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 Les Cinq Pierres [retravaillé]

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Niko
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MessageSujet: Les Cinq Pierres [retravaillé]   Les Cinq Pierres [retravaillé] Icon_minitimeMar 11 Oct 2011 - 15:18

Me rendant aux arguments de Wishy (entre autre) sur la longueur des posts, je recrée mon sujet.

Le Passé est ma Force
Le Présent ma Chance
L'Avenir mon Espoir

Écoutes-moi dans le Vent
Je suis la Voix de ta douleur
Je suis la Voix d'un futur rayonnant

Poème anonyme

-1-

Une masse noire au-dessus de la ligne d'horizon. Une masse noire sur une mer bleue turquoise. Un silence assourdissant. Un silence seulement percé par les cris rauques des oiseaux marins et le clapotis des vagues contre la coque.

Debout à la proue du petit navire, Gherjen contemplait la côte déchiquetée en songeant aux récits entendus à Port-Franc.
Il était en route vers l'ouest avec ses deux compagnons, Hyrgen et Uldrich, dans l'espoir d'y trouver du travail et échapper enfin à la vie dure et monotone de la ferme.
Les histoires rapportées par les marchands et les anciens à la taverne de la cité portuaire de Port-Franc les firent changer d'avis. Des récits sur l'Île de Falias, à quelques encablures seulement de la côté du Dorgoll, où reposaient, disait-on, les richesses de l'ancien Empire Wydhar. On leur avait parlé de monceaux d'or, de joyaux plus gros que le poing scintillant de mils feux dans la lumière du soleil, de merveilles d'art dormant dans les cryptes attendant que quelqu'un d'assez audacieux ose braver le bras de mer qui séparait l'île du continent.
Gherjen avait soudain décidé, avec ses deux amis, d'aller récolter un beau pactole à moindre frais. Ils avaient donc appareillé de Port-Franc et fait voile vers le sud à travers le Golfe de Turquoise. La Mer des Brumes dans le golfe avait pris cette couleur bleu-verte si particulière qui avait fait s'extasier plus d'un conteur à travers les âges.
Et à présent, l'île de Falias était en vue.

Les contours de ce gigantesque rocher, planté aux milieux des flots, devenaient de plus en plus distincts. Une succession de falaises abruptes et rocheuses qui tombaient en ligne droite dans la mer. Orientée vers l'ouest, l'enclave, où avait été bâti le Sanctuaire, était protégée par deux lames rocheuses qui n'offraient qu'un seul accès à la terre.
L'embarcation contourna l'à-pic et s'engagea dans la petite anse, permettant aux trois compagnons d'admirer les ruines de l'ancienne cité de l'Empire Wydharien.
Des tours se dressaient encore fièrement vers le ciel, les vestiges de palais et de demeures aux formes élancées et audacieuses rivalisaient bravement avec la nature qui, au fil des siècles, avait repris ses droits. Mais, leur combat était perdu d'avance.
La pente douce montait depuis la mer vers les falaises. Adossée à la muraille de roche se dressait une gigantesque bâtisse hérissé d'une flèche centrale qui dominait tout le reste.
Gherjen fit accoster l'embarcation aux restes du ponton que les assauts de la mer grignotaient lentement, mais inéluctablement.
Les trois compagnons sautèrent sur la roche humide et s'avancèrent prudemment vers les rues du Sanctuaire. Les pierres érodaient craquaient sous leurs pas et certaines menaçaient de se dérobaient sous leurs pieds.
−Où faudrait-il chercher à ton avis ? demanda Uldrich. On pourrait passer des jours à tout explorer.
−Les plus grands bâtiments, répondit Gherjen. On ne peut tout emporter à dos de mule lorsque l'urgence se fait sentir.
−Surtout que ceux-là n'en n'ont pas eu le temps, maugréa Hyrgen.
Ce dernier était le plus taciturne de la bande. Peu loquace, un regard continuellement éteint et une grande barbe noire lui donnait plus l'aspect d'un sauvage que d'un Homme du Dorgoll. Mais, sa masse et ses grosses pattes maintenaient le plus souvent à l'écart les importuns. C'était un bagarreur à la carrure de bœuf, plus adroit avec ses poings qu'avec sa langue.
Uldrilch, à l'inverse, avait la figure d'un gamin à peine rentré dans l'adolescence. Ses quinze printemps se dessinaient sur son visage où se battaient quelques poils d'un futur duvet soyeux. Ses yeux, à la fois fascinés et effrayés, allaient en tout sens en faisant mine de vouloir lui sortir des orbites.
Gherjen précéda ses compagnons et remonta l'une des artères principales. La rue était bordée des vestiges de quelques murs d'enceinte écroulés, les restes des jardins intérieurs étaient encore garnis d'arbustes chétifs et de parterres défraichis. Des statues étaient brisées en miettes sur les pavés et les restes des vitraux et des vitres jonchaient l'intérieur des pièces, comme soufflés de l'extérieur.
Le décor tout entier porté les traces du grand cataclysme qui avait précipité la disparition du joyau de l'Empire Elfique des siècles auparavant. Le feu des Wylbrigs réchauffait encore les histoires que les gens se racontaient au coin de la cheminée lors des veillées. De vieilles légendes où se promenaient des engeances démoniaques, des goules et des esprits.

Bonne lecture !

::crazy::

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MessageSujet: Re: Les Cinq Pierres [retravaillé]   Les Cinq Pierres [retravaillé] Icon_minitimeMar 11 Oct 2011 - 15:33


Alors j'avais lu l'ancien post où la longueur était plus grande mais je relis quand même celui-ci ^^
Ce début est accrocheur et ta légende est bien racontée.

Petit bémol pour moi : Quand Hyrgen dit "Surtout que ceux-là n'en n'ont pas eu le temps", en fait je ne comprend pas de qui ou de quoi tu parles....

Je commenterais donc la suite car je la connais un petit peu :👅:
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Niko
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MessageSujet: Re: Les Cinq Pierres [retravaillé]   Les Cinq Pierres [retravaillé] Icon_minitimeMar 11 Oct 2011 - 16:04

Merci pour tes commentaires Sanilia

Sanilia a écrit:
Petit bémol pour moi : Quand Hyrgen dit "Surtout que ceux-là n'en n'ont pas eu le temps", en fait je ne comprend pas de qui ou de quoi tu parles....

C'est une information que je ne souhaitais pas donner tout de suite. Pour que le lecteur se pose des qusetions.
C'est peut-être, il est vrai, un point à retravailler à retravailler.

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MessageSujet: Re: Les Cinq Pierres [retravaillé]   Les Cinq Pierres [retravaillé] Icon_minitimeMar 11 Oct 2011 - 16:12


Dans ce cas si ton "on" doit être une chose mystérieuse que l'on ne doit pas connaitre desuite, mets le en italique sa soulignera son mystère...
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MessageSujet: Re: Les Cinq Pierres [retravaillé]   Les Cinq Pierres [retravaillé] Icon_minitimeMar 11 Oct 2011 - 16:16

Très bonne idée, j'y avais pas pensé.
Merci Sanilia! ::copain::

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MessageSujet: Re: Les Cinq Pierres [retravaillé]   Les Cinq Pierres [retravaillé] Icon_minitimeMar 11 Oct 2011 - 16:19


De rien Nico ::copain::
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MessageSujet: Re: Les Cinq Pierres [retravaillé]   Les Cinq Pierres [retravaillé] Icon_minitimeMar 11 Oct 2011 - 16:39

Les compagnons durent se rendre rapidement à l'évidence que, si richesse il y avait eu en ce lieu, d'autres que eux en avaient déjà pris possession. Les maisons étaient vides, les coffres et les armoires étaient éventrés ou renversés, il n'y avait nulle trace de véhicule abandonné, et quand à trouver des cadavres à détrousser.
La cité puait la mort à plein nez, le silence persistant donnait l'impression d'être continuellement surveillé par des yeux invisibles.
−Et maintenant ? demanda Hyrgen.
Le barbu venait d'émergé d'une énième habitation qui s'était révélé aussi vide que les précédentes.
Gherjen ne répondit pas. Le jeune homme regardait le grand bâtiment adossé à la muraille rocheuse au sommet du Sanctuaire.
−Tu m'écoutes ? insista Hyrgen.
−Je me demande ce qu'il y a là-dedans.
−Pardon ?
−Je me demande ce qu'il y a dans un truc aussi massif, répondit Gherjen. On ne bâtit pas un édifice aussi imposant pour rien.
−Les riches ont des caprices un peu étranges.
−Quoi qu'il en soit, on ne peut vider entièrement un tel édifice. Il doit forcément resté quelque chose.
−C'est ce que l'on se dit depuis qu'on a posé le pied sur ce maudit caillou !
−On devrait partir, intervint Uldrich.
Le jeune homme semblait encore plus terrifié qu'en accostant. Il frissonnait. Pourtant, aucune brise ne soufflait et la saison n'était pas particulièrement fraiche.
−On doit quitter cet endroit, insista t'il. La mort nous surveille, je le sens. On doit partir.
−Les mains vides ? se moqua Gherjen. Après avoir navigué deux jours entiers et essuyer du gros temps ?
−J'avoue que ça me ferait mal, ajouta Hyrgen. Mes vêtements sont encore humides. Je ne repartirai pas comme un chien de cet endroit.
−Le grand bâtiment ? l'interrogea Gherjen.
−Le grand bâtiment, acquiesça son ami.
Les deux repartirent vers le sommet de la cité. Uldrich trainait la patte derrière en jetant de fréquents coups d'œil dans son dos.

Ledit bâtiment occupait toute la largeur de l'extrémité de l'entonnoir naturel où était construit le Sanctuaire.
De forme rectangulaire, sa façade était agrémentée de colonnes spiralées et finement ciselées. Des statues de plusieurs pieds de haut reposaient sur de larges socles ou semblaient émerger de la pierre pour prendre leur envol. À intervalles réguliers, les restes de larges baies vitrées ménageaient un accès aux terrasses miraculeusement intactes malgré le passage du temps. Tout autour de l'édifice, un mur d'enceinte, qui devait dominait autrefois un homme à cheval, ne s'élevait plus qu'à hauteur d'épaule.
Gherjen enjamba le muret et pénétra dans ce qui avait dû être un parc luxuriant autrefois.
Les petits arbustes avaient pullulé au milieu des buissons et des herbes folles. Des chênes et des platanes avaient poussé en travers des allées pierrées repoussant les dalles.
Une faune intéressante avait élu domicile dans ce refuge providentiel à l'abri des Hommes et du monde. De petits écureuils gambadaient de branches en branches, des lapins détalaient à l'approche des intrus et une multitude d'oiseaux, nichés dans les branches, les observaient d'un œil vigilent.


Bonne lecture !

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MessageSujet: Re: Les Cinq Pierres [retravaillé]   Les Cinq Pierres [retravaillé] Icon_minitimeMar 11 Oct 2011 - 16:54

Le début n'a plus grand chose à voir avec l'ancienne version, mais j'aime bien. J'aime beaucoup le poème en intro ^^

deux trois choses que je note:
Citation :
Mais, leur combat était perdu d'avance.
je ne sais pas pourquoi, je trouve cette phrase un peu inutile ou en trop. Je me doute que tu parle du combat des tours contre la nature, mais ce n'est pas évident à la première lecture.

Citation :
Les pierres érodaient craquaient
érodées

Citation :
Le décor tout entier porté les traces
portait

Citation :
les restes des jardins intérieurs étaient encore garnis d'arbustes chétifs et de parterres défraichis
chronologiquement, ça parait un peu bizarre si le cataclysme a eu lieu des siècles avant...

Citation :
et quand à trouver des cadavres à détrousser.
pareil ^^

Citation :
Le barbu venait d'émergé
d'émerger

Citation :
Il doit forcément resté
rester

Citation :
avoir navigué deux jours entiers et essuyer du gros temps
essuyé

j'en ai sûrement oublié... je ne peux pas promettre de faire pareil pour toute la suite, mais je vais essayer de suivre ^^
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MessageSujet: Re: Les Cinq Pierres [retravaillé]   Les Cinq Pierres [retravaillé] Icon_minitimeMar 11 Oct 2011 - 18:50


L'intérieur du bâtiment était dans le même état de décrépitude que l'extérieur.
Hyrgen jeta un regard dégouté à la ronde. Pour sûr, le ménage avait aussi été fait à cet endroit. L'odeur de l'or attirait invariablement les charognards en tout genre, et les dieux savaient que le monde en comptait à la pelle.
−Il n'y a rien ici non plus, cracha Hyrgen au bout de quelques minutes d'exploration.
−Je veux voir ce qu'il y a aux étages supérieurs, s'obstina Gherjen.
−Rien du tout ! Que de la caillasse, de la poussière et de la merde d'oiseau !
−Je veux m'en assurer, si ça ne te dérange pas.
−Très bien ! explosa le colosse. Fais comme tu veux ! Moi, j'arrête de perdre mon temps.
−Tu n'as qu'à attendre devant l'entrée.
−Je viens avec toi, dit Uldrich à Hyrgen.
Gherjen jeta un regard agacé à ses deux compagnons. Il ne comprenait pas leur attitude : d'incommensurables richesses dormaient quelque part et ces crétins risquaient de rater la chance de leur vie.
−D'accord, finit-il par dire, attendez-moi à l'entrée. Je vous préviendrai si je trouve quelque chose. J'essayerai de ne pas être trop long.
−Tu as intérêt, répliqua Hyrgen. Sinon, je pourrais être tenté de te planter ici, sur ce caillou qui a l'air de tellement te fasciner.
−Tu n'y pense pas ! s'étrangla son ami.
−Tardes trop et tu le sauras, répliqua le colosse en tournant les talons, Uldrich derrière lui.

Émergeant au soleil, Hyrgen éprouva un soudain et intense soulagement. Quelque chose de tenu le mettait mal à l'aise. Surement ce que Uldrich ressentait depuis un certain temps. Et dire qu'il s'était moqué de son compagnon. Par tout les Enfers, il aurait mieux fait de l'écouter alors.
Afin de se calmer les nerfs, il s'assit sur un bloc de granit, sortit sa pipe en os, la bourra et l'alluma. Derrière lui, Uldrich se dandinait d'une jambe sur l'autre.
−Aurais-tu par hasard quelque chose à me demander, mon garçon ?
−Oui, répondit le jeune homme. Tu connais Gherjen depuis longtemps, n'est-ce pas ?
−C'est moi qui l'ai tiré du ventre de sa défunte mère. Que les Esprits la garde. Donc, oui, je le connais depuis assez longtemps.
−Pourquoi est-il comme ça ?
−Je ne te suis pas, dit Hyrgen.
−On dirait que cet endroit l'a envouté et l'attire. Il ne semble pas vouloir tourner les talons alors qu'on a rien trouvé depuis notre arrivée. Je ne l'ai jamais vu comme cela.
−Je crois que l'on peut appeler cela l'attrait de l'inconnu, du mystère. Il est attiré par ce lieu parce qu'il pense qu'il y trouvera quelque chose de merveilleux.
−Et il peut continuer longtemps comme cela ?
−Bah, fit le colosse en s'allongeant sur la pierre. Il va tout retourner durant une demi-heure, ensuite il va nous rejoindre en trainant les pieds. Il ruminera bien pendant quelques temps et puis les choses reprendront leur cours normal.
−Et c'est tout ?
−Mais oui… Alors, suis mon conseil : trouves-toi un coin agréable, allonges-toi au soleil et profites.
Ces mots à peine prononcés, Hyrgen ne tarda pas à somnoler.

Bonne lecture !

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MessageSujet: Re: Les Cinq Pierres [retravaillé]   Les Cinq Pierres [retravaillé] Icon_minitimeMar 11 Oct 2011 - 23:41

Fin du chapitre 1 :

Lorsqu'il se réveilla, le soleil avait largement dépassé son zénith. Il avait dormi plus de deux heures.
Se redressant, il remarqua qu'Uldrich n'était nulle part en vue. Et pourtant, sa sacoche de cuir était bien là où le jeune homme l'avait déposé.
−ULDRICH ! beugla Hyrgen.
Mais seuls le vent et l'écho de sa propre voix lui répondirent.
−Où t'es passé, petit con ? maugréa t'il.
Soudain, une ombre passa dans l'embrasure de la porte sur sa gauche. Les ombres dans le grand hall d'entrée paraissaient danser et frisson parcourut l'échine d'Hyrgen.
−Ce n'est rien, se résonna t'il. Juste mon imagination qui me joue des tours. Uldrich a dû trouver le temps long et est allé à la recherche de Gherjen.
Le colosse pénétra dans le bâtiment. Le froid glacial le saisit au corps. Il resserra son manteau autour de lui, ne se rappelant pas qu'il faisait aussi froid à l'intérieur. Mais, après tout, le soleil donnait de tout son feu dehors et la différence de température était logiquement importante.

Hyrgen appela en vain ses compagnons, aucune réponse ne lui revenait en retour. Et il y avait ce chuintement incessant. Pas vraiment un murmure, pas non plus un courant d'air. Plutôt un souffle crissant comme la course d'une muée d'insectes. Et puis, il y eut un cri. Un long cri d'horreur, dément et intense. Il se répercuta dans les couloirs, rebondit sur les murs, le plafond et le sol. C'était la voix de Gherjen !
Le colosse dégaina son couteau et s'élança dans les couloirs à la recherche de son ami. Sa voix le guidait. Il déboucha enfin au tournant d'un couloir. La voix de son ami provenait d'une pièce face à lui. Une voix qui évoquait plus un gargouillement morbide que la voix d'un être humain.
Hyrgen s'élança et passa la porte. Il n'y avait rien. La pièce circulaire était vide. Vide de tout meuble, vide de toute présence, vide de tout objet. Exception faite d'un socle, un piédestal percé de cinq alcôves et gravé de cinq noms en runique que l'Humain ne pu déchiffrer.
Sans prévenir, un souffle glacial balaya la pièce et fit claquer la porte massive. Hyrgen se précipita pour l'ouvrir, soudain paniqué, mais le panneau de bois et de fer refusait de pivoter comme s'il était ancré dans le sol.
Et alors, le chuintement reprit dans le dos du colosse. Il se retourna et ce qu'il vit était à la fois si beau et si terrifiant qu'il en resta pétrifié, les mains cramponnées à l'anneau de la porte et incapable de prononcer un mot durant quelques instants.

Son cri résonna dans les couloirs avant de s'éteindre dans un gargouillis...

Bonne lecture !

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MessageSujet: Re: Les Cinq Pierres [retravaillé]   Les Cinq Pierres [retravaillé] Icon_minitimeMer 12 Oct 2011 - 1:04

-2-

L'homme tentait de fuir. Il n'avait pas encore compris qu'il était déjà mort. Il fuyait à travers les rues comme un daim fuirait un tigre des montagnes : en courant aveuglément droit devant lui, priant pour distancer un prédateur plus agile et rapide que lui.
L'aristocrate courrait. Il était essoufflé par la lourdeur de son manteau rembourré qui buvait l'eau sale s'écoulant entre les pavés. L'abandonner lui aurait permis de se donner une petite chance, mais cette idée ne devait surement pas avoir effleuré son esprit. Les nombreuses bagues à ses doigts attestaient de sa richesse, et certainement aussi de son pouvoir.
Les ombres dansaient autour de lui. À l'entrée de la rue, une silhouette passa furtivement. L'homme se retourna, apeuré, et resta figé sur place, aux aguets. La longue ruelle résonnait du souffle de sa voix. Quelques chiches lanternes éclairaient le passage sans parvenir à repousser les ténèbres. Il n'y avait rien. Après tout, se dit l'homme, son imagination pouvait très bien lui jouer des tours.
Soudain, un bras jaillit des ténèbres et lui trancha proprement la gorge. Émettant un sifflement étouffé, l'aristocrate fit quelques pas, les mains pressées contre son cou, les yeux écarquillés, et s'écroula lourdement au milieu de la rue. L'eau grise, qui s'écoulait au milieu de la voie, se teinta lentement de rouge tandis que l'homme s'étouffait dans son propre sang. Ses gargouillis sporadiques, où du sang était expulsé de sa bouche, remplacèrent son souffle lourd et énervant.
Des ténèbres, l'assassin émergea et regarda agoniser sa victime. Il pouvait abréger ses souffrances bien sûr, mais contempler un de ces crétins, bouffis d'orgueil et d'arrogance, crever lentement à même le pavé dans une ruelle obscure, le nez dans la merde, était pour lui une fin appropriée. Il ne valait pas une telle marque de pitié.

Il portait une tenue sombre afin de se fondre dans les ténèbres. Sa vieille cape à capuchon lui fournissait aussi bien une protection contre les nuits fraîches que contre les regards trop curieux. Ses bottes souples étaient à la fois imperméables et silencieuses. À sa taille, le baudrier d'une épée bâtarde et dans son dos, deux dagues à manche d'ivoires étaient croisées à sa ceinture.

Bonne lecture !

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MessageSujet: Re: Les Cinq Pierres [retravaillé]   Les Cinq Pierres [retravaillé] Icon_minitimeMer 12 Oct 2011 - 13:46

Le premier chapitre ressemble beaucoup à un prologue puisqu'il est très différent de la suite !

corrections et quelques remarques du chapitre 1

— Écoutes-moi dans le Vent : Écoute-moi
— sur une mer bleue turquoise : bleu-turquoise
— seulement de la côté du Dorgoll : côte
— pactole à moindre frais : moindres
— cette couleur bleu-verte : bleu verte
— aux milieux des flots : au milieu
— une gigantesque bâtisse hérissé d'une flèche : hérissée
— Les pierres érodaient craquaient : érodées
— certaines menaçaient de se dérobaient : dérober
— ceux-là n'en n'ont pas : n’en ont pas
— un regard continuellement éteint et une grande barbe noire lui donnait : donnaient

— −Surtout que ceux-là n'en n'ont pas eu le temps, maugréa Hyrgen. : pas compris là ! tu parles de qui ? des cadavres récents des précédents voleurs ou de squelettes qui trainent un peu partout ? ce serait bien de mettre deux trois petites phrases après le dialogue détaillant des restes humains.




— d'autres que eux en avaient : qu’eux
— quand à trouver des cadavres : quant
— Le barbu venait d'émergé : émerger
— habitation qui s'était révélé aussi : révélée
— forcément resté quelque chose : rester
— quitter cet endroit, insista t'il : insista-t-il
— avoir navigué deux jours entiers et essuyer : éssuyé
— l'abri des Hommes et du monde : hommes
— gambadaient de branches en branches : branche en branche
— d'un œil vigilent : vigilant


— Tu n'y pense pas : penses
— Tardes trop et tu : Tarde
— Quelque chose de tenu le mettait : ténu
— Par tout les Enfers : tous
— Que les Esprits la garde : gardent
— ruminera bien pendant quelques temps : quelque
— trouves-toi un coin agréable, allonges-toi au soleil et profites : trouve ; allonge ; profite


— maugréa t'il : maugréa-t-il
— et frisson parcourut l'échine : un frisson
— se résonna t'il : résonna-t-il
— la course d'une muée d'insectes : nuée
— Une voix qui évoquait plus un gargouillement morbide que la voix d'un être humain : répétition de voix (son pour le premier)
— que l'Humain ne pu déchiffrer : put
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MessageSujet: Re: Les Cinq Pierres [retravaillé]   Les Cinq Pierres [retravaillé] Icon_minitimeMer 12 Oct 2011 - 20:12

Du bout de sa botte, l'assassin retourna le type sur le dos et commença à fouiller dans son manteau à la recherche des documents. De la poche intérieure, il tira un étui de cuir fermé par une lanière. Un rapide coup d'œil à l'intérieur l'informa qu'il les avait trouvés.
Ne souhaitant pas que sa cible laisse quelque indication permettant de l'identifier, l'assassin s'assura que celle-ci soit bien morte, puis repartit comme il était venu, en se fondant dans les ténèbres.
Deux rues plus loin, un jeune homme jeta un coup d'œil de l'autre côté d'une intersection. Assuré qu'aucune patrouille n'était en vue, il abaissa la capuche de sa cape et s'engagea dans les rues animées des quartiers est de la cité.

Les caves et cabarets avaient encore fait le plein, Les bordels ne désemplissaient pas, et les tavernes résonnaient des chansons paillardes des manutentionnaires et des ouvriers venus oublier la triste réalité de leur existences mornes et banales.
L'assassin repéra enfin celle qui l'intéressait : un établissement ni plus crasseux, ni plus présentable que la centaine d'autres qui pullulaient dans la cité. Une taverne offrait, de temps en temps, le spectacle d'un jouvenceau expulsé par la peau du cou, ou de deux gaillards achevant une discussion sur le pavé à coup de couteau. Un spectacle qui égaillait les cœurs, faisait parier les joueurs, et s'enivrait les autres.
Poussant la porte, l'assassin descendit les quelques marches permettant d'accéder à la grande salle centrale où s'alignait des dizaines de tables et de bancs. Les clients étaient déjà dans un état d'ébriété avancée, certains cuvaient leur vins contre un mur, d'autres cassaient les oreilles des fêtards avec des sons inconnus. Et puis, la fumée des pipes, du feu de cheminée et des grillades qui tournaient dans le fond de la salle, tout ça mélangé piquaient les yeux. Mais, l'odeur, l'odeur de la viande qui grillait lentement sur le feu, les arômes qui s'en dégageaient, la graisse s'écoulant des quartiers de bœufs ou d'agneaux, l'assassin en avait les papilles qui frémissaient.
Mais il n'était pas là pour cela. La partie ne serait finie que lorsque les documents auraient été retournés à son commanditaire. Il balaya du regard la salle afin de s'assurer qu'aucun garde ne se tapissait dans un coin. Cette mesure pouvait paraitre excessive, mais on n'était jamais trop prudent lorsque l'on franchissait les limites de la loi.
Dans un coin, l'homme encapuchonné attira son attention. Encore un imbécile qui s'imaginait conservait son anonymat de cette façon. Pour une personne un tant soit peu observatrice, quantité de petits détails renseignaient aussi surement que des mots. La qualité des vêtements, la posture du type, sa manière de parler, de bouger. Pour ce qu'il avait pu en voir, l'assassin pensait avoir affaire à un conseiller ou un aristocrate… Ce qui, au fond, revenait quasiment au même.
L'assassin s'approcha et vint s'asseoir en face du type. D'un geste, il commanda une pinte et reporta son attention sur son commanditaire.
−Content de vous voir, Waywalker.
−Plaisir équivoque, Ser. Avec l'argent promis et une pinte, cette soirée sera parfaite.
−Vous avez les documents ? demanda l'autre.
−Serais-je là si ce n'était pas le cas ?
L'assassin tira l'étui de cuir qu'il avait prélevé sur le cadavre de l'aristocrate quelques minutes auparavant, et les tendit avec un air supérieur. Son interlocuteur défit la lanière, jeta un rapide coup d'œil et un sourire illumina son visage.
−Parfait ! Vous êtes à la hauteur de votre réputation.
−J'apprécie le compliment. Et maintenant… fit l'assassin avec un geste sans équivoque.
Le type tira une bourse de sous son manteau et la lança dans sa direction. Nonchalamment, l'assassin leva une main et l'attrapa au vol. La bourse disparue instantanément dans sa tunique.
−Vous savez, vos talents pourraient être grandement appréciés auprès de certaines personnes de ma connaissance.
−Gardez vos beaux discours pour vos semblables ou les naïfs, répliqua l'assassin. Je ne suis pas assez fou pour céder à de tels mirages.
−Pourtant, vous pourriez en récolter bien des avantages.
−Et renoncer à ma liberté ? Des conneries, l'ami !
−Je vois, fit l'autre. Et bien, si nous n'avons plus rien à nous dire, je vais vous laisser.
−C'est cela. Allez donc jouer avec vos semblables...
Son commanditaire se leva et commença à partir. Pourtant, arrivé à son niveau, il s'arrêta soudain.
−Au fait, demanda t'il, d'où vous vient votre nom ? La 'Voie du Marcheur', c'est peu courant, ajouta t'il.
−Ma famille a pour tradition de tracer sa propre voie, répliqua l'assassin en buvant sa bière.
L'autre acquiesça d'un hochement de tête.
−Et d'écarter ceux qui les en empêche, ajouta l'assassin sans lever le nez de sa pinte.
Il n'avait pas parlé fort, ou de manière agressive, et pourtant sa voix avait claqué dans l'air. L'aristocrate battit en retraite et s'éloigna sans que l'assassin ne lui accorde un seul regard.

Bonne lecture !

::crazy::

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MessageSujet: Re: Les Cinq Pierres [retravaillé]   Les Cinq Pierres [retravaillé] Icon_minitimeVen 14 Oct 2011 - 0:50

Waywalker, un simple surnom passe-partout. Quel genre de crétin irait se vanter d'avoir hésité d'un tel patronyme ? Thorgan l'avait adopté quelques années auparavant après avoir manqué de se faire rattraper par la justice. Mais cette fois-là, pour vol. Car voleur il l'était également, et même un très doué et respecté au sein de la Communauté Secrète.
Il se comparait parfois à une émeraude possédant de multiples facettes. Il était capable, en fonction du travail proposé, de voler des biens, interroger plus ou moins violemment, et parfois même carrément assassiner de sang-froid. Comme ce soir…
Le seul inconvénient de son activité était que les populations avaient une tendance naturelle à se défier des gens de sa profession. Avoir des relations était compliqué à partir du moment où la population savait ce qu'il était, et cela lui faisait parfois mal.
Certes, Thorgan n'était pas un Esprit du Bien non plus. Il avait une moralité plus que douteuse, aimait un peu trop l'alcool et les femmes de petite vertu. Il n'hésitait pas, à l'occasion, à casser des doigts ou des mâchoires en échange de renseignements, et était trop allergique à la notion même d'impôts pour s'établir quelque part.
Pour certains, c'était un maraudeur de la pire espèce puisqu'il ne travaillait pas pour la communauté, ne payait pas d'impôt à un seigneur ou à la prêtrise. D'ignobles rumeurs courraient dans son dos. On murmurait que le légendaire Waywalker avait tourné le dos aux Dieux et que ceux-ci l'avaient maudit. Ils l'avaient condamné à une errance interminable, sans domicile et sans compagnon. La vérité était bien différente, mais aussi beaucoup plus simple.
Thorgan était un solitaire qui n'appartenait à aucune organisation ou guilde. Il n'obéissait à aucun seigneur et ne se réclamait d'aucune bannière Il était libre de toute entrave morale ou culturelle. Une notion qui devait certainement donner des sueurs à plus d'un.

Bonne lecture !

::crazy::

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MessageSujet: Re: Les Cinq Pierres [retravaillé]   Les Cinq Pierres [retravaillé] Icon_minitimeVen 14 Oct 2011 - 9:42

Bonjour !

Je commence par le début et me permets de commenter ton texte. C'est vraiment selon mon feeling personnel. Aucune de mes remarque n'a une quelquonque valeur autre que mon jugement fondé sur ma très faible expérience d'écrivain et mon modeste présent de lecteur... Comme ça c'est dit !

Et tu verras que comme je n'aime pas critiquer sans proposer. Je propose souvent... mais encore une fois, c'est vraiment mon seul avis qui n'engage que moi. Absolument pas un jugement définitif.


Citation :
Une masse noire au-dessus de la ligne d'horizon. Une masse noire sur une mer bleue turquoise.

Je ne sais pas pourquoi, j'ai toujours trouvé le mot "au dessus" moche. Et comme c'est la première phrase de ton récit. sad Personnellement j'aurais trouvé plus élégant quelque chose comme "Une masse noire flottant sur la ligne d'horizon". Voir une fusion entre les deux phrase. "Une masse noire à même la mer bleue turquoise, en équilibre sur la ligne d'horizon.


Citation :
Il était en route vers l'ouest avec ses deux compagnons, Hyrgen et Uldrich, dans l'espoir d'y trouver du travail et échapper enfin à la vie dure et monotone de la ferme.

Cette phrase casse pour moi le rythme des premiers mots. On passe de quelque chose de très court, presque sans verbe, à une phrase à rallonge, très (trop?) explicative pour le lecteur. Peut-être trop d'adjectifs, aussi. "L'Ouest. Un espoir pour lui et ses deux compagnons d'échapper à la vue dure et monotone de la ferme"


Citation :
Les histoires rapportées par les marchands et les anciens à la taverne de la cité portuaire de Port-Franc les firent changer d'avis.

Les "avaient" fait changer d'avis.


Citation :
Les contours de ce gigantesque rocher, planté aux milieux des flots, devenaient de plus en plus distincts. Une succession de falaises abruptes et rocheuses qui tombaient en ligne droite dans la mer.

Bouh, je trouve pas ça très beau, cette tournure. J'enleverais d'emblée le "qui". Et je changerais peut-être le verbe "tomber" qui ne me fait pas me représenter des falaises. "Une successoin de falaises rocheuses, abruptes, se dressait sur la mer telle un rempart infranchissable."

Citation :
Mais, leur combat était perdu d'avance.

Ponctuation mal placée à mon sens. "Leur combat était perdu d'avance".

Citation :
La pente douce montait depuis la mer vers les falaises. Adossée à la muraille de roche se dressait une gigantesque bâtisse hérissé d'une flèche centrale qui dominait tout le reste.

Ah non, pas "tout le reste" par pitié, ça casse la description du paysage qui prenait pourtant bien Super

Citation :
Les pierres érodaient craquaient sous leurs pas et certaines menaçaient de se dérobaient sous leurs pieds.

Warning, warning, la conjugaison s'affole ! "Les pierres érodées craquaient... et certaines menaçaient de se dérober"

Citation :
Ce dernier était le plus taciturne de la bande. Peu loquace, un regard continuellement éteint et une grande barbe noire lui donnait plus l'aspect d'un sauvage que d'un Homme du Dorgoll. Mais, sa masse et ses grosses pattes maintenaient le plus souvent à l'écart les importuns.

Pourquoi mettre un "mais ici ? J'aurais mis "Et", car la première partie de la description "un sauvage" devrait déjà suffire à maintenir à l'écart les importuns ::crazy::

Citation :
Le décor tout entier porté

Portait

Voilà pour la première partie. Je trouve pas ça si mal et lisible. Attention aux fautes d'orthographe, je n'ai relevé que les plus importantes. ::flag::
A l'excès d'ajdectif et aux conjonctions de coordinations qui fond des phrases à rallonge. J'apprécie plus le style de tes premières phrases (courtes, dynamiques, un peu à l'image de ton héros, en fait Smile )

Je lirai la suite plus tard, bon courage !
p.s : encore une fois, toutes ses remarques n'engage vraiment que moi.
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MessageSujet: Re: Les Cinq Pierres [retravaillé]   Les Cinq Pierres [retravaillé] Icon_minitimeVen 14 Oct 2011 - 10:44

Merci Imperium pour tes remarques.
Et ne soit pas si modeste avec toi-même. J'ai beaucoup apprécié plusieurs de tes remarques qui m'ont donné des idées.

Un homme a dit un jour : "Chaque jour, on ne peut ramasser une poignet de galet sur une plage. Mais, si chaque jour, on ramasse une poignet de galet, on finit par avoir un grand tas de galets."
On a tous notre mot à dire, nos suggestions. Que l'on ait posté 5 ou 5000 messages.
Ce n'est pas parce que tu n'as pas une grande expérience que tu ne peux pas donner ton avis ou que tes avis seront forcément mauvais.

Alors, ravi de te compter parmi les lecteurs de mon texte, et j'espère ne pas te décevoir par la suite.

::crazy::

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MessageSujet: Re: Les Cinq Pierres [retravaillé]   Les Cinq Pierres [retravaillé] Icon_minitimeVen 14 Oct 2011 - 15:39

La suite :

Evidemment, ce nom n'était qu'une façade, une poudre jetée aux yeux du monde. C'était sa protection contre les prévôts trop curieux ou les commanditaires sournois.

Au fil des ans, il s'était bâtit sa propre renommée dans certains coins du royaume, et savait pertinemment que des notables et des seigneurs s'étaient fait un devoir de mettre fin à ses activités.
Thorgan, lui, les méprisait. Il pissait sur leur soi-disant moralité. C'était, à ses yeux, une bande d'hypocrites plus intéressés par leur guerre de pouvoir que par une quelconque intégrité morale. Tout était dans le paraitre afin de mieux frapper dans le dos. Des grands sourires et des propos mielleux dans les salons avant de faire poignarder parfois ses meilleurs amis d'hier. Des traitres, des menteurs et des prétentieux. Ces nobles seigneurs et dames qui faisaient pendre les voleurs et couper la langue des blasphémateurs ou porter un masque d'ignominie aux femmes ayant des mœurs jugées trop légères ne se révélaient, au final, pas si différents. Ils étaient orgueilleux, avides de pouvoir, prêts à toutes les bassesses pour l'obtenir. Même à tuer, même à voler.

Thorgan finit sa pinte en ruminant et quitta la taverne. Bien que son instinct ne lui signale pas de danger, il préférait ne pas s'attarder dans un endroit où un commanditaire l'avait vu. Simple principe basique de survie, au cas où ce dernier soit soudain pris d'un élan d'honnêteté ou souhaiterait ne laisser aucune trace de ses affaires. Un simple carreau d'arbalète bien placé, un incendie inopinément accidentel, la chute d'un homme saoul d'une berge. Les méthodes, plus ou moins raffinées, plus ou moins définitives, plus ou moins violentes, existaient pour clouer la bouche de quelqu'un.

Thorgan se dirigea vers les quartiers nord où se trouvait un établissement de sa connaissance. Un endroit charmant avec des donzelles peu farouches, mais qui pouvaient se révéler redoutables au lit. Il venait s'y ressourcer régulièrement depuis qu'il était arrivé à Dhaydrill, quatre mois auparavant, en provenance de l'autre côté de la frontière.
L'assassin s'était en particulier attaché à Caryhn, une belle brune aux arguments très avantageux, une voix d'or et des yeux bleus comme les lacs de son enfance. Mais, ce que le voleur appréciait encore plus chez elle, c'était son esprit aussi rapide que la flèche des Sylvins. De son point de vue, la femme parfaite.

Bonne lecture !

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MessageSujet: Re: Les Cinq Pierres [retravaillé]   Les Cinq Pierres [retravaillé] Icon_minitimeVen 14 Oct 2011 - 16:34

Il fait beau, il fait chaud, il fait calme au boulot... Et puisque tu acceptes mon humble critique (c'est bien cool de ta part), j'en profite pour commenter ta deuxième partie et continuer ma lecture ! Je ne corrige pas les fautes d'orthographe mais fait attention, elles sont tout de même nombreuses study

Citation :
Les compagnons durent se rendre rapidement à l'évidence que, si richesse il y avait eu en ce lieu, d'autres que eux en avaient déjà pris possession.

J'aurais mis "qu'eux"

Citation :
Les maisons étaient vides, les coffres et les armoires étaient éventrés ou renversés, il n'y avait nulle trace de véhicule abandonné, et quand à trouver des cadavres à détrousser.

J'aurais terminé ta phrase par "...", car c'est ce que la fin de ta phrase suggère en gros, quant à trouver des cadavres à détrousser, ils peuvent toujours courir. Donc ... et non un . sinon la phrase a un équilibre bancal, à mon sens.

Citation :
le silence persistant donnait l'impression d'être continuellement surveillé par des yeux invisibles.

La tournure me semble un peu lourde avec plusieurs mots au son "en". "Le silence persistant renforçait l'impression d'être épié par des yeux invisibles".

Citation :

Le jeune homme semblait encore plus terrifié qu'en accostant. Il frissonnait. Pourtant, aucune brise ne soufflait et la saison n'était pas particulièrement fraiche.

Là pour moi, il faut prendre une tournure de phrase plus équivoque car c'est un passage important. Le lecteur doit comprendre que le le jeune homme est le seul à sentir le danger qui va leur tomber dessus (enfin, je pense). LA dernière phrase casse un peu la tension car elle délie le côté frisson malgré la saison. Lis la à part si tu veux voir ce que je veux dire ^^.
"La terreur du jeune homme s'étaient accrue depuis leur accostage. Des frissons parcouraient son corps, malgré l'absence de brise et la saison clémente."

Citation :
−On doit quitter cet endroit, insista t'il. La mort nous surveille, je le sens. On doit partir.

J'aurai fait un peu balbutier notre ami pour accentuer son malaise et le sentiment d'urgence. Peut-être ajouter quelques mots brefs.
" - On... On doit quitter cet endroit, insista-t-il. La mort... La mort nous surveille, je le sens. Il faut partir. Maintenant."

Citation :
De forme rectangulaire, sa façade était agrémentée de colonnes spiralées et finement ciselées.

Spiralées ? Le mot me pique les yeux. Sorry Surtout que j'ai du mal à visualiser une colonne en spirale (torsadée ?).

Citation :
un mur d'enceinte, qui devait dominait autrefois un homme à cheval, ne s'élevait plus qu'à hauteur d'épaule.
Gherjen enjamba le muret et pénétra dans ce qui avait dû être un parc luxuriant autrefois.

Attention, c'est "dominer". A hauteur d'épaule, on peut dire escalader plutot qu'enjamber je pense, sauf si l'ami Gherjen mesure 4 mètres Wink

Voilà pour le deuxième bout posté. Je trouve le tout pas mal. J'arrive vraiment à imaginer les lieux grâce à ta description. Il ne me manque que l'éclairage pour l'imaginer pleinement, et peut-être un peu plus insister sur le style d'habitation. Les dialogues sont bons, simples et naturels.

Je m'attaque à la suite prochainement !
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MessageSujet: Re: Les Cinq Pierres [retravaillé]   Les Cinq Pierres [retravaillé] Icon_minitimeDim 16 Oct 2011 - 21:57

Après quelques temps, la suite :



Le nord de la cité de Dhaydrill était principalement occupé par les artisans qui avaient élus domicile dans de petites ruelles biscornues et resserrées. Un gage d'ombre et de fraicheur lorsque s'abattaient les longs mois d'été.
Et, au coin d'une d'entre elle, le sésame de Thorgan : Les Bains de Lune, un nom simple, mais qui réchauffa instantanément le cœur du voleur.
Une fois la porte passée, il tomba nez à nez avec Yolga, la tenancière décrépie du bordel. Un petit bout de femme, une beauté fatale dans ses jeunes années, mais qui affichait à présent ses cinquante ans.
−J'avais pourtant prié, lança t'elle gaiement, pour que tu finisses au bout d'une corde ou au fond du canal.
−Ta sollicitude me touche, ma belle, répliqua Thorgan d'un ton léger. Mais, pour ton malheur, je suis encore bien vivant.
Thorgan connaissait suffisamment la femme pour savoir qu'elle cachait ses sentiments derrière des remarques d'apparence détachée ou agressive. Rentrer un peu dans son jeu n'était pas pour déplaire au jeune homme qui en avait pris l'habitude.
−Mais pourquoi, par tous les Enfers, j'accepte encore que tu viennes ici ? dit Yolga.
−Parce que je paie comptant à chacune de mes visites, que je suis correct avec les filles, que je fais tourner ton affaire. Et aussi surement parce que tes filles m'aiment bien.
−Si seulement, il n'y avait que cela… soupira t'elle.
−Mais, qu'est-ce qui te dérange à la fin ? Je ne l'ai jamais compris. Ma présence te dérangerait-elle ?
−A chaque fois que tu viens ici, je redoute que tu traines dans ton sillage des tas d'ennuis.
−Allons, la taquina Thorgan. Je ne dois pas être le seul truand, voleur ou faussaire que tu accueilles ici.
−C'est vrai. Mais aucun ne vaut six mils Rahks d'or.
−S'il n'y avait que cela, tu m'aurais déjà dénoncé au prévôt, vieille chouette. N'y aurait-il pas plutôt un rapport avec ma mère ?
−Elle avait été bonne avec moi, ce jour-là, répondit Yolga soudain mélancolique. Je ne serais surement pas là sans elle... Et toi non plus d'ailleurs.
−Je sais. Mon seul regret est de n'avoir pas pu tenir l'épée qui à égorger ses parents.
−Tu y penses encore ? Même maintenant ?
−Je ne pardonnerai jamais ! Jamais, tu m'entends ?
Yolga acquiesça tristement de la tête.
−Je suppose que tu veux Caryhn ? soupira t'elle. Elle t'attend à l'étage... En général, ça te calme, ajouta t'elle avec un clin d'œil.
L'expression dure sur le visage de Thorgan s'effaça instantanément. Le voleur prit congé d'un hochement de tête et se dirigea vers l'escalier en se retenant pour ne pas courir d'excitation. Son rayon de soleil l'attendait !

Bonne lecture !

::crazy::

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MessageSujet: Re: Les Cinq Pierres [retravaillé]   Les Cinq Pierres [retravaillé] Icon_minitimeDim 16 Oct 2011 - 22:24

Les grands esprits se rencontrent lol! (je veux dire par là que je suis en ce moment même en train d'écrire une scène de ce genre^^ enfin bref)

Bon c'est vrai qu'il n'y a pas beaucoup d'action mais on sait qu'il a de la rencoeur (enfin je l'ai compris comme ça^^)...ça a dû faire beaucoup de dégat.

Et puis on voit aussi la fidélité de la femme et la préférence qu'il a pour Carhyn (le coquin^^)

Justeil y a une phrase que je n'ai pas bien compris...(oui bon ça arrive Sorry )

Citation :
Mon seul regret est de n'avoir pas pu tenir l'épée qui à égorger ses parents.

Voilà sinon j'attend la suite !!!
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MessageSujet: Re: Les Cinq Pierres [retravaillé]   Les Cinq Pierres [retravaillé] Icon_minitimeDim 16 Oct 2011 - 23:47

Sanilia a écrit:
Justeil y a une phrase que je n'ai pas bien compris...(oui bon ça arrive Sorry )

Citation :
Mon seul regret est de n'avoir pas pu tenir l'épée qui à égorger ses parents.

C'est normal Les Cinq Pierres [retravaillé] Emoticon-msn-sourire-roule.gif

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MessageSujet: Re: Les Cinq Pierres [retravaillé]   Les Cinq Pierres [retravaillé] Icon_minitimeLun 17 Oct 2011 - 23:15

La suite :


-3-

Le silence était assourdissant dans le paysage où le poids de l'Histoire imposait le respect aux Hommes. Le Haut-Plateau de Vran formait un disque incrusté dans le flanc des Dents du Dragon, un relief montagneux de l'est du continent ercanien.
La Route des caravanes serpentait depuis la plaine et passait à proximité du Plateau de Vran. Un étroit corridor empruntait le Défilé d'Asgora afin de permettre aux voyageurs de passer de la Route des Caravanes au Plateau.

La Forteresse d'Imar se dressait à l'exact opposé du Défilé d'Asgora. Solennelle, intemporelle, majestueuse. Elle était le symbole intemporel d'un temps révolu, d'une puissance qui avait failli autrefois. Le village à ses pieds lui faisant comme une auréole biscornue et vaguement monstrueuse. Mais aucune lumière ne filtrerait plus jamais de derrière les volets, aucun bruit ne parcourrait ses rues. Le village était mort depuis longtemps. Anéanti par les sinistres volontés de l'Empereur de Dalerias trois siècles auparavant. L'Ordre avait renaquit de ses cendres, mais le village était resté à l'abandon, car supposé hanté par les âmes en peine de ceux massacrés en ces lieux.

Debout devant l'entrée monumentale de la Forteresse, surmontée d'une arche de pierre sculptée, la silhouette observait le ciel où s'étalait un long voile cotonneux comme du lait. Le vent faisait voleter les pans de sa toge bleue nuit. Le vêtement soyeux, orné de bandes blanches de chaque côté incrustées d'étranges symboles évoquant les vagues de la mer ou le souffle du vent, était passé sur son épaule gauche. Ses cheveux noirs voletaient paresseusement dans la brise.
Le Cercle avait débattu des derniers événements rapportés par les observateurs de la Forteresse durant toute la journée, sans que ses membres n'arrivent à se mettre d'accord entre eux.
Orgos, debout devant l'entrée de la Forteresse, redoutait que ses craintes ne soit en train de se réaliser. Une tempête sans nom se levait dans le sud, ravivant les braises encore chaudes d'une menace trop rapidement oubliée ou ignorée. Mais, qui allait l'écouter ? Lui, le jeune maître à peine honoré de son titre. Lui qui, il y a encore quelques temps, écoutait les leçons de son maitre durant leurs voyage à travers le continent. Il ne pouvait s'opposer au Conseil.
Un bruit de pas dans son dos attira l'attention du jeune homme : Nhyako, la grande Elfe aux cheveux de lin, s'approchait doucement de lui. Sa robe blanche, toute simple, lui conférait un air aérien irrésistible, tellement… Elfique. Ses sandales en cuir ne produisaient aucun bruit alors qu'elle avançait sur les dalles. Orgos savait que l'Elfe avait sciemment signalé sa présence. Si elle l'avait voulu, elle aurait pu arriver à ses côté sans que l'Humain ne s'en aperçoive.
−Je vous ai cherché partout. Le conseil ne vous intéresse donc pas ?
−Pas vraiment, non. Nous débattons… Par tous les Enfers, nous palabrons alors que la tempête gronde surement déjà au large !
−Vous l'avez aussi senti, n'est-ce-pas ? dit Nhyako aussi calme qu'à son habitude.
−Arklïn avait raison, acquiesça Orgos d'un hochement de tête. Je suis certain qu'elles se sont enfin réveillées.
−Si votre interprétation se révèle exacte, Orgos.
−S'il apparait, alors elle le sera. Prions les Sept pour qu'il ne soit pas déjà trop tard.
−Beaucoup ne partage pas votre vision et se moque ouvertement de vous, révéla Nhyako.
−Ils ne croient pas en mes travaux ?
−Arklïn n'est rien d'autre qu'un mythe. Tout comme l'Empereur-Démon ou la Horde Noire, d'ailleurs. Ce ne sont que des histoires pour faire peur aux enfants.
−Vous n'y croyez pas ? demanda Orgos surpris.
−Une légende ne née pas de rien, Orgos. Les miens ont gardé en mémoire bien des choses, mais même trois cents ans parviennent à altérer l'histoire.
−Que dois-je faire pour justifier mes recherches ?
−Rapportiez la tête d'une Abomination... Ou bien, démontrez où dois se révéler l'Ainé de Thor.
−Je bute sur l'Énigme, maugréa Orgos. Ainsi que tous ceux qui travaillent avec moi.
−La tempête gronde, vous l'avez dis vous-même. Et le Conseil s'impatiente à présent.
−Le Conseil est composé de vieillards séniles, répliqua Orgos en s'éloignant de l'arche.
Il fit quelques pas avant de se retourner vers l'Elfe.
−Qu'il arrête de m'emmerder à se réunir sans raison et je pourrais alors mener à bien mes recherches !
Nhyako approuva d'un air sombre et résigné en suivant du regard le jeune homme. Comme si elle y pouvait quelque chose…


Bonne lecture !

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MessageSujet: Re: Les Cinq Pierres [retravaillé]   Les Cinq Pierres [retravaillé] Icon_minitimeMar 18 Oct 2011 - 6:58

Le récit est plus fluide et détaillé. On s'y plonge plus facilement !

Correction du 2

— encore fait le plein, Les bordels ne : point à la place de la virgule
— la triste réalité de leur existences mornes : leurs
— Un spectacle qui égaillait les cœurs : égayait (égayer = amuser) (s’égailler = s’éparpiller)
— où s'alignait des dizaines de tables : s’alignaient
— certains cuvaient leur vins contre : vin
— qui s'imaginait conservait son anonymat : conserver
— demanda t'il : demanda-t-il
— ajouta t'il : ajouta-t-il
— ceux qui les en empêche : empêchent

— se vanter d'avoir hésité d'un tel patronyme : hérité
— bannière Il était libre : point après bannière

— Evidemment, ce nom n'était : Évidemment
— il s'était bâtit sa propre : bâti
— au cas où ce dernier soit soudain pris d'un élan : serait

— les artisans qui avaient élus domicile : élu
— au coin d'une d'entre elle : elles
— lança t'elle gaiement : lança-t-elle
— soupira t'elle : soupira-t-elle
— A chaque fois que tu : À
— l'épée qui à égorger ses parents : a égorgé
— soupira t'elle. Elle : soupira-t-elle
— ajouta t'elle avec : ajouta-t-elle
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MessageSujet: Re: Les Cinq Pierres [retravaillé]   Les Cinq Pierres [retravaillé] Icon_minitimeMar 18 Oct 2011 - 16:47

Zou, la suite. Bonne lecture !


Orgos marcha durant quelques minutes à travers les ruines de l'ancien village. Les brèches dans les murs étaient autant de vitrines sur des tableaux figés à tous jamais. Par endroits, les toits plats des maisons d'habitation demeuraient intacts malgré le passage du temps. Mais les jardins étaient depuis longtemps envahis par les mauvaises herbes, et des arbres avaient poussés au travers les structures.
Le jeune homme s'arrêta quelques instants devant une demeure aux poutres apparentes carbonisées. Au fil du temps, la poussière s'était accumulée et avait formée une pellicule cotonneuse. Les meubles, les portes et les fenêtres gardaient encore les traces de la fureur des Hommes. Sur la table, une corbeille de fruits attendait l'improbable retour des occupants. Dans un coin, un berceau en bois vermoulu était encore bordé avec des couvertures brodées de petits lapins. À ses pieds, les restes d'un petit lapin en pluche gisaient lamentablement. Orgos soupira une fois de plus en songeant au terrible gâchis pour les existences qui avaient été brisées en ces lieux.
L'air frais et piquant lui fit du bien en reprenant sa marche. Il avait l'impression qu'une main invisible lui lavait la tête de ses angoisses et de sa peine. La montagne avait ce don magique, disaient certains. Dans le silence, on pouvait s'abandonner au bercement reposant d'une nature encore sauvage. Dans les airs, une chouette passa silencieusement à la recherche d'une proie. Dans un coin de la montagne, le long cri d'un loup des collines appelait sa meute. Rien ne venait troubler le charnier sur lequel était bâti le sanctuaire de l'Ordre Imarien. On ne pouvait reprocher à des paysans et des villageois de fuir un endroit miné par les esprits des morts.

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MessageSujet: Re: Les Cinq Pierres [retravaillé]   Les Cinq Pierres [retravaillé] Icon_minitimeMar 18 Oct 2011 - 17:53

Prolongement de la suite. Bonne lecture !

Cheminant, l'Imarien repéra dans l'obscurité la lueur d'un feu. Les Gardiens ne relâchaient pas leur surveillance, Orgos savait qu'au moins deux ou trois d'entre eux l'avaient déjà repéré. Personne, à l'exception des Gardiens et des Maîtres, n'avait le droit d'être dans les ruines après la tombée de la nuit. La sanction contre les Initiés était terrifiante, et c'était une mort prompte et aveugle qui attendait les intrus. Telle était la loi de la Forteresse.
Dans ce qui avait été autrefois une cour intérieure, plusieurs individus se groupaient autour de deux feux de camps. Des bancs étaient disposés autour des foyers et sur plusieurs tables s'alignaient des armes, des protections légères et des divers documents. La bière, la nourriture et les boissons avaient été montées dans la journée depuis le tout nouveau Temple de Pahrg. En retrait du feu, un maitre d'armes entrainait des garçons et des filles au visage juvénile, le tout sous la supervision d'un homme massive au visage marqué de cicatrices. Un peu à l'écart, des stalles avaient été aménagées afin d'accueillir des montures rapides. Et puis, dans le fond de la cour, résonnait le martellement du forgeron qui réparait les armes et les pièces d'armures.
Ainsi étaient installés les Gardiens de la Forteresse d'Imar, les protecteurs vigilants de l'Ordre Imarien. La garde chargée de protéger le centre ancestral de l'Ordre d'éventuelles menaces extérieures. Les Gardiens acceptaient des recrues venues dés l'âge de treize ou quatorze ans. Des filles et des garçons que les parents ne pouvaient plus élevés, dont des méfaits exigeaient une peine disciplinaire, ou très exceptionnellement par vocation. Ils veillaient sur les traités et les codex de l'extérieur de l'édifice, aujourd'hui pratiquement vidé de ses occupants.
C'était le Temple de Pahrg, à l'origine de la Route des Caravanes, qui formait les Novices et abritait le nouvel Ordre des Imariens. Seuls les Maitres, les membres du conseil et les chercheurs venaient s'isoler à Imar. En tout, une communauté d'une vingtaine de personnes dans un lieu qui avait résonné de plus de cinq cents voix dans le passé.

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MessageSujet: Re: Les Cinq Pierres [retravaillé]   Les Cinq Pierres [retravaillé] Icon_minitimeMar 18 Oct 2011 - 23:33

La suite. Bonne lecture !



Alors qu'Orgos s'avançait dans la lumière, un des gardiens assis autour du feu s'avança vers lui.
Il était équipé d'une cuirasse souple et de protège-bras sur sa tenue sombre. Ses cheveux bruns étaient coupés courts et étaient tenus en arrière par un lien de cuir. A sa ceinture pendaient une épée et une étrange lame en forme de demi-lune garnie de petites dents tranchantes.
−Je suis content de te voir, déclara t'il. Que nous vaut l'honneur ?
−L'air me paraissait plus respirable ici. Les ambitions de certains de mes confrères me donnent la nausée.
−Bien dit, s'esclaffa le Gardien. Je savais qu'il faisait une bêtise le jour où ils t'ont nommé Maitre Imarien. Comment avance tes recherches ?
−Lentement. Et le conseil s'évertue à me mettre des bâtons dans les jambes. Ils espèrent laisser passer l'orage en serrant les fesses.
−Avoue que tes conclusions sont plutôt hasardeuses.
−Uniquement parce que je n'ai pas de preuve matérielle pour appuyer ma thèse ! répliqua Orgos. Et de ton côté, Jhasen, rien à signaler ?
−Toujours la même routine. On a chassé quelques tigres des montagnes il y a deux jours. Mais sinon, rien de spécial.
A cet instant, un hurlement déchira l'air. Un hurlement de terreur et de douleur. Un hurlement humain. Aussitôt, tous les Gardiens s'étaient tus et avaient instinctivement porté la main à leurs armes. Le silence qui s'était soudain abattu était, en un sens, plus terrifiant que la menace que le hurlement présageait. L'homme aux cicatrices fit signe au maitre d'armes, qui fit rentrer ses élèves dans une maison restaurée, puis leva la tête vers un toit.
−Que se passe t'il, Nhyra ? Tu vois quelque chose ?
Sur le toit, une ombre encapuchonnée apparue. Une Elfe à en juger par ses formes et sa taille.
−Il n'y a rien, commandant. Un patrouilleur a dû se blesser ou se faire une frayeur.
−Ce n'était pas de la peur. Vois-tu notre homme ?
−Il est caché en tout cas et puis... Une seconde !
L'Elfe saisit son arc et encocha une flèche. Elle fit quelques pas silencieusement comme traquant une cible. Elle scruta les ténèbres quelques instants et sembla se détendre un peu. Alors, une ombre furtive surgit des ténèbres et entraina l'Elfe avec un rugissement rauque.
−Par tous les Esprits d'En Haut ! jura Orgos.
−Une bête sauvage affamée ? demanda Jhasen.
−J'en doute, répliqua le commandant. Elle n'oserait s'approcher si près d'un feu. De plus, c'était bipède.
−Que préconisez-vous ? demanda Orgos.
−Quoi que ce soit, ça n'a pas que des intentions amicales. Il faut la coincer. On se répartit en trio. Je veux un Elfe par groupe. Combien d'hommes sont dehors ?
−Sept, répondit un Gardien. Avec Nhyra et l'autre sentinelle. Ils ne doivent plus être que cinq à présent.
−Les retrouver est notre priorité ! Et priez les Esprits qu'ils n'aient pas déjà croisé notre invité.
Et sur ces mots, le commandant s'engouffra dans la nuit noire.
−Si tel est le cas, fit remarquer Jhasen, on risque de l'entendre.
Orgos acquiesça de la tête et s'apprêta à partir avec les Gardiens. Il se préparait déjà à agir.
−Tu penses faire quoi là ? demanda le Gardien.
−Participer à la traque.
−C'est hors de question, mon ami. On ne sait même pas à quoi on a affaire.
−Jhasen, répliqua Orgos en regardant son ami droit dans les yeux. Je viens avec vous. Ce n'est pas négociable.
Les deux jeunes hommes s'affrontèrent du regard. Finalement, le Gardien lâcha un long soupir.
−Tu me colles aux fesses, Orgos. Je t'interdis de mourir ce soir.
−Je sais me défendre, mon ami...

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