Atelier d'écriture
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Atelier d'écriture

Communauté d'écrivains en herbe
 
AccueilRechercherS'enregistrerDernières imagesConnexion
Le Deal du moment : -20%
Ecran PC GIGABYTE 28″ LED M28U 4K ( IPS, 1 ms, ...
Voir le deal
399 €

 

 Ceux de la brume

Aller en bas 
2 participants
Aller à la page : 1, 2, 3, 4, 5, 6  Suivant
AuteurMessage
Niko
Héros Légendaire
Niko


Masculin Nombre de messages : 2812
Age : 36
Localisation : Un pied à Minath Tirith, un autre à Riva, le coeur à Port-Réal et la tête sur tatouine
Loisirs : Me prendre pour un rongeur, embêter le chat et faire plein de câlins
Date d'inscription : 31/05/2007

Ceux de la brume Empty
MessageSujet: Ceux de la brume   Ceux de la brume Icon_minitimeDim 30 Mai 2010 - 4:35

Me revoici à l'écriture avec un réarrangement d'une ancienne histoire.
Here we go :

-1-


Qu'est-ce qui pousse un homme à tuer? Un tueur a t'il le mal en lui? Ou bien une autre force le pousse à commettre des atrocités de plus en plus barbares?



La nuit enveloppait encore la ville de son manteau d'obscurité. Rien ne bougeait et le vent frais, venant de l'océan tout proche, balayait les rues désertes.

L'Audi A8 descendait lentement la rue en direction de l'immeuble désaffecté ayant appartenu auparavant à un vaste complexe hôtelier sur la Hekla Street.
Au volant, l'agent spécial Michael Chayton de la DGC, la Division Générale de Criminologie, la branche de la police internationale chargée des crimes spéciaux.
La voiture obliqua dans une ruelle au bitume défoncé et dont les trottoirs n'avaient pas du voir une balayeuse depuis plusieurs années. Le résultat en puissance de l'abandon progressif des quartiers périphériques et excentrés des mégalopoles surpeuplés qui fleurissaient aux quatre coins de la planète.

L'immeuble perça les ténèbres comme un vaisseau fantôme fendant les brumes de l'océan.
Gigantesque, en ruine, bouffé par la rouille et la vermine, repère des junkies et autres paumés qui trouvaient dans la drogue et le sexe les portes du paradis et de l'enfer.
Dans une certaine mesure, le quartier faisait un peu écho à ces cimetières de navires en Inde ou en Amérique : triste reflet d'une gloire immortelle, mais éteinte.
Michael stoppa son véhicule en contrebas de l'immeuble. Personne en vue, c'était pourtant bien cet immeuble qui avait été désigné. Son regard vaqua le long de la façade tombant en ruine.
Soudain, une tête apparut devant sa vitre ouverte faisant sursauter Michael. C'était son chef, le capitaine Ian Richards.
−Tu est en retard, fit-il.
−Je sais.
Michael lâcha un soupir à la fois de soulagement et de résignation. Il attrapa le sac posé sur le siège passager et descendit de son véhicule pendant que son chef allumait une clope.
−Je suis heureux que tu sois venu, dit ce dernier.
−Comme si j'avais le choix, répliqua Michael. Alors, que se passe-t-il ?
¬−Il y a environ deux heures, un agent de la métropolitaine, du nom de Henri Kelvins, a découvert au cours de sa ronde le corps d'une jeune femme dans l'immeuble où nous nous trouvons.
−Je suppose que le crime doit être particulier pour qu'on fasse appel à la DGC.
−Le crime en lui-même est relativement banal, dit Richards, c’est la scène du crime qui est spéciale.
−C’est-à-dire ?
−Notre tueur a fait une véritable mise en scène pour sa victime, délicieusement macabre.
−Je vois, fit Michael. Les autres sont là ?"
Le capitaine Richards opina du chef.

En parlant, les deux hommes avaient atteint l'entrée de service qui était barré par de larges rubans de la police qui en interdisait l'entrée.
Les deux enquêteurs passèrent dessous et s'engagèrent dans un dédale de couloirs qui reniflaient le moisi et la pourriture à plein nez.
La lampe du capitaine Richards balayait un sol rempli d'immondices mêlés à des déjections diverses. De temps à autre, un rat de belle taille traversé comme un éclair noir la flaque de lumière issue de la torche.
Le capitaine ne dit pas un mot durant une bonne partie du trajet à travers le labyrinthe de béton, mais Michael le sentait ruminer des imprécations.
−Putain ! explosa-t-il soudain. Pourquoi faut-il que tous les tarés sur cette planète commettent leur crimes dans de tels merdiers ?
−Peut-être pour trouver un certain équilibre avec leur esprit, justement, risqua Michael.
−Admettons, maugréa le capitaine.
Ils marchèrent encore durant deux ou trois minutes avant d'arriver devant un escalier en bois qui avait connu de meilleurs jours.
−La scène du crime est juste en haut, dit Richards. Je te préviens, c'est assez surprenant.
−J'ai vu d'autres meurtres avant celui-là, vous savez.
−Je ne l'entendais pas dans ce sens-là, Michael, répliqua le capitaine en entamant l'ascension de l'escalier.

Sur le palier, un agent de police était posté devant l'accès à une pièce plongée dans une semi-obscurité.
−Agent Kelvins, je vous présente Michael Chayton de la DGC, il a été nommé afin de mener l'enquête avec son équipe.
−Dites-moi, agent Kelvins, intervint Michael. Comment se fait-il que vous vous soyez trouvé ici pour faire une ronde ?
−On nous avait signalé de l'agitation dans l'immeuble, monsieur. Comme personne ne voulait y aller, on a tiré à la courte paille et s'est tombé sur moi.
−Qui est le premier 'on' ?
−Aucune idée. L'appel est venu d'une cabine téléphonique et la personne n'a pas voulu se présenter.
Michael acquiesça et s'engagea dans le passage menant à la pièce indiquée comme étant la scène du crime.
Le capitaine Richards n'avait pas menti : c'était vraiment… Surprenant.

La pièce ressemblait à un vaste hangar vide avec des poutrelles en béton plus ou moins stables.
Au milieu trônait une grande table en bois recouvert d'un drap blanc en coton sur laquelle s'étalaient plusieurs plats richement décorés.
A chaque extrémité de la table, une forme humaine se détachait des ténèbres environnantes. En s'approchant, Michael remarqua que si la silhouette qui lui faisait face était celle d'une femme, l'autre était celle d'un mannequin en bois reproduisant les traits d'un homme. Une odeur immonde emplissait la pièce.
Devant chacun des deux personnages, des assiettes en porcelaine, des verres en cristal et des couverts en argent.
Tous les deux étaient étrangement vêtus : la femme portait une étrange robe en laine de couleur grise, aux manches bouffantes, tenue par une large ceinture en étoffe nouée autour de sa taille ; le mannequin était vêtu d'une longue tunique lui arrivant au-dessous des genoux, une armure en cuir renforcée par des plaques en métal lui couvrait le torse, il portait sur la tête un étrange casque en cuivre.
La scène était tout sauf commune.


La suite arrive très vite. Bonne lecture.

::crazy::

_________________
Killing folks is easy, being politically correct is a pain in the ass... Achmed, The Dead Terrorist

I will draw you, Saruman,  as poison is drawn from a wound.
Gandalf
-Je... Je n'arrive pas à y croire ! -C'est pour ça que tu échoues...
Star Wars, Episode V, L'Empire Contre-Attaque

Vous avez un nom qui commence comme une caresse et fini comme un coup de cravache. Cocteau à Marlène Dietrich
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Ceux de la brume Empty
MessageSujet: Re: Ceux de la brume   Ceux de la brume Icon_minitimeDim 30 Mai 2010 - 10:46

Salut ! Very Happy

Alors d'abord, j'aime beaucoup l'ambiance de ton texte, le titre colle parfaitement avec le coté lugubre de l'environnement (du moins dans cette première partie) et j'ai l'impression de retrouver l'esprit de certains films/jeux à travers le début de ton histoire (Max Payne, le jeu, tu connais ? Wink )

Ensuite, purement technique, j'ai relevé deux trois fautes que je me suis permis, ô moi seigneur de cet art qu'est la rature, de corriger.

Citation :
Tu est en retard, fit-il.
Tu es en retard

Citation :
un rat de belle taille traversé comme un éclair noir
"traversait"

Citation :
Tous les deux étaient étrangement vêtus : la femme portait une étrange robe
&
Citation :
portait sur la tête un étrange casque en cuivre.
Ici tu répètes 3 fois étrange(ment) dans un intervalle très court, c'est un peu maladroit.

Voilà, n'étant pas particulièrement doué pour tout ce qui a attrait aux fautes en tout genres, c'est tout ce que j'ai vu.
Enfin, j'ai trouvé ton texte facile àlire, très fluide et inspiré (comme je l'ai dit plus haut). J'aime beaucoup.
Tes personnages (du moins Michael Chayton) ont l'air très intéressant à découvrir aux vues des quelques phrases qu'il prononcent et des remarques quant à leur sentiments, pensées, etc...
Enfin bref, tout ça pour dire que j'aime beaucoup et que j'attends déjà la suite cheers
Revenir en haut Aller en bas
Niko
Héros Légendaire
Niko


Masculin Nombre de messages : 2812
Age : 36
Localisation : Un pied à Minath Tirith, un autre à Riva, le coeur à Port-Réal et la tête sur tatouine
Loisirs : Me prendre pour un rongeur, embêter le chat et faire plein de câlins
Date d'inscription : 31/05/2007

Ceux de la brume Empty
MessageSujet: Re: Ceux de la brume   Ceux de la brume Icon_minitimeDim 30 Mai 2010 - 12:10

Merci pour ton commentaire, Lord Vares.

Lord Vares a écrit:
j'ai l'impression de retrouver l'esprit de certains films/jeux à travers le début de ton histoire (Max Payne, le jeu, tu connais ? Wink )

Oh que oui, je connais. Je suis fan!! Twisted Evil
Mais, c'est un autre jeu vidéo qui, entre autres références, m'a inspiré à la base pour cette histoire.

Pour tes deux dernière remarques, j'ai un peu modifié le paragraphe :
La pièce ressemblait à un vaste hangar vide avec des poutrelles en béton plus ou moins stables.
Au milieu trônait une grande table en bois recouvert d'un drap blanc en coton sur laquelle s'étalaient plusieurs plats richement décorés.
A chaque extrémité de la table, une forme humaine se détachait des ténèbres environnantes. En s'approchant, Michael remarqua que si la silhouette qui lui faisait face était celle d'une femme, l'autre était celle d'un mannequin en bois reproduisant les traits d'un homme. Une odeur immonde emplissait la pièce.
Devant chacun des deux personnages, des assiettes en porcelaine, des verres en cristal et des couverts en argent.
Tous les deux étaient étrangement vêtus : la femme portait une longue robe en laine de couleur grise, aux manches bouffantes, tenue par une large ceinture en étoffe nouée autour de sa taille; le mannequin quand à lui avait été revêtu d'une longue tunique lui arrivant au-dessous des genoux, une armure en cuir renforcée par des plaques en métal lui couvrait le torse.
La scène était tout sauf commune...


Je pense que c'est plus fluide comme ça.

::crazy::

_________________
Killing folks is easy, being politically correct is a pain in the ass... Achmed, The Dead Terrorist

I will draw you, Saruman,  as poison is drawn from a wound.
Gandalf
-Je... Je n'arrive pas à y croire ! -C'est pour ça que tu échoues...
Star Wars, Episode V, L'Empire Contre-Attaque

Vous avez un nom qui commence comme une caresse et fini comme un coup de cravache. Cocteau à Marlène Dietrich
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Ceux de la brume Empty
MessageSujet: Re: Ceux de la brume   Ceux de la brume Icon_minitimeDim 30 Mai 2010 - 13:55

Court et concis ! le décor est planté !

— l'entrée de service qui était barré par de larges rubans de la police qui en interdisait l'entrée : barrée et accès à la place du second « entrée » cela évite la répétition dans la même phrase
— le mannequin quand à lui avait été revêtu : quant à
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Ceux de la brume Empty
MessageSujet: Re: Ceux de la brume   Ceux de la brume Icon_minitimeDim 30 Mai 2010 - 22:23

Bon j’ai lu le texte et je n’ai pas grand-chose à dire, je trouve ça bien. J’ai relevé à peine un ou deux truc, je n’ai pas lu les autres commentaires alors désolé si je répète des trucs. Je n'ai pas trouvé grand chose de toute façon.

Ou bien une autre force le pousse à commettre
Le pousse-t-il

Rien ne bougeait et le vent frais, venant de l'océan tout proche
Là, c’est juste une suggestion « brise marine » à la place de « vent frais » ferait plus joli

−Tu est en retard, fit-il
Tu es en retard

un rat de belle taille traversé
Traversait

Je le relirais à tête reposé demain, et peut-être trouverais-je autre chose, mais là je vais faire dodo. ^^
Revenir en haut Aller en bas
Niko
Héros Légendaire
Niko


Masculin Nombre de messages : 2812
Age : 36
Localisation : Un pied à Minath Tirith, un autre à Riva, le coeur à Port-Réal et la tête sur tatouine
Loisirs : Me prendre pour un rongeur, embêter le chat et faire plein de câlins
Date d'inscription : 31/05/2007

Ceux de la brume Empty
MessageSujet: Re: Ceux de la brume   Ceux de la brume Icon_minitimeDim 30 Mai 2010 - 23:15

Merci à tous pour votre relecture et vos corrections.
@Ajran : Vares m'avait signalé les deux dernières.

Bon, la suite.

Michael repéra enfin les deux personnes qu'il cherchait.
Deux membres de son unité qui l'avaient précédé sur les lieux et qui était déjà au travail autour de la table.
Une jeune femme était accroupie à côté du cadavre et l'examinait à l'aide de plusieurs instruments ; un peu plus loin, un homme observait la mise en scène en prenant quelques notes sur un carnet.
−Eileen! Franck! appela Michael.
Les deux s'approchèrent de leur chef d'équipe.
La jeune femme répondait au nom d'Eileen O'Riordan, irlandaise de vingt-six ans occupant la fonction de médecin légiste au sein de l'équipe de Michael.
−Alors, demanda Michael, vous avez trouvé quelque chose ?
−Et bien, d'un point de vue clinique, le corps semble avoir été abandonné depuis au moins deux jours.
−Qu'est-ce qui t'incite à penser ça ? demanda Michael.
−L'état de putréfaction du corps…
Michael tourna les yeux vers le cadavre et saisit d'un seul coup d'œil l'origine de l'odeur qui lui agressait les narines depuis son entrée dans la pièce : le corps de la jeune femme était en phase de décomposition avancée. Des parcelles entières de peau violacée ou verdâtre laissaient apparaître des chairs noircies et des os rongés.
Michael sentit soudain un désagréable gout acide lui attaquer l'œsophage et remonter le long de la gorge pour lui agresser les papilles gustatives.
−Donc, reprit Eileen, vu l'état des chairs le décès relève au minimum à deux jours, les membres sont encore un peu rigides ce qui pourrait indiquer une rigidité cadavérique accélérée.
−Signification ? demanda Michael.
−Notre inconnue est morte après des réactions convulsives.
−Tu pense qu'elle a été étranglée ?
−Non, je suppose plutôt que son organisme a été soumis à un stress ou à des efforts intenses.
−Je vois, fit Michael. Autre chose ?
−Eh bien, dit Eileen en entrainant les autres vers la table, il semble que notre tueur est pratiqué plusieurs amputations et marquage sur sa victime.
La femme vient se placer à droite du cadavre afin de pouvoir présenter ses observations.
−Notre victime a été privée de sa main droite et de ses yeux. Ses seins ont été tailladés, ses plantes de pied lacérées. Et il y a ces étranges marques sur son ventre et son front.
Michael regarda de plus près : la robe était ouverte sur le devant laissant apparaître la poitrine et le ventre de la jeune femme. Sur ce dernier s'étalait une longue marque hésitant entre le rouge et le noir, une vilaine brulure circulaire.
Sur le front de la victime était incrustée une autre marque : un étrange pictogramme constitué de cercles et de courbes, comme un visage.
−Un couteau ? demanda Michael.
−Impossible, répliqua Eileen, on verrait des traces de saignements. Là, les chairs ont été cautérisées instantanément. Je pencherais plutôt pour un objet brûlant, genre fer chauffé au rouge.
−En d'autres termes, elle a été marquée, intervint Franck.
Eileen acquiesça.
−Il y a un sens ? demanda Michael.
−J'ai essayé de chercher un lien entre le cercle et le reste, dit Franck. On peut voir le cercle comme une représentation de quelque chose en mouvement, du perpétuel recommencement. Mais, je ne pense pas que ce soit ce sens qui soit recherché.
−Comment ça ?
−Eh bien, la mort est une façon de stopper les choses, de stopper la vie, de mettre le corps à l'arrêt. Donc, je suppose que la symbolique est ailleurs.
−Et pour le symbole sur le front ? demanda Michael.
−Là, je suis dans l'impasse… Avec un peu de documentation, j'espère pouvoir émettre une opinion, mais je préfère m'abstenir pour le moment.
Franck regarda le cadavre en lâchant un soupir.
−Par contre, le fait que notre tueur est amputé certaines parties du corps est très clair.
Michael jeta un regard intrigué au psychiatre allemand qui avait rejoint son équipe quelques mois auparavant.
Après avoir travaillé trois ans dans une Unité pour Malades Difficiles d'un hôpital psychiatrique en Allemagne, Michael le soupçonnait d'être parfois aussi timbré que ses anciens patients.
−Sur un point, nous sommes d'accord tout les deux, intervint Eileen : la victime n'a pas été amputée pour la priver de son identité.
−Tu m'expliques ?
−Si le tueur voulait masquer l’identité de sa victime, on pourrait supposer qu’il l’amputerait de ses yeux, ses mains et ses dents afin d’éviter toute identification rétinienne, dentaire ou digitale. Or là, tu peux remarquer que le tueur a laissé la main gauche à sa victime. Exactement comme si il voulait nous faire comprendre que nous devions déterminer son identité.
−Il cherche à promouvoir son action ? s’étonna Michael.
−Ou bien à adresser un message…
Michael voulut poser une question, mais Franck s’était déjà approché du mannequin de l’autre côté de la table.

−Le mannequin, quant à lui, ne présente pas vraiment de particularité : il porte des vêtements similaires à la robe de la victime.
−Et vous avez une quelconque idée de l’époque ou de la région d’origine ? demanda Michael.
−Et bien, nous ne sommes pas des spécialistes, mais ces vêtements nous évoqueraient plutôt les peuples barbares germaniques ou nordiques. Si tu nous suis.
−Plus ou moins… Tu as pu relever une quelconque empreinte, Eileen ?
−Rien, pas même une rognure d’ongle, répondit la jeune femme. Par contre, j’ai pu prélever des tissus et quelques cheveux. Reste à déterminer si ce sont ceux de notre tueur. La seule chose que je puisse avancer avec certitude, c’est que notre homme n’a pas d’index à la main droite.
−Pardon ?!
−Viens voir, fit Eileen avec un sourire.
Elle attrapa deux paires de lunettes et en passa une à Michael. Puis, elle prit une sorte de lampe-torche et demanda aux agents d’éteindre la lumière dans la pièce.
Lorsque l’obscurité fut faite, Eileen alluma sa torche. Un faisceau verdâtre se projeta sur le cou de la femme.
-Grâce à la lampe à UV, que j’ai eu la bonne idée d’apporter malgré les objections de Franck, j’ai pu remarquer une marque sur le cou de la victime.
Michael se pencha et aperçu en effet une étrange marque irrégulière de part et d’autre de la nuque de la femme.
−Les mains du tueur ? demanda t’il.
−J’en suis convaincue. En tout cas, cela m’a permit de déterminer les causes de la mort : la victime a été asphyxiée. Ou plutôt étranglé.
−C’est peu banal, commenta Michael. Un rejet des armes à feu ? demanda t’il en se tournant vers Franck.
−Aucune idée. Avec un seul corps, impossible à savoir s’il s’agit de son processus meurtrier ordinaire ou si notre tueur ne pouvait faire autrement.
Michael médita quelques secondes avant de déclarer :
−Eileen, si tu as terminé, retourne au QG avec Franck. Je veux que vous commenciez à faire quelques recherches sur les éléments qui vous manquent. Faites appel à Kensuki s’il le faut.
−Et toi ? demanda Eileen en commençant à rassembler son matériel.
−Je vais rester un peu ici.
Eileen acquiesça de la tête et fit signe à Franck de la suivre. Michael regarda ses deux agents quittait la pièce avant de se retourner vers la table.
−Qu’est-ce qui t’intrigue ? demanda Richards
−Qu’est-ce qui te fait dire que je suis intrigué ? répliqua Michael.
−Je te connais assez pour savoir quand quelque chose t’interpelle, Michael. C’est cette table, n’est-ce pas ? reprit-il après une courte pause.
−Depuis que je suis rentré, je n’arrête pas de me demander pourquoi un criminel se donnerait la peine de concevoir une mise en scène aussi élaborée, alors qu’il peut à tout moment se faire surprendre.
−Sans oublier l’appel au central.
−Curieux, n’est-ce pas ? Ou bien quelqu’un voulait que l’on vienne ici, ou bien notre tueur a sacrément besoin de publicité.
−Sauf s’il s’agit réellement de tapage nocturne, fit Richards.
−Dans un immeuble laissé à l’abandon depuis plus de six ans et fréquenté uniquement par des camés et des pédophiles ? J’en doute, capitaine.
Richards maugréa avant de s’éloigner vers la porte.

Bon, c'est un peu long, mais je ne voulait pas couper ce passage en deux.
Bonne lecture à tous.

::crazy::

_________________
Killing folks is easy, being politically correct is a pain in the ass... Achmed, The Dead Terrorist

I will draw you, Saruman,  as poison is drawn from a wound.
Gandalf
-Je... Je n'arrive pas à y croire ! -C'est pour ça que tu échoues...
Star Wars, Episode V, L'Empire Contre-Attaque

Vous avez un nom qui commence comme une caresse et fini comme un coup de cravache. Cocteau à Marlène Dietrich
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Ceux de la brume Empty
MessageSujet: Re: Ceux de la brume   Ceux de la brume Icon_minitimeLun 31 Mai 2010 - 8:56

Pas mal ! Beaucoup de détails intrigants sur le meurtre. Par contre de mon point de vue, cela manque de descriptions des personnages !

— qui l'avaient précédé sur les lieux et qui était déjà : étaient
— Tu pense qu'elle a été étranglée : penses
— notre tueur est pratiqué plusieurs amputations et marquage sur sa victime : a (pratiquer se conjugue avec avoir), marquages
— le fait que notre tueur est amputé certaines parties : a amputé
— nous sommes d'accord tout les deux : tous
— comme si il voulait nous faire : s’il
— pas même une rognure d’ongle : ongles
— Michael se pencha et aperçu en effet : aperçut
— demanda t’il : demanda-t-il
— cela m’a permit de déterminer : permis
— Michael regarda ses deux agents quittait la pièce : quitter
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Ceux de la brume Empty
MessageSujet: Re: Ceux de la brume   Ceux de la brume Icon_minitimeLun 31 Mai 2010 - 19:38

Super, l'ambiance est un peu moins "Max Paynienne" que dans la première partie (quoique, mais passons) mais j'aime bien les détails que tu fournis sur le meurtre.
En dehors de ce qu'a précisé Schadow54 (non, je n'ai pas repéré toutes les fautes qu'elle avait réussi à détecter ^^) je dirai que la seule chose qui me gène est la répétition des prénoms de tes trois personnages principaux.
C'est certes assez peu évident quand on en sait si peu sur eux, mais varier les appelations (genre " la jeune femme"," sa collègue" ou bien " l'allemand", "son nouveau coéquipier" etc...)
En tout cas, j'attends toujours la suite, d'autant que ton tueur m'intrigue particulièrement... ^^
Revenir en haut Aller en bas
Niko
Héros Légendaire
Niko


Masculin Nombre de messages : 2812
Age : 36
Localisation : Un pied à Minath Tirith, un autre à Riva, le coeur à Port-Réal et la tête sur tatouine
Loisirs : Me prendre pour un rongeur, embêter le chat et faire plein de câlins
Date d'inscription : 31/05/2007

Ceux de la brume Empty
MessageSujet: Re: Ceux de la brume   Ceux de la brume Icon_minitimeLun 31 Mai 2010 - 21:29

Bonsoir à tous.
Voici le passage corrigé. Sans les fautes, mais aussi des parties modifiées après une relecture à tête reposée :

Michael repéra enfin les deux personnes qu'il cherchait.
Deux membres de son unité qui l'avaient précédé sur les lieux et qui étaientt déjà au travail autour de la table.
Une jeune femme était accroupie à côté du cadavre et l'examinait à l'aide de plusieurs instruments ; un peu plus loin, un homme observait la mise en scène en prenant quelques notes sur un carnet.
−Eileen! Franck! appela Michael.
Les deux s'approchèrent de leur chef d'équipe.
La jeune femme répondait au nom d'Eileen O'Riordan, irlandaise de vingt-six ans occupant la fonction de médecin légiste au sein de l'équipe de Michael.
−Alors, demanda Michael, vous avez trouvé quelque chose ?
−Et bien, d'un point de vue clinique, le corps semble avoir été abandonné depuis au moins deux jours.
−Qu'est-ce qui t'incite à penser ça ? demanda Michael.
−L'état de putréfaction du corps…
Michael tourna les yeux vers le cadavre et saisit d'un seul coup d'œil l'origine de l'odeur qui lui agressait les narines depuis son entrée dans la pièce : le corps de la jeune femme était en phase de décomposition avancée. Des parcelles entières de peau violacée ou verdâtre laissaient apparaître des chairs noircies et des os rongés.
Michael sentit soudain un désagréable gout acide lui attaquer l'œsophage et remonter le long de la gorge pour lui agresser les papilles gustatives.
−Donc, reprit Eileen, vu l'état des chairs, le décès relève au minimum à deux jours, les membres sont encore un peu rigides ce qui pourrait indiquer une rigidité cadavérique accélérée.
−Signification ? demanda Michael.
−Notre inconnue est morte après des réactions convulsives.
−Tu penses qu'elle a été étranglée ?
−Entre autre… Je suppose plutôt que son organisme a été soumis préalablement à un stress intense.
−Je vois, fit Michael. Autre chose ?
−Eh bien, dit la jeune femme en entrainant les autres vers la table, il semblerait que notre tueur ait pratiqué plusieurs amputations et marquages sur sa victime.
Elle vient se placer à droite du cadavre afin de pouvoir présenter ses observations.
−Notre victime a été privée de sa main droite et de ses yeux. Ses seins ont été tailladés, ses plantes de pied lacérées. Et il y a ces étranges marques sur son ventre et son front.
Michael regarda de plus près : la robe était ouverte sur le devant laissant apparaître la poitrine et le ventre de la jeune femme. Sur ce dernier s'étalait une longue marque hésitant entre le rouge et le noir, une vilaine brulure circulaire.
Sur le front de la victime était incrustée une autre marque : un étrange pictogramme constitué de cercles et de courbes, comme un visage.
−Un couteau ? demanda-t-il.
−Impossible, on verrait des traces de saignements. Là, les chairs ont été cautérisées instantanément. Je pencherais plutôt pour un objet brûlant, genre fer chauffé au rouge.
−En d'autres termes, elle a été marquée, intervint Franck.
Eileen acquiesça.
−Il y a un sens ? demanda l’Américain.
−J'ai essayé de trouver un lien entre le cercle et le reste, dit Franck. On peut voir le cercle comme une représentation de quelque chose en mouvement, du perpétuel recommencement. Mais, je ne pense pas que ce soit ce sens qui soit recherché.
−Comment ça ?
−Eh bien, la mort est une façon de stopper les choses, de stopper la vie, de mettre le corps à l'arrêt. Donc, je suppose que la symbolique est ailleurs.
−Et pour le symbole sur le front ?
−Là, je suis dans l'impasse… Avec un peu de documentation, j'espère pouvoir émettre une opinion, mais je préfère m'abstenir pour le moment.
L’Allemand regarda le cadavre en lâchant un soupir.
−Par contre, le fait que notre tueur ait amputé certaines parties du corps est très clair.
Michael jeta un regard intrigué au psychiatre qui avait rejoint son équipe quelques mois auparavant.
Après avoir travaillé trois ans dans une Unité pour Malades Difficiles d'un hôpital de haute sécurité en Allemagne, Michael le soupçonnait d'être parfois aussi timbré que ses anciens patients.
−Sur un point, nous sommes d'accord tous les deux, intervint Eileen : la victime n'a pas été amputée pour la priver de son identité.
−Tu m'expliques ?
−Si le tueur voulait masquer l’identité de sa victime, on pourrait supposer qu’il l’amputerait de ses yeux, ses mains et ses dents afin d’éviter toute identification rétinienne, dentaire ou digitale. Or là, tu peux remarquer que le tueur a laissé la main gauche à sa victime. Exactement comme s’il voulait nous faire comprendre que nous devions déterminer son identité.
−Il cherche à promouvoir son action ?
−Ou bien à adresser un message…
Michael voulut poser une question, mais Franck s’était déjà approché du mannequin de l’autre côté de la table.

−Le mannequin, quant à lui, ne présente pas vraiment de particularité : il porte des vêtements similaires à la robe de la victime.
−Et vous avez une quelconque idée de l’époque ou de la région d’origine ? demanda Michael.
−Et bien, nous ne sommes pas des spécialistes, mais ces vêtements nous évoqueraient plutôt les peuples barbares germaniques ou nordiques. Si tu nous suis.
−Plus ou moins… Tu as pu relever une quelconque empreinte, Eileen ?
−Rien, pas même une rognure d’ongles, répondit la jeune femme. Par contre, j’ai pu prélever des tissus et quelques cheveux. Reste à déterminer si ce sont ceux de notre tueur. La seule chose que je puisse avancer avec certitude, c’est que notre homme n’a pas d’index à la main droite.
−Pardon ?!
−Viens voir, fit sa collègue avec un sourire.
Elle attrapa deux paires de lunettes et en passa une à Michael. Puis, elle prit une sorte de lampe-torche et demanda aux agents d’éteindre la lumière dans la pièce.
Lorsque l’obscurité fut faite, Eileen alluma sa torche. Un faisceau verdâtre se projeta sur le cou de la femme.
-Grâce à la lampe à UV, que j’ai eu la bonne idée d’apporter malgré les objections de Franck, j’ai pu remarquer une marque sur le cou de la victime.
Michael se pencha et aperçut en effet une étrange marque irrégulière de part et d’autre de la nuque de la femme.
−Les mains du tueur ? demanda-t-il.
−J’en suis convaincue. En tout cas, cela m’a permis de déterminer les causes de décès : mort par asphyxie. On l’a étranglé.
−C’est peu banal, commenta l’Américain. Un rejet des armes à feu ? demanda t’il en se tournant vers Franck.
−Aucune idée. Avec un seul corps, impossible à savoir s’il s’agit de son processus meurtrier ordinaire ou si notre tueur ne pouvait faire autrement.
Michael médita quelques secondes avant de déclarer :
−Eileen, si tu as terminé, retourne au QG avec Franck. Je veux que vous commenciez à faire quelques recherches sur les éléments qui vous manquent. Faites appel à Kensuki s’il le faut.
−Et toi ? demanda la jeune femme en commençant à rassembler son matériel.
−Je vais rester un peu ici.
Eileen acquiesça de la tête et fit signe à Franck de la suivre. Michael regarda ses deux agents quitter la pièce avant de se retourner vers la table.
−Qu’est-ce qui t’intrigue ? demanda Richards
−Qu’est-ce qui te fait dire que je suis intrigué ?
−Je te connais assez pour savoir quand quelque chose t’interpelle, Michael. C’est cette table, n’est-ce pas ? reprit-il après une courte pause.
−Depuis que je suis rentré, je n’arrête pas de me demander pourquoi un criminel se donnerait la peine de concevoir une mise en scène aussi élaborée, alors qu’il peut à tout moment se faire surprendre.
−Sans oublier l’appel au central.
−Curieux, n’est-ce pas ? Ou bien quelqu’un voulait que l’on vienne ici, ou bien notre tueur a sacrément besoin de publicité.
−Sauf s’il s’agit réellement de tapage nocturne, fit Richards.
−Dans un immeuble laissé à l’abandon depuis plus de six ans et fréquenté uniquement par des camés et des pédophiles ? J’en doute, capitaine.
Richards maugréa avant de s’éloigner vers la porte.

Bonne lecture. La suite arrive.

::crazy::

_________________
Killing folks is easy, being politically correct is a pain in the ass... Achmed, The Dead Terrorist

I will draw you, Saruman,  as poison is drawn from a wound.
Gandalf
-Je... Je n'arrive pas à y croire ! -C'est pour ça que tu échoues...
Star Wars, Episode V, L'Empire Contre-Attaque

Vous avez un nom qui commence comme une caresse et fini comme un coup de cravache. Cocteau à Marlène Dietrich
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Ceux de la brume Empty
MessageSujet: Re: Ceux de la brume   Ceux de la brume Icon_minitimeMar 1 Juin 2010 - 9:06

Petits chipotages ! devil

— Deux membres de son unité qui l'avaient précédé sur les lieux et qui étaientt : étaient (un seul t suffit)
— Entre autre… Je suppose : autres
— demanda t’il en se tournant : demanda-t-il (y’en avait deux à corriger)
— Qu’est-ce qui t’intrigue ? demanda Richards : manque le point après Richards
Revenir en haut Aller en bas
Niko
Héros Légendaire
Niko


Masculin Nombre de messages : 2812
Age : 36
Localisation : Un pied à Minath Tirith, un autre à Riva, le coeur à Port-Réal et la tête sur tatouine
Loisirs : Me prendre pour un rongeur, embêter le chat et faire plein de câlins
Date d'inscription : 31/05/2007

Ceux de la brume Empty
MessageSujet: Re: Ceux de la brume   Ceux de la brume Icon_minitimeSam 12 Juin 2010 - 0:58

Après un petit temps de silence, voici la suite :

Michael commença à faire le tour de la table.
Celle-ci était dressée comme pour un banquet : une nappe d’une valeur inestimable et des ornements en argent avec des verres en cristal.
Il n’y avait pas de coïncidence, Michael en était sûr.
Alors quoi ? Un rapport avec la hiérarchie sociale ?... Ou plutôt d’une ancienne société, à en juger par les habits dont avaient été revêtu les deux personnages.
Franck avait évoqué les peuples nordiques dans son exposé. Michael n’était pas un spécialiste, mais il faisait confiance en l’analyse de l’Allemand pour ce genre de détail.
Les deux symboles sur le corps de la femme l’interpelaient : si une personne s’était donné la peine de reconstituer une scène appartenant à une époque antérieure, peut-être fallait-il interpréter les symboles d’une manière différente.

Placé à la gauche de la victime, Michael releva machinalement les yeux sur le pantin assis de l’autre côté.
Soudain, un détail infime attira son attention.
Il se décala dans le dos de la jeune femme pour s’assurer de ce qu’il voyait : placé dans l’axe du regard du mannequin, on pouvait remarquer que lui, contrairement à la victime, possédait encore ses yeux et, plus intéressant, son regard ne fixait pas la jeune femme mais semblait regarder en l’air.
Michael releva la tête intrigué, le pantin était bien droit sur sa chaise et il était peu probable que la tête, parfaitement dans l’axe du corps, puisse s’être retrouvé dans cette position par hasard.
De toute manière, il n’y avait qu’un moyen pour en avoir le cœur net. Michael se déplaça de l’autre côté de la table afin d’essayer de localiser la zone visée.
Il défit le pointeur laser de son pistolet et le posa en équilibre sur la tête du mannequin. Un minuscule point rouge apparu sur le mur en face de lui, une zone à environ deux mètres du plancher, dans l’obscurité omniprésente de la pièce.
A première vue, Michael ne repéra rien de particulier sur l’enduit qui recouvrait le mur : une belle couleur grise uniforme.
Pourtant, il lui semblait apercevoir comme une sorte de scintillement, certes léger mais présent à la lumière diffuse qui filtrait dans la pièce. Il sortit sa lampe-torche et commença à balayer le mur et là, dans le faisceau, quelque chose apparu.
Ça ressemblait vaguement à un dessin au marqueur : une couronne stylisée, comme les enfants pouvaient en dessiner, enserrée dans une ellipse.

Bordel, Michael ! fit soudain la voix du capitaine Richards de l'autre côté de la pièce. Tu sais pourtant qu'il est interdit de s'en griller une sur la scène d'un crime !!
Je ne fume pas, capitaine… répondit machinalement Michael.
Puis, sa remarque le frappa comme un éclair : il y avait bien une légère odeur de tabac, flottant dans l'air comme une délicate nappe de soie. Son regard balaya la pièce à toute allure.
La porte latérale ! lança-t-il au capitaine qui approchait.
Il dégaina son Beretta et vint se placer à droite de la porte, le capitaine sur sa gauche. Il lui fit signe de la tête.
Les deux officiers pivotèrent et enfoncèrent la porte.

Le petit vestibule où ils pénétrèrent était aussi miteux que la pièce qu'ils venaient de quitter. Leurs lampe-torches balayèrent l'espace.
Rien ! pesta Richards.
Et pourtant, il était là, répliqua Michael en ramassant un mégot encore fumant sur le parquet rongé par l'humidité.
−Et il est passé où ?
Michael fit signe de la tête vers une ouverture en face d’eux. Les deux hommes avancèrent prudemment vers les ténèbres qui s’ouvraient devant eux.
Les zones d’ombres, les poutres en travers des pièces et les cloisons éventrées offraient autant de possibilités à une embuscade. Michael détestait traquer un suspect, surtout qu’en celui-ci pouvait surgir de n’importe quel recoin.
−Tu as entendu ?
La question du capitaine Richards tira Michael de ces pensées.
−Entendu quoi ?
−On tirait des bruits de courses…
Michael tendit l’oreille et distingua en effet comme des craquements répétés sur le paquet un étage au-dessus.
Comme si l’individu avait pu deviner leur présence, les bruits s’arrêtèrent soudainement. Le silence tomba comme du plomb autour des deux officiers…
Dans un relent de terreur remontant, comme de l’abime d’un puits sans fond, du tréfonds des spectres de l’enfance, Michael eu soudainement l’impression de voir des ombres glisser le long des murs effrités et ramper lentement vers lui afin de l’entrainer à leur suite.
Des milliers d’yeux tournaient autour de lui, les créatures de l’esprit peuplant les nuits des gamins et les cauchemars des adultes.
−Ça va ? demanda le capitaine en posant une main sur l’épaule de Michael.
Ce dernier acquiesça de la tête et fit signe à son chef de progresser plus avant.

Bonne lecture.

::crazy::

_________________
Killing folks is easy, being politically correct is a pain in the ass... Achmed, The Dead Terrorist

I will draw you, Saruman,  as poison is drawn from a wound.
Gandalf
-Je... Je n'arrive pas à y croire ! -C'est pour ça que tu échoues...
Star Wars, Episode V, L'Empire Contre-Attaque

Vous avez un nom qui commence comme une caresse et fini comme un coup de cravache. Cocteau à Marlène Dietrich
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Ceux de la brume Empty
MessageSujet: Re: Ceux de la brume   Ceux de la brume Icon_minitimeSam 12 Juin 2010 - 8:01

Bonne suite dans la continuité et bien détaillée !

— ne fixait pas la jeune femme mais semblait : virgule avant mais
— Michael releva la tête intrigué, le pantin : virgule aussi devant intrigué sinon on peut croire que c’est la tête qui est intriguée
— que la tête, parfaitement dans l’axe du corps, puisse s’être retrouvé : retrouvée
— Un minuscule point rouge apparu sur : apparut
— certes léger mais présent à la lumière : virgule avant mais
— quelque chose apparu : apparut
— Leurs lampe-torches balayèrent : lampes-torches
— Michael eu soudainement l’impression : eut
Revenir en haut Aller en bas
Niko
Héros Légendaire
Niko


Masculin Nombre de messages : 2812
Age : 36
Localisation : Un pied à Minath Tirith, un autre à Riva, le coeur à Port-Réal et la tête sur tatouine
Loisirs : Me prendre pour un rongeur, embêter le chat et faire plein de câlins
Date d'inscription : 31/05/2007

Ceux de la brume Empty
MessageSujet: Re: Ceux de la brume   Ceux de la brume Icon_minitimeDim 13 Juin 2010 - 0:49

Hello, la suite du récit

Les deux hommes ne tardèrent pas à trouver un escalier menant à l’étage supérieur.
Une odeur de moisissure emplissait la cage d’escalier comme un nuage de fumée planant au-dessus d’un champ de bataille.
−Il est là-haut, dit Michael.
−Je sais, répliqua son supérieur.
−Et il connait déjà l’étage.
−Je sais.
−Tu sens comme même que ça pue le piège, non !?
−A nous d’être plus malin…
−En clair ?
−On fait une double prise par le flanc.
−En espérant qu’on en ait la possibilité ! grogna Michael.
Les marches étaient encore plus branlantes que le plancher de l’étage si c’était seulement possible.
Aucune lumière n’avait survécu aux aléas de la dégradation sauvage du temps et des éléments.
Un message lançait à la face de l’humanité : rien ne transcendait le temps et la nature, la faune disparait mais la nature s’adapte.

L’étage supérieur s’ouvrait sur un espace au milieu duquel s’échelonnaient deux rangées de piliers carré en béton vert et rouge. Aucun recoin à couvert, rien pour se cacher. L’intrus était là…
Michael commença à progresser vers le centre de la pièce en prenant garde de contrôler derrière chaque pilier, le capitaine couvrant ses arrières.
Les deux hommes avaient à peine fait quelques pas que la porte qu’ils venaient de passer se referma dans un claquement de porte de geôle.
Une obscurité ténébreuse tomba sur la pièce, Michael sentit plusieurs mouvements derrière lui, rapides et silencieux.
Un sifflement dans l’air, le cri étouffé du capitaine et puis un grand choc. Michael fut projeté avec une force inouïe sur le côté et percuta violemment un mur. Le choc l’étourdissant, un voile flou tomba devant ses yeux.
Il cru apercevoir, au milieu de son brouillard visuel, une vague forme humaine pointant vers lui une arme, son arme qu’il avait lâché lorsqu’on l’avait percuté.
−Vous n’auriez pas dû venir, fit une voix étrangement rauque.
−Ça t’aurait bien arrangé, hein ?
−Vous êtes en grave danger.
−Doux euphémisme de la part de quelqu’un qui braque un flingue sur moi.
−Uniquement afin de vous empêcher de faire quelque chose de malencontreux ou de stupidement héroïque.
−Pourquoi avoir fait ça ? demanda Michael après un silence. A cette fille. Pourquoi l’avoir mutilé ?
−Croyez moi, vous vous trompez. Je ne suis pas responsable de sa mort.
−Difficile à croire… Que feriez-vous là autrement ?
−Vous ne pourriez comprendre… souffla la silhouette. Tout ce que vous avez à savoir, c’est que vous n’avez aucune idée de ce qui se passe.
−Essayez comme même !
L’individu sembla le contempler quelques secondes.
−Croyez-vous en une force supérieure ?
−Pardon ?
−Simple curiosité…
La silhouette jeta l’arme sur le coté, recula de quelques pas et sembla se fondre dans les ténèbres.
Michael sentit le monde tourner autour de lui, il glissa le long du mur et sombra dans les ténèbres…

Fin du chapitre un. Je vais essayé de poster la suite demain.

::crazy::

_________________
Killing folks is easy, being politically correct is a pain in the ass... Achmed, The Dead Terrorist

I will draw you, Saruman,  as poison is drawn from a wound.
Gandalf
-Je... Je n'arrive pas à y croire ! -C'est pour ça que tu échoues...
Star Wars, Episode V, L'Empire Contre-Attaque

Vous avez un nom qui commence comme une caresse et fini comme un coup de cravache. Cocteau à Marlène Dietrich
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Ceux de la brume Empty
MessageSujet: Re: Ceux de la brume   Ceux de la brume Icon_minitimeDim 13 Juin 2010 - 9:00

Bien ! L'action est rapide et précise ! Ça se laisse lire tout seul !

— Tu sens comme même que ça pue le piège : quand même
— A nous d’être plus malin : malins
— Un message lançait à la face de l’humanité : lancé
— deux rangées de piliers carré en béton : carrés
— Il cru apercevoir, au milieu : crut
— son arme qu’il avait lâché : lâchée
— Pourquoi l’avoir mutilé : mutilée
— Croyez moi, vous vous trompez : Croyez-moi
— Essayez comme même : quand même
— jeta l’arme sur le coté, recula : côté
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Ceux de la brume Empty
MessageSujet: Re: Ceux de la brume   Ceux de la brume Icon_minitimeLun 14 Juin 2010 - 14:30

tu m'as demandé un peu plus de renseignements sur ma présentation, et j'ai oublié de préciser que je suis une grande "fan" des Experts, NCIS, FBI et autres séries policières, de même pour les bouquins, ton texte me plait beaucoup, je me croirais vraiment dans l'univers des séries que je regarde, très bien rendu d'ailleurs!
Revenir en haut Aller en bas
Niko
Héros Légendaire
Niko


Masculin Nombre de messages : 2812
Age : 36
Localisation : Un pied à Minath Tirith, un autre à Riva, le coeur à Port-Réal et la tête sur tatouine
Loisirs : Me prendre pour un rongeur, embêter le chat et faire plein de câlins
Date d'inscription : 31/05/2007

Ceux de la brume Empty
MessageSujet: Re: Ceux de la brume   Ceux de la brume Icon_minitimeMer 16 Juin 2010 - 0:39

Bon, suite de l'histoire

-2-


Michael ouvrit les yeux. Le ciel s’habillait de rose et de orange. L’aube. Le soleil s’était levé.
Il était allongé sur une civière, un visage familier au-dessus du sien.
−Eileen… souffla t’il.
−Oui, répondit la jeune femme. Calme-toi.
−Qu’est ce que… ?
−Tu es en sécurité, Michael. Tu étais dans un sacré état quand on t’a retrouvé.
−Et le capitaine Richards ?
Eileen sembla hésiter, son regard pivota dans ses orbites.
Michael se releva sur un coude. Ils étaient dehors, au pied de l’immeuble où on avait retrouvé le corps de la jeune femme dans la nuit.
Plusieurs véhicules étaient stationné dans la rue, l’un d’eux servait à la division à transporter les macchabés jusqu’au QG.
Rien de surprenant après tout : il y avait eu un meurtre.
Le seul truc qui clochait dans le tableau était qu’il y avait deux sacs à viande sur le trottoir.
−Où est le capitaine ? insista Michael, soudain inquiet.
−Je suis désolé, fit Eileen. Il ne semble pas avoir eu ta chance.

Dix minutes plus tard.
Michael était assis sur un petit muret en brique, juste en face de l’entrée toujours barrée par les bandes jaunes, dans le vent glacial qui balayait la rue, la tête bourdonnant comme une chaudière à gaz. Il n’arrivait pas à mettre de l’ordre dans ses idées. Il n’arrivait pas à comprendre.
Quelque chose s’était produit et quelqu’un l’avait délibérément laissé en vie alors qu’il suffisait de presser une détente pour le supprimer. Alors pourquoi l’épargner lui et avoir tué le capitaine. Tout ça n’avait pas le moindre sens.
L’arrivée de Eileen le tira de sa réflexion.
−Ça va ?
−Il faut bien, souffla Michael. On a du nouveau ?
−Comme le quartier était désert, impossible de trouver quelqu’un qui aurait pu voir celui qui vous a agressé.
−Je doute qu’on ait eu affaire à une seule personne…
−Pardon ?
−Je sais pas… Une sorte d’impression…
−Je ne saisi pas, fit Eileen.
−Ecoutes, tu n’as jamais senti ce picotement dans le cou quand quelqu’un te dévisage dans ton dos ?
La jeune femme acquiesça de la tête.
−Pourquoi un type tuerait Richards et m’adresserait une sorte de mise en garde ? Il aurait pu ne laisser aucun témoin…
−Surement pour qu’on le prenne au sérieux.
−Et déjà pourquoi est-il resté sur le lieu de son meurtre ? ! explosa Michael. Prendre un tel risque dépasse l’entendement !
−En tout cas, on n’en saura pas plus en restant ici, dit Eileen après un silence. Je rentre au bureau pour faire l’autopsie du capitaine. Je suppose que tu veux y assister.
Michael eût un sourire en coin et secoua la tête avant de se diriger vers son véhicule.

Bonne lecture.

::crazy::

_________________
Killing folks is easy, being politically correct is a pain in the ass... Achmed, The Dead Terrorist

I will draw you, Saruman,  as poison is drawn from a wound.
Gandalf
-Je... Je n'arrive pas à y croire ! -C'est pour ça que tu échoues...
Star Wars, Episode V, L'Empire Contre-Attaque

Vous avez un nom qui commence comme une caresse et fini comme un coup de cravache. Cocteau à Marlène Dietrich
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Ceux de la brume Empty
MessageSujet: Re: Ceux de la brume   Ceux de la brume Icon_minitimeMer 16 Juin 2010 - 8:22

Rien à dire, bonne suite avec un mystère en plus !

— de rose et de orange : d’orange
— souffla t’il : souffla-t-il
— Qu’est ce que : Qu’est-ce
— l’immeuble où on avait retrouvé : où l’on
— Plusieurs véhicules étaient stationné : stationnés
— à transporter les macchabés : macchabées
— Je suis désolé, fit Eileen : désolée
— Alors pourquoi l’épargner : virgule après alors
— L’arrivée de Eileen : d’Eileen
— Je ne saisi pas : saisis
— Ecoutes, tu n’as jamais : Écoute
— Surement pour qu’on : Sûrement
— quand quelqu’un te dévisage dans ton dos : dévisager n’est pas très approprié ici, plutôt : fixer, observer, scruter, zieuter
Revenir en haut Aller en bas
Niko
Héros Légendaire
Niko


Masculin Nombre de messages : 2812
Age : 36
Localisation : Un pied à Minath Tirith, un autre à Riva, le coeur à Port-Réal et la tête sur tatouine
Loisirs : Me prendre pour un rongeur, embêter le chat et faire plein de câlins
Date d'inscription : 31/05/2007

Ceux de la brume Empty
MessageSujet: Re: Ceux de la brume   Ceux de la brume Icon_minitimeVen 18 Juin 2010 - 0:24

Oui, schadow54, pour le dernier dévisager n'est en effet pas vraiment approprié.
Observer est mieux dans ce cas-là, merci beaucoup.

::crazy::

_________________
Killing folks is easy, being politically correct is a pain in the ass... Achmed, The Dead Terrorist

I will draw you, Saruman,  as poison is drawn from a wound.
Gandalf
-Je... Je n'arrive pas à y croire ! -C'est pour ça que tu échoues...
Star Wars, Episode V, L'Empire Contre-Attaque

Vous avez un nom qui commence comme une caresse et fini comme un coup de cravache. Cocteau à Marlène Dietrich
Revenir en haut Aller en bas
Niko
Héros Légendaire
Niko


Masculin Nombre de messages : 2812
Age : 36
Localisation : Un pied à Minath Tirith, un autre à Riva, le coeur à Port-Réal et la tête sur tatouine
Loisirs : Me prendre pour un rongeur, embêter le chat et faire plein de câlins
Date d'inscription : 31/05/2007

Ceux de la brume Empty
MessageSujet: Re: Ceux de la brume   Ceux de la brume Icon_minitimeVen 18 Juin 2010 - 2:29

Un petit paragraphe pour la suite :

Le complexe était installé à l’extérieur de la ville, sur une hauteur surplombant la mer.
Pour le promeneur, ce complexe ressemblait à une base militaire : de hautes clôtures, des barbelés au sommet, des caméras de surveillance et de puissants projeteurs surveillant les alentours.
A l’intérieur, un seul bâtiment aux murs grisâtres percés par une multitude de petites fenêtres, une cour gravillonnée et une longue allée entourée de pelouses et bordée de quelques arbustes.
La seule indication extérieure visible était la plaque fixée sur le portail coulissant qui donnait accès au complexe : "DGC. Défense d'entrer sans autorisation".
La division s'était installée à cet endroit moins de un an après sa création, à l'époque où elle portait encore le sigle du Bureau Central du Contre Terrorisme et d'Investigation, le BCCTI. Juste après l'apocalypse qui avait frappé New York à l'orée du nouveau millénaire.
Puis, au fil du temps, les missions du Bureau puis de la Division avaient évoluées pour se focaliser sur les affaires criminelles exceptionnelles.

C'est court, je sais. Bonne lecture comme même.

::crazy::

_________________
Killing folks is easy, being politically correct is a pain in the ass... Achmed, The Dead Terrorist

I will draw you, Saruman,  as poison is drawn from a wound.
Gandalf
-Je... Je n'arrive pas à y croire ! -C'est pour ça que tu échoues...
Star Wars, Episode V, L'Empire Contre-Attaque

Vous avez un nom qui commence comme une caresse et fini comme un coup de cravache. Cocteau à Marlène Dietrich
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Ceux de la brume Empty
MessageSujet: Re: Ceux de la brume   Ceux de la brume Icon_minitimeVen 18 Juin 2010 - 8:22

Rien à dire ! Juste une petite faute !

— les missions du Bureau puis de la Division avaient évoluées pour : évolué
Revenir en haut Aller en bas
Niko
Héros Légendaire
Niko


Masculin Nombre de messages : 2812
Age : 36
Localisation : Un pied à Minath Tirith, un autre à Riva, le coeur à Port-Réal et la tête sur tatouine
Loisirs : Me prendre pour un rongeur, embêter le chat et faire plein de câlins
Date d'inscription : 31/05/2007

Ceux de la brume Empty
MessageSujet: Re: Ceux de la brume   Ceux de la brume Icon_minitimeDim 20 Juin 2010 - 0:57

Bonjour. Voici la suite de l'histoire :

Michael gara sa voiture sur l'espace graillonneux devant l'allée d'accès au bâtiment.
Eileen l'avait précédé, et Michael remarqua que Franck et Kensuki devaient également être au centre.
L'Américain remonta l'allée et pénétra dans le sas d'entrée en faisant signe de la tête à deux gratte-papiers administratifs qui prenaient une pause nicotine-caféine devant l'entrée.
Eileen l'attendait avec plusieurs dossiers sous le bras.
−Tu as pris ton temps…
−J'ai fais un détour en venant, répondit Michael. Tu es prête.
La jeune femme acquiesça de la tête.
Elle se dirigea, avec Michael sur les talons, vers le second sous-sol du bâtiment où s'étendait la section de médecine légale et de biologie de la division.
Une salle avait déjà été préparée pour accueillir le corps du capitaine Richards, Eileen laissa Michael s'installer devant la large vitre d'observation de la salle d'autopsie.
Elle-même passa dans une salle annexe et en ressorti quelques minutes plus tard, équipée d'une longue blouse médicale, une charlotte sur la tête. Elle activa son micro et se tourna vers Michael.
−Essai micro. Tu m'entends correctement ?
−Pas de problème. Tu peux y aller.
Eileen passa des gants en latex et chaussa une paire de lunette afin de prévenir des éventuelles projections de sang.
Sur la table d'opération attendait le sac à viande avec le corps du capitaine à l'intérieur et sur une table à côté celui contenant le corps de la victime.
−OK, début de l'enregistrement. Vendredi 28 mai 2010, autopsies numéro 8625 et 8626, capitaine Ian Richards et un sujet féminin d'identité inconnue au moment de l'autopsie. Je vais débuter par l'examen du corps du capitaine Richards.
Eileen s'approcha de la table d'opération, l'ouvrit et en écarta les bords afin de pouvoir en sortir le cadavre.
Michael cru d'abord que ses yeux le trompaient lorsque le corps de son supérieur apparu à sa vue : le dos arqué en arrière et le visage tordu dans une expression de terreur, c'était la poitrine de l'homme qui scotcha littéralement Michael.
À la place du ventre, Michael aperçu un énorme trou béant, une sorte d'enchevêtrement sanglant de chairs, d'os broyés, et de vicaires.
−Au premier examen visuel du corps, on remarque une lividité cadavérique rougeâtre virant sur le violet très marquée dans la région du cou et gagnant le reste du corps. Celle-ci étant de couleur pale, on peut supposer que la mort est survenue par hémorragie. De plus, la présence d'une rigidité relativement forte, mais pas encore intense, sur l'ensemble des articulations du corps révélerait une mort survenue il y a six à huit heures. Ceci est corroboré par la température du corps qui est actuellement comprise entre trente-et-un et trente degrés . Je vais maintenant procéder à l'examen de… La blessure sur le corps.

Bonne lecture à tous.

::crazy::

_________________
Killing folks is easy, being politically correct is a pain in the ass... Achmed, The Dead Terrorist

I will draw you, Saruman,  as poison is drawn from a wound.
Gandalf
-Je... Je n'arrive pas à y croire ! -C'est pour ça que tu échoues...
Star Wars, Episode V, L'Empire Contre-Attaque

Vous avez un nom qui commence comme une caresse et fini comme un coup de cravache. Cocteau à Marlène Dietrich
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Ceux de la brume Empty
MessageSujet: Re: Ceux de la brume   Ceux de la brume Icon_minitimeDim 20 Juin 2010 - 10:44

Ça suit son cours, on attend la suite pour en savoir un peu plus !

— J'ai fais un détour en venant : fait
— passa dans une salle annexe et en ressorti quelques : ressortit
— une paire de lunette afin de prévenir des éventuelles projections de sang : lunettes ; d’éventuelles
— Michael cru d'abord que ses yeux : crut
— le corps de son supérieur apparu à sa vue : apparut
— Michael aperçu un énorme trou béant : aperçut
— le violet très marquée dans la région : marqué
— étant de couleur pale : pâle
— comprise entre trente-et-un : trente et un
— l'examen de… La blessure sur le corps : la
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Ceux de la brume Empty
MessageSujet: Re: Ceux de la brume   Ceux de la brume Icon_minitimeDim 20 Juin 2010 - 11:33

bonjour, tu as oublié un c à projecteur
et pour ce passage : "moins de un an" ce ne serait pas plutôt moins d'un an?
sinon j'aime la façon dont tu fais se dérouler l'action.
je vais de ce pas lire la suite!
Revenir en haut Aller en bas
Niko
Héros Légendaire
Niko


Masculin Nombre de messages : 2812
Age : 36
Localisation : Un pied à Minath Tirith, un autre à Riva, le coeur à Port-Réal et la tête sur tatouine
Loisirs : Me prendre pour un rongeur, embêter le chat et faire plein de câlins
Date d'inscription : 31/05/2007

Ceux de la brume Empty
MessageSujet: Re: Ceux de la brume   Ceux de la brume Icon_minitimeDim 20 Juin 2010 - 17:23

Bonjour à tous. Suite de l'histoire :

La jeune femme pris sur la tablette à côté d'elle une pince et un scalpel, expira profondément et se pencha sur ce qui restait du ventre du capitaine.
−La large incision dans le ventre de l'officier a, semble t'il, était pratiquée en défonçant la cage thoracique, ce qui laisserait penser que l'agresseur disposait d'une force très développée qui lui a permis de pouvoir déchirer les tissus et briser les côtes. On peut également dénoter une forme d'acharnement sur la victime comme l'attestent l'absence totale ou partielle de plusieurs organes de l'abdomen ou de la poitrine.
−Tu pourrais préciser, Eileen ? intervint Michael.
−Eh bien, à vue de nez, il semble manquer plusieurs mètres du tube digestif qui à l'air d'avoir été arraché et non sectionner à l'aide d'un objet tranchant. En outre, plusieurs morceaux manquent sur le poumon gauche comme sur l'estomac, et nulle trace du pancréas et des reins.
−Attends ! Même un déséquilibré psychotique violent n'a pu commettre un tel acte de barbarie !
−A moins de revenir à l'état d'animal… souffla Eileen. En plus, les marques sur l'estomac m'intriguent.
−C'est-à-dire ?
−Elles me rappellent quelque chose. Je suis sûr d'avoir déjà vu ça quelque part…
Soudain, la jeune femme sursauta. Elle attrapa vivement un verre grossissant destiné aux opérations et le plaça au-dessus du ventre du capitaine. Elle observa quelques instants avant de jurer.
−Nom de dieu ! Ce type est un animal !
−Comment ça ? s'alarma Michael.
−C'est l'empreinte dentaire d'une mâchoire humaine, fit Eileen en relevant la tête vers son chef.
−Quoi ?! C'est impossible !
−Et pourtant… Quelqu'un a éventré Richards, puis a arraché avec les dents des parties de ses organes externes… Et a dû, vraisemblablement, les consommer puisqu'on a rien retrouvé à proximité du cadavre…
Michael sentit d'un seul coup une colonne acide remonter de sa gorge et s'attaquer à sa bouche. Il bondit de son siège et couru aux toilettes de l'étage…

Bonne lecture

::crazy::

_________________
Killing folks is easy, being politically correct is a pain in the ass... Achmed, The Dead Terrorist

I will draw you, Saruman,  as poison is drawn from a wound.
Gandalf
-Je... Je n'arrive pas à y croire ! -C'est pour ça que tu échoues...
Star Wars, Episode V, L'Empire Contre-Attaque

Vous avez un nom qui commence comme une caresse et fini comme un coup de cravache. Cocteau à Marlène Dietrich
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Ceux de la brume Empty
MessageSujet: Re: Ceux de la brume   Ceux de la brume Icon_minitimeDim 20 Juin 2010 - 17:45

comme l'atteste sans ent il me semble Smile
sectionné

berk! tu l'as carrément charcuté ton cadavre!
bon sinon tu vas devoir plancher sur la suite Ceux de la brume Icon_cool, j'adore!
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Ceux de la brume Empty
MessageSujet: Re: Ceux de la brume   Ceux de la brume Icon_minitimeLun 21 Juin 2010 - 9:06

Pourquoi beurk ! On n'a pas les images !

— La jeune femme pris sur la tablette : pris
— semble t'il : semble-t-il
— comme l'attestent l'absence totale ou partielle : atteste
— puisqu'on a rien retrouvé : on n’a rien
— Il bondit de son siège et couru aux toilettes : courut
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Ceux de la brume Empty
MessageSujet: Re: Ceux de la brume   Ceux de la brume Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Ceux de la brume
Revenir en haut 
Page 1 sur 6Aller à la page : 1, 2, 3, 4, 5, 6  Suivant
 Sujets similaires
-
» Ceux du mercure
» Ceux des Portes
» Brume
» Synopsis : Ceux du mercure
» Brume d'argent

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Atelier d'écriture :: Au coin du feu :: Archives fantastique/bit-lit-
Sauter vers: