Un prologue

Je me jette de suite à l'eau en vous présentant mon premier jet sur le prologue d'une histoire encore sans titre. je vais surement le modifier mais j'aimerai dabord me frotter à vos critiques.





Une grande ferme fortifiée en ruine se dressait au milieu d’une steppe désertique.
Ses murs ne semblaient tenir que grâce aux ronces grimpantes qui s’accrochaient désespérément aux pierres noircies par un soleil brûlant. Soleil vindicatif qui semblait prendre plaisir à dessécher chaque jour cette région hostile.
Un vent chaud et violent faisait grincer et claquer les volets antiques de la bâtisse. A l’intérieur, la salle commune était plongée dans l’obscurité, les ombres coulaient des murs et des recoins pour recouvrir le plancher ainsi que les rares meubles en bois de fabrications grossières. Un escalier de pierre grimpait à l’étage et menait vers un couloir percé de quelques portes. Alors qu’aucun signe de vie n’était perceptibles jusqu'à présent, deux voix aux accents rauques et gutturaux brisaient le lourd silence qui régnait dans cette demeure.
Ces deux voix, l’une masculine et l’autre féminine provenaient d’une petite pièce qui faisait office de chambre.
Une créature humanoïde massive et musculeuse au teint grisâtre était allongé sur un lit. Sa chevelure immaculée témoignait de son âge avancé tout comme son souffle saccadé et sifflant. Des crocs jaunâtres dépassaient de sa mâchoire. A ses cotés se tenait une jeune femme athlétique. Son corps était celui d’un homme, celui d’un guerrier a la carrure extraordinaire. Elle dominait le vieux demi-orc de toute sa hauteur et répondait à ses questions, le regard fixé sur l’horizon au travers d’une petite lucarne.


« Qui est ton dieu ? » Demanda la créature malade en se redressant légèrement.
– « Je n’ai pas de dieu. »
-« Qui est ton maître ?
- Je n’ai pas de maître. »
- « Que penses-tu des religions ?
- J’admire et envie ceux qui les ont inventé, ceux qui les dirigent.
- Pourquoi ? »
La jeune guerrière plissait maintenant les yeux et continuait de regarder par delà la lucarne.
– « Les grands prêtres, les administrateur de cultes… ils sont riches et
puissants, ils commandent aux armées, ils dirigent des villes, des royaumes…
- Et que penses tu des fidèles ?
- La majorité sont des imbéciles heureux.
- Heureux ?
- Oui, heureux. Tout est plus faciles quand on vous dit quoi faire, quoi
penser. Et la mort fait moins peur. Car on sait que l’on va se réveiller au
paradis et vivre éternellement dans la joie et la félicité… Finalement, eux
aussi je les envie un peu…
- Tu ne crois en rien alors ?
- Si , en moi, en moi uniquement et à mon ambition.
- Quelle est la limite de ton ambition ?
- Aucune, si ce n’est mon instinct de survie.
- Personne d’autre que toi ne compte a tes yeux ?
- Si, toi.
- C’est pour ça que, hormis toi, je suis le dernier survivant de notre clan ?
- Oui, il reste encore une chose que tu peux faire pour moi. Ensuite je
n’aurai plus besoin de toi.
- Tu sais pourquoi tu es encore vivante ? Pourquoi je ne t’ai pas tué alors
que tu as massacré tout mes enfants, tes frères et sœurs ainsi que ma femme,
ta mère ?
- Parce que tu es un vieillard orgueilleux, tu ne veux pas que ta lignée
s’éteigne avec toi et que tu m’aimes, je suis ta fierté, ton enfant préféré,
ton ultime création. »
Le demi-orc soupira et opina du chef. La jeune femme continua.
–« A travers moi, notre clan peut renaître et retrouver son prestige passé. Tu
m’aimes car comme toi, j’ai compris que notre famille était perdue,
corrompue et rongées depuis des générations d’unions consanguines et impies.
Notre clan n’était plus qu’un ramassis de créatures répugnantes et débiles
et contrairement a toi qui fut aveuglé par l’amour que tu portais au tiens,
j’ai agit car c’était la seule solution pour repartir sur des bases saines .
- Je t’ai vu pleurer quand tu as tué ta sœur Abygaelle… juste avant que tu
ne la dévore… »
Elle posa le regard sur son père.
– « Je n’ai pas dis que je ne les aimais pas, juste que je n’étais pas aveuglé par cette amour…
- Tu crois sérieusement qu’une femelle pourra soumettre le Maître Bouffon et rétablir la grandeur passée de notre clan ?
- Père… ne gaspille pas tes derniers instants à proféré des absurdités, tu sais bien qu’aucun de tes imbéciles de fils n’auraient pu accomplir tout ceci. Je suis ton unique espoir. Maintenant donnes moi l’anneau.
- Pour quelqu’un qui se vante de n’être soumis à aucun dieu, je trouve que tu es bien pressée de te lier au Seigneur de la folie …
- Le soleil va se coucher, j’aimerais mettre le plus de distance possible entre ce cloaque et moi durant la nuit… Cesses de me faire perdre mon temps et donnes le moi ! »

Le vieux demi-orc observa un instant sa fille tout en carressant d’un doigt l’anneau serti d’une pierre noire au reflet rougeâtre passé à son annulaire gauche. Il s’éclaircit la voix en se raclant la gorge avant de reprendre :
-« Il ne m’a servi a rien… il ne m’a rien révélé… Il n’a rien fait si ce n’est conduire notre famille à la déchéance. Ixy, toi aussi tu échoueras. »
La jeune femme restait impassible et écarta nonchalamment de son front une de ses mèches rouges avant d’empoigner sa dague.
-« Père, il est temps. » Elle lui tendait la main ouverte.
Il retira la bague de son doigt et la remit a sa fille tout en poussant un soupire de soulagement.
-« Après tout… c’est l’héritage de notre clan et il te revient de droit. Ma fille, te voilà reine à présent, reine du néant. Cette bâtisse décrépie est ton château, les rats et les serpents sont tes sujets.» Le patriarche voulu s’esclaffer mais il hoqueta et manqua de s’étouffer, pris d’une toux glaireuse.
Ixy laissa glisser l’anneau dans la bourse de cuir ceinte a sa ceinture. Elle regardait à nouveau dehors et observait le soleil couchant. Lentement la noirceur tentaculaire de la nuit s’emparait du paysage et étouffait la lumière, faisant agoniser le jour. Levant sa dague au dessus d’elle, au moment ou le dernier rayon de lumière se refléta sur la lame, elle dit au revoir à son père et lui perça la poitrine d’un coup vif et puissant, le libérant de son existence, se libérant elle même d’une famille décadente, d’un passé sordide, pour se livrer à un avenir tout aussi sombre mais qu’elle a choisit elle même et dont elle contrôlera les méandres.

C'est plutôt bien écrit et le fond est intéressant. Il n'y a pas grand chose que je puisse faire pour t'aider à faire mieux en fin de compte !

Tu te débrouilles pas mal !!! Donc je ne peux que t'inviter à poursuivre ton oeuvre !

Il y a quelques fautes d'orthographe (qu'ultuant mitraillera s'il passe par ici, ou que tu peux faire toi-même, je pense !).

C'est un épisode caché du Seigneur des anneaux ? Je trouve que ça fait trop plagiat, sinon !

J'ai bien aimé la profondeur de l'histoire familiale : tuer les membres considérés comme faibles ou hérétiques... Delicious ! Effet réussi et renforcé par le fait que c'était un membre même de la famille qui s'en est chargé !

L'introduction n'est pas mauvaise, mais je pense que tu aurais tout de suite pu commencer avec le dialogue. Moi, si je vois un livre qui commence par : "Qui est ton Dieu ?", j'accroche déjà !

J'ai trouvé la philosophie un brin superficielle de ce côté-là (les croyants imbéciles heureux, la religion c'est nul, etc.). Peut-être creuser un peu, dire des choses plus profondes, ou de manière plus originale (si tu veux conserver ces idées).

J'espère t'avoir aidé !

Nighthaven a écrit:

Tu te débrouilles pas mal !!! Donc je ne peux que t'inviter à poursuivre ton oeuvre !

Merci je vais me mettre au travail.

Hakkrat a écrit:

Il y a quelques fautes d'orthographe (qu'ultuant mitraillera s'il passe par ici, ou que tu peux faire toi-même, je pense !).

l'orthographe est un de mes points faibles, je vais essayer de corriger ce qui ne va pas.

Hakkrat a écrit:

C'est un épisode caché du Seigneur des anneaux ? Je trouve que ça fait trop plagiat, sinon !

j'espère reussir à écrire quelque chose d'original et je sais que c'est dur dans le domaine de la fantasy.
Est-ce simplement l'évocation d'un anneau qui te gène ou d'autre partie du texte?

Hakkrat a écrit:

J'ai bien aimé la profondeur de l'histoire familiale : tuer les membres considérés comme faibles ou hérétiques... Delicious ! Effet réussi et renforcé par le fait que c'était un membre même de la famille qui s'en est chargé !

Merci, je suis assez satisfait de ce passage également.

Hakkrat a écrit:

L'introduction n'est pas mauvaise, mais je pense que tu aurais tout de suite pu commencer avec le dialogue. Moi, si je vois un livre qui commence par : "Qui est ton Dieu ?", j'accroche déjà !

Je voulai poser un décor et une atmosphère pour donner une idée du lieu ou vivait cette famille avant d'entrer dans le vif du sujet. tu penses que la description est de trop ou quelle devrait arriver plus loin dans le texte?

Hakkrat a écrit:

J'ai trouvé la philosophie un brin superficielle de ce côté-là (les croyants imbéciles heureux, la religion c'est nul, etc.). Peut-être creuser un peu, dire des choses plus profondes, ou de manière plus originale (si tu veux conserver ces idées).

Je trouve également que c'est un peu cliché. Par contre je ne voulai pas que le lecteur pense que le personnage trouve que "la religion c'est nul". je vais revoir ça.

Hakkrat a écrit:

J'espère t'avoir aidé !

oui, merci beaucoup.

C'est pas mal en effet.Pour un prologue ça me paraît plutôt accrocheur,en tout cas la suite me tente bien.
Je suis assez d'accord avec Hakkrat sur le fait que l'idée du meutre de sa famille est intéressante,et tu l'as bien mené.
et la phrase "Lentement la noirceur tentaculaire de la nuit s’emparait du paysage et étouffait la lumière, faisant agoniser le jour." je l'ai trouvée superbe.

bref,sincèrement,ça m'a plu.maintenant il faudrait voir la suite^^

vince a écrit:

Je voulai poser un décor et une atmosphère pour donner une idée du lieu ou vivait cette famille avant d'entrer dans le vif du sujet. tu penses que la description est de trop ou quelle devrait arriver plus loin dans le texte?

Entre d'abord dans le vif du sujet (enfin, c'est ce que moi, je préfère, et je pense que c'est ce qu'il faut faire si l'on veut accrocher le lecteur). Pour la description, elle était assez bonne, et tu as plusieurs choix : soit tu l'insères après le dialogue (c'est-à-dire après avoir captivé l'attention du lecteur), soit après le début du dialogue (pour éclairer sur qui parle ? où donc ?), soit un peu partout dans le dialogue.

C'est un avis personnel, bien entendu. Ton texte est bien aussi comme il est présenté.

vince a écrit:

j'espère reussir à écrire quelque chose d'original et je sais que c'est dur dans le domaine de la fantasy.
Est-ce simplement l'évocation d'un anneau qui te gène ou d'autre partie du texte?

L'anneau en lui-même est déjà assez gênant, mais c'est ce qui est autour qui l'est encore plus; apparemment, c'est un "fardeau", donc là, ça fait trop penser au SDA.

vince a écrit:

je ne voulai pas que le lecteur pense que le personnage trouve que "la religion c'est nul". je vais revoir ça.

Je carricaturais ! XD Toutefois, l'impression que j'ai eue, c'était que la femme avait un dédain certain pour la religion...

Et bien, je crois que ce que je m'apprétais à dire a déjà été remarqué par Hakkrat !

J'aime beaucoup. Ecriture fluide, début accrochant, un brin sadique, juste ce qu'il faut !

Encore !

Hakkrat a écrit:

L'anneau en lui-même est déjà assez gênant, mais c'est ce qui est autour qui l'est encore plus; apparemment, c'est un "fardeau", donc là, ça fait trop penser au SDA.

oui en effet le terme "fardeau" était mal choisi! ça me saute au yeux maintenant que tu as pointé le doigt dessus. merci. je vais plancher la dessus.

Hakkrat a écrit:

Je carricaturais ! XD Toutefois, l'impression que j'ai eue, c'était que la femme avait un dédain certain pour la religion...

elle a en effet du dédain pour les cultistes sans ambitions.

Content d'avoir pu t'aider.

J'ai corrigé la partie sur "le fardeau". Merci pour les conseils et les encouragements. Je posterai bientôt la suite.