entrée à une salle de grande dimension de forme circulaire qui montait jusqu‘au plafond, à une vingtaine de mètre du sol. Un double portail en barrait l’accès.

- Enfin quelque chose qui ressemble à ce que l’on cherche. Gamine, tu restes derrière et surtout tu ne touches à rien.

Freed s’avança le premier, confiant, et son instinct se révéla bon, car le portique ne s’ouvrit pas. Il y avait un écran au centre des deux battants. Des lettres d’un étrange alphabet y clignotaient, avec un peu plus bas un interstice à peine plus gros que le poing, réceptacle sans doute d’un quelconque moyen d’ouverture.

- Et maintenant, on fait quoi ? Quelqu’un connait le mot magique ?

Le capitaine réfléchissait, pendant que Kim, étroitement surveillé par Herfan soupirait en regardant le plafond.

- Il y avait pas un conte comme ça ? Maïs, ouvre toi ou quelque chose dans le même style ? Enfin, passons, c’est pas dans mes habitudes de me faire arrêter par un vulgaire panneau de métal. Keb’ ? A toi de jouer mon grand.

Aux gardes à vous, l’artificier ne put réprimer un large sourire.

- Et les salles à côté, on peut aller voir avant non, capitaine ? Ce serait peut être plus sage de…
Freed ne put finir sa phrase, car à peine Keb’ était revenu en sécurité avec ses camarades dans le croisement précédent qu’il enclencha sans attendre le détonateur et qu’une explosion assourdissante envahit le complexe.
- Boom, dit il simplement pour commenter son chef-d’œuvre.
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MessageSujet: Re: Les ruines de Sult, une aventure de Kim Sully.   Les ruines de Sult, une aventure de Kim Sully. Icon_minitimeMar 26 Avr 2011 - 2:58

Ce n’est pas fini, dis ? Shocked

Bon, je ne suis pas une experte (même si j’écris, ça n’a rien à voir !) en « critique » de texte, mais voilà mon avis. (Je ne m’arrête pas sur les quelques fautes, de frappe sans doute, j’en fais aussi et ne suis pas une experte en correction^^)

Je trouve l’histoire intéressante, et aurais bien voulu avoir la suite, moi ! Les personnages me sont sympathiques – notamment la petite Kim-je-touche-à-tout.

Cependant (ben oui, y’a un mais !), le tout manque de fluidité – en partie à cause de la ponctuation. J’ai relevé pas mal de phrases, qui, légèrement modifiées rendraient à mon sens le tout plus souple et agréable à lire.
Mais peut-être est-ce fait exprès ?
Me permettrais-tu, si ça n’est pas le cas, de te montrer ce que j’ai relevé et ce que je mettrais à la place ?
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MessageSujet: Re: Les ruines de Sult, une aventure de Kim Sully.   Les ruines de Sult, une aventure de Kim Sully. Icon_minitimeMar 26 Avr 2011 - 7:19

Avec joie, je débute dans les histoires jeunesse, et j'avoue avoir du mal ! Je fais ça pour m'amuser en dehors du sans-racines et d'un monde meilleur, le soir quand je sais que je n'aurai pas la force de m'atteler à des travaux plus sérieux et qui demandent ma pleine concentration. J'essaye de créer un monde sympathique, haut en couleurs, avec de l'humour, des personnages attachants.

Et je suis d'accord, j'ai relu la nouvelle complète il y a quelques jours et ça m'a rapidement ennuyé. Je ne la retravaillerai pas tout de suite, mais des conseils me seraient utiles pour les prochaines.
Donc, je suis ouvert à toute critique.
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MessageSujet: Re: Les ruines de Sult, une aventure de Kim Sully.   Les ruines de Sult, une aventure de Kim Sully. Icon_minitimeMar 26 Avr 2011 - 7:39

(Allez, en même temps, je mets la suite. Une petite page.)

Quand la fumée se dissipa, les portes d’acier se révélèrent complètement fracturées. Là où il y avait auparavant l’écran et l’étrange fente, il ne restait plus qu’un grand trou, et si les deux battants avaient résistés et tenaient encore aux murs, un passage pouvant laisser passer deux Herfan avait tout de même été ouvert.

- T’as pas moins bruyant comme truc ? Merci pour la discrétion. Si je deviens sourd, on saura pourquoi.
- Rien ne vaut les bombes à l’ancienne mon ami. Ca fait un peu de fumée, mais toi qui aime les trous, que penses-tu de celui-ci ?
Les deux hommes rirent, pendant que le capitaine s’engouffra dans la brèche et pénétra dans cette bien curieuse salle.

A l’intérieur, rien, pas une âme qui vive, mais une rangée de cuves en verre disposées sur un plan circulaire longeant la forme des murs et reliées à un pylône central où apparaissait un tableau de commandes.

- Pas mal, pas mal. Pas mal du tout, c’est pas ce que je cherchais, mais c’est mieux que des pièces complètement vides. Ton avis, Freed ? C’est quoi exactement ?
Le petit homme délaissa son écran de poche pour observer la scène et hausser simplement les épaules. Kim était elle, en train de s’approcher dangereusement des leviers, manettes et boutons divers dont l’utilité était encore inconnue.
- Oula, oula, fillette. Tes mains dans tes poches, n’oublie pas. Herfan, si elle bouge encore, tu l’assommes.
L’adolescente ne se fit pas prier pour revenir auprès de son chevalier servant qui l’attendait déjà avec un grand sourire.

Il y avait une trentaine de cuves, dont chacune pouvait contenir un humain de bonne taille, toute en parfaite état. Propres, aucune fissures, brillantes… les aventuriers commençaient à y être habitué. Chacune était reliée au pilier porteur et à l’ordinateur central par un épais câble qui s’entortillait plus ou moins. La compagnie se sépara pour les analyser une première fois, tandis que le capitaine se dirigeait vers ce fameux tableau de commande et tenter d’en comprendre le fonctionnement.
C’était archaïque. Des manettes, des interrupteurs, des diodes luminescentes, des boutons sur lesquels appuyer mais aucun mode d’emploi. Il essaya quelques combinaisons de touches et attendit. Mais rien, l’écran au dessus de lui demeurait inerte.
Après une rapide inspection, les trois hommes et l’enfant revinrent auprès de leur chef. Nul n’eut la prétention de demander pourquoi le capitaine s’amusait avec la machine, alors qu’il l’avait lui-même interdit à Kim.

- Soit c’est cassé, soit je m’y prend mal. On dirait un laboratoire, et j’aimerai bien savoir quelles genres de recherche ils faisaient ici. Vu la taille de ces cuves, on peut imaginer beaucoup de choses… Saleté de machine, les Anciens n’auraient pas pu laisser la notice ?
Du plat de la main, le capitaine frappa le tableau de commande. La réponse ne se fit pas attendre, l’écran trembla, grésilla, l’ingénierie se mit en marche, les tubes se remplirent d’un curieux liquide et une étrange voix artificielle annonça quelque chose.
Le sol gronda, et le bruit conjugué des différents appareils devint assourdissant. Le capitaine dut maintenant crier pour se faire entendre.
- Bon, ça fonctionne mais je suis pas certain que ce soit une bonne nouvelle pour nous ! Eteignez-moi ce machin !
La voix continuait à parler dans une étrange langue gutturale.

Les cinq protagonistes s’acharnaient maintenant sur le tableau de commande. Et leurs efforts semblèrent porter leurs fruits, car en un instant, tout se calma. L’activité cessa complètement, la tension se relâcha jusqu’au moment où la voix parla à nouveau.
- Et ça, ça veut dire quoi ?
- Probablement, phase deux. Ou peut être autodestruction activé…
Le bruit reconnaissable d’ouverture de portes automatiques résonna aussitôt, suivi peu après par de lourds bruits de pas arrivant des couloirs extérieurs.
- Y a pas une troisième solution ? Et ça recommence… gamine, tu restes derrière.
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MessageSujet: Re: Les ruines de Sult, une aventure de Kim Sully.   Les ruines de Sult, une aventure de Kim Sully. Icon_minitimeMar 26 Avr 2011 - 18:57

Oh ça sent mauvais pour notre petit groupe là ! Smile Merci pour la suite *se met à genou* : encore !

Bon, je te dis ce que j’ai relevé :

Citation :
Des milliers de récupérateurs sont passés ici avant nous…
Récupérateurs me gêne, c'est trop basique - terre à terre. Ça manque un peu de poésie! Chapardeurs? Fouineurs? Avec éventuellement une majuscule, s'il s'agit d'un type de gens bien particulier.

Citation :
Des formes de vie bravaient pourtant la chaleur et arpentaient le sable brûlant : Quatre hommes et une petite créature braillarde aux cheveux châtains.
Outre les deux points, ne laisser qu'un verbe? "Des formes de vie - bravant la chaleur - arpentaient pourtant le sable brûlant :..." Ou si on laisse les deux phrases, présenter le groupe : "Des formes de vie - bravant la chaleur - arpentaient pourtant le sable brûlant du désert. Ils étaient cinq : Quatre hommes et une petite créature braillarde aux cheveux châtains." (Je préfère cette solution, avec le rajout de "du désert" Smile )

Citation :
Celui qui paraissait être le chef de la compagnie - un grand type basané, bandeau flottant sur la tête et mitraillette au poing - s’arrêta soudain et prit la parole.
Là c'est pour moi une histoire de ponctuation. J'aurai aimé un peu plus de description : les yeux, ou la barbe, les vêtements...

Citation :
La compagnie s’arrêta. Tout autour d’elle, du sable, du sable et divers objets hétéroclites qui en sortait.
La construction et le "qui en sortait" me font un peu mal aux yeux ^^ On pourrait dire : "La compagnie s'arrêta et chacun scruta les alentours : du sable, du sable à perte de vue - et de bien étranges objets qui pointaient, à demi enfouis, rompant un instant la monotonie du paysage."

Citation :
Le soleil était déjà haut dans le ciel, et les ombres s’amenuisaient. La chaleur devenait accablante, et les respirations sifflaient au moindre effort.
Les deux phrases se suivent et son construites de la même manière, est-ce fait exprès? Sinon : "Le soleil, haut dans le ciel, amenuisait les ombres; accablée de chaleur, la respiration se faisait difficile et sifflante." (ça ne me satisfait pas vraiment, mais tu trouveras bien, si toutefois tu veux modifier la phrase :silent: )

Citation :
Un grand bonhomme sec et musclé s’avança et sortit de sous son gilet tout un appareillage de bidules, de fils de différentes couleurs et d’instruments qu’il s’empressa d’assembler et de disposer aux quatre coins d’un espace délimité auparavant par Freed, ses yeux, derrière ses grosses lunettes toujours fixés sur un étrange cadran.
C'est un peu long et fouillis. Autant jusque là tes phrases étaient assez courtes et on pourrait des fois n'en faire qu'une avec deux, autant celle-ci aurait mérité à mon sens d'être séparée. Je te laisse faire. Une question : qui à les yeux fixés sur son cadran? Ce n'est pas clair Smile Un peu plus de description du monsieur?

Citation :
Boom, l’onde de choc fit trembler le sol et éjecta avec violence de la poussière et des débris dans toutes les directions, et quand le silence revint, le capitaine se leva et alla constater de lui-même la réussite de l’opération.
Pareil! Là je propose : "Boom! L’onde de choc fit trembler le sol et éjecta avec violence de la poussière et des débris dans toutes les directions. Quand le silence revint, le capitaine se leva et alla constater de lui-même la réussite de l’opération."

Citation :
Mitraillette au poing, le quintet s’avança donc dans ce qui semblait être une étrange cité souterraine.
Le donc est superflu. Pas de tiret pour souterraine.

Citation :
Guidés par l’appareil de Freed, mais plus encore par l’instinct du chef de troupe et sous la lumière blafarde de la lanterne à néon portée par la petite Kim, prudemment, le labyrinthe se découvrait.
Hum, la structure est à modifier : c'est Kim qui porte prudemment la lanterne, ou le labyrinthe qui prudemment se découvre? Rolling Eyes

Citation :
Tout semblait comme neuf, le métal des portes brillait presque, une fois les premiers mètres parcourus, nulle trace de poussière ne recouvrait plus les parois, la troupe de voyageurs avait pénétré dans un complexe ultramoderne dont le contraste avec les ruines précédentes était saisissant.
Un peu long, tu pourrais en faire deux ou trois phrases, en étoffant un peu.

Citation :
Si seulement, on avait un peu plus de lum… ière ?
Le capitaine n’avait même pas terminé sa phrase que le couloir s’illumina.
Le "ière" est superflu et terminé un peu plus riche que "fini" (toujours à mon sens, hein? Moi, je te dis ce que j'en pense! ^^)

Citation :
L’électricité remarcha soudain, la cité reprenait vie.
C'est mal équilibré et remarcha ne me plait pas : "L'électricité fonctionnant, la cité semblait s'éveiller de nouveau à la vie." (par exemple.)

Citation :
Entre chaque intersection, deux portes de chaque côté s’enfonçaient dans les murs. Le complexe était donc quadrillé et formait un bien étrange labyrinthe.
Je ne me représente pas très bien le truc, je dois dire. Un peu plus de précision? Le donc est de nouveau superflu.

Citation :
La compagnie ralentit le pas. La lumière ne leur donna pas plus confiance, au contraire.
Là, tu peux ne faire qu'une phrase, pour la fluidité : par exemple "la lumière, plutôt que de leur inspirer confiance, les inquiétait et la compagnie ralentit le pas."

Citation :
Cette cité est déserte, ouvrez une porte pour le constater.
C'est léger : ce n'est pas parce qu'il n'y a personne derrière une ou deux portes que la cité (qui à l'air immense!) est déserte! :silent:

Citation :
La pièce voisine se révéla strictement identique et celle en face pareil.
Le pareil ne va pas, trop familier. Plutôt : "La pièce voisine se révéla strictement identique, tout comme celle d'en face et celle de droite..."

Citation :
Keb’ se raidit dans un garde à vous rapide, pendant qu’ Herfan gloussait et que Freed continuait de fixer son petit écran.
Le temps de glousser n'allait pas.


Voilà ce que j'ai relevé dans la première et la deuxième partie! Smile
Je pense que le manque de fluidité vient surtout du déséquilibre dans la longueur de tes phrases : parfois trop longues, parfois pas assez. (j'ai aussi ce problème : j'ai tendance à faire de longues phrases à rallonge : j'adore ça! mais je me soigne ^^) Étoffe un peu plus tes descriptions, qu'elles soient des lieux ou des gens - il serait bon d'en savoir un peu plus, pour mieux se représenter tout ça.
Derrière petite chose : bannis le "donc" de tes écrits, il est rarement nécessaire et alourdit une phrase. Le lecteur se rendra compte si c'est bien écrit qu'une phrase est la conséquence de la précédente sans que tu le précise avec "donc" - c'est implicite.

Voilà, j'espère ne pas t'avoir trop pris la tête, car c'est une bonne histoire, et elle mérite d'être creusée! Very Happy
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MessageSujet: Re: Les ruines de Sult, une aventure de Kim Sully.   Les ruines de Sult, une aventure de Kim Sully. Icon_minitimeMar 26 Avr 2011 - 20:55

J'ai bien fait de poster ce texte, car tu dis exactement ce que je pensais. Je te remercie.

La difficulté dans l'exercice que je me suis imposé, c'est justement de privilégier l'action au détriment des descriptions. Dans ma tête, la limite était de 4000 mots et je les ai largement dépassé. Dans mon scénario, il y a encore plein d'événements que j'ai dû supprimer.

J'ai essayé de faire quelque chose de simple et efficace. Des dialogues courts et tranchants, des décors qu'on peut imaginer en une ligne, de l'humour pour garder le lecteur éveillé. Mais beaucoup de détails me gênent. Le passage avec la bombe qui ouvre le tunnel, l'arrivée dans la zone moderne, la description du labyrinthe... comment, avec peu de mots peut on réussir à faire vivre une histoire ? J'y arriverai !
Je posterai la suite sans correction, et je récris tout ce week end ! J'ai aussi sorti de mes archives une histoire de Fantasy humoristique dont j'ai l'intention d'exploiter l'univers en écrivant quelques courtes nouvelles. Je compte sur toi pour commenter !

Merci d'avoir pris le temps de commenter. C'est bien d'avoir des regards extérieurs, c'est ça qui me manque.
Si tu pouvais passer par le Sans-Racines et un monde meilleur aussi... j'aimerai bien savoir ce que tu en penses.
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MessageSujet: Re: Les ruines de Sult, une aventure de Kim Sully.   Les ruines de Sult, une aventure de Kim Sully. Icon_minitimeMer 27 Avr 2011 - 0:34

J'irai voir avec plaisir! Very Happy
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MessageSujet: Re: Les ruines de Sult, une aventure de Kim Sully.   Les ruines de Sult, une aventure de Kim Sully. Icon_minitimeJeu 14 Juil 2011 - 11:02

(Les majs continuent ! )

Par le portail fracturé, la menace apparu. Il était trop gros pour passer la fente produite par les bombes de Keb’, mais il forçait le passage. Les explorateurs ne voyaient pour l’instant qu’un bras et une épaule, mais c’était bien suffisant pour faire naitre quelques doutes.
- Finalement, il y a de la vie dans cette cité. Les Anciens ont quand même laissé quelque chose. Bien aimable de leur part. Nos options, Freed ? On fonce dans le tas, on réfléchit après ?
Le petit homme régla son appareil, appuya sur quelques boutons et soupira.
- Il y a des dizaines de ces choses dehors, qui sortent des salles annexes qu’on a laissé de côté. Je savais que je n’aurais pas dû vous laisser m’embarquer dans cette aventure…
- Bon, on fait quoi ? On parle ou on s’amuse ?
- Keb’, Herfan, ouvrez nous un passage. On se sort de là. Et au pas de course.
- Oui, capitaine, à vos ordres, capitaine.

Le premier robot, car c’en était un explosa avec les restes de la porte sous le coup du premier assaut des deux soldats. Keb’ utilisait son fusil comme un lance-grenade, tandis que les balles antichars d’Herfan remplissaient à merveille leur rôle en réduisant à rien les blindages adverses.
Les créatures ressemblaient plus à des golems issus du folklore populaire, qu’aux intelligences de combat que les humains fabriquaient à cette époque. Plus gros, plus imposants, leur armure avait l’apparence de la pierre, leur tête était minuscule et leurs bras démesurément grands. Leur poing seul faisait la taille d’un homme et ils paraissaient avoir la puissance de détruire un mur d’acier d’une simple pichenette. D’une apparence humanoïde, ils paraissaient cependant plus affutés, leurs larges épaules et leur taille fine attestant certainement de l’idéal athlétique que se faisait leurs créateurs. A la place du cœur de chacune de ces machines brillait une sorte de prisme argenté. Malgré les âges et les millénaires, ils étaient en parfait état de marche. Pour le plus grand malheur des cinq explorateurs.

Le capitaine fonça entre les deux soldats, tirant sur tout ce qui bougeait, suivi de près par Freed et Kim mais il dut rapidement s’arrêter, encerclé par les machines de combat. La sortie vers les quartiers résidentiels était bloquée, un panneau de métal était descendu. Il n’y avait plus aucun moyen de s’échapper. Et les golems se rapprochaient de plus en plus.

- Mmmm… petit problème. Il vous reste combien de munitions, les enfants ?
- Trop peu, capitaine. On croyait être venu en exploration, pas pour faire une guerre. Doit me rester deux trois grenades à plasma et quelques cocktails de ma création mais ça ne tiendra pas longtemps…
- Pareil… sont bien pratiques ces balles perforantes, mais j’en ai pas des masses… et mon fusil n’est pas trop conçu pour les supporter !
- Freed, une solution ?
- Il y a bonne quarantaine de robots sur mon écran, donc je n’en vois qu’une… prier ?

Le capitaine jura, mais cela n’empêcha pas les golems de s’approcher pas à pas, à peine ralentis par le feu des combattants. Quand une de ces créatures s’effondrait, deux autres la remplaçait. Elles n’étaient pas armées mais il ne valait mieux pas imaginer ce que deviendrait un humain s’il tombait entre leurs mains…
Les mitraillettes tirèrent sans arrêt, les dernières bombes de Keb’ explosèrent. Même Kim et Freed se joignirent à la bataille mais celle-ci paraissait perdue d’avance. L’ennemi s’avançait inéluctablement, et les cinq explorateurs durent bientôt se battre au corps à corps. Ils paraissaient si petits, enfants prisonniers au cœur d’un volcan en éruption.
Plus de munitions, plus aucune chance de sortir, les premiers golems étaient là, ils tendirent le bras et… tout s’arrêta. Le grondement de leurs rouages s’estompa aussitôt, remplacé par un étrange grincement qui venait du laboratoire.
Le capitaine et ses hommes attendirent. Ils avaient tiré leurs armes de poing et se demandaient maintenant ce qui allait bien se passer.
Une lumière éblouissante apparut à travers les portes brisées et une voix grave et profonde en sortit. Ses mots étaient incompréhensibles, c’était la langue des Anciens que nul ne parlait plus depuis des millénaires.

- C’est quoi encore ce délire… ? J’en ai plus qu’assez de ces surprises, mais comme on dit, quand il y a de la vie…
- …il y a de l’espoir, capitaine.
Kim sourit en finissant la phrase de son mentor, et tout en reprenant son souffle profita de ce court répit pour recharger son pistolet avec ses dernières cartouches.

La nimbe lumineuse s’estompa et apparut dans les décombres de la porte une bien étrange créature. Ce ne fut d’abord qu’une ombre indistincte et minuscule, mais quand elle s’approcha, les aventuriers purent apercevoir ses traits et toute tension se dissipa remplacé par un bien curieux étonnement. Les armes se baissèrent car la chose quelle qu’elle soit ne paraissait représenter aucune menace. C’était un petit robot d’à peine une vingtaine de centimètres de haut. D’apparence humanoïde, sa tête était cependant bien grosse en comparaison du reste de son corps, qui n’était lui-même qu’un assemblage de vis, boulons et tuyaux de différentes nuances de vert. Et quand il reprit la parole, sa voix avait perdu toute sa gravité pour devenir à l’image de son physique. Fluette, légèrement aigüe et surtout hachée.
Il s’adressa aux explorateurs, avant de les regarder tour à tour, puis de s’apercevoir que quelque chose clochait. Il tourna ses grands yeux et reprit, cette fois d’une manière compréhensible.

- C’est vrai, vous n’êtes pas des Sindars, je me trompe d’époque. Vous m’excuserez, j’ai dormi tellement longtemps et je n’ai plus le sens des réalités. Alors, c’est vous qui avez causé tout ce remue-ménage ? Vous avez de la chance que je me sois souvenu du code d’arrêt des agents de sécurité X-T-0001, sinon je parlerai à un tas de chairs sanguinolentes. Quoi qu’il en soit, heureux de vous rencontrer.

La compagnie dévisagea la petite créature qui semblait sourire, si cela eut été possible en attendant la réponse.
Le capitaine parla enfin après quelques longues secondes de flottement.

- Euh ouai… enchanté également. Mais sans t’offenser… qu’est-ce que t’es exactement ?
- Unité de protocole D-15-342-Z-TITO, répondit le robot, autrefois chargé de la réception des ambassadeurs et invités de notre bon prince dans cette charmante cité.
- Tito ? Ca sonne bien ! Va pour Tito, et tu fais quoi ici tout seul ? Les Anciens sont partis sans toi ?
Kim s’approcha du petit droïde sans aucune crainte et s’accroupit à quelques pas de lui.
- Gamine, éloigne toi. On sait pas encore quelles sont ses intentions.
- La fillette est beaucoup plus clairvoyante que vous, mon cher ami. Je suis une création pacifique, ancienne et sagace, bien plus évoluée que vous ne le serez jamais, j’ai passé de longues années à réfléchir, méditer et bien que j’ai en ce moment, tout pouvoir sur cette cité, je…
- T’as ta réponse Kim… je commence à comprendre pourquoi les Anciens l’ont laissé ici. Il aurait mieux valu ne pas le réveiller…
- Je ne vous permet pas, je suis…
- Moi, je le trouve mignon. On peut l’emmener avec nous ?
L’adolescente lui caressa le sommet du crâne.
- S’il peut nous faire sortir d’ici, on peut bien s’accommoder de sa présence. Bon, D-15-342... Tito, on était venu chercher des infos sur tes créateurs, et tu parais toi-même en être une mine d’or. T’as dû t’ennuyer pendant des millénaires ici… on fait un marché, tu nous amènes à la sortie et en échange on te prend avec. En plus de répondre à toutes mes questions. D’accord ?
- Sortir, dehors ? Ma foi… pourquoi pas. Il est vrai que ce décor commence à m’insupporter et j’aimerai bien voir ce que cet univers est devenu après le départ de mes maîtres. Marché conclu… ou tape en cinq comme disent les humains.
Kim se leva et applaudit en entendant cette nouvelle.
- Super, un nouveau compagnon ! Bienvenue dans la bande, Tito !
- Gamine, tu t’en occupes. Quand on sera dehors, fais en sorte qu’il n’attire pas trop l’attention. S’il parle trop, trouve un moyen de le débrancher.
Les golems recommençaient à bouger.

- Cap’, on a un problème.
Herfan fut le premier à remarquer qu’un des robots reprenait vie. Une de ces jambes s’animait, puis ce fut au tour de son poing, et bientôt les autres machines suivirent le même modèle.
- Tito, je croyais que tu contrôlais ces trucs, bon sang ! Fais quelque chose !
- Un peu de respect, s’il vous plait. Il doit y avoir un bug dans le programme. Normalement, les unités devraient être toutes éteintes. Attendez un instant, je vous prie.
Les cinq explorateurs se reculèrent de quelques pas pendant que le petit dröide fouillait dans sa mémoire, et que doucement comme au ralenti les golems s’avançaient.
- Quelque chose à dû être changé. Ce n’est pas possible, j’ai coupé leur alimentation en énergie. Je ne comprends pas… je…
- Changement de plan, gamine, tu prends la bestiole et vous passez devant. Tito, si tu veux ne pas finir à la casse, trouve nous une sortie et dépêche-toi !
- A ça, je peux le faire. Je connais toute la configuration de cette cité, il y a d’ailleurs un ascenseur dans la salle derrière le laboratoire 39 qui…
Il ne put finir sa phrase car Kim le prit, le fourra dans sa besace et slaloma entre les golems qui s’éveillaient, suivi par ses compagnons.

Ils passèrent devant une des deux pièces situés sur les côtés qui abritaient les golems. Un étrange bruit de machinerie en provenait. Le complexe fabriquait de nouveaux gardiens pour remplacer ceux qui avaient été détruits.
Les robots reprirent leur totale mobilité au moment où les aventuriers arrivèrent devant la porte de ce fameux ascenseur.
Dos au mur, ils voyaient les engins de combats s’approcher, tandis que le petit robot paraissait chercher dans ses souvenirs pour tenter de se souvenir de la façon d’ouvrir les portes.
- Si tu penses que le mot de passe, c’est « Maïs, ouvre toi » , laisse tout de suite tomber et trouve autre chose !
- Non, non, ça y est. Je devais juste me configurer pour pouvoir servir de clef. Insérez ma tête à l’intérieur du Prismère, le petit trou argenté entre les deux battants, ça devrait suffire.
Kim s’exécuta et les portes s’ouvrirent. Sans chercher à comprendre, tout le monde pénétra à l’intérieur. Juste à temps, car elles se refermèrent à une dizaine de centimètres du bras d’un golem.

- Niveau 0 s’il vous plait.
L’intérieur de l’ascenseur était en cristal transparent et les explorateurs purent voir les étages inférieurs de la cité dans toute leur splendeur. Ils étaient à plus de deux cent mètres au dessus du sol. En contrebas, s’étendait une gigantesque esplanade. Statues en ivoire, fontaines en marbre blanc, arcades sous des immeubles majestueux, et jardins éternels rivalisaient de beauté pour former une œuvre d’une rare harmonie. Malgré les millénaires écoulés, la vie y régnait témoignant de la gloire de la civilisation qui l’avait construit. Dans les travées pavés d’or, aujourd’hui, seuls des golems y erraient.

Kim se colla à la vitre pendant que l’ascenseur grimpait vers le monde réel. Bientôt le sable remplaça ce décor enchanteur puis ce fut au tour du soleil rouge du crépuscule de s’annoncer. D’une tourelle en pierre d’apparence commune dans ces ruines émergèrent les cinq aventuriers et l’étrange créature appelé Tito.
L’aventure se terminait. La cité de Sult n’avait pas encore dévoilé tous ces mystères, et maintenant protégé par ses gardiens, elle les garderait sans doute éternellement.
- Ahhh, je suis fatigué. C’était une longue journée. Vivement le retour au vaisseau. Bon, on est où là exactement ? La nuit va bientôt tomber, les vers géants vont pas tarder à sortir.
- Vers… vers géants ?
- Ouai, vers géants, et c’est rien ça. Les fourmiliers, serpents fouisseurs et dragons des sables sont autrement plus dangereux. Sans parler des meutes de manticores et des chasseurs kaos qui hantent la région.
- Vous pouvez me ramener dans la cité, je vous prie ?
Kim porta de ses deux mains le petit droïde et dévala les escaliers de pierre en courant pour arriver dans le désert.
- L’aventure continue ! Cria-t-elle en lançant Tito vers le ciel baigné des derniers rayons écarlates.



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