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 Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond

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MessageSujet: Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond   Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond Icon_minitimeSam 31 Mar 2012 - 12:55

Certains d'entre vous s'en souviennent sans doute ( Rainette par exemple). Mahrorn Fouilleprofond, le premier récit que j'ai publié ici à l'époque où j'étais sous un autre nom.
Et bien, le revoici, légèrement retravaillé.

Pour ceux que ça intérésse, il y a aussi des nouvelles dans la section nouvelles.

Pour plus d'infos à son sujet, voir la table ronde !

J'espère que ça vous plaira. Personnellement, c'est mon gros coup de coeur et je n'ai jamais été aussi content d'un roman. Le début est sans doute lourd, mais une fois que l'aventure commence, sans me vanter, c'est du haut niveau !

Chapitre 1 : Un bien étrange courrier.

Il y a fort, fort longtemps, à une époque où le monde était jeune, où il y avait moins de bruit, plus d’arbres et peut être plus de merveilles et de merveilleux vivait un nain. En ce temps-là, sur Arcadia (c’est ainsi qu’on appelait la Terre au temps jadis), le peuple Nain ne vivait pas encore reclus, caché au cœur même des montagnes ou au plus profond des greniers. Non, les nains marchaient au grand jour, comme vous et moi, cultivaient la terre, commerçaient ou travaillaient les métaux et entretenaient de bonnes relations avec les humains.
A la lecture de ces premières lignes, si vous êtes peu au fait de l’Histoire ou des histoires, il se peut que vous vous demandiez ce qu’est un nain. C’est une bonne question et je pense qu’aujourd’hui, une courte présentation de ce peuple mystérieux est nécessaire avant de poursuivre le récit.
Habitant des montagnes, des plateaux et des collines, le nain est un cousin éloigné de l’homme, à qui il ressemble par maints aspects. De constitution plus courte, sa taille dépassant rarement un mètre cinquante, et plus trapu, il n’en est pas moins habile de ses mains et de très bonne compagnie. Les nains sont barbus, ont souvent un caractère bien trempé et ne fricotent guère avec la magie. Ils ont les pieds sur terre, terre qui les a vu naître et dont ils disent être issus. Ronchonneurs, râleurs, prompts au rire comme à la colère, les nains vivaient paisiblement depuis des temps immémoriaux dans leur royaume de Blanc Charbon, niché au cœur des montagnes de Valiméa, le grand continent.

Maintenant que vous en savez suffisamment, nous pouvons continuer. Alors, comme je le disais, parmi une multitude d’autres, il y avait un nain. Il avait pour nom Mahrorn Fouilleprofond et il tenait les rôles de curé de paroisse et d’instituteur dans le village des Grands Bois, petite bourgade perdue dans la vasteté des Hautes Collines. Héritier de l’illustre famille des Fouilleprofond, il enseignait depuis bien des générations d’homme, les préceptes de la Lumière aux peuples dits civilisés d’Arcadia. Messager de l’Eglise parmi la populace, le Père Mahrorn jouissait d’une bonne (et d’une moins bonne) réputation dans les provinces du Royaume Nain de Blanc Charbon.
Le cours de son existence coulait paisiblement, tel le flux et le reflux des eaux du Garde, le grand lac de l’Ouest, sur ses berges verdoyantes, quand une nouvelle (et quelle nouvelle) lui parvint jusque dans sa retraite du val des Grands Bois.

- Mon Père, mon Père, criait un enfant nain en entrant précipitamment dans l’Eglise de ce petit hameau du bout des montagnes.
Le prêtre, toujours dans son éternelle bure blanche était en train de prier, agenouillé devant l’autel quand le petit galopin fit son apparition. A son arrivée, le vieux nain se mit lentement debout, en faisant attention de ne pas s’emmêler les pieds dans sa longue barbe grise qui lui arrivait d’ordinaire pratiquement aux genoux.
- Volbi, je t’ai déjà dit de ne pas crier dans un lieu saint ! Hurla Mahrorn en s’avançant vers son jeune invité.
- Mais vous aussi, vous…
Un coup de baguette (long et fin bâton de bois que l’homme d’Église et instituteur portait toujours à la ceinture et qu’il utilisait dans un intérêt purement éducatif comme vous pourrez le constater) sur le sommet du crâne arrêta net la tirade du turbulent.
- Ne me contredis pas, Volbi ! Bon, que veux-tu et pourquoi as-tu l’air si pressé ?
- Un… un messager vient d’arriver. Il dit qu’il a une lettre à vous remettre en main propre. Il dit que c’est important.
Le Père fronça les sourcils et tout en se dirigeant vers la double porte de l’édifice grogna :
- Et pourquoi n’est-il pas directement venu ici cet imbécile… Tout le monde sait que les prêtres sont à l’Église… Bougre d’idiot… Grmbgrrmmllbr…
Et la suite se perdit dans un flot de marmonnement incompréhensible.

Comme vous avez pu le constater, amis lecteurs, Mahrorn était quelqu’un de tout à fait intéressant. Elevé dans une famille d’agriculteur-cueilleurs, le jeune et beau nain qu’il était parti dès sa majorité pour Taille-Enclume, la capitale du Royaume nain, puis Opale, la Cité Sainte dans l’espoir de devenir chevalier de l’Église. Rejeté de l’Ordre à cause de son mauvais caractère, il fut redirigé vers la voie pastorale où sa ferveur, sa dignité et sa passion le hissèrent en un rien de temps parmi les meilleurs novices. Et encore plus rapidement, il fut envoyé comme missionnaire dans les endroits les plus reculés du monde connu (certains pensent que c’était pour l’éloigner le plus possible du Siège de l’Église et de ses pairs, peut-être y a-t-il une part de vérité là dedans.)
A travers jungles et déserts, montagnes et forêts, le jeune prêtre convertissait à tour de bras (et de baguette) hommes, bêtes ou trolls (plus rarement trolls). Et enfin après de longues et périlleuses années de bons et loyaux services, Mahrorn fut autorisé à revenir à Opale où il prit poste sur poste dans les églises des royaumes nains et humains, répandant la Vraie Foi dans les villes et villages et instruisant les masses populaires.
En ce temps du récit, à cette époque de contes et légendes, où rencontrer nains, fées, ogres et dragons étaient encore monnaie courante, où tout était peut être plus beau et plus joyeux, Mahrorn Fouilleprofond avait 251 ans (âge tout à fait respectable pour un nain) et s’occupait depuis déjà une presque décennie de la paroisse du Val des Grands Bois. C’était une petite communauté de fermiers et de bûcherons, vivant paisiblement à la limite orientale du royaume nain, pays de combes et de forêts, de montagnes et de lacs, les Hautes Collines, paisible frontière du bout du monde.
La barbe du vieux prêtre était peut être plus longue, ses cheveux grisonnants, le sommet de son crâne commençait à se dégarnir et son pas se révélait moins sûr que par le passé mais ses joues pleines et rouges, ses muscles courts et puissants, et ses yeux perçants attestaient encore de toute sa vigueur, qui malgré son âge restait intacte. Mahrorn n’avait encore rien perdu de la fougue et de la force de ses plus jeunes années, bien heureusement pour lui devrais-je ajouter, car sans cette apparente vitalité de corps et d’esprit, il ne se serait pas tiré d’un certain nombre de péripéties que je vais vous narrer. Mais ne nous pressons pas. Pour l’instant, continuons l’histoire.

Le courageux messager était donc assis à l’Aube Glorieuse, l’unique taverne des Grands Bois en train de boire un Yéti (remontant, spécialité de la région composé d’un jus de racines de pins torréfiées, additionné d’alcool de poire et autres ingrédients secrets) et attendait la venue du destinataire de la lettre qu’il transportait.
Et quand le Père Mahrorn entra… un flot d’insultes et de jurons dont je ne transcrirai pas les plus violents sortit de la bouche de l’honorable prêtre.
- Fainéant, paresseux, idiot, alcoolique ! Que faites vous ici à boire tranquillement, envoyant ce pauvre Volbi faire votre travail ? (oui, ce n’est plus un galopin mal élevé mais un pauvre enfant maintenant).
- Mon Père, je ne vous permets pas, je suis…
Et paf, un coup de la célèbre baguette coupa la plainte du pauvre nain stupéfait avant même qu’il ne l’ait commencée.
Mahrorn s’assit alors sur une chaise à coté du messager, poussa avec une grimace le verre d’alcool et commanda à la place deux tasses de lait chaud. Et quand le tavernier revint avec les boissons :
- Le Prophète vous pardonne, mon fils, parla le vieux Père en s’adressant au pauvre messager à peine remis du coup de bâton. Nous faisons tous des erreurs. Buvons notre lait maintenant et donnez moi cette lettre.
- Lait… ?
- Oui, mon fils. Le lait, c’est bon, plein de vitamines et ça rend fort. D’ailleurs, saviez vous que c’était mon arrière arrière grand père, qui autrefois fut le premier à avoir l’idée de traire puis de boire le lait de sa vache ? Elle s’appelait Frisette et ses longs poils soyeux faisaient la fierté des Fouilleprofond. Il l’avait acheté…
- Euh… Excusez-moi, mon Père, j’ai encore une longue route à faire et…
Un regard de Mahrorn suffit à ramener le messager à un plus juste comportement.
- Oui, oui, je vous écoute. Continuez votre histoire…
- Bien, vous êtes un brave garçon finalement. Alors, Frisette…
Et il parla, et parla encore, encore et encore. Pendant des heures et des heures… De sa vache, de ses chèvres, de Toni (qui est Toni ? C’est sans importance), de son potager…
Jusqu’au moment où le tavernier ferma et obligea les quelques derniers saoulards (et amateurs de lait) à partir.

- Oh, déjà ? Fit le prêtre quand il s’aperçut qu’il ne restait bientôt plus que lui et son ( pauvre) auditeur. J’ai encore tellement à vous raconter. Soit, nous reprendrons cette conversation un autre jour.
Le visage du messager s’illumina soudain. Il donna la lettre au bon Père et s’en alla joyeusement, courant gaiement vers la liberté.
- Libre, je suis libre ! L’entendit-on crier encore longtemps tandis qu'il s'éloignait en sautillant dans la vallée.
- Quel gentil garçon, dit calmement Mahrorn en se levant et en remettant les plis de sa robe en place. J’avoue m’être trompé sur son compte. Quel bonheur de le voir si heureux et amoureux de la vie !
Et au grand soulagement du maître de maison, le prêtre prit sa lettre, finit d’un trait sa huitième tasse de lait et quitta l’auberge sans plus dire un mot. Le tavernier s’empressa de refermer les portes.



Dernière édition par Ilàan le Ven 4 Jan 2013 - 13:03, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond   Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond Icon_minitimeSam 31 Mar 2012 - 15:09

J'a-dore !

C'est simple, fluide, pas prétentieux (et pourtant la qualité est au rendez-vous), à contre courant de l'habituel chevalier solitaire (ou de l'orphelin au coeur pur (ou de la princesse rebelle (ou...))). Franchement, venant de toi, je m'attendais à quelque chose de réussi certes, mais de violent, de crasseux et de brutal. En fait, c'est charmant, désuet (ce qui peut faire peur) et pourtant parfaitement effronté (ce qui déchire !).
Honnêtement, si tu as une suite à proposer, envoie ça dès maintenant, je me suis régalé.

Je dirai que le seul hic c'est le manque (du moins pour l'instant) assez évident d'ambition. On sent que même si tu bâtis un monde, des personnages creusés et qui en font des tonnes toi même tu te complais dans ce cadre et ne cherche pas à aller plus loin. Au fond, c'est à l'opposé du Sans Racines, même si comme toujours tu t'en tires avec les honneurs.
Excellent Super
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MessageSujet: Re: Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond   Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond Icon_minitimeSam 31 Mar 2012 - 15:30

Bravo, tu peux être fier de ton travail, j'aime beaucoup, on accroche rapidement, le décor est planté et on découvre peu à peu un personnage surprenant mais assez vite attachant.

J'aime beaucoup la part d'humour dans le récit, surtout dans la scène de l'auberge, on se l'imagine sans peine et on plaint ce pauvre messager coincé pendant des heures entre une tasse de lait et ton héros !

Ton style coule bien, la lecture s'enchaîne rapidement, et s'adresser directement au lecteur, comme un conteur en face de son auditoire, rajoute un peu de complicité.

Bien sûr, maintenant qu'on est pris dans l'histoire, on attend de savoir ce qu'il y a dans cette mystérieuse lettre et dans quelles aventures elle va lancer ton héros.

Continue sur cette lancée, à quand la suite ? bounce
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MessageSujet: Re: Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond   Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond Icon_minitimeSam 31 Mar 2012 - 18:54

::lol: Pour en énerver cetains mdr. J'ai des larmes aux yeux mon gros nain, rien à dire qui ne l'ai déjà été sinon que j'aime beaucoup. Je remet ma sauce de la table ronde, je range ça au côté des annales du disque monde, humour+fantasy=très bon cocktail.
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MessageSujet: Re: Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond   Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond Icon_minitimeSam 31 Mar 2012 - 19:38

la suiiiiiiiite!
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MessageSujet: Re: Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond   Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond Icon_minitimeDim 1 Avr 2012 - 20:24

Elles font plaisir vos critiques ! Ça change de celles que j'avais reçu à l'époque où je l'avais posté... Et le truc, c'est que j'ai dû changé seulement deux ou trois phrases ou mots...

C'était le début là qui me faisait peur surtout la présentation du peuple nain, l'entrée en matière avant le début de l'action.

Allez, on enchaine avec la suite et fin du premier chapitre. L'élément perturbateur est arrivé, le voyage va pouvoir commencer !


Il faisait déjà nuit noire quand Mahrorn quitta la taverne pour se diriger à pas lents vers son domicile. Ce n’était pas bien loin et le vieux nain en profitait pour savourer le silence et la quiétude de cette douce soirée du début printemps. L’océan stellaire était clair, nimbé de diamants et l’air était frais mais pur. L’hiver venait à peine de se terminer et le froid n’avait pas encore baissé les armes, surtout dans cette région reculée du royaume nain où il tardait toujours autant à se retirer. Le vent soufflait entre les arbres, âpre et glacé, et les premiers bourgeons, annonciateur du renouveau étaient pris dans le gel. Quelques restants de neige recouvrant l’herbe et les toits, attestaient encore de la proximité de la saison de la Terre, mais déjà les gens commençaient à ressortir et reprenaient peu à peu leurs activités. Bientôt la vie redémarrerait et ce petit bout de monde rejoindrait une nouvelle fois le cours du temps après ces quelques mois de silence.
Le Père éternua soudain. Il ne portait que sa bure blanche et même lui, tout vaillant nain des montagnes qu’il était, commençait à ressentir le froid et à soupirer après la chaleur d’un bon feu. Il frissonnait. Ce n’était que le quatrième jour de la Lune de Givre après tout, dans la décade de l’Oiseau, il ne fallait pas s’étonner de la froideur ambiante.
Mettant alors fin à sa marche méditative sous les étoiles, Mahrorn accéléra son pas et se retrouva enfin chez lui, dans la petite bâtisse en rondins de bois que l’Église lui avait prêtée et qui communiquait directement avec l’édifice religieux, partageant avec lui une partie de son mur Nord. Ce n’était pas bien grand, tout juste y avait-il deux petites pièces dont une qui servait de chambre à coucher, mais les années passant, l’heureux locataire avait réussi à rendre l’endroit confortable. Il s’y sentait bien et aimait sa petite vie ici.

Ranimant les braises dans l’âtre avec quelques bûchettes, le prêtre mit une bouilloire de lait à chauffer et s’installa ensuite sur son grand et large fauteuil, pas trop loin des chaudes flammes qui commençaient à danser gaiement. Après quelques instants, les yeux fermés, savourant le moment, Mahrorn se rappela de la lettre qu’il avait fourrée un peu négligemment dans sa poche. La prenant en main, il relut plusieurs fois le nom de l’expéditeur, se demandant bien ce qu’on lui voulait après tant d’années de silence. « Haute Église d’Opale, bureau du Moyen-Siège » était inscrit en caractères communs au dos de l’enveloppe.
Mahrorn renifla :
- Le Moyen-Siège… Que me veulent donc ces grattes papiers d’Opale ? J’espérais qu’ils m’avaient oublié.
Pour les lecteurs peu au courant de l’organisation interne de l’Église d’Opale, voici un petit descriptif, qui j’espère vous aidera à comprendre la chose.
Le Clergé, sous l’autorité du Prophète, se divise en trois branches ou Sièges, ayant chacun une fonction et un domaine d’activité propre. Tout d’abord, le Bas-Siège, qui comme son nom l’indique est à la base de la hiérarchie. Il est composé de tous les prêtres, curés ou pasteurs, qui à travers le continent répandent la Foi dans les villes et villages, auprès des foules populaires. Guidés par un Pope qui ne quitte pas la Cathédrale d’Opale, ces heureux missionnaires forment le socle de l’Église qui ne pourrait fonctionner sans eux.
Ensuite, sur le deuxième échelon, nous trouvons le Moyen-Siège, qui comme l’a si bien exprimé Mahrorn, abrite en son sein les bureaucrates de l’Ordre. Archivistes, bibliothécaires, trésoriers et autres comptables nécessaires à la bonne marche d’une si importante organisation. Depuis peu, le Moyen-Siège a également autorité sur l’Angelus et le Faucon d’Argent, les deux ordres de chevalerie de l’Église.
Et enfin, il y a le Haut-Siège. Composé des plus éminents ecclésiastiques de l’Ordre, ces Apôtres sont nommés à vie, dirigeant les affaires de l’Église sous l’œil attentif et compatissant du Prophète, immuable et intemporel, qui du haut de son donjon, ordonne, juge et décide.

Le courrier que Mahrorn avait entre les mains arrivait donc directement du Moyen-Siège et rien qu’à la lecture de l’expéditeur, il sut que quelque clochait. Car le Moyen-Siège ne s’occupait guère des affaires des prêtres envoyés auprès du petit peuple et ne pouvait d’ailleurs leur ordonner quoi que ce soit. Une lettre venant du Pope lui-même ou de la hiérarchie du Bas-Siège l’aurait beaucoup moins surpris.
Décachetant lentement l’enveloppe scellée, le Père fronça les sourcils et à la lumière des braises ravivées, lit enfin les quelques mots envoyés par son Ordre.
Après les formules de politesse et autres amabilités courantes et nécessaires dans les correspondances entre gens de bonne éducation, le corps du message ne se limitait plus qu’à quelques lignes : « … et c’est pourquoi nous avons besoin de vous. A cette heure où les frontières d’Arcadia sont sans cesse repoussées, où le monde change et où de nouvelles terres sont sans cesse découvertes, l’Église se doit de répandre la Parole dans ces nouvelles régions incultes et d’apporter la Lumière au plus profond de tous les cœurs. Nous n’avons pas oublié votre courage et vos services passés et aujourd’hui, plus que jamais, le Prophète réclame votre concours. Père Mahrorn Fouilleprofond, veuillez vous rendre sans délai à la Cathédrale d’Opale. D’autres ordres vous y seront communiqués. Un novice arrivera prochainement au Val des Grands Bois pour vous remplacer dans vos fonctions. »
Le prêtre relit plusieurs fois ce court passage, se demandant ce que ça pouvait bien vouloir dire. Après près d’une longue décennie de silence, l’Église le reconvoquait au siège de l’Ordre ? Pour l’envoyer certainement de nouveau en mission à l’autre bout du monde, qui plus est ! A son âge… que pensaient donc ces gens du Moyen-Siège ? Et pourquoi ce courrier venait d’eux ? Ce n’était plus le Pope et ses assistants qui prenaient les décisions concernant l’affectation des prêtres et la diffusion de la Foi ? Tout ceci était fort étrange et méritait des éclaircissements.
Le père Mahrorn, toujours concentré sur le papier, perdu dans ses pensées depuis quelques minutes se rendit enfin compte que la quiétude de sa maisonnette avait été perturbée. La bouilloire toujours sur le feu criait éperdument depuis déjà un certain temps, et le lait surchauffé débordait pour aller se perdre dans les flammes assoiffées ! Reprenant conscience de la réalité, le prêtre se leva d’un bond et tout en se brûlant les doigts, avec maints râlements et jurons mit enfin halte au gaspillage.
La catastrophe était passée et rapidement, tout redevint aussi silencieux qu’il y a quelques minutes. Tout en nettoyant les dégâts causés par sa négligence à la bouilloire (c’était sa préférée en plus !), Mahrorn reprit le cours de ses pensées là où il les avait laissé.

Même si l’ordre venait du Moyen-Siège et non de sa hiérarchie, il ne pouvait s’y opposer. Cela faisait déjà pratiquement dix ans qu’ils s’occupait de la paroisse des Grands Bois et bien que calme et un peu trop tranquille, le vieux nain en était venu à aimer cette vie dans ce bout du monde. Cette existence simple, paisible lui manquerait certainement. Etait-il prêt à repartir sur les routes et à quitter ces gens et ce pays qu’il aimait tant ? Et quand quelques souvenirs remontèrent à la surface, ravivant la mémoire et des émotions perdues, les yeux de Mahrorn s’embrumèrent et la mélancolie le gagna. Des larmes naquirent et commencèrent à couler le long de son visage sec et ridé.
Cependant, rapidement, dans le calme retrouvé de ce lieu, un bruit sortit de nulle part et gagna en intensité jusqu’à ce qu’il puisse résonner dans toute la maisonnée. C’était un rire profond, venu de l’âme du vieux prêtre qui emplissait l’atmosphère et fit danser les ombres sur les murs. Tout doute avait disparu et Mahrorn riait à gorge déployée :
- Ahah, voilà que je parle comme un ancien ! L’Église veut me renvoyer le Prophète seul sait où ? Très bien ! Je commençais à m’ennuyer ici !
Et ce rire franc et sincère, éclat du cœur continua encore longtemps et brisa définitivement le silence du petit cabanon. Le Père Mahrorn avait pris sa décision. Ordre ou pas ordre, il était temps de partir. Après toutes ces années de retraite, profitant d’un repos et d’une tranquillité bien mérités, l’Aventure l’appelait de nouveau. Demain, il retrouverait ses chers chemins, direction Taille Enclume puis Opale.

Et sur cette bonne résolution, Mahrorn abandonna sa bouilloire dans l’état, laissant le feu s’éteindre de lui-même et se dirigea vers la pièce adjacente où l’attendait son matelas et ses chaudes couvertures. Là, après avoir juste pris le soin d’enlever sa bure, le prêtre se coucha et s’endormit presque aussitôt. Quelques secondes plus tard, son ronflement grave et sonore envahit la maisonnette. C’était la dernière fois que ce son devait se faire entendre en ce lieu.
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MessageSujet: Re: Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond   Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond Icon_minitimeDim 1 Avr 2012 - 22:57

J'accroche toujours autant avec ton texte, j'aime bien ta façon de distiller les informations au fur et à mesure du récit, permettant de connaître un peu mieux ton monde tout en suivant ton personnage dans l'évolution de l'histoire.

Au fait, à propos de ton personnage, il ne serait pas un peu "lactolique" ? Wink De mémoire, 8 verres de lait à l'auberge et à peine rentré chez lui, il en remet à chauffer ! Bon d'accord, c'est moins nocif que l'alcool, mais à ce niveau-là, c'est de l'addiction quand même !

Je n'ai pas grand chose d'autre à rajouter, on sent que tu as dû passer des heures de travail dessus et que c'est loin d'être un premier jet. Sincèrement, j'ai déjà lu des livres publiés qui sont loin d'avoir ce niveau, ça rassure de lire des textes comme le tien.

bounce La suite !
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MessageSujet: Re: Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond   Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond Icon_minitimeLun 2 Avr 2012 - 0:04

Bien, bien, bien !
Un rythme un peu moins soutenu dans cette deuxième partie, l'ambiance est posée calmement et décrite sans pour autant allourdir l'ensemble (ce qui est long et chiant à faire, on le sait tous, donc bien joué ^^). Rien à redire, ton monde se dévoile au fur et à mesure et finalement on voit pointer le début d'une aventure que j'espère mouvementée.
J'apprécie le fait qu'il ne quitte pas sa retraite le coeur lourd, mais bien comme si c'était tout ce qu'il voulait, ça nous évite les poncifs du genre et ça ne fait que renforcer tout ce qui rend ton récit aussi singulier. Remplacer tout ce qui est prévisible et attendu par des surprises hautes en couleurs, je veux la suite !
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MessageSujet: Re: Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond   Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond Icon_minitimeLun 2 Avr 2012 - 16:50

oui oui, moi aussi je veux la suite! je suis nulle en commentaires alors j'en ferais pas, (de toute façon tu as du retard sur Erishun alors Razz ) mais j'aime beaucoup ton personnage!
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MessageSujet: Re: Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond   Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond Icon_minitimeLun 2 Avr 2012 - 20:15

Ah tu as actualise Erishun ? Désolé, j'ai dû le zapper dans le flot de messages journaliers, n'hésite pas à prévenir par mp la prochaine fois ! J'irai lire et commenter ce week-end, promis ! Cette semaine, c'est mort, je dois faire le travail de 5 jours en 4 (c'est férié le vendredi saint chez moi), donc je suis déjà fatigué...

Le problème du jour : mode ultra-naïf, et je me demande si la scène n'est pas trop ridicule ! J'avais envie d'une dernière scène avant de clore l'affaire, un adieu pour que Mahrorn ne parte pas à l'arrache, qu'il rencontre encore quelques figurants pour que le lecteur ait un dernier coup d'oeil sur le village de départ mais... bon, j'attends vos commentaires ! Sachant qu'après ça, le plus dur et chiant sera fait et que l'aventure pourra commencer !

Chapitre 2 : Noir comme dans un moulin.

Le soleil se levait sur les Hautes-Collines. Clair et lumineux, il étincelait, dissipant les doutes et les inquiétudes de la nuit pour faire renaître ce monde en un jour nouveau.
Mahrorn, comme à son habitude était levé depuis bien longtemps, et après un bon et solide petit déjeuner finissait de préparer son bagage.
- Alors, se parla-t-il à lui-même, vérifiant une nouvelle (et non point dernière) fois s’il n’avait rien oublié. Mes mouchoirs, un chapeau de rechange, quelques pièces d’or, des sous vêtements, une serviette, du savon, un briquet, une bouilloire (oui, celle là même qu’il avait brûlé la veille, dès le réveil, il s’était empressé de la nettoyer), une petite casserole, ma brosse à dents, un couteau, quelques robes, ma tasse… Ce devrait être bon. Parfait.
Et quand tout fut prêt, rangé ou emballé, le prêtre prit son bagage, sa canne et son chapeau et dans un dernier regard en arrière dit adieu à cette page de sa vie qu’il venait de tourner. De nouveau, il s’en allait sur les chemins, vers un avenir riche d’aventures mais néanmoins incertain.

La vallée, si tôt le matin était déserte, et le voyageur que Mahrorn était redevenu s’en trouvait réjoui. Il ne pouvait dire adieu de vive voix à ses chers paroissiens. C’eut été trop dur, même pour son vieux cœur de nain. Il n’avait mis qu’un unique mot sur la porte de son église, expliquant la situation et le pourquoi de son départ aux premières âmes qui le lirait, et s’en filait donc à pas rapides vers l’extérieur du village et les collines les plus proches qu’il espérait atteindre sans croiser un seul villageois et le plus rapidement possible. Disparaître ainsi et éviter de touchants et larmoyants adieux était la meilleure solution, n’est-ce pas ?
Quoi qu’il en soit, l’homme de Foi traversa le hameau sans rencontrer nain qui vive et si ce n’était deux chiens un peu gênants qu’il s’empressa de chasser, son plan fonctionnait à merveille. Il était déjà pratiquement au début des bois, sous le couvert des arbres quand une anicroche survint. Une petite voix, venant de derrière lui le hélait !

- Père Mahrorn, Père Mahrorn, attendez s’il vous plaît !
Le prêtre hésita. Il n’avait vraiment souhaiter voir personne, mais cela eut été contraire aux enseignements du Prophète de tourner le dos à l’appel d’un enfant. Et quand enfin, il se retourna, il s’aperçut que ce n’était pas un unique bambin qui était là, le visage rouge d’avoir couru, mais bien une véritable troupe de petits garnements !
- Volbi, Ehra, Lothar, Idylle, Alann, Simon, Rosie et Gwendoline…Les enfants… fit le vieux Père en reconnaissant chacun de ses élèves (il avait aussi été l’instituteur du village pendant ces dix ans, ne l’oubliez pas).
A peine eut il prononcé ces quelques noms, que ses lèvres se figèrent. Il ne savait que dire d’autre ni comment expliquer sa présence ici, aux frontières de la vallée, un si lourd ballot sur l’épaule !
Un silence gêné s’ensuivit et dura quelques instants jusqu’au moment où celui qui paraissait être le chef et l’aîné de la petite bande, un garçon aux cheveux roux qui lui tombaient en frange sur les yeux, prit la parole :
- Père Mahrorn, Père Mahrorn, parla Volbi (vous l’avez déjà vu tout au début de l’histoire). Nous savons que vous partez et bien que nous soyons tristes, nous avons décidés de vous offrir un cadeau d’adieu pour que vous ne nous oubliez pas.
Le vieux nain ne savait que répondre. Comment ces enfants avaient ils pu prendre connaissance de son départ ? Et que faisaient ils dehors, éveillés si tôt le matin, alors qu’ils devraient être chez eux dans leur petit lit, encore en train d’errer au pays des doux rêves ?

Les bambins se séparèrent tout à coup pour laisser apparaître une fillette aux couettes blondes, qui s’avança les mains dans le dos jusqu’à son professeur. Ce dernier s’agenouilla pour être à sa hauteur et attendit. Devant la timidité de l’enfant qui baissait les yeux et restait muette, Mahrorn prit enfin la parole :
- Que tiens tu caché comme cela, ma petite ?
Celle-ci, enfin, dans un sourire qui ferait pâlir de jalousie nombre de belles dames de la Cour, ouvrit ses mains et présenta à son maître d’école ce que les gamins turbulents du hameau avaient décidés de lui offrir.
C’était un collier. Un simple lacet de cuir où pendait un pendentif en fer blanc. Un aigle figuré qui déployait ses ailes dans le firmament, symbole de l’Église et de la Foi. Cet ouvrage naïf, fait par des petites mains habiles était le cadeau d’adieu d’une bande de bambins qui avaient aimés leur vieux professeur et étaient tristes de le voir partir.
Mahrorn ne savait quelle conduite adopter. Devait il accepter ce grossier bijou ? Mais l’empressement des enfants coupa court à toutes tergiversations et il ne put résister. Il prit doucement le collier des mains de la fillette et après quelques remerciements, il s’inclina plusieurs fois, mettant à mal ses vieilles articulations et l’attacha à son cou, le pendentif tombant bas sur sa poitrine.
- Ça vous va bien, parla le petit Volbi en riant, d’un ton qui trahissait les pleurs qu’il essayait courageusement de cacher. Au moins maintenant, quand vous serez loin, vous garderez un souvenir de nous et des Grands Bois !
Les autres bambins rirent à leur tour, mais leur vieux professeur n’était pas dupe. Les sourires ne servaient qu’à masquer les larmes de chacun, et Mahrorn s’en voulait de faire ainsi souffrir ses jeunes amis.
Puis, quand le silence revint et qu’on entendit à nouveau plus que le glapissement du vent, dansant gaiement entre les arbres pour aller résonner dans les combes et la vallée, le prêtre reprit sa contenance habituelle, fronça les sourcils et parla d’une voix forte et sévère :
- Volbi, je t’ai déjà dit d’arrêter de mentir à tes camarades, fit il en bougeant son index devant le visage de l’enfant, surpris par ce geste soudain et inexpliqué.
- Pourquoi crois tu que c’est un adieu ? Quel est le bougre d’imbécile qui t’as mis ce mensonge dans la tête ? Continua-t-il de plus en plus sérieusement. Je pars, certes, mais pas pour toujours. J’ai bien sûr quelques affaires à régler, cela prendra quelques temps… Mais je reviendrai. Soyez en certain.
Sur ces mots, les petits visages s’illuminèrent. Avec de grands yeux, où brillaient encore quelques gouttes d’argent, les enfants regardèrent leur maître d’école, le cœur soudain empli d’amour et d’espérance.
- C’est vrai ? Vraiment vrai ? Demandèrent ils en chœur.
Mahrorn acquiesça. Même si lui-même doutait, avant de dire ces paroles, que ses pas le ramènerait dans le Val, il se devait de dire ces quelques mots. Pour eux. Pour lui aussi. Maintenant, il était lié à une promesse. Oui, il reviendrait.

S’agenouillant de nouveau, il reprit la parole, ses yeux, tour à tour dans ceux de ses jeunes auditeurs.
- Je vous en fait la promesse. Attendez moi. D’ici là, soyez sage et écoutez bien votre nouvel instituteur qui viendra me remplacer. Et gare à vous, si vous avez fait des bêtises !
Il sortit ensuite lentement sa longue baguette de sa ceinture et en frappa doucement le haut du front de chaque garnement. Cette caresse fut le au-revoir de Mahrorn à la vallée des Grands Bois. Par ces mots et ce simple geste, il avait scellé sa promesse. Ce hameau perdu du bout des montagnes était maintenant son chez lui. Il l’avait finalement compris. Aujourd’hui, il partait mais un jour, proche ou lointain, il retournerait chez les siens.
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MessageSujet: Re: Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond   Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond Icon_minitimeLun 2 Avr 2012 - 22:51

Non, ta scène n'est pas ridicule, bien au contraire, je la trouve plutôt émouvante : au moment où tu le décris, on se mettrait presque à pleurer avec les enfants (bon, OK, j'ai la fibre sensible et la larme facile, mais qui résisterait à leur peine ?)

Je trouve aussi un autre intérêt à cette scène, elle dévoile un nouvel aspect de la personnalité de ton personnage et lui donne une certaine humanité.

Maintenant j'ai hâte de lire la suite et j'espère qu'il y aura de nouveau beaucoup d'humour, après cette séquence émotion.
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MessageSujet: Re: Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond   Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond Icon_minitimeMar 3 Avr 2012 - 11:51

aaaah, j'adore cette scène, elle est juste délicieuse! J'en ai les larmes aux yeux de mignonitude, mais je suis d'accord avec Abi: ça donne une jolie touche d'humanité à ton personnage.
(et puis tu peux toujours trouver un moyen de donner un rôle un peu plus important plus tard à ce pendentif, si tu veux vraiment justifier cette scène)
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MessageSujet: Re: Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond   Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond Icon_minitimeMer 4 Avr 2012 - 7:43

C'est encore vague, car je ne vois pas à plus d'un chapitre à la fois, mais ce pendentif va être utile, oui, certainement pour parodier les épées de pouvoir, les talismans d'amitié qui se révèlent au bon moment pour sauver le héros d'une fin tragique...

Le voyage commence. Si Josué lit ces lignes, voici un bon exemple de comment le rendre intéressant. Même si dans ton scénario, c'est écrit Point A>>>Point B, il ne faut pas hésiter à faire Point A>Point A'>Point A''>Point A'''>Point B. Par exemple là, Mahrorn doit aller à Opale, j'aurai pu très bien faire : " et après dix jours de marche, les hautes tours d'Opale arrivèrent enfin en vue de Mahrorn", une grosse ellipse, et ça aurait ennuyer le lecteur !
Au lieu de ça, il va vivre toute une flopée d'aventures avant d'arriver à la cité sainte. De quoi rencontrer des personnages, avoir un aperçu sur le monde (et les enjeux futurs de l'histoire), mieux connaitre le héros...
Allez, c'est parti !


Quatre jours plus tard, le prêtre voyageur était encore dans les bois des Hautes Collines, en plein cœur de la grande forêt mais se rapprochait pas à pas des frontières de l’Ouest. Sous le ciel azur de ce mois de Givre, Mahrorn avançait à une allure étonnante et ne semblait craindre ou ressentir ni le froid, ni l’effort. Le visage rouge, le souffle toujours court, il continuait pourtant à marcher, du matin au soir, inlassablement, se reposant juste au mi-temps de la journée pour manger et profiter d’une petite sieste si soleil.
Et soleil, il y avait. Depuis ce clair matin qui avait vu le départ du voyageur, l’astre roi n’avait pas cesser de briller, son sourire éternel annonçant le début de la saison de l’Eau, ce printemps tant attendu, renouveau de toutes choses.

Dans cette forêt profonde et touffue, peuplée uniquement de vieux chênes centenaires, d’hêtres et de blanc bouleaux aux troncs bien droits, le pas et les grognements de Mahrorn ne semblaient guère à leur place ! A son passage, arbres et bêtes se retournaient en se demandant : « Mais que fait donc un nain, seul, au milieu des bois, quel singulier mystère se cache donc là-dessous ? ».
Mais il n’y avait de mystérieux et de singulier que le personnage. C’était Mahrorn Fouilleprofond et vous commencez à le connaître aussi bien que moi. Il aurait pu rejoindre une caravane qui faisait régulièrement des allers-retours entre les hameaux des montagnes et les grandes cités de l’Ouest, où même prendre simplement la route principale menant hors des vallées, s’arrêtant à chaque auberge traversée. Mais non, notre cher prêtre avait choisi de passer par sa non moins chère forêt, qu’il connaissait par cœur et qui le mènerait à bon port, aussi rapidement et sûrement que n’importe quelle voie naine ou humaine.
A tort ou à raison, la suite de l’histoire nous le dira.

Nous en sommes donc là. Quatre jours après les touchants adieux du Val, suivant Mahrorn dans ses premiers pas vers sa nouvelle aventure. Aventure qui pour l’instant n’avait rien de bien extraordinaire ! Mais il faut bien un début, dragons, ogres et princesses à délivrer arriveront bien assez vite.
Alors, donc, quatre jours après le départ, aucunes péripéties en vue, le vieux nain marchait, mangeait , dormait, marchait, mangeait et dormait encore et les distances se dévoraient sous son pas infatigable.
Il faisait froid et sec. Le ciel était clair et ma foi, le voyage avait plutôt bien commencé. Rien à l’horizon ne semblait entacher cet état des choses.
Jusqu’au moment où…

-Grmblmgrmbl, grogna Mahrorn, perçant une nouvelle fois le silence de cette cathédrale à la voûte de branchages. J’espère vraiment que l’Église ne me convoque pas pour un simple bonjour… Je vais leur en donner des bonjours moi… Crénom de nom de nom de…
Ayant depuis longtemps quitté les sentiers connus ou inconnus, le voyageur continuait son chemin sur le tapis de feuilles et de broussailles que nul n’avait jamais emprunté. Le sol était inégal, trompeur, trop souvent fondrières, fossés ou ruisseaux avaient à cœur de se trouver juste devant le passage et en plus, après avoir tant vanté les mérites du temps, voilà qu’il commençait à pleuvoir !
Bref, après quatre jours de bonne et belle promenade sous un ciel bleu, l’odyssée de notre nain commençait à tourner à l’orage. Mais quand même les éléments sont contre vous, que pouvez vous donc faire ? A part…
- Grmlblgrrml… vais leur dire à Opale moi… même pas capable de me faire un climat correct pendant mon voyage… suis prêtre quand même… La Lumière, la Lumière, où est elle ? Il commence à faire noir comme dans un moulin.
C’était loin d’être l’expression exact, on dit noir comme dans un four mais on peut pardonner à notre nain cette maladresse de langage. Imaginez vous donc à sa place, crapahutant et suant dans la boue et les ronces, avec guère plus d’espoir maintenant qu’une nuit froide et humide. Et un bon rhume le lendemain matin !

Les heures passant, le ciel s’épaissit encore davantage et bientôt foudre, vent, tonnerre et éclairs se joignirent à la symphonie générale et noyèrent le pauvre Mahrorn, déjà tout trempé, son beau chapeau de feutre ne le protégeant en rien, sous un déluge d’eau et de trombes assourdissantes. Les arbres, même ici épais et hauts ne parvenaient à le protéger de la furie des eaux, au contraire, on pouvait presque croire qu’ils s’écartaient exprès pour laisser le flot continu de pluie arroser la terre ( et accessoirement, la petite créature barbue qui y rampait en grognant).
La forêt chantait sous le souffle de Zephyr et ce concerto endiablé ne s’arrêta pas de toute la journée. Le cinquième jour de voyage de Mahrorn s’achevait sur une bien triste note.
Le crépuscule (enfin ce qu’on supposait être le crépuscule, car tout juste un léger changement de lumière montrait que le soir et la nuit arrivaient) tombait et le vieux vagabond, trempé jusqu’aux os et las de tout ceci se demandait comment et surtout où passer la nuit.

- Fichu moulin, râla-t-il encore une fois suivi aussitôt par le grondement de l’orage qui montra la désapprobation du ciel quant à son non acceptation de l’état des choses. Et il va faire encore plus noir… Tiens, qu’est-ce à l’horizon ?
Était-ce un mirage, une illusion d’optique ou un miracle mais juste au moment où le moulin, reprenant l’étrange comparaison de Mahrorn devenait de plus en plus sombre et impraticable, au loin une lueur orange et vacillante se laissa voir par intermittence. Un feu ! Une flamme bonne et douce brûlait droit devant lui, probablement dans un endroit chaud et sec ! Tout ce qu’il fallait à un vieux nain fatigué après une dure et longue journée de marche.
Usant ses dernières forces et peinant une nouvelle et espérait-il, ultime fois, le prêtre sa blanche robe devenu brune, sa barbe et ses cheveux emmêlés de toute part, et son visage sali et frigorifié, trottina vers l’endroit où brillait cet espoir et après quelques heures de marche (c’était un peu plus loin qu’il n’y paraissait), il y arriva enfin.

Le voyageur avait, pour rejoindre l’endroit d’où la lueur provenait légèrement dévié de sa direction initiale. Bifurquant, à son insu un rien vers le nord ( les nains ont généralement un sens de l’orientation généralement très développé, mais comme partout, il existe des exceptions), il avait rejoint les premiers contreforts des Blancs Brumeux, petite chaîne de montagnes, frontières septentrionales des Hautes Collines.
Tout essoufflé qu’il était, Mahrorn s’empressa de remercier la Lumière de l’avoir guidé vers cet antre. Car oui, ce que les yeux perçants du vieux prêtre avaient cru voir, par delà la distance et les obstacles était bien un feu. Feu qui dansait joyeusement dans une caverne ! Qui l’avait allumé n’avait bien sûr aucune espèce d’importance. Tout ce qui comptait maintenant était de se faire inviter, de se sécher, de boire une bonne tasse ou deux de lait chaud et de dormir.
Sans craintes donc, Mahrorn s’avança dans ce qui serait son gîte provisoire. Son statut le préservait, pensait il de touts malheurs et désagréments, car quel être civilisé oserait s’attaquer à un prêtre ?

- Bonsoir, nobles gens, fit il en arrivant dans un grand sourire. Je me permet d’entrer.
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MessageSujet: Re: Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond   Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond Icon_minitimeMer 4 Avr 2012 - 13:48

Toujours aussi prenant, on a envie de connaître la suite, et de savoir s'il va bien se faire accueillir ou non par les occupants de la grotte.

J'avais vraiment l'impression de souffrir avec lui sous la pluie, ça m'a rappelé une petite "balade" de 3 heures qu'on m'a fait faire un jour pour monter à la Mer de Glace, 900 mètres de dénivelé et la moitié du temps sous le brouillard et la pluie, pour arriver en haut et ne rien voir du paysage tellement il y avait de brume... Je devais être dans le même état que lui en arrivant en haut !
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MessageSujet: Re: Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond   Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond Icon_minitimeMer 4 Avr 2012 - 19:13

J'ai pris note professeur, j'ai pris note. Bon je n'en suis pas encore là mais je comprends mieux. En tous cas ton histoire est vraiment sympa, qu'y a-t-il dans la grotte ? Mahrorn est-il capable de corriger des bandits à coup de baguettes sur le crâne et de tasse de lait ? La suite s'annonce bien.
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MessageSujet: Re: Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond   Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond Icon_minitimeVen 6 Avr 2012 - 0:58

Aah, je viens de me faire les deux dernières parties, et j'en veux encore !

En ce qui concerne la scène avec les enfants, sa présence n'a finalement que peu d'importance. Elle reste d'une qualité égale avec le reste et n'apporte pas de grand bouleversement. L'on a beau être attendri, comme Marhorn, par la naiveté des enfants, tu ne trahis pas l'esprit du personnage et tu ouvres la porte à une autre facette de sa personnalité. À toi de voir ensuite si, oui ou non, tu comptes l'explorer plus avant.

J'ai autant apprécié le dernier passage. Comme tu nous l'a expliqué, tu t'évertue à rendre intéressant un passage qui pourrait ne pas être raconté. Ce qui s'y déroule n'est donc pas primordial et, fatalement, moins intéressant. Pourtant, j'ai fichtrement hâte de lire sa mésaventure (?) dans la caverne.
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MessageSujet: Re: Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond   Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond Icon_minitimeVen 6 Avr 2012 - 9:29

C'est bien ça toute la difficulté, Josué ! Dans un roman de Fantasy normal, le héros se débarrasse de ses problèmes à coup d'épée ou de sortilèges, mais un vieux prêtre qui n'a que sa langue pour se défendre ? C'est tout l’intérêt aussi d'une telle histoire ! Réussir à rendre intéressant une aventure où la violence est quasiment absente; où le héros ne s'en sort que grâce à sa verve et à la chance ( ou plutôt grâce à un gros coup de pouce de l'auteur !). Ici, un bon exemple je pense.
Content que ça vous plaise, et je vous promets que les deux prochains chapitres seront encore meilleurs ( oui, j'en suis fier de ceux là) !

Chapitre 3 : Une nuit agitée.

- Bonsoir, nobles gens, parla Mahrorn, en s’avançant en pleine lumière. Je me permet d’entrer.

Le feu brûlait joyeusement à quelque distance de la vaste entrée de la caverne et un brouillard de fumée opaque noyait toute sa partie supérieure, s’élevant haut dans la montagne, sous un toit scintillant aux mille couleurs.
Deux personnages étaient assis à côté des flammes bienfaisantes. En simple maillot de corps et caleçons, ils faisaient sécher leurs vêtements, capuchons et capes, posés par terre avec tout un fourbi d’armes et d’objets étranges, et somnolaient dans une demi-veille silencieuse.
Quand le prêtre entra, les occupants des lieux, deux nains si semblables d’apparence qu’ils paraissaient être des modèles tirés du même moule, avec leur courte barbe noire, leurs longs cheveux de même couleur coiffés en queue de cheval et leurs grands pieds nus, sursautèrent et s’emparèrent des armes qui étaient les plus proches. Un fusil pour l’un, une imposante hache à deux mains pour l’autre.
- Oula, oula, mes enfants, fit calmement l’hôte non invité avant que la situation ne dégénère. Je me nomme Mahrorn Fouilleprofond, serviteur du Prophète et de la Lumière et j’étais en chemin pour Taille-Enclume et Opale quand cet orage m’est tombé dessus au loin et que le moulin…
- Ça va, ça va, papy, dit le mousquetaire qui baissa aussitôt son arme en ne voyant en Mahrorn qu’un vieux fou inoffensif. Vous pouvez restez ici pour la nuit mais en silence. Et n’allez pas farfouiller dans nos affaires !
Il désigna d’un hochement de tête le fin fond de la caverne, invisible car dans un renfoncement rocheux.
Le prêtre, tout fatigué et gelé qu’il était consenti à obéir, non sans quelques rechignements et se posa donc devant le feu, enlevant d’abord son chapeau informe, l’essora, puis se débarrassa de sa robe boueuse et l’étendit précautionneusement à coté de lui pour en prendre une nouvelle, sèche comme par miracle de son ballot. Ensuite, sortant sa tasse, sa petite bouteille de lait, il s’en servit avec générosité et posa le récipient en terre cuite près des flammes, pour que la délicieuse boisson soit bien chaude. Il n’en proposa bien sûr pas à ses hôtes malpolis.

Pendant de longues minutes, aucun son ne se fit entendre dans le refuge à part le crépitement du feu et les bruits étranges que Mahrorn faisait en buvant son lait bien trop chaud. Mais, notre voyageur, malgré son vœu de silence, ne s’empêcha pas pour autant de regarder tour à tour ses deux autres compagnons avec beaucoup trop d’insistance et d’intensité, en se demandant qui ils étaient, d’où ils venaient et qu’y avait il, caché dans l’ombre de la caverne, là où il avait reçu l’interdiction d’aller. Le prêtre détestait les secrets car entre gens de bonne compagnie, il ne pouvait y en avoir, et était bien décidé à tout découvrir avant le lendemain matin.
Enfin, comme cela était bien trop prévisible, l’échange de regards que leur imposait Mahrorn agaça rapidement les pauvres nains qui en étaient victimes. Ces derniers commençaient à comprendre l’erreur qu’ils avaient fait en laissant entrer un bonhomme pareil dans leur repaire !
- Quoi ! Cria le premier des deux qui avait répondu au prêtre, ou peut être était ce l’autre… Vous voulez quoi avec vos slurp slurp, vos glouglous, touts vos bruits bizarres et vos yeux scrutateurs ! Si vous avez quelque chose à nous reprocher, dites le nous !
Mahrorn, les yeux innocents, toujours le nez dans sa tasse, but encore quelques gorgées, puis se levant calmement, s’étirant une fois ou deux, se dirigea vers son bagage, y fouilla quelques instants et en sortit fièrement sa célèbre baguette de bois !
Il l’avait rangé juste après son départ du Val et ses adieux aux enfants, car malgré qu’elle soit pliable, issue des dernières innovations en terme d’équipements de prêtre-instituteur, elle n’en restait pas moins une gène pour les longues marches sur sentiers non battus.

Et comme vous pouvez vous en douter, notre cher nain se dirigea vers ses hôtes et paf, paf, leur asséna à tout deux, sur le sommet du crâne un violent coup du précieux artefact. Les pauvres voyageurs n’en sont toujours pas revenus !
- Trêve d’égocentrisme et de mauvaise foi maintenant ! Cria le maître d’école sur le même ton qu’il employait avec ses élèves un peu trop turbulents des Grands Bois. Non, je ne vous ai jamais accusé de rien, ni manqué de respect alors que vous, vous m’avez traité comme un mendiant. Maintenant, taisez vous et présentez vous !
Difficile de se taire et de se présenter à la fois, mais passons… Les jumeaux, encore sous le choc ne purent répondre qu’après un long moment de complète stupeur et de maints regards échangés.
- Euh… oui, je m’appelle Liam, dit l’un deux, timidement. Et voici Niam, mon frère et associé… Nous sommes.. euh.. chasseurs… et comme vous, nous nous dirigions vers l’orée occidentale de la forêt quand l’orage nous a surpris et forcé à nous chercher refuge pour la nuit.
Mahrorn regarda tout autour de lui, s’attendant presque à voir apparaître des carcasses de cerfs, de sangliers ou de chevreuils mais…
- Ahhh, et que chassez vous ?
- Euh… des rats musqués, des écureuils, commença l’un.
- Et des ratons laveurs. Et des putois ! Continua l’autre.
« Étranges garçons« , pensa Mahrorn, en regardant une nouvelle fois l’armurerie ambulante que ces soi-disant chasseurs transportaient avec eux et qui traînait non loin du petit groupe. «  Des haches, des cimetières, des cordes et des fusils pour capturer de si petites bêtes… Ma foi, ils ne sont peut être pas très doués. Ça explique leur comportement… ».

Le feu brûlait ardemment, irradiant de sa chaleur le refuge et faisant se mouvoir sur les parois de pierre quantités d’ombres fugitives qui naissaient puis disparaissaient aussitôt pour renaître l’instant suivant à un autre endroit.
Mahrorn, avait finalement réussi à se faire respecter, et avait oublié toute fatigue et lassitude. Il se tenait devant ses deux hôtes, qui, obéissants et dociles comme deux tendres écoliers, écoutaient la monologue du vieux prêtre, qui lui ne s’arrêtait de faire les cent pas, parcourant l’abri de larges en larges.
-… et c’est ainsi que tout nain bien élevé se doit d’écouter ses aînés. Car depuis qu’Arcadia est Arcadia et que le Prophète nous guide, les Anciens sont plus sages que vous autres jeunots et nous…
Et il continua à parler pendant encore bien longtemps. La nuit s’étirait, la lune passait à l’ouest et ce cours du soir dériva maintes fois du sujet initial qui était… c’est sans importance, jusqu’à arriver aux mœurs étranges des castors.
-… quelle idée de construire des barrages pour y vivre aussi. Doit y faire bien froid en hiver. Ils ne peuvent pas creuser des trous chauds et confortables comme les autres animaux de la forêt ? Tiens, à propos, qu’est-ce qu’il y a au fond de la grotte, là bas, où vous autres dans votre inconscience m’avaient interdits d’aller ?
Non, Mahrorn n’avait pas voulu endormir leur méfiance, simplement pour poser cette unique question. Il n’y avait juste aucun enchaînement logique dans le flux de ses pensées mais le résultat était là. Méfiance et nains s’étaient tous trois réellement endormis !
Et l’orateur, bien que passablement irrité d’avoir été ainsi coupé dans cette si charmante discussion, décida de satisfaire sa curiosité en allant jeter un coup d’œil dans le renfoncement caché.

Et là, qu’y vit t-il ? Pas de rats musqués et d’écureuils, encore moins de ratons laveurs et de putois mais de toutes petites créatures enfermées, seules ou serrées les unes contre les autres dans des cages de différentes tailles aux barreaux de bois ou de métal.
Leur minuscule corps longiligne à silhouette humaine brillait d’une étrange lumière dorée et des ailes translucides dans leur dos leur permettait de virevolter dans leurs étroites prisons comme des papillons. Toutes d’allures féminines, avec de longs cheveux blonds ou bruns clairs, nues si ce n’est une protection de feuilles vertes foncées qui leur couvrait la poitrine et les hanches, elles étaient silencieuses et seuls leurs grands yeux d’émeraude ou d’azur attestaient de la crainte qu’elles éprouvaient à la vue du nouvel arrivant.
- Des fées, ne put que murmurer Mahrorn, surpris et émerveillé par cet étrange spectacle. Des dizaines de petites fées…
Et oui, à cette époque, les nains n’étaient pas les seules créatures merveilleuses d’Arcadia. En ce temps là, il y a si longtemps que cet âge ne survit que dans les contes et le folklore populaire, rencontrer des fées était certes improbable et relevait de la pure chance, mais loin d’être impossible !

Les petites demoiselles étaient dans un état d’épuisement qui faisait peine à voir. Tout le monde devrait savoir qu’empêcher une fée de voler en la privant d’espace revenait à la condamner à mourir. Certaines, déjà en étaient au seuil et paraissaient pouvoir disparaître à tout instant.
- Des chasseurs de magie… parla Mahrorn à voix basse en se dirigeant à pas lents mais résolus vers les cages. J’avais entendu parler de ce type de braconnage mais je ne me doutais pas en rencontrer si proche des Grands Bois.
- Bravo, grand père, oui nous sommes des chasseurs de magie ! Vous avez mis les pieds là où vous n’aurez pas dû ! On vous avait pourtant interdits d’aller fouiller dans nos affaires !
Les deux nains s’étaient réveillés. Soit le monologue du prêtre n’avait pas été ennuyeux, soit ils étaient faits d’une matière plus dure qu’il n’y paraissait au premier abord. Quoi qu’il en soit, les voici déjà debout et armés ! Comme précédemment, l’un tenait en joue l’invité non opportun avec son fusil, tandis que l’autre, hache à la main baillait à s’en décrocher la mâchoire !

Mahrorn toussota et les yeux brûlant d’une flamme nouvelle se retourna. Il n’allait tout de même pas se laisser impressionner par deux gredins pareils. Il en avait déjà vu d’autres dans sa longue vie ! Les poings serrés sur les hanches, peut être inconscient du danger, il se planta devant le mousquet chargé et se prépara à entamer un discours bien senti quand :
- Assez de blabla l‘ancien, nous ne nous ferons pas avoir deux fois. Sortez de là et posez vous près du feu. Niam, prépare une bonne corde !
Le jumeau s’exécuta aussitôt et un court moment plus tard, notre prêtre aventurier se retrouva ligoté et bâillonné, incapable de faire le moindre geste ni d’émettre le moindre son !
«  On fait bien d’étranges rencontres sur les routes », pensa-t-il en soupirant.
Les chasseurs, toujours armés s’échangèrent un sourire puis prirent chacun leur tour la parole.
- Si vous aviez été sage, vous auriez pu voir le soleil se lever. On avait l’intention de vous laisser partir le lendemain. C’est pas notre genre de nous attaquer à de vieux vagabonds. Nous on…
- …recherche que ce qui rapporte. Les bestioles que vous avez vu valent une petite fortune. Les riches des grandes villes de l’ouest sont prêts à tout pour mettre la main sur une ou plusieurs de ces créatures de magie ! Fées, dragonnets, lutins, kobolds, salamandres, sirènes, nymphes et j’en passe !
- Paraît qu’y a une licorne dans le coin. C’était pour la piéger qu’on est venu dans ce trou perdu mais on n’a vu aucuns signes d’elle. Si elle existait et si on l’attrapait, on serait tranquille pendant un bon moment ! Mais par chance, on est tombé sur ces insectes qui s’amusaient dans une clairière. Finalement, on regrette pas d’être venus !
- Grumpf !

Mahrorn avait le visage rouge de colère et de frustration. Lui, prêtre au service du Bien et de la Lumière ne pouvait se permettre de fermer les yeux sur de tels agissements. Toute vie était précieuse et chaque être, même le plus petit avait droit à la liberté autant que quiconque !
Ligoté comme un saucisson, sa vie entre les mains de deux fourbes vauriens, la situation ne pouvait être pire.
Et comble du comble, on lui avait enlevé sa chère baguette !
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MessageSujet: Re: Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond   Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond Icon_minitimeVen 6 Avr 2012 - 22:56

Ca m'aurait étonnée que Mahrorn n'ait pas de problème avec les occupants de la grotte !

L'histoire est toujours aussi intéressante et bien évidemment, au point où tu t'arrêtes, on n'a qu'une seule envie, savoir comment il va se sortir de cette situation et pouvoir aider les fées prisonnières...

Vivement la suite !
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MessageSujet: Re: Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond   Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond Icon_minitimeDim 8 Avr 2012 - 9:39

Problème du jour : Comprenez-vous d'où arrive le nouveau personnage et ce qu'il faisait dans la grotte ?

-Haaaaaaahhhh!!!! Par la barbe du vieux Theldrias, c’est quoi tout ce bruit ? Vous ne pouvez donc pas laisser les gens dormir ?
Une voix inconnue, sortant de nulle part fit sursauter les trois nains qui, concentrés sur le drame qu’ils étaient en train de jouer, avaient oublié le monde alentour. D’un recoin d’ombre, là où le feu étrangement ne pouvait éclairer, apparu un grand homme dégingandé, qui baillait en se grattant l’arrière du crâne.
- Aimables hôtes et compagnon invité, il se fait tard et l’humble voyageur que je suis à besoin de longues heures de sommeil. J’ose avouer n’être que peu au fait des coutumes naines et je pense que vous vous amusez bien, mais la moindre des politesses à mon égard serait de respecter le silence.
L’homme s’avançait ; la lumière brûlante des flammes se révélait dans ses yeux émeraudes et faisait chatoyer ses longs cheveux blonds. Il ne portait qu’un pantalon de couleur cramoisi et une chemise blanche déboutonnée mais sa présence emplissait le refuge. Grand, mince, d’allure et de visage noble, on se demandait ce qu’un tel personnage faisait en ce lieu, caverne miséreuse au milieu des bois, sous une nuit d’intense orage.

Sans paraître le moins du monde surpris par la situation, deux nains armés et un troisième ligoté, le nouvel arrivant, sûr de lui, s’approchait de la scène d’un pas lent.
- Par la Lumière, et les paroles du vieux Theldrias, vous êtes bizarres vous les nains. On me l’avait dit mais je n’imaginais pas à ce point. Se lever pendant la nuit pour jouer une tragicomédie… Et sans même me faire participer !
L’homme ramassa une rapière, posé contre un mur et se mit à faire des assauts contre des ennemis imaginaires.
- Autrefois, j’étais sur les planches moi aussi. On m’appelait Balmorin le Magnifique et mon nom était connu et honoré dans toutes les capitales de l’Ouest ! Vous auriez du me voir batailler contres monstres et tyrans pour rire. Ahh, c’était la bonne époque. Mais même aujourd’hui, la vie reste une pièce de théâtre. Aime, ris, pleure, aime, joue, le tout en chanson mon ami !
Les trois nains, yeux grand grands ouverts s’entre regardèrent, tout en continuant à observer avec un étonnement grandissant l’homme mystérieux faire fentes et parades contre les ombres qui surgissaient, en parlant entre deux respirations, captant toute l’attention du public quand soudain :
- Les bons acteurs doivent souvent improviser… n’est-ce pas, maître à barbe ?

En un clignement d’œil, le bretteur avait disparu pour réapparaitre derrière le nain manieur de hache, Niam, qui laissa aussitôt tomber sa lourde arme, une lame effilée comme un rasoir sur sa propre gorge nue.
- J’ai aussi été magicien, ne vous l’avait je point dit ? Allez, le spectacle est fini. Si vous ne souhaitez pas que le rideau s’abaisse définitivement sur les yeux de votre frère, lâchez ce fusil et clôturons cet acte.
Le mousquetaire hésita quelques instants puis obéit.
- C… comment ? Finit il par dire.
- Toute la différence entre moi et des amateurs, cher ami. Le combat est une danse, un pas en arrière, deux pas en avant, jusqu’au moment où, tshitt, la magie s’opère. Le mouvement est un art. Quand vous serez vieux, vous pourrez raconter ce tour à vos petits enfants.

Un court moment plus tard, l’escrimeur à la langue agile avait ligoté et entravé les deux jumeaux et dans un sourire, se tenant fièrement devant le pauvre Mahrorn, complètement oublié, ajouta :
- Alors, Messire, dois je vous libérer tout de suite, ou préférer vous rester saucissonné comme cela ?
- Grumpf, s’agita le vieux prêtre, le visage de plus en plus rouge.
- Très bien, très bien, ne vous mettez pas dans un tel état ! Attention à votre cœur.
- Mon cœur va très bien, jeune insolent. Et détachez moi de ces stupides liens ! Fit notre cher aventurier à peine son bâillon enlevé.
L’homme s’exécuta en riant.

Quand tout fut comme Mahrorn l’entendait et qu’il put enfin parler tout son saoul, le Père, satisfait et heureux de ce dénouement inattendu n’attendit pas pour présenter ses remerciements à son mystérieux sauveur.
- Je suis votre débiteur, humain et j’avoue avoir été impressionné par la façon dont vous vous êtes joué de ces gredins. Il n’ont eu ce qu’ils méritaient.
A peine ses quelques mots dits, Mahrorn lança un regard mauvais en direction de ses deux tortionnaires, qui baissèrent aussitôt la tète.
- Ahah, secourir les faibles et les opprimés est mon métier ! Je me nomme Balmorin de Turcenn, chevalier de l’Angelus, au service de la Lumière !
Toujours dans un sourire, le dénommé Balmorin s’inclina avec grâce et montra le petit sigle sur le col de sa chemise, une simple plume rouge, qui attestait de la véracité de son identité.
- Mahrorn Fouilleprofond, prêtre des Grands Bois en route pour Opale, à votre service et à celui de vos enfants, parents, cousins et amis. Enchanté de faire votre connaissance.
Les deux hommes d’Église se regardèrent, l’œil pétillant et complice, s’appréciant aussitôt. Mais rapidement, Balmorin se détourna, revint à sa couche, reboutonna sa chemise, s’habilla de son veston écarlate où brillait en blanc sur le devant le symbole de l’église, l’aigle figuré, mit ses bottes, ses gants, enfila sa cape et se ceint de sa rapière et sur un ton grave et sérieux :
- Malheureusement pour nous, ces deux nigauds de Liam et Niam ne sont pas tout seuls. Un troisième larron et de taille, si j’ose dire est dans les environs et il vaut mieux ne pas s’y frotter. Dépêchons, allons libérer les fées et quittons cet antre au plus vite. La pluie commence à se calmer et le soleil ne devrait pas tarder à se lever.

Mahrorn obéit, mais dans sa tête tournait un grand nombre de questions. Beaucoup trop d’éléments paraissaient encore trop mystérieux dans ce mystère et il ne serait pas tranquille avant d’avoir eu ses réponses. Toutefois, pour l’instant, il suivit en silence son nouveau compagnon au fond de la grotte, qui était déjà, calmement en train de secourir les petits créatures effrayées.
- Pauvres demoiselles, murmura Balmorin tant que pour lui-même que pour calmer les prisonnières. Je ne suis arrivé que trop tard. J’aurai dû agir avant…
Sa voix, douce et claire, alliée à l’innocence et à la pureté de son regard tranquillisa rapidement les petites fées, qui comprirent que cet homme ne leur voulait que du bien.
Quand Mahrorn arriva, la pièce était déjà illuminé par des dizaines de lucioles qui s’égayaient en virevoltant tout autour de leur sauveur.
- Elles vous ont adopté, on dirait, parla le vieux prêtre en souriant. Et maintenant, que faisons nous ?
- On les sort d’ici et on fuit le plus loin possible…

L’homme, tout en transportant les quelques fées blessées ou inconscientes dans ses mains rapprochées, joignit le geste à la parole mais à peine avait il passé le renfoncement rocheux pour s’avancer dans la partie principale de la caverne qu’un puissant grognement, beaucoup trop proche pour l’ignorer se fit entendre. Un pas lourd et puissant s’ensuivit.
- Par la perruque du vieux Theldrias, jura le chevalier de l’Eglise en faisant demi tour, se plaquant contre la paroi de l’antre. Déjà de retour…
- Quoi ! Qui ! Qu’est-ce ! S’écria Mahrorn qui commençait réellement à ne plus rien comprendre.
- L’ami de nos amis… S’il n’y avait eu que Liam et Niam, cela aurait fait longtemps que leur petit trafic aurait été réduit a rien et qu’ils seraient aux mains de l’Angelus mais… chut le voilà.
Le prêtre nain, qui se disait que tout ceci était en train de prendre des proportions un peu trop importantes pour une première aventure, se risqua à jeter un coup d’œil par delà le sécurité illusoire de leur cachette et là ce qu’il vit…
- Un ogre, fit il dans un hoquet de surprise. Un vrai ogre !

Les grognements s’amplifiaient. Les deux chasseurs gigotèrent en voyant leur allié revenu et bientôt la puanteur dégagée par cette hideuse créature devint presque insupportable. Haut de plus de trois mètres, lourd de centaines et de centaines de kilos, portant une gigantesque masse de bois, capable certainement de fendre la pierre en deux, des jambes et des bras de l’épaisseur d’un chêne, sale, difforme et aux yeux sans intelligence, c’était bien un ogre des montagnes dans toute sa crasse et son horreur qui était apparu.
Sa respiration haletante et bruyante emplissait l’air d’un parfum de pourriture et quand enfin, il comprit la situation, un hurlement assourdissant envahit la caverne, faisant s’écrouler quantités de rochers du haut plafond.
L’ogre s’approcha du renfoncement où s’abritaient nos amis. Ces titans de chair et d’os ont un odorat extrêmement développé qui compense leur myopie, capable de détecter une proie rien qu’à leur peur et du haut de sa masse, celui-ci savait qu’il ne craignait rien.
- Mahrorn, protégez les demoiselles et partez sans vous retournez. Cette fissure ne nous protégera pas longtemps et vous savez comme moi ce qui nous arrivera si ce monstre nous attrape. Ce fut un plaisir de vous connaître…
Balmorin remit ses petites protégées toujours inconscientes entre les mains de son ami et s’avança à son tour, rapière au poing. Dans un élan de courage et de folie, il se préparait à combattre un adversaire dont la puissance paraissait rivaliser avec celle des collines mêmes.
Les fées papillonnaient autour de lui, leurs grands yeux tristes ne pouvaient que regarder leur sauveur qui marchait devant, droit vers la mort, pour elles.
La lourde tête de l’ogre informe émergea dans l’entrée de l’étroit abri ; et il était en colère. C’était trop tard, même toute la vitesse et l’ingéniosité de Balmorin ne pouvaient les sauver, ni même leur donner un moment de répit.

Cependant, comme souvent dans les belles histoires, quand tout paraît sans espoir, que tout est noyé dans l’ombre et le cauchemar, des miracles apparaissent.
Une lumière, de nulle part, surgit, si intense qu’on aurait cru que le soleil, dans toute sa splendeur, venait d’apparaître dans la fente rocheuse, jaillissant soudain du néant pour dissiper les ténèbres et apporter une note d’espérance.
Une douce musique, composée exclusivement de milliers de petites voix résonnant en un chœur angélique se fit entendre aussitôt. Magie, or, et symphonie céleste cohabitèrent seulement pendant quelques secondes jusqu’au moment où tout disparu, révélant l’ogre qui écarquillait les yeux de surprise et d’incompréhension, sa lourde masse ne frappant que du vent.
Nain, humain et fées avaient disparu comme par enchantement.
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MessageSujet: Re: Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond   Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond Icon_minitimeDim 8 Avr 2012 - 10:42

L'action s'enchaîne bien et la situation dans laquelle tu nous avais laissés dans la partie précédente trouve sa résolution. C'est aussi l'occasion de découvrir un nouveau personnage dont on peut supposer qu'il aura une part active dans la suite de l'histoire.

Citation :
Problème du jour : Comprenez-vous d'où arrive le nouveau personnage et ce qu'il faisait dans la grotte ?

Pour moi, il y a des zones d'ombre sur ce point, mais je pense que certaines doivent être voulues.

Ce qu'il faisait dans la grotte ? Il y dormait dans un coin sombre, sans doute avait-il surgi lors de l'orage comme Mahrorn et demandé aux deux nains la permission d'y passer la nuit, qu'ils avaient dû lui accorder comme ils l'avaient fait pour le vieux prêtre.
C'est en tout cas l'explication la plus plausible qui me vient à l'esprit.

D'où il arrive ? Là pour moi, la question peut avoir un double sens :

- d'où il arrive au moment de l'histoire : du coin sombre de la grotte où il était en train de dormir (ou plus vraisemblablement de faire semblant de dormir en attendant que les deux nains s'endorment pour libérer les fées)

- d'où il arrive avant de se trouver dans la grotte : j'ai dû retourner en arrière pour retrouver ce qu'était l'Angélus, il m'avait bien semblé avoir lu ce nom plus haut. Sur ce point, on se pose beaucoup de questions : la lettre reçue par Mahrorn vient du Moyen Siège, qui est aussi l'autorité qui chapeaute l'Angélus, donc on pourrait supposer que Balmorin ait été envoyé à la rencontre de Mahrorn. Sauf qu'il me semble que ce dernier n'a pas pris le chemin le plus direct pour se rendre là où il est convoqué, et que Balmorin n'avait donc pas vraiment moyen de le savoir. Donc ce dernier se trouverait là par hasard (?) ou parce qu'il aurait une mission à accomplir.

D'ailleurs, sur ce point, un petit développement des missions de l'Angélus serait bienvenu, car on ne sait pas trop ce qu'ils font exactement.
Si on se réfère à l'histoire des ordres guerriers rattachés à l'Eglise, chacun d'eux avait une mission principale : les Templiers protégeaient les pélerins sur le chemin de Jérusalem, alors que les Hospitaliers avaient pour vocation première de soigner ces derniers, même si par la suite ils sont aussi devenus un ordre militaire.
Que fait l'Angélus ? Il protège les fidèles ? Si oui, de quel danger ? Et le second ordre qui dépend du Moyen Siège, le Faucon d'Argent, a-t-il la même mission ?

J'ai un peu de mal à cerner Balmorin pour l'instant : au début il a l'air de se présenter comme un acteur, puis comme un magicien, et pour finir un chevalier ?
J'attends les prochains chapitres pour m'éclairer sur ce point.

En tout cas bravo, c'est toujours aussi prenant et j'ai hâte de lire la suite. Super
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MessageSujet: Re: Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond   Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond Icon_minitimeDim 8 Avr 2012 - 13:02

Ah, c'est cool. La question ne posait en fait que sur : "Il y dormait dans un coin sombre, sans doute avait-il surgi lors de l'orage comme Mahrorn et demandé aux deux nains la permission d'y passer la nuit, qu'ils avaient dû lui accorder comme ils l'avaient fait pour le vieux prêtre. "

Donc ça va, le lecteur se rend compte qu'à l'arrivée de Mahrorn, Balmorin était déjà là, invité aussi dans la grotte pour y passer la nuit.
Et sa mission n'a aucun rapport avec notre héros. Il a été envoyé à la poursuite des chasseurs de magie. Pourquoi ? Mahrorn se pose également la question.

Concernant les deux ordres de chevaliers, ils auront un rôle à jouer par la suite. Je n'ai rien développé encore, on verra plus tard.

Merci pour ton commentaire !
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MessageSujet: Re: Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond   Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond Icon_minitimeDim 8 Avr 2012 - 14:12

Pas non plus gêné par l'apparition du chevalier-magicien-acteur, bon évidemment : qu'est-ce que c'est la lumière ? Réponse au prochain épisode. Sinon j'aime bien le troisième larron "de taille", à partir de ce mot je m'attendais à voir débarquer un géant ou un pygmée haltérophile.
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MessageSujet: Re: Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond   Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond Icon_minitimeDim 8 Avr 2012 - 16:54

J'aime beaucoup! ça un petit côté un peu absurde qui me rappelle Bilbo le Hobbit, mais c'est très sympa! et je crois que je vais tomber amoureuse du nouveau perso, Balmorin, il est trop classe ^^
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MessageSujet: Re: Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond   Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond Icon_minitimeDim 8 Avr 2012 - 17:27

Bilbo le Hobbit ! C'est mon inspiration première en roman jeunesse. Le chef d'oeuvre de Tolkien, le seul roman que je peux lire en boucle et qui me fera toujours sourire !

Tout est parfait dans Bilbo. Je ne sais même pas combien de fois je l'ai lu. Je le mets bien au dessus du Seigneur des Anneaux. Il y a tout dans ce bouquin, ça commence comme une simple petite aventure sur un ton comique, puis on tombe dans la facette la plus noire du conte. On est replongé en pleine grande forêt qu'on craignait quand on était enfant.
Un dragon, des trolls, des monstres, des elfes, des batailles ! A chaque lecture, je retrouve mes douze ans.

C'est un peu ce que je veux faire avec tous mes romans jeunesses (oui j'adore les romans jeunesses, mais chut, faut pas dire !). Dissiper pour un moment l'illusion que je paraîs pour retomber en enfance, revenir aux fondamentaux, à ce qui m'a poussé à écrire, faire rêver. Être de nouveau le gamin maigrichon qui écrivait des histoires de chevaliers en quête dans les nuages !
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MessageSujet: Re: Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond   Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond Icon_minitimeLun 9 Avr 2012 - 17:17

( Après toutes ces émotions, un peu de repos ne fera pas de mal !)

Chapitre 4 : Féerie.

Le Père Mahrorn ouvrit les yeux. Le soleil était haut dans le ciel et le vieux nain, toujours levé aux aurores se demandait ce qu’il faisait encore au lit à une pareille heure. Il ronchonna en murmurant : « que de temps perdu », puis se levant, les yeux encore embrumés de sommeil, il se mit à la recherche de sa bouilloire.
- Tiens ? fit il enfin, après s’être rendu compte qu’il n’était en fait pas dans son cabanon des Grands Bois !
En un instant, le souvenir des jours précédents revint en sa mémoire. L’adieu au Val et aux enfants, sa longue marche en forêt, l’assaut de l’orage, l’arrivée dans la grotte, les fées, les chasseurs de magie, Balmorin, l’ogre ! Et cette lumière aveuglante, accompagné de cet étrange et magnifique chœur d’enfants.
Où était il en fait ? Cet endroit lui était inconnu et il se gratta la barbe en se demandant comment diantre, il avait bien pu arriver ici.
Un doux parfum de printemps régnait en ce jardin et le silence n’était brisé que par quelques notes de musique qui s’élevaient parfois dans l’air limpide du matin. Un lit de feuillage odorant lui avait servi de couche et son bagage était posé à son pied. Il y avait même sa baguette !
Les quelques arbres, parures de la clairière faisaient tomber leurs pétales sous la légère brise qui descendaient des collines et l’herbe fraîche et grasse était un vrai délice pour les pieds du voyageur fatigué.
Ce dernier, nez en l’air et regard dans le firmament, semblait encore errer dans les bras de Morphée et le bouche grande ouverte, ne se lassait de savourer ce moment.

- Quel endroit étrange, se parla notre cher prêtre perdu à lui-même, dans un soupir de contentement. Tout ici paraît être dans un perpétuel printemps. Est-ce le paradis ?
- C’en est un mais pas celui auquel vous pensez, ami nain. Désolé de vous décevoir !
Cette voix, haute, belle et claire était facilement reconnaissable et ne dépareillait en rien dans ce décor enchanteur. Mahrorn, se retournant lentement ne fut guère surpris de l’entendre.
- Balmorin, bougre d’idiot de téméraire. Alors, vous êtes là aussi, n’y a-t-il pas un repos des héros pour les personnages dans votre genre ?
Le chevalier de l’Église, dans la même tenue débraillée qu’il portait la veille lors de leur rencontre, riait aux éclats, tout heureux de pouvoirs entendre à nouveau les réparties de son compagnon.
- Ahah, j’ai vraiment cru que c’était la fin quand ce monstre est apparu ! Heureusement, comme vous pouvez le constater, nous sommes vivants !
Il se frappa la poitrine pour attester de la véracité de ce fait et reprit aussitôt sur un ton plus sérieux.
- Mais, par les moustaches du vieux Theldrias, ce lieu est étrange comme s’il était hors du temps. Vous aviez raison, nous nous trouvons dans une sorte de paradis bien au-delà de la portée des hommes. Mais bon, il ne faut pas s’en étonner. Après tout, nous sommes chez Elle.
- Elle ? Demanda Mahrorn encore sous le charme des couleurs et des parfums fugaces de ce jardin envoûtant.
- Vous avez dormi trop longtemps et loupé bien des choses, maître ronfleur. Ne connaissez vous pas le fameux dicton : pour côtoyer les aigles, taquinant les vents des hautes sphères à peine l’aurore levée, il ne faut pas rester au lit avec les cochons ? Mais, ne ronchonnez point, ce n’est que partie remise, car Elle nous attend.
Précédé par un Balmorin sifflotant, notre nain n’eut que la présence d’esprit de prendre sa baguette et marcha sur les talons de son ami, la tête débordant de questions.

Les deux compagnons marchaient sur un chemin de pavés blancs, traversant de part en part le domaine. La clairière où s’était réveillé Mahrorn laissa rapidement la place à un bois dont les arbres espacés aux troncs bien droits semblaient immuables, atteints d’aucunes sortes de maladies ou de traces de vieillesse. Des petits animaux, écureuils, mouffettes ou lapins gambadaient sur leurs branches ou à leur pied, et rien ne paraissait pouvoir ternir ce décor idyllique.
Le vent soufflait, doux alizé, souvenir de l’hiver et apportait sur ses ailes des notes, pures et belles, éclats d’une symphonie oubliée.
Le prêtre, qui en avait pourtant vu beaucoup au cours de sa longue vie sur les routes et les chemins n’avait jamais rien vu d’aussi… féerique, c’est le mot. Balmorin et lui marchaient dans un Rêve.

Le temps ne comptait plus. Le sentier de marbre blanc serpentait entre les gardiens éternels et Mahrorn, même lui voyageur blasé qu’il était, se surpris à s’émouvoir à la vue d’une jeune fleur épanouissant ses pétales d’étoiles sur son passage, du jeu d’ombre et de lumière qui se déroulait alentour, du silence reposant de cet îlot d’émeraude, des chœurs de petites voix qui s’élevait parfois et jusqu’à la fragrance de l’air, frais et bon, aux parfums de sous bois un matin d’automne ou d’herbe encore humide de la rosée de la nuit.
Puis, au détour du chemin, nos deux amis pénétrèrent dans une clairière plus vaste que toutes celles qu’ils avaient traversé. Au milieu, se tenait un arbre gigantesque, un chêne millénaire au tronc si épais que dix hommes bras tendus, ne pourraient en faire le tour. S’élevant si haut dans le ciel, que son feuillage cachait la voûte d’azur, il était le cœur même de cet Éden.
Dans ses branches et tout autour de lui, brillaient des milliers et des milliers de petites lumières qui virevoltaient, insouciantes. Des fées, magnifiques et heureuses ; elles attendaient leurs visiteurs avec une innocente impatience.
Et au centre de tout ceci. Aux racines de l’arbre-roi, se tenait la plus majestueuse des créatures qui soit.
Sa robe argentée brillait de mille feux, son noble visage, sage et beau regardait avec des grands yeux, où brillait l’Intelligence et la Compassion , les deux compagnons qui venaient d’arriver, et d’un coup de sabot, rapide comme la tempête, elle s’avança, sa longue corne torsadée pointée vers l’Éternel.

- Bienvenue en ces lieux, courageux mortels. Je suis heureuse de vous accueillir en Féerie, parla elle dans un chant mélodieux.

La lumière du soleil scintillait entre les branches de l’arbre-empereur, faisant miroiter ses feuilles d’un éclat d’émeraude. Les fées voletaient et vaquaient à leurs occupations dans la clairière mais quelques dizaines d’entre elles s’étaient regroupées tout autour de l’auguste équidé. Certaines, sans craintes aucunes papillonnaient jusqu’aux deux étrangers, dansant près de leur visage et les saluant avec de grands rires et de brusques acrobaties aériennes
Riantes, heureuses, magnifiques dans leur pure innocence, elles étaient chez elles. Dans ce jardin préservé du monde extérieur appelé si justement Féerie.
Nul être malveillant ne pouvait pénétrer en ces lieux, protégés par l’immuable Gardienne, et depuis des siècles et des siècles, rien n’était venu entacher la paix de ce monde merveilleux.

- Mahrorn, je te présente la Licorne. Madame Licorne, voici Mahrorn Fouilleprofond, dit Balmorin, avec un sourire en lisant l’étonnement dans les yeux de son ami, complètement subjugué par ce spectacle de conte de fées.
La Licorne s’inclina et :
- On m’appelle Elyne et je suis la protectrice de ce domaine, entonna elle dans un doux chant. Vous avez secouru mes enfants et êtes ainsi les bienvenus en ces lieux.
Le voyageur égaré qu’était notre nain paraissait avoir retrouvé ses quelques esprits et s’avança sur l’herbe jusqu’à pouvoir presque toucher la maîtresse du jardin.
- Mahorn Fouilleprofond, fit il en s’inclinant à son tour plusieurs fois, comme l’a dit ce bien trop bavard mais charmant Balmorin, pour vous servir, vous, vos enfants et euh… tout ce qui vous touche de près ou de loin.
Un éclat de rire argenté, si pur et doux qu’on aurait cru ressentir la fraîcheur des premières neiges d’hiver résonna soudain.
- Bienheureux sont les gens innocents, reprit la Licorne, un tintement d’amusement encore dans la voix. Reposez vous ici de vos labeurs, aimables mortels. Peu de créatures de l’autre côté ont eu la chance de fouler cette terre. Vous êtes nos invités. Bienvenue en Féerie.

Sur cette note, la Licorne, d’un léger coup de sabot s’en fut, laissant nos deux amis entourés de centaines de fées, dans l’incompréhension la plus totale.
- Euh… et maintenant que fait on ? Demanda enfin Balmorin en regardant autour de lui, souriant aux petites demoiselles qui virevoltaient autour de lui.
- On obéit à la Dame, on se repose, fit Mahrorn en s’asseyant contre une grosse racine qui dépassait du sol, à quelques mètres d’eux. Pour ma part, je ne serai pas contre une bonne journée de congé, surtout dans un si merveilleux endroit.
Le chevalier de l’Église regarda son ami d’un air un peu trop sérieux, puis partit à son tour d’un nouvel éclat de bonheur.
- Ahah, vous avez raison. L’Angelus et le vieux Theldrias ne m’attendent pas avant quelques jours, j’ai bien le droit de prendre un peu de repos, surtout s’il s’agit d’un ordre direct venant d’un membre du Clergé !

Les minutes s’écoulèrent et les deux voyageurs replongèrent dans un demi sommeil, bercés par le chant d’Elyne qui se levait parfois, accompagné par le chœur des fées et le soupir du vent. Le soleil, qu’il fut réel ou imaginaire s’approchait de son apogée et tout paraissait être pour le mieux dans cet étrange monde doré.
L’herbe était douce et parfumée, et allongé, il n’était que trop aisé de rejoindre le pays de Morphée mais il était presque midi et à cette heure là, l’homme et le nain avaient d’ordinaire d’autres préoccupations que le doux assoupissement.
« Brrrrmm… ». Quelque chose grogna soudainement, faisant ouvrir les yeux à Balmorin, qui s’assit en riant, mâchouillant toujours le brin d’herbe qu’il avait entre ses dents.
- Votre ventre réclame fort ce que ma tête me murmure, mon cher nain, fit il en regardant autour de lui, dans la clairière et par delà les premiers sous bois. N’y a-t-il pas une sorte de réfectoire ici ou les habitants de ce lieu ne se nourrissent que de beauté et d’eau fraîche ? J’avoue n’avoir emporté que très peu de vivres dans mon bagage.
Mahrorn qui se frottait doucement le ventre ne trouva rien d’autre à répondre qu’un simple mais honnête hochement de tête.
Cependant, nous n’en sommes pas au premier miracle et le vœu de nos deux affamés se verra finalement être rapidement réalisé. Car, avant même que Mahrorn n’ait pu trouver quelque chose de plus judicieux à dire, sortant du couvert des arbres, arriva un spectacle pour le moins inattendu.
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MessageSujet: Re: Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond   Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond Icon_minitimeLun 9 Avr 2012 - 21:38

Bon, ce n'est pas encore aujourd'hui que j'avancerai, je pensais arrêter la lecture pour me mettre à l'écriture, mais quand j'ai vu que tu avais posté la suite, je n'y ai pas résisté.

Un passage calme et féérique, ça fait du bien après l'épisode de la grotte et l'ogre, et c'est la récompense logique de leur aide apportée aux fées.

Je ne vois pas trop quoi te dire d'autre, ton texte est très bon et n'a pas vraiment besoin de correction à mon sens. Il y a juste une tourne de phrase que je trouve bizarre, c'est celle-ci :

Citation :
Mahrorn, même lui voyageur blasé qu’il était, se surpris à s’émouvoir

Personnellement, j'aurais plutôt utilisé la tournure "Mahrorn, tout voyageur blasé qu'il était, se surprit à s'émouvoir".

Sinon, je serai ravie de lire la suite et de découvrir quel spectacle arrive.
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