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 Lumandir [roman]

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MessageSujet: Re: Lumandir [roman]   Lumandir [roman] - Page 2 Icon_minitimeMar 18 Mar 2014 - 22:58

Merci pour vos commentaires, ça m'aide énormément  Smile 

Effectivement Trent n'est pas du tout un gentil coureur de jupon. C'est un manipulateur avec beaucoup d'ambition. Il sait jouer des mots pour abuser les gens, notamment Érion. C'est un peu un pervers narcissique en fait^^
Il n’agirais pas comme ça avec Yuna si Érion était dans les parages. C'est peut-être la seule qui n'est pas dupe à son sujet.

Érion, lui, est entrainé par Trent. Sans lui, il ne ferais pas ça. Trent sais très bien que si Érion avait le choix, il ne déciderait pas d'avoir autant de responsabilités. Érion voit sa situation d'héritier comme une fatalité, un fardeau, il cherche, quelque part, à se libérer de cette pression.
De plus le pays n'est pas dans la meilleure des situations mais ça on le comprendra mieux dans le deuxième chapitre.

Contente que le fait que Yuna ait une voix intérieure qui lui parle soit compris. Ya effectivement un truc pas normal avec elle.
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MessageSujet: Re: Lumandir [roman]   Lumandir [roman] - Page 2 Icon_minitimeDim 23 Mar 2014 - 23:15

Cruche que je suis. J'avais carrément oublié un paragraphe entre la première et la deuxième partie du chapitre 1. Normal que tu es trouvé la transition trop rapide sombreféline  Suspect 
Je la rajoute avec les corrections du coup^^
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Morrigan
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Morrigan


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MessageSujet: Re: Lumandir [roman]   Lumandir [roman] - Page 2 Icon_minitimeSam 29 Mar 2014 - 12:43

Me revlà donc, comme promis Wink
Je vois que tu as fait des corrections sur la première partie du chapitre 1, j'y retourne donc :

Érion dévisagea son ami de ses yeux verts mordoré => à priori, "vert mordoré" est une seule et même couleur, donc pas d'accord à "vert"

L'ayant vue, plusieurs fois, jeter des regards vers lui, le jeune homme se demanda si l'individu ne l'avait pas reconnue. => vu / reconnu

Érion entendit le cri d'une des serveuse => serveuses

Le visage toujours dans la pénombre de son capuchon, L'étrange individu => pas de maj au l' devant "étrange"

Citation :
Le jeune homme attrapa la poignée de son épée mais, lorsqu'il voulut prendre position, le type s'arrêta net, arborant une étrange grimace. Il tomba lourdement sur le sol, laissant place à l'individu en costume sombre. Érion entendit le cri d'une des serveuse, puis le brouhaha des hommes courant vers la sortie la plus proche.
Les participes présent, un peu comme les verbes faibles (quoi que dans une autre mesure) sont à éviter de façon aussi rapprochée. C'est vrai qu'ils sont faciles pour parler d'actions simultanées, mais en enlever un ou deux ici ne ferait pas de mal

une lame fine et droite d'un acier presque blanc, dont l'unique tranchant était aussi affûté que le fil d'un rasoir. => "paraissait aussi affûtée" ? Puisque techniquement, il est impossible qu'il en soit certain

Érion comprit immédiatement son intention : l'individu l'invitait en un combat à mort. => "à un combat" me paraît plus correct

Il chercha Trent du regard mais ce-dernier => pas de tiret entre "ce" et "dernier"

sachant que son ami ne brillait pas pour sa témérité => "par sa témérité"

Toujours à terre, il roula sans réfléchir sous la table derrière lui, => peut-être parce que je n'ai pas relu le passage précédent avant d'en arriver là, mais pour moi, la volonté d'atteindre son épée et vouloir prendre position face au premier type, indiquaient qu'il s'était relevé. Du coup, il vaudrait mieux remettre cette info avant, ou dire qu'il s'est remis au moins sur un genou, etc.

seulement les effets de l'alcool avait amoindris ses réflexes. => avaient amoindri

Il n'était actuellement pas en mesure de rivaliser avec cet étrange personnage qui, assurément, cherchait à l'éliminer à tout pris. => à tout prix. (j'aurais bien mis "Il ne se trouvait pas" aussi)

Érion voulut remonter le couloir étroit formé par la rangé de table jusqu'à la sortie. => la rangée de tables (et y a pas les chaises ?)

Il guettais les pieds de son adversaire qu'il ne vit nulle part => il guettait. Peut-être dire qu'au contraire, il voit ceux des autres clients – voire introduire une tension, il croit que ce sont ses bottes, mais en fait, c'était juste un fuyard ? ^^ – que dans la cohue, on lui renverse une chaise ou deux dessus ?
C'est bien mieux du point de vue de l'ambiance, mais je trouve que le décors manque encore d'interaction avec Erion

Celui-là n'était décidément pas un ami sur lequel compter en cas de danger. => p'tit point d'exclamation ?

Heureusement ce-dernier ne dura que très peu de temps => pas de tiret encore (et virgule après "heureusement" tant qu'à faire)

La lame surgit à nouveau, lui égratignant le flan droit, transperçant son manteau. => le flanc (à moins que ne ce soit son flan pâtissier  ::lol:  oui, pardon, je sors...)
Du coup, si elle lui égratigne le flanc, on parle bien de la peau ? Donc le manteau n'est pas le seul à être transpercé

Érion le poussa d'un coup de pied et rampa aussi vite qu'il put dans la direction opposée => "aussi vite que possible" ? (tu as un "il put" pas loin avant qui fait une petite répétition)

Son adversaire bondit au sol. => euh, j'avoue que je ne visualise pas du tout ce qu'il fait, là  scratch 

Perdant patience, l'individu attrapa l'un des bancs situé contre la table => situés. A-t-il vraiment besoin de le soulever, par contre ? S'il le rejette juste en arrière, ça lui fait perdre moins de temps

elle tomba lourdement sur Érion. Le bois lourd manqua de lui déboîter son épaule déjà blessée => "de déboîter son épaule" ?

Il tenta de se dégager du poids qui le maintenait au sol mais son adversaire arrivait sur lui. => virgule avant "mais"

Il chercha des yeux quelque chose pouvant l'aider. => "pour l'aider" ? (pour éviter un p.présent, et en plus, ça t'évite la répétition avec "pouvoir" juste après)

Il ne pouvait atteindre son épée qui, de toute façon, ne lui serait pas très utile avec une épaule endolorie. => j'aurais surtout dit "en étant coincé allongé sous une table", personnellement ^^

Érion tenait fermement la chaise, la maintenant le plus loin possible tout en essayant de faire abstraction de la douleur. => "la maintenait" ? encore une fois, les p.présent...

L'homme continuait d'appuyer de toute ses forces => toutes ses forces

approchant la pointe de l'arme de sa gorge => outre le fait que ce soit un (oui, vas-y, tu as deviné, dis-le ! ^^), je trouve que ce bout de phrase comme ça perd en dynamise, alors que c'est un passage à tension ! Je propose donc : "L'homme continuait d'appuyer de toute ses forces ; la pointe de l'arme se rapprochait dangereusement de sa gorge", un truc du genre

Cette vision eut pour effet de le déstabiliser un peu plus => je virerais "eut pour effet", ça alourdit pour rien : "Cette vision le déstabilisa" et basta

Il devait trouver une échappatoire car il ne tiendrait plus très longtemps.=> virgule avant "car"

Érion entendit l'un des soldat foncer sur l'étrange individu. => l'un des soldats

Ce-dernier esquiva son adversaire => pas de tiret

Deux autres soldats lui coururent après tandis que son sauveur se précipita vers la table renversée. => "tandis que son sauveur se précipitait" (jamais de passé simple après, c'est trop horrible !) Et je mettrais une virgule avant "tandis que", aussi

Érion se dégagea tant bien que mal, il réussi à se relever => il réussit

Il reconnut immédiatement cette haute stature agrémentée d'un visage dur et impassible => virgule après "haute stature". Je ne sais pas si "agrémentée" est le meilleur verbe possible, ici ; perso, ça me gêne un peu

je ne donnais pas cher de ma peau. => maj au début

Rien de très grave, je m'en remettrais, le rassura le jeune seigneur. => remettrai

L'acier ! Insista le jeune noble, blanc, presque étincelant, et sa forme... => pas de maj à l'incise ; et il vaut mieux que tu recommences une phrase avec "blanc", là, j'ai cru que ça continuait à décrire Erion et son état. Ça prête à confusion

Selgard coupa la parole à Érion, le fixant de ses yeux bleus sombre => bleu sombre

Je pense l'avoir vu d'assez prêt, répliqua Érion avec un léger sarcasme. => près


Bon, le passage du combat est plus réaliste, clairement. Après, je trouve que ça manque encore un peu de vie, d'utilisation du décors, comme je te disais. On a l'impression que les bancs et les chaises n'arrivent que quand c'est utile, et pas dès le début ; la cohue manque peut-être encore un poil de présence.
Je pense aussi que tu devrais essayer de faire des phrases moins longues, pour le combat, moins construites avec des subordonnées et des participes présent, qui coupent le dynamisme de l'action. Des phrases assez courtes, qui vont au but, seraient mieux à mon sens.
Si tu n'en as jamais lu, je te conseille les romans de David Gemmell, il était excellent pour retranscrire ça.

Le passage de "l'interrogatoire" est très bien comme ça Smile

Bonne réécriture, donc, dans l'ensemble, je passerai à la deuxième partie du chapitre bientôt.
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MessageSujet: Re: Lumandir [roman]   Lumandir [roman] - Page 2 Icon_minitimeSam 29 Mar 2014 - 17:28

J'ai lu le chapitre 1 (première partie), j'ai beaucoup aimé. Les scènes de combat sont particulièrement difficiles à décrire et tu t'en sors très bien Very Happy
Les yeux noir, ça me fait penser à un démon, je verrais bien dans la suite.
En tout cas, rien ne m'a dérangé dans l'écriture.
Mais moi, à la place d'Erion, je n'aurais pas eu la force de l'affronter, surtout plein comme une huître  Razz 

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MessageSujet: Re: Lumandir [roman]   Lumandir [roman] - Page 2 Icon_minitimeLun 31 Mar 2014 - 12:04

Merci de ta lecture  Smile 

Nathan Drake a écrit:

Mais moi, à la place d'Erion, je n'aurais pas eu la force de l'affronter, surtout plein comme une huître  Razz 
C'est bien pour ça qu'il file se cacher^^
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MessageSujet: Re: Lumandir [roman]   Lumandir [roman] - Page 2 Icon_minitimeJeu 3 Avr 2014 - 12:42

Bon, comme j'ai décidé de commenter un bout de texte par jour, et qu'il se trouve que j'ai choisi de commencer par le tien, voilà mon avis. Je n'ai lu que le prologue pour l'instant, mais promis, la suite arrive, cet avis ne sera pas orphelin.

Pour commencer, je vais parler des choses que je trouve bien. Le style est globalement simple et clair, ce qui colle parfaitement au fait que cela semble pour l'instant être une histoire assez classique. Mais avec des druides. J'aime les druides. On n'en voit pas assez à mon gout. Pour repartir sur le classicisme de l'histoire, il ne me gêne pas pour le moment, alors que je suis vraiment frileux vis à vis des récits de ce type en fantasy, à tel point que c'est peut-être le meilleur point du texte.

Ensuite, les points moins bons. D'ordinaire, je les trierais par gravité de la gêne qu'ils présentent, mais comme plein de monde est passé avant moi et qu'il reste peu de choses à dire, j'ai fait différemment. ils sont dans l'ordre où ils apparaissent, avec une astérisque là où je crains que ce ne soit que ma perception forcément biaisée des choses qui parle, un tiret là où je suis à plus sûr de ma justesse.

* Peut-être mettre "sanctuaire" avec une majuscule ? Histoire de montrer que c'est LE Sanctuaire.

* "grand tout", pareil, on ne sent pas l'importance. Peut-être pas de majuscule à grand, je ne suis pas un grand fan des majuscules partout en fantasy, mais dans ces deux cas, il me semble que cela permettrait d'appuyer que ce sont davantage des noms propres que des noms communs.

* "Sans doute à cause de toutes ses années passées en ermite." L'usage d'une phrase nominale à cet endroit précis ma semble peu judicieux. Cela peut être facilement résolu, soit en ajoutant un verbe, soit en fusionnant cette phrase avec la précédente ou la suivante.

- "Plusieurs hommes à cheval, affirma le vieux druide, cinq en tout, et deux naracks. Les autres se sont enfuis vers le bourg." J'ai comme l'impression qu'il manque ici un tiret. Ça ne ressemble pas à de l'indirect libre, ou si c'est le cas, ça sonne faux Razz

- "Que je parte faire part de tout cela aux autres druides." Ce n'est pas une répétition stricto sensu, mais ça sonne comme une, et je ne trouve pas cela très fluide. Par ailleurs, il y a deux espaces entre "part" et "de". Juste en passant, vu que je m'en rends compte en copiant-collant la chose ^^


Dans l'ensemble, pas grand chose à dire de ce prologue, entre sa brièveté et le fait que d'autres soient passées avant moi, et que l'extrait soit somme toute court. La suite demain.
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MessageSujet: Re: Lumandir [roman]   Lumandir [roman] - Page 2 Icon_minitimeJeu 3 Avr 2014 - 19:01

Merci de la lecture,  Smile 
Moi aussi j’adore les druides, je voulais une histoire avec des druides parce que c'est vrai que j'en ai quasiment jamais lu.
Pour le Sanctuaire il faudrait que je me renseigne un peu, d'ailleurs vous pourrez me donnez votre avis les gens. Il y en a d'autre dans le monde, des endroits similaire mais je ne sais pas si je devrai les nommer Sanctuaire aussi où si je les nommes autrement. Bien sûr il sont peu nombreux mais il y en a quand même quelques-uns.
Je fais pas mal de bourde aussi avec les copié collé, j'oublie des tirets, parfois des chapitres^^
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MessageSujet: Re: Lumandir [roman]   Lumandir [roman] - Page 2 Icon_minitimeVen 4 Avr 2014 - 0:11

Dead moon a écrit:

Pour le Sanctuaire il faudrait que je me renseigne un peu, d'ailleurs vous pourrez me donnez votre avis les gens. Il y en a d'autre dans le monde, des endroits similaire mais je ne sais pas si je devrai les nommer Sanctuaire aussi où si je les nommes autrement. Bien sûr il sont peu nombreux mais il y en a quand même quelques-uns.

Oui une majuscule lui donnerait de l'importance je pense, parce que ce n'est pas n'importe quel endroit. Dans mon récit il y a un Sanctuaire, mais c'est l'équivalent d'une église, en plus compliqué. Le tien représente le cœur de la forêt, c'est donc devenu un terme technique, non?

(sinon, rien à voir mais comment va la suite? Smile )
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MessageSujet: Re: Lumandir [roman]   Lumandir [roman] - Page 2 Icon_minitimeVen 4 Avr 2014 - 0:58

cauliflower a écrit:

Oui une majuscule lui donnerait de l'importance je pense, parce que ce n'est pas n'importe quel endroit. Dans mon récit il y a un Sanctuaire, mais c'est l'équivalent d'une église, en plus compliqué. Le tien représente le cœur de la forêt, c'est donc devenu un terme technique, non?
Celui-ci est effectivement le cœur de la forêt mais les autres ne sont pas forcément dans une forêt, mais ça on le verra plus tard. C'est un endroit protégé qui permet aux druides d'accroitre leur pouvoir.

Citation :
(sinon, rien à voir mais comment va la suite? Smile )
Bien merci Smile
en pleine réécriture du chapitre 2 mais comme j'ai pas mal de taf depuis quelques jours j'ai pris un peu de retard. Un chapitre pas facile car il doit situer le personnage principal dans son contexte et donner pas mal d'info sur la situation.
J'espère que ça se passe bien pour toi aussi.
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MessageSujet: Re: Lumandir [roman]   Lumandir [roman] - Page 2 Icon_minitimeVen 4 Avr 2014 - 8:33

Voici mon avis sur la première partie du premier chapitre.

Bon, avant de pointer les points positifs, je vais attendre de finir le chapitre. J'ai des notes à ce sujet, mais je préfère tout de même attendre. Passons donc directement aux points noirs (peu nombreux encore une fois étant donnée mon arrivée à retardement.)

*"Il n'avait que trop bu et les effets retombants de l'alcool donnèrent au jeune homme une irrésistible envie de dormir." Si par "retombants" tu veux signifier "désagréables à retardement" de façon différente, je ne trouve pas cela très heureux. Même si je n'ai pas vraiment d'idée quant à la façon de corriger cela. Dans tout autre cas, le lapin est inclus (oui, je suis fier de ce jeu de mot. Non, je n'ai pas honte. Comment ça "lapin compris" est déjà nul en soit pour dire que l'on n'a pas compris ?)

-"C'était la première fois qu'il voyait une telle arme : dépourvue de garde, ..." C'est pourtant bien pratique, une garde. Ca permet de garder ses doigts à peu près intact après le premier contact de lame un peu rapproché, entre autres. Pour être plus sérieux, dans ce contexte où le personnage tenant l'arme se bat contre un homme ivre, il peut se permettre le risque de se battre avec une arme de cérémonie (seule justification logique que je voie à l'absence de garde. Ca, ou elle est supposée être utilisée conjointement avec un bouclier devant la main, mais je m'égare.) Mais si cette arme est utilisée en combat "sérieux", c'est à la limite du masochisme.
Je dirais que LA question à se poser lorsque l'on est un auteur souhaitant inventer des armes (ce qui est amusant, je dois le reconnaitre, mais aussi très compliqué malgré les apparences) est "Puis-je voir une raison pour laquelle cette arme n'a pas été inventée dans le monde réel ?". Si la raison est qu'elle présente un inconvénient flagrant, comme ici l'absence de protection pour la main, il y aura toujours quelqu'un pour le remarquer et être gêné par cela.
J'ajouterais, lu au-delà de cette phrase, que le fait que cette arme soit utilisée par ce qui semble à ce stade être des guerriers redoutables renforce encore ma remarque. S'ils sont considérés comme d'excellents combattants, c'est a priori qu'ils ont prouvé être meilleurs que la plupart, donc qu'ils se sont mesurés à, et ont vaincu, de très bons combattants, en tout cas largement assez compétents pour viser cette faiblesse précise de leur équipement. Et donc largement susceptibles de remporter la victoire malgré la différence de niveau en termes de technique. Donc, donner ce genre d'arme à un tel personnage me semble vraiment incohérent.
Pour conclure ce laïus, je dirai simplement que d'autres ont fait bien pire (Ô rage, ô infamie, ô piques dans tous les sens ennemis !), mais que si même un novice ès arts martiaux tel que moi (en tout cas je me considère comme tel) voit moyen de déblatérer de la sorte à propos de cette arme, c'est qu'il y a un problème. Une solution si tu souhaites garder une esthétique relativement proche de l'image actuelle qu'a cette arme serait de lui donner une garde minimale, inspirée de celle du glaive romain par exemple. Sachant qu'il y a de nombreux autres types de "petites" gardes, bien que principalement dans l'antiquité, je le crains. Mais dans mon cas au moins, ce serait suffisant pour me permettre une suspension d'incrédulité.
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MessageSujet: Re: Lumandir [roman]   Lumandir [roman] - Page 2 Icon_minitimeVen 4 Avr 2014 - 12:17

Citation :
C'est pourtant bien pratique, une garde. Ca permet de garder ses doigts à peu près intact après le premier contact de lame un peu rapproché, entre autres.
oui je sais merci Smile

la garde est quasiment inexistante, on la voie pas et Érion n'a pas vraiment le temps d'analyser correctement la chose donc tout ce qu'il peut voir c'est qu'il n'y en a pas, du jamais vu pour lui.
L'homme est un assassin, l'arme sert avant tout à être dissimulée plus facilement.

Citation :
il peut se permettre le risque de se battre avec une arme de cérémonie
"cérémonie" j'irai pas jusque là, sacré oui, mais pour l'instant je ne souhaite pas en révéler plus sur cette arme à ce niveau du récit.

Citation :
Je dirais que LA question à se poser lorsque l'on est un auteur souhaitant inventer des armes (ce qui est amusant, je dois le reconnaitre, mais aussi très compliqué malgré les apparences) est "Puis-je voir une raison pour laquelle cette arme n'a pas été inventée dans le monde réel ?"
L'arme est inspiré de quelque chose qui existe tout de même. Si elle n'existe pas en vrai c'est surtout que le métal dont elle est faite n'existe pas, et il y a autre chose aussi qu'on ne comprendra que plus tard.

Citation :
inspirée de celle du glaive romain par exemple
s'il y a bien un peuple dont je ne m'inspirerais pas, ce sont les romains. Désolé pour les amoureux de l'antiquité^^
dans le genre ce serai plus ça sabre de zatoïchi en moins long et plus pointue
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MessageSujet: Re: Lumandir [roman]   Lumandir [roman] - Page 2 Icon_minitimeDim 6 Avr 2014 - 21:06

Bon, je n'ai quasiment rien fait ce weekend (juste un peu lu la suite de ton texte), mais la suite de ma critique arrive demain sauf cas de force majeur !

Tes précisions à propos de la garde de l'arme de l'assassin me conviennent parfaitement, mais le fait que j'ai eu un bug juste moment de lire "dépourvue de garde" me gêne toujours un peu. Il faudrait une façon de faire passer au lecteur qu'Érion n'a pas vraiment le temps de détailler l'arme, en écrivant par exemple "dépourvue de garde apparente". C'est certes le cas de figure le plus probable, d'autant plus qu'il est ivre, mais il n'est pas impossible dans ma tête qu'il focalise son attention sur l'arme pendant un moment, sous le coup de la surprise (qu'il bogue un peu comme moi mais pas pour les mêmes raisons, quoi Very Happy), et permette au narrateur de se montrer catégorique quant à une absence totale de garde ou autre chose assimilé (j'espère que je ne suis pas trop nébuleux, j'écris pressé par le temps.)
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MessageSujet: Re: Lumandir [roman]   Lumandir [roman] - Page 2 Icon_minitimeDim 6 Avr 2014 - 23:00

Pas de soucis, je vais reformuler ça si cela prête à confusion.
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MessageSujet: Re: Lumandir [roman]   Lumandir [roman] - Page 2 Icon_minitimeLun 7 Avr 2014 - 17:13

Ce coup-ci, j'ai assez de matière pour subdiviser mes remarques négatives en fonction de la gêne que j'ai ressentie. J'espère que je ne vais pas trop répéter ce que les autres ont pu dire, je dois avouer être passé assez vite sur leurs commentaires. Je profite de ce petit préambule pour mentionner que si j'ai autant insisté sur le problème de la garde, ce n'est pas tellement parce que je le trouvais extrêmement gênant dans l'absolu, mais plutôt du fait que comme je m'intéresse aux armes blanches et à la logique derrière leur conception, je craignais que tous ceux partageant mon hobby ne soient fichus à la porte du texte par cette mention d'absence de garde, pour employer une métaphore. J'ai donc avancé les intérêts du groupe de lecteurs potentiels que je représente ^^

Voici pour commencer mes impressions positives sur ce premier chapitre, première et seconde partie mélangées :
En l'état, le texte s'articule bien, et quoique, encore une fois, il présage d'un récit de fantasy classique, le récit est largement assez bien mené pour ne pas me dégouter malgré une légère allergie à cela de ma part (je l'entends comme un compliment Razz) Les actions des personnages sont logiques et te permettent de montrer leur caractère sans avoir à le décrire trop directement. Je visualise bien les scènes, lesquelles s'enchainent de façon fluide. La scène de la taverne, en termes d'utilité à la narration, un début tout à fait convaincant avec exposition et élément perturbateur en un seul coup. La scène avec Yuna me plait tout particulièrement, car d'une part elle montre une facette sans doute plus véritable de Trent qu'Érion ne veut pas voir ou qu'il lui dissimule, et d'autre part achève d'entourer les Fallards de mystère.




Et maintenant, place aux problèmes de cette seconde partie ! (ils sont subdivisés en trois niveaux de gravité, chacun a une explication en italique)

Pour commencer, voici le seul gros défaut que j'ai trouvé. Je mets ici les éléments qui dont j'ai vraiment ressenti qu'ils perturbaient la bonne compréhension du texte :

- "Il savait qu'il avait été pris ivre mort dans une bagarre, toujours avec Trent, puis récupéré par la milice, qui, ne les ayant pas reconnus, les avai(en)t envoyés, tous deux, décuver en cellule." Trop de virgules dans cette phrase, cela l'alourdit à un stade assez critique. Plus une typo, au niveau des parenthèses (à retirer) que j'ai ajoutées.


Ensuite, les problèmes "moyens". Ceux-là ne m'ont pas vraiment gêné dans la compréhension du texte, mais me semblent tout de même au-delà de la vulgaire faute d'orthographe. En somme, je parviens sans problème à les corriger mentalement à la volée lorsque je le lis, mais ils ont selon moi le potentiel d'être perturbants pour d'autres lecteurs :

* "en espérant de pouvoir fermer l'établissement pour la nuit." le "de" me semble en trop. Je ne sais pas si c'est incorrect grammaticalement parlant, mais il alourdit légèrement la phrase sans rien lui apporter de particulier.

- "Effectivement, son père avait, surtout, très mal digéré les événements deux ans auparavant." Le mot "surtout" me semble très lourd, et ne fait pas vraiment sens ici, du fait de la redondance avec "effectivement".

- "Son père, ayant eu vent de l'affaire, fut dans une colère noire et Érion dut l'éviter durant plusieurs jours, le temps de calmer le jeu" Erreur de de temps. Il faudrait du plus-que-parfait, dans la mesure où il s'agit du passé par rapport à un récit déjà au passé.

* "Elle avait réussi à les oublier depuis qu'ils avaient pris pied dans le Royaume du Lumandir." L'expression "prendre pied" me semble ici inappropriée. Dans ma tête, elle s'applique davantage à, mettons une organisation cherchant à s'étendre qu'à un petit groupe de personnes. Je trouve donc cela d'autant plus gênant qu'il y a une mention des "Fallards", qui laisse planer un doute au niveau grammatical et oblige à réfléchir un peu trop pour comprendre ce que signifie la phrase.


Enfin, les petits problèmes. Typiquement, c'est ici que je mettrai toutes les typos, plus les plus petites erreurs erreurs de style :

* "Selgard porta le regard sur le corps de l'homme qui avait attaqué Érion en premier" La formulation me semble maladroite, ou en tout cas pas aussi bonne qu'elle pourrait l'être.

- "Le guerrier Elwin avait gardé sa mine grave" Pas de majuscule à "elwin", car si je comprends la phrase correctement, il s'agit d'un adjectif de nationalité. Si cet exemple était utilisé en tant que nom, il aurait pu y avoir une majuscule, mais pas ici (ex : "l'Elwin avait gardé sa mine grave")

- "Ses cheveux [...] et la petite barbiche [...] lui ajoutait" Je pense qu'abrégé ainsi, il est plus évident que le verbe devrait être au pluriel Smile

- "les avait ramener en toute discrétion" typo : ramenés

- "je réglerais cette affaire moi-même" typo : règlerai

- "je te ferais regretter cela un jour." typo : ferai



Pour conclure, deux remarques qui sont davantage des suggestions/questions qu'autre chose :

"Je sais quel jour de l'année nous sommes. Je savais dans quel quartier vous retrouver." Je ne vois pas vraiment de problème avec ces phrases telles qu'elles sont, mais je tiens à signaler qu'il est également envisageable de mettre une virgule pour les séparer (en tant qu'auteur je ne l'aurais pas nécessairement vu.) Tout dépend du ton que tu veux qu'emploie Selgard. Le point rend à mon sens une insistance, donc une réprobation, plus importante.

et :

Je suis d'accord avec sombrefeline qu'une insistance sur le côté veule (et peut-être flagorneur par opportunisme ?)  de Trent serait parfaitement justifiée, et j'ajouterais présagerait de la scène avec Yuna. D'un coup il me semble moins un ami qu'un opportuniste traînant au côté d'Érion (qui me parait être un type bien) pour avancer ses propres fins.
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MessageSujet: Re: Lumandir [roman]   Lumandir [roman] - Page 2 Icon_minitimeLun 7 Avr 2014 - 17:34

Merci beaucoup de prendre la peine de détailler le texte comme tu fais, ça m'aide particulièrement car c'est vrai qu'il est très difficile parfois de prendre du recul par rapport à ce que l'on écrit.

Je pense que je devrais ajouter une précision par rapport à ce fameux jour de l'année, dont on comprendra la signification dans le chapitre 2, parce que l'on s'imagine qu'Érion se met souvent dans ce genre de situation. En réalité pas vraiment, ça ne lui arrive qu'une fois par an, ce fameux jour, parce qu'il cherche à oublier un événement difficile. Je ne sais pas encore comment je vais le modifier, j'y réfléchit.

C'est vrai que le côté veule de Trent n'est pas vue au premier abord. J'hésite à le montrer de suite. C'est un personnage qui change de comportement selon les personnes avec qui il se trouve. Et j'ai peur que s'il se montre un peu trop manipulateur en présence d'Érion, on risque de se demander pourquoi ce dernier est totalement aveugle. Difficile de montrer les mauvais côté d'un personnage au travers des yeux d'une personne qui ne les voit pas.
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MessageSujet: Re: Lumandir [roman]   Lumandir [roman] - Page 2 Icon_minitimeLun 7 Avr 2014 - 22:46

Bon, je n'arrive plus à rien à force de relire et réécrire ce chapitre. En plus il va être long.
Du coup je coupe un peu en plein milieu d'une conversation, désolé.
En tout cas merci à vous tous, Morrigan, Sombrefeline, Nathan Drake, Cauliflower et Faeleris, de corriger mes énormes bourdes et de me dire tout ce qui va et va pas. ça fait plaisir, je vais tacher de vous lire tous dès que j'ai un peu de temps.


Chapitre 2, partie 1

   Il n'y a plus que les ténèbres autour de lui. Il se débat dans le liquide glacé et s'enfonce dans les limbes. Une voix l'appelle au loin ; une voix de femme ; une voix qu'il n'entend plus depuis bien  longtemps. Il veut inspirer, mais l'eau l'entoure, l'emportant au loin dans un courant tumultueux. Il est trop petit pour lutter, trop faible. Il veut crier « Maman ! » mais aucun son ne peut sortir de sa bouche. Soudain, un bras surgit au-dessus de lui et saisit sa main. Il est soulevé hors de l'étendue grise. Il peut respirer à nouveau. Un homme l'attire à lui. Il ne peut distinguer son visage, masqué par l'ombre. Il est sauvé. La femme crie à nouveau son nom. Il reconnaît cette voix, il se retourne et l'aperçoit, emportée par le courant. Elle est trop loin, mais il veut la rejoindre. Il veut sauter dans le fleuve, mais l'homme le retient. Il crie :  « Maman ! » Il donne des coups. L'homme resserre sa prise sur lui. En se débattant, il aperçoit son visage ; des yeux noirs le fixent intensément.

   Érion se réveilla en sursaut. Des gouttes de sueur perlaient sur sa peau pale. Il regarda autour de lui, l'aube pointait le bout de son nez et quelques rayons de lumière traversaient l'épais rideau pourpre de sa chambre. Allongé sur son lit, il écoutait le silence. Ce rêve revenait le hanter depuis maintenant une dizaine d'années, mais la présence de l'homme aux yeux noirs était un fait nouveau. Il se souvint alors des événements de la veille. L'individu étrange qui voulait l'occire,  l'intervention du maître d'armes, puis ses révélations. Il avait la tête lourde et peinait à garder les yeux ouverts. Il entendait, en un bruit à peine audible, le cliquetis des armes venant de la cour extérieure. Selgard avait commencé l’entraînement, ce qui signifiait que les serviteurs n'allaient pas tarder à venir le réveiller. Érion se dit qu'il devait avoir à tout pris une discussion plus poussée avec son maître d'armes. Ce dernier semblait en savoir beaucoup plus qu'il ne voulait l'avouer. Le jeune homme le sentait, mais, encore sous le choc, il n'avait pas osé poser plus de questions. Il devait le faire parler, quitte à lui forcer la main. Même s'il tenait le guerrier elwin en respect, ce dernier restait, tout de même, un de ses sujets et lui devait obéissance.
   Il voulut se lever lorsqu'il sentit une légère douleur se manifester dans son épaule. Il resta assis quelques secondes la main posée sur sa blessure, avant de sortir de son lit. Il avança jusqu'au miroir situé dans le coin de la pièce et dénuda le haut de son dos. La plaie superficielle avait été pansée par l'une des servantes, car Érion ne voulait pas ébruiter l'affaire en dérangeant le maître des Simples à une heure aussi tardive. Il se mit dos au miroir et tenta de regarder l'arrière de son épaule. Un  hématome bleuâtre s'était formé à l'endroit où la table l'avait percuté. Il remit sa chemise et effectua quelques mouvements circulaires avec le bras. Malgré la douleur qui le lançait de temps à autre, il n'avait pas trop de mal à bouger. Il se regarda dans le miroir ; ses yeux étaient cernés et son teint blafard. Il se dirigea vers le piédestal sur lequel était posé un bassin en terre cuite. Il prit le broc placé juste à côté et versa de l'eau. Il s'en aspergea le visage afin de se revigorer.
   Un valet entra dans la chambre. Il sembla surpris de trouver le jeune homme déjà levé et s'inclina face à Érion.
— Monseigneur, dit-il, veuillez m’excuser, je ne pensais pas que vous seriez éveillé.
— Ne t'excuse pas Kendal, répondit le jeune homme. Tu ne fais que ton travail.
 Le domestique lui sourit puis déposa sur la commode une tenue tout en soierie verte aux broderies d'or. C'était un garçon âgé de seize étés aux cheveux blonds et aux yeux bruns malicieux, plutôt petit pour son âge. Il servait Érion depuis peu et était parfois un peu gauche, ce qui amusait le jeune seigneur.
— Voici vos vêtements, continua Kendal. Votre père m'a sommé de vous dire qu'il vous attend dans ses appartements dès que vous serez debout et prêt.
— Dans ses appartements ? s'étonna Érion.
 Jamais son père ne le recevait dans sa propre chambre. Dorvann n'était pas du genre à garder le lit aussi longtemps après le levé du soleil. Était-il souffrant ?
— J'ignore pourquoi monseigneur, dit le valet. Je vous aide à vous vêtir ?
— Merci mais je m'en sortirais seul, répondit-il. Et pour l'énième fois, Kendal, arrête de me donner du monseigneur à tout va. Appelle-moi Érion lorsqu'il n'y a personne, comme nous l'avions convenus.
 Érion détestait que ses serviteurs fassent les choses pour lui et ne voulait pas les considérer comme tel. Il ne comprenait pas cette mode venue d'Ezradel. Là-bas, les nobles ne faisaient rien sans leurs domestiques et, de plus, ils les traitaient comme des sous-hommes. Chose qu'il n'approuvait absolument pas. En présence des gens de la cour, il agissait comme un noble, du moins il s’efforçait, mais lorsqu'il se retrouvait seul avec les domestiques, il devenait simplement Érion, et avait des attentions pour tout le monde.
— Maintenant tu peux disposer, déclara-t-il.
— Très bien, émit Kendal. Je vous fais porter votre petit-déjeuner ?
 Érion se sentit encore un peu nauséeux et l'idée d'avaler de la nourriture lui retournait encore l'estomac.
— Non, mais dit à Dorine qu'elle me garde un de ses petits pains, où même deux. J'irais manger aux cuisines quand la faim me prendra.
— Je n'y manquerais pas mon... Érion, dit le valet qui, manifestement, n'arrivait pas à se faire à l'idée d'appeler son seigneur par son prénom.
 Kendal sortit et le jeune homme se dirigea vers la commode.
Il prit le vêtement qu'on lui avait fait porter en grimaçant et le mis de côté. Il fouilla dans son coffre et attrapa une chemise de soie blanche, puis une veste de velours brun, sans manches. Il aimait s'habiller simplement, bien que certains ne se gênaient pas pour lui faire remarquer son manque d'apparat.
 Une fois prêt, il sortit de sa chambre pour se rendre chez son père. L’effervescence régnait dans le château, les domestiques allaient et venant afin de tout préparer avant le réveil de la cour. Il traversa la salle principale où trônait l'épais fauteuil de velours bleu sur lequel siégeait le seigneur Dorvann lorsque l'étiquette l'exigeait. C'était une pièce immense, dont la lourde charpente était soutenue par de gros piliers de pierre blanche, alignés de chaque côté. D'épaisses tentures jalonnaient les murs, frappées par la lumière matinale passant au travers des hautes fenêtres.
 Deux jeunes servantes traversèrent la salle en courant. En passant devant Érion elles s'inclinèrent. Il leur fit un clin d’œil agrémenté d'un sourire et les filles continuèrent leur chemin en gloussant. Il passa ensuite une petite porte et sortis de la pièce.  
 Érion avançait maintenant dans le large couloir menant à la Tour du Monarque. Cette dernière avait gardé son nom datant de l'époque où le seigneur Ascériale était roi des Terres d'Olurrin. Aujourd'hui, ils avaient prêté allégeance à la couronne du Lumandir, transformant leur royaume en une simple province.
   L'effervescence laissa soudain place au silence.
Ses pas résonnaient sur l'épaisse dalle de pierre. La faible lueur du matin plongeait le couloir de l'aile Est dans une légère pénombre, tantôt éclairé par les rayons lumineux passant au travers des vitraux. L’alternance d'ombre et de lumière accentuait l'allure lugubre de l'allée. Érion se surprit à marcher de plus en plus vite, pris par une angoisse naissante. Il s'imaginait qu'à tout moment, un homme en costume sombre pouvait sortir d'un recoin et le menacer de son étrange lame. Il aperçut au loin, une silhouette tapie dans l'ombre. Sa gorge se serra avant de se souvenir qu'il ne s’agissait que d'une armure décorative. Avec soulagement, il arriva devant le grand escalier menant à la tour.
     Érion parvint à la porte des appartements de son père. Les deux gardes postés devant le laissèrent passer. Une fois dans l'antichambre, un page se précipita dans la chambre de Dorvann afin d'annoncer la venue de son fils. Lorsque ce dernier entra, il trouva son père assis sur son grand fauteuil de bois, regardant les reflets du soleil levant sur la mer, par la mince fenêtre donnant sur la baie. L'homme avait les traits tirés et le teint pale. On pouvait lire la fatigue et la lassitude dans ses yeux verts, les mêmes que ceux de son fils. Sa barbe et ses cheveux, autrefois châtains clair, se parsemaient de filaments gris, de plus en plus nombreux avec le temps. Il portait une tunique de velours vert sombre sur laquelle était épinglée une broche en or représentant un chêne, l’emblème de leur maison. Ses larges épaules étaient couvertes d'un manteau de fourrure grise, bien que la douceur de l'été fût encore là. Il put amèrement constater que Dorvann avait vieilli soudainement. Comme si le poids des responsabilités menait, peu à peu, vers un déclin prématuré.
   Érion s'avança face au seigneur.
— Vous m'avez fait mander père ? demanda-t-il
   Dorvann tourna le regard vers son fils, comme interrompue dans sa rêverie.
— Je n'espérais pas te voir si tôt dans la matinée, répondit le seigneur. J'espère que les tavernes de Solad sont toujours aussi animées !
     Érion baissa le regard en entendant le sarcasme de son père. Il savait qu'il ne devait pas prendre cela sur le ton de la plaisanterie. Le jeune homme n'était pas en froid avec lui, mais leur relation s'était considérablement dégradée. Depuis la mort de la mère d'Érion, quelque-chose s'était brisé chez le seigneur des Terres d'Olurrin, et la plupart de ses décisions n'étaient pas aux goûts du jeune homme, notamment celle concernant son remariage, il y a trois ans, avec une princesse d'Ezradel.
— Je vois que tu n'as pas mis les vêtements que je t'ai fait apporter, dit Dorvann.
— Je ne savais pas qu'ils venaient de vous, répondit Érion. Je...me sens plus à l'aise dans cette tenue.
   Le seigneur soupira, puis fût prit d'une violente quinte de toux. Le jeune homme se précipita vers la petite table en fer forgé sur laquelle étaient posés une cruche et un gobelet. Il en remplit le récipient tout en vérifiant que c'était bien de l'eau et le tendit à son père. Ce dernier but avec avidité.
— Deux jours que cette fièvre me colle à la peau, pesta le seigneur, et maître Orvaux qui ne trouve aucun remède.
— J'ignorai votre état, père, répondit Érion. Puis-je faire quelque-chose ?
   Dorvann le fixa de ses yeux perçants. Il avait effectivement des projets pour son fils. Érion le comprit immédiatement. Ce regard en disait long sur le sujet et il savait qu'il ne pourrait y échapper.
— Je vais avoir besoin de toi, commença le seigneur. Comme tu peux le constater, je ne suis pas en état de voyager, et je devais m'absenter durant une lune.
   Dorvann eut une nouvelle quinte de toux et reprit une gorgée d'eau.
— Si je me souviens bien, continua Érion, vous deviez vous rendre au bourg de Sérilia.
— C'est exact, reprit son père. Ce conflit prend de l'ampleur chaque jour. Son Ordonnance Adel-kar m'a suggéré de t'y envoyer à ma place.
   Le jeune homme regarda son père, incrédule. Il ne s'attendait pas du tout à une telle annonce, et surtout, il ne s'imaginait pas à la hauteur d'une telle tâche, particulièrement quand cela venait du grand Ordonnateur de Rahôn. Adel-kar ne portait pas Érion dans son cœur et l'avait toujours regardé avec mépris. Que cherchait-il à prouver en l'envoyant là-bas ?
— J'ai longtemps hésité, crois-moi, dit Dorvann. Mais il serait maintenant tant que tu prennes plus de responsabilités. Tu es un adulte et aussi mon héritier. À ton âge, je secondais ton grand-père dans toutes ses missions diplomatiques. Je n'allais pas me mêler aux petites gens au point de les considérer comme mes égaux.
   Et aujourd'hui, nous en avons perdu notre couronne, pensa Érion, en se gardant bien de le l'annoncer à haute voix. Après tout, il n'en avait jamais voulu, lui, de ce fardeau. Il n'avait pas choisi de naître héritier des terres d'Olurrin. Sa condition, il la voyait comme une malédiction à laquelle il ne pouvait échapper.
— Et qu'attendez-vous de moi une fois sur place ? s'enquit le jeune homme.
— Que vous rameniez ces gens sur le chemin du salut et mainteniez la paix du royaume, dit une voix provenant de la porte d'entrée.
   Un grand homme chauve entra dans la pièce sans avoir été annoncé. Érion dut contenir sa colère face à une telle impertinence, mais Adel-kar se souciait peu des convenances envers le maître des lieux, estimant l'Ordre au-dessus de tout titre de noblesse. Il s'avança lentement vers eux, se mouvant gracieusement dans sa longue robe blanche, brodée de fil d'or.
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MessageSujet: Re: Lumandir [roman]   Lumandir [roman] - Page 2 Icon_minitimeMer 9 Avr 2014 - 14:38

Dead moon a écrit:
Des gouttes de sueur perlaient sur sa peau pale
pâle

Citation :
Érion se dit qu'il devait avoir à tout pris une discussion plus poussée avec son maître d'armes
pourquoi du présent? "à tout prix"

Citation :
vive douleur se manifesta dans son épaule
c'est pas un peu fort pour une "plaie superficielle"?

Citation :
L'homme déposa sur la commode une tenue tout en soierie verte et or.
j'avoue avoir tiqué ici. une tenue de soie verte et or ? Je sais pas bien l'expliquer, mais ça me parait pas trop naturel ^^

Citation :
comme interrompue dans sa rêverie.
interrompu

Citation :
l'ordre de Rahôn avait propagé sa religion telle une nué d'insecte
nuée d'insectes

Citation :
quelque-chose
pas de trait d'union.

Un peu plus de texte ne m'aurait pas dérangé, à moi :p

Ben voilà, très peu de choses à dire, on en apprends un peu plus sur Erion et sa relation avec son père. Tu prends bien le temps de tout décrire et je n'ai eu besoin de rien d'autre pour me visualiser la scène et les personnages.
T'as même trouvé le temps de placer une petite explication sur le monde dans lequel tes persos évoluent, c'est un peu dense, mais on ne peut pas y échapper, et on est pas trop inondé non plus.
La coupure me fruste un peu, mais c'est le jeu Wink
Bon courage pour la suite
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MessageSujet: Re: Lumandir [roman]   Lumandir [roman] - Page 2 Icon_minitimeMer 9 Avr 2014 - 17:30

Citation :
Il crie : « Maman ! »
Espace superflue et manque le point après les guillemets.

Citation :
Allongé sur son lit, au centre de la pièce
C’est le lit qui est au centre de la pièce ? C’est bizarre, je trouve.

Citation :
Érion se dit qu'il devait avoir à tout pris
A tout prix

Citation :
lorsqu'une vive douleur se manifesta dans son épaule
Un peu de mal avec la formulation

Citation :
Quelqu'un entra dans la chambre. Un valet s'inclina face au jeune seigneur. Le domestique sembla surpris de trouver le jeune homme
Répétition de « jeune ».

Citation :
jeune seigneur n'aimait pas que ses serviteurs fassent les choses pour lui et ne comprenait pas cette mode venue d'Ezradel. Là-bas, les nobles ne faisaient rien sans leurs domestiques
répétition de « faire ».

Citation :
Il prit le vêtement en grimaçant et le mis de côté
Le mit

Citation :
Érion aimait s'habiller simplement, bien que certains ne se gênaient pas pour lui faire remarquer son manque d'apparat.
Ne se gênent.

Citation :
Une fois apprêté, le valet revint pour annoncer un visiteur
La formulation est bizarre, ça donne l’impression que c’est le valet qui revient une fois apprêté.

Citation :
après le levé du soleil.Était-il souffrant ?
J’aurais dit « le lever du soleil », et il manque une espace après le point.

Citation :
Il était tôt et l’effervescence qui régnait habituellement dans le château en pleine journée laissait place au calme et au silence
Justement, pour moi, ça devrait grouiller de serviteurs qui s’arrangent pour que tout soit prêt avant le lever des nobles.

Citation :
le couloir de l'aile Est
La majuscule est superflue à mon avis.

dans une légère pénombre, tantôt éclairé par les rayons lumineux passant au travers des vitraux[/quote]
j’accorderai « éclairé » avec « pénombre ».

Citation :
Une fois dans l'antichambre, le page se précipita chez son seigneur afin d'annoncer la venue de son fils
Je réalise maintenant, le page l’a accompagné ou il est venu seul ?

Citation :
regardant les reflets du soleil levant sur la mer, par la mince fenêtre donnant sur la baie
regardant/levant/donnant.

Citation :
Dorvann tourna le regard vers son fils, comme interrompue dans sa rêverie.
interrompu

Citation :
— Je n'espérais pas te voir si tôt dans la matinée
En même temps, il a envoyé le page pour le réveiller, il doit bien se douter qu’il va venir.

Citation :
et la plupart de ses décisions n'étaient pas aux goûts du jeune homme
j’aurais dit « au goût ».

Citation :
— J'ignorai votre état, père, répondit Érion
J’ignorais

Citation :
sa religion telle une nué d'insecte
une nuée

Citation :
Et aujourd'hui, vous en avez perdu votre couronne
Euh… si j’ai tout suivi, il est quand même toujours roi, non ? IL n’a pas vraiment perdu sa couronne.

Citation :
— Que vous rameniez ces gens sur le chemin du salut et mainteniez la paix du royaume.
Il vouvoie son fils, d’un coup ?

Citation :
Le grand homme chauve entra dans la pièce sans avoir été annoncé
J’aurais plutôt dit « un grand homme chauve », parce que « le grand homme chauve » donne l’impression qu’on le connait déjà, ce qui n’est pas le cas.

Au niveau du style, attention, parfois tu répètes les mêmes expressions (le jeune homme/jeune héritier, m’ont assez frappée, idem pour la répétition de « ombre » et dérivés dans le passage dans le couloir).

Attention aussi à ne pas assommer ton lecteur avec les noms. Je dois dire que j’ai totalement décroché sur la dernière partie, entre les noms des personnages, des royaumes, des provinces, des religions et des titres honorifiques. A mon avis, il faut ou alléger ce passage, ou mieux distiller tes informations (Un conseil : sélectionne ce que le lecteur doit apprendre dans ce passage, et oublie le reste).


Au niveau de l’histoire, il y a de bonnes choses : on en apprend plus sur Erion et son père, sur la vie au château, politique, tu introduis l’élément perturbateur (son départ), élément qui fait le lien avec les autres personnages déjà présentés.
Le coup du rêve est assez classique, mais tu t’en tires bien et ça pique l’intérêt du lecteur

Par contre, d’autres choses m’ont un peu gênée. D’abord au sujet de la blessure. Apparemment, ce n’est qu’une égratignure sans gravité qui ne mérite pas de soin (enfin bon, qu’on préfère le sommeil du maître des Simples à la sécurité du prince héritier me semble un peu bizarre, mais passons), mais la manière dont tu décris les réactions d’Erion donne l’impression qu’il est très gravement blessé.
Autre chose, j’ai trouvé le passage un peu plat à deux niveaux. D’abord au niveau du décor : ton château manque un peu de vie. Mis à part le page, on ne croise aucun serviteur, pas d’autre habitant, j’ai eu l’impression qu’il traverse un décor vide.
Ensuite, j’ai eu du mal avec Erion, parce que je trouve que cette scène devrait définir son caractère (qui il est, ce qu’il aime, à quoi il aspire, ce qu’il pense de sa situation), et je suis restée sur ma faim, parce que le personnage est trop en retrait. A part les moments où il refuse la tenue, et le passage avec son père, je trouve le personnage plat (alors que tu parviens à donner une consistance au roi en quelques paragraphes). C’est un peu dommage, vu qu’à la fin, tu introduis l’élément perturbateur et une source de conflit, du coup, j’ai envie d’en savoir plus sur ce jeune homme et ce qu’il veut vraiment dans la vie.

Je pense qu'en retravaillant un peu ces aspects, ce passage gagnera en intensité.

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MessageSujet: Re: Lumandir [roman]   Lumandir [roman] - Page 2 Icon_minitimeMer 9 Avr 2014 - 19:03

Merci à toute les deux Smile

Ok pour le caractère d'Érion, je vais essayer de faire en sorte qu'on le cerne un peu plus. Peut-être aussi minimiser la blessure. L'entaille est superficielle, c'est le coup qu'il a prit, avec la table, qui lui fait mal.
Parfois j'ai un peu peur de me perdre dans trop de description, mais, oui, je vais tâcher de donner un peu plus de vie à ce château.

Pour le coup du rêve, j'ai hésité. Je sais que c'est classique, mais il me fallait un moyen d'introduire l'élément qui perturbe, quelque peu, ce jeune homme. On en saura plus après.

Citation :
Citation :
   Et aujourd'hui, vous en avez perdu votre couronne

Euh… si j’ai tout suivi, il est quand même toujours roi, non ? IL n’a pas vraiment perdu sa couronne.
Son titre de roi, si. Ils ont prêté allégeance à un autre roi qui, lui, a unifié toutes les terres (dont les Terres d'Olurrin) en un seul royaume.

Citation :
Citation :
   — Que vous rameniez ces gens sur le chemin du salut et mainteniez la paix du royaume.

Il vouvoie son fils, d’un coup ?
En fait c'est pas le père d'Érion qui parle, mais Adel-kar, en entrant dans la pièce. Je savais pas si ça serait comprit du coup je vais rajouter une phrase (peut-être en incise ?) à la suite pour le préciser.

Cauliflower a écrit:
La coupure me fruste un peu, mais c'est le jeu Wink
Je retravaille un peu ce passage et la suite arrive d'ici quelques jours.
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MessageSujet: Re: Lumandir [roman]   Lumandir [roman] - Page 2 Icon_minitimeMer 9 Avr 2014 - 21:12

Citation :
Parfois j'ai un peu peur de me perdre dans trop de description, mais, oui, je vais tâcher de donner un peu plus de vie à ce château.
Si j'ai tout compris, Erion aime bien traîner avec les petites gens. Du coup, ce serait intéressant de le voir interagir avec les serviteurs. ça te permettrait de donner un peu de vie au château, et de poser un peu plus le caractère d'Erion.

Citation :
Citation :
Citation :
Et aujourd'hui, vous en avez perdu votre couronne

Euh… si j’ai tout suivi, il est quand même toujours roi, non ? IL n’a pas vraiment perdu sa couronne.

Son titre de roi, si. Ils ont prêté allégeance à un autre roi qui, lui, a unifié toutes les terres (dont les Terres d'Olurrin) en un seul royaume.

Ah oui, j'avais pas du tout compris ça à la lecture...

Bon courage pour les corrections en tout cas

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MessageSujet: Re: Lumandir [roman]   Lumandir [roman] - Page 2 Icon_minitimeMer 9 Avr 2014 - 21:39

Je mettrai mon avis demain normalement, mais j'ai déjà un conseil à propos du problème de relecture et réécriture : laisse tomber ! Si tu bloques sur un passage, même si c'est un chapitre entier, bâcle-le, remets-toi à écrire "correctement" lorsque la partie difficile est passée, avant d'y revenir un peu plus tard. Le fait d'avoir posé clairement la suite peut beaucoup aider à voir précisément ce qu'il convient de mettre dans ce "trou", et donc faciliter le "remplissage".

Et encore, je te parle de "bâclage", mais ça c'est juste histoire que les gens dont tu sollicites l'aide aient une idée de ce qui est susceptible de remplir le trou que tu laisses dans ton texte ! Une autre possibilité est de vraiment laisser tomber ce bout du texte, écrire la suite jusqu'à un certain point, puis s'y mettre vraiment une fois que l'on a suffisamment de creux à expliquer dans la partie négligée.

Cela dit, c'est pour moi principalement de la théorie, dans la mesure où je n'ai pas encore rencontré ce problème avec une telle ampleur, ou que j'ai utilisé d'autres méthodes du genre "passer carrément à un autre texte" ^^


Édition du lendemain :

Je n'ai pas grand chose à ajouter par-dessus ce que les autres ont dit, juste un détail. La façon dont tu écris "Cette dernière avait gardé son nom datant de l'époque où le seigneur Ascériale était encore roi des Terres d'Olurrin. Aujourd'hui, leur royaume n'était plus qu'une province de la monarchie du Lumandir, et leur puissance d’antan, un lointain souvenir." me laisse penser que la famille d'Érion a du jurer allégeance au Lumandir depuis longtemps déjà, sous le règne d'un souverain précédent. Or, "Et aujourd'hui, vous en avez perdu votre couronne" montre que cela s'est produit sous le règne de Dorvann qui, même s'il est vieillissant, n'est apparemment pas encore un vieillard. Ce n'est sans doute pas un gros problème, mais il serait peut-être préférable que tu t'arranges pour éviter que l'on ne puisse pas se méprendre sur le temps passé depuis l'annexion.

Et, tant que j'y pense, puisque j'essaie de prévoir le rôle des personnages dans la suite du récit, même sans rien présumer de tes intentions mais au cas où, je te déconseille de faire de Trent l'un des grands antagonistes du récit, notamment en en faisant l'usurpateur du titre d'Érion, à moins d'être vraiment sure d'arriver à maitriser cette ficelle. Elle est tellement utilisée qu'elle est très usée et risque de te laisser tomber en plein milieu en dégoutant tes lecteurs de poursuivre la lecture. Pour être plus spécifique, le fait que je sente la possibilité de l'usage de cette ficelle censée surprendre aussi longtemps à l'avance montre en quoi elle est usée ! Note bien cependant que si tu te sens capable de le faire de façon originale, ne te gêne pas. J'adore les livres du couple Eddings, et ils ont fait de ces vieilles ficelles bien utilisées leur spécialité !

Pour l'impression que me donne le texte jusqu'ici, je dirais que ça se profile bien (malgré ma légère crainte ci-dessus), avec un lien visible avec le prologue. Encore une fois, je vais attendre la suite pour développer un peu plus ce que je pense de bien de ce chapitre.
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MessageSujet: Commentaires - Lumandir   Lumandir [roman] - Page 2 Icon_minitimeJeu 10 Avr 2014 - 15:26

Faeleris a écrit:
Et, tant que j'y pense, puisque j'essaie de prévoir le rôle des personnages dans la suite du récit, même sans rien présumer de tes intentions mais au cas où, je te déconseille de faire de Trent l'un des grands antagonistes du récit, notamment en en faisant l'usurpateur du titre d'Érion, à moins d'être vraiment sure d'arriver à maitriser cette ficelle. Elle est tellement utilisée qu'elle est très usée et risque de te laisser tomber en plein milieu en dégoutant tes lecteurs de poursuivre la lecture. Pour être plus spécifique, le fait que je sente la possibilité de l'usage de cette ficelle censée surprendre aussi longtemps à l'avance montre en quoi elle est usée ! Note bien cependant que si tu te sens capable de le faire de façon originale, ne te gêne pas. J'adore les livres du couple Eddings, et ils ont fait de ces vieilles ficelles bien utilisées leur spécialité !

Désolé pour Trent, il va obligatoirement s'opposer à Érion. Ce qui est sur c'est que je ne souhaite en faire une surprise. On le comprendra assez vite. Mais il ne sera qu'un outil où un pion. Usurper le titre d'Érion, non il ne peut pas, il est de trop petite noblesse. Par contre, ce qu'il souhaite, c'est se trouver du côté des vainqueurs et en tirer des avantages. Ce qui est logique puisque il est quand même un peu beaucoup opportuniste. Après il est pas toujours maître de ses décisions, on a pas encore rencontré sa famille.
Je connais bien les livres du couple Eddings, j'aime...bien certaines choses. J'ai beaucoup aimé les livres, Belgarath le sorcier, et Polgara la sorcière. La Belgarade et la Malorée, aussi (Bien que je déteste le personnage de Garion, je ne sais pas pourquoi, mais il me sort par les yeux^^). Le reste concrètement, non.
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MessageSujet: commentaires 2 - Lumandir   Lumandir [roman] - Page 2 Icon_minitimeJeu 10 Avr 2014 - 15:43

Pour le fait que Trent s'oppose à Érion, effectivement parti comme ça l'est, ce serait à la limite de l'incohérence qu'il ne finisse pas en antagoniste, et ce n'est pas vraiment ça qui me semblait potentiellement problématique (en me relisant c'est vrai qu'il peut y avoir dote sur ce que je voulais dire) ^^ De toute façon, tu m'as rassuré d'un mot, "pion", le sens de mon propos étant plutôt d'éviter d'en faire un personnage de haut rang, avec un vrai pouvoir de décision donc, du côté des antagonistes.
Il se trouve simplement que ce mécanisme scénaristique est l'une des raisons qui m'ont fait abandonner Eragon (je ne me rappelle plus du nom du personnage en question.) Et je n'étais pas moitié aussi chatouilleux envers le fantasy classique que je ne le suis maintenant. Disons que j'ai préféré être rassuré d'emblée Smile
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MessageSujet: Re: Lumandir [roman]   Lumandir [roman] - Page 2 Icon_minitimeDim 4 Mai 2014 - 15:26

J'ai quelques projets à finir en urgence du coup la réécriture prendra plus de temps que prévus. Je ne saurais pas dire quand je pourrais poster la suite, mais j'y travaille.
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MessageSujet: Re: Lumandir [roman]   Lumandir [roman] - Page 2 Icon_minitimeMer 14 Mai 2014 - 0:42

Chapitre 2, partie 2

 L'ordonnateur du culte de Râhon était un homme d'une cinquantaine d'années, au regard froid et impassible. Aussi loin qu'il pouvait remonter dans ses souvenirs, Érion n'avait jamais vu l'ombre d'un sourire sur le visage du religieux. Certains en plaisantaient, insistant sur le fait qu'Adel-kar n'avait aucun sens de l'humour et détestait la gente féminine, mais lorsque ce dernier apparaissait, tout le monde se taisait. L'homme chauve était craint de toute la cour, car l'ordre qu'il représentait possédait désormais les pleins pouvoirs.
— Monseigneur, poursuivit le religieux, j'espère que votre état s'est amélioré, il n'est pas courant d'être prix par la fièvre lorsque l'été est encore là.
— J'ai au moins réussi à sortir de mon lit, dit Dorvann.
 Adel-kar posa ses yeux bruns sur Érion.
— Je vois que votre père vous a fait part de sa décision, déclara-t-il. J'espère que vous comprendrez qu'il est de votre devoir de le suppléer dans sa tâche.
— Je sais où se trouvent mes obligations votre Ordonnance, répondit sèchement le jeune homme.
— Alors vous n'ignorez rien de la situation actuelle à l'est de vos terres ?
 Érion garda le silence. Il ne connaissait pas l'ampleur réelle du conflit ni les moyens mis en place pour le résoudre. La présence de l'homme chauve le rendait nerveux. Il ne l'aimait pas et c'était réciproque, il le savait. Pourtant, il devait s'efforcer de faire bonne figure et prétendre avoir connaissance des faits. Que ferait Trent s'il était à ma place ? Pensa-t-il. Son ami n'hésiterait pas à jouer des mots avec habileté afin de retourner la situation en sa faveur, mais il n'était pas Trent. Érion pouvait faire preuve de diplomatie, certes, mais amadouer les gens et les caresser dans le sens du poil n'était pas son fort. D'une nature plutôt franche et directe, il donnait toujours le fond de sa pensée, même lorsque cela n'était pas souhaitable.
— Je n'ignore pas, en effet, que nous obligeons des gens à renoncer à leur culture sous prétexte que Rahôn les sauvera, lança-t-il.
— Érion ! S'il te plaît ! cria sèchement Dorvann.
 Adel-kar émit un rire courtois.
— Monseigneur, commença le religieux en s’adressant à Érion, vous êtes un homme intelligent et à l'écoute de vos sujets. C'est une très bonne chose et vous succéderez dignement à votre père le moment venu. Seulement, vous devez comprendre que vos choix ne doivent pas concerner une seule partie de vos terres, mais le pays tout entier. Faire preuve de compassion est vertueux, mais vous devrez vous montrer ferme afin de maintenir la paix du royaume.
— Je ne vois pas en quoi faire proliférer l'ordre de Rahôn maintiendrait la paix.
— Votre rang ne vous permet pas de proférer des paroles hérétiques, répondit calmement le religieux. Faites attention à qui vous les adressez.
— Érion, continua Dorvann, personne ne te demande ton avis sur la question. Tu sais très bien que la forêt Blanche marque la frontière avec Fandélia. Le royaume de la forêt pourrait revendiquer ce territoire si les réfugiés qui y ont élu domicile obtiennent satisfaction.
— Qu'en savons-nous ? questionna Érion, nous n'avons plus aucun contact avec eux depuis...
Il ne termina pas sa phrase, ne connaissant pas les raisons exactes de cette querelle.
— Allez savoir ce que pourrait préparer cette sorcière qui les dirige, ajouta Adel-kar. Leur frontière est impénétrable, aucun de mes espions n'en est encore revenu.
— Si vous traitez la reine Mélandra de sorcière, vous pouvez alors également dire de ma mère qu'elle en était une, dit Érion en tentant de contenir sa colère.
— Il suffit, cria Dorvan. Je ne veux plus entendre un mot sur les Fandéliens et leur reine. Concentrons-nous sur notre problème.
 Le seigneur fut pris d'une nouvelle quinte de toux et son fils s'empressa de lui resservir une coupe d'eau. Il y eut un long silence tandis qu'Érion regardait Adel-kar de haut en bas. Le religieux n'avait montré aucune once d'agacement face aux propos du jeune seigneur. Comme à son habitude, il restait impassible.
— Vous avez tout à fait raison seigneur Dorvann, reprit l'homme chauve. La situation est d'autant plus inquiétante que l'on m'a fait part de plusieurs disparitions aux alentours la forêt Blanche. Certains de nos hommes, dont l'un de nos espions, ont été retrouvés à moitié dévorés.
 Érion resta stupéfait en entendant cette nouvelle.
— Dévorés ? demanda-t-il, comment est-ce possible ?
— Nous l'ignorons actuellement, continua le religieux. Nous n'avons pas d'animaux sauvages mangeurs d'hommes dans nos contrés, pourtant, il semblerait qu'il y en ait un. Allez savoir quels démons ont réveillé ces païens pour se protéger.
— Pensez-vous vraiment qu'ils seraient capables de cela ? demanda Dorvann.
— Je pense qu'ils sont prêts à tout, repris Adel-kar. Laissez le petit peuple user de sorcellerie et c'est le chaos qui régnera en maître.
— Et que voulez-vous y faire ? Répliqua Érion avec sarcasme. Brûler toute la zone afin de les faire sortir ?
— Ne dis pas de sottises, répondit son père. Sais-tu seulement sur combien d'hectares s'étant cette maudite forêt ?
 Le jeune homme se tut. Il détourna le regard et croisa les bras, masquant peu sa nervosité. Adel-kar reprit alors le cour de la conversation.
— Les réfugiés se surnomment eux-mêmes les Enfants de la Terre. D'après nos informations, ils se sont regroupés sous une même bannière et sont organisés. Nous ignorons où ils se cachent, mais nous pensons qu'ils sont protégés par des je ne sais quels sortilèges. Il est probable qu'en voyant nos troupes s'agrandir face à eux, ils tentent certaines actions contre nous. Si nous faisons assez de prisonniers, peut-être que l'un d'entre eux parlera.
 Cette idée n'enchantait pas Érion. Il savait très bien ce qu'était la méthode utilisée pour faire parler les détenus. La torture restait le jouet préféré de l'Ordre pour ceux reconnus coupable de magie noire. Une manière de purifier leur âme selon Adel-kar. Pensait-il à cela quand il lui suggérait de se montrer plus ferme ?
— Ne pouvons-nous pas trouver un compromis avec eux ? S'enquit le jeune homme.
— C'est une des raisons pour laquelle vous vous rendrez sur place, répondit le religieux. Bien sûr, il n'est pas question de céder face à leurs exigences. Vous aurez tous les hommes nécessaires pour leur opposer une résistance efficace et de nombreux conseillers. Je vous serai gré de suivre leurs recommandations en toute circonstance.
 Érion grimaça. Adel-kar lui demandait de jouer les hommes de paille, chose qu'il ne ferait certainement pas.
— Si mes décisions doivent être dictées par des tiers, demanda Érion, en ce cas, à quoi servirai-je ?
— Votre présence montrera aux rebelles que nous leur accordons de l'importance, continua l'homme chauve, ce qui les incitera, peut-être, à se découvrir. De plus, le sort à voulu que ce soit vous et non votre père qui vous rendiez sur place. Votre ascendance fandélienne pourrait éventuellement jouer en notre faveur.
 Adel-kar avait prononcé cette dernière phrase sans réelle conviction. Le mépris dans sa voix était palpable, mais Érion ne dit rien. Il voulait que cette conversation se termine au plus vite.
— Prouve-moi que tu es digne de me succéder fils, annonça Dorvann. Va là-bas et fait ton devoir.
— Entendus, répondit le jeune homme sans grande conviction.
— Et s'il te vient à l'esprit d'emmener ce bon à rien de Terrence Mandred, reprit son père, envoie-le en pâture aux bêtes qui hantent les bois.
 Adel-kar s'approcha et ajouta :
— Évitez également les tavernes, ce ne sont pas des endroits sûrs pour les nobles que vous êtes.
 Érion fixa le religieux. Il n'aurait su dire s'il souriait ou s'il affichait ce même regard imperturbable. Est-ce lui ? pensa le jeune homme. Se pourrait-il qu'Adel-kar veuille se débarrasser de lui. Après tout, il en avait les moyens. Il sentit son cœur battre plus fort et sa respiration s'accéléra. Érion observait l'ordonnateur de Rahôn avec un regard nouveau, mais l'homme ne laissait rien paraître. Il prit congé des seigneurs et s'éloigna d'un pas lent vers la sortie.  
 Lorsqu'Érion voulut faire de même, Dorvann le retint.
— Une dernière chose mon fils, dit-il. À ton retour, tu devras prendre femme.
 Le jeune seigneur soupira. Voilà encore un sujet qu'il aurait aimé éviter.
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MessageSujet: Re: Lumandir [roman]   Lumandir [roman] - Page 2 Icon_minitimeMer 14 Mai 2014 - 15:18

Je viens de lire ton texte, et honnêtement, j'ai trouvé l'écriture fluide et très sympa. Bravo.

La baston dans la taverne est vraiment cool, du coup je me suis un peu embêter sur la suite.
Pour le scenar, j'aime bien la magie, les chevaliers, etc... mais les débuts d’histoires sont finalement assez communs. Innover est très compliquer sur des genres comme la fantasy ou la SF.

J'attends les vraies innovations dans les 2-3 chapitres à venir.

_________________
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