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| | L'escapade - roman court | |
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Edwina F. Emerson Je commence à m'habituer
Nombre de messages : 151 Age : 29 Localisation : Bruxelles Loisirs : Sport, lecture, jeux vidéos, dessin, promenade Date d'inscription : 13/09/2017
| Sujet: L'escapade - roman court Ven 3 Nov 2017 - 0:49 | |
| Good evening, comme promis (et avec un peu de retard), Je vous poste ici le tout premier chapitre de "L'escapade", petit roman de vie, se passant dans les années 1920, qui conte l'histoire de Norah Henderson. ^^ Je mets ici l'extrait du roman (dont l'écriture vient d'être débutée, donc pour ceux qui hâte pour la suite patience!) Je préviens de suite, les trois premiers chapitres seront relativement courts, car ce n'est pas la partie de l'histoire que je veux développer. Donc si certains se demandent pourquoi le 1er chapitre ne ressemble pas à l'extrait c'est normal! L'histoire ne fait que "vraiment" commencer après le chapitre 3.
En attendant je vais gentiment déposer ça là et espérer que vous serez toujours intrigués pour la suite! :v - Chapitre 1:
Londres 1910, Nous sommes le 17 Septembre.
Aujourd’hui Papa m’a convoquée dans son bureau. J’ai un peu peur car il fait sombre et il ne me laisse jamais jouer là-bas ! Il dit que c’est un endroit pour les adultes. Les adultes sont ennuyeux, ils parlent avec beaucoup de chiffres et de mots compliqués ! Je m’approche du de la porte du bureau la boule au ventre. J’hésite à toquer. Maman s’est décidée à m’accompagner jusqu’à la porte. Elle sait que j’ai peur de cet endroit, aussi s’abaisse-elle à mon niveau et me dit :
« Ne t’inquiète pas ma chérie, Papa veut juste te parler entre père et fille, tu n’as rien à craindre. »
Je me décide à toquer. La porte s’ouvre et mon géant de père apparaît :
« Bonjour ma fille, viens entre donc ! » dit-il en souriant.
Il referme la porte derrière lui. Il me fait signe de m’asseoir, je m’exécute en gardant ma tête baissée.
« Ah, ma petite Norah ! J’ai l’impression que cela fait une éternité que nous n’avons pas pu parler ensemble. »
Il s’assied et remarque mon regard intimidé :
« Ne t’inquiète pas ma fille tu n’as rien à te reprocher ! Au contraire, j’ai une assez bonne nouvelle pour toi. Mais d’abord j’aimerais savoir une chose : comment te sens-tu ici à Londres ? »
« Je ne sais pas trop… Maman est souvent avec ses amies, elle m’emmène souvent avec elle à Harrods mais c’est toujours la même chose… » Il prête une oreille attentive à mon discours, je continue :
« Je joue dans ma chambre aussi, elle est très grande, il y a beaucoup de poupées mais c’est vide…. Parfois j’aide Patricia à la préparation du repas mais le reste du temps je m’ennuie. »
Il hoche la tête, je le regarde avec son air sérieux. Un moment de silence s’installe. Il se lève et va à la fenêtre derrière son bureau. Je reste silencieuse et attends une réponse.
« Et tes leçons ? Les apprends-tu bien chaque soir ? » demanda-t-il pensif.
Je m’inquiète un peu de ce qu’il va m’annoncer… Je sens mes petites mains moites, et mon corps suer dû à l’anxiété causée par ce moment ambigu. Papa est un homme très sérieux, il a beaucoup de mal à s’exprimer quand il ne s’agit pas de son travail. Parfois il m’arrive de le voir discuter avec des hommes importants, il semble passer un meilleur moment avec eux qu’avec Maman et moi…
Je reprends et m’exclame indignée :
« Oh oui Papa ! Caroline trouve que je fais beaucoup de progrès ! Surtout en français ! Elle dit que je suis très douée dans cette matière. » « C’est bien ma fille. », il pose une main rassurante sur moi avec affection.
Il se rasseoit sur chaise et reprends la parole ;
« Ecoute-moi ma chérie, Maman et moi avons décidé que tu serais mieux dans un pensionnat avec des filles de ton âge, mais j’ai voulu t’en faire part avant que tu ne partes là-bas. »
Il continue son discours ;
« Je pense que tu serais mieux là-bas qu’ici à te morfondre… »
Je suis agréablement surprise, je ne peux m’empêcher de laisser un sourire m’échapper,
« Oh Papa, quelle bonne idée ! Où se trouve donc ce pensionnat ? » dit-je en m’enthousiasmant.
« Il se trouve à trois heures d’ici, dans la campagne, à Mayfield, c’est un tout petit hameau, mais quelque chose me dit que tu t’y plairas ! », dit-il en me faisant un clin d’œil.
"Ah ! Un pensionnat!" pensais-je, c’est l’endroit idéal pour pouvoir se faire des amies, des sorties en forêt, des bonbons, des animaux, tant de choses à faire là-bas ! Mon esprit s’enflamme à l’idée de pouvoir jouir de toutes ces activités excitantes. Je ne peux m’empêcher de sourire à mon père qui me voit rayonner tel un petit soleil que je suis à ses yeux. Papa semble ravi de voir que son idée me plaît, je m’empresse de lui demander ;
« Papa, puis-je annoncer la bonne nouvelle à Caroline et Maman ? Quand partons-nous ? »
Mon père amusé par ma réaction me regarde,
« Eh bien la rentrée a déjà commencé, j’ai des affaires à régler mais ta mère insiste pour que nous soyons tous les deux à te déposer à l’internat… Je pense que nous partirons le 23 Septembre si cela te convient ? »
« Oh oui, merci Papa ! J’aimerais vraiment annoncer la nouvelle, puis-je rejoindre Maman s’il vous plaît ? » répondis-je excitée.
Il acquiesce et je file déjà dans le couloir. Tandis que j’ouvre la porte de la chambre de ma mère, je sens un parfum chaud qui embaume la pièce; ma mère est allongée sur le lit à lire. Je pris une grande inspiration et avança d’un pas calme mais assuré ; elle remarqua ma présence,
« Ah ma chérie, tout va bien ? » dit-elle en baissant son livre.
« Oh oui Maman, j’ai une excellente nouvelle à t’annoncer », je me raidis et met mes mains derrière mon dos solennellement,
« Papa m’a dit que je partirais pour un internat dans le sud du pays ce vingt-trois Septembre ! »
Elle me regarde avec un petit sourire tendre. Elle se redresse,
« Eh bien c’est une excellente nouvelle ça » elle me prend par les épaules chaleureusement,
« Que dirait-tu d’aller déjà trier tes affaires pour cette nouvelle aventure ? » demande-t-elle.
J’hoche la tête approuvant cette suggestion ; Maman sait à quel point j’adore voyager, tous ces trains, ces voitures, il y a tellement de choses qui se passent un seul voyage, on se sent rafraîchi par la nature et toutes les nouvelles choses que nous apprenons au fil du temps. On en sort complètement grandi, même si je ne prends pas toujours des centimètres !
Elle hoche la tête en retour et je file dans le couloir ! Fini Londres et sa brume, ses boutiques, sa fumée, ah et cette chambre vide… Brrr, plus jamais ! Moi Norah Henderson, onze ans commencerait ma vie de voyageuse le 23 Septembre 1910 !
Dernière édition par Edwina F. Emerson le Mer 8 Nov 2017 - 23:52, édité 1 fois | |
| | | Edwina F. Emerson Je commence à m'habituer
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| Sujet: Re: L'escapade - roman court Dim 5 Nov 2017 - 11:55 | |
| Hello, voici le chapitre 2 :v il est un peu plus épais, j'espère qu'il vous plaira, (sinon je suis occupée à recorriger le chapitre 1) - Chapitre 2:
Chapitre 2 :
Cher journal, aujourd’hui nous sommes le 22 Septembre, la veille de mon départ et mon anniversaire ! Papa me t’as offert à moi en me disant ;
« Pour que si jamais tu te sentes seule, confies toi à lui, considère-le comme ton meilleur ami ! », me dit-il assurément. Ma mère m’avait préparée un énooorme gâteau ! D’ailleurs il était délicieux ! J’ai aussi remarquée qu’elle a versée quelques larmes après avoir soufflée mes bougies… Cela m’a rendue un peu triste à vrai dire. Mais je sais qu’elle ira bien en mon absence, Papa et Patricia sont là pour lui tenir compagnie ! Ah j’oubliais, Maman m’a offert une boussole !! Je suis tellement heureuse ! Une boussole coûte très cher ; la mienne est dorée avec mes initiales au dos. Je suis tellement fascinée par ces aiguilles qui bougent de leur propre gré, elles sont intriguantes… Ma mère m’a dit que si un jour il m’arrivait de me promener seule et que je me perds, eh bien, je dois toujours aller au nord. Elle dit que le Nord est une direction qui me mènera toujours à bon port ! J’espère qu’elle a raison… Ah j’ai tellement hâte de prendre le train pour ma nouvelle école demain, j’adore le train, j’adore son rythme berçant. Mais soit, je t’ai beaucoup parlée aujourd’hui, il faut que je te laisse !
Je referme mon précieux carnet, et le met dans la poche de ma robe. J’entends ma mère m’appeler, je la rejoins dans ma chambre ;
« Chérie as-tu bien vérifié que tu avais assez d’affaires pour cet hiver ? Il risque de faire très froid là-bas… »
« Oui Maman, j’ai tout vérifié, ne t’inquiète pas, tout ira bien… » répondis-je.
Elle finit de boucler ma valise, je la regarde faire. Puis elle se tourne vers moi avec un regard mêlant tristesse et tendresse, elle me caresse la joue, s’abaisse et me prend dans ses bras. Elle a sa tête plongée dans mon épaule,
« Tu vas tellement me manquer là-bas… » souffla-t-elle. Je l’entoure de mes bras,
« Moi aussi tu vas me manquer Maman », mais elle sait que c’est pour mon bien, même si nous nous retrouverons pendant les vacances, c’est dur de quitter une personne qui a habité votre corps pendant neuf mois, et plus !
« Promis je t’enverrais plein de lettre par la poste, et puis tu as aussi tes amies, ne t’inquiètes pas Maman tu ne seras pas seule ! »
Je sais que Maman est souvent sujette aux cafards et cela ne me plaît pas, je ne veux pas la savoir triste en mon absence, en plus Papa a beau lui faire des cadeaux souvent, cela ne la réconforte pas toujours… Parlant de lui il faudrait que j’aille le voir, et Patricia aussi ! Je caresse le dos de ma mère une dernière fois et me libère de sa tendre étreinte. Je lui souris ;
« Je dois aller voir Papa, il m’a demandé de venir dans son bureau pour que nous puissions discuter de l’école avant que je ne parte. »
Elle se redresse, hoche la tête et remet ses cheveux derrière ses oreilles. Elle me sourit et sort de la chambre. Je m’assure de rien avoir oubliée dans ma valise, ah, mon violon ! Il ne faudrait tout de même pas le délaisser ici ! Il me semble que ma future école possède un orchestre, ce sera la première fois que je joue en groupe… Le pas lourd de Patricia me ramène à la réalité : je dois aller voir Papa. Je sors de ma chambre en m’assurant d’être présentable et me dirige vers le bureau ; je toque, il m’ouvre et m’invite à m’asseoir. Cette fois-ci je me sens plus sereine dans cette pièce, tant mieux ! Il m’explique alors le règlement du pensionnat :
« Ton pensionnat est dans la campagne, si tu veux sortir en ville tu dois prévenir une surveillante des dortoirs. Elle te donnera de l’argent que nous t’enverrons chaque mois, attention à tes dépenses, elles te serviront aussi pour tes fournitures. » dit-il le nez plongé dans une feuille. Il continue; « Aussi, le règlement dit que tu as le droit d’inviter des garçons mais seulement en présence des surveillantes et uniquement dans la salle commune ! De toute façon ton pensionnat n’est pas mixte… »
J’hoche la tête en guise d’approbation. Il lève la tête et me regarde dans les yeux ; « J’aimerais que tu prennes l’espagnol cette année, j’estime que tu as assez pratiquée le français comme ça. De plus cet établissement est fréquemment côtoyé par des filles de hautes familles étrangères, donc j’attends de toi une attitude impeccable. De plus qui sait tu rencontreras peut-être des françaises là-bas ? »
Il réfléchit moment, puis se leva : « Eh bien je pense avoir tout dit, ah oui avant que j’oublie, j’aimerais que tu pratique un sport, tu es si frêle ma fille, je veux que tu t’affermisses un peu ! Nous viendrons te voir lors de tes prestations ta mère et moi. Allez, j’en ai assez dit, va aider Patricia à préparer les paniers repas, je te rejoindrais à table. »
*
Plus tard nous dînons dans la soirée, la soupe de Patricia est délicieuse, je peux sentir les douces sensations de chaque légume, sa cuisine me manquera terriblement ! J’espère ne pas être déçue de la cuisine de mon internat. Nous terminons le dîner avec une part de gâteau au coin de la cheminée de notre salon accompagné d’une tasse de thé. Je regarde les flammes danser, mon esprit s’endolorit à leur rythme. Mes yeux se ferment doucement et je finis endormie sur notre canapé. Papa me ramène dans ses bras forts, je suis ramenée dans ma chambre et je ne peux m’empêcher d’esquisser un léger sourire dans mon demi sommeil. Je m’éveille finalement après une nuit de repos aux lueurs de l’aube. Je me redresse sur mon lit, pour admirer le spectacle Les premiers rayons du soleil sont toujours timides, mais j’apprécie toujours ce spectacle. Il est pour moi, magique de voir une lumière orangée embraser les ténèbres qui se retirent graduellement. Cette aube semble si sereine… Qui sait si j’aurais le temps d’en revoir une ?
Je décide de me lever et m’habiller. Je descends dans la cuisine et salue Patricia :
« Ah bonjour mademoiselle, vous avez bien dormie ? », dit-elle joyeusement.
« Oui merci Patricia, est ce que mes parents sont déjà levés ? »
« Votre père est en train de charger les affaires de votre mère dans la voiture, votre mère est déjà en train de déjeuner. »
Je rejoins ma mère à la salle à manger, je lui dis bonjour, m’assis et commence à beurrer mes tartines. Je me remarque un ticket de train déposé à coté de ma tasse, il y est écrit : « Tunbridge Wells ».
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