A.L.E Alternative Life Experience

Bonjour,

De nouveau un tout grand merci à tous.

Voici une partie du chapitre 4 :

Eo et L’Émissaire bavardaient en m’attendant dans notre loge. Leur accueil fut très enthousiaste.
- Prête pour une nouvelle aventure ? me demanda Eo
- Bien sur, j’ai hâte d’y être !
- Alors, let’s go !
Le médaillon flottait au-dessus de l’estrade. Sans autre mot, je m’en apparais et nous insérâmes nos cartes dans le lecteur.

En une micro seconde nos avatars respectifs disparurent de la loge pour se redessiner dans un nouvel espace d’A.L.E.
La première sensation fut la chaleur, et nous fumes immédiatement ébloui par une lumière intense inhabituelle. Le soleil, qui n’était pas encore au zénith, frappait notre peau et en quelques minutes j’eue la bouche sèche.
Le médaillon nous avait emmené un peu plus au nord. Là où la savane se meurt pour donner naissance au désert. J’avais deux heures de jeu devant moi, les conditions s’annonçaient difficiles. Chaque gamer avait connu au moins une fois dans sa vie, cette sensation de mal-être due a une connexion trop longue, mais là les choses étaient différentes. Nous venions juste d’arriver et nos sensations physiques étaient en théorie virtuelles puisque simulées, pourtant mes souffrances me semblaient bien réelles.
Ce devait être le prix à payer pour admirer, comme si nous y étions, cet incroyable paysage.
Ce qui me surprit en premier lieu fut le calme. Pas un bruit, pas un souffle. Rien. Le silence total…….le chant silencieux du désert.
Une large palette de couleurs s’offrit à nous. A nos pieds, coquille d’œuf, puis vint biscuit doré, abricot mur, et enfin écorce de cannelle tout au loin, le tout colorié par un artiste inconnu dont l’œuvre est condamnée à un mouvement perpétuel. Il a opté pour un dessin à la craie dont les fines particules soyeuses apportent un aspect léger et granuleux. Pleins et déliés s’enchaînent traçant les formes épurées d’une femme parfaite. Le désert me semble féminin. Ici, la courbure d’une hanche, le rebondi d’une fesse, au fond le creux de sa nuque étirée.
Enfin vint l’odeur. Une odeur de chaud, suave et subtile.
Je plongeai mes mains dans cette matière onctueuse, elle me renvoya sa chaleur. Je pris une profonde inspiration, ce doux contact m’envahi de sa puissance. Relevant les mains, les petits grains s’évadèrent, se faufilant entre mes doigts..

- J’aimerai bien pouvoir être comme le désert, si petit et si grand à la fois, ajoutai-je à voix haute brisant ainsi le silence.

C’est alors que je sentis comme des picotements dans les pieds, puis dans les chevilles. Je regardai au sol, le sable recouvrait l’ensemble de mes chaussures. Ma jambe ne réagit pas lorsque je voulue me déplacer, comme si mes pieds étaient prisonniers des petits grains. Je m’abaissai pour repousser l’envahisseur mais il était plus rapide que moi.

- Qu’est-ce qui t’arrive ? me demanda L’Émissaire
- Je m’enfonce.
- Un sable mouvant, ne bouge pas, ajouta Eo.
Les deux garçons s’agitèrent dans tous les sens, cherchant une branche, une corde, quelque chose auquel je pourrais m’agripper.
Je restais figée mais je m’enfonçais de plus en plus. Je ne sentais plus mes membres ensevelis, j’avais du sable jusqu’à la taille. Puis soudain, pouf…. je disparus.
Je me sentis alors toute légère ne formant plus qu’une pyramide de petites particules à l’endroit exact ou je me tenais quelques secondes plus tôt.
Toute une série de mots me vinrent à l’esprit pour renaître de mes cendres : reconstruction, matérialisation, corps, chair et os, réapparition…mais rien ne fonctionnait.
- Wave ? tu nous reçois ?
- Oui très bien, répondis-je, et vous ?
- Affirmatif, lâcha Eo.
- Mais je ne sais pas comment revenir.
- Sais tu qu’on s’adresse à un tas de sable ?
- Oui j’imagine.
- Peux tu bouger ?
- Non. Rien à faire j’essaye, en avant, en arrière, go, immersion, déplacement, mouvement, progression. Rien. Y a rien qui se passe.
- Ha ha suis mort de rire. La surfeuse de vague bouffe du sable !
- Au lieu de te foutre de moi, t’as pas une idée ? et l’Émissaire, il en pense quoi ?

Je voyais mes deux compagnons accroupis face à face me regardant de près.

- Tu dois penser autrement. Comme si tu étais du sable.
- Mais je suis du sable !
- Oui et bien pense en tant que sable, reprit l’Émissaire.
- C’est malin ! T’as déjà fait ça dans une autre vie ? Aucune commande ne fonctionne. Rien à faire je suis plantée là. Est-ce que ce foutu truc a buggé ?
- C’est possible, comme tout nouveau programme, ça peut merder quelque part, dit Eo. Mais ça me semble tout de même un peu gros.
- Héééé, qu’est ce que tu fous ?
- Je te gratouille, répondit Eo.
- Merci j’ai bien sentie.
- ha oui ? qu’est ce que t’as sentie ?
- ben….un truc bizarre dans le dos
- Ca ? c’est ton dos ? Dit t’es incroyable comme fille ?
- Ca me fait de belles jambes !
- Bof pas vraiment, tes plutôt un gros tas pour le moment !
Je soupirai et de légers grains s’envolèrent.
Alors me vint l’image d’un sablier et le mot écoulement
Je me mis soudain à bouger.
L’Émissaire fit un bon en arrière.
- Héééé, s’écria de nouveau Eo, tu bouges !
- Yes, j’ai trouvé. La directive est « écoulement ». C’est trop top. Regardez ! Hop, je suis là et hop je disparais.
Plongée, remontée, de nouveau plongée, j’enchaînais les mouvements, des millions de « moi » nageaient dans cette mer de sable.
- Waw l’expérience est incroyable, ça gratte un peu mais c’est génial.
Je revins à coté de mes compagnons.
- Ok, c’est super, je ne suis plus statique. Qui a l’idée de génie pour que je retrouve mon aspect normal ?
A cette question, tous mes grains se rassemblèrent, se soudèrent pour reformer en quelques secondes mon apparence humaine.

- Putain, lâcha Eo. C’était quoi ce truc ?
- J’en ai aucuuuune idée !
- Comment t’as fait ça ?
- J’étais là entrain de penser au sable, il a commencé a m’envahir et j’ai fini en grain.
Léa tout sourire se matérialisa devant nous.
- Waverider, tu as acquis ton premier pouvoir.
- Que veux tu dire ?
- Je vous ai informé cette nuit. Vous allez acquérir chacun des pouvoirs. Ils sont thématiques et différents selon l’aventurier. En ce qui te concerne tu as le don des « éléments ». Tu auras l’opportunité de contrôler la terre, l’eau, le feu et l’air.
- Donc à partir de maintenant je peux me transformer en terre ?
- Oui ! Enfin en terre, en sable, comme tu viens d’en faire l’expérience, mais aussi en roche.
- Cooooooooool
- Et nous alors ? demanda Eo, quel va être notre don ?
- C’est à vous de le découvrir, et comme dans tous jeux il vous faudra apprendre à les maîtriser. De plus leurs puissances dépendra de vos XP.

J’étais vraiment heureuse d’avoir décroché ce don là. Bien sur, la maîtrise des éléments était courante comme pouvoir. Cependant jusqu'à hier, cela voulait dire être capable de frapper son adversaire avec de la foudre, de projeter des boules de glace, de pouvoir survivre dans l’eau sans limite de temps etc….Aujourd’hui, ce pouvoir avait prit une toute autre dimension. Non seulement j’allais me transformer mais en plus j’allais en ressentir toutes les sensations. C’était carrément une nouvelle dimension.
- Bon c’est quoi la suite ? déclara Eo
Léa reprit sa forme de médaillon qu’il s’empressa d’attraper au passage et une nouvelle flèche apparue.

J'adore, ça doit être marrant de ressembler à un tas de sable ! Moi qui était accro au jeu vidéo à une époque, j'aurais bien aimé ça ! On s'y croirais presque !

Spoiler:

Pas mal du tout
Moi aussi j'ai adoré l'histoire du tas de sable !

Conclusion de la lecture : Passage sympa, rapide et qui m'a fait sourire plusieures fois.

Mes petites remarques au fur et à mesure :

Citation :

je m’en apparais

emparai

La description du désert est pas mal.

Citation :

- J’aimerai bien pouvoir être comme le désert, si petit et si grand à la fois, ajoutai-je à voix haute brisant ainsi le silence.

Là tu pourrais détailler un peu plus. J'ai un peu de mal à comprendre pourquoi elle voudrait devenir un désert ?

Citation :

recouvrait l’ensemble de mes chaussures

Tu pourrais retirer 'l'ensemble de' la phrase serait plus rapide.

Pas mal le tas de sable. J'aimerais bien savoir comment elle parle par contre ? Est ce qu'elle s'entends parler normalement ? Est ce que sa voi des échos bizarres ?

Citation :

Mais ça me semble tout de même un peu gros.

L'informatique c'est mon métier, et je peux te garantir, des bugs j'en ai vus des bien plus gros.

Bon voilà c'est un bon chapitre, parfois un peu rapide. Il y a deux trois endrotits où tu pourrais prendre un peu plus ton temps. Genre pendant la transformation en sable, une ou deux descriptions en plus particulièrement des sensations de l'héroine seraient intéressantes.

Bonjour,

De nouveau merci d'avoir pris le temps de me lire.

Spoiler:

Voici donc une petite suite du chapitre 4 :

Elle nous entraîna sur notre droite, le long de cette frontière entre la savane et le désert. L’avance rapide se déclencha de nouveau pendant une à deux minutes, puis nous nous arrêtâmes devant une immense natte rectangulaire, argentée et éblouissante. Posés sur des pieds pivotants des centaines de panneaux solaires s’étalaient à perte de vue et n’avaient d’yeux que pour le dieu soleil. D’au moins dix mètres carrés chacun ils couvraient sans doute plusieurs kilomètres, rangés comme des petits soldats avec leur armure scintillante.
J’avais déjà vu des reportages sur ces champs d’or jaune qui avaient poussé par touffes, dans les endroits les plus ensoleillés de la planète. À l’époque, je trouvais cela une excellente idée. D’une part le fait d’utiliser une énergie renouvelable à souhait était logique, d’autre part les installer dans le désert ne dérangeait personne. Toutefois, face à cette armée gigantesque au garde à vous, mes certitudes commençaient aujourd’hui à vaciller. Je découvrais une invasion de technologie au milieu d’un espace qui avait su pendant des siècles, rester totalement vierge. Cette attaque métallique rongeait, hectares après hectares, l’un des derniers bastions encore sauvages. Bien sur, ses engins ne faisaient pas de bruit, pas de déchets immédiat, mais ils polluaient rien que par leur présence.

- Vu du ciel, cela doit ressembler à un sol étoilé, chuchota l’Émissaire.
- Tu trouves ? demandai-je surprise par tant de poésie.
- Tu n’es pas d’accord avec moi ?
- Pas vraiment, je n’y avais pas pensé, au contraire j’étais justement en train de me dire que nous avions de nouveau gâché un lieu d’une grande beauté.
- C’est que ça doit rapporter gros, ajouta Eo.
- Oui mais à qui et pourquoi ? Là est toute la question ! Je doute que cela rapporte aux peuples africains…. Et de nouveau, l’humanité cherche à exploiter le moindre recoin de cette planète.
- Tu as sans doute raison, reprit L’Émissaire. Mais nous ne devons pas nous attendre à autre chose. Le pétrole va manquer, nous sommes de plus en plus nombreux, nous consommons toujours plus donc voici grandeur nature la facture.
- C’est cher payé.
- Avions-nous le choix ?
- Tu veux dire, avons-nous le choix ? Car il n’est pas trop tard. Ici c’est une vision pessimiste de l’avenir qui nous est proposé, mais dans notre monde, il est encore temps d’agir. Enfin je crois.
- Je souhaite que tu ai raison, me dit l’Émissaire. En attendant, je trouve très intéressante cette idée de nous faire vivre un futur probable. Peut-être que le lancement d’A.L.E sur le marché comme outil de découvert et d’éducation fera prendre conscience à la population qu’il faut vraiment s’attaquer aux problèmes et arrêter de vivre chacun pour soi.
Alors que nous philosophions sur l’avenir, Eo lui longea le champ sur une cinquante de mètre à droite puis à gauche. Enfin il revint à nous.
- Tu crois que nous devons fouiller la zone ? s’enquit L’Émissaire auprès d’Eo, mettant ainsi fin à notre conversation.
- Non, mon instinct me dit qu’il n’y a rien ici. Et puis, je n’ai pas tellement envie de griller comme une saucisse. Il y a un chemin tracé sur notre gauche. Nous allons nous faufiler par là. De toute façon, il faut qu’on move, je ne sais pas si ils ont prévus l’effet coup de soleil pour avatar, mais moi je crève de chaud.

Nous prîmes immédiatement le chemin indiqué par Eo. Je ne sais pas quelle distance nous parcourûmes, mais ce champ de tournesols métalliques semblait ne jamais s’arrêter. Les rayons du soleil nous attaquaient de plein fouet touchant notre vivacité et par conséquent ralentissaient notre progression. Nous fûmes ravis d’arriver enfin sous quelques dattiers qui bordaient l’autre extrémité du champ. Ils représentaient sans doute les vestiges d’une activité humaine plus raisonnable et en adéquation avec le lieu. Par bonheur, ils nous apportèrent un peu d’ombrage et une agréable surprise.
Nous nous installâmes sous le plus gros, l’Émissaire tendit son bras et décrocha quelques fruits murs et collants de couleur brun foncé.
Il fit une rapide distribution et nous testâmes pour la première fois l’option « goût » que devait nous procurer l’interface sensation.
Il déchiqueta le premier l’une de ses dattes, puis il ferma les yeux.
Nous vîmes alors une expression d’extase se dessiner sur son visage.
- Allez-y mordez dedans, c’est fantastique.
Je sélectionnai le plus petit fruit et l’enfournai entier dans ma bouche.
La peau d’abord un peu rêche, se décomposa doucement et ma langue entra en contact avec une chaire onctueuse et fortement sucrée.
- Est-ce que vous ressentez ce que je ressens ? demanda l’Émissaire.
- Comment peuvent-ils faire ça ? ajouta Eo tout en suçant son noyau. Cette technologie n’est pas extraordinaire, elle est miraculeuse. On mange sans réellement manger.
Encore une fois, une pensée négative traversa immédiatement mon esprit. Si l’on pouvait simuler le goût et tromper alors le cerveau humain, les dérives allaient vite arriver.
J’imaginais déjà toutes ses femmes prenant l’interface pour un nouveau régime. A heure fixe, elles enfileraient leur casque et s’adonneraient à un repas virtuel. Plus besoin de sélectionner les aliments, de compter, de peser de se tourmenter lors d’un petit écart. L’interface allait combler tous leurs désirs. Voilà qui remettait en question le bien fondé de cette invention. Cette fois-ci je gardai mes doutes pour moi et ne fit aucun commentaire aux garçons.
Je devais profiter de cet instant de pur délice technologique, je philosopherai plus tard.
Nous restâmes donc quelques minutes à savourer notre récolte puis nous entreprîmes une inspection minutieuse de tous les arbres. Ils n’étaient pas bien nombreux et leur seul trésor se résumait à quelques grappes de baies recouvertes d’une fine couche blanche.
Virtuellement rassasiés, nous nous sentions comme prévu, de nouveau en pleine forme pour continuer notre expédition.
- Cela doit faire une demi heure que nous sommes là. J’ai encore 1h30 avec vous, après je dois retourner dans le monde réel.
- De toute façon je ne suis pas sur que l’on survive plus longtemps. La chaleur et la soif vont revenir très vite. Il nous faut trouver cette foutue borne de sauvegarde, soupira Eo.
- Vous sentez ? demanda soudain L’Émissaire. Le sol tremble. Ca vient de là, indiqua-t-il, désignant un nuage de poussière.
- Qu’est-ce que c’est encore que ce truc ? grogna EO
- J’en ai pas la moindre idée, mais visiblement ça se dirige droit sur nous !

Instinctivement, nous nous mîmes en position, tous les trois de front à quelques mètres d’intervalle les uns des autres.

Citation :

Tu es exigent ! J'aime ça. Je peux ainsi m'améliorer.

C'est exactement mon raisonnement. Il y a bp de travail dans ton texte et ça se sent, mais si je peux aider à l'améliorer, j'en suis heureux ^^

Comme disait Boileau :

Mais sachez de l'ami discerner le flatteur.
[...]
Aimez qu'on vous conseille et non pas qu'on vous loue.


Pas mal le chapitre d'aujourd'hui, avec une fin qui donne envie de lire la suite. La personnalité de l'héroine est intéressante et mène bien la narrations. remarques :

Citation :

immense natte rectangulaire, argentée et éblouissante

Je ne vois pas vraiment une mer de panneaux solaires avec cette description. Tu pourrais utiliser autre chose que "Natte."

Citation :

Bien sur, ses engins ne faisaient pas de bruit

ces engins


Que de philosophie chez une adolescente

Citation :

il faut qu’on move,

Bon bien sûr c'est toi qui vois sur ce genre de chose mais... sache que mon sang de québécois d'adoption se révolte devant tout anglicisime Anyway passons à la suite

Citation :

touchant notre vivacité

Tu pourrais exprimer un peu mieux l'idée. Dit simplement qu'ils sont épuisés ce sera plus clair je pense.

Citation :

et par conséquent ralentissaient

"Par conséquent" rallonge la phrase inutilement

Bonne description sensorielle de la date. C'est pas facile de décrire un gout ^^

Citation :

Voilà qui remettait en question le bien fondé de cette invention.

Ca ne me semble pas du tout être la "pire" dérive qu'on peut imaginer à ce systême. Même celle là me semble bien bénigne.

Le mot "natte" aussi me semble peu approprié, plutôt nappe ou champs !

Ha ha ha ! un régime virtuel, ça m'a fait bien rigoler.

Spoiler:

Merci pour vos commentaires et corrections. Grâce à vous je m'améliore un peu chaque jour

Spoiler:

Suite du chapitre 4

Au fur et à mesure que le nuage approchait, nous distinguâmes en son centre des formes qui s’animaient.

— Qu’est ce que vous voyez ? demandai-je
— Ça ressemble à des…
— Rhinocéros coupa l’Émissaire.
— Ils chargent, s’exclama Eo, atteint soudainement d’une joyeuse frénésie. Ca va bastonner !

Trois mastodontes nous fonçaient dessus, tête baissée, cornes bien en évidence. Leur masse et leur vitesse étaient effrayantes.

Au même moment, nous sortîmes tous les trois nos armes de nos inventaires.
— Je prends le gros au centre, Wave celui de gauche.
— Je me charge du dernier, déclara L'Émissaire.

Ils n’étaient plus qu’à quelques mètres de nous, leurs cornes semblaient immenses et leurs râles si foudroyants que je fis un pas en arrière.
Juste avant l’impact, je pris mon élan, planta ma lance dans le sol, m’élançais dans les airs, et virevoltais au-dessus de mon agresseur, effectuant ainsi un magnifique saut à la perche. Il lui fallut une bonne trentaine de mètres pour ralentir, faire demi-tour et me défier de nouveau. Mon cœur accéléra, mais je restai concentrée.
Je récupérai ma lance, courue à sa rencontre, et m’éleva une seconde fois dans le ciel. La bête changea de tactique et ralentit au moment même où je prenais mon envol. Sans autre choix, j’atterris sur son dos.
Je sentis les os de sa colonne vertébrale, la rudesse de sa peau et la puissance qui se dégageait de cet animal furieux. J’étais ballottée dans tous les sens comme un cow-boy lors d'un show de rodéo. Armée de mon poignard, je plantai ma lame dans ses reins puis dans son cou. Mais rien ne semblait affaiblir ma monture. Je sautais dans les airs avant d’être désarçonnée et piétinée. Mon cœur battait la chamade, j’avais le souffle court, j’y étais pour de vrai ! Je récupérai mon arme, nous nous retrouvâmes face à face. Je profitai d’un amas de troncs enchevêtrés pour me positionner à sa hauteur. La bête fonça droit sur moi. Accroché fermement à ma lance je l’embrochai de toutes mes forces tel un matador et lui infligeai une blessure mortelle entre les deux yeux. Le mastodonte me regarda de ses pupilles noires et s’écroula, nous entraînant dans une glissade de quelques mètres. Cet affrontement avait été brutal, speed, intense. Je fermai les yeux, repris mon souffle, et réalisa enfin que je venais de gagner.
Autour de moi, le calme régnait de nouveau.
Je dus apposer mon pied sur le crâne du rhino pour en retirer ma lance. Je choisis l’option inventaire, j’y réintégrai mes armes et rejoignis mes compagnons d’aventure. Je les retrouvais accroupis, entre une tête et son corps observant la chose.

— On a failli t’attendre !
—…..
— Regarde, me dit Eo, ce ne sont pas de vrais rhinocéros. Ce sont des machines. Et c’est drôlement bien fait. Zieute un peu les yeux, on jurerait qu’ils sont vrais. Ils ont même pensé au sang et ça, désigna Eo, se sont les muscles et là, on dirait de la graisse.
En effet, devant moi gisait un corps dont on avait tranché la tête d’où sortait un amas de câbles et tuyaux libérant un étrange liquide rougeâtre. Le squelette semblait être fait en acier et l’enveloppe ressemblait à de la peau, enfin à ce que j’imaginais être la peau d’une telle bête. La présence de quelques cicatrices sur le flanc du monstre ajoutait à l’illusion. Pire encore, je pouvais distinguer quelques poils au bout de sa queue. La chose n’émettait plus aucun son, seule une petite lumière rouge clignotait à la base de son cou.
— Quel carnage ! s’exclama EO regardant l’ensemble de la scène. Ils nous ont bien bluffés ! Ça nous change des corps à corps d’ancienne génération. On va se régaler ! Et si on interrogeait notre médaillon ? J’aimerai bien en savoir un peu plus. Léa, s’il te plait ?

À sa demande, la petite fille se matérialisa de nouveau. Elle arborait un magnifique sourire et son regard était joyeux

— Félicitations, vous venez d’acquérir vos premiers XP s’exclama Léa
— Dis moi, va-t-on devoir affronter tous nos ennemis avec ces joujoux ? la coupa Eo tout en brandissant son épée dans les airs.
— Non, vous allez en acquérir d’autres… Si vous êtes malins, fit la petite fille en clignant d’un œil.
— Je vois que tu as de l’humour.
— Oui, c’est mon concepteur qui m’a programmée ainsi, après tout ce n’est qu’un jeu. Alors, il faut bien s’amuser.
— Je ne sais pas si tu as remarqué, mais là, on a failli se faire dézinguer par des bestiaux de plusieurs tonnes bourrés de métal.
— On n’a jamais dit que ce n’était pas un jeu dangereux, ajouta-t-elle en penchant légèrement la tête et le défiant du regard.

À ces mots, des frissons me traversèrent subitement le dos. Dans quoi Eo nous avait-il embarqués ? Stoïque, il eut un léger mouvement de tête.
— Peux-tu être plus précise ? demanda-t-il
— C’est un jeu sportif et à la hauteur d’un gars qui bute ses adversaires par paquet de douze, ajouta-t-elle en imitant la voix d’Eo.

Surpris, nous éclatâmes tous de rire et la tension retomba immédiatement.

— Léa ? demandai-je, pourquoi des robots sous forme de rhinos ?
— Et bien, l’histoire est assez simple. On prédit la disparition de nombreuses espèces dès 2050. La plupart des grands mammifères se seront éteints, beaucoup seront en voie d’extinction. D’un autre côté, la robotique aura elle fait d’énormes avancées. Dans A.L.E le gouvernement africain, dont le tourisme tient la première place dans l’économie de certaines régions, a décidé de camoufler ces disparitions en introduisant dans les parcs, ce que l’on appelle des ABots, contraction des mots « animal et robot ».

Alors, il en serait ainsi, au lieu de mettre en œuvre nos connaissances pour sauver ce qu’il y avait d’encore sauvage sur notre planète, cette vision du futur proposait tout simplement un remplacement pur et simple, une sorte de copie conforme, ou plutôt devrai-je dire un placebo.

Tout comme moi, l’Émissaire resta silencieux, alors qu’Eo faisait de nouveau le tour du corps décapité en sifflant d’admiration devant cette prouesse technologique.
— Super le futur, déclara Eo. En attendant, ces trois-là peuvent aller au service après-vente. Bon c’est pas tout, mais l’heure tourne, alors si vous prêts on continu notre route.
— Allons-y répondit L'Émissaire.

Intéressant, le jeux vidéo comme prédiction du futur, dissimulant un message sombre dans son code informatique. Il y a des éléments très intriguants dans ce passage. La bagarre est un tout petit peu obscure par moments, je ne vois pas tout ce qui s'y passe. Je pense que tu devrais la revoir un peu.

Citation :

Leur masse et leur vitesse étaient effrayantes.

Un peu court ^^ Un rhinocéros c'est 3 tonnes, une petite description un peu plus développée pour nous faire ressentir la peur des protagonistes serait la bienvenue.

Citation :

planta ma lance dans le sol, m’élançais dans les airs, et virevoltais

plantai.... élançai... virevoltai

Citation :

courue à sa rencontre, et m’éleva

courus... élevai

Citation :

Sans autre choix, j’atterris sur son dos.

Suggestion : Tu pourrais supprimer le "Sans autre choix" ça ralentit la phrase pour rien.

Citation :

Je sentis les os de sa colonne vertébrale

C'est une action qui dure donc cette fois imparfait

Citation :

Je sautais dans les airs avant d’être désarçonnée et piétinée

mais ce coup ci... passé simple, Sautai. JE pense que tu peux supprimer "dans les airs".

Citation :

une blessure mortelle entre les deux yeux

C'est peut être stupide mais... sur un rhinocéros africain il n'y a pas une seconde corne juste entre les deux yeux ? C'est vraiment un point faible ? J'ai un peu de mal à me représenter cet instant :p

Citation :

réalisa enfin que je venais de gagner.

réalisai

Citation :

Je les retrouvais accroupis, entre une tête et son corps observant la chose.

Là je ne vois pas du tout ce qui se passe. C'est une tête et un corps de rhinocéros ?

Citation :

Zieute un peu les yeux

Léger pinaillage : ça fait un peu répétition.

Citation :

— Peux-tu être plus précise ? demanda-t-il

Petite suggestion, peut être bête, peut être à l'opposée de ce qui se passe dans l'histoire, bref tu en fais ce que tu veux. Si Léa est une intelligence artificielle, face à une question comme celle là, elle pourrait répondre simplement "Oui" parce que littéralement elle "Peut" être plus précise.

Voilà tu fais ce que tu veux, mais ça permettrait de rappeler que Léa n'est pas complètement humaine, malgré son humour et sa personnalité.

Je suis un peu comme Elgringo ! L 'assaut contre le rhino me laisse un peu perplexe. Je doute que l'on puisse sentir les os de sa colonne vu l'épaisseur de sa peau et le coup mortel serait plutôt sur le front au dessus de sa petite corne (en Afrique il n'y a que les rhinocéros noirs et les rhinocéros blancs et ils sont deux cornes) !

Spoiler:

Suite à vos commentaires, j'ai revu ce passage.
Puis-je vous demander une relecture ?

Au fur et à mesure que le nuage approchait, nous distinguâmes en son centre des formes qui s’animaient.

— Qu’est ce que vous voyez ? demandai-je
— Ça ressemble à des…
— Rhinocéros ! Coupa l’Émissaire.
— Ils chargent, s’exclama Eo atteint soudainement d’une joyeuse frénésie. Ça va bastonner !
Nous sortîmes nos armes de nos inventaires
— Je prends le gros au centre, Wave celui de gauche.
— Je me charge du dernier, déclara L'Émissaire.

Ils n’étaient plus qu’à quelques mètres de nous, leurs cornes pointaient dans notre direction, leurs oreilles, tels des radars se dressaient et s’agitaient, et leurs grognements étaient si foudroyants que je fis un pas en arrière. L'Émissaire, le regard immobile semblait crispé, Eo, conscient qu’il « jouait », sautillait sur place et narguait son adversaire.
— Vient par ici mon gros, répétait-il. Viens par ici.
De mon côté, l’angoisse commençait à me gagner. Les sensations ressenties jusqu’à présent me semblaient tellement réelles que la perspective de me faire embrocher virtuellement ne me m'attirait pas vraiment. Si cette bête entrait en collision avec nos avatars, qu’allions-nous devenir ? Même si Edgar, le maître du jeu, avait était clair sur ce sujet, en parlant de niveau faible de réactivité face aux coups, je n’avais pas du tout l’intention d’expérimenter cet épisode aujourd’hui. Je vidais mon esprit, et me focalisais sur deux éléments : l’éviter et l’abattre.
Je pris mon élan sur les dix derniers mètres qui me séparaient de la bête, je plantai ma lance dans le sol, m’élançai dans les airs, et virevoltai au-dessus de mon agresseur, tel un sauteur à la perche. Il lui fallut une bonne trentaine de mètres pour ralentir, faire demi-tour et me défier de nouveau. Mon cœur accéléra, mais je restai concentrée.
Je récupérai ma lance, courus à sa rencontre, et m’élevai une seconde fois dans le ciel. La bête changea de tactique et ralentit au moment même où je prenais mon envol. J’atterris sur son dos.
À cheval sur mon monstre, je sentais la rudesse de sa cuirasse et la puissance qui se dégageait de cet animal furieux. Il grognai, bougeai la tête de haut en bas, tournai sur lui même et un souffle bruyant sortait de ses naseaux. Armée de mon poignard, je plantai ma lame dans ses reins puis dans son cou, mais rien ne semblait affaiblir ma monture. Je sautai avant d’être désarçonnée et piétinée comme un vulgaire insecte. Je récupérai mon arme et m’éloigna de quelques mètres. Je profitai d’un amas de troncs enchevêtrés pour me positionner à sa hauteur. Il effectua un quart de tour, et sans perdre une seconde, il abaissa son bouclier naturel me présentant deux cornes acérées et se rua de nouveau droit sur moi. Accrochée fermement à ma lance, j’attendais le dernier moment pour l’embrocher. Je commençai mentalement un décompte. Trois, deux, un, je poussai de toutes mes forces sur mes jambes et bondis à la verticale, la bête défonça mon promontoire, passant juste à quelques centimètres au-dessous de moi. Comme en suspend dans les airs, accrochai fermement à ma lance, je regroupai toutes mes forces et le transperça d'un coup. Le mastodonte leva la tête, me regarda de ses pupilles noires et s’écroula, nous entraînant dans une glissade de quelques mètres. Épuisée, je fermais les yeux et réalisai enfin que je venais de gagner mon premier combat.

Je dus apposer mon pied sur le crâne du rhino pour déloger ma lance. Je choisis l’option inventaire, j’y réintégrai mes armes et rejoignis mes compagnons d’aventure. Je les retrouvais accroupis, entre la tête d’un rhino et son corps mutilé qui gisait un mètre plus loin.

— On a failli t’attendre !
—…..
— Regarde, me dit Eo, ce ne sont pas de vrais rhinocéros. Ce sont des machines. Et c’est drôlement bien fait. Zieute un peu les yeux, on jurerait qu’ils sont vrais. Ils ont même pensé au sang et ça, désigna Eo, se sont les muscles et là, on dirait de la graisse.
En effet, devant moi reposé un corps dont on avait tranché la tête d’où sortait un amas de câbles et tuyaux libérant un étrange liquide rougeâtre. Le squelette semblait être fait en acier et l’enveloppe ressemblait à de la peau, enfin à ce que j’imaginais être la peau d’une telle bête. La présence de quelques cicatrices sur le flanc du monstre ajoutait à l’illusion. Pire encore, je pouvais distinguer quelques poils au bout de sa queue. La chose n’émettait plus aucun son, seule une petite lumière rouge clignotait à la base de son cou.
— Quel carnage ! s’exclama EO regardant l’ensemble de la scène. Ils nous ont bien bluffés ! Ça nous change des corps à corps d’ancienne génération. On va se régaler !

Le médaillon scintilla d’une teinte bleutée, puis il disparut de mon cou et Léa prit sa forme humaine. Elle arborait un magnifique sourire empli de malice.

— Félicitations, vous venez d’acquérir vos premiers XP déclara-t-elle
— Enfin ! s’exclama EO, heureux. Dis-moi, va-t-on devoir affronter tous nos ennemis avec ces joujoux ? demanda-t-il brandissant son épée dans les airs.
— Non.
— Complément d’information s’il te plaît.
— Vous allez en acquérir d’autres… Si vous êtes malins, fit la petite fille en clignant d’un œil.
— Je vois que tu as de l’humour.
— Oui, c’est mon concepteur qui m’a programmée ainsi, après tout ce n’est qu’un jeu. Alors, il faut bien s’amuser.
— Je ne sais pas si tu as remarqué, mais là, on a failli se faire dézinguer par des bestiaux de plusieurs tonnes bourrés de métal.
— Oui, je sais. C’est programmé ainsi. On n’a jamais dit que ce n’était pas un jeu dangereux, ajouta-t-elle en penchant légèrement la tête et le défiant du regard.

À ces mots, des frissons me traversèrent subitement le dos. Dans quoi Eo nous avait-il embarqués ? Stoïque, il eut un léger mouvement de tête.
— Peux-tu être plus précise ? demanda-t-il
— Oui
— Je t’écoute
— C’est un jeu sportif et à la hauteur d’un gars qui bute ses adversaires par paquet de douze, ajouta-t-elle en imitant la voix d’Eo.

Surpris, nous éclatâmes tous de rire et la tension retomba immédiatement.

— Léa ? demandai-je, pourquoi des robots sous forme de rhinos ?
— L’explication est simple. On prédit la disparition de nombreuses espèces dès 2050. La plupart des grands mammifères se seront éteints, beaucoup seront en voie d’extinction. D’un autre côté, la robotique aura, elle, fait d’énormes avancées. Dans A.L.E le gouvernement africain, dont le tourisme tient la première place dans l’économie de certaines régions, a décidé de camoufler ces disparitions en introduisant dans les parcs, ce que l’on appelle des ABots, contraction des mots « animal et robot ».

Alors, il en serait ainsi, au lieu de mettre en œuvre nos connaissances pour sauver ce qu’il y avait d’encore sauvage sur notre planète, cette vision du futur proposait tout simplement un remplacement pur et simple, une sorte de copie conforme, ou plutôt devrais-je dire un placebo.

Tout comme moi, l’Émissaire resta silencieux, alors qu’Eo faisait de nouveau le tour du corps décapité en sifflant d’admiration devant cette prouesse technologique.
— Super le futur, déclara Eo. En attendant, ces trois-là peuvent aller au service après-vente. Bon c’est pas tout, mais l’heure tourne, alors si vous prêts on continu notre route.
— Allons-y répondit L'Émissaire.

Quelques petites fautes et oublis, et l'assaut est plus cohérent.

— Vient par ici mon gros : Viens
— et ralentit au moment même où je prenais mon envol : pris
— fermement à ma lance, j’attendais le dernier : attendis
— dans les airs, accrochai fermement à ma lance : accrochée
— je regroupai toutes mes forces et le transperça d'un coup : transperçai
— je fermais les yeux et réalisai enfin : fermai
— devant moi reposé un corps : reposait
— ses adversaires par paquet de douze : paquets
— Dans A.L.E le gouvernement : ALE étant une abréviation il faut mettre un point après chaque lettre A.L.E. ou ne pas en mettre du tout ALE
— Alors, il en serait ainsi : sera (là je ne sais pas si c’est correct, mais à la lecture le futur sonne mieux)
— ce qu’il y avait d’encore sauvage : de sauvage
— ou plutôt devrais-je dire : devrai-je
— si vous prêts on continu : si vous êtes prêts, on continue
— Allons-y répondit L'Émissaire. : je verrai bien un point d’exclamation après Allons-y !

Citation :

Puis-je vous demander une relecture ?

Tu peux.











J'allais faire la blague de répondre juste ça, en mode intelligence artificielle mais en fait ce serait pas super drôle. ^^



Cette nouvelle version est mieux, plus cohérente, plus claire. On peut encore retoucher un peu :

Citation :

Je vidais mon esprit, et me focalisais sur deux éléments : l’éviter et l’abattre.

J'ai l'impression que les deux " l' " finaux, se réfèrent à "mon esprit" alors que je pense que tu parles du rhino.

Citation :

il abaissa son bouclier naturel me présentant deux cornes acérées

Là j'ai pas compris immédiatement ce qui se passait, il a fallut que je relise plusieurs fois pour comprendre, tu pourrais simplifier un peu à mon avis, ce serait mieux.

Voilà à part ça c'est pas mal. Le dialogue final avec Léa est bien aussi.

Merci pour cette relecture !

Citation :

Voilà à part ça c'est pas mal.

Je suis comme toi Elgringo, je trouce cela "pas mal" mais pas "bien" ...c'est une torture. Avoir toutes ces idées en tête et ne pas savoir les retranscrire correctement .....c'est déroutant !

Pour les plus courageux voici la fin du chapitre 4 :

Une nouvelle indication apparue dans les airs, nous nous mîmes immédiatement en marche. Au bout de quelques secondes, l’avance rapide se déclencha. Nous traversâmes des territoires indéfinissables composés de longs traits beige-orangé et bleus, cela me laissait à penser que nous restâmes dans une zone désertique. Progresser ainsi dans un tunnel coloré et rayé perturbait mon sens de l’équilibre, je focalisais mon attention sur le dos de L'Émissaire pour ne pas vaciller. Par chance, ou par programmation, ces séquences étaient de courtes durées. Au bout de trois ou quatre minutes, le rythme ralentit, pour reprendre son cours normal quand soudain L'Émissaire s’arrêta. Surprise, je fis un pas sur le côté et vins me placer à sa gauche. Comme lui, j’écarquillais les yeux.
— C’est le cimetière des éléphants, déclara-t-il une voix grave.
— Que veux-tu dire ? demandai-je, pas sûr d’avoir bien compris ses mots.
— Nous nous trouvons sur le continent africain face… à un tas de cadavres. Cela me fait penser aux cimetières des éléphants.
À ces mots, ni Eo ni moi n'apportâmes de commentaire. Nous étions sous le choc.
Effectivement, nous pouvions considérer les amas entreposés devant nous comme des dépouilles à ce détail près, qu'au lieu d’ossements de pachydermes gisaient ici des carcasses métalliques. Des carlingues d’avions, des épaves de voitures, des wagons de trains, du matériel informatique, tout ce qui avait rendu l’âme et dont visiblement personne n’avait su quoi en faire. Des tonnes et des tonnes de déchets, triés, accumulés et abandonnés dans le désert. Techniquement parlant c’était de la folie de transporter toute cette masse dans un trou perdu. D’un autre côté, je supposais qu’ici la valeur du m² de stockage ne coûtait pas bien cher.

Devant nous s’élevaient Khéops, Khéphren et Mykérinos des temps modernes. Plus petites que celles du plateau de Gizeh, elles n’en étaient pas moins impressionnantes. Comstituées de carcasses en plastique, claviers, câbles et autres composants d’ordinateurs, elles représentaient un étrange complexe funéraire.
Sur notre droite, des milliers de voitures s’entassaient et formaient des murs rectilignes d’au moins cinq mètres de haut et de plusieurs dizaines de long dessinant un immense code-barre chamarré. Des wagons de train se suivaient à la queue le leu, prêts à partir sur des rails fantomatiques. Sur notre gauche, des avions garés en épis attendaient la venue improbable de passagers en partance pour une destination non plus paradisiaque.
— Putain, fit Eo. Ils ont foutu une sacrée m***e.
— C’est impressionnant, cependant je ne pense pas que cela soit crédible. Nous recyclons une très grosse partie de nos déchets donc, il n’y a pas lieu d’envisager que cette horreur existe un jour.
— Je n’en mettrai pas ma main à coupé à ta place, dit L'Émissaire. Les déchets ménagers ne représentent rien comparés à ceux de l’industrie… De plus, nous fabriquons des engins entièrement recyclables depuis seulement une dizaine d’années. Je n’ai aucun mal à envisager que les Occidentaux aient voulu vider leurs décharges du vingtième siècle dans un endroit ou personne ne viendrait se plaindre.
— C’est ça le business, ajouta Eo. En attendant, nous, on a une mission alors, allons-y. Wave, regarde du côté des voitures, L’Émissaire, je te laisse les wagons, moi je prends la poubelle à matos. On se retrouve dans 30 minutes dans l’avion là bas, celui sans train d’atterrissage. Restez sur vos gardes, on ne sait jamais !

Nous partîmes effectuer nos fouilles selon les instructions d’Eo. Après 10 minutes à longer des murs d’épaves, je n’avais toujours rien récupéré. Pas un seul objet utile. Au bout de la rangée que j’inspectais, des véhicules n’avaient pas encore été entassés. Une limousine attira mon attention, mais je ne pus ouvrir les portes tant le métal demeurait brûlant. Je grimpai sur le capot et me faufilai à l’intérieur par le pare-brise avant. Courbée en deux, je m’enfonçai dans la plus longue voiture que je n’avais jamais vue. Dans l'habitacle, plus rien. Pas de volant, ni même de tableau de bord, les sièges avaient été enlevés, au même titre que les vitres et l’habillage. Seul le sable entré sans effraction formait un immense tapis de sol. Je sortis par l’arrière et me glissai dans une nouvelle carcasse. J'effectuai trois ou quatre visites et tombai sur la petite verte, l’avant-dernière du lot. Elle était remplie de sable jusqu’au niveau des fenêtres, cette découverte titilla ma curiosité, car elle était la seule dans cette situation. J’aurais sans doute pu me balader dedans et peut-être découvrir quelque chose si Eo ne s'était pas empressé de prendre le médaillon. La présence du pare-brise arrière était suspecte, cependant je ne pus ouvrir le coffre. Tous les véhicules inspectés jusqu’à présent ne possédaient aucun vitrage. Je me glissai à l’intérieur et senti la rugosité d’un amalgame de grains, poussières et petits cailloux sur ma peau. Une fois allongée, je me tournai sur le dos, tête orientée vers l’avant, puis cognai de toutes mes forces la vitre arrière avec mes pieds. Je dus m’y reprendre à neuf ou dix fois avant que cette foutue porte ne cède. Le sable s’écoula de moitié laissant apparaître un cube blanc ornait d’une croix rouge, je possédais enfin un medkit.
Bien connue de tous les joueurs, je plaçai cette source d’énergie virtuelle dans mon inventaire. Heureuse de ma découverte, je retrouvai mes compagnons à notre point de rendez-vous.

— Alors quel est le résultat ?
— J’ai un medkit, annonçai-je toute fière.
— Génial, commenta L’Émissaire. Moi j’ai dégotté un bouclier.
— OK, c’est pas mal, de mon côté, j’ai fait chou blanc ajouta Eo dépité.
Nous inspectâmes la carlingue de l’avion pendant qu’Eo déçut s’installa dans l’unique siège rescapé de cet A330.

— J’aurais adoré apprendre à piloter l’un de ses engins, dit-il. Il tritura quelques boutons et manettes feignant de préparer le décollage.

Soudain, le médaillon se mit à scintiller et Eo se leva d’un bond. Son tee-shirt blanc se recouvrait petit à petit d’une sorte de tissu grisâtre. En l’espace de quelques secondes, tout son corps se trouvait camouflé sous une couche de métal, y compris sa tête, dissimulée sous un casque avec visière translucide.
— Waw, ça déchire. Je crois que je tiens mon pouvoir.
Il martela son torse avec son poing, un son creux et métallique retentit. Il releva sa visière, frappa de nouveau sur son armure et dit :
— Vas y L’Émissaire, mets y tout ton cœur.

L’Émissaire recula de trois pas, sautilla légèrement sur place, se mit en position, les jambes écartaient., prêt à attaquer.
— Vas y grand, je t’attends. Frappe fort ! rajouta Eo qui cognait sans cesse sur sa poitrine.

L’Émissaire avança tout en souplesse, s’arrêta sur son pied gauche, bascula sur le côté et lui décocha un fantastique coup de pied qui n’eut aucun effet si ce n’est de le déstabiliser lui-même.
— Ha, ha, ha, suis mort de rire. Même pas mal ! T’as rien de mieux en réserve, p’tit gars ?
L’Émissaire, le cul par terre souriait de bon cœur.
— C’est trop top. J’aime ce jeu.

Eo tournait sur lui-même les bras écartés.
— Wave, comment trouves-tu mon nouveau look ?
— Bof ! Je ne suis pas vraiment « boite de conserve », si tu vois ce que je veux dire, lançais-je en rigolant.
— Pfffff . Aucun goût les femmes d’aujourd’hui !

Pourtant, je dois bien avouer qu’Eo était assez sexy dans son armure. Ce n’était pas le modèle moyenâgeux, massif et terne. Au contraire, elle lui dessinait une silhouette athlétique de couleur inox et surtout ce matériau bénéficiait d’une sorte d’élasticité.

Léa apparue de nouveau, Eo retrouva son aspect normal.
— Félicitations Eo, tu as trouvé ton pouvoir.
— Oui, merci. En quoi consiste-t-il exactement ?
— Tu bénéficies d'une armure extrêmement résistante à tous types de projectiles toutefois, elle reste active pendant huit minutes uniquement. Huit minutes supplémentaires sont nécessaires pour qu’elle se recharge. Plus loin, dans le jeu tu pourras la compléter d’options, visée nocturne, armes intégrées et interchangeables à souhait.
— Mmmm je l’aime déjà, murmura Eo.
— Vous vous situez de nouveau dans un point de sauvegarde. Que désirez vous ?
— Il est préférable pour moi de partir, mentionnai-je
— Argh, les femmes, lança Eo. Toujours pressées. Moi qui viens juste de me transformer en homme in-vin-cible… bah, je crois que c’est mieux pour tout le monde. Qu’est-ce que t’en penses L’Émissaire ?
— C’est toi le boss.
— Ok Léa, c’est parti, retour à la base s’il te plait.

Faut pas te décourager Sophinette ! Pas mal c'est toujours mieux que nul ! Ce qu'il faut, c'est beaucoup relire, parfois je relis même certaines phrases à voix haute surtout les longues. Cela me permet de voir s'il y assez de pause et si ce que je veux y dire est bien comme je veux que ce soit !

J'aime bien le passage de l'armure ! Ha ces mecs tu leur offres un p'tit joujou et ils sautent partout !

Spoiler:

Les scènes d'action, je trouve qu'il n'y a rien de plus dur. Il faut en dire ni trop, ni pas assez, piquer l'imagination du lecteur, sans pour autant l'écraser de détails...

C'est le genre de scènes que j'ai le plus de mal à écrire. je peux t'en montrer des pages et des pages que j'ai ratées ( des volumes entiers. ) Il ne faut pas se décourager, comme disait l'autre "vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage."

En s'entrainant, en s'entrainant on finit par y arriver, je te promets (enfin de temps en temps... )

Citation :

Avoir toutes ces idées en tête et ne pas savoir les retranscrire correctement .....c'est déroutant !

Je connais très bien ça, moi j'ai l'impression de trahir la confiance de mes personnages c'est à se taper la tête sur les murs.

Comme a dit Schadow, lire à haute voix peut t'aider, moi de toute façon je ne travaille que comme ça.

Passons à la fin du chapitre 4 :

Citation :

cela me laissait à penser que nous restâmes dans une zone désertique.

Là j'ai l'impression qu'il y a un problème de concordance des temps... mais je ne saurais pas le corriger

Citation :

personne n’avait su quoi en faire

pas besoin du "en"

Citation :

dessinant un immense code-barre chamarré

belle image

Citation :

Des wagons de train se suivaient à la queue le leu, prêts à partir sur des rails fantomatiques

Je ne sais pas si "fantomatique" est bien approprié là... "Fantôme" peut être plus simplement ?

EDIT : Je suis allé vérifier la définition dans le déco, oublie ça va bien ^^ (mais je trouve quand même le terme un peu compliqué )

Citation :

Pas un seul objet utile.

quoi ils fouillent dix minutes les poubelles et pas un pack de munition, pas un pack de santé ? mais c'est quoi ce jeux

Citation :

Bien connue de tous les joueurs, je plaçai cette source d’énergie virtuelle dans mon inventaire.

Le début de la phrase ne se rapporte pas vraiment à la fin... et un medkit n'est pas vraiment une source d'énergie... Justement dans la plupart des jeux vidéos il y a une différence nette entre santé et énergie.

Citation :

tout son corps se trouvait camouflé sous une couche de métal

CAmouflé ? recouvert plutôt non ?

Citation :

les jambes écartaient., prêt à attaquer.

écartées



Et bien à part ça c'est bien, ça se lit d'un coup, sans heurt. L'histoire avance gentiment ^^

[quote=Schadow54]Ha ces mecs tu leur offres un p'tit joujou et ils sautent partout ![/quote]
Nanmého ! Les filles d'abord c'est pas mieux, tu leur sors un sac à main, ou un tube de rouge à lèvre....

De nouveau un tour grand merci pour vos corrections et suggestions.

Spoiler:

Voici le début du chapitre 5

Le couscous maison cuisiné par ma mère fut succulent, comme à son habitude. Nous passâmes une excellente soirée dont la conversation porta sur le prochain départ en vacances de mes parents. Cette année encore, ils resteraient en Belgique, pour ne pas effectuer un trop long voyage avec les garçons. Nous étudiâmes ensemble toutes les options qu'offrait l'hôtel club de la plage qui les attendait à St Idesbald à l’aide des brochures et fascicules d’informations, reçus quelques semaines auparavant. Les heures d'ouverture de la crèche rythmeraient les activités des adultes. Au programme : balades à cheval, tennis, farniente à la piscine et cocooning au spa. Depuis la naissance de Thomas et Hugo, tout tournait autour d'eux, Luc et ma mère s'étaient un peu oubliés en tant que couple. Je devinai dans leurs yeux un grand désir de se retrouver enfin. Je me faisais une joie de les voir partir et prendre l'air pendant deux semaines. Égoïstement, j'envisageais cette séparation comme un soulagement, moi aussi j'avais envie d'une pause. Avec les jumeaux d'un côté et ma première année à l'université de l'autre, j'avais rudement besoin de décompresser. Quinze jours sans obligations et sans baby-sitting, avec l’appartement pour moi toute seule : que du bonheur.

Les petits dormaient depuis longtemps lorsque chacun rejoignit sa chambre, repus et rêveurs.
De mon côté, les émotions virtuelles avaient été intenses, je sentais le poids de la fatigue sur mes épaules et mon cou.
Après un passage éclair dans la salle de bain, je réintégrais ma chambre plongée maintenant dans le noir. J’entrouvris ma fenêtre puis mon volet roulant, les lueurs bleutées de la lune s'insinuèrent dans les interstices, une vague de fraîcheur pénétra immédiatement dans la pièce, je respirais un peu d'air frais. L’horloge affichait 23 h 44, lorsque je me glissai doucement sous ma couette. Je me mis en boule et n'aspirai qu'à une chose : dormir. Confortablement installée, j’avais en tête les photos de la brochure. Des enfants jouant avec un cerf-volant, une femme se faisant masser, une famille déjeunant au bord de la piscine, une petite fille assise à côté d’un château de sable, dont les grains semblaient fins, clairs et soyeux. Avec le médaillon, j’aurais aimé le traverser, comme j'avais sillonné les dunes quelques heures plus tôt. Me revinrent alors les images et les sensations de mes expéditions dans A.L.E.. Le grand huit transparent qui m’avait fichu une sacrée trouille, le désert et ma transformation, le champ d’or jaune, le goût merveilleux des dattes virtuelles, mon premier combat avec un ABot rhinocéros, le cimetière des éléphants, comme disait L'Émissaire. Je me tournai et me retournai dans tous les sens, mon cerveau ne voulait pas se mettre en position off, je débutais alors une conversation silencieuse avec moi-même.
— « Ce programme est fascinant. Quelle idée de génie cette interface. »
— « Mais n’est-elle pas dangereuse ? »
— « Jusqu’à présent, j’ai eu peur, mais je n’ai ressenti aucune douleur physique. »
— « Ce n’est que le début, attendons la suite. »
— « N’empêche que ce début est excellent. »
— « Et le monde d’A.L.E. est troublant. »
— « Que nous ont-ils concocté pour la suite ? »
— « Mystère… »
— « J’ai très envie d’y retourner. »
— « Ça ne serait pas très correct vis-à-vis d’Eo et de L'Émissaire. »
— « Après tout qu’est-ce que je risque ? Pas grand-chose, j’ai juste envie de m’entraîner avec mon nouveau pouvoir. Faire des essais quoi ! »
— « Je suis trop curieuse… et trop impatiente. »
— « On dit toujours : celui qui ne tente rien n’a rien. Et puis si je sais maîtriser mon pouvoir, les garçons seront ravis. »
— « Et s’il y avait une attaque. »
— « Jusqu’à présent, j’ai bien réussi à me défendre seule. »
— « Ce n’est tout de même pas très sérieux ! En plus, je suis crevée. »
— « Oui, mais j’ai trop envie. Allez, j’y retourne… Juste quelques minutes… Pour m’entraîner. Je reste à côté du point de sauvegarde et si j’ai un ennui hop je reviens immédiatement. »
Je bondis de mon lit et attrapai mon casque qui m’attendait sur son support. Je bus une grande gorgée d’eau, même si au fond je n’avais pas soif, en réalité le souvenir du manque demeurait gravé dans mon esprit.

Comme prévu, personne ne se trouvait dans la loge, ni dans la simulation puisque nos trois cartes reposaient là.
— Léa ?
Le médaillon changea de forme.
— Bonjour Waverider.
— Bonsoir. Léa, j’ai une question.
— Je peux chercher une réponse dans ma base de données.
— Peux-tu me ramener à l'endroit de notre dernière sauvegarde ?
— Oui.
— Compléments d’information s’il te plaît.
— Vous êtes libre d’aller et venir dans les tableaux accomplis autant de fois que vous le souhaitez. Cependant, tout le temps passé là-bas est comptabilisé et enregistré.
— Merci. Je veux retourner au cimetière s’il te plaît.
— Cette destination n’est pas encore jouable.
— Désolée, je veux retourner à notre dernier point de sauvegarde, maintenant, s’il te plaît.
Léa se changea en médaillon et nous partîmes toutes les deux en direction de l’avion quitté quelques heures plus tôt.

Bonne petite suite, avec une joueuse un peu accro !

— des brochures et fascicules d’informations reçus quelques semaines auparavant : virgule après informations
— repus et rêveur : rêveurs

Et il manque la ponctuation en fin des phrases de sa conversation avec elle-même !

Citation :

Merci pour le pack santé/énergie ...grosse erreur de ma part !

Hé hé hé mon expérience du jeux vidéo sert à quelque chose J'avais toujours dit que ce n'était pas du temps perdu

Citation :

même si au fond je sais que ni toi ni Elgringo écririez "c'est nul" sur le forum !

Bien sur que non, on est sur ce forum pour progresser, mais pour s'amuser aussi sans se prendre la tête. Ceci dit, si je ne trouvais rien de bien dans le texte, je ne ferais pas de compliments. Donc pas mal c'est... pas mal


Bon maintenant qu'on a passé les politesses; les choses sérieuses :

Citation :

Les heures d'ouverture de la crèche rythmeront les activités des adultes.

Problème de concordance des temps, si le récit est au passé il faudrait le conditionnel.

Sur le premier paragraphe j'aurais une petite suggestion. Je me souviens à peu près de ce genre de situation et pendant que à haute voix j'admire les trucs "géniaux" que feraient les parents en vacance, moi j'imaginais tout ce que je pourrais faire en profitant de l'appartement en leur absence. (mode hypocrisie on ) Ca pourrait être sympa d'avoir des détails de ce qu'elle imagine déjà faire avec un appart rien que pour elle pendant 2 semaines. ( Moi dans ce genre de situation, je serais déjà en train de recruter des potes pour faire le ménage deux jours avant le retour des parents ) Voilà pure suggestion.

Citation :

Qu’elle idée de génie cette interface.

Quelle.

La conversation intérieure... ne me convainc pas. Juste là dedans je ne ressens pas deux points de vue opposée, une progression dans l'histoire... C'est peut être moi, mais je pense qu'il faudrait encore l'améliorer.

C'est moi ou je sens que ça va mal finir cette idée de jouer toute seule ?

Voilà c'est un bon passage, à part la converstation intérieure qui est à perfectionner ; rapide et plaisant. Nice work comme on dit dans mon pays.

@ Elgringo : Ok je vais revoir la conversation intérieure et étudier ta suggestion :pirat:

En attendant, une petite suite :


Curieusement, le soleil s’était rapproché de la ligne d’horizon. Comme dans la réalité, le jeu devait « vivre ». Je n’avais aucune idée de la durée de son cycle jour/nuit, ni des conséquences pour nous, néanmoins, la sensation de chaleur n’était plus aussi accablante et devenait bien plus agréable. De fait, l’atmosphère de ce tableau avait évolué, les ombres étirées des carlingues dessinaient d’étranges spectres gigantesques et difformes sur le sable. J’eus l’impression que l’horreur s’était dédoublée et que la face sombre des cadavres tentait en vain de s’échapper.
Je contournai l’avion et fus surprise par le relief qui se tenait derrière non loin de moi. Je n’y avais porté aucune attention, lors de ma première visite. Pourtant, cette falaise dont je pouvais distinguer les espaliers invitait sans aucun doute à l’ascension.
La curiosité me piqua.
— « Qu'est-ce qui se cache là-bas ? »
— « Mystère et boule de gomme. »
— « La vue d’en haut doit être fantastique. »
— « Je ne suis ici que pour m’exercer avec mon pouvoir. »
— « Ces espaliers, c’est comme des escaliers, la suite de la mission doit être tout en haut. »
— « Ce serait stupide de s’aventurer seule dans cette partie du décor. »
— « Ho juste un petit coup d’œil. Je monte et je redescends immédiatement, ni vue, ni connue. Allez, j’y vais »
J’envisageai ma petite balade, rien de bien méchant au fond, quelques centaines de mètres à parcourir, un kilomètre tout au plus, j’étais armée et portais le médaillon.
Je plantai mes pieds dans le sol et invoquai « Léa sable ». À l’opposé de la première fois, je pus étudier mon passage d’un état à l’autre même si cette transformation ne durait que trois ou quatre secondes. Tel un sablier, le bas de mon corps constituait, sous forme de grain, un monticule grossissant. Au niveau de mon ventre, je voyais les petites particules tomber dans un léger bruissement, alors que le haut représentait toujours un buste humain qui descendait petit à petit, jusqu’à complètement disparaître. Au début, il y a les démangeaisons, puis une brève aspiration qui s’apparente à un saut à l’élastique, me soulevant l’estomac. Je me trouvai ensuite au ras du sol, le sommet de mon tas avoisinant les trente centimètres d’altitude.
Je m’enfonçai, mon radar se mit en route, je pris la direction des falaises.
Le contact du sable me rappela ces moments lorsque petite, mon père me séchait vigoureusement avec un vieux drap de bain rugueux dès que nous sortions de l’océan. Il terminait l’exercice en chassant les petits grains coincés entre mes orteils.
Je me concentrai de nouveau et accélérai mon cheminement, le crissement du sable bourdonnait dans mes oreilles. Il me fallut moins d’une minute pour effectuer le trajet.
Une fois arrivée, une barrière de grès m’arrêta, je remontai tous mes grains à la surface, ils s’agglutinèrent en échappant à la pesanteur pour reformer, de bas en haut l’apparence humaine de mon avatar.
La paroi de couleur terre cuite délavée et rongée par le temps offrait de nombreuses aspérités facilitant la montée, en revanche elle s'élevait beaucoup plus haut que prévu.
J’essayais quelques commandes : Léa voler, Léa léviter, Léa décoller, Léa souffler… rien ne bougeait.
Je pris mon courage à deux mains et démarra l’ascension sur mes deux pieds. Au bout de 15 minutes, je n’avais même pas effectué un quart du parcours. Le doute commença à s’installer en moi.
Qu’est ce que je faisais là ?
Au départ, je devais m’entraîner à devenir « une masse sableuse » et pas me confondre avec une championne de trekking et d’escalade. Même si le soleil couchant me rendait l’épreuve plus facile, mon ascension s'apparentait à de la bêtise.
Je devais redescendre.
Je mettais toute mon équipe en danger, juste par curiosité.
J’étais ridicule.
Je parcourus encore quelques mètres pour atteindre la plateforme qui se trouvait au-dessus de moi. Je m'agrippai au rebord, elle s'inclina légèrement en avant, je me hissai dessus à toute hâte.
Elle bascula.
Brusquement, je fus stoppée dans ma chute. Je me sentis repartir en arrière, aspirée vers le haut, soulevée comme une plume, virevoltant dans les airs avant de venir m’échouer sur un espalier en contre bas.
Une main m'avait arrachée du vide.
Cette nuit-là, je le rencontrai pour la première fois.

Il était un inconnu, sortit de nulle part et venait de me sauver. Surprise de sa présence et de son intervention, j’avais été stupide puis offusquée qu'il m'appelle « jeune fille », expression macho que je détestais.

Notre face à face dura moins de deux minutes et resta confus dans mon esprit. J'ignorais le but de sa présence dans le jeu, son identité, et la raison de son assistance. Troublée j’avais même du mal à me souvenir comment j’étais redescendue puis retournée au point de sauvegarde.
Le lendemain, à mon réveil les images gardées en mémoire demeuraient vagues et incohérentes. Cet homme... était-il virtuel, ou le fruit d’un rêve profond ?
Tous mes muscles me faisaient terriblement souffrir, comme si j’avais effectué un marathon. Je ne souhaitais qu’une chose : DORMIR.
Cependant, quand on a deux petits frères, c'est un luxe, et je n’ai pas ce luxe. Je me levai et me rendis dans la salle de bain pour une douche bien chaude et relaxante.
Une fois prête, je me dirigeai vers la cuisine. Calme plat, pas âme qui vive, jusqu'à ce que je franchisse la porte du salon.
Toute la famille, sagement installée devant l’écran, visionnait la dernière production animée en 3D pour les enfants.

— Houla ! Tu as une sale mine, me dit ma mère. Tu es malade ? Je suis venue te voir, tu dormais comme un gros bébé.
— Ouais je ne comprends pas, je me sens complètement vannée. Et puis le réveil des petits de bon matin c’est dur.
— Ha bon, je n’ai pourtant pas l’impression que ce sont eux qui t’ont empêché de dormir.
— C’est juste que parfois j’aimerais pouvoir me reposer toute la matinée
— À vrai dire, c’est le cas !
— Comment ça ? répondis-je en bâillant.
— Il est 13 h 30 ma belle
— Quoi ? m’écriai-je. Mais c’est impossible. Ho non... ho non... je vais être en retard.
— Tu pars ?
— Non j’ai un rendez-vous dans A.L.E.
— C’est quoi A.L.E. ?
— Ho juste un jeu.
— Tu t’affoles pour un jeu ? Hum hum, tu sais que…
— Oui maman, je sais. Je ne dois pas passer trop de temps dans une réalité virtuelle. Et ce n’est pas ce que je fais. Mais là…bref, j’ai pas trop le temps de t’expliquer… c’est un peu particulier… bon t’inquiètes pas. J’y go. À tout à l’heure, je reviens dans deux ou trois heures…

J’avais de nouveau rendez-vous avec les garçons à 14 h. Je pris juste une boisson énergisante, un biscuit et hop je repartis.

Ha la curiosité ! c'est vilain et ça cause des ennuis ! Et le mystère du joueur mystérieux qui joue les bons samaritains !

Encore quelques ponctuation qui manque et quelques fautes !

— avec du sel de la mer morte : mer Morte
— Je me concentrai de nouveau et accéléra mon cheminement : accélérai
— Cet homme... était-il réel, mais virtuel où était-il le fruit d’un rêve profond ? virtuel, ou le fruit d’un rêve profond ?
— que ce sont eux qui t’ai empêché de dormir : t’ont empêché
— Comment ça, répondis-je en bâillant : Comment ça ?
— À toute à l’heure : tout

Comme schadow, j'apprécie le mystérieux samaritain

Le chapitre est rapide et plaisant, quelques petites remarques quand même :

Citation :

, la sensation de chaleur n’était plus aussi accablante et donc bien appréciable

La première partie de la phrase va très bien, moi si je devais l'écrire je mettrais plutôt "et devenait bien plus agréable." (pure suggestion, c'est toi l'auteure ^^)

Citation :

En un quart de seconde, je récupérai ma forme sableuse.

Là comme c'est sa deuxième transformation ( il me semble ) ce serait intéressant d'avoir une description un peu plus détaillée. La transformation en sable est une idées super classe de ton histoire, profites en, fait nous rêver

Citation :

La rugosité du sable m’évoqua un gommage à quatre mains avec du sel de la mer morte, il ne manquait que l’odeur de jasmin ou de rose pour s’y croire vraiment

Je ne sais pas si beaucoup de gens vont saisir la référence Moi en tout cas, je ne vois pas du tout de quoi tu parles Surtout sur un public de jeunes lecteurs il y en a plein qui vont passer à côté de la référence.

Citation :

« jeune fille », expression macho que je détestais.

Bon je chipote, mais je ne trouve pas ça tellement macho "jeune fille"... condescendant à la limite, mais macho pas tellement Enfin c'est un détail.

Citation :

c'est un luxe, et je n’ai pas ce luxe.

répétition de "luxe", c'est un luxe inaccessible ?

Voilà à part ça rien à redire Le dialogue final entre la mère qui s'inquiète pour les jeux vidéos et l'adolescente qui n'en a rien à faire me rappelle des souvenirs.

Citation :

Là comme c'est sa deuxième transformation ( il me semble ) ce serait intéressant d'avoir une description un peu plus détaillée. La transformation en sable est une idées super classe de ton histoire, profites en, fait nous rêver

Que pensez-vous de ceci ?

Le contact du sable sur ma peau me rappela ces moments lorsque petite, mon père me séchait vigoureusement avec un vieux drap de bain rugueux dès que nous sortions de l’océan. Il terminait l’exercice en chassant les petits grains coincés entre mes orteils. (je ne suis pas sur de laisser cette dernière phrase)
Je me concentrai de nouveau et accélérai mon cheminement, le crissement du sable bourdonnait dans mes oreilles. Il me fallut moins d’une minute pour effectuer le trajet.
Une fois arrivée, une barrière de grès m’arrêta, je remontai tous mes grains à la surface, ils s’agglutinèrent en échappant à la pesanteur pour reformer, de bas en haut l’apparence humaine de mon avatar.

Je pense que tu fais référence à mon autre remarque, celle sur le peeling body scrub aux sable de la mer morte. ( ou presque )


Ouais c'est mieux, là je vois immédiatement à quoi tu fais référence.

même ne supprime pas la dernière phrase, c'est mignon et je vois tout à fait comment une telle expérience peut faire ressortir des souvenirs d'un coup.

à la limite j'ai un petit doute sur : ""Le contact du sable sur ma peau""

Elle n'a plus vraiment de peau, elle est du sable

Voili voilou...

De nouveau merci pour tes commentaires.
Effectivement j'ai enlevé "sur ma peau" et effectivement j'ai inversé les citations...

Voici le passage concernant la transformation.

Je plantai mes pieds dans le sol et me concentrai. À l’opposé de la première fois, je pus étudier mon passage d’un état à l’autre même si cette transformation ne durait que trois ou quatre secondes. Tel un sablier, le bas de mon corps constituait, sous forme de grain, un monticule grossissant. Au niveau de mon ventre, je voyais les petites particules tomber dans un léger bruissement, alors que le haut représentait toujours un buste humain qui descendait petit à petit, jusqu’à complètement disparaître. Au début, il y a les démangeaisons puis une brève aspiration qui s’apparente à un saut à l’élastique, me soulevant l’estomac. Je me trouvai ensuite au ras du sol, le sommet de mon tas avoisinant les trente centimètres d’altitude.
Je m’enfonçai de quelques centimètres, mon radar se mit en route, je pris la direction des falaises.

Je ne suis vraiment pas certaine d'être clair....

Hum... non c'est pas ça. Là ça part un peu dans tout les sens et ça manque de cohérence sans pour autant aller assez profondément dans la descriptions...

hum je ne suis pas très clair, mais c'est mon ressenti brut sans trop réfléchir ( paske je suis pas équipé pour trop réfléchir )

Moi ce que j'aimerais lire, c'est par exemple quand elle se concentre, elle se concentre sur quoi ? Quel est le déclencheur mental de la transformation ? est ce que c'est juste un bouton à pousser dans l'interface, ou une force mentale ?

Et comment elle ressent le fait que son corps s'éparpille, vu de l'intérieur ? Au delà des sensations physiques...

Et une fois transformée elle a pas envie de déconner un peu avec sa nouvelle forme ? moi c'est ce que je ferais en premier, genre me transformer en bonhomme de sable, tenter de taper une voiture avec un poing de sable...

Enfin bon c'est toi l'auteur c'est toi qui vois, ce ne sont que les idées qui me viennent en vrac.