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 La Pierre de Shankti [roman]

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MessageSujet: Commentaires de La Pierre de Shankti   La Pierre de Shankti [roman] Icon_minitimeDim 23 Mar 2014 - 0:09

Après avoir aprofondi mon texte, je le mets en ligne. Merci pour votre lecture




Pour revenir au texte: La Pierre de Shankti


Dernière édition par mouth65 le Dim 4 Mai 2014 - 22:04, édité 2 fois
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MessageSujet: La Pierre de Shankti [roman]   La Pierre de Shankti [roman] Icon_minitimeDim 23 Mar 2014 - 0:13

POST 1

Chapitre 1



Jamais Virmilla n'avait été aussi prospère. C'était la dernière Cité du peuple gnome.  Brillants ingénieurs ou inventeurs fous, les gnomes ne se laissaient pas abattre et poursuivaient leurs travaux, se perfectionnant sans cesse. La Magie circulait dans leur corps, mais depuis sa disparition, ils s'éteignaient lentement. Contrairement aux villes humaines, sa structure était un vrai désordre: les habitations, les entrepôts, la forge, le marché, tout était mélangé.
Sur la Grande place se trouvait le bâtiment des innovations. Toute nouvelle création y voyait le jour. Il abritait les derniers prototypes. De nombreux appareils éventrés gisaient partout, vomissant huile et pièces mécaniques. Sur le sol, des centaines d'outils de tailles différentes attendaient d'être utilisés. Cela correspondait à un système de rangement avant-gardiste. Les ingénieurs en avaient assez de chercher ce maudit marteau ou tournevis qu'un de leurs collègues avait posé dans un atelier parallèle, pour ne pas dire abandonné près d'une machine.
Dans cet antre, une invention prenait lentement naissance sous l'aide bienveillante d'un vieux gnome. Ses œuvres étaient trop insolites, même pour ses congénères. Son travail était toute sa vie. Piilp aimait récupérer dans son usine des appareils dangereux ou inutiles pour leur insuffler une nouvelle existence.
Ses fines moustaches blanches étaient tachées de graisse et son visage rond était partiellement recouvert de cambouis. Cela ne le gênait aucunement et rien n'était plus précieux pour un gnome que sa moustache. La plupart des habitants de Virmilla en portait une, à part les enfants et les femmes, bien entendu. Elle symbolisait la fin des études d'ingénierie. Les jeunes adultes, qui n'en avaient pas, étaient donc encore en formation.
Piilp luttait en ce moment pour fixer un boulon.
― Maudit assistant ! grogna-t-il. Jamais là quand il le faut ! Jopper !
Aucune réponse.
― Jopper ! Nom d'une bille à roulement ! Jopper, ramène ta carcasse ! Donne-moi l'écrou numéro 3 076 854 ! Vite, avant que la chaudière ne se détache !
Il tendait sa petite main pour que son collaborateur lui donne la pièce.
― Jopper ! s'époumona-t-il.
Le gnome sortit le visage des entrailles de sa création.
― S'il s'est encore endormi, je le colle au ménage de tout l'entrepôt !
Furibond, Piilp s'enfonça dans un couloir, manquant de trébucher sur un outil laissé sur le sol. En tant qu'assistant, Jopper passait une grande partie de son temps dans la salle des pièces détachées. C'était également son lieu favori pour échapper aux ordres de ce bourreau de Piilp. Tant qu'il n'avait pas achevé son ouvrage ou qu'il ne tombait pas de fatigue, le vieil ingénieur ne s'arrêtait jamais.
Fouillant les moindres recoins, Piilp ne trouva personne. Cela était étonnant. L'endroit grouillait habituellement de collègues, mais là, pas l'ombre d'un gnome. Que se passait-il ? Un à un, il visita les nombreux ateliers, mais en vain.
― Mais où sont-ils donc tous passés ? Venant de ce fainéant de Jopper, je veux bien, mais les autres ?
Soudain, son visage s'illumina. En courant, Piilp se rendit dans un petit bureau, la Salle du Cristonnateur. Il s'agissait de la pièce la plus avancée technologiquement parlant. Les progrès de la mécanographie et les découvertes des capacités des différents cristaux avaient permis aux gnomes de créer une formidable invention. Le cristonnateur mettait de l'ordre dans leurs réalisations insensées et effectuait des calculs qui leur simplifiaient la tâche. Ils parvinrent à condenser dans une pierre une source étonnante de connaissance. Les livres poussiéreux furent remplacés. Selon le domaine de recherche, la couleur variait. Rouge concernait la mécanique-vapeur, bleu l'électricité hydraulique, violet l'alchimie, jaune la science des cristaux et rose les projets abandonnés.
Piilp se dirigea vers une autre machine, le transducteur électroacoustique. Cela lui permettait de se faire entendre dans tout l'entrepôt. L'appareil utilisait des doubles cristaux. Le système changeait le son en impulsion électrique recueilli par l'un et son jumeau recevait le signal pour le convertir ensuite en ondes sonores sur les extrémités évasées d'un instrument à vent.
Le gnome pianota sur le clavier devant lui pour le mettre en marche. Un jet de pression derrière le panneau de commande annonça la mise en route. Il abaissa une poignée et le transducteur émit un sifflement.
― Jopper ! Où te caches-tu encore ? Si quelqu'un voit Jopper, dîtes-lui de rappliquer aussitôt !
Alors qu'il terminait sa phrase, il remarqua une note de service. Sans s'en rendre compte, il la lut sur l'appareil. Sa voix résonna dans tout l'entrepôt.
― PIILP, NOUS RENTRONS NOUS REPOSER. TU DEVRAIS FAIRE DE MÊME. VOICI DEUX SEMAINES QUE NOUS TRAVAILLONS SANS DORMIR. NOUS SOMMES TES COLLÈGUES ET NON TES ESCLAVES !
― Que signifie ceci ? Les lâches, ils ont déserté !
Lentement, il relâcha la poignée et se laissa tomber dans le fauteuil. Piilp sentait la fatigue le submerger. Son projet avait bien avancé, mais son corps en subissait à présent les conséquences. Trente secondes plus tard, le gnome dormait.
Piilp souffrait d'insomnie. Il lui arrivait fréquemment d'avoir des micro-sommeils pendant son travail et il s'étonnait toujours de découvrir à chaque fois les prémices d'une nouvelle création. Cela permettait à son esprit de se reposer. Deux semaines étaient beaucoup trop, même parsemées de très courtes interruptions.
Alors que son visage affichait un léger sourire de délectation, un jet de vapeur libéré par une soupape vint heurter une cloche, provoquant un son strident. L'alarme émanant du sifflet à vapeur réveilla en sursaut le vieux gnome.
― Qu'est-ce que c'est ? Un incendie ?
Piilp s'approcha du cristonnateur. L'étrange machine ressemblait à un grand orgue, composée d'une console munie de claviers et de manettes. Surmontée par une soufflerie regroupant des réservoirs alimentant des tuyaux en vents, le tout était dirigé vers de fines lamelles qui frappaient un cristal jaune, produisant des ondes musicales différentes. À chaque son, ce dernier irradiait de plus belle.
Le gnome parcourait les touches, tirait deux ou trois leviers. Le cristal émit un large rayon de lumière. Actionnant un deuxième clavier, un dôme protecteur s'ouvrit, libérant une pierre verte qui tournait sur elle-même. La vitesse de rotation devint folle et la lumière dégagée s'affina pour donner naissance à un laser. Lentement, ce dernier dansait, semblant graver des symboles sur l'autre faisceau. Piilp survola les données inscrites. Aucun danger immédiat ne touchait l'atelier. Pourquoi l'alarme s'était-elle déclenchée dans ce cas ?
S'interrogeant sur ce mystère, il entendit des cris provenant de l'extérieur. Le gnome décida d'aller voir.

* * *

Six mois plus tard...
Cette nuit, le brouillard avait englouti Setik. Les rues de ce petit village étaient à présent glaciales et sinistres. Le vieux Khennitt, un des nombreux paysans de la région, pressait le pas pour rentrer chez lui. Rien ne pourrait mieux réchauffer ses vieux os qu'un bon bol de soupe préparée par sa tendre et douce.
Soudain, un violent fracas le tira de sa rêverie. Quelque chose de lourd s'était écrasé au loin. L'angoisse lui étreignit la poitrine, comme s'il devait craindre ce qui se tapissait dans la brume. Figé sur place, il ne parvint pas à se détacher de l'influence hypnotique de ce bruit qui amplifiait et se rapprochait.
Il pouvait entendre le son horrible de bâtiments qui s'écroulaient devant lui. Comme un écho répondant aux battements de son cœur, quelque chose faisant trembler le sol était entré au village. Pourtant, il ne voyait rien. Khennitt devrait courir, réagir, mais sa peur était bien trop grande. Dans cette brume dense, il essaya de distinguer des formes, mais rien, seulement des cris.
Une forte lumière rougeoya à présent, tandis que montait un puissant grognement. Cela ne servait plus à rien de s'échapper. Il sut ce qui l'attendait. La mort était présente en face de lui. Un monstre que tout le monde croyait disparu.
Le vieil homme pria silencieusement les Dieux de lui venir en aide, de le protéger de cette créature encore invisible. Il ne voulait surtout pas la voir. La terreur le tuerait bien avant elle. Ce qui l'attendait était pire. Il sentit la chaleur suffocante des flammes se répandre, éteignant les cris au passage.

* * *

Commentaires de La Pierre de Shankti


Dernière édition par mouth65 le Dim 4 Mai 2014 - 22:06, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: La Pierre de Shankti [roman]   La Pierre de Shankti [roman] Icon_minitimeDim 23 Mar 2014 - 13:53

Je n'ai pas beaucoup de commentaires à faire sur ce premier chapitre, ça démarre plutôt bien, avec pas mal d'interrogations qui s'installent, surtout avec la dernière partie, et du coup, j'ai envie de découvrir la suite pour voir où tu vas nous entraîner.

Sur le style, rien à dire, ça se lit bien (l'utilisation du présent me fait un peu bizarre au début, mais vu qu'il y a unité dans ton texte à ce niveau-là, j'ai fini par m'y faire Wink) et je n'ai pas vu de fautes, bravo.

Sur le détail, j'ai juste des remarques sur deux paragraphes :

Citation :
Virmilla est la dernière Cité gnome. La Magie circule dans le corps de ces êtres de petite taille, comme pour les elfes. Depuis sa disparition, ce peuple s'éteint lentement. Brillants ingénieurs ou inventeurs fous, les gnomes ne se laissent pas abattre et poursuivent leurs travaux, se perfectionnant sans cesse. Jamais la Cité n'a été aussi prospère. Contrairement aux villes humaines, sa structure est un vrai désordre : les habitations, les entrepôts, la forge, le marché, tout est mélangé.
La phrase "depuis sa disparition, ce peuple s'éteint lentement" porte à confusion car tu évoques juste avant les Elfes, puis les Gnomes : du coup, je me suis demandé de quel peuple tu parlais. En plus, pour moi, soit le peuple a disparu, soit il est en train de s'éteindre (ou alors ce sont les Gnomes qui s'éteignent depuis que les Elfes ont disparu, mais si c'est le cas, ça mériterait d'être précisé)

Citation :
Piilp s'approche du cristonnateur. L'étrange machine ressemble à un grand orgue, composée d'une console munie de claviers et de manettes. Surmontée par une soufflerie regroupant des réservoirs alimentant des tuyaux en vents, le tout était dirigé vers de fines lamelles qui frappaient un cristal jaune, produisant des ondes musicales différentes. À chaque son, ce dernier irradiait de plus belle.

Le gnome parcourt les touches, tire deux ou trois leviers. Le cristal émet un large rayon de lumière. Actionnant un deuxième clavier, un dôme protecteur s'ouvre, libérant une pierre verte qui tourne sur elle-même. La vitesse de rotation devient folle et la lumière dégagée s'affine pour donner naissance à un laser. Lentement, ce dernier danse, semblant graver des symboles sur l'autre faisceau. Piilp survole les données inscrites. Aucun danger immédiat ne touche l'atelier. Pourquoi l'alarme s'est-elle déclenchée dans ce cas ?
C'est un avis très personnel, mais toute cette partie me semble trop technique, je n'arrive pas à visualiser la scène ou le fonctionnement de la machine, et du coup, ça me perd un peu.
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MessageSujet: Re: La Pierre de Shankti [roman]   La Pierre de Shankti [roman] Icon_minitimeDim 23 Mar 2014 - 14:51

J'ai été déstabilisée par le présent :( je trouve du coup que les phrases manquent un petit quelque chose, et mon œil mettait les verbes au passé.

Sinon je trouve ça intéressant de parler de gnomes, (les tiens me font un peu penser à ceux de Guild Wars II) en général ce sont des personnages de second plan, et c'est bien de les mettre en lumière. Après je sais pas si tu vas continuer avec eux ou pas, on verra bien Very Happy

Ouh, et une fin royale avec le retour d'un dragon, je me demande ce que tu vas en faire. Et donc ça donne envie de lire le chapitre 2.

Voilà, sinon j'ai pas grand chose à dire. La première phrase m'a aussi gêné, je vois pas pourquoi tu parles d'elfes à ce moment là (sinon pour indiquer qu'il y en a dans ton récit). Je trouve du coup que la phrase est un peu lourde.

Voilà Smile
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MessageSujet: Re: La Pierre de Shankti [roman]   La Pierre de Shankti [roman] Icon_minitimeDim 23 Mar 2014 - 15:34

désolé, j'avais fait les corrections sur le début de texte, mais je m'aperçois ne pas les avoir corrigé ici aussi. dsl
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MessageSujet: Re: La Pierre de Shankti [roman]   La Pierre de Shankti [roman] Icon_minitimeDim 23 Mar 2014 - 15:36

Virmilla est la dernière Cité gnome. La Magie circule dans le corps de ces êtres de petite taille, comme pour les elfes. Depuis sa disparition, ce peuple s'éteint lentement. > Qu'est-ce qui a disparu ? La magie ou le peuple ?

Le présent m'a beaucoup déstabilisée également, j'ai eu du mal à rentrer dans le récit du coup. Surtout que je ne vois pas trop pourquoi utiliser le présent pour ce type de récit.

J'aime bien l'idée de parler des gnomes, c'est vrai qu'on ne voit pas souvent ce peuple dans les histoires de fantasy, ça change. Je trouve que c'est plutôt bien décrit et qu'il fonctionne plutôt bien (mis à part le temps)

Pour le deuxième passage, je trouve ça un peu rapide. On ne sais pas grand chose du personnage. C'est un paysan mais est-ce un homme, un gnome, un nain ?

Une forte lumière rougeoie à présent, tandis que monte un puissant grognement. Cela ne sert plus à rien de s'échapper. Il sait ce qui l'attend. La mort est présente en face de lui. Un monstre que tout le monde croyait disparu. Un dragon ! > si les dragons ont disparus, comment il peut savoir aussi vite que s'en est un ? Je pense qu'il devrait se poser un peu plus de question avant de faire cette conclusion. N'oublie pas aussi, que les gens ont, tout de même, un instinct de survie qui les pousse à fuir ou à se cacher. Je pense que cette scène serait un peu plus réaliste s'il réagissait un minimum plutôt que de rester figé sur place.
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MessageSujet: Re: La Pierre de Shankti [roman]   La Pierre de Shankti [roman] Icon_minitimeDim 23 Mar 2014 - 15:53

Visiblement Dead moon, tu as dû lire le texte quand j'apportais la correction du début  ::lol: 

Pour la suite, je ne me suis pas posé la question, c'est bien un humain et pour finir, j'hésite sur le fait de révéler qu-il s'agisse d'un dragon. Etant un animal de légende, il est connu de tous, même si personne n'en a jamais croisé. Khennitt se renvoie cette image, car son esprit l'a automatiquement associé à ce qu'il voit ou croit voir.
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MessageSujet: Re: La Pierre de Shankti [roman]   La Pierre de Shankti [roman] Icon_minitimeMer 26 Mar 2014 - 1:43

POST 2

Beaucoup considéraient Arxtan comme un village à cause de son lointain passé. Dans le temps, la ville ne comptait que des artisans locaux et quelques habitations. Aujourd'hui, Arxtan s'était enrichi et cela depuis que la Garde, force militaire, avait établi un avant-poste non loin de là. Le marché avait commencé à attirer de plus en plus de clientèles venant d'ailleurs.
Il faisait une chaleur incroyable. Althoes suait à grandes gouttes. C'était un humain d'une trentaine d'années entamée. Sa peau était légèrement brunie, son visage était recouvert d'une barbe rousse qu'il entretenait régulièrement. Comme la plupart des forgerons, il était assez bien bâti. Malgré une apparence peu soignée (cheveux dépeignés, peau salie par la sueur), c'était un bel homme.
Il essuya rapidement son front avec un vieux chiffon. Les réparations de la canonnière prenaient du temps. Fissurée comme elle l'était, cette dernière aurait pu exploser. Un miracle que personne ne fut blessé.
Dire que s'ils l'avaient entretenu, Althoes n'aurait pas eu tout ce travail. Heureusement, c'était fini. Le Garde-chef attendait à côté pour récupérer sa propriété.
L'artisan alla vers la bassine d'eau et y plongea la tête. Cela faisait un bien fou après la chaleur de la forge.
― Voilà, annonça-t-il, ça m'a pris une semaine, mais il est prêt à l'emploi. L'embout était bouché. Une chance que ce canon ne fut que fissuré.
Le Garde-chef lui serra la main.
― Merci, dit-il avec un sourire largement faussé. La Garde vous est redevable. Vous avez su servir votre patrie.
L'officier fit un signe de tête et des soldats pénétrèrent l'arrière-salle pour récupérer le matériel militaire. Le gradé salua le forgeron et se dirigea vers la sortie d'un pas tranquille, plein d'assurance. Althoes s'interrogeait, essayant de ne pas s'emporter. À quoi pensait ce gaillard ? Il ne partirait pas sans le payer.
― Un instant, le hèla-t-il. Vous n'oubliez rien ?
Le Garde-chef inspecta la pièce d'un regard circulaire.
― Je ne crois pas.
― Tout travail mérite salaire, non ?
L'homme fit une moue tout en soulevant le sourcil gauche d'un air hautain.
― Nous faisons partie de la Garde, expliqua-t-il comme il l'aurait fait à un enfant capricieux. C'est un honneur que nous vous faisons en venant ici. Nous n'avons que faire d'un petit artisan sans envergure. Contentez-vous de cela !
Avec un sourire satisfait, il claqua des talons, se retourna, et quitta l'atelier. À l'intérieur, le forgeron bouillonnait de colère. Il sortit à la poursuite du Garde-chef. Althoes attrapa le gradé par l'épaule et le tira en arrière.
― Minute ! grogna-t-il. Où comptez-vous partir ainsi ? Pas d'argent, pas de canon. C'est bien simple, si vous voulez l'emporter, il faut me régler.
Le Garde-chef tentait de se libérer de l'artisan, mais il maintenait sa pression.
― Il m’énerve. Rossez-le pour lui apprendre qu'il est interdit de porter la main sur un officier, exigea-t-il.
Les soldats furent ravis de la nature de cet ordre. Ils lâchèrent le canon et se dirigèrent d'un pas menaçant vers le forgeron qui n'attendit pas le premier coup. Il se rua sur eux et en frappa un au visage. La surprise se lisait encore dans leurs yeux, ils n'avaient pas compris ce qu'il venait de se produire. Le second reçut un horion dans l'estomac et le dernier à la tempe.
Le gradé, indigné, reportait sa colère sur ses hommes sans pour autant s'impliquer dans le combat.
― Qu'attendez-vous pour le liquider ?! Vous êtes la honte de la Garde ! Quiconque s'oppose à nous doit périr !
Les soldats encore debout sortirent une dague courte et tentèrent d'encercler leur victime. Althoes esquissa un sourire forcé en attrapant son marteau qui pendait à sa ceinture de travail.
― Approchez ! les prévint-il. Je n'attends que ça. Voyons qui est plus solide entre mon outil et vos crânes !
L'invitation de l'artisan ne sembla pas les inquiéter. La façon dont ils maniaient leurs armes en avançant était des plus menaçantes. Le forgeron estimait que ses chances de s'en sortir étaient vraiment infimes. Il pouvait en blesser un ou deux, mais cet affrontement était inégal. Lui n'était pas entraîné au combat.

* * *

― Que se passe-t-il ici ? demanda une personne avec autorité.
― Cela ne vous regarde pas, lâcha le gradé sans se retourner.
Celui à qui le Garde-chef répondait avec peu de respect était un homme blond, des yeux bleu vif, le nez cassé par d'anciennes bagarres. De taille moyenne, il n'était pas impressionnant, mais il le compensait par une rapidité étonnante. « La surprise, disait-il, détermine le vainqueur. »
― Vous êtes dans ma ville, tout me regarde. Spécialement quand il s'agit d'une rixe à six contre un.
― De quoi vous mê...
L'officier s'interrompit aussitôt en reconnaissant l'uniforme bleu de la milice urbaine.
― Que se passe-t-il ici ? répéta le brigadier d'un ton sec.
― Mes hommes ne font qu'apprendre la politesse à ce rustre, dit-il en désignant l'artisan.
― Avec des dagues ? demanda l'homme de loi qui ne croyait rien sortant de la bouche du militaire. La situation vous a visiblement échappé.
Le Garde-chef serrait les dents. Son malaise augmenta quand son interlocuteur s'adressa amicalement à Althoes.
― Peux-tu m'expliquer ce remue-ménage Althoes ?
― Tu vas rire Marek, se détendit aussitôt le forgeron. Ils ne voulaient pas me rémunérer.
Le milicien se tourna vers l'officier, le gratifiant d'un sourire inquiétant.
― Tiens donc, jugea-t-il en claquant des doigts.
Vingt hommes en uniforme apparurent en sortant de la foule qui assistait au spectacle. Armés de mousquets, les brigadiers mirent en joue les Gardes.
― Que signifie ceci ? s'indigna le Garde-chef.
― Je m'assure de votre coopération. Vous allez payer le forgeron pour son travail et vous quitterez gentiment la ville.
L'officier serra les dents et envisagea les options qui s'offraient à lui.
― Et si je refuse ? tenta-t-il par défi.
Marek lui désigna de la main chacun de ses hommes.
― Je ne crains alors de voir vous obliger à me suivre. Vous serez en détention, le temps que j'en réfère à qui de droit. Et cela officiellement par courrier.
Marek était intelligent et savait quand et comment exploiter une faille.
― Bien entendu, cela risque de prendre un moment. J'ai ouï dire que la Garde montait une action dans la région. Vos supérieurs ne pourront sûrement pas me répondre avant la fin de leur opération militaire. Ces canons leur manqueront cruellement.
Althoes regardait amuser le visage du Garde-chef sur le point d'exploser. Il le voyait chercher quelque chose de cinglant à jeter à la figure de son ami, mais il ne parvint qu'à bafouiller. À contrecœur le gradé tira une escarcelle de sa tunique qu'il lança dédaigneusement aux pieds du forgeron. Ce dernier s'apprêtait à récupérer la sacoche de cuir quand il fut interrompu par Marek.
― Un instant Monsieur, s'adressa-t-il au militaire. Vous avez laissé tomber votre bourse.
L'homme se raidit. Grimaçant de rage, il se retourna et ramassa l'objet qu'il enfonça violemment dans la main d'Althoes.
― Merci, bredouilla l'artisan gêné.
― Vous ne l'emporterez pas au Paradis ! jura l'officier entre ses dents. Vous vous souviendrez du jour où vous vous êtes mis la Garde à dos.
― Bonsoir à vous aussi Monsieur, poursuivit Marek imperturbable. Mes hommes vont vous escorter jusqu'aux portes de la ville.
Le public acclama le départ des militaires et l'audace du chef de la milice par de puissants applaudissements. Quand l'agitation se calma, Marek accompagna Althoes dans son atelier.
― Je te trouve toujours au milieu d'ennui de la sorte, constata-t-il, tu devrais éviter de t'emporter de la sorte mon ami.
Le forgeron soupira, il connaissait trop Marek pour entrer dans son jeu.
― Et toi, répliqua-t-il, tu ne devrais pas rabaisser la Garde. Tu prends beaucoup de risques.
L'homme souriait à son tour.
― Il est bon parfois de leur rappeler qu'ils n'ont pas tous les droits.

* * *

Commentaires de La Pierre de Shankti


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MessageSujet: Re: La Pierre de Shankti [roman]   La Pierre de Shankti [roman] Icon_minitimeVen 28 Mar 2014 - 7:26

Nouvelle partie lue, bravo, j'aime bien, tu m'as fait redécouvrir le personnage d'Althoes que j'avais déjà vu dans ta précédente version, je le trouve plus fouillé cette fois-ci et je me suis aperçue que je l'imaginais différemment physiquement.

J'aime aussi beaucoup le personnage de Marek, je me demande quel rôle il jouera dans la suite.

Et pour finir, la rencontre Piilp - Althoes, je me demande comment va tourner l'histoire maintenant Smile
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MessageSujet: Re: La Pierre de Shankti [roman]   La Pierre de Shankti [roman] Icon_minitimeSam 29 Mar 2014 - 22:28

Merci Abi.

J'ai enfin décidé de mon héros principal et même si j'aime bien Sonja et Goltar, il m'a semblé judicieux de développer le forgeron. J'ai aussi créé d'autres personnages qui n'étaient pas prévu.
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MessageSujet: Re: La Pierre de Shankti [roman]   La Pierre de Shankti [roman] Icon_minitimeLun 31 Mar 2014 - 21:33

POST 3

En fin de soirée, un être particulier s'arrêta à la forge. Althoes n'en avait pas vu depuis une décennie. Un gnome des plus curieux examinait les différentes pièces qui attendaient d'être récupérées par leurs propriétaires.
― Remarquable, s'exclama-t-il. Votre travail est admirable.
L'artisan éprouvait de la fierté et remercia la petite personne.
― Que puis-je pour vous ?
Le client lui expliqua la situation. Il était tombé en panne à quelques kilomètres. Il sollicitait l'aide du forgeron pour tracter son véhicule en ville et pouvoir ainsi procéder aux réparations.
― Pas de soucis, répondit Althoes. Je dois juste passer chez moi récupérer mon Coche-vapeur. Suivez-moi, monsieur ?
― Appelez-moi Piilp.
― Althoes, se présenta-t-il en lui serrant la main.
Quittant l'atelier, les deux hommes furent accueillis par une pluie battante. Désireux d'être vite à l'abri, Althoes entraîna Piilp avec lui, courant le long des rues. À deux intersections, ils arrivèrent devant une remise située à l'arrière d'une maison. Le véhicule attendait sagement qu'on veuille bien l'utiliser. Légèrement plus petit que la Diligence-vapeur du gnome, le coche-vapeur n'était fait que pour le transport de deux personnes. L'artisan s'installa aux commandes.
Ce dernier ressemblait à une grande caisse de métal maintenu par des barres de fer partant de l'extérieur des moyeux des roues. Le tout était suspendu par des chaînes à des bras fixés aux essieux. Tout au bout, une chaudière miniature permettait la mobilité du coche grâce à un défilé de tuyaux, rouages et pistons.
Une fois Piilp installé, Althoes démarra son véhicule dans un bruit effroyable. Le gnome ne put s'empêcher de grimacer. Les plaintes des pignons, les hurlements du convecteur, tous témoignaient du travail bâclé d'un mécanicien-vapeur humain. Jamais, il n'aurait pu maltraiter un aussi bel engin.

* * *

Althoes n'avait jamais vu une diligence-vapeur comme celle de Piilp. La forme était grossière et elle n'était pas équipée pour le confort des passagers. Une de cette taille pouvait en contenir six. En jetant un œil à l'intérieur, il réalisa qu'il s'agissait d'un prototype, sûrement celui qui avait donné naissance aux autres modèles.
Lorsqu'il eut constaté la différence considérable avec son coche-vapeur, l'artisan craignit qu'ils ne soient obligés de démonter les pièces défectueuses et les ramener à l'atelier. Piilp l'avait rassuré en lui disant qu'il avait ce qu'il fallait dans son véhicule.
Le gnome fouilla sous le siège du conducteur et en tira un objet semblable à un treuil. Althoes le reconnut pour s'en être déjà servi dans sa forge. Grâce à un mécanisme miniature et un câble solide, il pouvait aisément soulever des charges lourdes.
― Il suffit de le fixer à l'arrière du coche-vapeur et le crochet à l'essieu de ma diligence.
― Mais le poids ? demanda Althoes avec inquiétude.
― Des pièces du moteur sont à changer, mais elle pourra rouler. Avec le treuil, ajouta-t-il, nous n'aurons aucun soucis.
Piilp n'avait pas compris le problème mentionné par l'artisan. Celui-ci craignait que la partie inférieure de son véhicule ne soit arrachée. Il connaissait son œuvre, même si le coche-vapeur était sorti des ateliers humains, les plans étaient d'origine gnome. Un bon ingénieur poussait généralement ses constructions au maximum quand il s'agissait de tester les capacités d'un appareil.
En trois tours de tournevis, les réglages furent effectués.
― On peut y aller, lança-t-il joyeusement en s'asseyant dans le fauteuil passager.
Althoes pria pour que Piilp ait raison. Il y eut une forte secousse, mais le véhicule ne bougea pas. Le forgeron insista sans succès.
― Ça  devrait marcher, s'indigna l'inventeur en cherchant dans sa tête tous les problèmes possibles.
― Avez-vous pensé à retirer le frein ?demanda timidement Althoes.
Piilp se frappa le front de la main. Comment avait-il pu négliger un tel détail.

* * *

Assis à sa table d'écriture, un vieil homme mettait au propre les notes qu'il avait griffonnées. Il s'interrompit pour regarder par la fenêtre. La pluie avait cessé et le ciel s'était obscurci. Que faisait son fils ? Il aurait déjà dû rentrer. Bhreâs s'étira et quitta son siège pour allumer un feu de cheminée. Très vite la chaleur se répandit dans la pièce. Il ouvrit une petite boîte métallique et préleva une pincée d'herbes séchées qu'il jeta dans une théière. Après l'avoir mis à chauffer, il retourna s'asseoir. Il n'eut pas le temps de tremper la plume dans l'encrier, quelqu'un frappait à la porte. Qui cela pouvait-il bien être ? Son fils ? Non, il serait juste entré. L'homme se leva pour ouvrir.
Deux individus enveloppés dans de longues capes marrons à large capuchon se tenaient sur le perron.
Le vieux Bhreâs essaya d'apercevoir un visage familier, mais il n'y avait que l'obscurité.
― Que puis-je pour vous ? demanda-t-il avec méfiance.
― Je suis heureux de te revoir, déclara une des personnes.
Bhreâs tressaillit au son de cette voix. Bien que familière, quelque chose clochait. Elle était légèrement déformée, comme si elle était lointaine, une sorte d'écho.
Machinalement le vieil homme recula, permettant à ses deux « invités » d'entrer.
― Comment est-ce possible ?
― Ne sois pas effrayé mon frère. Je ne te ferai aucun mal.
Bhreâs se redressa soudain et le poids des années sembla s'effacer.
― Ne m'appelle plus ainsi, gronda-t-il. Nous ne sommes plus parents désormais !
― Tu me fais de la peine.
― Que veux-tu ? demanda le vieil homme d'un ton sec.
― Me libérer !
Bhreâs resta un instant silencieux, tentant de comprendre. Il leva la main vers eux.
― Révèle ta vraie nature ! ordonna-t-il.
Les pans des capes s'écartèrent soudain et ce qu'il vit le terrifia.
― Cela ne se peut...
Les deux intrus éclatèrent de rire à l'unisson et la même voix émanait d'eux.
― Vous m'avez  mis trop longtemps de côté, déclarèrent-ils avec aigreur. La guerre est sur le point de débuter. Choisis ton camp mon frère. Libère-moi !
― Jamais !
― Alors, tu ne me laisses qu'une possibilité.

* * *

Althoes venait juste de rentrer en ville. Avec Piilp, ils firent le tour de quelques gîtes. La plupart étaient pleines et les autres n'appréciaient pas les gnomes. Ils craignaient surtout que Piilp n'eut l'intention de fabriquer une invention dans la nuit, qui raserait l'auberge « accidentellement » comme l'avait souligné un propriétaire.
Piilp s'en moquait. Ce n'était pas la première fois qu'il traitait avec des humains. Finalement, Althoes proposa à l'ingénieur de rester chez lui. Il dut insister, car Piilp pour ne pas s'imposer voulait dormir dans sa diligence.
C'est ainsi qu'Althoes ramena les deux véhicules jusqu'à chez lui. Après s'être engagé dans sa rue, il s'aperçut que la porte était grande ouverte. Le forgeron accéléra. Bientôt, il vit son père lutter pour se libérer des mains de ses agresseurs. Chacun lui tenait fermement un bras et essayait de lui faire quitter sa demeure. Le sang d'Althoes bouillonnait. En un instant, il stoppa l'appareil et bondit hors du véhicule. Piilp ne comprit pas ce qu'il se passait, mais il ne pouvait bouger. L'ingénieur tremblait, submergé par d'anciens cauchemars.

* * *

L'alarme de l'entrepôt retentit.
― Qu'est-ce que c'est ? se demanda Piilp. Un incendie ?
Piilp consulta le cristonnateur et découvrit que le danger ne venait pas de l'usine. Il lui semblait entendre des cris provenant de la rue. Le vieux gnome décida de s'y rendre. Il se précipita dehors quand il aperçut des êtres comme il n'en avait jamais vu. La peau bleue, ressemblant à des humains, Piilp ne reconnaissait pas cette race. D'ailleurs, dans ses souvenirs elle n'existait même pas. Pourquoi les attaquaient-ils ?
Découvrant les siens pourchassés, il ne sut quoi faire. Sa première pensée fut pour sa famille. Pour les sauver, il devait rester en vie. Il n'avait qu'une solution, utiliser les tunnels.

* * *

Il n'y eut aucun bruit ou alors seulement celui du verre qui se pulvérisait. Piilp fut obligé de fermer les yeux tant la lumière blanche était éblouissante. Il n'avait aucune idée d'où elle pouvait venir. Lorsqu'il les ouvrit, le calme était revenu, mais Althoes gisait inconscient sur le sol.
Piilp réagit enfin. Il quitta la sécurité du coche-vapeur pour courir auprès d'Althoes. Ça ne devait pas recommencer. Plus personne ne mourrait en sa présence.

* * *

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MessageSujet: Re: La Pierre de Shankti [roman]   La Pierre de Shankti [roman] Icon_minitimeJeu 3 Avr 2014 - 22:32

Suite lue, j'aime toujours autant, et je suis intriguée par les nouveaux personnages que tu introduis, notamment Bhreâs (le père d'Althoes si j'ai bien tout compris) et son mystérieux frère.
Quant à la mystérieuse explosion de lumière à la fin du paragraphe, elle m'intrigue et je me demande ce qui se cache derrière.
Vivement la suite Smile

Sinon, deux points que j'ai relevés :

Citation :
Piilp n'a pas compris le problème mentionné par l'artisan. Celui-ci craignait que la partie inférieure de son véhicule ne soit arrachée. Il connaît son œuvre, même si le coche-vapeur est sorti des ateliers humains, les plans sont d'origine gnome. Un bon ingénieur pousse généralement ses constructions au maximum quand il s'agit de tester les capacités d'un appareil.
Dans ce paragraphe, quand tu écris "Il connaît son oeuvre", je n'arrive pas à déterminer si tu parles de Piilp ou d'Althoes. Je pense qu'il faudrait donner plus de précisions pour dissiper la confusion.

Citation :
Il débouche une petite boîte métallique et prélève une pincée d'herbes séchées qu'il jette dans une théière.
Je chipote, mais pour moi c'est une bouteille ou un flacon qu'on débouche ; pour une boîte, j'utiliserais plutôt le verbe ouvrir.
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MessageSujet: Re: La Pierre de Shankti [roman]   La Pierre de Shankti [roman] Icon_minitimeJeu 3 Avr 2014 - 23:24

Merci, je corrigerai un peu plus tard. Je voulais savoir si les flashback te gênaient?
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MessageSujet: Re: La Pierre de Shankti [roman]   La Pierre de Shankti [roman] Icon_minitimeVen 4 Avr 2014 - 18:46

Non, les flash-back en eux-mêmes ne me gênent pas, je trouve celui-ci un peu court et j'aurais voulu en savoir plus.

Par contre, ce qui me choque un peu, c'est que le flash-back soit au présent lui aussi : si tu situes toute ton action au présent, pour marquer la différence, il faudrait les mettre au passé, ce qui t'éviterait aussi de devoir mettre en tête de paragraphe la date.
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MessageSujet: Re: La Pierre de Shankti [roman]   La Pierre de Shankti [roman] Icon_minitimeVen 4 Avr 2014 - 21:54

J'y ai songé aussi.

Je le met au présent, car le souvenir est encore vivant en Piilp, chaque fois qu'il y a un flashback, il le revit.
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MessageSujet: Re: La Pierre de Shankti [roman]   La Pierre de Shankti [roman] Icon_minitimeDim 6 Avr 2014 - 23:12

POST 4

Quand un de ses hommes lui avait dit où le drame avait eu lieu, Marek s'était précipité aussitôt. Il n'avait pas tous les détails, mais il s'agissait de son ami. Il trouva Althoes paniqué en compagnie d'un gnome. Le milicien arrivé le premier se dirigea vers son chef, le salua attendant les questions habituelles.
― Que s'est-il passé ? s’inquiéta Marek en remarquant la mine perdue du forgeron.
― Une disparition, répondit le brigadier peu sûr de ce qu'il faut dire, c'est assez confus.
Marek l'interrogea du regard.
― Je ne sais pas comment l'expliquer, mais il vaudrait mieux que ce soit vous qui lui parlez, monsieur.
Le chef de la milice le remercia et se dirigea vers son ami.
― Althoes.
Pas de réaction.
― Althoes, répéta-t-il en posant cette fois la main sur l'épaule de l'artisan. Qu'est-il arrivé ?
Le forgeron semblait se réveiller d'un cauchemar.
― Il est parti... Tu comprends, on me l'a pris.
― De qui parles-tu ? voulut savoir Marek.
― Bhreâs ! s'écria Althoes. Ils l'ont emmené !
Il lui fallait un moment pour qu'il retrouva ses esprits et expliqua à son ami ce qu'il avait vu.

* * *

En arrivant chez lui, le forgeron aperçut deux hommes portant des capes larges maîtriser Bhreâs pour le forcer à quitter sa demeure. Il se débattait.
Voulant l'aider, Althoes sortit du coche-vapeur, courant vers lui en hurlant. Les deux assaillants levèrent la tête vers lui.
Quelque chose dont Althoes ne parvint à s'expliquer se produisit alors. Les yeux de son père se mirent à cracher des flammes blanches. Le feu se répandit rapidement brûlant les vêtements des agresseurs. Leur peau lui parut bleutée. Au début, Althoes se dit qu'il s'agissait d'un reflet, mais il ne disparaissait pas.
La porte d'entrée se referma d'elle-même en claquant. Une lumière aveuglante s'échappa par les fenêtres. Elle s’intensifia pour ensuite exploser silencieusement. L'onde de choc fut tout aussi violent. Les vitres des maisons voisines éclatèrent et Althoes fut projeté violemment en arrière. Sa tête heurta le sol et l'homme perdit connaissance.
À son réveil, Piilp était à ses côtés. Il n'entendit pas ce qu'il lui disait. Son attention était portée sur la porte. Les forces lui faisant défaut, il dut s'y prendre à plusieurs reprises pour se relever. Quand il l'ouvrit, le choc. La pièce était vide. Aucune trace de son père, ni de ses agresseurs. Il n'y avait même pas la marque du moindre feu. Althoes était perdu.


* * *

Avec professionnalisme, Marek écoutait sans rien dire. Son ami était en état de choc.
― Est-il possible que tu te sois trompé ? Bhreâs s'est probablement absenté.
Le forgeron secoua énergiquement la tête.
― Non. Je sais que c'est difficile à concevoir.
― Exactement. Des êtres bleus ont attaqué ton père ?! Reconnais que ce n'est pas crédible. À mon avis, tu as été assommé et ton cerveau t'a fait imaginer tout ceci.
― Quoi ? s'indigna fortement Althoes.
― Il est évident que c'est un coup de la Garde ! Ils ont kidnappé Bhreâs pour se venger.
Sur le visage d'Althoes, l'inquiétude se lisait. Il commençait à se dire que Marek avait sûrement raison.
― Et comment expliquez-vous les créatures bleues ? demanda le gnome qui s'était tu jusqu'à présent.
― Encore une fois, s'emporta le brigadier, ils n'existent pas. Althoes a dû confondre la couleur de la tenue militaire avec celle de la peau. Voilà tout !
― Effectivement, releva ironiquement Piilp. Sauf que l'uniforme de la Garde est rouge.
Le milicien se trouvait dans l'incapacité de répondre. Comme s'il le remarquait réellement pour la première fois, Marek examinait Piilp de la tête au pied.
― Qui êtes-vous ? demanda-t-il sèchement.
― Juste une personne ayant connu le même drame. J'ai vu mon peuple pourchassé et tué par ces mêmes créatures !

Commentaires de La Pierre de Shankti


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MessageSujet: Re: La Pierre de Shankti [roman]   La Pierre de Shankti [roman] Icon_minitimeLun 7 Avr 2014 - 7:00

Allez, allez, les autres, on vient commenter. Quant à toi, Mouth, je t'encourage vivement à aller commenter les textes des autres personnes dans les galeries.

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MessageSujet: Re: La Pierre de Shankti [roman]   La Pierre de Shankti [roman] Icon_minitimeLun 7 Avr 2014 - 20:49

Nouvelle partie lue, et je t'avoue que je suis mitigée à son sujet.

Si l'histoire me semble bien avancer, tout en posant de nouvelles questions qui me donnent envie d'en savoir, c'est sur la forme que j'ai plus de mal et du coup, ça me ralentit sur ma lecture.

Le premier point qui me gêne, c'est que tout le texte est au présent, même les retours en arrière ; mettre ces derniers au passé permettrait de les distinguer tout de suite et éviterait d'avoir à le faire remarquer au lecteur, ce que personnellement, je trouve maladroit et peu flatteur.
Par exemple, le titre de paragraphe "Ce qu'Althoes a vu" m'a bloquée : tu venais d'écrire la même chose juste au-dessus, pas la peine de le réécrire là, à moins de penser que le lecteur ne comprend pas (pour être franche, j'ai un peu eu l'impression d'être prise pour une andouille, comme si je n'avais pas pu le comprendre toute seule et que j'avais besoin que l'auteur me l'indique...). Il suffisait de mettre ce passage au passé et on comprend parfaitement que c'est un flash-back.

Sur le début de cette partie, la première phrase m'a semblé un peu familière aussi, pas très travaillée, plus du langage parlé que de l'écrit, alors que ce n'est pas une partie de dialogue. A mon avis, elle gagnerait à être un peu retravaillée.

Citation :
Elle s'identifie pour ensuite exploser dans un silence remarquable.
Là, j'avoue ne rien avoir compris à cette phrase ; je suppose que le verbe est "s'intensifier" plutôt que "s'identifier" ? Et personnellement, j'ai du mal à voir ce qu'est "un silence remarquable"...

Voilà, désolée si mes remarques te paraissent un peu dures, mais j'avoue que si j'aime beaucoup ton texte et les nouveautés que tu y apportes, je pense que la forme gagnerait vraiment à être retravaillée.
Prends le temps de laisser reposer un peu le texte une fois qu'il est écrit et reprends-le ensuite, je suis sûre qu'il y gagnera vraiment.

Bon courage pour la suite.

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MessageSujet: Re: La Pierre de Shankti [roman]   La Pierre de Shankti [roman] Icon_minitimeMar 8 Avr 2014 - 16:27

Non, pas de problème. Je suis là pour m'améliorer. Je prends note de tout ce qui a été dit. Apparemment, beaucoup ont du mal avec le présent. Je ferai les changements ( pour les flashback, je dois vérifier deux petits trucs).
Je n'ai pas saisi quand tu as parlé du début de cette partie. Laquelle? A mon avis, ça doit être évident, mais je ne vois vraiment pas ^^"
Je n'avais pas vu la faute, c'est le correcteur automatique que j'utilise qui a changé le verbe intensifier en identifier.
Pour le silence remarquable, en fait, je suppose que tu l'as compris, je voulais dire qu'il y a eu une explosion silencieuse.
En fait, le chapitre 1 est achevé ici. Hormis ce que tu as noté, y a t il des zones à retravaillé?
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MessageSujet: Re: La Pierre de Shankti [roman]   La Pierre de Shankti [roman] Icon_minitimeMar 8 Avr 2014 - 18:53

Pour moi, ce sont ces deux phrases qui ne vont pas :
Citation :
Quand on lui a dit où le drame avait eu lieu, Marek s'est précipité aussitôt. Il n'a pas tous les détails, mais il s'agit de son ami.
Je trouve qu'il y a beaucoup de verbes faibles sur deux phrases (trois fois "avoir" notamment).
Le début est imprécis aussi, tu y gagnerais à préciser un peu comment Marek a été prévenu, au lieu du "on" impersonnel.
Et personnellement (mais là, c'est un avis subjectif), j'aurais plutôt inversé et ajouté un complément "Marek s'est aussitôt précipité à cet endroit."

J'avais compris pour l'explosion silencieuse, mais je trouve l'adjectif "remarquable" pas très parlant, à mon avis, ça mériterait réflexion pour trouver le terme le mieux adapté.

Pour répondre à ta dernière question, j'aurais tendance à dire, surtout sur la dernière partie, qu'il faudrait étoffer un peu l'environnement. Ton texte est centré sur tes personnages, avec beaucoup de dialogues, mais on ne voit qu'eux, pas ce qui les entoure, et du coup, ça manque de vie.
Par exemple, quand Marek arrive chez Althoes, après l'explosion, on a le sentiment qu'il y a juste un milicien avec Althoes et Piilp : or, si l'explosion a été aussi violente que tu le décris, avec les maisons alentours touchées, il devrait y avoir une foule dans la rue, des curieux que les miliciens essaient de contenir, peut-être des blessés (les maisons doivent être habitées, donc leurs occupants ont reçu des éclats de verre, etc.)
Là, on a l'impression qu'ils sont seulement quatre, et pour moi, ça retire de la crédibilité au texte, parce que ça fait artificiel, comme si tu avais des personnages sur une scène vide, sans rien autour (on m'avait fait la même remarque sur mes premiers chapitres de la 7ème prophétie et je m'étais rendue compte qu'effectivement, ça manquait)
C'est pour moi le point essentiel qui pourrait améliorer ton texte.

Bon courage pour la suite.
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MessageSujet: Re: La Pierre de Shankti [roman]   La Pierre de Shankti [roman] Icon_minitimeMar 8 Avr 2014 - 19:48

ok, merci. je verrai pour ce qui entourent mes personnages. Je le ferai un peu plus tard par contre.

Sinon, côté histoire, je termine le troisième chapitre.
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MessageSujet: Re: La Pierre de Shankti [roman]   La Pierre de Shankti [roman] Icon_minitimeMer 9 Avr 2014 - 2:34

J'ai commencé à corrigé le temps sur les deux premiers post. Je ferai la suite plus tard.
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MessageSujet: Re: La Pierre de Shankti [roman]   La Pierre de Shankti [roman] Icon_minitimeJeu 10 Avr 2014 - 17:43

1er passage

Citation :
Jamais Virmilla n'a été aussi prospère. C'était la dernière Cité du peuple gnome
Si tu écris ton texte au présent, pourquoi ce passage au passé dès la 2ème phrase, ça ne colle pa.

Citation :
La Magie circulait dans leur corps, mais depuis sa disparition, ils s'éteignaient lentement. Contrairement aux villes humaines, sa structure est un vrai désordre: les habitations, les entrepôts, la forge, le marché, tout est mélangé.
Attends, tu passes d’une description de la magie (au passé), à la structure de la ville (au présent), sans aucune transition ?  Désolée, mais ça ne marche pas.

Citation :
Ses fines moustaches blanches étaient tachées de graisse et son visage rond était partiellement recouvert de cambouis. Cela ne le gênait aucunement et rien n'était plus précieux pour un gnome que sa moustache
Si pour les gnomes la moustache est une fierté, ça devrait au contraire l’embêter de la salir.

Citation :
Piilp sentait la fatigue le submerger. Son projet a bien avancé, mais son corps en subissait à présent les conséquences. Trente secondes plus tard, le gnome dormait.
à nouveau, un verbe au passé et l’autre au présent.

Le début est très, très brouillon. Tu alternes passé et présent sans vraiment de cohérence, tu entremêle description de la ville, des gnomes et de la magie, de telle manière que je ne sais plus vraiment qui est qui et qui fait quoi.
Si tu veux vraiment commencer par une présentation de l’univers, il va falloir structurer un peu ça et donner des éléments plus précis (sans pour autant tomber dans l’effet « prologue dictionnaire). Si au contraire, tu préfères que le lecteur ait ces informations au fur et à mesure, commence directement avec l’action : Piilp dans son atelier.

L’idée des gnomes est assez originale, c’est une race qu’on n’a pas l’habitude de voir en fantasy et j’aime bien l’idée de l’ingénieur un peu tyran avec son personnel tant il est passionné.
Par contre, je trouve que tu ne prends pas le temps de poser assez ton décor. En lisant, je vois les actions de Piilp, mais l’univers reste totalement vide pour moi. A quoi ressemble l’atelier, la salle de réunion, les machines des gnomes ? Je ne le sais pas, et c’est très dommage car tu pourrais te servir de ce chapitre d’introduction pour vraiment définir l’univers des gnomes


2ème passage

Citation :
Six mois plus tard...
Vraiment pas fan de ce genre de précision. Pour moi, c’est ou prendre le lecteur pour un abruti, ou la marque d’un auteur qui ne sait pas faire passer ce genre d’info avec subtilité dans sa narration.

Citation :
Cette nuit, le brouillard a englouti Setik. Les rues de ce petit village humain étaient à présent glaciales et sinistres
A nouveau, tu alternes entre présent et passé.

Bon autrement, le passage est intriguant, et introduit une menace  nouvelle. Si j’étais toi, je développerai plus le début, avec Khennitt, pour lui donner une histoire, une personnalité, de manière à rendre la fin plus poignante (tu susciteras plus d’émotions si ton lecteur s’intéresse à ce personnage).


3ème passage

Citation :
Beaucoup considéraient Arxtan comme un village à cause de son lointain passé. Dans le temps, la ville ne comptait que des artisans locaux et quelques habitations. Aujourd'hui, Arxtan s'est enrichi et cela depuis que la Garde, force militaire, avait établi un avant-poste non loin de là. Le marché avait commencé à attirer de plus en plus de clientèles venant d'ailleurs.
Confusion passé/présent. Désolée d’insister, mais ça perturbe vraiment la lecture.

Citation :
C'était un humain d'une trentaine d'années entamée. Sa peau était légèrement brunie, son visage est recouvert d'une barbe rousse qu'il entretenait régulièrement
Passé/présent.

Citation :
Les soldats sont ravis de la nature de cet ordre. Ils lâchèrent le canon et se dirigèrent d'un pas menaçant vers le forgeron qui n'attendit pas le premier coup
Passé/présent

Nouveau passage qui introduit un nouveau personnage. La présentation est un peu lourde (je ne suis pas trop fan de la description de la manière dont tu l’as faite). La scène fonctionne pas mal, globalement, sauf que, comme pour le premier passage, ça manque cruellement de décor.


4ème passage

Citation :
. Ce dernier s'apprêtait à récupérer la sacoche de cuir quand il est interrompu par Marek.
passé/présent

Je pense sincèrement que tu n’as pas besoin de marquer une pause entre le début de ce passage et la fin du précédent, vu qu’il n’y a pas vraiment de coupure.
Le début est un peu brouillon, j’ai eu du mal à savoir qui était qui, et qui tenait avec qui. Je pense que tu devrais plus présenter les différentes factions et expliquer pourquoi elles s’opposent. Comme pour le passage précédent, ça manque d’éléments de décor : tu dis à la fin du passage que les militaires s’en vont sous les applaudissements de la foule, mais elle sort d’où, cette foule ? Pourquoi n’est-elle pas mentionnée plus tôt.


5ème passage

Citation :
Le client lui expliqua la situation. Il est tombé en panne à quelques kilomètres
Passé/présent

Citation :
Quittant l'atelier, les deux hommes sont accueillis par une pluie battante. Désireux d'être vite à l'abri, Althoes entraîna Piilp avec lui
Passé/présent

La rencontre entre les deux personnages présentés, qui me parait expédiée très rapidement (alors que ça aurait été l’occasion de montrer le gnome du point de vue d’Althoes, de faire voir au lecteur à quel point les gnomes diffèrent des humains).
Autrement, même remarque que pour les autres passages : tu ne prends pas le temps d’exploiter ton univers. Ils traversent la ville, mais tu ne décris rien, tu ne la fais pas exister.


6ème passage

Je raccrocherai ce passage au précédent, pas besoin de marquer une coupure, car tu écris en point de vue omniscient, tu peux donc jongler entre les points de vue des personnages.



7ème passage

Le passage au présent me fait toujours aussi bizarre, il manque encore des éléments de décor (tout cela reste très vide), mais globalement, le passage fonctionne bien et est assez accrocheur.


8ème passage

Pour moi, c’est beaucoup trop court, tu expédies la narration, au lieu de prendre ton temps pour présenter la ville, montrer à quel point les humains sont méfiants… Si j’étais tout, je développerai tout ce passage.


9ème passage
Citation :
Il y a six mois, à Virmilla.
Même remarque que pour « six mois plus tard », c’est extrêmement artificiel.
Pour moi, d’ailleurs, ce retour en arrière ne se justifie pas, où tu le raccroches au premier passage  pour expliquer la fuite de Piilp, ou tu intègres les informations dans le fil de la narration.


10ème passage

Citation :
Arxtan, maintenant.
Pareil, ce genre de précision ne passe pas.

Un passage intéressant, car il introduit un nouvel élément perturbateur, mais pour moi, c’est beaucoup trop court, pas assez développé, du coup, l’effet tombe à plat.


11ème passage

Citation :
Ce qu'Althoes a vu.
Toujours la même remarque, artificiel et pas nécessaire.

Autrement, même remarque qu’au passage précédent : intéressant car il y a de l’action, mais pas assez développé. Tout est trop ramassé, prend un peu plus ton temps pour raconter.



12ème passage

Même remarque, des éléments intéressants, mais pas assez développé.


Globalement, sur ce premier chapitre, je trouve que tu as de gros problèmes de concordance des temps. Choisis soit la narration au présent, soit au passé, mais n’alterne pas les deux, c’est trop perturbant.
Au niveau du style, je n’ai pas fait les corrections (manque de temps, et Abi en a déjà relevé pas mal). Les dialogues sont bons, assez vifs et réalistes, sans être trop familiers, ça passe bien. Par contre, la narration reste maladroite, avec beaucoup de verbes faibles, d’adverbes et de voix passives qui pourraient être supprimés.

Côté histoire, tu as des éléments très intéressants : les gnomes, un univers avec une technologie assez steampunk, des personnages assez bien campés, une menace qui s’annonce. Pour moi, le principal problème vient que tu ne prends pas assez ton temps pour poser les choses. Tu enchaînes les actions sans jamais te poser pour décrire tes personnages, leurs sentiments, leurs aspirations.
C’est vraiment dommage, car l’histoire que tu mets en place est assez accrocheuse, et l’univers a l’air chouette, original, et change agréablement des clichés qu’on peut voir en fantasy.

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MessageSujet: Re: La Pierre de Shankti [roman]   La Pierre de Shankti [roman] Icon_minitimeJeu 10 Avr 2014 - 20:29

merci pour ton commentaire. J'ai juste eu le temps de modifier le temps des verbes des deux premiers posts ( voilà pourquoi la suite est au présent)
Il se peut que j'en ai oublié quelques uns.

La description des villes, je dois le rajouter bientot, même si ce n'est pas le principal. Dans le premier chapitre, c'est juste pour annoncer la couleur, je voulais le faire plus tard. En vérité, la ville n'a pas une réelle importance. Après je comprends très bien que ça peut manquer, je vais voir ce que je peux faire.

Les petites phrases du genre : six mois plus tard ou la localisation de l'action, c'est voulu. J'écris ce roman comme quand tu regardes un film, c'est simplement noté à l'écran.
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MessageSujet: Re: La Pierre de Shankti [roman]   La Pierre de Shankti [roman] Icon_minitimeVen 11 Avr 2014 - 20:32

Salut Sombrefeline.

J'ai pu prendre un peu de temps pour mieux lire ton post.

Je vois ce que tu veux dire par moment  génial 

Toutefois, j'aurais deux choses à préciser: pour les temps, tu as confondu présent et passé composé. Il se peut que le temps ne soit pas adapté au récit, dans ce cas n'hésite pas à me le signaler.

Ensuite, ce qu'il faut comprendre dans ce premier chapitre, c'est que l'histoire ne fait que débuter. Je m'explique. J'ai écrit cette histoire un peu comme une série télé. Le premier épisode se fait en quatre chapitre. Certains personnages à peine dévoilé ici seront détaillé dans la suite (du moins partiellement), certains lieu aussi.

De toute manière, je dois retravailler ce texte. ça prendra un peu de temps, car il faut que je fasse avancer la suite. Là je n'ai changé que les temps des verbes.
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MessageSujet: Re: La Pierre de Shankti [roman]   La Pierre de Shankti [roman] Icon_minitimeVen 18 Avr 2014 - 1:43

POST 5


Chapitre 2


Piilp voulait rejoindre sa famille, pour cela il décida d'utiliser les souterrains. Le gnome rentra dans l'entrepôt et courut jusqu'à un mur qu'il poussa de toutes ses forces. Dans un grondement, le mécanisme finit par céder et le panneau s'enfonça lentement et coulissa sur la droite.
L'ingénieur suivit un long tunnel qu'il semblait connaître sur le bout des doigts. Finalement, il s'arrêta près d'une manette qu'il abaissa. Une ouverture se dessina aussitôt dans la pierre.
Sans précaution, Piilp appela sa femme, son fils. Pas de réponse. Il courut vers l'entrée où il découvrit la porte fracassée. De la fumée s'échappait de l'étage. Il ne l'avait pas remarquée. Une main contre le visage, il grimpa l'escalier. Il avait du mal à respirer. Sa vision était gênée par l'émanation qui lui piquait les yeux.
De hautes flammes ravageaient sa chambre. Avec horreur, il distingua un bras ensanglanté qui dépassait sous une poutre. Le cœur serré, Piilp redescendit en larmes.

* * *

Piilp secouait la tête pour chasser cet horrible souvenir.
― Nous n'avons pas compris ni qui ils étaient, ni ce qu'ils voulaient. Je peux vous assurer que les « hommes » qui ont agressé le père d'Althoes, étaient les mêmes que ceux de Virmilla.
Marek ne savait plus comment réagir. Deux témoins affirmaient avoir aperçu des humanoïdes bleus et il devait les croire ? La situation le dépassait. Althoes était un ami. Tout ce que le chef de la milice trouva à dire, c'est qu'il s'occuperait de l'affaire. C'était loin d'apaiser le forgeron qui voulait participer. Marek fut obligé de s'énerver pour que l'artisan décide d'attendre les résultats de l'enquête.

* * *

Malgré tout ce qu'avaient pu raconter Althoes et le gnome, le brigadier ne savait quoi penser de ce cas. Ils n'avaient qu'un disparu, aucun indice sur les lieux du « crime » et des témoignages incohérents. D'habitude, il avait au moins un mobile : une histoire d'argent, une femme ou un mari infidèle ou encore un honneur bafoué. Pourtant, cette fois il n'avait rien.
Que pouvait-il dire de la victime ? Bhreâs était un chroniqueur. Dans sa jeunesse, il parcourait le monde à la recherche de légendes : trésors oubliés, antiques héros... Aujourd'hui, il se déplaçait rarement. Il mettait de l'ordre dans ses notes.
L'aurait-on enlevé pour son encyclopédisme ? Avait-il un secret ?
Que savait-il sur Althoes ? C'était son ami et quelqu'un de confiance. Marek ne connaissait pas meilleur homme, même si ce dernier avait un sacré caractère. Le forgeron finissait toujours par s'emporter, comme avec le Garde-chef. Serait-ce une vengeance de la Garde ? Une façon de le punir. Pourquoi ne pas s'en prendre directement à lui ? Serait-il possible que l'officier l'ait suivi après l'incident ? Ne voulant pas attendre son retour, ils auraient préféré kidnapper Bhreâs. Beaucoup de suppositions, mais un mobile venait d'apparaître. Il était temps de rendre visite à la Garde.

* * *

L'avant-poste était protégé par de solides murs de pierre. Comme il n'y avait pas d'embrasures, des passerelles avaient été construites pour que les Gardes puissent tirer au-dessus. Chaque mur était défendu par dix-neuf canons de tailles et de portées différentes. Le complexe se composait d'une grande place centrale qui était bordée de chaque côté par un bâtiment. La caserne, à gauche, beaucoup plus massive formait un L avec la chambre des officiers. La réserve aux munitions se situait à droite. Entre eux se tenait la tente de commandement. Les hangars destinés aux véhicules militaires se trouvaient aussi sur la droite proche de l'entrée du camp. Dans la cour, quelques canons mobiles pointaient leurs gueules menaçantes vers le seul accès en guise d'ultime défense.
Marek franchit les portes de l'avant-poste avec deux de ses suppléants. Ils furent escortés par le Garde de surveillance jusqu'à la tente de commandement. En chemin, le brigadier fut stupéfait par le manque de personnels. Il restait dans la garnison un peu moins de cent soldats.
Un homme balafré, qui avait perdu un œil dans un ancien combat, fixait une grande carte sur la table. Le commandant Thorn ne leur prêtait pas attention, pas même lorsque Marek se racla la gorge pour signaler sa présence. Thorn examinait avec soin les emplacements marqués d'une croix rouge.
― Pourquoi ici et non ailleurs ? s'interrogea-t-il.
Il se redressa et aperçut enfin ses invités. Il lorgna sévèrement l'uniforme de la milice urbaine.
― J'ai très peu de temps à vous accorder. Alors, soyez bref.
Le brigadier s'était attendu à un tel accueil. L'incident à Arxtan lui était parvenu. Bien, cela ferait avancer les choses.
― Vous devez être au courant qu'une altercation a eu lieu hier après-midi à Arxtan.
― Et il me semble que vous n'êtes pas étranger à l'affaire.
Marek ne releva pas le sous-entendu.
― Que pouvez-vous me dire sur l'officier chargé de récupérer les canons ? se contenta-t-il de demander.
― Le lieutenant Hills ? Un soldat comme on n'en fait plus, répondit Thorn.
― Donc cruel, capable de toutes les bassesses ?
Le commandant frappa violemment du poing sur la table.
― Mon garçon, gronda-t-il, je ne vous laisserai pas insulter Hills devant moi ! C'est un homme d'honneur.
Voyant qu'il n'arriverait à rien de cette manière, Marek changea d'angle d'attaque.
― Pourrais-je parler au lieutenant Hills ? Il s'agit d'une affaire de la plus haute importance.
― Quoi ? se moqua l'officier. Cette histoire de forgeron ? Cela lui apprendra les bonnes manières.
Le chef de la milice se tut et se contenta de fixer l’œil valide de Thorn.
― Mesurez-vous la gravité de ce geste ? finit-il par demander.
Le commandant changea brusquement d'attitude. Il n'était plus hautain ou agressif. Il désirait minimiser les choses.
― Écoutez brigadier, commença-t-il. Je reconnais qu'Hills peut parfois s'emporter, mais votre forgeron l'avait cherché.
― Cherché ? souleva Marek.
― Exactement. Mon homme refusait de débourser une somme aussi astronomique. Un tel prix était du vol.
Marek ne put se retenir davantage.
― Je crains que le bon lieutenant ait omis certains détails dans son rapport, enchaîna-t-il avant que Thorn ait pu protester. Il comptait ne rien payer du tout. Voilà ce qui a déclenché la bagarre. Il a fallu que j'insiste pour qu'il y consente.
Le commandant ne savait quoi rétorquer. Jamais il n'aurait cru un de ses soldats, un officier de surcroît, capable de commettre un tel geste.
― Si ce que vous me dîtes est vrai, je puis vous assurer qu'il répondra de ses actes.
― Ce ne sera pas suffisant, poursuivit Marek. Je ne suis pas là pour cette histoire d'argent. Il y a eu un enlèvement hier soir, le père du forgeron. Tout laisse penser à une vengeance personnelle. J'ai donc besoin d'interroger le lieutenant Hills.
La surprise se lisait sur le visage de Thorn, qui se changea rapidement en frustration.
― Je veux bien croire qu'il ait quelques défauts, mais je ne vous permets pas de porter une telle accusation. Hills n'est pas là pour se défendre.
― Faites-le appeler, insista le brigadier.
Thorn secoua la tête.
― Impossible. Hills est actuellement en mission.
Instinctivement, Marek jeta un œil sur la carte posée sur la table. Le commandant réagit aussitôt en la retirant.
― Vous n'êtes pas autorisés à voir ceci, décréta l'homme.
― Je comprends, affirma Marek. Est-ce en rapport avec les diverses rumeurs ?
Thorn le jaugea de son œil valide.
― Qu'avez-vous entendu ?
― Juste des bruits de villages. Il y a plusieurs versions, mais toutes sont d'accord pour dire que vous êtes dépassé.
Thorn plia la carte et la rangea dans un large coffre derrière lui. Lorsqu'il reporta son attention sur Marek, il parut fatigué.
― Je m'adresse à vous de manière officieuse. Nous essayons de taire les faits. La vérité déclencherait la panique dans la région.

* * *

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Dernière édition par mouth65 le Dim 4 Mai 2014 - 22:08, édité 2 fois
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