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 La Pierre de Shankti [roman]

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MessageSujet: Re: La Pierre de Shankti [roman]   La Pierre de Shankti [roman] - Page 2 Icon_minitimeVen 18 Avr 2014 - 20:01

Un début de chapitre 2 qui augure d’une suite complexe dans les événements à venir, et qui donne envie d’en savoir davantage, je continuerai à suivre l’histoire avec intérêt.

Le récit au passé fonctionne beaucoup mieux.
Par contre, au niveau du troisième paragraphe, tu as trop de verbes faibles, cinq fois « avoir », ce serait bien de les étoffer un peu avec des synonymes.

La description de la caserne de la Garde fait un peu pavé, tu nous lances toutes les informations d’un coup, comme si tu voulais t’en débarrasser pour la suite, ce qui les rend un peu indigeste au premier abord. Il aurait peut-être été mieux de distiller les informations petit à petit, notamment en suivant Marek dans l'endroit.
J’avoue que je n’ai pas compris à quoi le « Chacun » fait référence au début de la troisième phrase de cette partie, car tous les autres éléments auxquels il pourrait se rapporter sont au pluriel (si c’est « avant-poste », pour moi, il n’y en a qu’un, donc ça m’étonne que tu fasses référence à plusieurs ensuite).

Pas grand-chose à dire sur la dernière partie, elle fonctionne plutôt bien.

Bon courage pour la suite.

Sinon, quelques corrections :

Citation :
Piilp voulait rejoindre sa famille, pour cela il décida d'utiliser les sous-terrains.
« les souterrains »

Citation :
De la fumée s'échappait de l'étage. Il ne l'avait pas remarqué.
Pour moi, le participe passé se rapporte à « fumée », donc je l’accorderais « remarquée »

Citation :
Je peux vous assurer que les « hommes » qui ont agressé le père d'Althoes, étaient les même que ceux de Virmilla.
« les mêmes »

Citation :
Marek ne savait plus comment réagir. Deux témoins affirmaient avoir aperçu des humanoïdes bleus et ils devaient les croire ?
« il devait » puisque c’est Marek le sujet

Citation :
Ils n'avaient qu'un disparu, aucun indice sur les lieux du « crime » et des témoignages incohérents ?
Il n’y a pas de question dans cette phrase, je mettrais plutôt un point à la fin.

Citation :
Beaucoup de supposition, mais un mobile venait d'apparaître. Il était temps de rendre visite à la Garde.
« Beaucoup de suppositions »

Citation :
Marek ne relèva pas le sous-entendu.
« ne releva »
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MessageSujet: Re: La Pierre de Shankti [roman]   La Pierre de Shankti [roman] - Page 2 Icon_minitimeVen 18 Avr 2014 - 20:31

Merci, je corrigerai plus tard. Pour le "chacun", il correspondait au mur en fait.
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MessageSujet: La Pierre de Shankti [roman]   La Pierre de Shankti [roman] - Page 2 Icon_minitimeSam 19 Avr 2014 - 17:58

POST 6


Piilp comprenait ce que pouvait ressentir le forgeron. Il ne savait pas comment l'aider. Pourquoi les « hommes bleus » s'en étaient-ils pris à son père ? Dans quoi était-il impliqué ? Quels liens existaient entre l'attaque de Virmilla et le père d'Althoes ?
Piilp avait interrogé l'artisan pour essayer d'obtenir des réponses ou du moins un renseignement. Ce fut en vain. Le forgeron lui donna même la permission de fouiller dans les archives de son père. Hormis la richesse de ces documents, il n'y avait aucune piste. Le matin suivant la disparition du vieux Bhreâs, le gnome se réveilla et découvrit qu'il était seul. Althoes n'était pas là. L'ingénieur craignit le pire. Il sortit en trombe et s'arrêta en trouvant le coche-vapeur. Où pouvait être l'artisan ? La réponse lui parut soudain évidente.
Lorsqu'il arriva à la forge, Althoes était en plein travail. Sur son visage, on pouvait lire toute la fatigue accumulée. L'homme avait préféré combattre sa peine, sa frustration et sa colère à sa manière, en travaillant le métal.
― Oh, vous êtes là, remarqua finalement Althoes. Je ne pouvais pas dormir. Je suis donc venu ici.
Piilp lui indiqua qu'il comprenait.
― Je voulais au départ en profiter pour réparer votre diligence, mais je ne savais pas où se trouvait la panne.
― Pourquoi ne pas vous reposer un moment ? s'enquit le gnome.
― Non, pas pour l'instant.
― Écoutez, je vais acheter au moins de quoi faire un petit déjeuner et nous pourrons commencer.
Avec un petit sourire, Althoes accepta.

* * *

À son retour, Piilp semblait impatient et surexcité à la fois. Althoes s'interrogea en le voyant. Devait-il demander ce qui le mettait dans une telle transe ? Le gnome fit un travail impressionnant sur lui-même en se retenant, ce qui permit au forgeron de se restaurer. Piilp n'avait pas acheté de choses extravagantes, juste ce qu'il fallait : du pain, du fromage, quelques tranches de lard et il avait même pensé à récupérer une gourde d'eau.
Althoes finissait son maigre repas quand l'ingénieur sauta sur l'occasion et cracha à une vitesse folle les informations obtenues au marché. L'artisan dut le faire répéter, car il n'avait pas tout saisi.
― J'ai peut-être une piste, résuma-t-il. Depuis quelque temps des villages sont détruits.
L'homme acquiesça, il avait eu vent de cette rumeur.
― Je ne peux rien affirmer, hésita Piilp. Cela ressemble à ceux qui ont attaqué ma ville. Si nous pouvons les retrouver, alors...
― Nous retrouverons mon père, acheva Althoes.
Le forgeron se leva et attrapa son marteau.
― Et si nous commencions les réparations ?

* * *

Il fallut un peu plus d'une demi-journée pour la remise en état. Le gnome n'avait pas juste changé la pièce qui lui faisait défaut. Il avait démonté une grande partie du moteur pour tout nettoyer et enlever les morceaux de métal défectueux qui pouvaient rester. « Cela évitait de faire inutilement souffrir le véhicule », avait-il dit en repensant aux plaintes sonores du coche-vapeur.
Lorsqu'ils arrivèrent à Setik, Piilp arrêta son véhicule devant ce qui avait été l'entrée du village.
― Par tous les dieux, jura Althoes.
Piilp demeurait silencieux. Ce qu'il avait sous les yeux lui rappelait affreusement Virmilla. Bien que l'incendie ait eu lieu il y a deux jours, ils furent surpris par l'odeur de la fumée encore présente. Une image horrible se forma dans la tête du gnome. Il revoyait le bras ensanglanté de son épouse dépasser sous une poutre en flamme.
Althoes s'aperçut que Piilp pleurait silencieusement. Il eut un pincement au cœur.
Comme tous deux s'y attendaient, le village était désert.
― Y a-t-il eu des survivants ? demanda  le forgeron.
― Quelques-un, finit par dire l'ingénieur.
L'artisan accueillit l'information avec un certain soulagement.
Les deux hommes poursuivirent leur exploration. Plus ils avançaient et plus les dégâts devenaient impressionnants. Piilp s'arrêta près d'une maison et inspecta quelques pierres. Il se retourna et contempla les autres habitations du regard.
― Qu'y a-t-il ?
Piilp ne répondit pas. Dans son esprit, plusieurs calculs s'opéraient. Il en conclut que les demeures écroulées à l'entrée étaient dues à la fragilisation par le feu. Celle qu'il venait d'examiner s'était d'abord effondrée avant de brûler. La façon dont certaines pierres étaient brisées prouvait sa théorie.
― Quelque chose d'énorme s'en est pris à ce village et il venait de là, indiqua-t-il en désignant l'accès qui menait aux champs.
Althoes et Piilp suivirent l'allée de maisons éventrées jusqu'au muret d'enceinte. Comme l'avait deviné l'ingénieur, on s'était frayé un chemin à travers la roche.
― Qu'est-ce qui a pu causer autant de dégâts ? se demanda l'artisan en ayant une vue d'ensemble sur les dommages à Setik.
Le vieux gnome repéra deux profonds sillons parallèles dans la terre meuble, un de chaque côté de l'ouverture dans le muret.
― J'ai bien peur qu'un titan ne se soit réveillé...
― Un titan ?! répéta Althoes.
― Oui, confirma Piilp en tremblant. Il me semble que les humains ont un autre terme. Vous les appelez...

* * *

« Dragons... » se répercutait comme un écho dans la tête de Marek en sortant de la tente de commandement. En silence, il rejoignit ses hommes qui l'attendaient. Le brigadier-chef était pâle. L'indication officieuse que lui avait donnée Thorn ne pouvait être vraie ? Si ça l'était, comment pouvait-il y faire face ? En tant que chef de la milice urbaine, il avait le devoir d'informer les habitants d'Arxtan.
« Nous essayons de taire les faits pour éviter la panique. »
L'espace d'un instant, Marek se mit à la place de Thorn. Il comprit très vite qu'il n'y avait rien à faire. La Garde ferait tout son possible pour stopper la créature avant qu'elle ne fasse d'autres dégâts. Serait-ce suffisant ?
Mais un dragon ! Tout de même, c'était impensable. Thorn serait-il capable d'inventer un tel conte pour protéger le lieutenant Hills ? Pour connaître le fin mot de l'histoire, Marek allait devoir débusquer Hills et l'interroger.

* * *

Marek attendait d'être à la sortie du camp pour interroger les surveillants de la porte. Loin des yeux de Thorn, il pourrait obtenir des informations supplémentaires.
Prenant tout son temps pour récupérer les chevaux, le brigadier s'approcha des deux Gardes.
― Le commandant n'est pas trop dur avec vous ? s'enquit-il sur un ton de confidence.
Il ne put réprimer un sourire en repérant leurs gestes synchronisés. Ils s'étaient raidis à l'évocation de Thorn et avaient tourné la tête pour vérifier que ce dernier n'était pas dans leur dos.
― Le commandant est juste avec nous, sembla réciter l'homme.
― Pas comme certain, dénonça le second.
― Vous parlez du lieutenant Hills, devina Marek avec intérêt.
― Pas spécialement, sursauta le soldat. Disons qu'en ce moment il est particulièrement tendu.
Le milicien faillit lâcher l'information secrète. Apparemment même les Gardes n'étaient pas dans la confidence.
― Quel genre de personne est Hills ?
Les deux hommes se regardèrent.
― Le lieutenant est quelqu'un de sévère, avouèrent-ils, mais c'est justifié. Il nous pousse à être prêts à toutes éventualités.
Marek grimaça, ce n'était pas ce qu'il voulait entendre.
― J'aurai aimé le rencontrer, quel dommage ! mentit-il.
― L'unité est en exercice, révéla l'un des militaires. Je crois qu'il patrouille dans la forêt d'Hispak.
― Je devrais m'entretenir avec lui, déclara en souriant Marek.
― Je ne pense pas Monsieur. Cela peut s'avérer dangereux. Le lieutenant et ses hommes ont emporté des canons.
― Sûrement un essai de tir.
Le soldat opina de la tête. Marek les remercia et monta en selle. La gravité se lisait sur son visage. Beaucoup trop de choses l’inquiétaient. Le calcul n'était pas difficile : Hills et les canons patrouillant dans les bois. Visiblement, il tentait de débusquer le dragon. De toutes les forêts possibles, pourquoi s'agissait-il de celle d'Hispak ? C'était beaucoup trop proche d'Arxtan.
Il devait se dépêcher. Bon sang, quel était le rapport avec le vieux Bhreâs ?

Commentaires de La Pierre de Shankti


Dernière édition par mouth65 le Dim 4 Mai 2014 - 22:08, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La Pierre de Shankti [roman]   La Pierre de Shankti [roman] - Page 2 Icon_minitimeJeu 24 Avr 2014 - 22:06

Le début du passage permet de mettre en parallèle les vies de Piilp et d’Althoes et de montrer ce qui va devenir leur but commun sans doute, retrouver les « hommes bleus » et les empêcher de continuer la terreur, tout en sauvant le père du forgeron.

Le paragraphe où les deux hommes découvrent les dégâts dans le village rend bien la situation, par contre la façon dont ils y arrivent est trop brutale, il n’y a même pas de changement de paragraphe, et il n’y a pas vraiment d’indication avant disant qu’ils ont choisi un endroit précis où se rendre. Il faudrait une transition ou changer carrément de paragraphe.

Les derniers paragraphes laissent supposer que Marek va jouer un rôle plus important dans la suite, et on a envie de découvrir lequel.

Sinon, voici mes remarques plus précises :

Citation :
Pourquoi les « hommes » bleus s'en étaient-ils pris à son père ?
Plutôt les « hommes bleus » pour moi

Citation :
Le forgeron lui donna même la permission de fouiller dans les archives de son paternel.
Le terme « son paternel » fait trop familier et ne colle pas avec le reste du texte.

Citation :
― Oh, vous êtes là, le remarqua finalement Althoes. Je ne pouvais pas à dormir. Je suis donc venu ici.
Je supprimerai « le » avant « remarqua », il me semble inutile. Le « à » est à supprimer également entre « pas » et « dormir »

Citation :
Althoes finissait son maigre repas, quand l'ingénieur sauta sur l'occasion et cracha à une vitesse folle les informations obtenues au marché.
La virgule après « repas » me paraît inutile.

Citation :
Il avait démonté une grande partie du moteur pour tout nettoyer et enlever les morceaux de métal défectueux qui pouvait rester.
« qui pouvaient »

Citation :
Bien que l'incendie ait eu lieu, il y a deux jours, ils furent surpris par l'odeur de la fumée encore présente.
La virgule après « lieu » coupe la phrase alors que c’est la même, il faudrait la supprimer.

Citation :
Il revoyait le bras ensanglanté de son épouse dépassé sous une poutre en flamme.
« dépasser »

Citation :
Althoes s'aperçut que Piilp pleurait silencieusement. Il eut un pincement au cœur.
Ce passage me paraît trop rapide, il faudrait développer un peu plus le point de vue d’Althoes et ce qu’il ressent, vu qu’il a perdu son père pour l’instant, il doit ressentir de l’empathie pour Piilp qui a vécu un drame semblable au sien à cause de ces mystérieux « hommes bleus ».

Citation :
Dans son esprit, plusieurs calculs opéraient.
Plutôt « s’opérait » pour moi

Citation :
Celle qu'il venait d'examinée s'était d'abord effondrée avant de brûler.
« d’examiner »

Citation :
― Je devrai m'entretenir avec lui, déclara en souriant Marek.
« Je devrais »
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MessageSujet: Re: La Pierre de Shankti [roman]   La Pierre de Shankti [roman] - Page 2 Icon_minitimeDim 4 Mai 2014 - 21:56

J'ai peut être été brouillon sur ce passage. L'arrivée d'Althoes et de Piilp au village: je ne peux séparer ce passage. Ce qu'il y a avant, traite rapidement des réparations, juste pour préciser la durée. Sinon, la scène se passe à Setik. Et la décision du lieu se fait au moment des réparations. Chose que je ne précise pas, car je le pensais implicite.

Encore merci pour tes conseils et tes corrections. Je corrigerai et apporterai d'autres modifications à la fin des quatres chapitres requis pour cette partie. En attendant, je te mets la suite.
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MessageSujet: Re: La Pierre de Shankti [roman]   La Pierre de Shankti [roman] - Page 2 Icon_minitimeDim 4 Mai 2014 - 22:00

Post 7

* * *

Piilp réfléchissait à la situation actuelle. Comment un titan, pouvait-il être en vie ? Il croyait la race éteinte depuis des siècles. Althoes était partagé entre l'excitation et la terreur. Les souvenirs des contes lus par son père remontaient à la surface. Quels enfants ne rêvaient pas de parcourir le ciel sur le dos d'un majestueux dragon ? L'état du village le ramena devant la cruelle réalité.
Alors qu'ils retournaient à la diligence-vapeur, le forgeron remarqua que quelqu'un les observait un peu plus loin sur la route. Il frappa doucement sur l'épaule de l'ingénieur.
― Qu'en pensez-vous ? demanda Althoes en désignant du menton le vieil homme qui venait dans leur direction.
Piilp garda le silence, le temps de décider s'il devait ou non discuter avec l'inconnu.
― Peut-être obtiendrons-nous quelques informations, suggéra Althoes.
Le gnome fut d'accord.

* * *

Le vieux Khennitt était assis sur une pierre. Son corps tremblait comme s'il ne parvenait plus à se contrôler. Le paysan regardait dans le vide, fuyant les souvenirs horribles de cette nuit. Les larmes se mirent à couler.
― Que voulez-vous savoir exactement ?
― Tout ce qui vous revient en mémoire, réclama Piilp avec empressement.
Althoes lui fit signe d'y aller en douceur avec le vieil homme.
― Prenez votre temps, rajouta aussitôt le gnome.
Khennitt ferma les yeux et pencha la tête.
― Je ne peux pas dire que j'ai vu quelque chose. C'était la nuit, expliqua-t-il, et il y avait cette brume opaque.
Il eut un sursaut de frayeur.
― Ça a débuté par un bruit énorme et les cris ont commencé. J'avais peur, je ne pouvais bouger, se défendit-il.
Althoes voulait intervenir pour apaiser sa détresse, mais le paysan n'en eut pas conscience. Il revivait pleinement la destruction de Setik.
― La chose avançait vers moi, renversant nos maisons sur le passage. Des torrents de flammes sortaient de sa gueule.
― Vous l'avez aperçu ? demanda Piilp en le secouant.
Khennitt émergea de son cauchemar et dévisagea les deux hommes.
― L'avez-vous vu ? répéta le gnome avec insistance.
― Piilp ! le rappela à l'ordre l'artisan. Ne remarques-tu pas qu'il souffre ?
L'ingénieur s'excusa et recula de quelques pas.
― Je ne sais pas ce que j'ai vu, expliqua Khennitt. Mes yeux ne sont plus tout jeunes et avec le brouillard, tout était déformé.
Les deux hommes comprenaient.
― Je me souviens d'un long museau aux reflets argentés monté sur un corps gigantesque. Ça poussait de puissants sifflements comme un serpent. Quand la chose avançait, ses griffes raclaient le sol en crissant.
Piilp blêmit, cela ressemblait bien à un titan.
― Il est passé près de moi, poursuivit Khennitt, sans me faire le moindre mal. Elle ne m'a pas vu ou alors je ne l'intéressai pas. Cette nuit-là, j'ai tout perdu : ma femme, ma maison, mes amis.
Khennitt fondit en larmes.

* * *

Marek et ses hommes faisaient face à la forêt d'Hispak.
― Je n'ai jamais aimé ce coin-là, se plaignit un des suppléants.
― Moi non plus, avoua Marek. Restons groupés et tâchons de ne pas nous égarer.
― Dîtes moi patron, pourquoi doit-on crapahuter dans ces bois ? Ne pouvons-nous pas attendre que le lieutenant rentre au camp ?
Marek frissonna en pénétrant dans la mer sylvestre.
― J'aurai préféré, mais j'ai un mauvais pressentiment.
― Raison de plus pour retourner chez nous.
Marek ne voulait pas croire ni à cette histoire de dragon, ni aux créatures bleus que pensaient avoir vus Althoes et le gnome. Pourtant, au fond de lui, il sentait qu'il s'agissait de sa dernière chance d'interroger Hills.
― Pas besoin de vous dire de garder les yeux ouverts ? s'assura-t-il.
― Inutile en effet, clamèrent les deux miliciens en riant.
Chênes, châtaigniers, sapins, ifs, noisetiers, tous ces arbres se côtoyaient dans un mélange de verdure. Ils entouraient des grottes, des ruisseaux , ainsi que de somptueuses clairières. Une route traversait cette forêt épaisse que même le soleil hésitait à pénétrer.
Tout autour d'eux, des bruits étranges résonnaient et de petites créatures se faufilaient dans les fourrés.
― Je n'aime pas ça, se plaignit une nouvelle fois le milicien qui suivait Marek. Ça bouge autour de nous !
― Tu t'attendais à quoi ? se moqua son compagnon. C'est tout à fait normal.
Lentement la luminosité diminuait autour d'eux. Marek décida de faire une halte de manière à dresser le camp pour la nuit.
― Si on m'avait dit ce matin que je dormirai ici, râla l'homme blond, je n'aurai jamais insisté pour venir !
― Ça suffit Attilun ! gronda Marek qui en a assez de ses jérémiades. Va plutôt chercher du bois !
Le chef des miliciens se tourna vers l'autre brigadier, un noir imposant.
― Kheln, essayes de nous dégoter un truc à manger, reprit-il, sinon Attilun risque encore de se plaindre.
Ce dernier parut offensé, il ouvrit la bouche, mais Kheln l'avait déjà attrapé par le col de sa chemise. Marek sourit en les voyant s'éloigner. Lui aussi avait sa part de corvées, il ramassa les gourdes et se mit en quête du ruisseau qui chantait non loin de là.

* * *

La nuit était tombée, accompagnée par un vent froid. Le lieutenant Hills faisait le tour du camp érigé dans une clairière. Il éprouvait une pointe de satisfaction chaque fois qu'un soldat le saluait avec le respect dû à son grade. Chaque homme était à son poste, surveillant et attendant la relève. Les autres se tenaient près des nombreux feux, le fusil-mousquet toujours à portée de main en cas d'action. Certains se chauffaient, d'autres mangeaient, jouaient aux dés ou aux cartes. Hills les entendait rire, râler, mais cela se faisait dans le calme. Secrètement, il les enviait. Ils ne connaissaient pas la raison de leur présence.
― Qu'ils s'amusent tant qu'ils le peuvent, se dit-il à lui-même.
Une fois de plus, il quitta le camp en silence. Il repéra l'allée de torchères que les Gardes avaient placées le long de la pente pour les éclairer.
― Ceux-là, ils vont m'entendre ! murmura-t-il en apercevant les six hommes qui se la coulaient douce.
L'officier s'approcha à pas de loup, essayant de ne faire craquer aucune branche sous son pied.
― Vous n'avez rien entendu ? demanda un soldat.
Il y eut un silence. Comme rien ne bougeait aux alentours, les canonniers reprirent leurs discussions en riant.
Hills sortit alors de l'ombre, les surprenant.
― Qu'est-ce qui se passe ici ? s'époumona-t-il. Vous aviez une mission et vous avez failli à la tâche !
― Mais mon lieutenant... commença un Garde. Tout est calme.
Hills le fusilla du regard et s'approcha de lui dans un silence total. Le soldat déglutit, inquiet. Il avait commis l'erreur de répondre à son supérieur.
La main leste de l'officier agrippa la nuque de l'homme et l'instant d'après, il se retrouva avec le nez collé contre le canon. Hills les dévisagea tous pour être certain d'avoir leur attention.
― Qui êtes-vous ? beugla-t-il. Vous êtes des militaires ! Quand vous êtes sur le terrain, exercices ou non, cela doit signifier dans votre tête que vous êtes en guerre ! Suis-je clair ?
Les autres soldats se redressèrent et saluèrent le gradé.
― Oui mon lieutenant !
― Si vous êtes des Gardes, reprit-il, agissez comme tels !
Maintenant que le message était passé, Hills poursuivit sa tournée d'inspection. Ces hommes ne commettraient plus l'erreur qu'était l'oisiveté.
Une nouvelle fois, l'officier sentit un poids dans sa poitrine. Il regrettait de devoir se comporter ainsi, d'être détesté par tous. Tant qu'il le ferait, ses soldats resteraient en vie. C'était tout ce qui comptait au final. Si grâce à lui, ces pères de famille ou ces fils pouvaient regagner leur foyer, dans ce cas il était prêt à faire ce sacrifice.

* * *


Commentaires de La Pierre de Shankti


Dernière édition par mouth65 le Jeu 26 Juin 2014 - 23:22, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La Pierre de Shankti [roman]   La Pierre de Shankti [roman] - Page 2 Icon_minitimeJeu 8 Mai 2014 - 17:51

Post 7

L’histoire continue d’avancer, pour l’instant j’ai l’impression que chaque passage apporte son nouveau lot de questions, sans en résoudre beaucoup encore. J’espère que les premières réponses vont arriver bientôt, même si je me doute qu’il faudra attendre la fin du récit pour tout savoir !

J’ai trouvé la transition entre les deux premiers paragraphes un peu trop abrupte, on passe de la conversation entre Piilp et Althoes à une autre avec Khennitt, personnellement il me manque quelque chose (j’avoue qu’à la fin du premier paragraphe, je n’avais pas compris qui était le vieil homme, je n’avais pas fait le lien avec le début du texte).

J’ai tendance à trouver aussi la fin du second paragraphe un peu sèche, d’autant qu’on ne voit pas trop les réactions et les sentiments de Piilp et d’Althoes face au récit de Khennitt, j’aurais bien aimé avoir un peu leur ressenti sur les révélations du vieillard.

Sur le troisième paragraphe, j’ai été un peu étonnée de voir qu’ils installent un camp, car je n’avais pas l’impression que Marek et ses hommes avaient quitté la ville avec du matériel (ou alors je l’ai raté) ; j’avais pensé qu’ils étaient juste allés voir la Garde pour discuter, sans plus. Du coup, ça mériterait peut-être d’être souligné, ou de préciser que comme c’est loin, ils prennent du matériel au cas où ils ne seraient pas revenus avant la nuit.

Le dernier paragraphe plante l’ambiance du camp de la Garde et montre une autre facette de Hills, qui nuance un peu la première impression donnée au début du texte.
En revanche, j’aurais bien aimé avoir un peu de précisions sur ce que faisaient les six hommes sur lesquels il tombe à la fin, on sent sa désapprobation, mais sans savoir vraiment pourquoi.

Pour conclure sur l’impression générale, je continue d’être prise dans l’histoire et j’ai envie de savoir ce qui va se passer maintenant, et de voir enfin qui sont les mystérieux agresseurs.

Pour finir, mes remarques sur la forme :

Citation :
Comment un titan, pouvait-il être en vie ?
La virgule est inutile, elle coupe la phrase au mauvais endroit.

Citation :
Piilp garda le silence, le temps de décider s'il devait ou non discuter avec l'inconnu.
J’aurais tendance à mettre au pluriel « s’ils devaient » car Piilp ne va pas y aller seul.

Citation :
― Il est passé près de moi, poursuivit Khennitt, sans me faire le moindre mal. Elle ne m'a pas vu ou alors je ne l'intéressai pas. Cette nuit-là, j'ai tout perdu : ma femme, ma maison, mes amis.
Une fois tu utilises « il » et une fois « elle » pour parler du dragon, je pense qu’il faudrait harmoniser en gardant le même article.
Plutôt un imparfait : « je ne l’intéressais »

Citation :
― Dîtes moi patron, pourquoi doit-on crapahuter dans ces bois ?
« Dites-moi »

Citation :
― J'aurai préféré, mais j'ai un mauvais pressentiment.
Plutôt un conditionnel « j’aurais »

Citation :
Marek ne voulait pas croire ni à cette histoire de dragon, ni aux créatures bleus que pensaient avoir vus Althoes et le gnome.
« bleues » et « vues »

Citation :
Ils entouraient des grottes, des ruisseaux , ainsi que de somptueuses clairières.
Il y a un espace en trop entre « ruisseaux » et la virgule

Citation :
― Si on m'avait dit ce matin que je dormirai ici, râla l'homme blond, je n'aurai jamais insisté pour venir !
Des conditionnels : « je dormirais » et « je n’aurais »

Citation :
― Ça suffit Attilun ! gronda Marek qui en a assez de ses jérémiades. Va plutôt chercher du bois !
« qui en avait assez »

Citation :
― Kheln, essayes de nous dégoter un truc à manger, reprit-il, sinon Attilun risque encore de se plaindre.
« essaye » ou « essaie »

Citation :
Les autres se tenaient près des nombreux feux, le fusil-mousquet toujours à portée de main en cas d'action.
La fin de la phrase me paraît mal adaptée, j’aurais plutôt dit « en cas de besoin » ou « en cas de danger »
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MessageSujet: Re: La Pierre de Shankti [roman]   La Pierre de Shankti [roman] - Page 2 Icon_minitimeJeu 8 Mai 2014 - 20:19

Alors, juste pour te répondre rapidement, Marek n'ont aucun matériel. Ils campent à la belle étoile et font avec les moyens du bord.
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MessageSujet: Re: La Pierre de Shankti [roman]   La Pierre de Shankti [roman] - Page 2 Icon_minitimeJeu 26 Juin 2014 - 23:21

Post 8


* * *

Hills était enfin retourné sous sa tente. Il ne restait que quelques heures avant l'aube. Un peu de repos lui ferait un bien fou. L'homme s'assit sur sa couchette et ressassa le plan de bataille dans sa tête. Sa mission était simple en apparence : localiser et tuer le dragon. Au fond de lui, il espérait que débusquer la bête était la même chose qu'une partie de chasse.
Il devait trouver la tanière de la créature et l'appâter pour qu'elle quitte son nid. C'était dans ce but qu'il avait envoyé un groupe de cinq éclaireurs. La mission était périlleuse, pour ne pas dire suicidaire. Hills craignait que ses hommes refusent d'affronter le dragon. Il avait donc omis certains détails. Les soldats avaient reçu l'ordre de fouiller les nombreuses grottes de la forêt d'Hispak et de revenir signaler tout ce qui paraissait anormal.
Bien entendu, ils avaient désiré connaître la nature du danger et une nouvelle fois il leur avait menti en prétextant qu'il s'agissait d'un exercice de pistage. Il n'y avait rien à craindre.
Que ce soit à la pêche ou à la chasse, Hills savait que l'appât avait peu de chance de s'en sortir. N'étant pas un officier prêt à sacrifier ses hommes, il avait donc prévu un plan pour leur faire gagner du temps. Le choix de la clairière ne s'était pas fait au hasard. Ils s'étaient volontairement établis sur un terrain en cuvette avec pour seul accès une longue descente. La topographie ne permettait pas à un éventuel agresseur de les prendre à revers. Un mur naturel composé de pierres et de terres donnait sur le flanc de la montagne.
Le long de la pente, Hills avait placé trois obusiers, un à intervalle régulier suivant leur portée. C'était des petits calibres, destinés à ralentir le dragon. Longtemps, il avait hésité sur la distance entre eux. Trois cent cinquante mètres étaient un choix judicieux. Son raisonnement reposait sur deux points. Pour couvrir la fuite de ses soldats, le deuxième ou troisième canon devait pouvoir tirer par-dessus le précédent. Le lieutenant jugeait que quelques boulets ne parviendraient pas à blesser gravement la créature. En mettant des tonneaux de poudre noire autour des obusiers, il pensait pouvoir causer des dommages supplémentaires lors d'une projection de mitraille. La portée était suffisante. L'explosion serait dévastatrice.
Il perdrait certes du matériel, mais cela pourrait sauver plus d'hommes.
En ultime ligne défensive, celle chargée d'abattre le monstre, Hills avait prévu des canons à tirs rapides, capable de lancer une vingtaine de projectiles à la minute. Cinq seraient placés à l'entrée de l'avant-poste et les trois restants, aux tubes en acier beaucoup plus grands que les autres seraient positionnés en hauteur à l'arrière. La manœuvre pour installer ces derniers au sommet du mur naturel fut compliquée par le terrain accidenté. Les hommes durent utiliser des treuils mécaniques et prendre leur temps pour éviter une chute malencontreuse. Avec ces canons longs, ils pourraient ajuster leurs tirs selon la distance souhaitée.
À cause des arbres, il n' y avait aucune visibilité du camp. Les Gardes postés le long de la pente seraient livrés à eux-mêmes. De leur vigilance et de leur courage dépendait la survie de tous les autres, ainsi que la réussite de cette mission. Le seul facteur inconnu était le dragon. Arriverait-il par la route ou par les airs ?
Hills jugea avoir pensé à tout, il s'accorda donc le droit de dormir. Si les éclaireurs revenaient, un soldat viendrait le réveiller.

* * *

L'écho de la première déflagration eut lieu à l'aube, réveillant le lieutenant Hills en sursaut. Il bondit aussitôt de sa couche et sortit en trombe de sa tente. Dans le camp, plus un bruit, les hommes étaient comme figés. Un deuxième, puis un troisième coup retentirent. Tout de suite après, il y eut une incroyable détonation. L'officier comprit qu'un canon venait d'être détruit. Le temps était compté.
― Tout le monde en position ! hurla Hills. Rien ne doit entrer ici, hormis nos camarades !
Il parcourut l'avant-poste, aboyant des ordres aux retardataires pour qu'ils rejoignent leur affectation.
Attendre fut le plus long. Il n'y avait toujours rien à l'horizon. Par moments, le lieutenant se retournait, espérant un signe des hommes postés en hauteur. Eux non plus ne voyaient rien.
Lorsque le second canon explosa, Hills se surprit à se demander si toutes les mesures prises suffiraient. La bête progressait vers eux et personne ne l'avait entendu pousser le moindre hurlement de douleur. L'avaient-ils manqué ? Se déplaçait-elle si vite ?
Au loin, Hills aperçut ce qui semblait être un jet de flammes. Aussitôt des cris retentirent. Il eut la vision de ses hommes dévorés par le feu. Cela signifiait que la créature venait de dépasser le troisième obusier. Le lieutenant tenta de garder son sang froid, mais tout son être clamait vengeance.
―  À tous les canons ! Tirez !
L'ensemble de la zone, où la bête devait se trouver, fut bombardé dans un flot continu. L'un après l'autre, les canons déversaient la colère punitive des Gardes. Martelés par de puissants impacts, les arbres et le sol volaient en éclat. À présent, il n'y avait qu'un nuage de terre. L'odeur de poudre envahissait le campement et l'écho des détonations devint assourdissant.
Le bombardement dura une minute entière. Plus d'une centaine de boulets venait d'être tirée.
Le lieutenant Hills fit cesser le feu avec un air satisfait sur le visage. Les canonniers rechargèrent une nouvelle fois pour être prêts à une autre offensive. Les soldats, le mousquet contre l'épaule, attendaient avec anxiété qu'une cible sorte de la fumée.
Pas un bruit, si ce n'était la respiration forte des Gardes. Le nuage de poussière s'écarta sous le vent dans une lenteur angoissante.
Hills déglutit. Ses lèvres étaient sèches. Il passa la langue dessus avec nervosité. Avaient-ils réussi ?
Soudain derrière eux, une série de détonation retentit. L'officier en compta cinq. Qui les avait autorisés à tirer ? Aux cris de ses hommes, il réalisa son erreur. Ce n'était pas la déflagration normale d'un canon. La bête s'était glissée dans leur dos, sûrement par les airs. Trop concentré par leur riposte, personne n'avait songé à surveiller le ciel.
― Tournez-les ! hurla-t-il.
Il donna ensuite l'ordre aux autres Gardes d'aider les canonniers dans leur manœuvre.
― Plus vite bande de mollassons !
Les militaires firent de leur mieux et le résultat était là. En moins de temps qu'il l'aurait cru possible, ils étaient prêts à faire feu. Hills leva le bras pour lancer un nouveau bombardement. L'attaque survint alors. Non par les airs, elle arriva cette fois dans leur dos. Une multitude d'humanoïdes bleus déferlaient sur eux, l'arme au poing.

Commentaires de La Pierre de Shankti


Dernière édition par mouth65 le Mer 2 Juil 2014 - 17:10, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La Pierre de Shankti [roman]   La Pierre de Shankti [roman] - Page 2 Icon_minitimeVen 27 Juin 2014 - 21:04

post 8

Citation :
Au fond de lui, il espérait que débusquer la bête était la même chose qu'une partie de chasse.
Pour moi, plus « serait la même chose »

Citation :
Un mur naturel composé de pierres et de terres donnait sur le flanc de la montagne.
Je laisserais « terre » au singulier dans ce contexte

Citation :
En ultime ligne défensive, celle chargée d'abattre le monstre, Hills avait prévu des canons à tirs rapides, capable de lancer une vingtaine de projectiles à la minute.
« capables » puisque ça se rapporte aux canons.
Sincèrement, j’ai un peu de mal avec le concept d’un canon qui tire vingt boulets à la seconde, ça ne laisse que trois secondes pour charger et tirer, c’est peu réaliste (j’ai vu des tirs de canon l’année dernière à Malte et sincèrement, ils mettaient déjà au moins une minute à charger la poudre et le canon) : à mon avis, s’ils en tirent cinq à la minute, c’est déjà beaucoup.

Citation :
Cinq seraient placés à l'entrée de l'avant-poste et les trois restants, aux tubes en acier beaucoup plus grands que les autres seraient positionnés en hauteur à l'arrière.
Je mettrais une virgule après « les autres » pour fermer l’incise.

Citation :
À cause des arbres, il n' y avait aucune visibilité du camp.
Il y a un espace entre trop avant le « y »

Citation :
Le bombardement dura une minute entière. Plus d'une centaine de boulets venait d'être tirée.
Même réflexion que plus haut, cent boulets en une minute, vu qu’un canon n’est pas une mitrailleuse, me semble irréalisable

Citation :
Soudain derrière eux, une série de détonation retentit.
« de détonations »

Citation :
Les militaires firent de leur mieux et le résultat était là.
Plutôt « fut là » dans le contexte

Citation :
Une multitude d'humanoïdes bleus déferlaient sur eux, l'arme au poing.
Plutôt « déferla » pour marquer l’attaque très brusque

Voilà, impression générale, le premier paragraphe, avec l’explication du piège, plante le décor, et la scène de l’attaque, assez rapide, est bien menée.

Comme je l’ai dit plus haut, j’ai juste un peu de mal avec le concept du canon qui tire vingt boulets à la minute, sinon le reste ne me choque pas.

En tout cas, l’histoire m’intrigue et j’ai envie de lire la suite.
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MessageSujet: Re: La Pierre de Shankti [roman]   La Pierre de Shankti [roman] - Page 2 Icon_minitimeVen 27 Juin 2014 - 22:31

Merci. Pour les canons, je m'étais renseigné avant. je revérifierai quand même. Ils existent des canons à tirs rapides.
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MessageSujet: Re: La Pierre de Shankti [roman]   La Pierre de Shankti [roman] - Page 2 Icon_minitimeSam 28 Juin 2014 - 22:38

Vu que j'avais assez apprécié la première mouture, je commence un commentaire de ce texte.

Chapitre 1 :

" La Magie circulait dans leur corps, mais depuis sa disparition, ils s'éteignaient lentement. Contrairement aux villes humaines, sa structure était un vrai désordre: les habitations, les entrepôts, la forge, le marché, tout était mélangé."
Problème grammatical sur la seconde phrase : le "sa" renvoie à la magie, d'après la phrase précédente, alors que tu parles de la ville.

"Sur la Grande place se trouvait le bâtiment des innovations. Toute nouvelle création y voyait le jour. Il abritait les derniers prototypes. "
Redondance des deux dernières phrases. Tout est déjà contenu dans le mot "innovation".

"Ses fines moustaches blanches étaient tachées de graisse et son visage rond était partiellement recouvert de cambouis. "
Le deuxième "était" me parait superflu, et le virer a l'avantage de limiter la répétition d'un verbe faible.

"Cela ne le gênait aucunement et rien n'était plus précieux pour un gnome que sa moustache"
Je ne vois aucun rapport entre le début et la fin de la phrase, malgré l'utilisation de "et".

"Elle symbolisait la fin des études d'ingénierie. Les jeunes adultes, qui n'en avaient pas, étaient donc encore en formation."
Redondance encore une fois, la seconde phrase reformule juste ce que la première exprime implicitement.

"Rouge concernait la mécanique-vapeur, bleu l'électricité hydraulique, violet l'alchimie, jaune la science des cristaux et rose les projets abandonnés."
Pourquoi électricité hydraulique? S'ils ont un peu de connaissance, ils savent que l'électricité ne dépend pas en substance (quoiqu'en intensité et tension) de la manière dont on l'obtient.

"― Que signifie ceci ?"
Essaye de la lire à voix haute. Même un personnage de Hugo ne dirait pas cette phrase. Wink

"Il sut ce qui l'attendait. La mort était présente en face de lui. Un monstre que tout le monde croyait disparu."
Euh, ça me semble super rapide comme déduction. Genre le mec c'est un paysan du coin, et dès qu'il entend des bruits bizarres dans son village, il se dit : "Fuck, c'est la créature mythique de Shambalalala?"

Commentaire général : J'aime bien. C'est sympa, à la lecture j'ai souri plusieurs fois, notamment avec le personnage du vieux gnome qui m'éclate. Par contre, je remarque une faiblesse dans tes descriptions qui vient paradoxalement de leur force : les machineries sont assez merveilleuses et imaginatives, mais décrites de manière plutôt terne, ce qui court-circuit l'émerveillement.

Sur ce, je lirais la suite un peu plus tard.
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MessageSujet: Re: La Pierre de Shankti [roman]   La Pierre de Shankti [roman] - Page 2 Icon_minitimeMer 2 Juil 2014 - 17:10

Post 9


Chapitre 3


Marek et ses suppléants progressaient dans la forêt avec prudence.
― Doit-on vraiment y aller ? demanda Attilun.
― Oui, insista Marek. Maintenant, nous savons où chercher.
Attilun lança un regard suppliant à son camarade qui détourna la tête. Kheln ne voulait pas se mêler à la conversation.
― Si c'est bien un exercice de tir, poursuivit l'homme blond, je n'ai pas envie de recevoir un boulet en pleine poire !
― Au moins, tu te tairas ! plaisanta l'autre milicien.
Seul Marek ne parvenait pas à se détendre.
― Tout est calme depuis une heure, expliqua-t-il. Nous n'avons rien à craindre.
― Jusqu'au moment où ils reprendront les essais, maugréa Attilun.
― Passe devant, se moqua encore Kheln.
― Assez ! s'écria tout à coup le brigadier-chef.
Attilun et Kheln se regardèrent avec étonnement. Cela faisait cinq ans qu'ils travaillaient avec Marek et c'était la première fois qu'il s'emportait ainsi. D'habitude leur patron participait à la plaisanterie. Quelque chose n'allait pas.
Marek soupira. Ses compagnons ignoraient quel danger les guettait. Ce matin, quand l'ampleur du combat leur était parvenue, il avait tout d'abord cru qu'un orage éclatait. Ce ne fut que lorsque les détonations s'intensifièrent qu'il comprit.
Le chef des miliciens se tourna vers ses hommes et vit dans leurs regards qu'ils se doutaient de quelque chose. Devait-il leur dire la vérité ?
― Monsieur ? Monsieur ? l’appela Kheln.
― Patron ? Qu'y a-t-il ? demanda à son tour Attilun avec beaucoup de sérieux.
― Ce qu'on a entendu ce matin, confessa Marek, il se pourrait que ce ne soit pas un exercice. Je pense qu'il s'agit d'une attaque... ou d'une riposte.
― Donc ce silence n'augure rien de bon, commenta un de ses hommes.
― Je ne sais pas, mais qui que soit l'agresseur, espérons que les Gardes l'aient emporté.
Rien n'était moins sûr, surtout avec un adversaire de cette nature. Si le vieux Bhreâs n'avait pas disparu, Marek aurait aimé entendre ce qu'il connaissait sur la question. Si les dragons existaient, nul doute que malgré son âge, le père d'Althoes les aurait accompagnés.
Le sourire naissant sur son visage se figea. Où pouvait bien se trouver le vieil homme ? Il doutait maintenant de l'implication de la Garde. Il repensa au témoignage d'Althoes. Des êtres bleus...

* * *

― Mon Dieu !
Marek prononça ces seuls mots en découvrant l'avant-poste.

* * *
Ils avaient d'abord découvert des arbres renversés, puis des impacts d'obus. En suivant la piste, les trois miliciens trouvèrent des débris de canons ayant explosé. Marek ne put que s'interroger en en voyant un intact, couché sur le côté. Que s'était-il passé ici ?
Son étonnement n'était pas dû à l'état de ce dernier, mais à la zone partiellement déboisée. La bataille avait dû être intense. Seulement, il n'y avait aucun corps, aucune trace de sang. Un peu comme s'ils avaient tiré dans le vide.
À présent, il craignait ce qu'il allait découvrir dans le campement de la Garde. Le sol était devenu rouge, comme s'il cherchait à s'adapter à la tunique des soldats étendus. Marek fut terrifié par toutes ces victimes. L'unité entière avait été décimée.
― Qu'est-ce qui s'est passé ici ? demanda Attilun en attrapant son arme à feu d'une main tremblante.
― Fouillez le camp, ordonna Marek en dégainant à son tour.
Kheln poussa rudement son collègue pour le faire réagir.
La plupart des tentes avaient été renversées et la façon dont les corps étaient éparpillés prouvait que certains avaient tenté de s'échapper.
Marek entendit un gémissement. Il souleva le pan d'une toile ensanglantée et se retrouva nez à nez avec le canon d'un pistolet. La main tremblante de l'homme blessé retomba finalement. Le brigadier-chef souffla de soulagement. Le Garde le fixait étrangement. En s'approchant, il s'aperçut que le militaire venait de rendre son dernier soupir. Le cœur serré, Marek ferma les yeux de ce garçon à peine plus âgé que son frère. En repensant au geste défensif du soldat, il se dit que la Garde avait fait preuve de courage et d'une détermination envers leur cause. Thorn pouvait être fier de ses hommes. Ils s'étaient tous battus avec bravoure et ne méritaient pas un tel sort.
Marek s'apprêtait à quitter la tente, quand il repéra une longue coupure sur le bras du mort. Cela ne pouvait être fait par une griffe. La blessure était fine et nette. Dans sa tête, la réponse se dessinait, mais il refusa encore d'y croire. Il se précipita dehors et entreprit d'examiner les corps. C'est alors qu'il le vit, dissimulé sous un militaire.
― Oh mon dieu !

* * *

Un coup de feu retentit.
Hills, le visage couvert de sang, faisait face à deux inconnus. Adossé contre un gros coffre en bois, il ne pouvait se relever. Sa jambe le faisait souffrir, mais ce qui l’inquiétait c'était l'absence de douleur au torse. Il sentait le liquide écarlate couler entre ses doigts, alors qu'il maintenait la pression sur la plaie. Il n'en avait plus pour longtemps, mais il défendrait chèrement sa peau.
― N'approchez pas ! hurla-t-il. N'approchez pas !
L'officier continua d'appuyer sur la détente de ce pistolet désormais inoffensif.
Kheln et Attilun eurent un regard complice. Ils allaient se jeter sur le Garde, quand Marek intervint.
― Laissez-le, ordonna-t-il d'une voix douce et apaisante. C'est l'homme que nous cherchions.
Avec précaution, Marek s'avança en essayant de ne pas se montrer agressif.
― Lieutenant Hills, l’appela le brigadier-chef, c'est terminé. Donnez-moi votre arme.
Rapidement, le militaire fit pivoter son pistolet pour l'attraper par le canon. Maladroitement, il tenta de frapper le milicien avec la crosse métallique.
Marek parvint facilement à éviter le coup et se saisit du bras du blessé.
― Lieutenant Hills, reprit-il. Nous nous sommes déjà rencontrés il y a deux jours à Arxtan. L'incident avec le forgeron, vous vous souvenez ?
L'officier, de plus en plus pâle, cligna plusieurs fois des paupières comme si cela l'aidait à mieux voir tant sa vision est trouble.
― Brigadier ?
Marek hocha la tête. Hills se détendit et lâcha son arme. Le milicien-chef fit signe à Attilun d'approcher. L'homme évalua rapidement la situation du blessé. Aussitôt, il envoya Kheln chercher la trousse de survie attachée à la selle de son cheval.
― Lieutenant ! insista Marek. Que s'est-il passé ici ?
Hills se redressa subitement et agrippa le bras de Marek.
― Il ne devait en avoir qu'un ! s'écria-t-il. Ils ne mourraient pas ! On les tuait, mais ils se relevaient !
Le brigadier ne saisissait pas un mot tant l'officier s'exprimait vite.
― Calmez-vous Lieutenant.
― Vous ne comprenez pas, il ne devait avoir qu'un monstre.
― De quoi parlez-vous ? s’inquiéta Marek réalisant qu'Hills faisait référence au dragon.
― Il ne devait en avoir qu'un, répéta le militaire, mais ils étaient des centaines.
― Qui ?
― Les démons bleus !

* * *


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MessageSujet: Re: La Pierre de Shankti [roman]   La Pierre de Shankti [roman] - Page 2 Icon_minitimeLun 7 Juil 2014 - 21:21

post 9

L'histoire continue d'avancer, j'attends de lire la suite pour découvrir dans quelle direction tu nous entraînes.

Concernant Marek et ses compagnons, j'ai souvent l'impression qu'ils sont à pied dans la forêt, parce que tu n'en fais quasiment mention nulle part avant.
En plus, vu le vacarme qu'a dû provoquer la bataille et ensuite, la découverte du camp ravagé, avec les odeurs de poudre et de sang qui doivent y régner, ça devrait plutôt affoler les chevaux, or tu fais juste mention d'aller chercher une trousse de secours sur la selle d'un cheval. A mon avis, il y a une partie à développer à ce niveau-là, qui manque pour l'instant.
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