Bazar coté aorte
Naitre en déchirant
Pour naitre déchiré
La fêlure ou le cri
Le silence ou le mensonge
Pour chaque chose
Cette façon de sortir du monde si différente
La mort inspire la vie
Je suis sortie du monde
Au hasard d’une naissance
Le mal entre les dents
La princesse des petits pois Pipiou
Brode ses névroses au fil de fer
Le sang cogne à ses tempes
Avec la colère d’un métis
Sa peau écoute
Les messages anonymes
Des villes trop bavardent
Offertes aux violes
De néons aveugles
Et c’est toujours
Toujours plus loin
Que les hommes ou les chiens
Doivent marcher
Pour se jeter
De la torpeur
Au néant
Naitre
Et renaitre
Chaque jour
Connaitre dans une sueur nouvelle
La prophétie de nouvelles légendes
Pythie de bazar
Tu stockes en quarantaine
Entre quelques murs blancs
Encore une fois
L’inconnu que tu as pris en grippe
Se venge avec un paresseux désintérêt
Le temps radote
Les erreurs bégayent
Au prochain automne
Tu seras idem
Les mêmes pierres au fond des poches
Châles et foulards
Parfums et diamants
Songes et merveilleux
L’alcool dénude la femme
Reste la bête
Dans sa vitalité première
Chimère à la toison chaude
Elle chante des mensonges
A la lumière des bars
Aux hommes avides
De fleurs troubles