Trois petits textes...

Allons-y en douceur, quelques petits textes écrits rapidement, il y a quelques temps...




La faible lueur des néons projette des ombres maigrelettes sur les murs et le sol. Le bassin est lisse, plat, légèrement éclairé par des hublots sous l’eau. L’homme monte, gravissant les échelons un à un, posément. Il avance sur le plongeoir et se poste au bout, immobile, droit, comme une statue. Il contemple son reflet, quelques mètres en contrebas. Il est calme, son visage serein le regarde. Il perçoit de la tristesse dans ce regard, de la résignation. Il ne la ressent pourtant même pas au plus profond de lui-même. Il ne bondit plus sur le plongeoir, comme il le faisait avant, s’amusant de l’élasticité de la planche. Il est droit et immobile, et il bascule. Son corps raide tombe en avant, les pieds toujours collés au bout de la planche. Il tombe, parallèle à la surface, sans se lâcher du regard. Il se voit se rapprocher de lui-même et sourit, écartant les bras comme pour s’accueillir lui-même et, son sourire s’élargissant jusqu’aux oreilles, il ferme les yeux.

Au fond de l’eau, allongé, l’homme semble dormir, se reposer. Ses yeux sont pourtant ouverts et regardent la surface d’où lui parvient la faible lueur bleutée du soleil. Le fond sablonneux blanc luit sous la lumière vive. Quelques bulles s’échappent, remontent et éclatent à la surface. IL se relève et, debout sur le fond, droit comme une statue antique noyée sous les eaux, il baisse la tête avant de taper du pied, soulevant un nuage de sable qui s’épanouit, évolue, grandit tandis que lui remonte vers la surface, suivi d’une colonne de bulles. Sa tête, dans une gerbe d’eau, crève la surface. Il ferme les yeux, ébloui par la clarté de ce jour chaud.





Tu ne vois rien. Tu es comme aveugle. Tu avance dans l’obscurité de ta vie, sans but, dans un brouillard d’incompréhension. Tu es seul, tu n’entends plus que les cris d’un enfant. Des cris de joie, de terreur, de douleur, tu ne sais plus. Tu continues à avancer. Tu avances depuis tellement longtemps dans ce noir qui t’as englouti que tu as perdu le compte des secondes, des heures, des jours, des mois, des années, des pas. Tes pas. Ils résonnent eux aussi sur des murs que tu ne sens pas, que tu ne vois pas. Tu deviens lourd. Tes pieds refusent d’avancer. Ils trainent derrière toi. Quelque chose t’oppresse, t’étouffe. Tu suffoques. Tu tombe dans le noir, le sol n’existe plus et tu es dans le vide sans aucun repère. Tu tombes en une éternelle chute dont tu ne connais pas la fin, dont tu ne te rappelles pas le début. Une étoile, un point blanc apparait. Il grossit au fur et à mesure que tu tombes. Tu es dans un puits de lumière blanche qui t’aveugle, t’envahit, t’inondes. Et tu te réveilles. Le plafond blanc éclairé par les néons te brûle les yeux. Voilà des années que tu ne les avais ouverts.

Mhmmm... Pour le premier texte, je trouve que tu écris bien, mais j'ai pas accroché au thème que tu as choisi. C'est bizarre, au début, l'homme me semblait triste, j'ai même cru qu'il voulait se suicider au départ (nan, j'suis pas dépressive !)
Alors qu'en fin de compte, il plonge et remonte.

Ensuite, à moins que les deux paragraphes ne soient absolument pas liés, j'ai pensé qu'il était dans une piscine, et ensuite à la plage, à cause du sable... Bref, j'ai pas tout compris dans ma petite tête ^^


Le deuxième maintenant. J'aime beauuuucoup plus ! La narration en "tu" es pas mal, c'est original, et le thème me plait plus. Celui d'une personne plongée dans le coma depuis longtemps... C'est fait exprès que tes deux textes parlent de plongeons ? x) (nan, jeu de mot pourri, laisse tomber, honte à moi)
En tout cas, l'écriture du deuxième texte est plus fluide, plus belle à lire. Rien que du plus quoi ! ^^

Merci à toi...
En fait les deux premiers textes ne sont absolument pas liés ! Le premier a inspiré le second.
Et tu as peut être raison pour le premier, même moi je n'en suis pas sûr, mais bon...

Le dernier est également mon préféré des trois, et le plus (ou moins ) déprimant...mais bon, je l'aime bien !

Encore merci

nan, j'le trouve pas déprimant, au contraire, tout est noir et la lumière revient, j'trouve ça beau, les personnes dans le coma depuis des années n'en sortent pas toujours, et elles y restent même souvent perdues...

Ce n'est pas faux...c'est une chance d'en sortir, et plus il est long, moins il est probable de le faire...sous cet angle, c'est presque beau !