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 La Rune de Pouvoir

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MessageSujet: La Rune de Pouvoir   La Rune de Pouvoir Icon_minitimeSam 13 Oct 2007 - 14:34

Voici ma première histoire, commencée il ya 6 ans et terminée l'automne dernier.

Prologue : le Chant de la Création des Elfes


La gardienne de l'Histoire des Elfes avait pour nom Kemula. Cela signifiait "Brodeuse" dans la langue commune des Elfes, l'elfien. Elle était bien nommée car son plus grand talent était de raconter des histoires. Elle vivait dans le Domaine Hors du Monde, que les Elfes appelaient E Lanta setë Ambelymë.

Un jour, une petite âme demanda à Kemula de lui raconter une belle aventure. La Gardienne lui sourit et répondit :
- Ma petite Tiora, je connais l'histoire qu'il te faut. Mais avant, je vais te chanter une chanson. Une chanson qui raconte la création des Elfes, car ici tout le monde doit la connaître.
De sa voix vibrante, pleine d'émotions, capable de faire visualiser aux auditeurs les récits qu'elle racontait, elle chanta.

Dès les premiers mots une foule d'âmes vint instinctivement l'entourer pour l'écouter.

E Tintë ma Nalya mai Eilfir

Lindorion Faënyar mai lini le huithi
Nalvë er Eilfir no ka fuista Irillis
Mi faënë er irilli le e nissa
Lampavei ner nissiei ampei le finiei
Imfiniei sa akoi nalyai mi nivei.
Lindorion ehlussavë veki e sini besië
Ma huithi le sini mai lini
Irillis canvë veki e bora mai irilli
Tan e torë niei gini mai Lindorion le Irillis.



Plus tard, beaucoup plus tard, quand les Humains surent traduire l'elfien, la seule langue elfique qu'ils étaient capables de comprendre, ils traduisirent ce poème dans leur langue :

Le Chant de la Création des Elfes

Lindorion dieu des rêves et de la magie
Créa les Elfes avec sa soeur Irillis
Qui règne sur les étoiles et la lumière
Ils les firent lumineuxn sages et beaux
Plus beaux que toutes les créatures qui furent.
Lindorion leur insuffla la connaissance innée
De la magie et de la science des rêves
Irillis leur donna l'amour des étoiles.
Pour cette raison ils sont les enfants de Lindorion et Irillis.


Un silence suivit la fin de la chanson. C'était la manière des Elfes pour montrer qu'ils avaient apprécié ce moment. Tiora finit par interrompre le silence.
- Peux-tu raconter ton histoire, maintenant, Kemula ?
- Bien sûr, Tiora, et toi ? Es-tu prête à m'écouter ? répondit la Gardienne en souriant.
- Oh ! je le peux tout à fait, Kemula ! Je suis assez grande, expliqua la jeune âme, ingénument.
- C'est une très longue histoire, tu sais.
- Ce n'est pas grave, je peux écouter jusqu'au bout et puis j'aime les longues histoires !
- Alors je commence.

Dès les premiers mots, Tiora et les autres auditeurs se sentirent transportés dans l'aventure de la Rune de Pouvoir.


Ceci n'est que le début, bien entendu, mais aujourd'hui, je n'ai pas le temps d'en écrire plus.
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MessageSujet: Re: La Rune de Pouvoir   La Rune de Pouvoir Icon_minitimeSam 13 Oct 2007 - 14:39

Très joli. Le titre est très bien et donne envie de découvrir l'histoire. Bien sûr, le prologue ne nous dit absolument rien de l'histoire à venir. Donc je vais attendre d'en connaître plus avant de porter un jugement sur le fond.
Point de vue forme, c'est bien. Juste quelques trucs...

"par interrompre le silence" => Peut-être vraiment interrompre un silence ? En tout cas, ça fait vraiment bizarre dans la phrase.

"Ils les firent lumineuxn sages et beaux" => P'tite faute de frappe ! ^^

Sinon, pas de fautes de français à noter et bon style !
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MessageSujet: Re: La Rune de Pouvoir   La Rune de Pouvoir Icon_minitimeSam 13 Oct 2007 - 17:00

Je vais être un peu plus pointilleux que ma chère collègue!!! Mais n'est-ce pas ma réputation? ^^

C'est bien écrit, même l'elfe est bien conjugué, on se laisse entrainer dans l'histoire. Par contre pourquoi Kemula demanda : "Bien sûr, Tiora, et toi ? Es-tu prête à m'écouter ?"
Surtout si la ligne d'après tu dis que les auditeurs sont transportés par les paroles. Je pense que la question que pose Kemula est purement réthorique et qu'elle n'amène pas de réponse puisqu'elle connait sa capacité à transporter les auditeurs. Elle est un peu trop superflu d'après moi.

Et puis autre petit point noir, c'est le poème en elfique. Personnellement, sans vouloir te vexer, je l'ai carrément sauté. A quoi bon le lire si c'est pour ne rien comprendre? Je serais plus pour introduire directement la phrase qui explique que les hommes l'ont traduit et le mettre en français. Où bien faire un parallèle des deux : une phrase elfique, la correspondante française, un vers elfique...
Enfin c'est toi qui voit.
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MessageSujet: Re: La Rune de Pouvoir   La Rune de Pouvoir Icon_minitimeSam 13 Oct 2007 - 17:02

C'est vrai que moi aussi j'ai sauté le poème en elfien. Comme dit ultuant, ça sert à rien de le lire puisqu'on comprend rien. Autant passer directement à la traduction !!!
Remarque très judicieuse et pertinente, cher collègue ! XD
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MessageSujet: Re: La Rune de Pouvoir   La Rune de Pouvoir Icon_minitimeSam 13 Oct 2007 - 17:17

Comme toujours!!! ::lol:
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MessageSujet: Re: La Rune de Pouvoir   La Rune de Pouvoir Icon_minitimeSam 13 Oct 2007 - 17:36

moi aussi, j'ai sauté le poème en elfien.

Le soucis, c'est que seuls les passionnés que se seront donné la peine d'apprendre la langue elfique s'y intéresseront.
Maintenant, si tu souhaite écrire à la façon de tolkien, c'est bel et bien ce qu'il faut faire, car, si je ne m'abuse, c'est ainsi qu'il procédait.
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MessageSujet: Re: La Rune de Pouvoir   La Rune de Pouvoir Icon_minitimeSam 13 Oct 2007 - 18:57

C'est vrai quand j'ai vu le poème j'ai tout de suite pensé à Tolkien!
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MessageSujet: Re: La Rune de Pouvoir   La Rune de Pouvoir Icon_minitimeLun 22 Oct 2007 - 12:45

Merci pour vos suggestions. En fait par la suite, je n'écris pas beaucoup de poèmes en elfique. Il est vrai que quand j'ai commencé à écrire cette histoire, j'étais sous l'influence du Seigneur des Anneaux et du Silmarillion et s'en vraiment m'en rendre compte j'ai fait du mimétisme.

Quant à la question que pose Kemula à Tiora, c'est vrai qu'elle a l'air rhétorique mais en fait, la conteuse veut s'assurer que la petite va être capable d'écouter son récit jusqu'au bout. Tiora est très jeune et un enfant très jeune est incapable d'accorder une attention soutenue très longtemps. Or, quand j'ai développé mon histoire, j'ai décidé que ce récit serait d'une grande importance par la suite et que ce n'est pas par hasard que Tiora demande qu'on lui raconte une histoire et que Kemula choisisse celle-là.


Pour en revenir à l'elfique, ce n'était au départ qu'un exercice de style et j'avoue que moi aussi j'ai tendance à sauter les poèmes (je ne les lis qu'à ma deuxième lecture), donc je n'en veux à personne de les avoir sauté. Smile

Quant au prologue, il est là pour montrer que l'histoire qui est racontée est une histoire dans une autre histoire. Bien qu'il ne révèle rien de l'histoire, les personnages qui en font partie sont importants dans la suite du récit.

Vos commentaires m'encouragent et me donnent envie d'améliorer ce que j'ai écrit. Je mettrai le premier chapitre quand j'aurai le temps.
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MessageSujet: Re: La Rune de Pouvoir   La Rune de Pouvoir Icon_minitimeLun 22 Oct 2007 - 13:03

J'attends donc la suite!
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MessageSujet: Re: La Rune de Pouvoir   La Rune de Pouvoir Icon_minitimeLun 22 Oct 2007 - 13:12

Oui, de même pour moi !!! ^^
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MessageSujet: Re: La Rune de Pouvoir   La Rune de Pouvoir Icon_minitimeMar 1 Juil 2008 - 19:12

Je suis en train de réécrire cette histoire. Voici le prologue et le début du premier chapitre.

Prologue


Le Chant de la Création des Elfes


La Gardienne de l'Histoire des Elfes s'appelait Kemula, ce qui signifiait ォBrodeuseサ en elfien, la langue commune de la Terre d'Argent. Ce nom lui allait à ravir car elle était une excellente conteuse. Elle vivait dans le Domaine hors du monde, que les Elfes appelaient E Lanta setë Ambelymë.

C'était sur cette immense disque posé sur la Mer Céleste que les âmes des défunts venaient se reposer. Ils se sentaient proche de Kemula, comme si elle était un membre de leur famille, et chacun affirmait qu'elle faisait partie de son peuple. En ceci, ils avaient tort et raison à la fois puisque ses origines remontaient à toutes les nations elfiques. Cette particularité avait incité les dieux à lui confier la garde du Domaine hors du monde.

Un jour, une petite âme demanda à Kemula de lui raconter une belle aventure. La Gardienne sourit et répondit :
- Je connais une histoire qui te plaira sûrement, Tiora. Elle se déroule il y a bien longtemps, durant l'Ere du Phénix. Mais avant de te la raconter, je vais t'apprendre une chanson, celle qui raconte la création des Elfes. Ici, tout le monde doit la connaître, c'est la règle.

De sa voix vibrante d'émotions, elle chanta. Pendant son chant, Tiora put visualiser la Création des Elfes, car c'était dans sa voix que le talent de Kemula résidait : elle était capable de faire imaginer aux gens les histoires qu'elle racontait et ils avaient réellement l'impression de les vivre.

Dès les premiers mots, une foule d'âmes vint instinctivement les entourer. Bien qu'elles connussent le chant, elles aimaient entendre Kemula le chanter.

Le Chant de la Création des Elfes

Lindorion dieu des rêves et de la magie
Créa les Elfes avec sa soeur Irillis
Qui règne sur les étoiles et la lumière.
Ils les firent lumineux, sages et beaux
Plus beaux que toutes les autres créatures.
Lindorion leur insuffla la connaissance innée
De la magie et de la science des rêves.
Irillis leur donna l'amour des étoiles.
Pour cette raison, ils sont les enfants de Lindorion et Irillis.

Un silence suivit la fin de la chanson, témoignant du vif plaisir qu'ils avaient eu à l'écouter. Avec sa vitalité d'enfant, Tiora demanda :
- Dis, Kemula, peux-tu raconter ton histoire maintenant?
La Gardienne sourit et hocha la tête. Les âmes s'assirent sur l'herbe devant l'arbre contre lequel elle s'installa.
- Mon histoire s'intitule la Rune de Pouvoir.












Première Partie





Péripéties






Chapitre I


Un soleil sanglant

Lindina se réveilla plus tôt que l'accoutumée, ce jour-là, avec une impression étrange, d'autant plus oppressante qu'elle ne parvenait à déterminer sa nature. Une sorte de mauvais pressentiment l'étreignait et l'angoissait. Elle rejeta vivement les couvertures en fibres végétales qui recouvraient son lit aux beaux jours et se leva. Comme tous les membres de la tribu des Chardonnerets, elle habitait dans les arbres, suivant l'exemple de l'oiseau-emblème du village.

Les Chardonnerets construisaient de jolies huttes, accrochées au tronc des arbres. Ceux qu'ils utilisaient étaient des Napëlë, c'est-à-dire des «majestueux», au tronc épais et solide comme le roc, de belle forme, aux feuillage d'émeraude avec des reflets argentés qu'on rencontrait partout et qui avaient donné son nom au continent : la Terre d'Argent.

Le plancher reposait sur les grosses branches et la toiture s'arquait contre le tronc, de sorte que celui-ci constituait le pilier central de la maison. Sur le bord extérieur, de fines colonnes, tendues de rideaux de feuilles aux belles saisons et de tentures de peaux l'hiver, soutenaient le toit. Un balcon sécurisé par une fine balustrade complétaient le décor.

Des passerelles et des ponts flottants reliaient les habitations les unes aux autres, permettant ainsi de parcourir le village sans jamais poser le pied à terre. Le tout s'harmonisait si bien avec la forêt qu'il était impossible de distinguer le village ou ses habitants pour un oeil non exercé.

Une autre particularité des Chardonnerets, c'était qu'ils ne marchaient sur le sol que lorsqu'il n'était pas possible de faire autrement, par exemple quand ils allaient chasser ou se baigner. Quand ils souhaitaient se rendre sur un autre arbre, ils lançaient une de leurs cordes magiques, qu'on appelait «corde serpent». Elle s'enroulait solidement autour du tronc et il ne leur restait plus qu'à passer. Pour la décrocher, ils la tiraient vers eux. Comme tous les objets magiques, elles répondaient aux intentions de celui qui les manipulait. De cette manière, d'arbre en arbre, les Chardonnerets parcouraient la forêt.

Lindina sortit sur le balcon. Sur celui d'en face, son amie Yria respirait le bon air frais. Un salut retentissant attira son attention vers le sol où trois chasseurs lui faisaient des signes. Elle rendit leur salut à Ferener, Isandro et Aralon.
La jeune elfe se dit qu'une baignade serait la bienvenue. Elle rentra dans sa hutte et s'habilla en conséquence. Elle lança sa corde vers le bas et s'en servit pour descendre à terre.
Alors qu'elle passait près d'un arbre, elle entendit la femme de son frère Magion la saluer.
- Mannaur Kinda, répondit Lindina. Comment va le petit Telion ?
- Très bien. Depuis qu'il sait parler, il est intarissable et puis il ne manque jamais une occasion de marcher.
Un petit bambin montra sa frimousse à travers les colonnettes du balcon.

- Mannau' Lili.
- Mannaur, Telion.
- Où vas-tu, Lili ?
- Je vais me baigner au lac Kontim.
- Oh ! Je peux suivre Lindina, malla ?
Kinda sourit.
- D'accord, mais écoute bien ta tante.
- Promis, malla.

Tout heureux, le garçonnet rentra dans la hutte pour se changer.
- Ne t'en fais pas, Kinda, je veillerai bien sur lui.
- Je te fais confiance. Passez un bon moment ! ajouta Kinda tandis que son fils rejoignait sa tante.

Malgré son très jeune âge, Telion était un remarquable compagnon. Il était joyeux et volubile et sa curiosité était illimitée. Par bonheur, la patience de Lindina l'était tout autant. En outre, le babillage de son neveu lui permettaient d'oublier ses angoisses.
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MessageSujet: Re: La Rune de Pouvoir   La Rune de Pouvoir Icon_minitimeJeu 7 Aoû 2008 - 15:23

Un petit peu plus :

L'excellent moment qu'elle venait de passer avait rasséréné Lindina. Elle décida de rendre visite à sa petit soeur Sylia qui la reçut avec joie. La matinée s'écoula agréablement et elles voulurent prolonger ce bon moment. Sylia invita son aînée à manger.
- J'accepte avec joie, Syl, car tu es un fin cordon-bleu.
- Tu me flattes, ogana. J'espère que mon gâteau de légumes te conviendra.
- Tu plaisantes, j'espère ? Cela promet d'être délicieux ! J'ai hâte de le goûter.

Le jour suivant, Lindina se réveilla avec la même mauvaise impression. Elle s'assit sur le bord de son lit et caressa du pied le tapis vert mousse, épais et doux qu'elle avait posé sur le sol. Elle l'avait acheté, l'année précédente, à un colporteur de la tribu des Castors qui commerçait souvent avec les Anandor, les Elfes des Soleils. Les liserés dorés et les inscriptions anandorin témoignaient de leur provenance.

C'était l'été et Lindina dormait nue pour éviter de souffrir de la chaleur. Elle s'allongea à plat ventre sur le tapis et se laissa aller au bien-être qui l'envahissait. Depuis sa plus tendre enfance, elle faisait cela quand elle était soucieuse. La douceur du tissu calmait ses angoisses.

Le cri du pinson, signal du réveil, retentit. L'elfe se releva et attrapa une robe verte, une tunique sans manches, toute blanche, et une ceinture argentée. Chaussée de mocassins perlés, elle se précipita sur le balcon pour regarder le lever des soleils. Tous les villageois s'étaient réunis sur leurs balcons et de joyeux saluts résonnaient partout, comme un chant. Pour avoir un peu voyagé dans le Bois d'Aureau et rencontré des membres d'autres tribus, Lindina savait que tous les Solosiympi, les Elfes des Bois, chantaient un hymne pour accueillir l'aube des astres rois. Cependant, il était curieux de noter que leurs chants mentionnaient les soleils comme une seule entité. L'hymne s'éleva dans le ciel rosé et violet.

Haut dans le ciel azur
Souverain et indomptable
Brûlant de mille feux
Rougeoyant d'une chaleur
A la fois féroce et bienfaisante
Voici le Soleil, l'Astre Roi
Source de vie
Dispersant les ombres.
Qu'on le salue
Dans sa Prime Gloire
A l'aube du jour.

***

- Pourquoi les Solosilympi parlent-ils des soleils au singulier ?
Kemula interrompit son récit pour répondre à Tiora.
- Cela fait partie d'une autre histoire, beaucoup plus ancienne et que je te raconterai un autre jour.
- D'accord.

***

L'hymne aux soleils chanté, une grande rumeur s'éleva dans le village montrant que la vie s'y déroulait simplement et joyeusement. Toute la gaieté d'Ambelymë et du jour semblait s'y concentrer.

La beauté de l'aurore et la joie ambiante firent oublier son inquiétude à Lindina. Le coeur léger, elle traversa la passerelle de cordes pour se rendre chez Meliana, sa mère. Cette dernière était assise à l'intérieur et brodait une robe mauve. Elle mesurait un mètre cinquante-cinq, ce qui était une grande taille pour une solosilympë. Plus petite que sa mère, Lindina était aussi plus solide et mieux bâtie.

Meliana se leva et ce mouvement fit ondoyer ses longs cheveux châtain doré. La tendresse qu'elle éprouvait pour l'aînée de ses enfants brillait dans ses doux yeux noisette.
- Mannaur, malla.
- Mannaur, Lindina.

Toute ravie de discuter avec sa fille, Meliana l'invita à s'asseoir et délaissa son ouvrage. Mère et fille bavardèrent longtemps de choses et d'autres, de la chasse, de l'apprentissage de pisteur de Lion, le petit frère.
- Hélas ! Il ne se montre pas très doué et cela m'inquiète. Nous pourrions avoir besoin de pisteurs et nous en manquons cruellement, dit Meliana, sombrement.

Ces mots rappelèrent son anxiété à Lindina et un voile effaça son sourire mais elle ne dit rien et sa mère ne l'interrogea pas.

Leur conversation roula sur des sujets plus joyeux et l'ombre passa. Cependant, le coeur de Lindina en conserva un peu, une petite lueur inquiète était tapie au fond de ses prunelles brunes et ses rires n'étaient pas complètement joyeux.

Pendant la semaine qui suivit, elle s'isolait fréquemment et guettait, dans l'attente d'un hypothétique événement. Sa nervosité grandissait à mesure que le temps passait. Un jour, elle prit conscience de sa propre vulnérabilité et décida d'y remédier en devenant plus apte à se défendre. L'après-midi, elle s'entraîna au tir à l'arc et à l'escrime. Elle continua les jours suivants, sous les yeux ébahis de Randon, son ami d'enfance.
- Pourquoi fais-tu cela, Lindina ? Tu sais que nous te protégerons en cas de danger, que je te protégerai.
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MessageSujet: Re: La Rune de Pouvoir   La Rune de Pouvoir Icon_minitimeJeu 7 Aoû 2008 - 22:58

J'ai lu ton histoire, Ithilindil, et je dois avouer qu'elle laisse entrevoir un immense potentiel.
Même si ce n'est que le début, et que l'on ne peut formuler un jugement approfondi, le style est assez plaisant à lire et on rentre facilement dans l'histoire.
Cependant, je dois dire que les noms que tu as choisis pour tes personnages me font un peu pensé à d'autres personnages de romans ou de films fantastiques. Cela ne m'a pas gêné outre mesure, mais ça sonne bizarre quant on le lit.

Enfin bref, vivement la suite!! cheers

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MessageSujet: Re: La Rune de Pouvoir   La Rune de Pouvoir Icon_minitimeVen 8 Aoû 2008 - 11:56

J'ai lu aussi et j'ai relevé quelques points de détails ^^ (tous petits détails XD)

Citation :
Une autre particularité des Chardonnerets, c'était qu'ils ne marchaient
Je trouve ça un peu bizarre le c' Ca coupe trop brusquement le rythme de la phrase peut-être.

Citation :
Elle décida de rendre visite à sa petit soeur Sylia
Faute de frappe, petite :p

Citation :
- Cela fait partie d'une autre histoire, beaucoup plus ancienne et que je te raconterai un autre jour.
- D'accord.
C'est juste un avis, mais je me demande s'il ne vaut mieux pas travailler différemment la transition pour revenir dans le récit. Le d'accord, un peu abrupt et sec dans la bouche de Tiora m'a fait un peu fait sortir du récit. ^^

Sinon, globalement, je suis d'accord avec Niko. Bon style, pas de lourdeurs... Texte prometteur, vivement la suite =)
Ah oui, je n'ai pas spécialement tiqué sur les noms par contre geek
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MessageSujet: Re: La Rune de Pouvoir   La Rune de Pouvoir Icon_minitimeVen 8 Aoû 2008 - 13:41

Kaël a écrit:
Ah oui, je n'ai pas spécialement tiqué sur les noms par contre geek

Nan, nan. C'est pas que j'ai tiqué sur les noms, je disais juste que le nom de Ogana me faisais penser à Star Wars et le fait d'appeler Sylia Syl à La Belgariade.
Mais ça ne m'a paas gêné outre mesure pour lire l'histoire. Super

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MessageSujet: Re: La Rune de Pouvoir   La Rune de Pouvoir Icon_minitimeLun 18 Aoû 2008 - 12:55

Merci pour les commentaires ^^. Bon, pour le petit (e), effectivement, c'est une faute de frappe. Pour le c' dans "Une autre particularité des Chardonnerets, c'était qu'ils ne marchaient ", j'avais écrit d'abord "une autre particularité des Chardonnerets était qu'ils ne marchaient...", mais un étudiant en lettres de la Sorbonne m'a dit que ça n'allait pas. Et pour le d'accord de Tiora, je suis tout à fait d'accord (pardon pour la répétition Smile) avec vous, c'est trop abrupt. Malheureusement, je ne trouve pas comment le dire autrement. Si vous avez des idées, je suis preneuse. Ah et le mot ogana est une invention de ma part pour dire grande soeur en solosilympen. Je jure que je n'ai jamais pensé aux personnages de Star Wars pour le créer. De toute manière, je n'y connais rien à Star Wars et je ne suis pas une grande fan.

Ah, j'invente des mots pour des langues imaginaires depuis ma plus tendre enfance. Je me rappelle avoir inventé un pays s'appelant Stromboli, avec une langue appelée le strombolien et je me parlais tout le temps dans cette langue. Le jour où j'ai appris que Stromboli était le nom d'un volcan, j'ai été si déçue que j'ai tout abandonné. J'ai toujours aimé les mots et les langues par conséquent, alors c'était évident pour moi de créer des mots, juste pour m'amuser.

Bon, j'avais un peu continué alors je mets la suite.


- Je te remercie sincèrement Randon pour ta prévenance, répondit Lindina, sans cesser de faire des moulinets avec son épée. Je compte sur toi mais j'ai aussi besoin de savoir me défendre toute seule. Je me sentirai plus tranquille, tu comprends ?
- Je comprends.
Il la questionna encore en vain. Lindina refusa de s'expliquer sur ce qui la motivait.

Randon continua à l'observer un moment, secoua la tête et s'en alla. Il connaissait Lindina depuis le berceau et en avait toujours amoureux, du plus loin qu'il se souvenait. Aucune autre fille ne l'intéressait. Le problème, c'était qu'il n'était pas sûr que son amie ressentît la même chose et il n'osait pas le lui demander. Elle était si volontaire et si brave. De toutes les jeunes filles du village, elle était la plus courageuse. De plus, elle possédait un sérieux talent de guerrière et il y avait autre chose. Pour le moment, Randon était le seul à le pressentir, sûrement parce qu'étant apprenti magicien il était hypersensible. Il sentait qu'elle avait un don magique. Il ne voulait pas encore le lui dire, non seulement parce qu'il n'en avait pas le droit et aussi parce qu'elle risquait de lui demander des preuves qu'il ne pourrait lui fournir. Elle devrait le découvrir elle-même, comme lui avait découvert son don. Il réfléchit à ce que pouvait être ce don. Si Lindina éprouvait à ce point le besoin de se défendre, ce devait être parce qu'elle ne se sentait pas en sécurité. Elle devait sentir la venue d'un événement, ce qui voulait certainement dire que son don était l'intuition. Pas celle du chasseur qui l'avertissait de la proximité de sa proie, mais un sixième sens, aussi développé que les cinq autres.

***
Devant l'air préoccupé de Tiora, Kemula s'interrompit pour lui demander :
- Y a-t-il quelque chose qui te perturbe, Tiora ?
- Oui, je ne comprend pas pourquoi tu dis que Randon était un apprenti magicien, comme s'il devait apprendre la magie. Nous, les Elfes, sommes tous des magiciens, n'est-ce pas ? La magie est aussi naturelle que respirer pour nous.
- C'est vrai. Cependant, tu sais aussi bien que moi que nous appelons magie les dons qui sont au-dessus des autres et qui ne sont accordés qu'à certains d'entre nous.

***
Les terres boueuses et désolées de la Terre Gaste tremblaient sous le martèlement des centaines de milliers de pieds de dragons rouges et de dragons noirs, d'araignées géantes, d'ogres et d'hybrides, frappant sauvagement le sol de leurs lances, hallebardes, marteaux à clous et autres instruments à tuer. Une forme apparut sur la corniche munie d'une barrière qu'ils regardaient avidement. Une grande clameur s'éleva tandis que la silhouette noire et effrayante levait une main horriblement putrescente, blanchâtre, couverte de cloques purulentes rouges et vertes.

Un silence de mort tomba sur l'assemblée. Alors Garebarz, le Raënyar, chef de la Terre Gaste, prit la parole :
" Le moment que nous attendons tous, que Vous attendez tous, vient enfin d'arriver. Dès demain, vos journées ne seront que successions de guerres, de tueries, de batailles ! "
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MessageSujet: Re: La Rune de Pouvoir   La Rune de Pouvoir Icon_minitimeLun 18 Aoû 2008 - 14:02

Ithilindil a écrit:
Merci pour les commentaires ^^. Bon, pour le petit (e), effectivement, c'est une faute de frappe. Pour le c' dans "Une autre particularité des Chardonnerets, c'était qu'ils ne marchaient ", j'avais écrit d'abord "une autre particularité des Chardonnerets était qu'ils ne marchaient...", mais un étudiant en lettres de la Sorbonne m'a dit que ça n'allait pas.

Cette proposition m'étonne de la part d'un étudiant en lettre de la Sorbonne. La reprise du sujet par "c'" tient plutôt du l'expression orale. scratch
La première version est plus juste.

Sinon je suis désolée mais je n'ai pas lu. J'ai simplement tiqué sur l'histoire du c'.
J'aimerai bien te promettre de lire ton texte plus tard mais j'ai bien peur que je ne le fasse pas de sitôt.

Bon courage Ithilindil
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MessageSujet: Re: La Rune de Pouvoir   La Rune de Pouvoir Icon_minitimeLun 18 Aoû 2008 - 14:26

Akira, je suis contente que tu me dises cela^^. J'ai enlevé le c' qui m'embêtait aussi.
Ensuite, t'es pas obligée de lire mon texte. Ah, tu m'as remonté le moral. cheers
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MessageSujet: Re: La Rune de Pouvoir   La Rune de Pouvoir Icon_minitimeLun 18 Aoû 2008 - 16:38

Tant mieux ! rien de tel que e remonter le moral !
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MessageSujet: Re: La Rune de Pouvoir   La Rune de Pouvoir Icon_minitimeLun 18 Aoû 2008 - 20:01

De rien, Akira bounce

Bon, j'ai eu un problème de connexion pendant une heure donc j'en ai profité pour continuer. Voici la suite :

Acclamations, vivats, trépignements. Le sol tremblait. Garebarz prit son bras-droit à part et lui dit quelques mots à l'oreille.

***
Tiora interrompit Kemula une fois encore.
- La Terre Gaste est-elle si proche de la Terre d'Argent ?
- Non, elle en est au contraire très éloignée.
- Mais alors, pourquoi ne vont-ils mettre qu'une nuit pour rejoindre la terre elfique?
- C'est une question que les protagonistes de cette histoire se sont souvent posée. La réponse est que les monstres étaient aidés par les pouvoirs démoniaques du Raënyar, qui souffla un vent maléfique pour hâter leur progression.

***
Après son entraînement, Lindina s'était sentie un peu rassérénée, sans que son angoisse ne disparût pour autant. Au contraire, elle persistait et, même, augmentait. Elle rentra au village et décida de s'occuper des diverses tâches ménagères afin de ne plus réfléchir. Elle étonna donc ses soeurs, Niora et Sylia, ainsi que Randon, en s'activant comme une abeille dans une ruche, à nettoyer de fond en comble sa maison et en confectionnant des dizaines de gâteaux, pains, brioches et autres pâtisseries.

La jeune fille ne s'arrêta qu'au crépuscule. Elle s'assit sur le balcon, épuisée, s'adossa contre une fine colonne et soupira douloureusement. Tous ses membres tiraient et l'élançaient, c'était une fatigue physique. Son esprit, lui, semblait doué d'une vie propre et échappait totalement à son contrôle. Il ne cessait de s'agiter comme une alarme. Le message s'éclaircissait et se précisait de plus en plus : danger ! Danger ! DANGER ! Elle mit les mains sur ses oreilles et ferma les yeux pour échapper à cette avalanche.

Lorsque les étoiles s'allumèrent dans le ciel, un grand chant s'éleva. Plus encore que les soleils, les Elfes aimaient et vénéraient les étoiles.

Voici les filles d'Irillis
Les étoiles argentées
Qui viennent de s'allumer
Gloire !

Lindina sentit une légère vibration sous ses mains et l'alarme de son cerveau s'emballa. Tant et si bien qu'elle pressa plus fort ses mains contre ses oreilles et gémit. « Il faut absolument que je vois Randon. Il doit pouvoir m'aider. » Cette pensée agissait sur elle comme un baume calmant et son esprit cessa de tourbillonner et de taper contre son crâne. Elle avait affreusement mal à la tête. Elle se leva avec difficulté, prise de vertiges et de nausées. Il lui fallut se tenir un instant à la colonne pour attendre qu'Ambelymë s'arrêtât de valser autour d'elle. Quand elle se sentit plus assurée, elle traversa en courant les passerelles menant chez son ami. Le jeune homme l'accueillit avec étonnement.

- Que se...
- Randon, oh, Randon ! J'ai peur ! Je ne sais pas comment l'expliquer. J'ai un mauvais pressentiment, une...
- Une sorte d'intuition?
- Je crois qu'on peut l'appeler comme cela. Mais comment ?
- Je te le dirai après. Continue ton récit.
D'une traite, Lindina lui raconta ses angoisses et lui parla finalement de la vibration qu'elle venait de ressentir.
- Il existe un moyen de savoir si la vibration est réelle ou non. Et, si elle l'est, quelle est sa nature, annonça le jeune homme, quand elle eut fini.
- Vraiment ? Tu ne plaisantes pas ?
- Non, je ne plaisante pas. Toutefois, cela va être long. Il faut que je me concentre.
Sentant qu'elle ne comprenait pas, Randon lui expliqua ce qu'il comptait faire. La terre garde toujours une trace de ce qu'elle a subi, même invisible. Avec une technique appropriée, il est possible de dévoiler toutes les blessures qu'elle a récemment reçues.
- C'est très intéressant. Comment sais-tu tout cela ?
Je suis un apprenti géomancien et cela fait partie des premiers cours. Le sort n'est pas difficile à réaliser mais il est long. Maintenant, tu veux bien me laisser me concentrer, s'il te plaît ?

Lindina aurait voulu le questionner davantage. Cependant, elle était tout à fait consciente qu'il y avait plus urgent à faire. Elle se tut et resta tranquille pour ne pas troubler son ami. Il commença à chanter une incantation, d'abord d'une voix inaudible, ensuite plus clairement et plus fermement. Ses mains traçaient des motifs étranges dans l'air et ils apparaissaient dans une éclatante et pétillante lumière dorée et verte. Fascinée, Lindina suivait des yeux la danse lente et complexe des symboles. Ces derniers tournoyèrent longuement dans les airs avant de se poser un par un sur le sol, selon un ordre précis. Randon ne relâchait pas une seconde sa concentration. Il changea d'incantation, sa voix se fit plus profonde. Les symboles adhérèrent au sol et s'y fondirent lentement.

Quand Lindina regarda par la fenêtre, l'aube n'était pas loin et un poids funeste venait de s'abattre sur son coeur. Soudain, la voix de Randon la tira de sa rêverie.
- La terre a tremblé, dit-il. Elle souffre. Un mal terrible l'a envahie au moment où tu as ressenti la vibration. Elle voulait nous prévenir et c'est toi qui as reçu son appel au secours. C'est tout ce que j'ai pu découvrir.
Il faut prévenir le village, sinon...

Affolée, la jeune fille se précipita au-dehors, Randon sur ses talons. Elle s'élança vers la Salle des Armes, une grotte où toutes les armes du village étaient entreposées, et y prit une épée, une dague, un carquois rempli de flèches, une arbalète et un petit arc.

Pendant ce temps, Randon prévint le village. Coreanar, le chef, décida l'évacuation des femmes et des enfants, tandis que les guerriers et les chasseurs couraient prendre les armes.

Lindina vit Sylia partir vers le Nord. Elle se retourna et aperçut Niora et Meliana qui guidaient les femmes et les enfants. Le petit Telion se précipita vers elle et sauta dans ses bras. Lindina le fit tournoyer, chose que le petit affectionnait et qui le faisait rire aux éclats, et l'embrassa sur les joues.

- Va rejoindre ta maman, Telion. Elle t'attend.
- Tu viens avec nous, Lindina ?
Magion prit son fils des bras de sa soeur.
- Lindina va te rejoindre, Telion, mais avant, va avec malla, elle t'attend.
- Non, Magion, je vais me battre, dit fermement Lindina.
- Mais, tu ne peux pas... balbutia son frère.
- Si ! le coupa-t-elle. Je le peux et je le veux. Toi, rejoins Kinda, elle a besoin de toi.
Ils se fixèrent quelques secondes. Magion décrocha son regard et hocha la tête.
- Je capitule, ogana. A mon avis, tu ne devrais pas y aller, seulement tu n'en feras qu'à ta tête.
- Comme tu me connais bien, mon frère.

Coreanar rassembla ses guerriers et les posta dans les arbres. Chacun observait le silence. Attendifs au moindre mouvement, les elfes se tenaient prêts au combat.

Les monstres arrivèrent. Pour Lindina, tout se passa au ralenti. Elle se retrouvait en plein cauchemar. Une horde d'hybrides déferla au milieu des napëlë. Ils étaient hideux, mélangeant des têtes d'insectes sur des corps humanoïdes, ou le contraire, ou bien avaient des reptiles à la place des bras. Les pires avaient des têtes de mante religieuse. Certains étaient moitié serpent moitié batracien mâtinés d'humain.

Les villageois, tendus à l'extrême, n'attendaient qu'un signe pour se lancer dans la bataille avec rage. L'un des hybrides sortit un paquet de derrière son dos et leva la tête coupée, en grinçant ces mots :
- Je ne sais pas où vous êtes, mais ceci vous obligera à sortir.
L'horreur se peignit sur les visages des elfes. La tête appartenait à Soranya, l'épouse de Coreanar. Lindina entendit quelqu'un hurler de rage et de chagrin et la bataille débuta. L'elfe qui venait de crier était Coreanar lui-même, fou de douleur d'avoir perdu sa femme bien-aimée. Il tira une flèche vengeresse sur l'hybride en même temps que les elfes assaillaient les hybrides de flèches, décimant une partie de ces monstres.
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MessageSujet: Re: La Rune de Pouvoir   La Rune de Pouvoir Icon_minitimeLun 18 Aoû 2008 - 20:04

Désolée de mettre un post juste après le précédent mais j'avais pas assez de place.

------------------------------

***
- Mais ! Mais !
Tiora était si perplexe qu'elle ne parvenait pas à trouver ses mots. Voyant que quelque chose l'embêtait, Kemula lui demanda.
- Qu'est-ce que tu ne comprends pas, Tiora ?
- Cet hybride, quelle langue parlait-il ? Etait-ce de l'elfien ? Il était sûrement incapable de le comprendre et de le parler ! Et comment ont-ils su que le village était là ? Tu as dit toi-même qu'il était impossible à repérer pour un oeil non exercé !
La petite âme ne comprenait vraiment pas comment une telle chose avait pu être possible et cela la perturbait beaucoup·
- Les Raënyari, comme toutes les divinités, sont capables de comprendre toutes les langues et peuvent transmettre, totalement ou en partie, cette capacité à leurs créatures. C'est sûrement ce que fit Garebarz. Quant à savoir comment ils ont su pour le village. Je pense qu'ils ne savaient pas que le village était exactement là mais leur odorat est assez fin pour sentir leur présence, sans pouvoir les localiser. L'hybride usa de ce stratagème pour les obliger à se dévoiler.

***
Leurs carquois épuisés, les elfes dégainèrent leurs armes de corps à corps et sautèrent à bas des arbres. D'un coup de dague, Lindina trancha la main de l'hybride qui avait agrippé son bras et, pivotant d'un coup brusque, elle enfonça son épée dans son ventre de lézard, la retourna vivement tout en le poussant avec son pied. Il tomba à terre avec un râle.

Elle ne prit pas le temps de juger du résultat, se précipita sur une autre de ces maudites créatures, épée et dague brandies. Elle enfonça la seconde dans la gorge de l'hybride et la retira. Avec l'épée, elle trancha la tête de celui qui se trouvait sur sa gauche.

Non loin d'elle, Sarnan luttait comme un beau diable. Un peu plus loin, Reilis et Tripiok se battaient côte à côte.

Un bras reptilien enserra la taille de Lindina jusqu'à l'étouffer. L'elfe s'agita, lutta, en vain. Elle dut recourir à une astuce elfique. Gonflant ses poumons à bloc, elle continua à se débattre de toutes ses forces, ce qui obligea l'hybride à serrer plus fort. Juste après, elle s'évanouit et le monstre, étonné mais triomphant, desserra ses bras. C'était ce qu'attendait Lindina. Elle se laissa tomber accroupie, se releva d'un jet et planta sa dague dans le coeur de la créature.

D'un coup d'oeil, elle remarqua que Randon était en mauvaise posture. Elle prit sa petite arbalète et récupéra des flèches sur les cadavres. Avec deux flèches, elle le tira de l'embarras.

Quand les hybrides furent vaincus, la moitié des elfes gisaient sur le sol. Malgré leur fatigue, les survivants restèrent sur leur garde, se préparant à une éventuelle nouvelle attaque.

D'autres monstres arrivèrent. Très grands et massifs, les ogres avaient une force et une résistance impressionnantes. Leur point faible était leur lenteur physique et intellectuelle, laissant une chance aux elfes de s'en sortir grâce à leur agilité et leur intelligence vive.

Les Chardonnerets s'étaient mis en embuscade pour attendre l'arrivée des ogres qu'ils sentaient imminente. Ils perçurent les tremblement de la terre sous leurs pieds. Leur ouïe, très fine, leur permettait d'entendre le pas lourd des ogres. Ils se cachèrent un peu plus dans les feuillages.

Les ogres pénétrèrent dans le village, s'attendant à tomber sur les rescapés par surprise. Ils furent stupéfaits de trouver l'endroit complètement désert, pareil à ces nombreux bouquets d'arbres qu'ils avaient saccagés. L'ogre qui était le mieux habillé et qui portait un collier de têtes de morts réduites, se fraya un chemin au milieu de ses pairs et disparut dans la forêt. Il lança un ordre :
- Surtout ne bougez pas, attendez mon autorisation !
Les ogres ne bougèrent pas puisque telle était la commande de leur chef. Le sous-officier ogre, Bîrkh, alla faire son rapport à son supérieur.
- Mille banquets sanglants à vous, seigneur Lârkh, dit-il en tapant le sol de son front.
- Mille banquets sanglants à toi aussi, mon brave Bîrkh. Quelle nouvelles m'apportes-tu ?
- Des nouvelles troublantes, seigneur. Des villageois ont survécu mais ont disparu, il n'y a aucune trace d'eux, et les hybrides ont tous été vaincus.
- Peu m'importe le sort de ces avortons d'hybrides. Par contre, la disparition des elfes est plutôt déconcertante. Ces maudits elfes ne doivent pas s'enfuir ! Dis à tes troupes de chercher ces misérables fugitifs !
- Bien, seigneur.

Bîrkh retourna auprès de ses troupes et leur ordonna de se disperser dans la forêt pour rechercher les fuyards.
Rendez-vous dans deux heures à cet endroit.

Durant tout ce temps, les elfes n'avaient pas bougé, sachant que leur salut résidait dans leur immbilité.

Deux heures et demi plus tard, Bîrkh allait faire une nouvelle fois son rapport au seigneur Lârkh.
- Seigneur, les elfes ont vraiment disparu ! Ils n'ont pourtant pas quitté le village car les araignées ne les ont pas vus. Ce sont des magiciens.
La colère rougit les traits grossiers de Lârkh, qui manqua s'étrangler.
- Nous avons déjà exterminé une bonne centaine des villages de ces vermines. Ce n'est pas une poignée de villageois qui va résister au dessein de notre Seigneur !
- Seigneur, répondit timidement le sous-officier, le problème est que les elfes ne veulent pas se montrer.
Oh ! Ils se cachent, dis-tu ? Hé bien, nous allons les obliger à se découvrir.

Ainsi, quelques minutes plus tard, les Chardonnerets virent revenir les ogres, les bras chargés de paquets informes. Avec une synchronisation surprenante chez ces êtres, ils jetèrent leur chargement au sol, dévoilant des cadavres elfiques.

Un elfe, trop impétueux, sauta de sa branche et courut vers le premier ogre. Ce dernier l'assomma avant de l'écraser sous son énorme pied. Les autres elfes, échaudés par cette vision, reculèrent promptement et, attrapant arcs et arbalètes, encerclèrent silencieusement les ogres et se préparèrent à tirer. Ayant l'habitude de vivre dans les arbres, cela fut un jeu d'enfant. Ils ne se montrèrent jamais, ce qui, avec la volée de flèches qu'ils abattirent sur les monstres, causa à ceux-ci terreur et douleur.
- Ces maudits elfes sont de terribles magiciens ! Ils savent se rendre invisibles et tirent des dards terriblement douloureux !
Les ogres étaient vraiment des créatures stupides.

Leurs munitions étant une nouvelle fois épuisées, les elfes abandonnèrent leurs armes de jet, sortirent leurs épées et leurs dagues et se ruèrent sur leurs ennemis. La lutte qui s'ensuivit fut bien plus atroce et meurtrière que la précédente. Quand les ogres furent terrassés, il n'y avait que peu de survivants.

Revenant à la réalité, Lindina se précipita vers l'amas de corps enchevêtrés jeté par les grosses brutes et essaya de reconnaître les corps. La tâche était difficile, rendue répugnante par l'odeur de la mort et le spectacle abominable offert par les macchabés mutilés. Se bouchant le nez avec une étoffe, la jeune fille déplaça les cadavres. Elle pleurait sans pouvoir s'arrêter. Elle reconnut bon nombre de ses amies, sa mère, sa soeur Niora, Kinda et Magion. Un peu après, elle tourna un petit corps disloqué et reconnut, avec une indicible épouvante, son neveu Telion. Là, ce fut plus qu'elle ne pouvait en supporter. Elle se jeta dans les bras de Randon qui venait vers elle et sanglota amèrement.

Randon caressa ses cheveux moites et salis par le sang et la boue. Il la laissa pleurer, laissa son chagrin et sa colère s'évacuer. Il pleura lui aussi, silencieusement, tordu de douleur.

Il ne restait que dix survivants. Dix seulement, mal en point et hébétés. Sur les trois cents habitants du village, deux cent cinquante avaient péri, quarante avaient disparu et il était impossible de connaître leur sort. Les monstres avaient presque réussi leur mission et les dix survivants, Lindina, Randon, Goppal, Sarnan, Isandro, Elnitas, Ferener, Reilis, Aralon et Milnon, accomplirent les funérailles des leurs dans le désespoir.

Les funérailles achevées, ils récupérèrent des flèches et des armes. Ils voulurent s'enfuir du village mais leurs blessures les faisaient trop souffrir.
- Il faut nous soigner un peu avant, sinon nous ne pourrons rien faire, constata Elnitas.
- Je vais chercher ce qu'il nous faut dans les huttes, répliqua Reilis.
Je t'accompagne, fit Aralon en se relevant péniblement.

Une fois suffisamment soignés et nettoyés, les rescapés quittèrent le village, sé déplaçant de cime d'arbre en cime d'arbre afin d'éviter les pièges des araignées géantes. Quelques-unes prirent possession de leur village, détruisant les huttes, dispersant les objets, saccageant, souillant ce lieu paisible.

Ils eurent la chance de rencontrer très peu de ces monstrueuses bêtes, durant leur fuite. A chaque fois, ils furent obligés de tirer une flèche pour pouvoir passer. Comme leurs munitions étaient comptées, l'elfe qui venait de tirer se chargeait de récupérer sa flèche. Ce n'était pas une tâche aisée car les araignées avaient explosé et il fallait marcher sur un liquide verdâtre et nauséabond, visqueux, qui dégoulinait sur le tronc et le sol.

Ils ne s'arrêtèrent que lorsqu'ils furent en sécurité. A ce moment, seulement, ils se décidèrent à établir un camp de fortune : une hutte de branchages, ronde, recouverte de mousse et construite à même le sol.

Sarnan conseilla de pas allumer de feu pour ne pas alerter de possibles poursuivants. Ils convinrent que c'était plus sage et suivirent son conseil. Comme les nuits dans la forêt étaient fraîches, même l'été, au matin, une fine couche de rosée, illuminée par les soleils, scintillerait comme un bijou sur le Bois d'Aureau. Ils se serrèrent donc les uns contre les autres et prièrent en silence pour leurs morts.

Quand ils se jugèrent prêts à le faire, ils parlèrent de cette funèbre journée, de leurs sentiments, de leurs peurs et de leurs peines. Insensiblement, la conversation glissa sur un terrain plus pragmatique : que devaient-ils faire à présent ? La discussion fut houleuse mais ils parvinrent tout de même à prendre une décision.
- Randon et moi irons prévenir ceux de l'Ouest et de l'Extrê-Nord, dit Lindina.
Le jeune géomancien acquiesca.

Goppal, Elnitas, Reilis, Milnon, Aralon et Isandro choisirent de prévenir les Anandor, tandis que Sarnan et Ferener décidaient de se rendre chez les Elfes Verts.
- J'ai la sensation que la route menant vers le Nord sera chargée de cendres et de combats. Nous ne reverrons pas notre village de sitôt, dit Milnon.
Tous partageaient ce sentiment.

Ils ne purent rien manger, ayant l'appétit coupé, et se couchèrent. A ce moment seulement, Lindina remarqua qu'un des soleils avait disparu et que l'autre était rouge. Le signe de deuil des Faënyari. Un soleil sanglant.
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MessageSujet: Re: La Rune de Pouvoir   La Rune de Pouvoir Icon_minitimeSam 23 Aoû 2008 - 14:41

Et bien, tu écris beaucoup en une heure d'interruption du net ! lol
Bref, j'ai un peu beaucoup de choses à lire actuellement (arf, 5 jours d'absence, je me demande comment Shoun a fait avec 1 mois XD) donc, je lirai plus tard :p (j'espère Rolling Eyes)

Bonne continuation en tout cas ! Smile
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MessageSujet: Re: La Rune de Pouvoir   La Rune de Pouvoir Icon_minitimeMer 27 Aoû 2008 - 12:51

Bah, tu peux lire si tu veux et quand tu veux Very Happy .

Bon, le début du deuxième chapitre.


Chapitre II

Rencontres sur la Route Occidentale

Randon se réveilla le premier, à l'aube. Le soleil était resté rouge sang et une chaleur moite recouvrait la forêt. Des dragons noirs commencèrent à survoler le pays. Le jeune elfe s'approcha de Lindina. Elle avait l'air si vulnérable ! Elle se montrait forte et courageuse mais lui savait sa douleur et sa fragilité. Oh ! ce qu'il pouvait l'aimer !
Lindina, réveille-toi ! Nous devons vite partir, chuchota-t-il à son oreille. Des dragons noirs commencent à survoler le pays et nous ne seront bientôt plus en sécurité.

Docilement, la tête vide, elle le suivit. Il s'efforçait de parler, de choses pratiques -puisqu'ils étaient incapables de parler de tout et de rien comme si rien ne s'était passé- pour calmer leur angoisse.
- Ah ? Randon s'arrêta soudain pour scruter la forêt. Nous avons pris la direction du nord or nous voulons aller vers l'ouest. Bon, ce n'est pas grave, nous allons faire un léger détour. Nous aurons peut-être la chance de croiser un village encore intact, auquel cas nous pourrons trouver de l'aide.
Lindina hocha la tête, encore trop hébétée pour répondre.
Vers l'ouest, la forêt semblait épargnée comme ils purent le constater alors qu'ils bifurquaient dans cette direction. Cela leur remonta le moral et les remplit de joie et de soulagement. Savoir que le Bois d'Aureau n'était pas entièrement réduit en cendres était une bonne raison de garder espoir. Lindina respira de nouveau plus librement.

Le premier village qu'ils rencontrèrent était un campement semi-permanent de tentes rondes ou coniques, situé dans une clairière. Le signe de piste à l'entrée indiquait que trois cents habitants y résidaient et qu'il appartenait au Clan du Cerf. Des bruits familiers leur démontrèrent qu'ici la vie continuait tranquillement.

Un jeune garçon les aperçut et leur sourit, en agitant la main pour les saluer. Randon et Lindina lui répondirent gentiment, heureux de voir un enfant. Cela pouvait semblait idiot mais, après les atrocités qu'ils avaient vécues, voir cet enfant plein de vie et de gaieté était un soulagement et un bonheur. Rassuré, le gamin s'approcha d'eux.
- Mannaur, je m'appelle Farendir.
- Mannaur Farendir. Je suis Randon et voici mon amie Lindina.
- D'où venez-vous ?
- Tu es très curieux, toi. Nous venons de l'est, nous sommes des Timpisar.
Farendir les regarda quelques secondes avant de hocher la tête :
- Venez ! Vous raconterez au chef la raison de votre venue.

Farendir les guida jusqu'à la plus grande et la plus belle tente, celle du chef du village. Elle était colorée dans les tons beige avec des motifs de feuilles pourpre et or. Des bois de cerfs étaient accrochés au-dessus de l'entrée.

Le chef des Cerfs était âgé de cinq mille ans. Il avait un visage glabre et des yeux perçants pleins de sagesse. Farendir entra dans le champ de vision d'Oladon et fit la révérence. Randon et Lindina l'imitèrent. La majesté du chef du village, assis sur son siège sculpté entouré de chandelles, les impressionnait. Seuls les environs de son trône étaient éclairés, laissant entr'apercevoir un tapis moelleux, des coffres et des objets d'art. Les tentures intérieures étaient brunes, marron et dorées, créant une ambiance chaleureuse et intime. Apaisés, les deux Solosilympi du Clan des Chardonnerets s'assirent sur les confortables coussins qu'indiquait Oladon.

- Mannaur Oladon, Aerni Kuntasar. Nous sommes très honorés de votre accueil et de votre courtoisie, salua Randon selon la manière des Solosilympi. Cela réchauffe nos coeurs.
- Vos paroles mettent une profonde inquiétude dans mon coeur. Je lis aussi dans vos regards un trouble profond.
- Vous êtes très sage et clair-voyant, Aerni. En effet, nous sommes inquiets et troublés car un sort funeste nous a chassés de notre village et conduits par hasard ici. Un danger menace la Terre d'Argent. Nous ne sommes pas des messagers car il n'y a plus personne dans notre village pour avoir pu nous confier une quelconque mission. Cependant, avec d'autres survivants, nous avons décidé de nous disperser afin de prévenir toutes les nations du danger qu'elles encourent. Notre village a été entièrement rasé et sa population presque complètement décimée. Nous ne sommes plus que dix survivants et plusieurs d'entre nous sont portés disparus.

Oladon était assez sagace pour comprendre immédiatement la gravité de ces paroles et l'urgence de la situation. Il demanda à Farendir, qui écoutait avec des yeux agrandis d'effroi, de réunir le Conseil du Village. A cette annonce, l'enfant, surpris, avait sursauté. Lorsqu'il fut sorti, le seigneur se tourna vers les Timpisar et leur dit :
- Les nouvelles que vous m'apportez justifient cette réunion exceptionnelle du Conseil. Nous allons décider de la marche à suivre. Souhaitez-vous y assister ?
Randon s'inclina :
- Nous en serions très honorés, Aerni, et nous vous remercions de votre proposition.

Farendir revint annoncer que les membres du Conseil étaient réunis et les attendaient.
- Allons-y, répondit Oladon.

Le Conseil se réunissait dans la Clairière de la Souche. C'était une trouée circulaire qui avait en son milieu une énorme souche d'arbre, d'où son nom. Tout autour, neuf chênes vénérables servaient de dossiers aux neuf membres du Conseil. Huit étaient déjà occupés. Oladon s'assit contre le neuvième, le plus ancien et le plus gros, naturellement. Randon et Lindina s'assirent à côté du plus jeune membre, un guetteur nommé Vandaïl.

Oladon se dressa et leva sa main gauche. Aussitôt, le silence se fit et l'attention de l'assemblée se porta sur lui.
- Chers membres du Conseil, je vous ai réunis exceptionnellement, aujourd'hui, parce qu'une nouvelle d'une extrême importance vient de m'être annoncée. Je vous prie d'écouter attentivement ce que nos invités ont à dire. Ensuite, nous délibèrerons pour savoir ce qu'il convient de faire.
Il se tourna vers les Timpisar :
- Veuillez rapporter au Conseil ce que vous m'avez appris tout à l'heure, s'il vous plaît.

Lindina et Randon s'inclinèrent et se présentèrent. Après cela, Randon prit la parole. Il raconta le péril qui, en quelques heures, avait fait basculer leur vie et menaçait à présent la Terre d'Argent.

Cette nouvelle ne laissa évidemment personne indifférent. Des murmures agités se firent entendre et des exclamations fusèrent.

L'impétueux Vandaïl se leva tout à coup et déclara :
- Ne perdons pas de temps, nul besoin de palabrer pour savoir ce qu'il faut faire. Réunissons une armée, tous les elfes prêts à lutter, et partons combattre !
- Tu es valeureux mais trop impétueux, Vandaïl. Nous ne savons plus combattre, les siècles de paix nous ont désappris le maniement des armes, rétorqua un autre membre, assez âgé.
- Beaucoup d'entre nous sont des chasseurs. La différence entre chasser une proie et combattre des monstres ne doit pas être si énormes que cela.
- C'est là où tu te trompes, Vandaïl. Il y a une grande différence, mais tu as raison, nous ne pouvons rester sans rien faire. Il faut prévenir le roi à Sohanne et protéger le village.
- Comment allons-nous le protéger et qui ira prévenir le roi ? s'enquit un troisième membre.

Pendant cette conversation, une idée avait germée dans l'esprit de Randon. Il repensa à l'attaque de son village et un fait l'intrigua. Le village des Timpisar était si bien caché, comme je l'ai dit, qu'il était impossible de le voir et que les gens étrangers au clan pouvaient passer près de lui sans s'apercevoir de sa présence. Même les clans les plus proches ignoraient où il se situait exactement. Une question le taraudait : comment les monstres avaient su où il était ? Ce n'était vraisemblablement pas un autre clan pour la raison évoquée précédemment. Plus il y réfléchissait, plus il en arrivait à cette réponse : la magie. Une magie, sûrement maléfique, leur avait indiqué la situation du village et dans ce cas...

- Aerni, puis-je ajouter quelque chose ? demanda-t-il, d'une voix blanche.
- Faites, répondit Oladon, alarmé par la lividité subite de son visage.
- Vous ne pourrez pas protéger votre village contre les Hordes du Sud. Ces immondes créatures savent exactement où le trouver et sont des combattantes redoutables. Nous ne sommes pas assez entraînés au maniement des armes pour leur résister longtemps. Voyez pour mon clan, ses pertes sont immenses. La seule manière de vous protéger est de vous enfuir. Vous devez vous faire nomades si vous voulez survivre.

Un long silence suivit la déclaration de Randon. Les membres du Conseil réfléchirent à ses paroles. Oladon demanda au jeune homme d'où il tenait une telle idée et Randon lui fit part de ses propres réflexions. Alors, chacun admit qu'il avait probablement raison. Ils discutèrent longuement de ce qu'ils allaient faire.

A la fin du Conseil, il fut décidé que tous les elfes sachant manier une arme -c'étaient tous des chasseurs- ou en âge de le faire, partiraient sur le sentier de la guerre. Aux elfes-femmes revenaient la mission d'assurer la défense du clan et de le mener sur les sentiers tortueux du Bois d'Aureau. Randon et Lindina se portèrent volontaires pour être les messagers auprès du Roi Vanael de Sohanne.

La nouvelle avait fait le tour du village et la peur se lisait sur tous les visages. Les enfants, sensibles à la tension ambiante, pleuraient sans raison. Les femmes et les jeunes filles se lamentaient, demandant aux dieux pourquoi ils leur envoyaient une telle épreuve. Il y avait longtemps, si longtemps que tous les elfes qui avaient connu cette époque étaient partis pour le Nimenkut ou le Domaine hors du Monde, que la peur et le chaos n'avaient pas ébranlé leur vie. En même temps, sur tous ces visages se dessina le courage. Non, ils ne mourraient pas sans s'être férocement battus. C'était rassurant, pour Randon et Lindina, de savoir qu'ils avaient contribué à sauver un village au moins.

Menés par Farendir, les Timpisar sortirent du Village des Kuntasar et s'engagèrent sur la route nord-ouest, celle qui menait à Sohanne. En fait de route, il s'agissait plutôt d'un chemin parce que les Solosilympi ignoraient avec mépris les routes qui gâtaient la forêt. Les chemins, pistes, sentiers du Bois d'Aureau s'harmonisaient parfaitement avec les bois. Ils étaient verts puisque faits de gazon et ils contournaient les arbres, de sorte que leur tracé n'était jamais en ligne droite.

***

- Dis, Kemula, c'est quoi le Nimenkut ? demanda Tiora.
Kemula regarda la petite frimousse intelligente levée vers elle et sourit.
- Comme vous le savez, nous autres, elfes, sommes immortels. Seules les armes des démons et des monstres peuvent nous tuer et encore cela n'empêche pas que nous pouvons revenir sur Ambelymë si nous le désirons. Pour éviter toute surpopulation, les dieux créèrent le Domaine hors du Monde, où nous nous trouvons ainsi qu'un autre, que les Solosilympi appellent Nimenkut.
- Quelle est la différence entre les deux ?
- Aux âmes qui viennent ici s'offent trois choix : rester, partir au Nimenkut ou revenir sur Ambelymë. Les âmes qui vont au Nimenkut sont les âmes d'elfes qui sont lassés par les atrocités qu'ils ont vécues et qui aspirent à une vie paisible. Celles-là ne reviendront jamais sur Ambelymë.

***
Randon et Lindina étaient arrivés chez les Kuntasar en fin de matinée et la réunion du Conseil s'était achevée au milieu de l'après-midi. Randon et Lindina marchèrent tout le reste de la journée, jusqu'à la tombée de la nuit. Ils avaient laissé le village des Kuntasar loin derrière eux et les hêtres ainsi que les chênes avaient laissé la place aux bois de châtaigniers et de bouleaux. Quand ils se sentirent trop fatigués pour continuer de marcher, ils s'allongèrent et conversèrent un peu avant de s'endormir.
- Crois-tu que les Kuntasar sont partis ? demanda Lindina.
- Sûrement, ils devaient le faire juste après notre départ.
- Que les dieux les protègent !
- Que les dieux nous protègent tous ! Qu'Irillis et ses filles veillent sur ton repos, Lindina.
- Qu'elles veillent aussi sur le tien.

Malgré la paix qui régnait toujours sur cette partie du royaume, Randon et Lindina établirent des tours de garde. Sans s'être concertés, ils se relayèrent toutes les deux heures pour protéger le sommeil de l'autre contre d'éventuelles attaques. Heureusement, rien ne se passa et ils terminèrent la nuit en toute quiétude.

Un jeune Solosilympë les réveilla à l'aube. Il était plus grand que la normale, avec de brillants cheveux noirs. Il avait de merveilleux yeux d'émeraude, limpides, avec des reflets saphir et argentés. Ses yeux rappelaient l'eau émeraude d'un lac dans laquelle se reflétaient les étoiles, Fille d'Irillis, et le ciel de velours saphir qui les entourait.
- Mannaur, dit-il en souriant. Je m'appelle Robin... Crioulin.
- Mannaur, Robin Vertjoyau, le salua Lindina.


S'il vous plaît, dites-moi ce que vous en pensez et n'hésitez pas à me dire s'il y a des fautes d'orthographes ou de syntaxe, j'ai tendance à ne pas les voir quand j'écris sur ordi. :|
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MessageSujet: Re: La Rune de Pouvoir   La Rune de Pouvoir Icon_minitimeVen 7 Nov 2008 - 20:20

Réécriture du chapitre II

Chapitre II

Rencontres sur la Route Occidentale

Randon se réveilla le premier, à l'aube. Le soleil était resté rouge sang et une chaleur moite recouvrait la forêt. Des dragons noirs commencèrent à survoler le pays. Le jeune elfe s'approcha de Lindina. Elle avait l'air si vulnérable ! Elle se montrait forte et courageuse mais lui savait sa douleur et sa fragilité. Oh ! ce qu'il pouvait l'aimer !
Lindina, réveille-toi ! Nous devons vite partir, chuchota-t-il à son oreille. Des dragons noirs commencent à survoler le pays et nous ne seront bientôt plus en sécurité.

Lors de leur voyage vers Sohanne, ils arrivèrent dans le village des Kuntasar. Le Clan des Cerfs vivait dans des tentes coniques ou rondes dont la plus grande et la plus belle était celle du chef, Oladon, un elfe d'une grande sagesse. L'ouest du Bois d'Aureau était encore épargné par le feu des dragons rouges et les villageois vaquaient à leurs occupations, ignorant tout du péril qui les menaçait.

Un petit garçon répondant au nom de Farendir les amena devant le chef pour qu'ils expliquent la raison de leur venue et Oladon jugea qu'il était préférable de réunir exceptionnellement le Conseil du Village. A l'issue de ce conseil, il fut décidé que les chasseurs, conduits par le guetteur Vandaïl, rejoindraient les armées que le roi Vanael lèverait et que le reste du village devrait quitter ce lieu. Le nomadisme était le seul moyen d'être sauvé. Oladon et le reste des hommes rallieraient les troupes plus tard. Quant à Randon et Lindina, ils iraient à Sohanne pour prévenir le roi, comme ils l'avaient déjà décidé.

Guidés par Farendir, les Timpisar empruntèrent un sentier qui menait directement à Sohanne. Le temps pressait et ils voulaient y être le plus vite possible. Les chemins et les sentiers du Bois d'Aureau étaient en harmonie avec la forêt. Plutôt que des routes droites qui la gâtaient et obligeaient à couper des arbres, les Solosilympi préféraient ces sentes herbeuses qui contournaient les tromps et s'évanouissaient dans les sous-bois.

Ils étaient arrivés au village des Kuntasar en fin de matinée et en étaient repartis au milieu de l'après-midi. Mue par une impatience de plus en plus intenable, Lindina refusa de prendre le moindre repos et n'accepta de s'arrêter que lorsque la nuit fut bien avancée. La lune était généreuse et ils auraient très bien pu continuer, comme le fit remarquer la jeune fille. Randon lui fit judicieusement comprendre qu'ils avaient besoin de dormir parce que s'ils s'écroulaient de fatigue, ils seraient dans la totale incapacité de prévenir le roi.
L'aube pointait à peine et déjà une chaleur excessivement moite alourdissait l'atmosphère. Lindina ouvrit les paupières et vit qu'un jeune elfe les regardait attentivement. Il avait quelque chose d'étrange mais son esprit encore embrumé par le sommeil ne parvenait pas à comprendre ce que c'était.
Randon, réveille-toi. Il y a quelqu'un, chuchota-t-elle à l'oreille de son ami.
- Hmm... Qu'y a-t-il ? s'enquit le jeune homme en se réveillant.
- Je m'appelle Robin... Crioulin, dit l'inconnu en souriant. Je marchais vers Sohanne quand je vous ai vus allongés par terre.
- Tu vas à Sohanne ? C'est génial, nous aussi, répliqua Lindina, enthousiaste. Cela te dirait de te joindre à nous ? Je m'appelle Lindina et voici Randon, du village Timpisa.
- Avec plaisir, mademoiselle Lindina.

Plus tard dans la matinée, ils firent la rencontre d'une jeune elfe qui avait visiblement vécu des moments atroces. Sa tenue dépenaillée, ses cheveux et son visage maculés de sang et de cendres en témoignaient. Elle semblait hébété et ses yeux étaient empreints de terreur.

Avec toute la douceur dont elle était capable, Lindina s'approcha d'elle. L'inconnue sursauta brutalement, apeurée. Il fallut toute la gentillesse de la Timpisa pour qu'elle se calmât.
- N'aies pas peur, nous ne te voulons aucun mal. Tu es blessée ? Que t'est-il arrivé pour que tu sois dans cet état ?
La jeune fille mit beaucoup de temps avant de répondre et quand elle le fit, sa voix était rendue rauque par les nombreux sanglots qui l'avaient secouée.
- Je... J'ai fui mon village. Il a été attaqué... par des monstres !
Une nouvelle crise de larmes la submergea. Robin vint vers elle et posa délicatement ses mains sur ses épaules.
- Viens avec nous à Sohanne, dit-il. Tu ne peux rester toute seule, la forêt est devenue bien trop dangereuse pour y voyager seul.
L'inconnue hésita. Elle ne connaissait pas ces gens et même s'ils paraissaient dignes de confiance, elle se méfiait. Ses repères avaient été détruits, sa vie complètement bouleversée et il lui faudrait du temps avant de pouvoir prêter foi à ce qu'on lui disait.
D'un autre côté, l'étrange jeune homme avait raison. Elle ne pouvait continuer à parcourir le Bois d'Aureau en solitaire. Elle accepta donc sa proposition et fut, dans le même temps, soulagée d'avoir un but.

Randon, qui marchait en tête, arriva bientôt à découvert. La chaleur était devenue étouffante et la transpiration collait leurs vêtements sur leurs peaux. Sans qu'ils s'en rendissent compte, le sentier avait fait une boucle vers l'est et la forêt était à présent lugubre. Cependant, plongés dans leurs réflexions, les Solosilympi ne le remarquèrent pas.

Ce fut peu de temps après qu'ils s'aperçurent que leur chemin traversait une clairière occupée par des hybrides et des ogres. Une discussion s'engagea entre les quatre elfes. Robin et Lindina étaient d'avis qu'il fallait franchir la clairière et donc se battre. Randon et Rana -ils avaient appris son nom un peu plus tôt- voulaient chercher un passage dans les bois.
- Ce serait bien trop long, objecta Robin. De plus, ces créatures ont sûrement du sang elfique sur les mains et si nous les laissons en vie ils iront sûrement ravager un autre village. Nous ne pouvons pas les laisser faire.

L'affolement s'empara de Rana qui décida de leur fausser compagnie. Elle sentit un bras l'attraper et l'arrêter. Saisie, elle se retourna et regarda Randon puis elle se tourna vers Robin et Lindina qui l'observaient avec attention.
- Je suis désolée, je ne sais pas me battre.
- Aucun de nous ne le sait vraiment et nous avons tous peur. Pourtant nous ne pouvons pas reculer et nous devons défendre chèrement nos vies, lui dit Lindina avec douceur. As-tu une arme ?
Rana secoua la tête. Alors, Lindina décrocha son arc et le lui tendit avec un carquois.
- Sais-tu t'en servir ?
- Oui, mon frère m'avait appris à chasser.
- C'est bien. N'oublie pas, tire toujours pour faire mouche. N'aie aucune pitié. Il s'agit de ta vie.
A l'écouter, Rana reprit courage et confiance. Elle s'élança vers la clairière en même temps que ses compagnons.

Les ogres et les hybrides furent surpris de cette attaque soudaine. Leur légère panique s'estompa quand ils virent le nombre de leurs attaquants. Avec un rictus satisfait, les monstres se levèrent, persuadés que la victoire était à portée de main. Une flèche, adroitement tirée par Rana, calma leur fanfaronnade et ils comprirent que l'issue de la bataille n'était pas si certaine que cela.

***
- Kemula, je peux te poser une question ?
- Bien sûr, Tiora. Tu peux poser toutes les questions que tu veux.
- J'aimerais bien savoir ce que sont devenus les Timpisar disparus.
- Cela, c'est une autre histoire. Tout ce que je peux dire c'est qu'au moment où les quatre elfes luttaient contre les monstres, un contingent de dragons rouges, escortés par des ogres et des hybrides, rentrait en Terre Gaste avec des prisonniers elfes.
- Y avait-il des Timpisar parmi eux ?
- Peut-être, peut-être pas. Tu verras plus tard.

***
Les elfes n'étaient pas des combattants dans l'âme et les millénaires de paix leur avaient désappris l'art de lutte. Toutefois, Lindina s'était entraînée au maniement de l'épée et Robin, dans son éducation, avait également appris l'escrime. Rana était une bonne archère et Randon pouvait manier la terre à sa guise.
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MessageSujet: Re: La Rune de Pouvoir   La Rune de Pouvoir Icon_minitimeMar 23 Déc 2008 - 17:57

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Le début est vraiment sympathique, juste une remarque. Tu considères que les lecteurs savent déjà ce que sont les Elfes, pour ne pas les décrire ?
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MessageSujet: Re: La Rune de Pouvoir   La Rune de Pouvoir Icon_minitimeMar 23 Déc 2008 - 18:06

Post 2
Le récit est charmant.
J’aime assez tes dialogues en elfique, bien que je regrette que tu décrives les objets et non les personnes. Toujours par rapport à un lecteur ne connaissant pas l’existence des elfes. Cela ne risque-t-il pas de nuire à son envie de lire la suite ? Parfois lorsqu’une chose nous est trop familière on pense que la réciprocité est identique pour tous, et on risque de laisser dans l’obscurité le néophyte.
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MessageSujet: Re: La Rune de Pouvoir   La Rune de Pouvoir Icon_minitime

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