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 Les Mondes des Mordred

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MessageSujet: Les Mondes des Mordred   Les Mondes des Mordred Icon_minitimeLun 17 Juin 2013 - 14:44

Mon premier roman, mon bébé sur lequel je travaille depuis presque six ans maintenant. Les Mondes des Mordred, c'est un cycle de fantasy se composant de quatre tomes. Le premier est terminé mais je me donne tout l'été pour y apporter d'ultimes corrections et me décider à l'envoyer à des maisons d'édition (fingers crossed ^^).
Je poste ici le résumé, et dans la foulée le prologue et le chapitre 1.


Synopsis :



Dans un univers composé de sept mondes, une famille de sorciers démoniaques a pris le contrôle et impose un esclavage aux humains jugés de "race" inférieure ainsi qu'un règne de terreur à tous ceux qui n'obéissent pas sans broncher. Les passages entre les mondes ont également été brisés et seuls les Mordred et quelques rares initiés peuvent se rendre d'un monde à l'autre.
Face à cette famille et ses alliés des sorciers se sont déjà révoltés par deux fois, mais ont été défaits à chaque fois. A la dernière Rébellion en date, dix ans avant le début du tome I, les rares survivants ont été faits prisonniers sur une île d'où il leur est impossible de sortir. Mais les résistants ne désespèrent pas pour autant. En effet, une prophétie existe, qui prédit l'avènement d'un jeune garçon, fils de la Pierre et du Feu, et qui mettra fin à ce règne de terreur. Mais, et si l'Elu était la dernière personne que l'on attendait ?
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MessageSujet: Re: Les Mondes des Mordred   Les Mondes des Mordred Icon_minitimeLun 17 Juin 2013 - 14:50

Prologue.

 

Au commencement de notre Histoire, sept mondes. Mais une seule humanité.

Sept mondes, unis par des passages les reliant les uns aux autres.
Sept mondes de tailles et de formes différentes, peuplés de populations et de créatures ô combien dissemblables.
Olympius, ou le noir perpétuel. Pas très grand, composé d’une gigantesque ville entourée de flots noirs menant à de petites îles à moitié détruites et dangereuses, il est peuplé de sorciers mais aussi et surtout de créatures monstrueuses qui habitent normalement uniquement les légendes, les rumeurs et les frissons. Autrefois pourtant, Olympius rayonnait d’intelligence et de prospérité mais des siècles et des siècles avant le début de notre Histoire, une famille de mages noirs a amené ce monde à sa perte. Depuis, les Ténèbres y règnent en maître.
Britania, le plus grand des mondes et le plus peuplé, avec plusieurs dizaines de millions d’habitants. Le plus évolué aussi, mais quasiment aucun magicien. Seulement des humains qui, pour compenser cette absence de magie, ont choisi de développer d’autres talents. Un monde calme et prospère où l’on trouve une seule colonie de sorciers, vivant à l’écart mais en harmonie avec ces Humains. Un monde à priori calme et sans histoires.
Artica, un monde de taille moyenne, un monde glacé où il est difficile de vivre. Aucun humain n’évolue dans cet univers d’ailleurs, seulement des magiciens cohabitant avec des elfes, des lutins, des centaures, des serpents, toutes les créatures magiques que l’on peut imaginer, inoffensives ou non. Beaucoup de cavernes et de grottes ornent ce monde dirigé par des ours magiques et où les sorciers sont en minorité par rapport aux créatures magiques. Les rapports entre ces deux entités sont ainsi plutôt difficiles et le statu quo y est plus que fragile.
Amazonia, le monde vert. Peuplé uniquement de femmes. Des femmes guerrières, toutes des magiciennes. Un monde très grand, composé presque entièrement d’immenses forêts ne semblant jamais s’arrêter. Un monde où bien des voyageurs magiciens avaient péri ou disparu. Un monde dangereux et cruel où peu s’y rendent de leur plein gré. Et surtout pas les hommes qui n’y survivent jamais très longtemps. Mais un monde à la beauté langoureuse et stupéfiante, envoutant et destructeur.
Orcania. Indubitablement le plus beau des mondes. Des paysages enchanteurs, le soleil qui brille tout le temps, on le décrit comme le monde de la lumière où règne une harmonie presque parfaite entre chacun de ses habitants. Monde d’abondance et de prospérité, les terres y sont toujours fertiles et chaque homme peut y manger à sa faim simplement en cueillant un fruit dans un arbre, ou en cultivant ses propres légumes. Mais plus important encore, un monde uniquement peuplé de magiciens.
Personne ne nait sans pouvoirs magiques sur Orcania. Et cela contribue grandement à la pacification de la terre. Orcania, c’est le monde parfait, c’est l’utopie. Mais c’est aussi et surtout un paradis où les élus sont peu nombreux. Un monde à part où les règles ne sont pas les mêmes.
Puis le sixième monde, Avalon.
La terre des Dieux, la seule qu’aucun magicien n’a pu visiter car, malgré le passage qui existait bel et bien, personne jusque-là n’a été capable de le franchir, hormis Merlin, le sorcier le plus célèbre de l’histoire de ces mondes.
Alors n’existent à son propos que des rumeurs, des histoires, des mythes et légendes qui ravissent les enfants et font rêver les plus grands. On dit qu’Avalon n’est pas plus grand qu’une clairière, que les Dieux qui ont créé les sept mondes y vivent en harmonie, loin des magiciens et des humains, ne voulant pas se retrouver mêlés à leurs sordides histoires. On dit que c’est encore plus beau qu’Orcania, que les plus grands des miracles peuvent y être accomplis. A Avalon tout est possible : un humain peut devenir magicien, un infirme peut retrouver la santé, un aveugle la vue, un pauvre peut y trouver la fortune et un méchant y retrouver la bonté.
Mais personne n’a jamais pu vérifier.

Et enfin, le septième monde. Le plus terrible d’entre tous.

La Terre.
Monde de destruction et de chaos, monde qui a causé tant de violence, monde où règne une dictature sans merci depuis une centaine d’années. Les humains y sont traités comme des bêtes et exterminés sans pitié, les sorciers doivent prêter allégeance ou souffrir mille maux et la liberté n’y est qu’un rêve.
Tout cela à cause d’une seule famille. Un immense fléau qui a déclenché la pire des guerres que l’humanité n’ait jamais connu et qui a condamné les entrées entre tous les mondes. Aujourd’hui, plus personne ne peut traverser les passages. Les sept mondes errent chacun à la dérive, et plus personne ou presque ne sait ce qui se passe dans les autres.
Les Mordred.
Règne de malheur.
Mais une prophétie est née dans le cours du temps et a prédit ces temps noirs. L’obscurité avant la lumière, la violence avant la paix.
L’enfer avant la renaissance.
Un Sauveur doit arriver et délivrer la Terre. Un Sauveur qui réunira les sept mondes et rétablira la paix et l’harmonie entre tous. Un Sauveur, qui sera le seul à pouvoir accéder à Avalon.
Les Mordred redoutent ce temps où devra venir l’Elu. Alors, ils guettent ce moment, ils l’attendent et en même temps font en sorte que jamais ce Sauveur ne puisse voir 
le jour.
Ignorant que ce sont ces mêmes précautions qui causeront leur perte.
Ignorant que personne ne peut empêcher le Destin.
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MessageSujet: Re: Les Mondes des Mordred   Les Mondes des Mordred Icon_minitimeLun 17 Juin 2013 - 15:37

Le chapitre 1 fait environ 15 pages word, je l'ai donc découpé en trois parties pour rendre la lecture plus facile.

Chapitre 1 : les prisonniers.
 

Tout était calme ce soir sur l’île d’Aracon.
L’obscurité tombait, lentement, comme si le soleil ne voulait pas quitter cette île. Pas encore, pas tout de suite. Pourtant, il devait laisser place à la nuit qui s’installait, elle et son cortège d’étoiles scintillantes dans le ciel.
La couronne australe, l’Eridan, l’Orion…tant de petits points brillant dans le noir, à la fois si proches et si lointains. Ce ciel qui s’étendait à l’infini, bien au-delà les barrières argentées de l’île, semblait même narguer les prisonniers.
Pas tous non.
Le Vieux Sage contempla cette vue, et comme à chaque fois, il sentit une immense sérénité envahir tout son être. Cette nuit, particulière parmi tant d’autres, lui apportait toujours un sentiment de paix, celle du devoir accompli.
Car cette tâche devait être remplie. Eduquer tous les jeunes de l’île, leur enseigner leur histoire, d’où venaient leurs origines, l’histoire de la Terre, l’histoire des Mordred. Avant qu’ils ne puissent être pollués et corrompus par les Infâmes, comme on les appelait sur l’île. Avant que le cours du monde ne se précipite une nouvelle fois.
Commencer leur éducation le plus tôt possible pour qu’ils comprennent qui ils étaient. Et qu’ils n’oublient jamais. D’où ils viennent, leur Histoire, ce qu’ils sont. Car l’éducation était, est et sera toujours la clé de l’homme et du monde.
C’est la première nuit de l’année, la Grande Nuit comme on l’appelle. Celle où tous les enfants de onze ans sont réunis en secret par leurs parents, où on les emmène au cœur même d’Aracon, là où les gardes ne pourront les trouver, pour tout leur raconter.
C’est une tradition qui a une décennie ou presque. Elle est née en même temps que leur captivité sur l’île. Née dans la nécessité, dans la guerre et le sang. Quand ils ont tout perdu, encore, quand on les a presque déshumanisés. Quand tout ce qui leur reste est la haine, le désespoir, et une soif de vengeance plus grande que le Monde lui-même.
Quand ils ont compris que, même enfermés sur cette île, jusqu’à leur dernier souffle ils chercheraient à défaire les Mordred et leur règne de terreur sur la Terre.
Le Vieux Sage était seul en ce moment, mais bientôt il serait rejoint. Déjà, il entendait au loin les murmures et chuchotements, les enfants impatients qui demandaient s’ils étaient bientôt arrivés, les parents qui les pressaient de rester silencieux, pour ne surtout pas être repérés. Mais le Vieux Sage ne se faisait aucun souci. Il savait que rien ne viendrait les déranger ce soir. Les Infâmes ne viendraient pas perturber ce rituel dont ils n’avaient même pas connaissance. Ils étaient en sécurité cette nuit. C’était rare, mais précieux.
Le Vieux Sage se trouvait dans une plaine pas très grande, qui était enfoncée au cœur d’une grande forêt. L’unique forêt de l’île, là où les habitants venaient cueillir des fruits et plantes nécessaires à leurs survies. Pourtant, la forêt ne leur fournissait pas grand-chose, mais tel était leur sort depuis qu’ils étaient prisonniers sur cette île. Avoir faim était devenu quelque chose auquel on s’habituait. Tout le monde était trop mince sur l’île, et le Vieux Sage lui-même n’avait pas mangé de viande depuis trop d’années.
Pourtant, à son âge, plus de cent ans, aurait eu bien besoin de toute les forces nécessaires pour rester en bonne santé. Mais non, plus il vieillissait, et plus son enveloppe physique déclinait, alors que mentalement, il restait aussi vif et alerte qu’à ses vingt ans. Sauf qu’il avait acquis depuis une certaine sagesse et une grande maturité de l’esprit.
S’il était encore très grand, il était aussi trop maigre et la tunique blanche qu’il portait depuis des dizaines d’années flottaient désormais sur ces vieux os. La ceinture en or avait dû être rétrécie par la magie à de nombreuses reprises et même ses pieds semblaient avoir diminué de volume. En revanche, sa grande barbe blanche qui descendait jusqu’au milieu de son torse était toujours aussi majestueuse et ses longs cheveux blancs, lui tombant au creux des reins, continuaient d’onduler telles de soyeuses vagues.
Certes ils vivaient pauvrement, comme des miséreux, mais cela ne durerait pas éternellement. Le Vieux Sage le savait. Aussi prenait-il son mal en patience, conscient également qu’il ne serait pas éternel.
Les yeux levés vers le ciel, le vieux sorcier songea à quel point cette Grande Nuit était particulière et mémorable. En effet, ce soir, le Sauveur serait parmi les enfants, et il écouterait le Vieux Sage. Il apprendrait enfin la vérité sur leur monde, mais surtout, on lui révélerait sa destinée, celle qui avait été proclamée par une prophétie née des siècles auparavant.
Le Sauveur, depuis qu’il était un bébé, était traité comme un enfant particulier. Le Vieux Sage avait en effet veillé à ce que les parents du Sauveur l’élèvent dans les conditions qu’exigeait son rang d’Elu de la Prophétie. Il mangeait mieux que tous les autres enfants de l’île et il était surveillé avec précaution à tous les instants de la journée, comme s’il était fabriqué d’un verre qui pouvait se briser à tout moment.
Pour le moment, seuls ses parents et le vieux Sage étaient au courant pour la prophétie et le secret devait être gardé à tout prix. Si les Mordred venaient à apprendre que le fils d’Emilia et Louis Partinson était le Sauveur désigné par la Prophétie, il serait exécuté dans l’heure.
Sa tâche serait immense, et son éducation devait commencer dès ce soir. Le temps était enfin venu. Et le Vieux Sage ne put s’empêcher d’esquisser un sourire de triomphe à cette seule pensée. Enfin !
Cela faisait tant d’années qu’il attendait ce moment. Presque toute sa vie !
Minuit allait sonner. Dans quelques minutes, tous les enfants âgés de onze ans seraient là. Impatients, excités, nerveux. Et le Vieux Sage se réjouissait à l’avance de voir tous ces visages. Après tout, la plupart de ces jeunes composaient l’armée de soldats qui se battrait dans quelques années aux côtés du Sauveur. Beaucoup périraient, mais ce serait pour la plus noble des causes. Un sacrifice nécessaire pour leur peuple, le Vieux Sage et tous les parents de l’île en étaient conscients. Mais ils n’étaient pas arrivés ici par hasard. Tous les adultes avaient été des résistants, des combattants face au règne des Mordred. Leurs enfants suivraient naturellement ce chemin.
Ce soir ils seraient une petite dizaine, si les souvenirs du vieil homme étaient corrects. Les enfants des Rebelles. La nouvelle génération, leur avenir, ceux qui les vengeraient, enfin.
Minuit sonna, et la pleine lune brillait dans le ciel, parmi toutes les étoiles.
La nuit était magnifique.
Enfin, les premiers arrivants firent leur apparition dans la clairière. De loin, le Vieux Sage reconnut Emilia et Louis Partinson, deux magiciens exceptionnellement ayant participé à la Grande Rébellion ayant commencé une quinzaine d’années auparavant. Emilia en gardait encore les traces : son bras gauche avait été entièrement paralysé par la magie d’Orcus en personne, ça plus diverses cicatrices qui ornaient son visage et son corps. Pourtant, c’était une très jolie femme. Une brune aux yeux verts, avec un tempérament de feu et un courage admirable. Tout comme son mari, Louis, qui lui avait perdu la vue lors de la dernière bataille. Mais il ne s’était jamais laissé abattre par ce handicap. Un homme bon et courageux, comme la plupart des prisonniers des îles qui étaient des rescapés de la Grande Rébellion. Ceux qui avaient survécu.
Pas étonnant que ce soient eux, parmi tant d’autres, les parents de l’Elu. Ils étaient sûrement les plus dignes pour ce rôle.
Entre eux deux, justement, leur fils, Marcus, le Sauveur désigné par la prophétie. Un enfant grand pour son âge, brun et déjà musclé, avec des yeux d’un bleu sombre comme son père, et une fossette sur sa joue gauche qui adoucissait son visage et le rendait plus charmant.
Et juste derrière eux, le frère jumeau de Marcus, Arthur.
Deux frères jumeaux aussi semblables que le jour et la nuit.
Avant que Marcus et Arthur ne viennent au monde, le vieux Sage ignorait lequel des deux serait le Sauveur. La Prophétie indiquait en effet que le Sauveur serait le fils du Feu et de la Pierre. Le Feu était Emilia, qui avait le pouvoir de faire apparaître des flammes de n’importe quelle intensité et d’attaquer ses ennemis avec. Un pouvoir qui s’était avéré redoutable durant la Grande Rébellion. Et la Pierre, c’était Louis qui était capable de transformer des solides en pierre. N’importe quel solide, même des êtres humains. Mais aujourd’hui son pouvoir déclinait de plus en plus du fait de sa cécité, de son âge et de ses mauvaises conditions de vie. Il était même désormais presque inexistant.
Arthur ou Marcus, à la naissance, la question s’était posée. Et au bout de quelques mois seulement la réponse était apparue.
Evidente, limpide, mais absolument catastrophique pour les deux parents.
A leur grande stupéfaction, ils s’étaient rendu compte qu’Arthur n’était pas un magicien. Il ne possédait aucun pouvoir magique, malgré la longue lignée de magiciens dont il descendait. La Prophétie désignant un magicien, cela ne pouvait être que Marcus.
Marcus Partinson.
Pour Emilia et Louis, la révélation avait été cruelle et amère. Un de leurs fils braverait tous les dangers et risquerait sa vie pour défaire le règne de la plus dangereuse famille de sorciers qui ait jamais existé sur Terre, tandis que le deuxième était en réalité un Humain, c’est-à-dire, pour la communauté magique, un être inférieur qui ne valait rien. Il serait un fardeau pour eux jusqu’à la fin de sa misérable vie.
Pour le plus grand des dons, la plus sinistre cruauté.
L’un était un magicien, l’autre était un Humain, et leurs différences ne s’arrêtaient pas là. Marcus était grand et musclé, Arthur était assez petit, maigre et il n’était clairement pas en bonne forme physique. Des cheveux bruns perpétuellement en bataille, des yeux d’un bleu saphir et un air perpétuellement renfrogné le décrivaient également et soulignaient sa différence physique avec Marcus. Il semblait toujours de mauvaise humeur, avait mauvais caractère, s’emportait facilement et gardait toujours le silence, sauf lorsqu’il était avec ses deux meilleurs amis, qui arrivaient justement derrière lui.
Elisabeth Cowen et Will Derwent. Deux enfants du même âge, leurs parents étaient très amis avec les Partinson, et c’était comme ça que les trois enfants s’étaient rapprochés et avaient grandi ensemble. Les Partinson, les Cowen et les Derwent avaient en effet grandi dans le même village d’Hénata et étaient devenus inséparables une fois qu’ils se furent enrôlés dans la Grande Rébellion menée par le Vieux Sage. Un lien qui avait demeuré, même sur l’île.
Elisabeth et Will, tout comme leurs parents étaient des magiciens, comme tous les enfants sur cette île en fait. Et il était évident que, de plus en plus, Arthur éprouvait du ressentiment face à cette situation qu’il estimait injuste et cruelle étant donné le fait que toute sa famille était magicienne. Mais face à cette absence de pouvoirs, personne n’y pouvait rien. La magie s’acquérait en naissant, et si on n’en avait pas, il était impossible de changer cela.
Cela n’empêchait pas en tout cas Will et Elisabeth, ou Eli comme tout le monde la surnommait, de rester les meilleurs amis d’Arthur. Toujours collés ensemble, les trois gamins étaient sans cesse en train de vagabonder sur l’île à la recherche de nouvelles occupations ou de jeux à faire. Du même âge, avec seulement quelques semaines voire mois de différence, leurs caractères, tout comme leurs physiques, étaient cependant on ne peut plus dissociables.
Ainsi, si Arthur était taciturne et assez asocial, Will en revanche était très sympathique et tout le monde l’appréciait sur l’île. Assez grand pour son âge, à l’allure dégingandée, ses yeux d’un marron très sombre semblaient perpétuellement joyeux. Son visage couleur café était très souvent agrémenté d’un sourire aimable tandis que ses épais cheveux noirs frisés donnaient sans cesse envie à ses amis et sa famille de passer une vigoureuse main à l’intérieur pour le taquiner. Mais Will avait un caractère simple et raisonnable qui ne s’emportait qu’en de très rares occasions.
Contrairement à sa meilleure amie. Une véritable boule de feu. Comme son père, Stephen Cowen.
Elisabeth elle était trop petite pour son âge, mince, mais déjà tout en muscles tant elle passait de temps à marcher et courir partout dans l’île. Ses yeux d’un bleu océan étaient aussi perçants qu’une lame d’épée et son petit nez se retroussait souvent pour marquer son désaccord ou sa mauvaise humeur. Facilement en colère, avec bien trop de répondant au goût de ses parents, Elisabeth était cependant aussi intelligente que sa mère, avec un goût pour les livres et la connaissance qui ne faisait que s’accentuer au cours des années. Ses deux meilleurs amis ne comptaient d’ailleurs plus le nombre de fois où il l’avait trouvée attablée, ses longs cheveux noirs lui dissimulant entièrement le visage tant elle était plongée dans un livre d’Evana.
Ce soir, les trois amis semblaient relativement calmes malgré l’occasion spéciale. Seuls les yeux d’Elisabeth dénotaient une certaine curiosité, mais entourée de ses deux meilleurs amis, elle avançait sans se presser vers le cœur de la clairière où le Vieux Sage attendait tout le monde.
Les Partinson arrivèrent les premiers et saluèrent chaleureusement le Vieux Sage que tout le monde sur l’île considérait plus ou moins comme un vieux grand-père, toujours de bon conseil. Chacun recherchait toujours son avis, et cette famille ne faisait pas exception à la règle. C’était le Vieux Sage qui décidait de l’éducation du Sauveur et de la manière dont il devait être traité. Les Partinson le vénéraient. Littéralement.
- Bonsoir mes enfants, murmura d’une voix très basse le vieil homme.
Du coin de l’œil il vit que Marcus semblait très agité par cette excursion. Ses parents lui avaient en effet laissé entendre qu’il aurait le droit à de belles révélations ce soir.
Dans la pénombre d’autres silhouettes se dessinaient. Plusieurs familles arrivaient. Les Lumason et leur fille Gwenaëlle, une petite fille empotée qui passait son temps à taquiner Arthur parce qu’il ne pouvait produire de magie, les Logan et leur fille Jennica, une petite rusée qui passait son temps près des barrières, cherchant en vain un moyen de s’enfuir, les Stattford et leur fils Alexis, puis une dizaine d’enfants arrivèrent en même temps et rejoignirent le cercle qui s’était formée peu à peu autour du Vieux Sage.
Le dernier à les rejoindre fut Jake, le fils de l’Empoisonneuse, un enfant traité en paria sur l’île. Petit pour son âge, mais plein d’alerte et les yeux d’un gris clair perçant, l’enfant ressemblait énormément à sa mère, avec la même chevelure noire soyeuse, le même nez retroussé et le même regard vif. Tous les adultes sur l’île qui le voyaient pensaient aussitôt à sa mère enfermée dans la prison de l’île à perpétuité, et ne pouvaient qu’en détourner les yeux. Une attitude de rejet qu’ils avaient tous transmis à leurs enfants.
 Seul le Vieux Sage avait pitié de lui, mais pour tous les autres habitants de l’île, le constat était on ne peut plus clair : on ne pouvait nier ses origines et le même talent diabolique devait couler dans ses veines, et probablement aussi les mêmes dispositions d’esprit que sa traitresse de mère. Il tournerait forcément mal.
Mais le petit Jake semblait inconscient des regards perpétuellement hostiles qu’il déclenchait sur son passage et en arrivant, il alla aussitôt s’installer non loin derrière le trio, Elisabeth, Arthur et Will, comme si de rien n’était. Il les suivait toujours comme un petit chiot fidèle, sans que personne ne comprenne pourquoi. Bien sûr, les trois enfants étaient les seuls de l’île à le traiter à peu près correctement, mais ils n’en éprouvaient pas pour autant de l’amitié pour lui.
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MessageSujet: Re: Les Mondes des Mordred   Les Mondes des Mordred Icon_minitimeLun 17 Juin 2013 - 16:21

Edit : Pour les postes, quand tu voudras découper, on recommande ici un maximum de trois pages word. De plus il est préférable d'avoir déjà reçu plusieurs avis sur un premier poste avant d'ajouter une suite.

L'histoire a l'air assez classique, mais parfois on a des surprises. Voyons donc ce que ça donne :


Spoiler:



Tu sembles t'inspirer de légendes de notre monde, je suis curieuse de voir ce que tu vas en faire. 4 tomes que tu annonces, pourtant tu nous donne ici beaucoup d'éléments : je me demande comment tu vas maintenir l'intérêt du lecteur sur la longueur, jongler entre ce qu'il sait déjà et ce que tu dois encore lui faire découvrir. Je te suivrais avec intérêt pour voir comment tu t'en sors!
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MessageSujet: Re: Les Mondes des Mordred   Les Mondes des Mordred Icon_minitimeLun 17 Juin 2013 - 21:09

Six ans... Tu es super patiente !
Je suis du même avis que cerise dans sa conclusion : 4 volumes, c'est colossal. Mais c'est bien d'avoir un peu d'ambition. En tout je serai ravi de t'aider (un peu^^).
Je ne suis pas un pro de littérature et mes conseils risquent de tendre vers le style que j'essaie d'avoir (au mieux de ma forme) : quelque chose de léger. Prends les tels qu'ils sont, ce sont surtout mes ressentis en tant que lecteur.
Je ne vais pas revenir sur le prologue, passons au chap1 :
Spoiler:

Voili voilou, sur l'histoire je ne veux pas m'avancer, le coup de l'élu est un peu classique en fantasy donc c'est la façon dont tu traiteras le sujet qui feras la différence. Le coup de se tromper d'élu, comme le laisse entendre le synopsis, me semble une bonne idée. Au plaisir de lire la suite.
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MessageSujet: Re: Les Mondes des Mordred   Les Mondes des Mordred Icon_minitimeMar 18 Juin 2013 - 12:38

J'ai quelques corrections (en plus de ce qui a déjà été dit) sur le texte. Il y a bien sûr les problèmes de concordance des temps (on ne passe pas du passé au présent, pour reprendre le passé...) Certaines phrases sont un peu maladroites... mais ça peut se corriger...



Citation :
Eduquer tous les jeunes de l’île, leur enseigner leur histoire, d’où venaient leurs origines, l’histoire de la Terre, l’histoire des Mordred.


Je ne sais pas trop pourquoi, mais je n'aime pas la tournure, je dirais plutôt "qu'elles étaient leurs origines" ou encore "d'où ils venaient"




Citation :
la tunique blanche qu’il portait depuis des dizaines d’années flottaient désormais sur ces vieux os.

Flottait


Citation :
Il mangeait mieux que tous les autres enfants de l’île et il était surveillé avec précaution à tous les instants de la journée, comme s’il était fabriqué d’un verre qui pouvait se briser à tout moment.

Fait ? La tournure (l'emploi de "fabriqué) me trouble en fait ^^


Après, mon opinion sur l'histoire :

L'histoire en elle-même n'est pas mal, elle peut être intéressante et sympathique à lire, mais (car il faut toujours un mais ^^) ça manque d'originalité, c'est du vu et revu (comme ça a été dit). Bon ça ne veut pas dire que ton histoire n'est pas bien, c'est juste que tu commences par pas mal de clichés ^^. Après je demande à voir la suite Smile



_________________
"'I wish I had a hundred years' she said very quietly. 'A hundred years I could give to you.'" Patrick NESS A monster calls

https://mescarnetsdecrivain.wordpress.com

Moi, Rima, chatte pottée je fais régner l'ordre sur ce forum, tremblez floodeurs et trolls ! Je veille au grain !
duel

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