Atelier d'écriture Communauté d'écrivains en herbe |
| | Une voix dans ma tête (Titre Provisoire) | |
| | Auteur | Message |
---|
Invité Invité
| Sujet: Une voix dans ma tête (Titre Provisoire) Lun 3 Juin 2013 - 18:11 | |
| Bonjour J'aimerais vous présenter ce texte, qui est de moi bien sur, que j'ai écrit il y a un certain temps. J’envisage d'écrire une suite, mais avant cela, j'aimerais des avis. Cette section m'a paru la plus appropriée, mais si je me trompe je suis désolée. Edit : J'ai tenu compte de vos corrections, elles apparaissent en vert ( avec les fautes barrées afin que de futurs lecteurs puissent comprendre vos commentaire Merci à vous (et à Esoriak pour la correction des fautes ) - Une voix dans ma tête:
J'ai la tête comme une courge trop mure. Un murmure incessant m'échauffe les oreilles tandis que mes yeux se ferment tous seuls. Pourquoi ai-je si mal à la tête ? Je n'ai pas bu hier. Je ne bois jamais. L'alcool a pour moi un goût amer fort désagréable. Je n'ai jamais été ivre, même si j'ai l'impression de comprendre ce qu'est une gueule de bois. Pourquoi ai-je si mal à la tête ? Une vague de nausée me submerge, un goût de bile envahit ma bouche déjà sèche. Je n'ai mangé que des fruits du jardin, que je fais pousser moi même en les maintenant à l'abri des produits chimiques. Je n'ai jamais eu de problème en les consommant. Pourquoi ai-je si mal à la tête ? J'ai bien dormi. Au moins 10 dix heures de repos mérité. Le voisin n'as pas joué de batterie et la voisine n'avait aucun tableau à accrocher à coups de marteau. Je n'ai même pas fait de cauchemar. Pourquoi ai-je si mal à la tête ? Je ferme les yeux, je m'allonge sur mon lit. J'ai sommeil. Mais je sais que c'est un sommeil pénible qui m'attend. Un sommeil de plomb qui ne me reposera pas. Pourquoi ai-je si mal à la tête ? De toute façon, je ne parviens pas à m'endormir. Je prend un livre, sur ma table de chevet. Je l'ouvre. C'est un de mes livres préférés, je l'ai lu une dizaine de fois. Sa seule vue suffit à me calmer dans mes pires colères, et sa lecture me détend dans les moments de stress intense. Pourtant, je n'arrive pas à lire. L'écriture d'habitude familière et rassurante flotte devant moi. Je ne cherche même pas à la suivre des yeux. Pourquoi ai-je si mal à la tête ? A défaut de sommeil, je veux m'évanouir. Je n'ai jamais essayé, et il paraît que ce n'est pas du tout agréable. Pourtant, si cela peut me débarrasser de ma migraine croissante, je suis partante. Le hic, c'est qu'on ne s'évanouit pas en claquant des doigts. Je n'ai pas la force de m’assommer moi même. D'ailleurs, je pourrais me tuer en faisant ça, et je n'ai pas envie de mourir. Quoi que... « Pourquoi as-tu si mal à la tête ? » La voix qui me nargue depuis tout-à-l'heure surgit dans mon esprit, comme pour se moquer de moi. Je n'ai pas envie de l'écouter, pas envie de l'entendre. Je n'ai pas le choix. Elle s'insinue en moi, balayant mes certitudes, mes espoirs, mes idées. Effaçant ce qui fait de moi ce que je suis. Elle finit par me laisser, aussi vide qu'un paquet de bonbon dans les mains de mon frère. D'ailleurs, ai je vraiment un frère ? Il ne me semble pas. A quoi ressemble-t-il ? Je ne sais pas. Je ne sais plus. Finalement, je veux mourir, là, tout de suite, à cet endroit.
La voix revient. Elle se met à jacasser. Le son qu'elle produit est grinçant et moqueur. Je me bouche les oreilles, mais ça ne sert à rien. La voix est en moi. -Tu n'es rien, tu n'es rien. Tu ne sers à rien . Personne ne t'aime. Si quelqu'un t'aimait, tu ne serais pas seule dans cette grande maison.
Je commence à me demander si elle n'as pas raison, quand une autre voix, chaleureuse et autoritaire, surgit en moi, écrasant la première, lui intimant silencieusement l'ordre de se taire. Comme par magie, ma migraine reflue, puis disparaît complètement. Je me sens libérée, j'ai envie de chanter. C'est ce que je fais, je me met à chanter haut et fort, sans me poser de question. Je chante ce qui me passe par la tête, même si ça n'a ni queue ni tête. Je chante pour me libérer de cette douleur, de cette angoisse qui m'a étreint. J'en oublie presque l'ange. J'ai décidé de l'appeler ainsi car il m'a sauvée. Il est patient. Il s'est assis dans un coin de mon cerveau et il m'écoute. Je le sens en moi, et ça me rassure. Je chante longtemps, jusqu'à être épuisée. Je tombe sur mon lit. -Bonjour.
J'ai parlé dans ma tête. J'y arrive bien, on dirais que j'ai fait ça toute ma vie. J’attends une réponse qui tarde à venir. Je n'ose pas l'interpeller. Il m'a aussi attendu.
« La vie est triste à mourir, quand on ne le décide pas. La vie est belle à pleurer, on aime pleurer parfois »
Sa voix s'est enfin élevée. Elle inspire le calme et le respect. Pourtant je ne comprend pas pourquoi il me récite une poésie. « Quand on ne le décide pas ». Qu'est ce que cela signifie, quand on ne décide pas quoi ? Que la vie est triste ? Et quand on le décide, elle est gaie ? Malgré tout le respect que je dois à l'ange, je ne vois pas ce qu'il veut dire.
« Réfléchis, jeune Lya » -Je ne m'appelle pas Lya ! Je n'ai pas pris la peine de parler dans ma tête. Je sens la moutarde me monter au nez : cet homme, quel qu'il soit, commence à me taper sur les nerfs m'énerver ! Je me calme juste après. Qu'est ce qui me prend ? Il m'a sauvé. Je ne sais pas de quoi, mais il m'a sauvé. Et ce n'est pas parce qu'il récite des poésies bidons incompréhensibles ou parce qu'il me confond avec quelqu'un d'autre que je dois piquer une colère.
« Détrompe toi, jeune Lya. Je ne suis pas fou. » Je ne répond pas. Que pourrais-je dire ? J'attend la suite. Elle ne vient pas. -Qui êtes vous ? Je demande à voix haute.
« Cela a peu d'importance pour l'instant. Appelle moi l'ange, c'est suffisant. Jeune Lya, tu es en danger. Il te cherche. Il a failli t'avoir. N'oublie pas qui tu es »
Sa voix s'évanouit. Je m'effondre sur mon lit, épuisée.
Merci d'avance de vos commentaires Tite Plume ~
Dernière édition par Petite Plume le Mar 4 Juin 2013 - 19:04, édité 2 fois |
| | | The duke Je commence à m'habituer
Nombre de messages : 162 Age : 40 Localisation : Paris Loisirs : écrire, écouter ma musique à fond dans le RER, lire, rêver Date d'inscription : 17/05/2013
| Sujet: Re: Une voix dans ma tête (Titre Provisoire) Lun 3 Juin 2013 - 19:06 | |
| prem's ! je laisserai a Maîtresse chipoteuse la labeur de la correction des éventuelles fautes^^ Sinon, j'aime bien ton style, c'est assez fluide. La répétition de la question est bien pensée, on sent que ça lui fait peur à Lya. et l'idée de la voix qui l'aide ! bref, c'est bien trouvé, bien écrit ! | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Une voix dans ma tête (Titre Provisoire) Lun 3 Juin 2013 - 19:53 | |
| Salut Plume. Je plaçais de grands espoirs en ton arrivée, je suis pas déçu. Ton texte est d'une maturité... qui me souffle. Thermonucléaire.
Tu as déjà la liaison essentielle, la forme et le fond, la musique et la signification, à ton âge c'est très impressionnant. Avec du travail tu iras loin.
La progression au début, "pourquoi ai-je si mal à la tête ? pourquoi ai-je si mal à la tête ?" est très bien faite. Souvent, la répétition est un subterfuge pour donner l'illusion de la virtuosité. Mais toi, tu as compris, tu lui donnes un sens. C'est comme dans la techno, où le bouclage aboutit à un décalage incessant : chaque réitération apporte une valeur nouvelle. Du beau boulot.
Si je devais mettre un bémol, ce serait sur la fin du texte, quelques choix de vocabulaire. Ta "petite" plume a quelque chose de fin et distingué (tu me rappelles un écrivain, de sexe féminin comme toi, mais je ne dirais pas son nom car ça n'est pas de ton âge), mais dans les dernières phrases tu te laisses aller à des formules un peu triviales : "taper sur les nerfs", "des poésies bidons". Ça sonne faux. (Pas dans l'absolu, mais par rapport au début du texte.)
Après, j'aime beaucoup le thème de l'ange. C'est un personnage intéressant, complexe : l'ange, c'est celui qui sauve. Évidemment. Mais c'est aussi celui qui déclenche le feu de la fin du monde. Gardien et destructeur.
Tu peux te lancer dans une suite, c'est une bonne idée.
|
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Une voix dans ma tête (Titre Provisoire) Lun 3 Juin 2013 - 20:48 | |
| Tout ce que vous avez dit me touche beaucoup je vais continuer ! C'est vrai, le vocabulaire à la fin est beaucoup moins bien (en fait je n'ai pas écrit la fin en même temps que le début). Merci à vous en tout cas |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Une voix dans ma tête (Titre Provisoire) Lun 3 Juin 2013 - 21:11 | |
| Texte très intéressant, bien construit et avec un style intéressant - Petite Plume a écrit:
Je me calme juste après. Qu'est ce qui me prend ? Il m'a sauvé. Je ne sais pas de quoi, mais il m'a sauvé. Et ce n'est pas parce qu'il récite des poésies bidons ou parce qu'il me confond avec quelqu'un d'autre que je dois piquer une colère.
Seul bémol, je trouve ce petit passage un peu bancal par rapport aux autres. Je crois que c'est le mot "bidon" qui me gêne, je trouve que ça casse un peu la fluidité du reste du récit En tout cas ça m'intéresserait de lire la suite et de voir où ça mène |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Une voix dans ma tête (Titre Provisoire) Lun 3 Juin 2013 - 21:50 | |
| Bonsoir ! Me voilà, bon je suis pas une pro des fautes, je marque ce que je crois repérer ^^ Ça peut être intéressant, tu as réussi à me plonger dans sa tête :pirat: - Spoiler:
J'ai la tête comme une courge trop mure. Un murmure incessant m'échauffe les oreilles tandis que mes yeux se ferment tous (tout) seuls. Pourquoi ai-je si mal à la tête ? Je n'ai pas bu hier. Je ne bois jamais. L'alcool a pour moi un goût amer fort désagréable. Je n'ai jamais été ivre, même si j'ai l'impression de comprendre ce qu'est une gueule de bois. Pourquoi ai-je si mal à la tête ? Une vague de nausée me submerge, un goût de bile envahit ma bouche déjà sèche. Je n'ai mangé que des fruits du jardin, que je fais pousser moi même en les maintenant à l'abri des produits chimiques. Je n'ai jamais eu de problème en les consommant. Pourquoi ai-je si mal à la tête ? J'ai bien * dormi. Au moins 10 ( dix) heures de repos bien * mérité. Le voisin n'as (n'a ? ) pas joué de batterie et la voisine n'avait aucun tableau à accrocher à coups de marteau. Je n'ai même pas fait de cauchemar. Pourquoi ai-je si mal à la tête ? Je ferme les yeux, je m'allonge sur mon lit. J'ai sommeil. Mais je sais que c'est un sommeil pénible qui m'attend. Un sommeil de plomb qui ne me reposera pas. Pourquoi ai-je si mal à la tête ? De toute façon, je ne parviens pas à m'endormir. Je prend un livre, sur ma table de chevet. Je l'ouvre. C'est un de mes livres préférés, je l'ai lu une dizaine de fois. Sa seule vue suffit à me calmer dans mes pires colères, et sa lecture me détend dans les moments de stress intense. Pourtant, je n'arrive pas à lire. L'écriture d'habitude familière et rassurante flotte devant moi. Je ne cherche même pas à la suivre des yeux. Pourquoi ai-je si mal à la tête ? A défaut de sommeil, je veux m'évanouir. Je n'ai jamais essayé, et il paraît que ce n'est pas du tout agréable. Pourtant, si cela peut me débarrasser de ma migraine croissante, je suis partante. Le hic, c'est qu'on ne s'évanouit pas en claquant des doigts. Je n'ai pas la force de m’assommer moi même. D'ailleurs, je pourrais me tuer en faisant ça, et je n'ai pas envie de mourir. Quoi que... « Pourquoi as-tu si mal à la tête ? » La voix qui me nargue depuis tout-a (à)-l'heure surgit dans mon esprit, comme pour se moquer de moi. Je n'ai pas envie de l'écouter, pas envie de l'entendre. Je n'ai pas le choix. Elle s'insinue en moi, balayant mes certitudes, mes espoirs, mes idées. Effaçant ce qui fait de moi ce que je suis. Elle finit par me laisser, aussi vide qu'un paquet de bonbon dans les mains de mon frère. D'ailleurs, ai je vraiment un frère ? Il ne me semble pas. ( À )A quoi ressemble-t-il ? Je ne sais pas. Je ne sais plus. Finalement, je veux mourir, là, tout de suite, à cet endroit. La voix revient. Elle se met à jacasser. Le son qu'elle produit est grinçant et moqueur. Je me bouche les oreilles, mais ça ne sert à rien. La voix est en moi. -Tu n'es rien, tu n'es rien. Tu ne sers à rien . Personne ne t'aime. Si quelqu'un t'aimait, tu ne serais pas seule dans cette grande maison. Je commence à me demander si elle n'as (n'a?) pas raison, quand une autre voix, chaleureuse et autoritaire, surgit en moi, écrasant la première, lui intimant silencieusement l'ordre ( Ici 'l'ordre' est en trop je trouve, 'intimant' implique déjà qu'elle est autoritaire ) de se taire. Comme par magie, ma migraine reflue, puis disparaît complètement. Je me sens libérée, j'ai envie de chanter. C'est ce que je fais, je me met à chanter haut et fort, sans me poser de question. Je chante ce qui me passe par la tête, même si ça n'a ni queue ni tête. Je chante pour me libérer de cette douleur, de cette angoisse qui m'a étreint. J'en oublie presque l'ange. J'ai décidé de l'appeler ainsi car il m'a sauvé (sauvée il me semble ^^ ) Il est patient. Il s'est assis dans un coin de mon cerveau et il m'écoute. Je le sens en moi, et ça me rassure. Je chante longtemps, jusqu'à être épuisée. Je tombe sur mon lit. -Bonjour. J'ai parlé dans ma tête. J'y arrive bien, on dirais que j'ai fait ça toute ma vie. J’attends une réponse qui tarde à venir. Je n'ose pas l'interpeller. Il m'a aussi attendu. « La vie est triste à mourir, quand on ne le décide pas. La vie est belle à pleurer, on aime pleurer parfois » Sa voix s'est enfin élevée. Elle inspire le calme et le respect. Pourtant je ne comprend pas pourquoi il me récite une poésie. « Quand on ne le décide pas ». Qu'est ce que cela signifie, quand on ne décide pas quoi ? Que la vie est triste ? Et quand on le décide, elle est gaie ? Malgré tout le respect que je dois à l'ange, je ne vois pas ce qu'il veut dire. « Réfléchis, jeune Lya » -Je ne m'appelle pas Lya ! Je n'ai pas pris la peine de parler dans ma tête. Cet homme, quel qu'il soit, commence à me taper sur les nerfs ! Je me calme juste après. Qu'est ce qui me prend ? Il m'a sauvé. Je ne sais pas de quoi, mais il m'a sauvé. Et ce n'est pas parce qu'il récite des poésies bidons ou parce qu'il me confond avec quelqu'un d'autre que je dois piquer une colère. « Détrompe (Détrompes, non ? )toi, jeune Lya. Je ne suis pas fou. » Je ne répond pas. Que pourrais-je dire ? J'attend ( J'attends) la suite. Elle ne vient pas. -Qui êtes vous ? Je demande à voix haute. « Cela a peu d'importance pour l'instant. Appelle moi l'ange, c'est suffisant. Jeune Lya, tu es en danger. Il te cherche. Il a failli t'avoir. N'oubliez pas qui tu es ( un point ^^ )» Sa voix s'évanouit. Je m'effondre sur mon lit, épuisée.
Bon, j'aime assez, surtout le début à vrai dire. C'est vrai que sur la fin, j'ai aussi tiqué sur le poème bidon, mais aussi le piquer une colère. Ça tranche vraiment avec les tournures du début. Sinon, la phrase répétée au début, c'est niquel. Les répétitions apportent quelque chose en plus je trouve. Mes * sont les répétitions que j'ai trouvé gênantes ^^ Le reste n'est que suggestions, comme d'habitude ! Au plaisir de lire une suite |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Une voix dans ma tête (Titre Provisoire) Lun 3 Juin 2013 - 22:12 | |
| - Citation :
- « Détrompe (Détrompes, non ? )toi, jeune Lya. Je ne suis pas fou. »
Pas de -s à la deuxième personne du singulier pour les verbes du premier groupe à l'impératif. C'est bien "détrompe". - Citation :
- (en fait je n'ai pas écrit la fin en même temps que le début)
Ça se voit, un peu. Le plus dur, ça n'est pas d'écrire bien. C'est d'écrire de manière constante et identique sur une longue distance. C'est ce qui fait la différence entre un romancier chevronné et un écrivain qui se cherche encore. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Une voix dans ma tête (Titre Provisoire) Lun 10 Juin 2013 - 9:58 | |
| de retour sur ce forum après un temps d'absence, je me remets aux commentaires. Et comme il faut bien commencer par un texte, ce sera le tien, au hasard, je l'avoue - Spoiler:
J'ai la tête comme une courge trop mure mûre. Un murmure incessant m'échauffe les oreilles tandis que mes yeux se ferment tous seuls. Pourquoi ai-je si mal à la tête ? Je n'ai pas bu hier. Je ne bois jamais. L'alcool a pour moi un goût amer fort désagréable. Je n'ai jamais été ivre, même si j'ai l'impression de comprendre ce qu'est une gueule de bois. Pourquoi ai-je si mal à la tête ?j'aime bien ce fonctionnement avec la répétition de la question Une vague de nausée me submerge, un goût de bile envahit ma bouche déjà sèche. Je n'ai mangé que des fruits du jardin, que je fais pousser moitiretmême en les maintenant à l'abri des produits chimiques. Je n'ai jamais eu de problème en les consommant. Pourquoi ai-je si mal à la tête ? J'ai bien dormi. Au moins 10 dix heures de repos mérité. Le voisin n'as n'a pas joué de batterie et la voisine n'avait aucun tableau à accrocher à coups de marteau. Je n'ai même pas fait de cauchemar. Pourquoi ai-je si mal à la tête ? Je ferme les yeux, je m'allonge sur mon lit. J'ai sommeil. Mais je sais que c'est un sommeil pénible qui m'attend. Un sommeil de plomb qui ne me reposera pas. Pourquoi ai-je si mal à la tête ? De toute façon, je ne parviens pas à m'endormir. Je prend un livre, sur ma table de chevet. Je l'ouvre. C'est un de mes livres préférés, je l'ai lu une dizaine de fois. Sa seule vue suffit à me calmer dans mes pires colères, et sa lecture me détend dans les moments de stress intense. Pourtant, je n'arrive pas à lire. L'écriture d'habitude familière et rassurante flotte devant moi. Je ne cherche même pas à la suivre des yeux. Pourquoi ai-je si mal à la tête ? A défaut de sommeil, je veux m'évanouir. Je n'ai jamais essayé, et il paraît que ce n'est pas du tout agréable. Pourtant, si cela peut me débarrasser de ma migraine croissante, je suis partante. Le hic, c'est qu'on ne s'évanouit pas en claquant des doigts. Je n'ai pas la force de m’assommer moi même. D'ailleurs, je pourrais me tuer en faisant ça, et je n'ai pas envie de mourir. Quoi que... en un seul mot, me semble-t-il « Pourquoi as-tu si mal à la tête ? » La voix qui me nargue depuis tout-à-l'heure surgit dans mon esprit, comme pour se moquer de moi. Je n'ai pas envie de l'écouter, pas envie de l'entendre. Je n'ai pas le choix. Elle s'insinue en moi, balayant mes certitudes, mes espoirs, mes idées. Effaçant ce qui fait de moi ce que je suis. Elle finit par me laisser, aussi vide qu'un paquet de bonbon bonbons (je pense. Car à l'origine, un paquet est fait pour contenir plusieurs bonbons) dans les mains de mon frère. D'ailleurs, ai je vraiment un frère ? Il ne me semble pas. A quoi ressemble-t-il ? Je ne sais pas. Je ne sais plus. Finalement, je veux mourir, là, tout de suite, à cet endroit.
La voix revient. Elle se met à jacasser. Le son qu'elle produit est grinçant et moqueur. Je me bouche les oreilles, mais ça ne sert à rien. La voix est en moi. -Tu n'es rien, tu n'es rien. Tu ne sers à rien . Personne ne t'aime. Si quelqu'un t'aimait, tu ne serais pas seule dans cette grande maison.
Je commence à me demander si elle n'as pas raison, quand une autre voix, chaleureuse et autoritaire, surgit en moi, écrasant la première, lui intimant silencieusement l'ordre de se taire. Comme par magie, ma migraine reflue, puis disparaît complètement. Je me sens libérée, j'ai envie de chanter. C'est ce que je fais, je me met à chanter haut et fort, sans me poser de question. Je chante ce qui me passe par la tête, même si ça n'a ni queue ni tête je trouve la répétition de "tête" un peu trop visible. Quand on lit à haute voix, on ne peut manquer de la remarquer. Je chante pour me libérer de cette douleur, de cette angoisse qui m'a étreint narrateur masculin, alors? (sinon, "qui m'a étreinte"). J'en oublie presque l'ange. J'ai décidé de l'appeler ainsi car il m'a sauvée. Il est patient. Il s'est assis dans un coin de mon cerveau et il m'écoute. Je le sens en moi, et ça me rassure. Je chante longtemps, jusqu'à être épuisée. Je tombe sur mon lit. -Bonjour.
J'ai parlé dans ma tête. J'y arrive bien, on dirais que j'ai fait ça toute ma vie. J’attends une réponse qui tarde à venir. Je n'ose pas l'interpeller. Il m'a aussi attendu.
« La vie est triste à mourir, quand on ne le décide pas. La vie est belle à pleurer, on aime pleurer parfois »
Sa voix s'est enfin élevée. Elle inspire le calme et le respect. Pourtant je ne comprend comprends pas pourquoi il me récite une poésie. « Quand on ne le décide pas ». Qu'est ce que cela signifie, quand on ne décide pas quoi ? Que la vie est triste ? Et quand on le décide, elle est gaie ? Malgré tout le respect que je dois à l'ange, je ne vois pas ce qu'il veut dire.
« Réfléchis, jeune Lya » -Je ne m'appelle pas Lya ! Je n'ai pas pris la peine de parler dans ma tête. Je sens la moutarde me monter au nez : cet homme tu parlais d'ange. Est-ce que le terme "homme" est adapté? Cette créature, cet être...?, quel qu'il soit, commence à m'énerver ! Je me calme juste après. Qu'est ce qui me prend ? Il m'a sauvé. Je ne sais pas de quoi, mais il m'a sauvé. Et ce n'est pas parce qu'il récite des poésies incompréhensibles ou parce qu'il me confond avec quelqu'un d'autre que je dois piquer une colère.
« Détrompe toi, jeune Lya. Je ne suis pas fou. » Je ne répond pas. Que pourrais-je dire ? J'attend la suite. Elle ne vient pas. -Qui êtes vous ? Je demande demandé-je (le niveau de langage de l'ensemble l'autorise, et c'est plus élégant) à voix haute.
« Cela a peu d'importance pour l'instant. Appelle moi l'ange, c'est suffisant. Jeune Lya, tu es en danger. Il te cherche. Il a failli t'avoir. N'oublie pas qui tu es »
Sa voix s'évanouit. Je m'effondre sur mon lit, épuisée.
j'espère bien qu'il y aura une suite Déjà parce que c'est bien écrit et agréable à lire; ensuite parce que l'histoire en demande une. Ce n'est pas gentil de frustrer le lecteur en s'arrêtant comme ça |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Une voix dans ma tête (Titre Provisoire) | |
| |
| | | | Une voix dans ma tête (Titre Provisoire) | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|