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 Belzébuth (titre non définitif)

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MessageSujet: Re: Belzébuth (titre non définitif)   Belzébuth (titre non définitif) - Page 5 Icon_minitimeJeu 19 Aoû 2010 - 11:12

Ha ça commence !
Juste une petite réflexion ! Sous un nuage de cendres, je pense que l'on aurait tendance à rapidement étouffer. La cendre est assez volatile et très légère et retombe lentement.

— pierres aux arrêtes coupantes : arêtes
— Ou sont nos chevaux : Où
— Mon Dieu, qu’est-ce que cela, s’écria soudain Sagremor : Mon Dieu ! Qu’est-ce que cela ?
— entrailles de la terre : Terre
— s’apprêtait à fuir lui-aussi : pas de tiret
— Je la mènerais à bien : là plutôt le futur que le conditionnel
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MessageSujet: Re: Belzébuth (titre non définitif)   Belzébuth (titre non définitif) - Page 5 Icon_minitimeJeu 19 Aoû 2010 - 11:19

Quelle rapidité ^^

Merci pour les corrections. C'est incroyable ce que je peux laisser comme fautes bêtes même en relisant un nombre incalculable de fois.

Citation :
Sous un nuage de cendres, je pense que l'on aurait tendance à rapidement étouffer
Oui, je sais, comme c'est très fin, les cendres rentrent très vite dans les poumons. on va dire qu'il n'y en a pas tant que ça. Rolling Eyes C'est pour le côté impressionnant de l'explosion. Disons que c'est la partie fantastique du récit. De toute façon, un volcan d'Auvergne qui explose, c'est déjà impossible, alors pourquoi pas des gens qui ont le temps de fuir un nuage de cendres (j'avoue que j'aime bien les films catastrophes qui sont pourtant souvent complètement improbables Razz )... euh bon, mes arguments valent ce qu'ils valent lol!
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MessageSujet: Re: Belzébuth (titre non définitif)   Belzébuth (titre non définitif) - Page 5 Icon_minitimeJeu 19 Aoû 2010 - 12:11

Ohhh on ne regrette jamais d'inviter Bruce Willis, il est quand même moins musclé que Stallone et il a un meilleur humour... alors ? Non ? Bon ben on se contentera d'un Lancelot pas du lac Smile

Pour les moustiques : Les pires que j'ai jamais rencontrés ont toujours été en montagnes, en moyenne montagne pour être précis, plus gros pus nombreux plus affamés : Donc j'imagine qu'en auvergne à une époque où personne encore ne balançait de DDT en masse dans les zones humides ils devaient être assez nombreux ; alors à la nuit tombée... Personnellement j'ai testé pas mal d'environnements, et les zones marécageuses sont aussi mauvaise que les montagnes avec beaucoup de sources. (je parle de zones non traitées bien sur)

Tout ça pour dire que je pense qu'on pourrait les mentionner aussi Smile

Bon passons à la lecture (encore une fois je vais te piquer ta méthode, tu dois commencer à avoir l'habitude Smile )


Citation :
la terre cessa de bouger
J'utiliserais un verbe un peu plus précis que "bouger" dans ce cas là... un peu trop générique.

Et bien à part ça... .très bon passage, mais très court. Très très très court. La tension est bien gérée, le suspens est là... (indice indice indice... la suite ! )



EDIT : Désolé j'avais pas vu que tu avais édité le passage :

Citation :
- Des cendres, murmura Loup. Ce sont des cendres. Elles sont en train de tout recouvrir.
Peut être pas réaliste... mais génial Smile j'ai l'impression de voir Pompei.

Citation :
c’est le chemin du refuge dont parle la légende
L'abri anti-atomique du moyen age Very Happy

Alors un peu moins court mais toujours aussi bien Smile J'aime beaucoup la soudaine réaction des "non chevaliers" qui montrent un peu de caractère, inattendu et intéressant. continue comme ça Smile
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MessageSujet: Re: Belzébuth (titre non définitif)   Belzébuth (titre non définitif) - Page 5 Icon_minitimeVen 27 Aoû 2010 - 9:14

Merci pour votre passage à tous deux, pour vos corrections et vos remarques, pour les compliments qui font toujours plaisir ^^


ce passage est plus long mais j'ai voulu mettre le chapitre jusqu'au bout. On se rapproche de la fin de la première partie ^^


CHAPITRE 15




Devant moi, un hurlement s’éleva. Une maison s’était totalement affaissée sur la rue, écrasant des malheureux. Une femme prisonnière d’une grosse poutre appelait à l’aide d’une voix qui s’affaiblissait déjà. A voir ses jambes, tordues comme des branches sèches cassées par l’orage, je sus immédiatement que nul ne pourrait plus rien pour elle. Je détournai les yeux, furieux et malheureux de mon impuissance. Mon regard rencontra le reste du village dévasté, la rue grise de cendres, le mont fumant d’où jaillissait la colère divine. J’étais le dernier. Tous ceux qui avaient pu fuir étaient partis. Il n’y avait plus, derrière moi, que des morts et des blessés pour lesquels ne restait aucun espoir. Alors, comme éveillé d’un rêve soudain, Je me mis à courir à mon tour, trébuchant à demi, escaladant les décombres qui bouchaient la rue. L’air était si épais qu’il me coupait le souffle et je me sentais près de suffoquer. Sous mes semelles de cuir, les cendres brûlantes me piquaient les pieds. Je courais sans réfléchir, haletant, avec l’horrible sensation que l’air ardent faisait bouillir le sang en mon sein. Je gardais les yeux fixés devant moi en répétant en boucle toutes les prières que je connaissais. J’avais peur. Oui, j’avais vraiment peur.
Le sentier irrégulier et pentu me parut interminable. Derrière moi, tout près, les cendres glissaient sous le ciel en volutes spumescentes qui déferlaient jusque sur mes talons. Elles allaient me rattraper, m’étouffer, me brûler de l’intérieur. J’avais l’horrible sensation que ma course était vaine, perdue d’avance. Et soudain, le château fut là, juste devant moi.
Les derniers villageois s’étaient déjà engouffrés à l’abri de la solide enceinte. Pas si solide que ça, finalement, remarquai-je, car une large brèche s’y était formée sur le flanc Ouest sous l’effet des mouvements de la terre. C’était cette brèche qui avait permis l’entrée des fuyards car la lourde porte de l’édifice était restée close. Même ce château, compris-je alors avec effroi, ce château qui semblait bâti pour défier les pires cataclysmes de l’Apocalypse, ne résisterait plus guère de temps à ce genre d’assaut.
Je frémis et ne perdis pas plus de temps à me précipiter à mon tour dans la brèche, renouvelant mes prières, cette fois pour que le passage dans la crypte - s’il y avait bien un passage - soit plus solidement conçu que le reste de l’ouvrage.
Le château était désespérément vide, froid malgré la chaleur torride au dehors, silencieux. Aussi accueillant qu’une tombe. Je courus au donjon avec l’idée fixe de descendre à la crypte. Pourvu que mes compagnons aient trouvé le passage secret, pourvu qu’ils aient su l’ouvrir.

Alors que je descendais l’escalier construit dans l’épaisseur du mur, une nouvelle secousse ébranla le château. J’entendis au-dessus de ma tête le choc sourd de chutes de pierres. L’escalier était raide et je perdis l’équilibre. Ma tête alla donner contre la paroi et je restai un moment étourdit, ne sachant où aller. J’entendis alors d’étranges bruits tels le cri affolé d’un porc ou le bêlement d’un mouton.
Le choc m’a rendu fou, songeai-je d’abord. Je portai ma main à mon front douloureux et la ramenai humide de sang. Brusquement, un appel, mon nom crié d’une voix amie, me rendit courage. J’avançais d’un pas un peu titubant lorsqu’une main secourable m’aida à franchir les marches inférieures.
- Enfin, souffla Lancelot en me soutenant, je m’inquiétais de ne pas te voir venir. Que tu as tardé. Aude craignait déjà d’avoir à pleurer ta mort.
- Je me suis cogné la tête, dis-je encore étourdit.
- Cela ne me paraît pas trop grave, répondit sérieusement mon ami. Viens vite !
J’obéis machinalement. Le temps de descendre les dernières marches, j’avais parfaitement recouvré mes sens.
Je vis d’abord la crypte et le trou béant dans le sol. Un trou carré de plus de trois pieds de côté. Puis, je constatai que mon épouse et mes deux autres compagnons étaient là, guettant mon arrivée avec un regard emprunt d’anxiété.
- Vous êtes là, balbutiai-je, ému. Vous m’avez attendu. Tous.
Sagremor qui, comme Loup et Aude, tenait précieusement dans ses bras les magnifiques richesses - surtout des manuscrits - vus lors de notre première visite, vint à moi, la tête baissée :
- Excuse-moi pour tout à l’heure. La peur. Je n’aurais pas dû te parler ainsi. Nous avons quitté le pays de notre naissance ensemble et ensemble nous devons affronter les dangers du chemin.
Je souris et posai ma main sur son épaule pour lui signifier que je lui pardonnais son moment d’égarement. Nous étions face à une force qui nous dépassait. Nos hésitations et nos craintes ne méritaient pas de jugement trop dur.
Je redressai soudain la tête, perplexe. Il me semblait avoir à nouveau perçu le bêlement d’un mouton.
- Qu’était-ce ? Avez-vous entendu ?
Mes compagnons ne semblaient nullement surpris.
- C’est un mouton, expliquèrent-ils comme si c’était la chose la plus naturelle du monde.
Puis, Loup se fit plus explicite :
- Tu avais raison. Ce trou dans le sol doit mener à quelque refuge. Mais comme nous ignorons combien de temps nous devrons nous y terrer en attendant la fin de ce terrible bouleversement, nous avons décidé les gens à emmener autant de bêtes et de grain qu’ils le pourraient. La maisonnée du seigneur n’est pas riche, cependant le château abritait dans ses dépendances quelque bétail et autres réserves. L’ouverture est assez grande pour y faire descendre porcs, moutons et volailles même si ce n’est pas aisé. Nous devrions d’ailleurs prendre le même chemin sans tarder. La sécurité que l’on ressent dans cette crypte n’est qu’illusion.
Les secousses s’étaient calmées. Cependant, Loup avait raison. Mieux valait rester prudent et ne pas trop tenter la chance. J’avais encore une chose à demander avant de m’engouffrer dans ce trou :
- Par quel moyen avez-vous ouvert le passage ?
- La dalle était déjà déplacée lorsque nous sommes arrivés dans la crypte. Visiblement, le sire de Païl en connaissait parfaitement l’existence. Il n’a pas jugé utile d’en avertir la population. C’est indigne de sa fonction. Toute sa maisonnée avait déjà quitté le château quand nous sommes arrivés.
- Hum… Voilà une chose que les gens de Sollagnac pardonneront difficilement. Je doute qu’ensuite ils l’acceptent encore comme seigneur. Rejoignons-les. Ce n’est pas le moment qu’ils règlent leurs comptes dans une jacquerie. Survivre est plus urgent que s’entretuer.

A nouveau, je les laissai passer devant moi, souhaitant rester le dernier face au danger. Lancelot m’expliqua qu’ils avaient pris la précaution de lier solidement la dalle faisant office de trappe avec une corde robuste, afin de pouvoir la glisser à sa place de l’intérieur. J’étais d’accord avec eux : mieux valait refermer l’ouverture car qui savait quelle diablerie se passait au même moment au dehors ?
Je regardai mon épouse et mes compagnons disparaître l’un après l’autre dans la trappe béante en me demandant vers quel nouveau mystère nous nous dirigions. Je levai la tête, contemplant une dernière fois la crypte. Les secousses avaient ébranlé sa structure pourtant solide et, dans les voûtes, s’étaient dessinées des failles qui laissaient passer la lumière. Pourtant, je peinais à me décider à suivre les autres. J’avais l’inquiétant pressentiment que si je descendais dans ce trou, jamais je ne reverrais tout cela. Un grondement sourd, lointain, parvint à mes oreilles, m’apprenant que le courroux divin n’était pas encore apaisé. L’odeur âcre de brûlé emplissait la crypte. Je devinais qu’au-dessus de ma tête, une épaisse couche de cendres recouvrait tout le château. Bientôt, l’air serait irrespirable.
- Viens-tu, Richard ?
La voix de Lancelot me rappelait à la réalité. La fuite était notre seul salut. Pour combien de temps ? J’hésitai encore un instant. Je savais quel monde je quittais, non celui que j’allais trouver. Je sais aujourd’hui que mes pressentiments étaient fondés. Jamais plus nous ne devions retrouver notre vie d’autrefois. Le vieux monde est mort car je crois que Sollagnac ne fut pas le seul puni. Les hommes étaient tous pécheurs et méritaient tous la Colère de Dieu comme au temps du Déluge. Partout, je crois, les montagnes se sont mises à fumer ce jour-là et à répandre la mort. Ce n’était pas l’Apocalypse, juste un nettoyage pour permettre un renouveau plus juste. Et comme au temps du Déluge également, le Seigneur, dans Sa Grande Miséricorde, décidait de sauver quelques-unes de ses créatures. Nous fûmes celles-là. Peut-être y en eut-il d’autres ailleurs, en d’autres pays car il existe d’autres âmes pures, certainement. Mes compagnons et moi, Messire Geoffroy et sa mesnie et une poignée de bergers et de bûcherons, voilà les hommes avec lesquels il faudrait tout réinventer.

J’entrai précautionneusement dans l’ouverture. Mes pieds rencontrèrent une grossière échelle de bois. J’en descendis quelques barreaux. Lorsque mes yeux furent à la hauteur de l’échelon supérieur, je fus pris d’une inspiration subite. Je tirai un poignard que je portais toujours dans mes chausses et traçai dans le bois dur une petite croix. Pour conjurer le mauvais sort, me dis-je. J’inscrivis également l’année dans laquelle nous étions. Il fallait que je laisse une trace pour l’avenir, une preuve de notre existence, de notre passage. Pour s’ils restaient d’autres hommes quelque part et s’ils trouvaient un jour ce lieu. Pour si nous ne devions jamais revenir. MCCCLXXI.


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MessageSujet: Re: Belzébuth (titre non définitif)   Belzébuth (titre non définitif) - Page 5 Icon_minitimeVen 27 Aoû 2010 - 10:34

Très bien décris, on s'y croirait presque !

— d’un rêve soudain, Je me mis à : je
— était formée sur le flanc Ouest : ouest (pas de majuscule quand cela indique une direction)
— l’effet des mouvements de la terre : Terre
— défier les pires cataclysmes de l’Apocalypse, ne résisterait : pas de virgule
— chaleur torride au dehors : au-dehors
— et je restai un moment étourdit : étourdi
— d’étranges bruits tels le cri affolé : tel (s’accorde avec cri)
— J’avançais d’un pas un peu : avançai
— dis-je encore étourdit : étourdi
— avec un regard emprunt d’anxiété : empreint
— les magnifiques richesses - surtout des manuscrits - vus lors de : vues (s’accorde avec richesses)
— se passait au même moment au dehors : au-dehors
— Pourtant, je peinais à me décider à suivre les autres : je trouve cette phrase incongrue au milieu des autres et la répétition de à… à… l’alourdit (Pourtant, je peinais à me décider et reculais l’instant de suivre les autres)
— Mes compagnons et moi, Messire Geoffroy et sa mesnie et une poignée de bergers et de bûcherons : trop de « et » dans la phrase ( .., Messire Geoffroy accompagné de sa mesnie ainsi qu’une poignée...)

Plus quelques virgules oubliées
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MessageSujet: Re: Belzébuth (titre non définitif)   Belzébuth (titre non définitif) - Page 5 Icon_minitimeSam 28 Aoû 2010 - 1:50

Effectivement ce chapitre ressemble à une fin de partie... voir même à une fin du monde Very Happy ( oui je sais je suis vraiment trop drole quand je m'y mets Wink )



Citation :
Devant moi, un hurlement s’éleva. Une maison s’était totalement affaissée sur la rue, écrasant des malheureux.
Les phrases sont trop vagues. J'aimerais savoir comment est le hurlement, et combien de malheureux étaient là bas, et comment ils ont été écrasés.

Citation :
que nul ne pourrait plus rien pour elle.
ça ne lui vient pas à l'idée d'abréger ses souffrances ? (je suis peut être morbide, mais ça me semble être un acte de charité dans ce genre de cas...)

... .... ... A part ça.... cheers cheers cheers cheers cheers cheers cheers

Très très cool cette scène de fin du monde, et de refuge dans l'arche de noé. Très bien le ressenti du chevalier... Vraiment j'aime beaucoup, très exaltant Smile J'ai bien envie de voir cette nouvelle société Smile
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MessageSujet: Re: Belzébuth (titre non définitif)   Belzébuth (titre non définitif) - Page 5 Icon_minitimeLun 30 Aoû 2010 - 14:26

Bonjour,

Excellent comme d'habitude ! On imagine très bien les scénes.

Extrait du 19 août :

Citation :
Je pris aussitôt la situation en main, naturellement, sembla-t-il, car mes compagnons semblaient aussi hébétés que les habitants de Sollagnac.
répétition du verbe sembler

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MessageSujet: Re: Belzébuth (titre non définitif)   Belzébuth (titre non définitif) - Page 5 Icon_minitimeMer 1 Sep 2010 - 20:35

merci à tous de votre passage et merci pour la correction des fautes (incroyable tout ce que j'oublie malgré les innombrablmes relectures Embarassed )

elgringo a dit:
Citation :
Citation:
Devant moi, un hurlement s’éleva. Une maison s’était totalement affaissée sur la rue, écrasant des malheureux.
Les phrases sont trop vagues. J'aimerais savoir comment est le hurlement, et combien de malheureux étaient là bas, et comment ils ont été écrasés.

Citation:
que nul ne pourrait plus rien pour elle.
ça ne lui vient pas à l'idée d'abréger ses souffrances ? (je suis peut être morbide, mais ça me semble être un acte de charité dans ce genre de cas...)

en fait, les deux relèvent de la même chose. Le "flou" un proccédé que j'utilise naturellement quand je veux mettre du mouvement ou une catastrophe avec au centre un personnage déboussolé et en pleien confusion. je trouve que ça aide à précipiter la lecture pour se trouver dans un état le plus proche possible de celui du personnage, dépassé, sans trop savoir où on est (OK, c'est ambitieux, mais qui sait, à force d'essayer, j'arriverai peut-être un jour à créer cet effet ^^).
Imagine que le chevalier, lui, se croit vraiment en pleine fin du monde. C'est comme si tout tournait autour du lui dans une ronde infernale de bruits et de visions concourants vers l'horreur. Il est brâve, mais quand même. Il n'a pas un sang froid particulièrement développer qui lui permettrait d'envisager la scène avec précision et présence d'esprit.



Et bien voilà, le post est peut-être un peu plus long que d'habitude car j'ai voulu aller jusqu'au bout. Ceci est la fin de la première partie...
N'hésitez pas à me donner votre avis sur l'ensemble.
Pour la suite (qui est écrite jusqu'au bout), je ne pense pas la mettre maintenant à moins qu'on ne me la demande. je vais déjà m'occuper de corriger tout ça grâce à votre aide, et prendre le temps d'aller lire d'autres personnes.

__________________________________________________________


CHAPITRE 16


Les enfants balayaient le sol de leur lampe pour retrouver la trace du chat. Ils ne virent que sa queue semblant s'enfoncer dans le lourd pavage. En s'approchant, ils constatèrent qu'une grosse dalle était fendue et privée d’un de ses coins. Des restes de cordage rongé par le temps semblaient jaillir de sous cette dalle. Théo glissa le bras dans l’ouverture laissée dans l’angle cassé.
- C'est vide en dessous, constata-t-il.
Frédéric s'accroupit à son tour pour passer la main par le trou.
- Un courant d'air. Il y a quelque chose là dessous. Un passage, une pièce secrète, peut-être.
- On y va ! S'enthousiasma aussitôt Théo.
- Pas question, nous avons déjà trop pris de risques comme ça.
- Belzébuth y est, protesta Léa. Et puis, c'est du solide ici. Pour une fois qu'on passe des vacances amusantes. Papa, peut-être que personne n'est jamais venu ici avant nous. Imagine, quelle découverte ! Tu n'as pas envie d'être le premier à découvrir les merveilles et les secrets de ce château ? Ce sera un peu comme si c'était ton château. Sinon, ils vont mettre combien de temps, les gens des monuments historiques, pour s'y intéresser et trouver de l'argent pour s'en occuper ? En plus, il y a peut-être un trésor quelque part.
Si la dernière remarque était puérile, pour le reste, Léa connaissait bien son père. Il devait déjà rager d'avance à l'idée que les autorités ne s'intéressent pas à la découverte à sa juste valeur. Ce château promettait d'offrir de magnifiques surprises mais sa situation indiquait aussi que cela coûterait cher. Frédéric mourrait d'envie d'en découvrir davantage, de percer les secrets de ce lieu inattendu. Qui savait ce qui se cachait sous le dallage de la crypte ? Il regarda sa femme et devina, à l’éclat que la torche découvrait dans ses yeux, qu’elle avait autant envie que les enfants de percer le mystère.
De toute façon, pensa Frédéric, il serait bien incapable de soulever la lourde pierre. Puis, il avisa l'énorme anneau de fer ancré dans la pierre et, tout proche, une grosse barre, de fer elle aussi, posée à même le sol. Un levier. La barre était sûrement là pour ça.
- Regarde, dit soudain Julie.
Elle montrait, à l'aide de la torche de Théo, une sorte de banc de pierre à proximité immédiate de la trappe. Frédéric comprit : c'était le point d'appui pour le levier. Toutes les pièces étaient là pour jouer les Indiana Jones. C’était trop tentant. Il glissa la barre dans l'anneau, la cala sur le banc, puis pesa à l'extrémité de tout son poids en se demandant si la rouille n’allait pas rompre le fer. Mais la barre et l’anneau tinrent bon. La dalle sembla frémir. Il mit toutes ses forces pour appuyer à nouveau sur le levier. Cette fois, la pierre bougea. Alors, Julie se joignit à lui et ils parvinrent enfin à soulever la lourde pierre.

L'ouverture était noire, noire comme un four, noire comme un puits sans fond. La faible lueur de la lampe de Théo s'y perdait, absorbée par la profondeur de d'obscurité. Julie frissonna. Belzébuth restait invisible. Frédéric prit la torche de Léa et la pointa vers le rectangle sombre. On y voyait maintenant le début d'un escalier ou plutôt une échelle de bois.
- Cette fois, dit-il découragé, notre exploration s'arrête là. Pas question d'aller plus loin. Une échelle en bois de cet âge… Elle doit être complètement pourrie. C'est trop dangereux.
- Mais mon chat, pleurnicha Théo.
- Non, Théo ! Ça suffit !
A ce moment, on entendit un miaulement déchirant s'élever du trou. Théo bondit, échappa à son père qui tentait de le rattraper. Avant que quiconque ait pu l'en empêcher, il descendait l'échelle vers les profondeurs obscures.
- Mon Dieu, Théo. Théo, remonte, appela Julie, horrifiée de voir disparaître son petit garçon dans ce gouffre noir.
Léa était restée au bord du trou qu'elle considérait gravement. Elle déclara soudain :
- Si c'est dangereux, il faut aller le chercher. On ne peut pas le laisser tout seul. Si vous avez peur, moi j'y vais.
Elle joignit aussitôt le geste à la parole, prenant elle aussi ses parents de court.
Ceux-ci, dépassés par les événements et la rapidité avec laquelle tout s'était enchaîné, restèrent un instant sans réaction puis Frédéric gémit :
- C'est pas vrai. Ces enfants me rendront fou. Il ne reste plus qu'à aller chercher des secours.
A sa grande surprise, la voix de sa femme était très ferme :
- Pas question !
- Mais, si c'est dangereux. S'ils ont besoin d'aide pour sortir de là. Ce serait plus prudent.
- Tu ne comprends pas. Nous étions perdus au milieu de nulle part. Combien de temps faudra-t-il pour trouver de l'aide ? S'ils sont dans un endroit dangereux, il n'y a pas de temps à perdre. Alors allons-y. Soyons prudents mais allons-y, tous les deux. Pour être franche, je ne crois pas que nous courions vraiment un danger. Ecoute.
Il prêta l'oreille et reconnut la voix étouffée de Théo appelant Belzébuth.
- Maudit chat, grogna Frédéric, pourtant soulagé d'avoir entendu son fils.
Il regarda sa femme s'enfoncer à son tour dans les profondeurs secrètes du château. C'était à lui. Il mit la lampe de Léa qu'il avait gardée dans sa bouche et entreprit de descendre l'échelle. Le rayon lumineux frappa l'échelon supérieur juste au niveau de son regard. Surpris, il lâcha l'échelle d'une main et passa les doigts sur le barreau. Ses yeux ne l'avaient pas trompé. Ce n'était pas une simple tache sur le vieux bois, c'était une inscription qui y avait été gravée. Celui qui l'avait écrit était dans le même sens que lui, sur l'échelle. En train de descendre ? Se demanda Frédéric. Il trouvait l'inscription tremblante, comme faite d'une main pressée, affolée. Mais sans doute se faisait-il des idées. Comment déceler la peur dans quelques lettres gravés à la va-vite plusieurs siècles plus tôt ? Non, rectifia-t-il mentalement, ce n’était pas des lettres. Il s'agissait de chiffres romains. Une date sans doute : MCCCLXXI. 1371. Presque sept siècles. Un frisson lui parcourut l'échine, comme si cette date avait un sens spécial pour le château, comme si c'était un chiffre maudit. 1371 avec une petite croix à côté. Que diable s'était-il passé ici en 1371 ?
Il descendit de deux mètres environ et eut conscience, en entendant sa famille en dessous de lui, qu'il en restait facilement autant. Non, plus, jugea-t-il. Il progressait dans une espèce de boyau, l'échelle fixée au mur d'un côté, l'autre paroi à moins de cinquante centimètres de son dos. Un craquement. Il frissonna en retenant son souffle, tous les muscles figés. Le barreau avait bougé dans sa main comme s'il faiblissait sous son poids. Il fallait que l'échelle tienne, absolument. Le craquement reprit, courut tout le long du bois, de plus en plus sinistre.
Bien sûr, se prit-il à penser. Le bois était très abîmé après toutes ces années et le passage de Julie et des enfants l'avait fragilisé davantage. Maintenant lui, plus lourd, pesait à son tour sur la fibre pourrie. Le fragile escalier ne tiendrait pas. Lorsqu'il en prit conscience, il voulut remonter. Il fallait chercher des secours, ne pas se retrouver tous prisonniers, bloqués au fond de ce trou. Il saisit vivement l'échelon supérieur, le sentit céder au moment où il y prenait appui. Il voulut se récupérer, attrapa un montant, entendit le craquement reprendre, plus long, plus sinistre, déchirant l'angoissante obscurité. Et il tomba. L'échelle avait failli. Le bois pourri n'avait pas supporté le passage de l'homme. Brusquement désagrégé, le léger escalier s'effondrait tout entier. Frédérique se sentit partir. Il fit tout son possible pour freiner sa chute, se retenant aux parois rocheuses irrégulières. Heureusement, l'étroitesse du boyau lui permit de se ralentir. Le choc avec le sol lui coupa le souffle et le laissa un instant étourdit mais il sentit rapidement qu'il n'avait rien de cassé. Il s'en tirait avec des bosses, des hématomes et des écorchures faites par les roches saillantes qu'il avait heurtées dans sa chute.
Julie et les enfants s'étaient précipités.
- Frédéric, est-ce que ça va ? Tu n'as pas de mal ?
Frédéric leva la tête, regarda le carré vaguement lumineux à plusieurs mètres au-dessus d'eux, inaccessible. Il répondit sombrement :
- Si ça va ? On peut dire ça. Pour l’instant...





CHAPITRE 17


Cela avait paru naturel à chacun. C’était moi qui avais été leur guide et je me sentais investi d’un devoir divin. Notre Seigneur Tout Puissant ne m’avait pas envoyé par hasard en cet endroit, en cet instant. En abandonnant ses gens, Geoffroy de Païl, sire de Sollagnac, avait fait preuve de couardise et n’avait pas rempli les devoirs sacrés de son ordre. On ne lui ferait aucun mal : les gueux du pays respectaient trop la noblesse pour cela. Les révoltes parisiennes étaient bien loin. Mais on chuchotait sans retenue que Païl et ses marmots étaient tous sorciers et damnés, que c’étaient eux qui avaient fait revenir la Malédiction.

A la force de nos poignets, surgit un nouveau village, Vulcanus que l’on avait vite surnommée la Cité des Cendres car elle était née de la destruction de Sollagnac et d’un monde corrompu. Une cité nouvelle pour mieux y suivre les préceptes divins, une cité d’où le péché serait banni.
J’y croyais. Je croyais que je serais un chef parfait, que je serais digne du titre de Comte de Vulcanus que mes compagnons m’octroyèrent moitié par respect, moitié par plaisanterie. Je croyais qu’il me suffirait d’être bon chrétien, que tous les hommes sauvés par la main de Dieu ne pouvaient qu’être bons. Qui connaît Ses desseins ? Je croyais que je saurais recréer un Clergé plus vigilant, plus juste, qui écouterait les enseignements du Seigneur.

C’était il y a longtemps… Trop longtemps.




CHAPITRE 18


Il ne fallait pas se laisser envahir par la peur, absolument pas. Il ne fallait pas penser qu'ils étaient prisonniers, plusieurs mètres sous terre, enterrés vivants. Il ne fallait pas se souvenir que personne ne semblait venir dans ce coin perdu et qu'aucun ami ni famille ne savait où ils passaient leurs vacances. Heureusement, ils avaient mangé très peu auparavant. Leurs estomacs pleins pourraient tenir un certain temps. La roche était humide à cette profondeur mais y avait-il de l'eau ?
Frédéric passait toutes ces questions en boucle dans sa tête et la situation devenait de plus en plus angoissante. C'était lui qui avait fait s'effondrer l'échelle. Il était responsable de cette dramatique situation. Ils allaient tous mourir ici, de façon horrible, et personne ne saurait jamais ce qu'il était advenu d'eux. A moins que d'ici quelques années ou quelques siècles, on découvre par hasard les ruines du château et qu'on les explore. Mais alors, songea Frédéric, morbide, ils ne trouveront de nous que des squelettes.
- C'est un couloir, annonça Julie qui était partie en exploration avec la lampe de Léa.
Julie était une battante, pensa son mari. Elle ne se décourageait jamais. S'il y avait un seul moyen de sortir de là, elle le trouverait.
- Une sorte de tunnel, expliquait-elle. Les murs sont consolidés avec des pierres taillées, bien agencées, le sol est stable et empierré lui aussi. Ça mène certainement quelque part. Je ne me suis pas beaucoup avancée mais j'ai entendu Belzébuth miauler beaucoup plus loin. Tu te souviens du courant d'air que tu as senti sous la dalle, dans la crypte ? Il y a une issue à ce couloir, c'est sûr.
- C'est vrai. Tu as certainement raison. Venez les enfants.
Théo releva la tête en reniflant. La chute de son père lui avait fait très peur et depuis, il sanglotait à chaudes larmes. Il se sentait coupable. C'est lui qu'ils avaient suivi. Surtout, il avait peur. Au début, jouer à l'aventurier l'avait amusé. Mais maintenant, il n'avait plus envie de faire comme dans un film. Il aurait préféré se réveiller chez lui, dans son lit ou même à l'école. N'importe où mais pas dans ce souterrain. Et s'ils trouvaient des araignées géantes, des serpents et des squelettes menaçants, comme dans les histoires pour faire peur à la télé ? Il était terrorisé.
Pour une fois, sa grande sœur ne profitait pas de son désarroi pour se moquer. Au contraire, elle le serrait dans ses bras à l'étouffer. Elle aussi avait peur. Pour elle, pour ses parents et surtout pour son petit frère. Elle se rendait compte combien elle l'aimait, même s'ils se chamaillaient sans cesse.

Les Mariey se mirent en route, suivant l'obscur tunnel. Que ce dernier soit si visiblement bâti et soigneusement aménagé de main d'homme, était rassurant. Puis bouger, agir, leur redonnait du courage.
Le couloir semblait ne jamais devoir finir. Ils avaient éteint les lampes pour ne pas user les piles qui disposaient sûrement, dans des appareils de cette piètre qualité, d'une très courte durée de vie.
Frédéric recommençait à broyer du noir et Théo qui n'osait se plaindre d'avoir mal aux jambes, sentait revenir les larmes. De temps en temps, il hoquetait, un petit sanglot passait malgré lui et il serrait plus fort la main de Léa.
Devant eux, Julie avançait avec une détermination obstinée. Elle se guidait de la main le long de la paroi humide et, parfois, un miaulement toujours aussi éloigné devant elle lui indiquait que le chemin se poursuivait. Elle espérait que l'instinct du chat les guidait vers une issue.
Tout à coup, au détour d'un brusque tournant, elle vit la lumière. Elle était faible encore, bien lointaine mais dans l'obscurité totale, elle avait le goût de l'espoir et de la liberté.
- Là, cria Julie aux siens, la sortie ! Nous y sommes.
Théo et Léa se ruèrent comme des fous vers la lumière. Celle-ci, de plus en plus forte, devenait aveuglante après ce long chemin dans le noir. Les enfants s'immobilisèrent et les parents ne virent plus que leurs petites silhouettes noires, à contre-jour dans l'ouverture du tunnel. Ils se tenaient là, main dans la main, à regarder ce sur quoi s'ouvrait le couloir. Leurs parents les rejoignirent et stoppèrent à leur tour. Les yeux plissés dans la lumière, étourdit par la vision inattendue qui se révélait devant eux, Frédéric fit un pas en avant.
- Ca alors, s'exclama-t-il sans trouver d'autre mot. Ça alors!




CHAPITRE 19


J’avais tout prévu, croyais-je, pour que notre société soit parfaite, pour que chacun y ait sa place et en soit satisfait. J’avais fait au mieux pour équilibrer pouvoir temporel et spirituel. Ce que nous avions vécu ensemble devait nous rapprocher assez pour que le respect l’un envers l’autre guide notre vie. Mais tant d’années se sont écoulées. Les hommes oublient vite. Aujourd’hui, la Malédiction n’a plus de sens, personne ne l’a vécue. On ne parle de l’Evénement, comme on l’appelle désormais, que sans plus de certitude ni de crainte que Sollagnac n’évoquait jadis sa légende.
Je doute. Je ne sais plus si j’ai eu tort ou raison. Est-ce moi qui les ai conduits au chaos ? J’étais naïf. Je croyais avoir ressuscité le Paradis Terrestre. Et si mon Jardin d’Eden n’était en fait qu’un des visages du Purgatoire ?
Tant que mes compagnons ont vécu, j’ai tenu la vie de Vulcanus tout entier entre mes mains. On me laissait tous les droits, tous les pouvoirs, on me vénérait presque. Et j’aimais cela. Oh, misérable pécheur que je suis. J’ai si bien cru être l’objet de la Main de Dieu que j’ai fini par me substituer à Lui. J’en paie le prix. Cette folie a obscurci mes yeux et lorsque je perdis l’un après l’autre ceux qui m’avaient si bien aidé, je n’ai pas compris que mon temps était révolu. J’ai continué à me croire tout puissant alors que d’autres, subrepticement, œuvraient à prendre le vrai pouvoir.
L’évêque Pierre. C’est lui la cause de tout cela.
Cet homme que j’appelle Judas, cet homme du sang de mon ami Loup - puisqu’il est le fils de son fils - cet homme à qui, tout enfant, mon Aude a appris à lire…
J’ai créé pour lui ce titre, Evêque, pour symboliser la plus haute autorité religieuse de notre petite communauté. Il était censé m’aider à gouverner, me guider pour m’éviter des erreurs, être ma conscience, rien d’autre.
Mais il a su leur faire croire à tous, tous ces ignorants, qu’il connaissait les Ecritures mieux que moi, que lui seul en déchiffrait le sens. Il légitime tous les excès de zèle, toutes les inquisitions, tous les sacrifices. Il évoque le nom d’un Dieu que je ne reconnais pas. Lui qui n’a lu de sa vie qu’une Bible, un livre d’heures et une vie des Saints. Dans ses paroles, dans ses sermons qu’il déclame avec morgue devant mes sujets, il me fait passer pour un mauvais chrétien, ignorant de la Vraie Foi. Moi, moi qui ai tenu à donner une place de choix à la religion dans nos vies, moi qui étais le plus croyant de tous mes compagnons, moi si pieux ! Il ose et il est écouté.

Je vais mourir sans savoir ce que deviendra mon rêve, mon œuvre, mon Paradis déchu. Qui que tu sois, toi qui me lis, qui découvre cet écrit en un temps que je ne connaîtrai jamais, si tu vis, c’est que tes pères, jadis, au temps de l’Evénement, étaient des Justes. Que Dieu fasse que tu le sois aussi, plus que ceux d’ici. L’évêque Pierre a édicté des règles nouvelles et dures contre lesquelles je ne peux rien. Il a interdit que l’on s’intéresse au passé, à l’extérieur. Il a interdit également que l’on essaie de s’y rendre. Quitter Vulcanus - ou essayer seulement -est passible de mort. Ils sont d’accord, tous, les cinq familles nobles de Vulcanus, les Mendel, les Vorste, les Lase, les Païl aussi et même les Cassière, nés de mon sang. Ils sont d’accord et ils m’écartent.
Je mourrai seul, abandonné comme un vieux chien inutile, moi qui ai tout construit ici, qui leur ai permis d’exister, qui était naguère presque un Dieu. Ils se perdent à leur tour, tels les hommes de ma jeunesse. Lecteur, mon ami, sois sage et viens leur en aide. Je sens la vie me quitter. Je vais cacher ce manuscrit avec soin. L’évêque ne doit pas l’avoir. Il le détruirait comme il a détruit presque tous les livres que nous avions sauvés de la catastrophe. Les rares qu’il conserve, il en interdit l’accès à tout autre que lui. Il prétend que la connaissance est péché, que les laïcs ne doivent pas savoir lire ni connaître les mystères des livres qui risqueraient de les pervertir. Il sait qu’ainsi, ils ne pourront rien contre lui, que lui et ses successeurs resteront les maîtres. Oh, mon Dieu, mon Dieu, ils ne savent pas ce qu’ils font. Mon Dieu, pardonne-leur.

FIN DE LA PREMIERE PARTIE



 Merci de votre fidélité ::copain::
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MessageSujet: Re: Belzébuth (titre non définitif)   Belzébuth (titre non définitif) - Page 5 Icon_minitimeJeu 2 Sep 2010 - 9:11

Superbe ! Les deux parties se rejoignent parfaitement !
J'ai hâte de lire la suite !

CHAPITRE 16

— absorbée par la profondeur de d'obscurité : l’
— dans quelques lettres gravés à la va-vite : gravées
— le laissa un instant étourdit mais : étourdi,


CHAPITRE 17

— A la force de nos poignets, surgit un nouveau : pas de virgule
— surgit un nouveau village, Vulcanus que l’on avait vite surnommée : surnommé (s’accorde avec village)
— car elle était née de la destruction de Sollagnac : il était né (cela se réfère toujours au village)


CHAPITRE 18

— aménagé de main d'homme, était rassurant : pas de virgule
— Elle était faible encore, bien lointaine mais : « et » à la place de la virgule : virgule avant mais
— étourdit par la vision inattendue qui se révélait devant eux, Frédéric : étourdi


CHAPITRE 19

— la vie de Vulcanus tout entier entre mes mains : toute entière (l’accord se fait plutôt avec vie ?)
— leur faire croire à tous, tous ces ignorants, qu’il : leur faire croire à tous, ces ignorants, qu’il (la répétition de tous est superflue)
— un livre d’heures et une vie des Saints : un livre d’heures et des vies de Saints
— tous mes compagnons, moi si pieux : pieu
— toi qui me lis, qui découvre : découvres
— moi qui ai tout construit ici, qui leur ai permis d’exister, qui était naguère presque un Dieu : étais
— et viens leur en aide : viens-leur
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MessageSujet: Re: Belzébuth (titre non définitif)   Belzébuth (titre non définitif) - Page 5 Icon_minitimeSam 4 Sep 2010 - 15:37

Citation :
. Le "flou" un proccédé que j'utilise naturellement quand je veux mettre du mouvement ou une catastrophe avec au centre un personnage déboussolé et en pleien confusion
Je comprends l'effet recherché... et ce serait très intéressant, mais là au final je me retrouve à ne plus visualiser la scène, et à du coup moins m'identifier au personnage... Disons qu'un peu de détail en plus me semblerait intéressant. (mais c'est mon point de vue personnel, il faut voir ce que pensent les autres aussi ^^)

Citation :
Imagine que le chevalier, lui, se croit vraiment en pleine fin du monde. C'est comme si tout tournait autour du lui dans une ronde infernale de bruits et de visions concourants vers l'horreur. Il est brâve, mais quand même. Il n'a pas un sang froid particulièrement développer qui lui permettrait d'envisager la scène avec précision et présence d'esprit.
Là j'imagine bien... tu nous décrirais ça comme ça, je m'identifierais beaucoup mieux Razz


La fin ? Déjà ? ahhh mais de la première partie.... Alors voyons ça.

Citation :
Ils ne virent que sa queue semblant s'enfoncer dans le lourd pavage
Je mettrais plutôt "aperçurent" qui a une notion d'instantané.

Citation :
qu'une grosse dalle (...) de sous cette dalle
Tu répète dalle un peu rapidement.

Citation :
On y va ! S'enthousiasma aussitôt Théo.
pas besoin de majuscule.

Citation :
quelle découverte ! Tu n'as pas envie d'être le premier à découvrir
la répétition de découverte, découvrir est un peu rapprochée.

Léa est devenue bien éloquente pour manipuler son père...

Citation :
Elle joignit aussitôt le geste à la parole, prenant elle aussi ses parents de court.
mais ils sont pas possibles ces enfants... Very Happy moi j'en aurai attrapé un sous chaque bras, voir même j'aurais ressorti le harnais du chat Wink

Citation :
. C’était moi qui avais été leur guide et je me sentais investi d’un devoir divin
question d'appréciation personnelle : je mettrais plutôt "J'avais été leur guide" qui évite de répéter un début de phrase en "ce"

Citation :
Vulcanus que l’on avait vite surnommée la Cité des Cendres
Tu as lu le livre, (ou vu le film il est bien aussi) "City of ember" ?(traduit par la cité des cendres en français) c'est justement l'histoire d'une ville sousterraine coupée du monde pendant des centaines d'années... ça pourrait te plaire ^^


Citation :
Il ne fallait pas penser qu'ils étaient prisonniers, plusieurs mètres sous terre, enterrés vivants
Je trouve ça un peu dramatique pour une chute de quatre ou cinq mètres. même sans échelle ce n'est pas un obstacle complètement insurmontable.

Citation :
Ils avaient éteint les lampes pour ne pas user les piles
J'ai fait de la spéléo, j'ai exploré les catacombes... même dans un large tunnel je n'éteindrais pas toutes les lampes... simplement pour ne pas se perdre de vue les uns les autres, ne pas trébucher, ne pas se cogner la tête... l'avancée en aveugle en sous-terrain c'est vraiment très dangereux.

Citation :
il me fait passer pour un mauvais chrétien, ignorant de la Vraie Foi.
Bonjour monsieur Luther Smile

Palpitant la fin ! très bien fait ce dernier chapitre, équilibré et efficace. Juste ce qu'il faut de détails pour savoir ce qui s'est passé, et pour bien donner envie de la suite. Voilà c'est fini... snif Smile c'était très agréable à lire, je vais relire un petit coup en entier pour te donner un avis général. là j'ia un peu oublié le début depuis le temps ^^

J'aurais très envie de lire la suite, si tu n'as pas le courage de le publier ici, j'aimerais bien en voir un fichier word si ça ne te dérange pas trop ^^

Encore bravo et à la prochaine fois Smile
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MessageSujet: Re: Belzébuth (titre non définitif)   Belzébuth (titre non définitif) - Page 5 Icon_minitimeVen 17 Sep 2010 - 14:20

Merci pour vos commentaires, je prends bien note des horribles fautes que j'avais laissé traîner. Embarassed

Schadow, merci de ta fidélité. La suite ne sera pas immédiate. j'ai déjà un gros travail de correction sur le début (qui va être bine amélioré grâce à vous) et en plus, je manque de temps en ce moment. mais je reste présente sur le forum.

Elgringo:

Citation :
Citation:
Elle joignit aussitôt le geste à la parole, prenant elle aussi ses parents de court.
mais ils sont pas possibles ces enfants... moi j'en aurai attrapé un sous chaque bras, voir même j'aurais ressorti le harnais du chat

moi de même...

Citation :
Citation:
Vulcanus que l’on avait vite surnommée la Cité des Cendres
Tu as lu le livre, (ou vu le film il est bien aussi) "City of ember" ?(traduit par la cité des cendres en français) c'est justement l'histoire d'une ville sousterraine coupée du monde pendant des centaines d'années... ça pourrait te plaire ^^

Shocked non, c'est pas vrai! ça existe déjà. Bouh, je suis triste Sorry (et en plus avec le même titre que ma partie 2, faut le voir pour le croire...)

Citation :
Citation:
Il ne fallait pas penser qu'ils étaient prisonniers, plusieurs mètres sous terre, enterrés vivants
Je trouve ça un peu dramatique pour une chute de quatre ou cinq mètres. même sans échelle ce n'est pas un obstacle complètement insurmontable.
euh, oui, peut-être. Mais je ne voulais pas non plus qu'il se blesse. Tu crois que quelle hauteur conviendrais mieux.


Je n'avais pas l'intention de mettre la suite, en tout cas pas avant un certain temps, mais je serais ravie que tu la lise car j'apprécie beaucoup tes commentaires. Elle est moins corrigée que le début (mais finie quand même). je peux te l'envoyer, mais sous quelle adresse?
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MessageSujet: Re: Belzébuth (titre non définitif)   Belzébuth (titre non définitif) - Page 5 Icon_minitimeVen 17 Sep 2010 - 14:54

Citation :
moi de même...
Justement après toutes les conneries des deux enfants... on se demande un tout petit peu pourquoi les parents se font surprendre encore une "dernière" fois par les deux gamins, un seul à la limite... Je pense que la scène serait plus efficace si justement ce n'étaient pas les enfants qui faisaient tomber tout le monde dans le dernier "piège". (simple suggestion ^^)




Citation :
non, c'est pas vrai! ça existe déjà. Bouh, je suis triste (et en plus avec le même titre que ma partie 2, faut le voir pour le croire...)
Si ça peut te rassurer... la traduction exacte serait plutôt "La cité des braises" (ce qui a un sens bien plus vrai par rapport à l'histoire que "la cité des cendres") Ne t'en fait pas, c'est la preuve que c'est une bonne idée Smile

Citation :
euh, oui, peut-être. Mais je ne voulais pas non plus qu'il se blesse. Tu crois que quelle hauteur conviendrais mieux.
Ben... moi en tant que grimpeur et en tant qu'ingénieur, je dirais qu'une hauteur sur laquelle on peut mettre une échelle n'est vraiment pas un piège... définitif. Improviser un grappin, entasser des cailloux pour se faire un escalier, reconstruire une demi échelle avec les débris, grimper tout simplement... avant d'aller chercher une autre sortie hypothétique ou de me considérer comme piégé, moi personnellement j'aurais essayé quelques un de ces trucs... Bref je trouve qu'il abandonne un peu vite... (ou alors le piège pourrait être différent, du genre une grosse dalle très lourde qui se referme au dessus d'eux.... Indiana jones doit bien avoir quelques suggestions là dessus non ? Very Happy)


Citation :
Elle est moins corrigée que le début (mais finie quand même). je peux te l'envoyer, mais sous quelle adresse?
Je te mp mon adresse ^^
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