Ceux de la brume

Suite de l'histoire :

Michael arpentait les couloirs du centre de la DGC à la recherche de son psychiatre d'équipier qui était introuvable. L'Américain s'était d'abord pointé à son bureau où régnait toujours le même capharnaüm, puis il avait tenté d'interroger les gens autour afin de savoir où Franck avait pu partir.
Une charmante brunette qui effectuait un stage administratif au sein de la division lui affirma avoir vu l'Allemand prendre les ascenseurs et monter jusqu'au troisième.
Le troisième… Michael se demandait bien ce qu'il pouvait bien avoir à foutre à cet étage. Il n'y avait que les laboratoires et les entrepôts des prises effectuées par la division en attente de destruction.
L'Américain emprunta l'escalier intérieur, il avait une sainte horreur des ascenseurs et estimait qu'il était meilleur pour sa forme physique de monter des escaliers régulièrement. Il déboucha dans l'étage scientifique du centre, les murs blancs et aseptisés lui rappelaient douloureusement ceux d'un hôpital plusieurs années auparavant.
Les différentes unités, avec leur bais vitrées, laissaient apercevoir l'éventail de tests ou d'analyse auxquels se livraient les têtes chercheuses recrutées dans le monde entier à la sortie des plus prestigieuses académies ou universités de sciences physiques, de biologie ou de médecine… Ou ceux qui s'étaient montrés plus malin que le système comme Benjamin, pensa Michael non sans un sourire amusé.
Il jetait des coups d'œil dans toutes les salles à la recherche de Franck.
−Vous cherchez votre psychiatre, monsieur ? fit une voix dans le dos de Michael.
L’Américain se retourna, un des chercheurs était debout devant lui, son calepin de notes sous le bras.
−Vous l’avez vu ?
−Il se dirigeait vers les zones d’entreposage. Je pensais qu’il était là sur votre ordre alors je ne lui ai pas posé de questionner. Mais comme je ne l’ai pas vu repartir et que vous êtes là, je suppose que vous ignoriez qu’il était venu ici.
−Les entrepôts, hein ? Qu’est-ce qu’il peut bien avoir à foutre là-bas, nom de Dieu ?
−Surement pas des expériences pour petits chimistes en herbe si vous voulez mon avis.
Michael remercia le gars d’un signe de tête et commença à descendre les couloirs qui menaient aux entrepôts. Son exaspération était soudain montée d’un cran.

Bonne lecture à tous!

Nouveau morceau :

La porte du sas ouvrant sur la zone d’entreposage transitoire de la Division pivota violemment sur ses gonds et vint rebondir sur le mur en béton nu.
Michael pénétra dans la pièce encombrée d’étagères croulant sous la charge des substances illicites et des automatiques. Il se figea, interloqué par le spectacle qu’il avait sous les yeux : Franck avait sorti plusieurs sachets contenant différents stupéfiants et les avait étalés dans plusieurs coupelles posées sur une petite table en fer au centre de la pièce.
−Je peux savoir ce que tu crois faire là ? demanda l’Américain.
−J’assouvis un de mes vices, répliqua le psychiatre pas plus démonté que ça. C’est un des nombreux aspects de ma personnalité qui me rend antipathique pour beaucoup de gens qui se croient normaux. En fait, cela me garantie une certaine stabilité psychique.
−Tu piques dans les dépôts de la DEA , bordel ! fit Michael encore sous le coup de la surprise. Tu te rends compte à quel point c’est grave ?
−Je suppose que je pourrais avoir des ennuis… Mais, comme tu as besoin de moi pour traquer les malades qui pullulent dans le vaste monde, je suppose que tu garderas ça pour toi.
Michael poussa un profond soupir intérieur de résignation.
−Tu as dix minutes pour te clarifier les esprits, Franck. Je ne veux même pas savoir ce que tu as piqué, en quelle quantité ou depuis combien de temps ! Mais si je te redécouvre une seule fois avec tes petits copains en poudre blanche, tu peux être sûr que je te fais gicler, et pas seulement de la DGC ou d’une quelconque force de sécurité. On se comprend bien ?
Franck se contenta de grogner...

Quelques corrections

— avec leur bais vitrées : leurs baies
— l'éventail de tests ou d'analyse auxquels se livraient : analyses, auquel (s’accorde avec éventail)
— ceux qui s'étaient montrés plus malin : malins
— je ne lui ai pas posé de questionner : de questions

— cela me garantie une certaine stabilité : garantit

Suite de l'histoire:

Kervaël était accoudé à une sorte de rambarde en terre qui lui donnait une vue plongeante sur l’objet de tous ses rêves et de ses ambitions, une forme massive et sombre grondant dans les ténèbres.
Un mouvement à ses côtés attira son attention, une ombre noire enveloppée dans un large manteau à capuchon rabattu sur sa tête.
−Patience, mon seigneur, fit une voix sifflante indéniablement féminine. Votre heure viendra…
−Il y a trop longtemps que j'attends. Trop longtemps j'ai différé ma décision et aujourd'hui, on nous force la main. L'épée a été tirée, Bansidh, et j'entends mener ce combat jusqu'au bout.
−Comme il vous plaira, mon seigneur…
La masse émit un profond grondement au fond des ténèbres où elle était plongée.
−Tu sais, j'ai longtemps cru que l'avenir était dans l'harmonie, fit Kervaël à son mystérieux interlocuteur, mais je me rends compte à présent que le futur ne réside que dans la terreur.
−La terreur ?
−La peur d'une puissance à côté de laquelle même les plus puissants des hommes ou des nations ne sont rien.
−Je ne comprend pas…
−Regarde l'histoire des cinquante dernières années et tu comprendras que de tout temps, c'est la peur panique de quelque chose qui a empêcher le monde de s'autodétruire par armées interposées. La bombe atomique, le bioterrorisme, l'islamisme sont autant de facteurs qui ont alliés les peuples les uns contre les autres et on donnait une cohésion quasi-équilibrée à l'humanité en donnant un but commun à des groupes ethniques, culturels ou théologique.
−Et c'est ce que vous voulez faire ?
−La stabilité du monde est menacé, Bansidh. Il ne peut survivre avec un seul et même centre de gravité. L'humanité a besoin d'un contrepoids et nous allons le lui fournir !
−Oh oui, mon seigneur ! fit l'ombre d'une voix hypnotisant. Vous avez le pouvoir de sauver ce monde. Et ensemble, nous le ferons…
−Oui, mon aimée, répondit Kervaël en se laissant entrainer dans les ténèbres. Nous le sauverons ensemble…

Bonne lecture.

J'aime toujours autant ton histoire, mais je reste sur ma faim là !

Nouvelles corrections !

— Je ne comprend pas : comprends
— qui a empêcher : empêché
— qui ont alliés les peuples : allié
— culturels ou théologique : théologiques
— stabilité du monde est menacé : menacée

Suite :

Michael s'était allongé sur la banquette qu'il avait placée le long du mur de son bureau. Il avait besoin de fermer les yeux quelques minutes, de reposer son esprit pour se clarifier les esprits.
Soudain, la porte s'ouvrit brutalement laissant le passage à un Franck surexcité tenant une pile de documents à la main.
−On l'a, Michael !
−Au cas où tu ne l'aurais pas encore remarqué, j'essayais de me reposer avant que tu déboules dans mon bureau comme un bœuf.
−Mais, on l'a retrouvé ! Tu entends ? On l'a retrouvé !
− Tu ne m'as pas l'air encore totalement sevré, Franck, fit l'Américain avec une douceur trompeuse. Ça te ferais mal où je pense d'être un peu plus explicite, bordel ? explosa-t-il.
−Kervaël ! On a retrouvé sa piste !
−Pardon ?
−Tu voulais un miracle, Michael ? Je t'offre l'Europol, répliqua Franck avec un air malicieux.
−Nom de Dieu ! fit l'Américain en bondissant de la banquette.
Dommage que son mouvement fut interrompu lorsque sa tête vint violemment percuter l'étagère qui était au-dessus, envoyant promener plusieurs objets qui y étaient posés.
−On est sûr que c'est lui ? demanda-t-il en se frottant la tête.
−La police allemande à Düsseldorf a repêché un corps dans le Rhin avant-hier. Ils ont d'abord cru à un suicide, mais il s'est avéré que la victime avait été violemment torturée, et surtout, elle avait été marquée au fer rouge du même symbole que nos victimes.
−Et comment ont-ils pu faire le lien avec notre enquête ?
−Ben, en fait, comme ils se trouvaient devant un cas inédit, la police allemande a eu la bonne idée de faire tourner les photos du corps entre les différents services d'investigation présent sur leur territoire.
−Quelqu'un l'a donc reconnu.
−Exact, répondit Franck. Les gars de notre cellule locale ont immédiatement fait le rapprochement.
−La victime est connue de nos services ?
−De tout la Division, peut-être pas, mais de toi surement. Il s'agit de Daniel Hartman.
−L'informateur des Dragons Blancs ?
−Lui-même, répondit Franck. Il a été retrouvé assassiné dans le Rhin. Les gars en Allemagne ont immédiatement fait transférer le corps dans leurs locaux afin de pouvoir l'examiner. Outre des traces de tortures flagrantes, il semblerait que notre ami ait eu sciemment de nombreux os brisés avec un objet lourd et contondant, un poumon perforé et qu'il est effectué un séjour prolongé dans l'eau ayant entrainé une hypothermie majeure et finalement une mort par noyade.
−On pas pu retracer le parcours du corps ? demanda Michael fébrile.
−Le corps était coincé dans les rochers lorsqu'il a été retrouvé, donc il existe une marge d'erreur certaine : le corps peut avoir dérivé durant un certain temps avant de se fixer. La seule chose certaine est qu'il soit resté entre dix et douze heures dans l'eau et la région est relativement accidentée dans cette zone, ce qui rendrait de quelconques recherches aléatoires.
A ce moment, Kensuki et Eileen apparurent dans l'embrasure de la porte du bureau.

Bonne lecture!

Enfin une piste ?

— Ça te ferais mal : ferait
— De tout la Division : toute
— On pas pu retracer : On a pu

Fin du chapitre 7 :

−On a entendu parler du corps repêché dans le Rhin, fit l'Irlandaise. C'est vrai que c'est celui de votre informateur ?
−Je vois que les nouvelles vont vite, ironisa Michael. On a en effet retrouvé notre gars noyé dans le fleuve.
−On part donc pour l'Allemagne, je suppose ?
−Difficile à dire. D'un point de vue strict, c'est à nos collègues en Europe de prendre le relais de cette affaire. Notre gars est dans leur zone, c'est à eux qu'il incombe de faire le boulot.
−Tu plaisante, j'espère ! s'écria Kensuki.
−Je crains fort que non. Si le patron décide de passer le flambeau à la branche allemande, on ne pourra qu'obéir.
−Mais c'est notre enquête ! On a fait le boulot, le capitaine Richards a été tué, on a une dizaine de macchabées et ce serait à eux d'en récolter les fruits ?
−Parce que tu crois que je suis fou de joie ?
Kensuki sortit en grommelant, Eileen et Franck sur les talons.
−Tu sais qu'il va tout faire pour qu'on boucle cette affaire, fit l'Allemand, mais il doit se plier aux ordres.
−Par respect envers l'équipe, on doit y aller !
−Tu es sûr de ne pas en faire une affaire personnelle ? intervint Eileen.
Le Japonais la regarda fixement pendant quelques secondes, laissa échapper un sifflement rageur et s'éloigna en claquant une porte intermédiaire derrière lui.

Bonne lecture!
La suite arrive.

Une petite faute de conjugaison

— Tu plaisante : plaisantes

Suite de l'histoire :

-8-


"Mesdames et Messieurs, notre avion atterrira dans une dizaines de minutes à l'aéroport international de Düsseldorf. Nous vous prions de bien vouloir relever votre tablette et redresser votre siège en vue de l'atterrissage. La température au sol est de quinze degrés Celsius. Pour les personnes le souhaitant, des formulaires d'immigration sont disponibles auprès des hôtesses ou des stewards. Le commandant et l'ensemble de l'équipage vous souhaite un agréable séjour en Allemagne."

Michael émergea doucement de son sommeil avec la voix chaude et mélodieuse de l'hôtesse de la Lufthansa. A côté de lui, Benjamin avait son casque audio rivé sur les oreilles ; derrière lui, Franck et Eileen avait déjà bouclé leurs ceintures ; et de l'autre côté de l'allée, Kensuki repliait lentement le bouquin qu'il était en train de lire.
Ce gars ne s'arrêtait donc jamais ? songea Michael.
L'avion toucha terre à l'heure prévue et alla se ranger à l'emplacement qu'il lui était échu. Le temps de débarquer et de passer les contrôles de douane, l'équipe se retrouva à la porte de débarquement.
−Je suppose qu'on est attendu ? demanda Eileen.
−J'ai prévenu le service local, ils doivent nous envoyer quelqu'un pour nous accueillir, répondit Michael en balayant le hall du regard.
−Là, fit Kensuki en pointant le doigt.
Au milieu de la foule, un homme tenait une pancarte portant l'inscription "Michael Chayton".
−Je suppose que vous êtes envoyé par la Division ? fit Michael en s'approchant.
−En effet, répondit l'autre. Michael Chayton, je présume ? Et voici vos équipiers. Bienvenue à Düsseldorf ! Je m'appelle Xavier Bokell. Ma voiture est juste à l'extérieur, nous allons nous rendre à l'antenne locale afin que vous puissiez voir le corps.
Quelques minutes plus tard, la voiture de Bokell laissait derrière elle l'aéroport d'où se détachait la silhouette du Skytrain, le train aérien qui reliait l'aéroport à la gare ferroviaire de la ville.
Le Centre local de la DGC était installé, comme les installations nord-américaines, à l'extérieur de la ville dans un vaste domaine forestier qui donnait à l'ensemble une impression de quiétude, d'isolement et de mystères.

Bonne lecture!

Pas trop dure a reprise ?
Bon petit passage de transition.

— une dizaines de minutes : dizaine
— Le commandant et l'ensemble de l'équipage vous souhaite : souhaitent (répétition trop rapprochée de souhaiter, il est déjà dans la phrase précédente)
— Franck et Eileen avait déjà bouclé : avaient

Si, dure la reprise Shadow.

Le véhicule s'arrêta dans une petite cour de terre et l'équipe suivit l'agent Bokell à l'intérieur du bâtiment.
−Nous avons eu beaucoup de chance, disait ce dernier. Ce centre n'a été implanté qu'il y a six mois à peine et les forces de l'ordre dans le coin nous oublient quelques fois dans le processus d'investigation.
−Ils vous oublient ou vous ignorent ? demanda Kensuki.
−Certains voient d'un très mauvais œil l'arrivée d'une force policière aux moyens d'investigation soutenu par les plus puissants états du monde et sans la plupart des entraves du droit international.
−Je vois… fit le Japonais.
Le groupe arriva dans une section du complexe aux murs de plastique opaque. Les bureaux s'alignaient des deux côtés offrant un aperçu des activités de leurs occupants.
−Voici mon bureau, dit Bokell en poussant une porte. Des chambres ont été prises dans un hôtel en ville, vous pouvez laisser vos affaires ici en attendant qu'on vous y emmène.
−Merci, répondit simplement Michael.
−C'est normal. Je suppose que vous voudriez voir le corps ?
−Oui, s'il vous plait, fit Eileen.
−Pour ma part, j'aimerais m'entretenir avec votre responsable, répliqua Michael. Quelques points doivent être éclaircis.
−Bien sûr, répondit l'agent allemand après une seconde d'hésitation.
−Je t'accompagne, ajouta Benjamin.
−La morgue te fait peur à présent ? ironisa l'Américain.
−Pas vraiment, non. C'est juste que je ne voie pas l'intérêt de voir Eileen charcuter un nouveau corps et en extraire les organes afin de les peser et de les mesurer.
−Comme tu voudras, soupira son chef.

Michael et Benjamin suivirent une série de couloirs selon les indications de l'agent Bokell.
−As-tu au moins la moindre idée de la manière de procéder ? demandait le hacker. Parce que là je te vois surtout foncer droit dans un mur.
−Je veux déjà avoir l'analyse d'Eileen sur le corps. Une fois faite, on va délimiter un périmètre de recherche et quadriller la zone au peigne fin.
−A la recherche de quoi ?
−Toute structure, naturelle ou artificielle, offrant un abri suffisant à un groupe de personnes.
−C'est plutôt flou comme axe de recherche, fit remarquer le Français.
−Sauf si ces gars continuent de suivre le même schéma de pensée. Par curiosité, j'ai lu les textes traitant des légendes de l'Or du Rhin, expliqua Michael devant le regard perplexe de son coéquipier. Depuis le début, Kervaël et ses fanatiques tentent par n'importe quel moyen de coller au plus proche des textes.
−Et alors ?
−Une grotte ! Si mon instinct ne me fait pas défaut, ces connards sont basés dans une grotte qu'ils doivent prendre pour l'antique grotte de Fafner, le dragon terrassé par Siegfried.
−Et si ton instinct te trompe ?
−Alors, on sera dans un sacré merdier…
Les deux hommes arrivèrent enfin devant une porte portant la plaque dorée qu'ils recherchaient, "A.W. Spencer". Michael frappa et poussa la porte à la réponse venant de l'intérieur.

Bonne lecture !

Une petite faute !

— d'une force policière aux moyens d'investigation soutenu par les plus puissants états : soutenue

Suite:

Contrairement aux installations nord-américaines, la morgue se trouvait au quatrième sous-sol dans une ambiance macabre à défriser un croque-mort.
Eileen était penchée, depuis plus de dix minutes, sur l'examen du corps retrouvé dans le fleuve rhénan. Elle avait extrait un à un les organes principaux : foie, cœur, poumon, pancréas et autres. De quoi faire un bon haggis, avait-elle pensé en souriant derrière son masque.
Tout semblait normal et étrangement répétitif dans la lignée des précédents meurtres perpétrés par les Dragons Blancs.
Et puis, un détail était venu la perturber. Elle vérifia à plusieurs reprises tant ce qu’elle sentait lui semblait invraisemblable… C’était impossible, mais aucun doute n’était permis…
−Ça va ? fit Kensuki en la voyant soucieuse.
−Tu as quelques notions médicales, il me semble, non ?
−Bof, répondit le Japonais, à part les endroits utiles à viser, mes connaissances sont plutôt limitées.
−Mais, en tant qu’ancien des forces spéciales, tu connais les risques liés aux armes NBC !
−Où tu veux en venir ?
−Jette un coup d’œil sur le corps…
Kensuki plongea la main en soupirant dans les entrailles, palpa un moment l’intérieur du macchabée et, soudain, ouvrit des yeux effarés.
−C’est impossible ! s’écria-t-il.
−C’est aussi ce que je me suis dit, mais je voulais avoir ton avis avant de tirer de conclusions hâtives. Ta réaction confirme mes conclusions.
−On doit prévenir Michael au plus vite… souffla Kensuki.
Eileen acquiesça et les deux quittèrent précipitamment la pièce sous le regard intrigué de Franck, perdu dans ses pensées à l’autre bout de la salle.

Les couloirs du complexe étaient étrangement silencieux. Un souffle glacial les parcourait.
Dans la grande salle, les Dragons Blancs attendaient dans une ambiance survoltée que vienne celui pour qui ils avaient rejoint les rangs de l’organisation.
Chacun portait sur un vaste manteau brun, la petite broche représentant l’entrelacs de dragon qui était devenu le symbole de ralliement des fidèles des Dragons Blancs.
Enfin, Kervaël, le Grand Maitre de l’ordre, apparu à une sorte de terrasse devant le parterre de ses fidèles.
−Mes amis ! Le moment que vous attendez tous est presque arrivé ! Le vent du changement va se lever et à ceux qui compteront parmi les élus, je leur offrirai un nouveau monde où les outrages du passé seront réparés et où la vérité rétablira l’honneur de nos ancêtres !
Une immense clameur salua sa déclaration. Un léger sourire retroussa les lèvres du Grand Maitre.
D’une galerie transversale, un immense rugissement se répercuta sur les parois et une ombre monstrueuse tomba sur les fidèles terrorisés.

Bonne lecture!

Michael regardait ses deux coéquipiers avec un regard médusé.
−Vous êtes sûr de vous ?
−Absolument, acquiesça Kensuki : le corps présente des signes d’une dégénérescence cellulaire avancée.
−Un empoisonnement, précisa Eileen, qui fait penser aux conséquences de la radioactivité… Sans en être.
−Tu peux préciser ?
−Quelque chose dans l’aspect de ces dégénérescences permet seulement de les rapprocher d’un empoisonnement par radioactivité.
−Alors, c’est quoi à la fin ? s’énerva Michael.
−Pour être franc, aucune idée…
A cet instant, la porte de la pièce s’ouvrit à la volée devant un des médecins légistes.
−Il s’est liquéfié !
−De qui ? demanda Spencer, le directeur du centre.
−Le corps ! Il s’est liquéfié d’un seul coup !
−C’est impossible ! répliqua Eileen. Le corps humain ne peut pas se liquéfier.
−Et pourquoi cela ?
−Ça reviendrait à aller à l’encontre des lois les plus élémentaires de physique sur cette planète.
−Et bien, il semblerait que quelqu’un est trouvé un moyen de faire avancer nos notions dans le domaine, fit remarquer finement Benjamin.
−Tu ne comprends pas. C’est inenvisageable dans l’environnement terrestre. C’est impossible à réaliser.
−Je trouve que ce mot revient un peu trop souvent dans ta bouche depuis un certain temps.
−Quel mot ?
−Impossible, répondit l‘informaticien.
−En tout cas, cet événement nous permet d’y voir plus clair quand à ce qu’on recherche, intervint Kensuki.
−Pardon ? demanda Michael.
−Oui : quelque chose a semble-t-il altéré le corps en entrainant une dégénération rapide, voir soudaine, de son architecture cellulaire comme certaines victimes d’armes bactériologiques. Tu vois de quoi je veux parler, Michael ?
−Je pense que oui. Mais toi, où veux-tu en venir ?
−Au fait que ceux que l’on recherche avaient tout intérêt à se débarrasser le plus rapidement possible du corps et donc que l’endroit où l’on a trouvé le corps ne doit pas se trouver très loin de l’endroit où ils se planquent.
−Sauf s’ils ont descendu le fleuve en voiture pour se débarrasser du corps en aval, fit remarquer Spencer.
−Je ne pense pas que ce soit le cas : le corps pouvait se détruire brutalement, ils le savaient à mon avis, alors ils s’en sont débarrassé aussi vite que possible.
−C’est plausible. Qu’est-ce qu’il y a dans la zone où on a trouvé le corps ?
−Le massif rocheux de l’Offberg, il me semble.
Michael et Benjamin échangèrent un regard complice.

Bonne lecture!

Ho tu as mis le turbo ?

— tirer de conclusions hâtives : des
— Kervaël, le Grand Maitre de l’ordre, apparu à une sorte de terrasse : apparut

— Pour être franc, aucune idée… : franche (il me semble que c’est Eileen qui parle)
— que quelqu’un est trouvé un moyen : ait trouvé
— quand à ce qu’on recherche : quant
— quelque chose a semble-t-il altéré le corps : virgule avant et après « semble-t-il »
— voir soudaine : voire
— Tu vois de quoi je veux parler, Michael ? : interrogation indirecte pas de point d’interrogation mais un point
— alors ils s’en sont débarrassé aussi : débarrassés