Ceux de la brume

Après quelques jours, la suite :

Quelques minutes plus tard, Michael frappait à la porte du bureau de Franck.
L'Allemand était plongé dans ses notes, des livres ouverts un peu partout sur son bureau, étalés sur le sol ou dans la bibliothèque dans un méli-mélo chaotiquement organisé qui se rapprochait plus du parcours d'obstacles que de la documentation professionnelle.
Mais Franck avait hérité d'une mémoire à toute épreuve et d'un sens de l'organisation et de la gestion toute particulière qui avait si souvent exaspéré l'esprit cartésien et logique d'Eileen. Michael ne pu retenir un sourire intérieur en songeant que d'une certaine manière, le bureau était à l'image de l'esprit du psychiatre : brouillon, négligé, apocalyptique même, mais doté de la redoutable efficacité germanique.
−Franck !
−Qu'est-ce qui t'arrive ? demanda l'Allemand en relevant la tête de ses carnets. On dirait que tu as vu un spectre.
−J'aurai besoin d'informations sur les dérives anthropophagiques. J'ai peur que l'on ait vu surgir une nouvelle secte.
−Une secte cannibale ?
−Le cadavre du capitaine montre qu'on l'a éventré avant de consommer plusieurs de ses organes. Foie, pancréas ou intestin.
−Et pour le cadavre de la victime ? demanda Franck.
−Comme l'avait diagnostiqué Eileen, la femme a été étranglé avant d'être amené dans l'immeuble où elle est resté environ une dizaine d'heures. De plus, aucune trace d'une quelconque empreinte, on est dans le néant total de ce côté-là.
−Et comment tu explique ça ? On perd toujours des cheveux ou des bouts de peau.
−Je n'en sais rien. Pour tout dire, je n'ai jamais vu un tel cas. C'est comme si celui, ou ceux, qui a fait ça avait procédé dans un environnement clinique, ce qui est techniquement impossible à reproduire dans l'immeuble où on a retrouvé le corps.
−Par contre, on a un peu avancé avec Kensuki, dit Franck après un silence.
−Et vos conclusions ?
−Les Saxons, fit une voix dans le dos de l'Américain.

Bonne lecture à tous.

J'attends la suite pour voir comment vont se développer les évènements !

— Michael ne pu retenir : put
— la femme a été étranglé avant d'être amené dans l'immeuble où elle est resté environ : étranglée, amenée, restée
— comment tu explique ça : expliques

Suite de l'histoire :

Kensuki se tenait dans l'embrasure de la porte, son éternel costume ouvert sur une chemise blanche.

Kensuki venait d’un village paumé dans l’île d’Hokkaido, au nord du Japon.
Ancien des forces d’auto-défense japonaise, il en était partit après avoir insulté et frappé un supérieur après une soirée un peu trop arrosé à Kyoto.
Ses qualités exceptionnelles avec une arme à feu entre les mains, et sa forme physique olympienne, avaient incité Xavier Tiberm, le grand patron de la DGC, à le recruter.
Michael avait insisté pour l’intégrer au sein de son équipe en qualité de conseiller balistique, mais également pour les vastes connaissances du Japonais.

−Comment ça, les Saxons ? demanda Michael.
−Les habits dont étaient vêtus la victime et le mannequin, ils sont clairement de tradition saxonne.
−Et les symboles ? demanda Michael en se tournant vers Franck. Tu en as tiré quelque chose ?
−Pour le moment, c'est assez obscur, répondit l'Allemand. J'essaie de les relier à la culture germanique saxonne ou scandinave, mais pour le moment on fait choux blanc.
−La seule chose dont on soit sûr, intervint Kensuki, c'est que ces symboles sont nordiques. Les types de la graphie nous l'ont confirmé.
−Je vois, fit Michael. Grâce aux RG , on a appris que la femme que l'on a retrouvée s'appelait Virginie Darill. 32 ans, enseignante dans une petite école de la ville, jamais mariée et adorant les gosses qu'elle fréquentait. Une femme décrite comme extrêmement attentionnée, serviable, jovial et ouverte.
−Alors, comment s'est-elle retrouvé dans les fichiers des RG ? s'étonna Kensuki.
−Eh bien, il semblerait que la dame soit affiliée à un étrange club de rencontre connu sous le nom "des Gardiens du Dragon Blanc".
−Surement des gens qui ont lu Tolkien avec un peu trop de sérieux, ironisa Franck. Ou qui croit un peu trop fort au mythe arthurien.
−Pourquoi dis-tu ça ?
−Juste une référence à la légende du roi Arthur, répondit l'Allemand. A l'occasion, je te raconterai.
−Quoi qu'il en soit, fit Michael, je veux que quelqu'un aille faite une petite visite à son domicile. Une mission pour vous deux. La maison a été mise sous scellés, elle vous attend.
Franck acquiesça, attrapa sa veste et suivit Kensuki dans le couloir.

Bonne lecture.

Voilà un moment que je n'étais pas passé voir la suite, et franchement j'aime beaucoup ! L'intrigue me rappelle un peu la série Castle, si tu connais, au niveau des références aux romans, mais tu y ajoutes une touche personnelle qui me plait bien.

Bon, j'ai juste relevé ceci :

Citation :

je veux que quelqu'un aille faite une petite visite à son domicile

Ce serait pas "aille faiRe" plutôt ? ^^

Bien, en tout cas j'attends la suite

oui, c'est faire. Faute de frappe.
Désolé^^

La suite :


De retour dans son bureau, Michael s'affala dans son fauteuil, bascula la tête en arrière, les mains massant ses tempes et ses paupières, et essaya de faire le point dans les derniers événements.
Un meurtre sordide, doublé d'une mise en scène et de symboles obscurs, des costumes saxons, une victime faisant partie d'un groupe qui puait le mystique à plein nez, un officier éventré et éviscéré, une étrange silhouette tenant des propos incohérents. Michael nageait en plein brouillard…


La Chrysler M412 de Franck s'arrêta dans la rue devant la maison indiqué par Michael.
Une baraque de classe moyenne construite sur une petite butte de terre. Le bâtiment formait un angle droit parfait.
−On est censé trouvé quoi ? grommela Franck.
−Bon dieu, Franck ! Comment veux-tu que je le sache ?
Franck rumina en s'avançant vers la maison.
−Qu'est-ce qui t'ennuis à la fin ?
−C'est pas le boulot de la Métropolitaine d'inspecter les baraques des victimes de meurtres ?
−En principe, oui, répondit Kensuki. Mais Michael ne doit pas vouloir que des flics mettent leur nez dans cette affaire en particulier.
−Tu crois réellement à ses fameuses intuitions ?
−Il a du flair, j'ai pu le vérifier. Quant à ses prétendus flashs, c'est une autre histoire.
−Mais, tu y crois toi ? insista Franck.
−Tu sais que tu peux devenir réellement chiant avec tes questions ? Je n'en sais rien !
−Si on l'a surnommé 'Le Faucon des Rocheuses', c'est surement pas qu'en rapport à son arbre généalogique, non ?
−Vu ton passé, ironisa Kensuki, tu devrais être le dernier à douter des compétences qu'on lui prête. Et puis … Tu ne remarques rien d'anormal ? s'interrompit-il.
−Si justement : je devrais être dans mon bureau en train de finir de dresser le profil d'un détraqué en puissance.
−Je parlais de ça, répliqua le japonais en tendant le doigt.
Une Ford Crown Victoria était garée juste devant le portail gris de la résidence. Surement, le dispositif de surveillance mis en place par la police métropolitaine afin de prévenir toute visite importune.
Sauf qu'aucun agent n'était en vue, la portière de la voiture était grande ouverte et le micro de la radio pendait sur le siège conducteur.
Franck jeta un coup d'œil derrière lui : le portail de la propriété était entrebâillé. L'allemand interrogea son collègue du regard.
−Alors, ton avis ? demanda-t-il.
−Soit on a affaire à un acte de désobéissance, soit l'agent qui était là à quitter son poste précipitamment.
−Ou bien on lui a fait quitter contre sa volonté, répliqua Franck. J'imagine mal un officier quittant son poste en laissant son véhicule ouvert à tous vents et avec sa radio en plan.
−Il a surement une bonne raison, risqua Kensuki.
Son coéquipier maugréa quelque chose et le suivit vers le portail.

Bonne lecture.

Correction de la partie précédente :

— il en était partit après avoir insulté et frappé un supérieur après une soirée : parti et répétition de après (lors d’une soirée ou suite à une soirée)
— le moment on fait choux blanc : chou
— extrêmement attentionnée, serviable, jovial et ouverte : joviale
— comment s'est-elle retrouvé : retrouvée
— Surement des gens : Sûrement

Allez, la suite de l'histoire :


Les deux hommes suivaient la longue allée bordée de chaque côté par des tuilas qui donnaient l'impression d'évoluer au milieu d'un labyrinthe.
La maison se dressait au bout de l'allée, ses larges tuiles rouges faisaient comme un chapeau terreux. Une large terrasse dallée avait été construite sur le devant de la maison.
Les deux hommes s'apprêtaient à faire le tour de la propriété lorsque Franck sembla distinguer une masse sur la terrasse.
Il escalada rapidement l'escalier de pierre, son coéquipier sur les talons. Un officier de police était étendu là, les bras écarté comme s'il avait été atteint par derrière.
Son arme, encore dans son étui, laissait supposer que l'agresseur avait surpris l'officier et agi avec une grande rapidité ou une grande dextérité.
Franck tenta de réveiller le policier, sans succès, et interrogea son collègue du regard. Celui-ci indiqua du regard une légère tache rouge sur le côté de l'agent. Du pied, il le fit rouler sur le dos et eu la confirmation de ses soupçons : le policier avait été tué…
Son torse était strié de trois fines bandes sanglantes comme si trois lames lui avaient labourées le torse. Ses lèvres gonflées, ses yeux exorbités, sa langue sortie et les marques sur sa nuque montraient que sa gorge avait subie une forte pression.
Franck s'approcha de la porte, en dégainant son arme, un Moravia CZ 110. Le panneau de bois pivota lentement laissant apparaitre un intérieur plongé dans l'obscurité. Franck fit signe à son partenaire de progresser silencieusement. Le japonais le suivait, son Desert Eagle 44 Magnum à la main.

Merci à tous et bonne lecture.

Pas mal le dialogue, clair et précis ! Encore une victime et un mystère de plus !

— faire le point dans les derniers événements : on dit plutôt « faire le point sur les derniers évènements »
— devant la maison indiqué par Michael : indiquée
— On est censé trouvé quoi : trouver
— Qu'est-ce qui t'ennuis à la fin : ennuie
— l'agent qui était là à quitter son poste : a quitté

— chaque côté par des tuilas : thuyas
— les bras écarté comme : écartés
— il le fit rouler sur le dos et eu la confirmation : eut
— comme si trois lames lui avaient labourées le torse : labouré
— que sa gorge avait subie une forte : subi

Suite de l'histoire :

Le silence était total et une sorte de brume électrique planait un peu partout faisant dresser les poils sur la nuque du psychiatre. Un long couloir s'ouvrait face à la porte d'entrée, un cadre au mur montrait la victime dans un fjord entourée d'un homme d'une quarantaine d'année et d'un adolescent.
Les murs étaient recouverts d'un discret papier-peint vert délavé qui donnait une impression de légèreté aérienne aux murs de plâtre.
Rien ne semblait indiquer une quelconque effraction, et pourtant Kensuki interpela discrètement son coéquipier lui montrant du regard une marque sur le mur. Il fit un signe sans équivoque : la porte avait été ouverte violemment et avait heurté le mur au niveau de la poignée en enfonçant légèrement le plâtre.
A gauche, les deux enquêteurs dépassèrent une petite cuisine aménagée. Sur la droite, deux portes, une montant à l'étage supérieure et la seconde pour descendre sous le rez-de-chaussée.
Face à eux, une porte vitrée opaque. La pièce derrière semblait être plongée dans le noir et pourtant une source de lumière vacillait comme si une bougie brûlait de l'autre côté.
Kensuki s'approcha prudemment, poussa la porte et se retrouva face à une scène étrangement familière…

Michael marchait dans les couloirs du centre, l'esprit plongé dans la lecture d'un dossier. Un dossier un peu particulier, il devait bien l'admettre : celui d'un jeune informaticien arrivé à la division deux ans auparavant dans des circonstances pour le moins particulières.
Michael poussa un soupir intérieur, il avait encore hérité d'un de ses geeks boutonneux à lunettes qui se prenaient pour les Zorro de la toile. Celui-ci ne devait pas échapper à la règle.
Mais, en arrivant dans son bureau, il éprouva un choc. Pour un peu, il en aurait laissé tomber son dossier par terre.
A la place d'un premier de la classe en pull, il découvrit un jeune homme d'environ vingt-quatre ans avec une queue de cheval et qui n'avait pas dû utiliser un rasoir depuis environ deux semaines. T-shirt, jean, tennis. Loin de l'idée que Michael se faisait des informaticiens.
−Et vous êtes ? demanda-t-il, retrouvant l'usage de la voix.
−Benjamin Gurven, je crois que vous êtes mon nouveau chef.
−En effet. Veuillez m'excusez, mais je n'imaginais pas un type ayant étudié dans l'informatique comme ça.
−Vous n'avez jamais mis les pieds dans une école d'informatique récemment ? répondit l'autre amusé.
−J'ai mieux à faire de mes week-end, voyez-vous. J'ai entendu dire que vous étiez très doués avec un clavier et l'exploit qui vous a valu votre entrée à la DGC plaide en votre faveur.
−Merci.
−Vous êtes armé ?
Le jeune homme acquieça de la tête en déposant un Walther P99 sur le bureau de Michael.
−Belle bête, approuva l'Américain. J'espère que vous saurez vous en servir… Et bienvenue dans l'équipe.
−C'est un plaisir.
A ce moment, le téléphone de Michael sonna. A l'autre bout du fil, Franck :
−On en a une autre, dit-il simplement.

Bonne lecture.

Rien à dire l'histoire suit son cours !

— la victime dans un fjord entourée d'un homme d'une quarantaine d'année : virgule après fjord, années
— d'un discret papier-peint ; papier peint
— à l'étage supérieure : supérieur
— Veuillez m'excusez : excuser
— de mes week-end : week-ends
— Le jeune homme acquieça : acquiesça

Suite de l'histoire :

-3-


La même mise en scène : une longue table en bois, d'un côté un mannequin en côte de maille et de l'autre la victime dans une robe de laine violette.
Une étrange balance en cuivre trônait au milieu de la table, une bougie plaçait de part et d'autre. Sur chacun des plateaux, un petit tas d'amandes surmonté d'une étrange fleur rouge.
Tout semblait extrêmement répétitifs : les mêmes habits, les mêmes marques sur le corps de la victime, le même dessin sur un des murs de la pièce.

Michael observait la scène depuis la porte d'entrée du salon. Franck faisait les cent pas autour de la table, carnet à la main, afin de relever tous les détails susceptibles de l'intéresser.
−Alors ? demanda l'Américain.
−Il semblerait que je me noie dans l'incompréhension le plus total, répliqua le psychiatre.
−On n'a aucune piste, c'est ça ?
−Il y a de la symbolique, un peu plus élaborée que pour un simple meurtre je te l'accorde, mais aucun des objets présents ne semble interconnecter.
−J'ai renvoyé Kensuki au centre avec les clichés de la pièce, peut-être trouvera t'il quelque chose dans la piste que vous aviez esquissé avant de venir ici.
−Au sujet de la culture saxonne ? Tu y crois vraiment à son idée ? Ça te parait pas un peu aberrant ?
−Kensuki a souvent eu de bonnes intuitions… Et puis, je compte sur Benjamin pour l'aider.
−Qui ? demanda Franck.
−Le nouvel équipier que nous a refilé le grand patron. Un petit génie du réseau. Mais une vraie tête brûlée.
Franck étouffa un petit sourire avant de se replonger dans l'examen de la table.
−Tu pense en avoir pour longtemps ? demanda Michael.
−Pas vraiment, c'est assez similaire au premier… Pourquoi ?
−J'aimerais réunir tout le monde pour faire le point sur les infos que chacun aurait pu dénicher, répondit l'Américain. Mais surtout Kensuki semble avoir une théorie sur le mode opératoire employé et je dois avouer que je suis curieux.
−Laisse moi cinq minutes et je suis à toi.

Encore merci à mes lecteurs et bonne lecture.

Le mystère s'épaissit et un nouveau personnage !

— un mannequin en côte de maille : cotte
— une bougie plaçait de part et d'autre : placée
— Tout semblait extrêmement répétitifs : répétitif
— dans l'incompréhension le plus total : la plus totale
— des objets présents ne semble interconnecter : interconnecté
— peut-être trouvera t'il quelque chose : trouvera-t-il
— que vous aviez esquissé avant : esquissée
— Tu pense en avoir : penses
— Laisse moi cinq minutes : Laisse-moi

Suite:


Une vingtaine de minutes plus tard, l'équipe était réunie dans le bureau de Michael autour d'une table ronde. Eileen était étonnement absente.
Elle nous rejoindra plus tard, fit Kensuki en réponse à la question muette de son chef. Elle voulait vérifier quelque chose avant de se joindre à cette réunion.
Très bien. Je voulais vous réunir afin de faire le point sur les différentes informations en notre possession et essayer de les recouper. Qui veut commencer ?
Nous savons que nous avons affaire à un tueur qui obéit à un rite pour tuer, fit Franck, et qui a recours à des symboles pour le moment inconnus.
Pas tout à fait, intervint Kensuki : les costumes des deux victimes et des mannequins étaient à chaque fois d’origine saxonne. De plus, il a été relevé que les deux victimes faisaient partie du même groupe : ‘Les Gardiens du Dragon Blanc’.
On peut donc logiquement supposé qu’une piste intéressante pourrait se trouver du côté de ce groupe.
Le but du tueur est de priver sa victime de sa vue et de son pouvoir, fit Franck. Il y a une notion de justice et de châtiment avec la présence à chaque fois d’obscurité et de la balance pour la seconde victime.
Sauf que la balance comme symbole de justice est une notion introduite par l’église chrétienne, intervint Michael.
Pas exactement : le christianisme a souvent recyclé de vieilles croyances dans le but de convertir les populations païennes au culte biblique. Cela donnait l’impression à ces populations que leurs croyances étaient vraie, mais immature et que les prêcheurs chrétiens devaient leur montrer la voie de l’illumination. Ainsi, dès l’arrivée des civilisations méditerranéennes la balance était le symbole de la justice et l’impartialité de celle-ci. Plus tard, les civilisations germaniques et celtiques adoptèrent la même symbolique.
Mais, on ne peut toujours pas expliquer ces étranges marquages sur les corps des deux victimes.
Je peux au moins vous éclaircir sur le dessin du front, fit la voix d’Eileen depuis la porte du bureau.

Bonne lecture.

nouveau morceau:

−Tu as trouvé quelque chose ? demanda Franck.
−Une sensation qui me taraudait depuis plusieurs jours : j'avais l'étrange impression d'avoir déjà vu cette figure quelque part. Et puis, je me suis souvenu de la photo sur mon bureau.
La jeune femme tendit alors un cliché : sur celui-ci apparaissaient trois personnes, deux adultes et une petite fille, devant une pierre mégalithique.
−Ce cliché a été pris en 1992 au cours de vacances avec mes parents à Salthill en Irlande. Il s'agit du mégalithe d'Arach Bàn à l'est de Galway.
−Et alors ? fit Michael.
Eileen prit une loupe et montra du doigt quelque chose sur l'image. Sur la pierre se détachait clairement la sculpture d'une forme composée de formes circulaires, les mêmes que celles dont avaient été marquées les deux victimes.
−Je suppose que tu sais ce que cela représente ?
−Ça m'a pris du temps, mais j'ai finis par m'en souvenir : c'est la représentation d'une chouette dans la sémiologie gaëlique.
−Un prédateur nocturne avec deux victimes découvertes dans une obscurité presque totale, fit Franck. Intéressant…
−Et encore vous ne savez pas le mieux.
−C'est-à-dire ?
¬−Le nom du site est le mégalithe d'Arach Bàn, on peut grosso modo traduire ça par la Grand Pierre du Dragon Blanc…
Michael fixa quelques secondes le jeune médecin avant de se tourner vers Franck.
−Je crois que le moment est opportun pour que tu me parle de cette légende arthurienne que tu as évoquée tout à l'heure.
−Tu crois vraiment que c'est le moment ?
−On a deux victimes torturées et exécutées, un officier de la DGC qui a été éventré et éviscéré par un ou plusieurs tueurs frénétiques, et enfin un officier de la Métropolitaine sauvagement assassiné ! explosa l'Américain. Notre tueur semble opérer selon des symboles tirés de la culture nordique en marquant ces victimes d'un signe païen présent sur un édifice qui, oh coïncidence, fait référence à un groupe sectaire dont fait partie nos deux victimes ! Alors oui, Franck, je crois qu'il est amplement temps !

Ça avance vraiment très doucement, mais le suspense n'en est que mieux !

— des symboles pour le moment inconnus : virgule avant inconnus
— que leurs croyances étaient vraie, mais immature : vraies ; immatures


— la sculpture d'une forme composée de formes circulaires : répétition de forme tu pourrais remplacer par « la sculpture d'arabesques composée de formes circulaires »
— mais j'ai finis par m'en souvenir : fini
— la sémiologie gaëlique : gaélique
— que tu me parle de cette légende : parles
— dont fait partie nos deux victimes : font partie

C'est déjà fini ? Allez hop hop la suite mince alors !

Un conseil de conjugaisons : quand un de tes verbes finit par le son "é", remplace ce verbe par mordre : si tu tombes sur "mordu", ton verbe fini en "é", si tu tombes sur mordait, en "ait", sur mordre", ton verbe finit en "ér".

Sinon, je pense que tu devrais étoffer un brin tes personnages, au lieu de te focaliser uniquement sur l'intrigue, mais c'est un peu une affaire de goût.

Bonne continuation.

suite :

−OK, soupira l'Allemand. Pas la peine de t'énerver… Il s’agit d’un des récits primaires de la légende du roi Arthur. En fait, il s’agit d’une des histoires traitant de l’enfance de Merlin : avant le début du cycle arthurien, un tyran avait pris le pouvoir en Grande-Bretagne chassant les deux fils du roi légitime en Irlande. Craignant que ceux-ci lèvent une armée puis reviennent, le tyran décida de construire plusieurs tours de défense afin de prévenir toute invasion.
−Des défenses côtières, en somme ?
−C'est ça. Sauf que dès qu'il voulu bâtir la première tour, celle-ci s'écroula sans raison. Trois fois de suite. Voulant une explication, il consulta ses mages et ceux-ci lui révélèrent que la réponse viendrait d'un garçon nait sans père. Le tyran ordonna alors à ses soldats de battre le pays à la recherche d'un tel garçon. Ce fut Merlin, alors enfant, qu'ils ramenèrent au palais. Merlin qui donna la solution à son problème au tyran.
−En lui ordonnant de creuser dans les fondations de la tour, intervint Eileen. C'est là qu'ils trouvèrent les deux dragons.
−Exactement, repris Franck. La tour s'écroulait inlassablement, car, sous l'ouvrage défensif, deux dragons, un rouge et l'autre blanc, se battaient à mort en provoquant de violents tremblements de terre. Merlin révéla alors au tyran, dont la bannière arborait un dragon blanc, qui ce combat était le signe du retour prochain des fils du roi légitime, dont l'emblème était un dragon rouge.
−Ce qui arriva, continua Eileen. Les deux fils reconquirent le trône de leur père. L'un deux est mondialement connu : il s'appelait Uther, Uther Pendragon, qui épousa la belle Ygraine qui lui donna une fille, Morgane, avant qu'il n'est un fils illégitime, Arthur.
−La légende du Roi Arthur, hein ? fit Benjamin, septique.

suite :

−Donc, dit Michael, on aurait affaire à une sorte de secte qui aurait basé leurs croyances sur une légende vieille de plusieurs dizaines de siècles ?
−Il semblerait… soupira Franck.
−Mais quel rapport avec cette chouette ?
−Si on reste sur la même logique, intervint Eileen, la chouette représente les mystères de la nuit et la connaissance dans la culture celtique.
−Et pour les autres symboles ? demanda Kensuki.
−Je suis médecin, tu sais. Pas sémiologue.
−Le fait est que l’aide d’un spécialiste serait hautement nécessaire afin de tirer quelques pistes d’un sac de nœud qui, de mon point de vue, est digne du nœud gordien .
−Et pourquoi ne pas faire une petite descente au centre de rassemblement des Gardiens du Dragon Blanc ? fit Benjamin.
−Parce qu'ils ont un centre de rassemblement par-dessus le marché ?! s'étonna Franck.
−Il n'y a rien dans leurs pratiques déclarées qui puisse être considéré comme sectaire ou illégale, intervint Michael.
−Ils ont même leur propre portail web, ajouta Benjamin. Ils s'y décrivent comme un groupe de discutions sur la philosophie des cultures nordiques.
−Je serais tenté d'aller y jeter un coup d'œil, fit Eileen.
−J'en suis également. Simple intérêt personnel, ajouta le Français en voyant le regard intrigué de Michael : je voudrais voir comment est composée l'installation qui a réussi à me résister.
−Je me disais aussi…

A ce moment, quelqu'un frappa à la porte. L'un des agents de la DGC passa la tête par la porte.
−Désolé de vous déranger les gars. Franck, quelqu'un veut te voir. Il t'attend dans ton bureau.
−Qui c'est ? demanda l'Allemand.
−Aucune idée. Mais à voir son costume, c'est le genre de personne qu'on ne fait pas attendre.
Regard intrigué du groupe.

Quelques minutes plus tard, Franck poussait la porte de son bureau. Un homme était là, debout devant un des murs à contempler plusieurs dessins qui, visiblement, étaient de la main d'enfants.
Le type portait un costume noir sur une chemise blanche, les cheveux en brosse et des godasses en cuir aux pieds. Il ne lui manquait plus que les lunettes de soleil pour coller au stéréotype de l'agent fédéral des séries télévisées du siècle passé.
−De là où je viens, monsieur, fit Franck en rentrant, on ne fait l'inventaire du bureau de quelqu'un en son absence, et on ne pénètre encore moins dans ledit bureau sans y avoir été invité.
−Monsieur Hallgath, je suppose ? fit l'autre, en se retournant, visiblement pas démonté. On m'avait prévenu.
−De quoi donc ?
−Que vous aviez un caractère impulsif. Mais ce n'est pas ce qui nous intéresse maintenant. Agent Boxall, FBI. Je souhaiterai avoir recours à vos services.
−Votre bureau est en pénurie de psychologues ?
−Pas vraiment. Disons que pour l'affaire qui nous intéresse, vos compétences et votre expérience nous serons plus utiles que si nous avions recours à nos propres spécialistes.
−Vous m'intriguez, agent Boxall, fit Franck en indiquant un siège à son interlocuteur. Je vous écoute.
−Il y a deux jours, l'OMS faisait une campagne de prévention du côté de New York lorsque des citadins leur ont ramené six jeunes qu'ils avaient ramassés, délirants et visiblement perturbés, dans la rue. Les gamins étaient si instables que les médecins les ont fait interner à l'hôpital de Kraham sur Staten Island.
−Et en quoi cela intéresse le FBI ?
−Parce qu'on a deux morts… Sans aucune intervention apparente extérieure et dans les mêmes circonstances.
−Je vous demande pardon ?
−Vous comprendrez qu'en raison de vos expériences passées, on est pensé à vous pour essayer de comprendre ce qui se passait.
Franck poussa un profond soupir.
−Quand partons-nous ?
−Immédiatement, si vous êtes prêts.

Bonne lecture.

Correction partie précédente !
— dès qu'il voulu bâtir : voulut
— d'un garçon nait sans père : né
— Exactement, repris Franck : reprit
— qui ce combat était le signe : que
— L'un deux est mondialement : d’eux
— dont l'emblème était un dragon rouge : serait
— avant qu'il n'est un fils : n’ait
— fit Benjamin, septique : sceptique


Ha un petit début de piste ?

Allez, la suite :


Après le départ de Franck, Eileen et Benjamin quittèrent le bureau de Michael, laissant l’Américain seul avec Kensuki.
−Il me semble me souvenir que tu avais une théorie concernant le mode opératoire de l’agresseur de l’agent de la Métro, fit-il. Je regrette que les autres ne soit pas là pour entendre ton explication, mais je souhaiterais que tu m’en fasses part.
−Et bien, j’ai bien observé les lieux et je pense pouvoir dresser un schéma global des événements : notre officier était assis dans sa voiture, porte fermée, à surveiller la résidence quand son agresseur a violemment ouvert la portière et à attraper le gars à la gorge, le plaquant à son siège. Le choc a dû être suffisamment violent pour étourdir notre homme, tout au moins à lui coupé le souffle. Lorsque son agresseur l’a tiré à l’extérieur, notre agent a tenté d’attraper le micro de sa radio pour donner l’alerte, mais il n’a pas pu le garder en mai et a dû le lâcher sur le siège conducteur où on l’a vu.
−Il aurait aussi bien pu être en conversation lorsqu’il a été agressé et l’avoir lâché sur son siège, intervint Michael.
−Je ne pense pas. Les radios de la police sont connectées à leur centrale ou entre elles, par conséquent si notre victime avait été en communication lorsqu’elle a été agressée, quelqu’un aurait forcément donné l’alerte.
−Je vois… Et après ?
−J’en ai discuté avec Eileen, et vu les marques sur la gorge de l’agent, il semblerait que notre victime ait été en étant fermement tenu par la gorge trainée jusqu’à la terrasse, où elle a été froidement tuée par un outil composé de trois lames.
−Un couteau à trois lames ?
−Possible, mais il s’agirait d’un couteau émoussé. Les marques sont assez nettes pour provenir d’un objet solide, mais pas suffisamment pour indiquer un objet tranchant.
−Ce qui m’intéresse surtout, c’est si tu peux en déduire un profil pour le tueur ?
−Eh bien, il s’agit vraisemblablement d’un homme, relativement fort et de taille moyenne.
−J’aurai plutôt penché pour quelqu’un de grande taille, intervint Michael. Quelqu’un qui aurait pu rapidement disparaitre après avoir attrapé l’agent.
−J’y avais pensé, mais un détail ne colle pas avec cette hypothèse : si l’agresseur a réussi à ouvrir la portière, attrapé notre homme et disparaitre sans attirer l’attention et en un temps record, il ne peut être gêné par le haut de la portière. Par conséquent, il ne peut excéder un mètre soixante, un mètre soixante-cinq dans l’extrême limite.
−Ce qui réduit notre champ de recherche.
−Sans doute moins que sa particularité à la main gauche : d’après les marques sur le cou de l’agent de police, notre tueur n’a que quatre doigts à la main gauche.

Plein de détails et tout est parfaitement cohérent.

Corrections des deux dernières parties

— un groupe de discutions sur la philosophie : discussions

— les autres ne soit pas là : soient
— son agresseur a violemment ouvert la portière et à attraper le gars à la gorge : a attrapé
— à lui coupé le souffle : couper
— le garder en mai et : main
— en étant fermement tenu : tenue
— à ouvrir la portière, attrapé notre homme et disparaitre : attraper

Allez, on avance un peu :

−Une amputation ? demanda Michael.
−Pas vraiment non, notre homme est né tel quel.
−Donc, notre homme sera facilement reconnaissable : il ne devrait pas y avoir plus d’une dizaine de personnes atteint d’un tel défaut héréditaire dans le pays.
−Ce qui fait comme même plusieurs suspects potentiels…
−C’est comme même un début : on avait près de huit-cent millions de suspects possibles et d’un seul coup, on a réduit notre liste à une dizaine d’individus.
−Et tu compte commencer par où ?
−Voyons déjà ce que Eileen et Benjamin vont nous rapporter de notre ‘groupe de discutions sur la philosophie nordique’.
Acquiescement de la tête de Kensuki.

Bonne lecture!
J'essais de mettre la suite dans la soirée.

La suite :


Le centre des Gardiens du Dragon Blanc était une grande façade grisâtre qui ne donnait nullement l’impression d’appartenir à un groupe avec des moyens financiers.
Eileen et Benjamin venait de descendre de le Seat Cordoba de l'Irlandaise et marchait vers la bâtisse miteuse qui ressemblait plus à un hangar qu'à un centre de rassemblement.
Une rampe d'accès en béton donnait accès sur une large double porte-vitrée qui marquait l'entrée du centre.
Une fois la porte franchie, les deux agents pénétrèrent dans un nouvel univers, l'intérieur détonait complètement avec l'aspect extérieur du bâtiment : les murs étaient entièrement peints en couleur panel accueillants, plusieurs tentures égaillaient ceux-ci et une foule de meubles et d'objet divers complétés le décor indiquant clairement le centre d'intérêt des membres fréquentant le cercle.
−Bonjour, messieurs, fit Benjamin en s'approchant d'un groupe, agent Gurven, DGC. Je voudrais parler au responsable de votre association.
−Monsieur Kervaël est en entretien dans son bureau, répondit un des membres, je ne crois pas qu'il veuille être dérangé.
−Et bien, on va comme même le faire. Avec mes arguments, je vous fiche mon billet qu'il répondra à mes questions.
Le type grommela quelque chose, mais conduisit les deux agents à travers les couloirs jusqu'à une petite porte où était fixé un encart : "Kervaël Jérôme, président".
Le membre frappa à la porte, une réponse lui parvint de l'intérieur. Il s'apprêtait à entrer dans la pièce, surement pour annoncer les deux agents, lorsque Benjamin l'écarta et pénétra dans le bureau, sa plaque d'agent à la main. Deux hommes étaient assis en face d'un troisième, qui était logiquement Jérôme Kervaël.
−Messieurs, bonjour. Je suis l'agent Gurven et voici l'agent O'Riordan, DGC. Nous sommes venus nous entretenir avec monsieur Kervaël.
−Je suis en réunion, comme vous pouvez le constater… commença le gars, d'un air supérieur.
−Et bien, vous allez l'interrompre ! coupa Eileen.
−Nous voudrions vous entretenir au sujet de Virgine Darill et de Nalia Wilgins.
−Je n'ai pas de temps à vous accorder sur ce sujet ! cracha Kervaël, soudain pâle. Si vous avez des questions, adressez-vous à notre responsable public.
−C'est à vous que nous voulons parler, répliqua calmement Benjamin. Alors soit vous y répondez maintenant et tout se passera bien, soit on vous embarque à l'agence où on vous maintiendra en garde à vue le temps de votre interrogatoire. A vous de décidez…
−J'ai des droits… Vous ne pouvez m'emmener sans mandat…
−En vertu de l'article 127-C, tout agent agrémenté de la DGC a le droit d'arrêter et d'emmener un témoin dans une affaire de meurtre si celui-ci refuse de coopérer.
−Vous bluffez... souffla l'autre.
−On pari ?
Kervaël paru hésiter quelques secondes, puis fit signe à ses interlocuteurs de sortir et indiqua les deux sièges à Eileen et Benjamin.
−Je ne connaissais pas cet article 127-C, murmura Eileen à l'oreille de son collègue.
−Une once de mensonge avec un zeste d'intimidation…
Eileen ne pu s'empêcher de laisser échapper un sourire. Les deux agents prirent place en face du président des Gardiens du Dragon Blanc.

Bonne lecture!

Bonjour,
La suite est en fait un bug!!
Cordialement.
auteur008.

Voilà, bug corrigé.