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 l\'année de tous les dangers

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MessageSujet: l'année de tous les dangers   l\'année de tous les dangers Icon_minitimeJeu 22 Jan 2009 - 18:30

Chapitre un : la colonie

L’été de mes quatorze ans marqua sans doute le tournant définitif entre mon enfance et ma vie de jeune adulte. Loin d’être une préadolescente rebelle, j’étais plutôt du genre timide et peu sûre d’elle, avec un goût pour l’indépendance très développé. Je n’avais qu’une vraie amie, presque une sœur, Lydie. Les autres enfants de mon âge ne m’intéressaient pas et, même si j’avais un petit béguin pour Jérôme, le fils des amis de mes parents, je n’envisageais d’autres relations que platoniques.
Le premier garçon qui avait tenté de m’embrasser, lors de la boum de ma meilleure amie ce printemps là, avait pris une retentissante claque tant j’avais trouvé outrageant qu’il pensât que je fus un tant soit peu intéressée par sa personne, en premier lieu, et par cette activité, en second lieu. Je me doutais que je provoquerais l’hilarité générale par mon attitude des plus prude mais cela m’importait peu. Par bien des côtés, j’étais un peu trop romantique. Comme une écervelée que j’étais, j’imaginais que le prince charmant arriverait, sur son destrier blanc, pour m’enlever et qu’il demanderait mon consentement avant même d’oser frôler mes lèvres. L’idée qu’il put faire davantage me répugnait. Le mélange de salive qu’impliquait un baiser plus soutenu ne m’attirait guère.
Contrairement à ma meilleure amie, les garçons ne s’intéressaient pas à moi. J’étais aussi plate qu’une limande et absolument pas coquette. Je passais mes journées, les cheveux au vent, sur mon petit vélo blanc et j’avais les genoux égratignés une semaine sur deux. Les bleus qui constellaient mes jambes n’avaient guère le temps de s’estomper avant que d’autres n’arrivent. Ma mère m’affubla du surnom de romanichelle. Dans sa bouche, ce n’était pas un compliment mais un désaveu. Elle passait de longues heures, après mon bain, à me coiffer les cheveux pour essayer de discipliner mes longues anglaises châtain et, elle devait être très frustrée de constater que je n’y accordais moi-même aucun intérêt. J’aimais cette liberté possible dans les petits villages de province. Mon monde tournait autour des quelques centaines d’habitants qui y vivaient, le café routier des parents de Lydie à cinquante mètres de chez moi et mon collège à sept kilomètres de là.
Les dernières années précédents ce fameux été, la tension entre mes parents était devenue si insupportable que je formulais le vœux inavoué d’une séparation. Un beau jour de juin, mon père m’annonça qu’il allait vivre près d’une grande métropole. A ma grande surprise, il se proposait de m’emmener avec lui. Comment ne pas saisir cette opportunité qui s’offrait à moi de sortir de ce trou, d’autant que Lydie l’avait elle-même quitté peu de temps auparavant ? Je n’imaginais rien de ma nouvelle vie et, si tout avait été différent, peut-être serais-je devenue médecin. Peut-être.
Je quittais mon petit village natal, début juillet, pour un camp de vacances en Corse. Mes parents m’avaient conduite à Paris où nous devions retrouver les organisateurs de la colonie. Nous attendions que tout le monde arrive, sur le lieu de rendez-vous, pour rejoindre la gare. Je portais, sur mes frêles épaules, un monstrueux sac à dos qui contenait mes affaires pour un mois. J’avais choisi pour le voyage les habits les plus passe-partout qui soient espérant me mêler sans trop de problèmes au reste du groupe qui m’observait. C’était avec plaisir que je constatai que mes compagnons de voyage avaient l’air aussi mal à l’aise que moi. Ils se dévisageaient dans l’espoir de deviner qui deviendrait leur copain de vacances. Pour ma part, je remarquai de suite une fille, à peine plus âgée que moi, au regard envoûtant. Elle avait les yeux légèrement bridés pourtant, elle n’avait rien d’asiatique. Elle arborait un sourire franc. Tout naturellement, je m’installai près d’elle dans le train qui nous mena à Marseille où nous attendait le bateau.

La traversée nocturne vers Porto-vecchio se déroula sans problème. Elle avait même un avant goût grisant de liberté. Nous étions un groupe d’une quinzaine d’adolescents entre quatorze et seize ans encadrés par deux monos : un grand garçon brun de vingt ans et une femme rondelette de vingt-cinq. Les filles comprirent immédiatement le parti qu’elle pourrait tirer d’essayer leurs charmes sur le jeune homme. A vingt ans, il résistait péniblement aux avances insistantes des filles les plus matures du groupe. La soirée se déroula essentiellement au bar du ferry où nous réalisions que l’encadrement serait des plus laxistes et que, finalement loin de l’autorité parentale, tout ou presque était permis.
Euphoriques mais fatigués, nous débarquâmes en Corse à sept heures. A notre arrivée, un bus nous attendait et, lentement, nous entassions nos valises et sacs dans le coffre à bagages du bus. La traversée avait déjà soudé notre petit groupe mais le voyage jusqu’au campement finit d’établir ces liens. Le chauffeur, certainement habitué aux virages et aux anfractuosités de la côte, roulait à tombeau ouvert sur la route surplombant un ravin. Pendant tout le trajet, qui sembla s’éterniser, on entendit les mouches voler et il fallut un miracle afin que personne ne rende le petit déjeuner. Nous sortîmes du bus tous plus pales les uns que les autres et nous nous sommes regardés, amusés et contents, d’avoir survécus à cette expérience. Notre moniteur était lui aussi sensible de l’estomac, avec soulagement, il laissa à sa collaboratrice le soin de nous dispatcher dans le campement.
Là aussi une surprise nous attendait. Le feu avait pour ainsi dire dévasté la zone Nord du campement, une persistante odeur de brûlé flottait dans l’air. Les arbres calcinés et l’absence de buissons délimitaient l’emplacement où les pompiers avaient éteint l’incendie. Juste devant notre emplacement.
A contre cœur, nous nous séparâmes dans les différentes tentes. Les garçons d’un côté, les filles de l’autre. Les monos pensaient-ils vraiment qu’installés dans des tentes séparées, mais adjacentes, allait empêcher quoi que ce soit ou cherchaient-ils à se donner bonne conscience ?
Une fois notre sac posé près de notre lit de camp, nous décidâmes d’aller faire le tour du campement dans l’espoir que tout ne fut pas aussi misérable que le quartier qui nous avait été imparti. Par chance, les bâtiments principaux étaient intacts et en bon état. Avec ma nouvelle amie Claire, nous fîmes le tour du propriétaire : piste de danse pour les soirées disco, cours de tennis, piscine et surtout la mer à cent mètres. En longeant les allées de tentes, Claire remarqua au passage quelques garçons du groupe des seize dix huit qui, selon elle, étaient « super mignons ».
Finalement, tout s’annonçait bien.

Jamais je n’eus autant conscience de mon corps que quand Claire apparut en maillot de bain le lendemain matin. Ses formes arrondies suscitaient de façon palpable l’envie de presque tous les garçons du campement alors que je paraissais avoir tout juste douze ans. Ce côté masculin, que je chérissais pendant mes longues balades en vélo dans la campagne picarde, me parut soudain un handicap majeur. Je fus prise d’une soudaine mélancolie prenant conscience que les princes charmants ne s’intéressaient pas aux filles comme moi. Le principe des contes de fées pourtant était bien de réunir deux êtres que tout semblait séparer mais, en y réfléchissant bien, je m’aperçus que de Cendrillon à Peau d’âne en passant par la Belle au bois dormant, toutes avaient un physique à faire pâlir d’envie un top model. J’étais non seulement le vilain petit canard mais en plus, je savais pertinemment que je ne deviendrais jamais un cygne. Malgré les activités de groupe, les après-midi à la plage et les bavardages continuels de Claire, je sombrai peu à peu dans une profonde morosité.
Le fait que mes parents se soient séparés officiellement avant mon départ, j’ignorais tout de ma nouvelle vie lorsque je rentrerai chez mon père, contribuaient certainement à cet état.
J’avais beau essayer de trouver un aspect positif à la situation, je n’en voyais aucun. D’autant que, si jusque là j’avais toujours envisagé le sexe opposé comme des compagnons de jeux, voir les couples se former lors des soirées éveillait en moi des sentiments contradictoires. Je me surpris à rougir lorsque Eric un des « grands » me sourit et m’invita à danser un slow. Je maudissais les Scorpions d’avoir eu l’idée de changer de registre musical et de le faire avec un tel brio. D’un autre côté, j’étais capable de danser sur ce genre de musique sans me faire trop remarquer. A la fin de la chanson, mon partenaire me remercia et entreprit une autre danse avec une autre cavalière.
Je fulminais, à croire qu’on l’avait payé pour séduire toutes le filles et les liquéfier sur place.


Dernière édition par evahe le Dim 1 Fév 2009 - 6:55, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: l\'année de tous les dangers   l\'année de tous les dangers Icon_minitimeJeu 22 Jan 2009 - 21:05

Tu vas dire encore que je cherche à rentrer dans tes bonnes grâces,mais,là,je te trouve du style ,chère amie,non pas que tu n'en aies pas eu auparavant ,au contraire mais,un je ne sais quoi(qq longues et belles phrases,peut-être?.....),en tout cas,je suis ravie de ce bon début,bien écrit,à mon avis.
En peu de lignes ,tu as su nous présenter ton héroïne avec drôlerie,c'est bien en place,facile à lire ,et on en redemande,bien évidement;
J'ai noté des étourderies,les voilà,dans l'ordre:
*le premier garçon qui avait tenter ce printemps là,....
*Lydie l'avait elle-même
*...quitter peu de temps auparavant
*passe-partout (le tiret)
*sans trop de problèmes
*que je constatais que
les deux phrases suivantes,je trouve que tu pourrais un peu les alléger ainsi?
* Avec plaisir, je constatais que mes compagnons......
*Je remarquais tout de suite une fille à peine plus âgée que moi,au regard envoûtant.


Dernière édition par Hélène le Jeu 22 Jan 2009 - 21:14, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: l\'année de tous les dangers   l\'année de tous les dangers Icon_minitimeJeu 22 Jan 2009 - 21:14

Alors la suite demain. Chouette ça va me motiver à sortir de mon lit.
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MessageSujet: Re: l\'année de tous les dangers   l\'année de tous les dangers Icon_minitimeJeu 22 Jan 2009 - 21:16

C'est super chouette,evahe,à demain cat
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MessageSujet: Re: l\'année de tous les dangers   l\'année de tous les dangers Icon_minitimeJeu 22 Jan 2009 - 21:37

J'ai lu, avec plaisir également. Et ainsi que l'a dit Hélène, j'ai trouvé un ton à ton récit. Peut-être était-ce dû à l'emploi de la première personne en partie, mais j'ai aussi senti ton effort de faire dans ce début quelque chose d'accrocheur, avec notamment cette première phrase qui annonce d'emblée un bouleversement.

Pour continuer sur le style, je l'ai trouvé assez adulte, avec peut-être un côté académique, ce qui n'est pas un reproche ; plutôt un compliment sur le fait que tu te sois appliquée.

Le personnage anti-héros est lui-même intéressant (même si de tels anti-héros ont déjà été visités... C'est dur de se montrer réellement très innovant).

L'intérêt des premières lignes retombe un peu par la suite, avec "l'obligatoire" passage où tu racontes un peu le quotidien de ton héroïne ; ca n'est pas très grave, car on arrive à prendre son mal en patience... mais ne me fais pas trop attendre ! devil
Plus sérieusement, si tu ne comptes pas dévoiler de suite ce qui a bouleversé la vie de ton héroïne, essaie de continuer à inclure des clins d'oeil, comme tu l'as fait : "si tout avait été différent peut-être serais-je devenue médecin. Peut-être." (<--- mais en y réfléchissant bien, cette phrase est un peu stupide, non ? En gros, ça dit : "si tout avait été différent, ça n'aurait peut-être pas été pareil").

Voilà ! Je pense dans l'ensemble avoir été positif. Je te mets encore en garde sur le fait de ne pas trop nous faire patienter quant au bouleversement... mais là, je parle peut-être trop pour moi ? devil2
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MessageSujet: Re: l\'année de tous les dangers   l\'année de tous les dangers Icon_minitimeJeu 22 Jan 2009 - 21:45

j'aime bien, mais ça manque cruellement de ponctuation, surtout sur les longues phrases.
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MessageSujet: Re: l\'année de tous les dangers   l\'année de tous les dangers Icon_minitimeJeu 22 Jan 2009 - 21:51

Merci à tous d'avoir lu. J'ai voulu essayer un autre style. on verra s'il accroche. Je vais voir pour la ponctuation.Embarassed

Suite...
La traversée nocturne se déroula sans problème. Elle avait même un avant goût grisant de liberté. Nous étions un groupe d’une quinzaine d’ados entre quatorze et seize ans encadrées par deux monos. Un garçon de vingt et une femme de vingt cinq ans. Les filles comprirent immédiatement le parti qu’elle pourrait tirer d’essayer leurs charmes sur le jeune homme. A vingt ans, il résistait péniblement aux avances insistantes des filles les plus matures du groupe. La soirée se déroula essentiellement au bar du bateau où nous réalisions que l’encadrement serait plus que laxiste et que, finalement loin de l’autorité parentale, tout où presque était permis.
Nous étions euphoriques mais fatigués quand nous débarquâmes en Corse à sept heures. A notre arrivée, un bus nous attendait et lentement nous entassions nos valises et sacs dans le coffre à bagages du bus. La traversée avait déjà soudé notre petit groupe mais le voyage jusqu’au campement fini d’établir des liens. Le chauffeur, certainement habitué aux virages et aux anfractuosités de la côte, roulait à tombeau ouvert sur la route qui surplombait un ravin. Pendant tout le trajet qui sembla s’éterniser, on entendit les mouches voler et il fallut un miracle afin que personne ne rende le petit déjeuner. Quand nous sortîmes du bus tous plus pales les uns que les autres, nous nous regardions amusés et contents d’avoir survécu à cette expérience. Notre moniteur était lui aussi sensible de l’estomac et c’est avec soulagement qu’il laissa à sa collaboratrice le soin de nous dispatcher dans le campement.
Là aussi une surprise nous attendait. Le feu avait pour ainsi dire dévasté le campement et une persistante odeur de brûlé flottait dans l’air. Les arbres calcinés et l’absence de buissons délimités l’emplacement où les pompiers avaient éteint l’incendie.
A contre cœur, nous nous séparâmes dans différentes tentes. Les garçons d’un côté, les filles de l’autre. Les monos pensaient-ils vraiment que d’être dans des tentes séparées mais adjacentes allait empêcher quoi que ce soit ou cherchaient-ils à ce donner bonne conscience ?
Une fois notre sac installé près de notre lit de camp, nous décidâmes d’aller faire le tour du campement dans l’espoir que tout ne fut pas aussi misérable que le quartier qui nous avait été imparti. Par chance, les bâtiments principaux étaient intacts et en bons états. Avec ma nouvelle amie Claire, nous fîmes le tour du propriétaire : piste de danse pour les soirées disco, cours de tennis, piscine et surtout la mer à cent mètres. En longeant les allées de tentes, Claire remarqua au passage quelques garçons du groupe des seize dix huit qui selon elle étaient « super mignons ».
Finalement, tout s’annonçait bien.
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MessageSujet: Re: l\'année de tous les dangers   l\'année de tous les dangers Icon_minitimeJeu 22 Jan 2009 - 22:25

Ben j'aime toujours bien. Je ne suis jamais parti en colo, mais j'imaginais les choses comme tu les as décrites. Les liens qui se forment dans le bus, les filles espiègles qui tentent de séduire le charmant moniteur... C'est peut-être trop cliché, mais en même temps très vrai ? J'en sais rien, mais ça m'a plu, en tous les cas.

Le "Finalement, tout s'annonçait bien" appelle un "mais" retentissant, pas vrai, hein ? XD
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MessageSujet: Re: l\'année de tous les dangers   l\'année de tous les dangers Icon_minitimeJeu 22 Jan 2009 - 23:05

On ne peut rien te cacher hakkrat... :pirat:
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MessageSujet: Re: l\'année de tous les dangers   l\'année de tous les dangers Icon_minitimeVen 23 Jan 2009 - 10:28

Suite...


Jamais je n’eu autant conscience de mon corps que quand Claire apparut en maillot de bain. Ses formes arrondies suscitaient de façon palpable l’envie de presque tous les garçons du campement alors que je paraissais avoir tout juste douze ans. Ce côté masculin que je chérissais pendant mes longues balades en vélo dans la campagne picarde me parut soudain un handicap majeur. Je fus prise d’une soudaine mélancolie prenant conscience que les princes charmants ne s’intéressaient pas aux filles comme moi. Le principe des contes de fées pourtant était bien de réunir deux êtres que tout semblaient séparés mais en y réfléchissant bien je m’aperçus que de Cendrillon à peau d’âne en passant par la belle au bois dormant toutes avaient un physique à faire pâlir un top model. J’étais non seulement le vilain petit canard mais en plus je savais pertinemment que je ne deviendrais jamais un cygne. Malgré les activités de groupe, les après-midi à la plage et les bavardages continuelles de Claire, je sombrais peu à peu dans une profonde morosité.
Le fait que mes parents se soient séparés officiellement avant mon départ et que j’ignorais tout de ma nouvelle vie lorsque je rentrerai chez mon père contribuaient certainement à cet état.
J’avais beau essayé de trouver un aspect positif à la situation je n’en voyait aucun. D’autant que si jusqu’à présent j’avais toujours envisagé le sexe opposé comme des compagnons de jeux, voir les couples se former lors des soirées éveillait en moi des sentiments contradictoires. Je me surpris à rougir lorsque Eric un des « grands » me sourit et m’invita à danser un slow. Je maudissais les scorpions d’avoir eu l’idée de changer de registre et de le faire avec un tel brio. D’un autre côté, j’étais capable de danser sur ce genre de musique sans me faire trop remarquer. A la fin de la chanson, mon partenaire me remercia et entreprit une autre danse avec une autre cavalière. Je fulminait, à croire qu’on l’avait payé pour séduire toutes le filles et les liquéfier sur place.
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MessageSujet: Re: l\'année de tous les dangers   l\'année de tous les dangers Icon_minitimeVen 23 Jan 2009 - 11:35

Je n'ai pas compris la phrase avec les scorpions.

Tu entres dans les tourments de l'adolescence. Thème classique encore une fois, mais ça ne m'a pas empêché d'apprécier. Peut-être parce que moi aussi, comme plein d'autres, j'ai connu ces malaises-là... Bref, je me suis "identifié" autant que je le pouvais à ton héroïne, et les histoires où je m'identifie, je les aime bien.

Wink
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MessageSujet: Re: l\'année de tous les dangers   l\'année de tous les dangers Icon_minitimeVen 23 Jan 2009 - 12:58

Hakkrat a écrit:
Je n'ai pas compris la phrase avec les scorpions.
Wink

C'est parce qu'il manque une majuscule :

Elle souhaite parler des Scorpions

j'ai noté quelques fautes de conjugaisons assez grossière, pense à te relire !

(Les arbres calcinés et l’absence de buissons délimités itaient l’emplacement où les pompiers avaient éteint l’incendie. )

sinon, euh.... c'est quand qu'on entre dans le vif du sujet?
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MessageSujet: Re: l\'année de tous les dangers   l\'année de tous les dangers Icon_minitimeVen 23 Jan 2009 - 13:14

Kalystah crois moi ou pas mais j'ai relu, j'ai lançé le correcteur. Donc désolée... C'est quoi pour toi je vif du sujet? j'ai à peine écris une page que tu piaffes déjà d'impatience? Hum je ne sais pas trop quoi faire. C'est peut-être une histoire ennuyeuse après tout.
Ben oui quoi, je parlais du fameux slow style loving you des Scorpions. Tu es peut-être un peu jeune Hakkrat devil
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MessageSujet: Re: l\'année de tous les dangers   l\'année de tous les dangers Icon_minitimeVen 23 Jan 2009 - 14:37

rassures toi Evahé ! c'est moi qui suis une incorrigible impatiente ! Va à ton rythme surtout !

Sinon, pour répondre à ta question : compte tenu du titre que tu as donné à ton texte et la façon dont tu développe l'histoire, pour moi, le vif du sujet se sera le moment où il y aura une fracture, une mise en danger du personnage. Ou en tout cas, lorsqu'il se produira un évènement qui sortira du schéma classique du parcours d'une jeune adolescente en conflit avec elle-même et les autres.

Mais, je m'attendais à un texte court et donc une introduction rapide avant d'aborder la problématique, le coeur du problème. Mais si ton récit est un texte long, alors, en effet, le rythme est le bon.

Et je te crois lorsque tu dis que tu t'es relu. Mais méfie toi des correcteurs automatiques ! ils laissent passer beaucoup de fautes de ce style. Mais bon, on est là aussi pour t'aider à repérer ce genre d'erreur.


Sinon, je ne sais pas si tu le sais, mais le titre que tu as choisi pour ton texte est déjà le titre d'un film. >> voir le très court article du wiki
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MessageSujet: Re: l\'année de tous les dangers   l\'année de tous les dangers Icon_minitimeVen 23 Jan 2009 - 16:38

-Oups merci pour le titre. C'était histoire de donner un nom à la rubrique. Si tout va bien le texte devrait être long car je voulais parler de la sexualité d'une ado en plein milieu de la tourmente du SIDA pendant ses années lycées. Merci pour ton coup de main
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MessageSujet: Re: l\'année de tous les dangers   l\'année de tous les dangers Icon_minitimeVen 23 Jan 2009 - 20:23

Still loving you ::love:: Elle est superbe cette chanson ! (et j'avais saisie la référence Cool )

hum,bref ^^ en ce qui concerne le texte en lui-même, c'est plaisant à lire. j'ai dû repérer moi aussi quelques fautes mais rien de bien grave (ou plutôt d'impossible à corriger après une relecture).
Je n'ai pas eu l'expérience des colos mais vaguement quelques trucs approchant parfois, et effectivement on retrouve l'ambiance - quoique contrairement à Hakkrat je ne m'identifie guère, mais ça n'empêche que j'ai lu avec plaisir.
Encore une fois,je dirais que ton style y est pour beaucoup : simple et agréable...
bonne continuation Super et mets nous la suite ^^
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MessageSujet: Re: l\'année de tous les dangers   l\'année de tous les dangers Icon_minitimeSam 24 Jan 2009 - 12:42

Morrigan, tu ne t'identifies pas parceque tu es du genre Claire? Wink
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MessageSujet: Re: l\'année de tous les dangers   l\'année de tous les dangers Icon_minitimeSam 24 Jan 2009 - 14:45

Bien lu,et bien aimé *
cela faisait un bail que je n'avais pas entendu parler de Scorpions!
Du hard allemand( bien ça non?) hyper connu YEAH! cela me rappelle une copine à moi qui adorait et me l'a fait connaître dans les années 80 !

Chouette ,j'aime toujours ,ça délasse bien,l'histoire du vilain petit canard.
As-tu déjà écrit la suite ?
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MessageSujet: Re: l\'année de tous les dangers   l\'année de tous les dangers Icon_minitimeSam 24 Jan 2009 - 14:56

Malgré les défauts cités ci-dessus, je suis séduit par ce texte, qui me rappelle mes joyeuses vacances en colonies.

Bien sur, garçon, ado, j'étais de l'autre coté et un peu bête, j'avais les mêmes réflexions.

J'aime
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MessageSujet: Re: l\'année de tous les dangers   l\'année de tous les dangers Icon_minitimeSam 24 Jan 2009 - 14:57

Merci à tous.
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MessageSujet: Re: l\'année de tous les dangers   l\'année de tous les dangers Icon_minitimeSam 24 Jan 2009 - 17:59

evahe a écrit:
Morrigan, tu ne t'identifies pas parceque tu es du genre Claire? Wink

ni l'une ni l'autre en fait ^^ un peu au milieu ...
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MessageSujet: Re: l\'année de tous les dangers   l\'année de tous les dangers Icon_minitimeSam 24 Jan 2009 - 18:43

Ouais, fais pas ta modeste. Wink
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MessageSujet: Re: l\'année de tous les dangers   l\'année de tous les dangers Icon_minitimeDim 25 Jan 2009 - 10:36

J’ai lu et aimé l’histoire, en particulier la sensibilité du vécu à cette période où l’enfant devient adolescent. C’est écrit assez bien, car votre style est entraînant et assez simple. Il y a bien sûr des imperfections (quelques fautes), mais ce qui est le plus gênant à la lecture, c’est le manque de ponctuation (en particulier les virgules)
Pour le fond, la progression de la prise de conscience de l’importance de son corps est bonne. Je trouve aussi que les circonstances de la confrontation à la vie collective (lieu de comparaisons et de confrontations) sont bien choisies.

Citation :
Un garçon de vingt et une femme de vingt cinq ans.

Faut-il lire : un garçon de vingt et une femmes, de vingt cinq ans. Le garçon aurait vingt-et-une femmes âgées de vingt-cinq ans.
Ou, un garçon de vingt, et une femme de vingt-cinq ans.
(Pour info : jusqu’à quatre-vingt-dix-neuf il faut mettre des traits d’union)
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MessageSujet: Re: l\'année de tous les dangers   l\'année de tous les dangers Icon_minitimeDim 25 Jan 2009 - 10:59

Merci Gérard. Maudite ponctuation. pour ma défense j'ai commençé l'école à 12 ans et je n'ai jamais intégré les fondamentaux de grammaire, mais je me soigne lol!
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MessageSujet: Re: l\'année de tous les dangers   l\'année de tous les dangers Icon_minitimeDim 25 Jan 2009 - 11:04

Si vous en acceptez l'idée, je peux vous exposer une méthode simple pour bien utiliser les virgules.
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MessageSujet: Re: l\'année de tous les dangers   l\'année de tous les dangers Icon_minitimeDim 25 Jan 2009 - 11:27

Suite,
Gerard, je suis ouverte à tout mais à dose homéopathique sinon je risque de faire de l'urticaire.Wink

Pour une raison que j’ignorais, l’adolescence comportait un passage obligé pendant lequel on a l’impression de vivre sur des montagnes russes. Tantôt à des sommets de bonheur, tantôt à des gouffres de tristesse, selon une improbable courbe gaussienne. Certains mettaient cela sur le compte des hormones, d’autres sur la construction de notre identité. Moi, j’avais plutôt l’impression de vivre passionnément, pleinement, sans retenu, sans me soucier du lendemain. Un peu comme si la vie risquait de se terminer d’un jour à l’autre et qu’il faille vivre le plus de choses possibles en un minimum de temps. Le bon côté de cette façon de voir était certainement la richesse des enseignements accumulés en peu de temps. La contrepartie était sans aucun doute que mon petit cœur n’avait aucun entraînement. Je lui demandais de faire le marathon de New York alors que, jusque-là, je n’avais parcouru que mon village à vélo.
Le gros avantage des colonies de vacances, et donc de l’absence de parents, consistait à être dans une sorte de bulle tout en étant exposée à des gens du même âge. Dans sa quête d’identité, cela était très fécond.
Très vite, j’ajustai mon comportement en singeant ma copine Claire. J’apprenais sa technique de séduction, sa façon de se caresser les cheveux sans en avoir l’air, sa recherche élaborée pour ses tenues vestimentaires. Bref en quelques jours, j’avais le sentiment d’être une nouvelle moi, plus hardie, plus effrontée peut-être.
Pour la soirée du quatorze juillet, on n’avait organisé une grande fête où chacun pouvait exprimer un de ses talents. Il fallait donc que chacun y participe d’une façon ou d’une autre. Je ne me connaissais aucun talent particulier, je me rabattis donc sur la traditionnelle pièce de théâtre. Eric lui dansait très bien, notamment le hip-hop. Avec deux de ses camarades, il s’entraînait pour une démonstration. J’étais envieuse de voir avec quelle facilité il faisait faire à son corps exactement ce qu’il voulait. J’étais tellement gauche à ses côtés…
Apparemment, je n’étais pas la seule à l’admirer et la plupart des filles s’exclamaient devant ses salto arrière. Elles lui faisaient les yeux doux dès qu’il se reposait. C’est avec une pointe de désillusion que je remarquais que, Claire non plus, ne restait pas indifférente à ses charmes. Pourtant, cet après-midi là, c’était à moi qu’Eric fit un clin d’œil.


Dernière édition par evahe le Dim 1 Fév 2009 - 6:57, édité 1 fois
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