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 Le traitre

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MessageSujet: Re: Le traitre   Le traitre - Page 5 Icon_minitimeMar 29 Mar 2011 - 22:29

Citation :
Il était en avance par rapport aux soldats sensés venir.
c'est "Censé" et la phrase n'est pas très claire.

Citation :
une partie des hommes restant partiraient
partirait

Citation :
-Je sais, vous aussi.
ça serait plus efficace de dire juste : "vous aussi"

Citation :
-Recevoir des ordres est souvent plus facile que d'en donner, au moins si on se trompe on ne se fera pas virer.
heu... dans le cas d'une invasion militaire les conséquence sont un peu plus graves que de se faire virer je pense. Là il est resposnsable de vies humaines quand même Razz

Citation :
est bien conçut et qu'il réussira
conçu

Citation :
wagons pour ranger leurs valises.
répétition de valise

Citation :
et monta dans le TGV pour et
manque un mot

Citation :
Il fallait que ça tienne jusqu'à midi au moins
ce serait plus élégant de mettre "il fallait tenir jusqu'à..."

Citation :
et réussir sans problème.
peut être "vaincre" à la place de "réussir" ?

Citation :
excepté les quatre militaires sensé rester au bus.
"censé" et on parlerait plutôt de "garde le bus"

C'est de mieux en mieux Smile continue Smile
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Rima68
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MessageSujet: Re: Le traitre   Le traitre - Page 5 Icon_minitimeMer 30 Mar 2011 - 18:12

J'ai corrigé, dis donc tes patrons te font souffrir... pauvre gringo ! Je posterai la suite plus tard, courage !
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Rima68
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MessageSujet: Re: Le traitre   Le traitre - Page 5 Icon_minitimeVen 1 Avr 2011 - 17:12

Bon, après les émotions de ces deux derniers jours je poste la suite.

Chapitre 10 :

Thomas monta dans le bus, le chauffeur l'avait remis à sa place. La demi-heure était terminée, par chance le gamin ne s'était pas échappé. Il s'approcha de lui, le sergent debout en face de son commandant.
-Arshloch ! s'écria-t-il.
Thomas le gifla. Le garçon lui crachat dessus.
-Qu'a-t-il dit mon commandant ?
-Il nous a traité de trou du cul.
Le sergent haussa les sourcils.
-Wie heiBt du ? demanda Thomas au gamin tout en s'essuyant le visage. (Comment tu t'appelles ?)
-Hans.
-Wie alt bist du ? (Quel âge as-tu ?)
-Zehn. Warum machen Sie das ? (Dix ans. Pourquoi vous faites ça)
-Ich gehorche meine Kaiser. (J'obéis à mon empereur)
-Frankreich ist nicht ein Reich. (La France n'est pas un empire)
-Doch, du hast Frank-reich gesagt, unsere Kaiser Napoleon hat von dem Frankreich ein Reich gemacht. (Si tu as dit [Thomas décompose le mot allemand France en Frank-reich, l'empire franc selon la traduction absolue] notre empereur Napoléon va faire de la France un empire.)
-Das ist ein Streich ? (C'est une blague ?)
-Nein es ist nicht ein Streich. (Non ce n'en est pas une)
-Warum sprechen Sie gut Deutsch ? (Pourquoi vous parlez bien l'allemand)
-Ich bin Elsasser, ich lerne Deutsch in Schule. Jetzt stopp frangen und kommt mit mir ! (Je suis alsacien, j'ai appris l'allemand à l'école. Maintenant arrête de poser des questions et viens avec moi.)
Thomas le saisit par le bras et le força à sortir du bus et à marcher jusqu'à la mairie. Le garçon tenta au début de lui résister mais il abandonna rapidement l'idée lorsque Thomas le frappa à nouveau. Ils montèrent ensuite les marche jusqu'au bureau du maire. Il ouvrit la porte et sourit à l'homme assit à son bureau. Il détacha la main gauche de Hans, laissant l'autre emprisonnée dans la menotte, et attacha l'autre partie de l'entrave à l'accoudoir d'une chaise. Le garçon s'assit, il n'avait pas le choix.
-Que voulez-vous ? demanda le maire avec un accent prononcé.
-Que vous passiez un coup de téléphone à Berlin pour leur dire qu'il faut capituler car tout le Land est prit en otage par les français.
-Jamais je ne ferai une telle chose.
-Mais c'est pourtant la vérité. Je peux me montrer plus convaincant si vous le souhaitez.
Il s'approcha du jeune Hans et remonta la manche de sa main libre avant de sortir un couteau suisse de sa poche et de poser la pointe d'une lame à l'intérieur de son bras. Le garçon sembla soudain comprendre ce qu'il se passait.
-Papy, sagst ihm nichts ! cria-t-il. (Papa, ne lui dis rien !)
-Vous n'oseriez pas, c'est un enfant ! s'exclama M. Zimmer.
Thomas sourit et fit rapidement glisser la lame sur le bras du garçon créant une entaille. Il recommença à trois reprises, traçant des lignes parallèles. Des larmes perlaient le long des joues de l'enfant mais il ne poussa pas un cri, il était sans doute trop fier pour ça.
-Je peux continuer si vous voulez, votre fils possède quatre membres et dix doigts à chaque mains si ça ne suffit pas. Je suis prêt à tout pour que vous fassiez ce que je vous demande. L'Empereur m'a laissé carte blanche.
-C'est un enfant, je vous en prie !
-Ne jouez pas avec moi Zimmer, passez ce coup de téléphone et tout sera fini.
L'homme fixa son fils et pâlit alors que Thomas approchait à nouveau son couteau du bras de Hans.
-D'accord, je vais le faire. Donnez moi votre téléphone.
Thomas lui tendit l'appareil.
-Ne dites rien de plus que ce je vous ai demandé de dire !
L'homme hocha la tête et s'exécuta, la conversation dura une minute à peine avant qu'il ne raccroche et ne lui rende son téléphone.
-Qu'ont-ils dit ? demanda Thomas.
-Apparemment c'est pareil dans toute l'Allemagne, en Suisse et dans beaucoup de pays.
Thomas sourit et détacha le garçon avant de sortir de la pièce. Tous les pays frontaliers à la France comme l'Espagne, l'Italie ou encore la Belgique et le Luxembourg avaient été pris par l'armée de Napoléon.
-Vous voyez, ça n'était pas si difficile.
Il ordonna à un de ses soldats d'aller chercher une trousse à pharmacie pour soigner le bras de l'enfant.
-Qu'est-ce qui va se passer maintenant ? demanda Zimmer.
-L'installation électrique de votre Land comporte des failles que nous avons su exploiter, il en va de même pour tout le pays. Nous couperons l'électricité jusqu'à ce que votre gouvernement signe un traité d'accord avec l'Empire français, après nous vous laisserons tous reprendre votre petite vie tranquille.
L'homme baissa les yeux, il semblait tendu et stressé. Thomas quitta la pièce, laissant le soin à ses hommes de fermer la porte à clef. Il descendit voir le jeune lieutenant qui le secondait ici.
-C'est à vous de prendre en main la suite des évènements, je dois aller voir ce qu'il se passe en Suisse, j'en ai eu de brefs échos, visiblement ils ont besoin de moi.
-Très bien mon commandant. Je m'occupe de tout, n'ayez crainte.
-Je reste joignable sur le portable en cas de problème, si jamais je ne réponds pas, téléphonez directement au colonel Lemaitre.
-A vos ordres mon commandant, répondit le lieutenant.
Thomas quitta l'hôtel de ville pour aller réquisitionner une voiture dans un garage. Il prit ensuite la route de la France car il ne pourrait passer directement en Suisse et de toute façon il devait voir comment évoluaient les choses à la frontière. Le temps avait passé si vite, pendant plus d'une demi-journée il était arrivé à ne pas penser à ce qui s'était déroulé récemment et à se consacrer uniquement à son travail. Pendant plusieurs heures il s'était entièrement concentré sur ce qu'il devait faire, sur la mission qui devait réussir. Et il avait réussi... du moins une partie de la mission. Tu as déjà fait beaucoup Thomas, ne culpabilise pas si tu n'arrive pas à faire capituler la Suisssssse. Ça voulait sans doute dire que ces dernier étaient contre l'idée de rejoindre Napoléon. Ils ne seraient sans doute pas les seuls. Le jeune homme réfléchit soudain à ce qu'il venait de faire ; il avait torturé un gamin de dix ans. N'y pensssse plus, c'était quelque chose de nécesssssaire. Personne ne t'en voudra, ce n'est que quatre coups de couteau sur un avant bras, c'est bien moins que ce que t'a fait ton père. Tu lui enlèves aussssssi cet assspect psssychologique car tu n'es pas son père. Cesssse de te tourmenter pour ça. Thomas hocha la tête.
-D'accord, tu as raison.
Merci. Le jeune homme cligna des yeux, il était déjà à la frontière. Lucie et son groupe lui barraient la route. Un soldat s'avança.
-Commandant Steiner ?
Le jeune homme sortit de la voiture. Lucie était assise dans l'ancien poste de douane de Huningue, situé sur la rive française du Rhin, Thomas la vit en entrant dans le petit bâtiment. La ville était situé au sud-est de l'Alsace et proche d'une frontière avec la Suisse.
-Commandant ! Ça va ? tout se passe bien ? demanda-t-elle en le voyant.
-Oui, chez nous tout s'est bien passé, je vais voir en Suisse comment ça se passe. Je crois que c'est assez tendu. Comme je devais passer la frontière je suis venu m'assurer que tout allait bien ici.
-Ça va, à part quelques travailleurs frontaliers en colère mais sinon ça va.
-Parfait, je vais y aller alors.
-On va vous ouvrir la barrière.
Thomas remonta dans la voiture et se remit en route pour la Suisse. Ça ne fait plus aucun doute.
-De quoi ? demanda le jeune homme tout haut.
Elle est amoureuse de toi...
-N'importe quoi !
Et c'est réciproque, j'en ai bien peur. Thomas soupira et continua sa route jusqu'à la frontière suisse. Elle avait été désertée par les soldats. Il déplaça la barrière encore posée sur la route et traversa la frontière. Il avança encore puis il vit Bâle comme elle n'avait jamais été auparavant ; sens dessus dessous. Il n'y avait personne mais la ville avait été ravagée. Des voitures brulaient, des cadavres de policiers et de manifestants jonchaient le sol. Il gara sa voiture dans une rue parallèle à la principale, qui déboucherait bientôt sur un arrêt de tramway, et remarqua plus loin un groupe de quatre soldats français qui discutaient entre eux. Il s'avança à leur rencontre. Ils le saluèrent et reconnaissant.
-Que faites-vous ici ? demanda Thomas.
-Nous montons la garde mon commandant, répondit un soldat.
-Et vous surveillez quoi ? Je vous ferais remarquer que vos collègues se sont fait massacrer dans la rue parallèle par des manifestants, il doit y avoir d'autres mouvements de protestation et vous ne pensez qu'à surveiller ?
-Ne vous emportez pas mon commandant, on nous a donné un ordre.
-Eh bien je vous en donne un autre ; prenez la position d'une équipe en difficulté et partez l'aider.
-Tout de suite mon commandant.
Les quatre militaires partirent en courant vers la rue principale. Thomas continua à marcher. Bientôt il arriva à un pont enjambant le Rhin. Il découvrit de nombreux cadavres de soldats allongés sur les railles du tramway qui avait cessé de circuler aujourd'hui. Il s'avança, voyant un corps s'agiter il s'approcha. C'était un caporal, apparemment plus âgé que lui. Le jeune commandant s'agenouilla près de lui en lui prenant la main. Il avait reçut une balle dans le ventre, une hémorragie s'était déclarée. L'officier ne pouvait rien faire pour lui.
-Que s'est-il passé ? demanda Thomas.
-Ils... ils sont devenus fous... quand ils ont vu que... que nous voulions les... les envahir. Ils se sont révoltés... contre nous. Ils ont sortis des fusils de chasse... enfin ceux qui en possédaient, les forces armées se sont jointes à eux.
Sa respiration était haletante, il faisait des efforts pour parler.
-Calmez-vous caporal, vous êtes épuisé. Je sais que vous avez tout fait pour aider votre pays et que vous mourez en héros.
-Merci mon commandant.
Thomas sortit sa gourde et le laissa boire un peu d'eau. L'homme ne se fit pas prier et but quelques gorgées.
-Merci. Je vous en prie, dites à ma femme, elle s'appelle... elle s'appelle Aurélie Legrand, dites lui que je l'aime... dites lui de... de bien veiller sur l'enfant qu'elle attend.
-Bien sûr, je lui dirais. Je vous en fais la promesse.
L'homme ferma les yeux puis les ouvrit comme prit de panique avant que toute expression ne quitte son visage et ses yeux grands ouverts, il était mort. Thomas baissa la tête et lui ferma les yeux. Il fallait qu'il prévienne son colonel de la situation. Il sortit son téléphone et l'appela.
-Colonel, je suis à Bâle, toute la population s'est révoltée et l'armée suisse s'en est mêlée...
-Je sais commandant Steiner, coupa le colonel, on m'a prévenu. Je veux que vous rentriez à la caserne.
-Quoi ? Mes soldats sont en train de se faire massacrer, je ne vais pas...
-Je comprends tout à fait mais un ordre est un ordre. De plus vous êtes épuisé, il est presque cinq heures du soir et vous êtes en mission depuis trois heures ce matin. Rentrez immédiatement et sans discuter !
-Très bien mon colonel, je suppose que je n'ai pas le choix.
-Non, commandant, si vous n'êtes pas à la caserne dans une heure je vous mettrai à pied avec toute les conséquences que ça entrainera.
-J'arrive.
Thomas raccrocha et se remit en route.

Bon ben voilà... J'attends les commentaires...


Dernière édition par Rima68 le Sam 9 Avr 2011 - 14:24, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le traitre   Le traitre - Page 5 Icon_minitimeMar 5 Avr 2011 - 16:32

Avec un peu moins de retard que la dernière fois... revuala le gringo Smile

et bien... mais c'est pas mal du tout tout ça Smile La confrontation sadique avec le maire est pas mal, on sent bien le pauvre thomas s'approcher de la ligne blanche... à grand pas Very Happy

Citation :
l'avait remit
remis

Citation :
Thomas le gifla.
pour l'ambiance ça serait intéressant de savoir la réaction du gamin, est ce qu'il est jeté par terre, est ce qu'il reste stoique ?

Citation :
Thomas le frappa. I
rajoute peut être "à nouveau"

Citation :
Jamais, je ne ferais
pas besoin de virgule, et "ferai"

Citation :
-Je peux continuer si vous voulez, votre fils possède quatre membres et dix doigts à chaque mains si ça ne suffit pas.
Super génial Super génial Tu pourrais décrire un peu plus la détermination de thomas. A quel point si c'est pour son empereur ça ne llui fait rien. ^^


Citation :
et dans beaucoup de pays.
euh... il reste quoi comme pays ?

Citation :
L'homme baissa les yeux, il semblait embêté
"embêté" est peut être un peu faible ^^

Citation :
si jamais je ne réponds pas
manque une virgule après le pas.

Citation :

Le temps avait passé si vite, pendant plus d'une demi-journée il était arrivé à ne pas penser à ce qui s'était passé
répétition de passé.

Citation :
Ça voulait sans doute dire que ces dernier étaient contre l'idée de rejoindre Napoléon.
lol! La suisse, toujours très fan des conquérants étrangers Very Happy

Citation :
et possédait une frontière avec la Suisse toute proche.
Une ville est proche d'une frontière elle "n'a pas" de frontière... enfin il me semble.

Citation :
Je sais que vous avez tout fait pour défendre votre pays
euh... je pinaille peut être... mais dans le cadre d'une invasion un soldat ne défend pas son pays justement.

Citation :
je vous mettrais à pied a
mettrai Smile


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Rima68
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MessageSujet: Re: Le traitre   Le traitre - Page 5 Icon_minitimeSam 9 Avr 2011 - 14:41

Bon, je mets la suite avant la fin du week end (enfin une minute de libre) merci de tes commentaires elgringo...

Chapitre 11 :

Arrivé à la caserne, Thomas se rendit immédiatement dans le bureau de son colonel, celui-ci l'attendait assis à son bureau.
-Qu'est-ce qui vous a pris de discuter mes ordres Steiner ? aboya Lemaitre.
-Je... Ça ne se reproduira plus mon colonel, je vous en donne ma parole.
-Je l'espère pour vous. Je ne vais rien en faire cette fois-ci, l'Empereur pose trop d'espoirs sur vos épaules je ne voudrais pas le décevoir. J'ai aussi très bien connu votre cousin Jason Steiner, j'ai travaillé avec lui et je sais qu'il vous pensait promis à un bel avenir, il me disait que vous excelliez dans plein de domaines, il savait que vous deviendriez un élément clé de l'armée de Napoléon. J'espère donc ne pas à avoir à regretter cette chance que je vous donne car je les pense tous les deux trop doués pour les affaires de l'armée pour qu'ils se trompent.
-Merci mon colonel.
-Bien, le seul autre pays à poser problème est la Belgique, les autres se soumettent sans trop de soucis. Malgré votre indiscipline, on peut dire que votre mission en Allemagne a brillamment réussie.
-Merci mon colonel.
-Napoléon veut que vous rentriez à Paris demain, il veut vous tester en mission aérienne en vous envoyant bombarder la Suisse. Il ne m'en a pas dit plus. Il veut aussi que vous vous reposiez et que vous passiez un peu de bon temps ce soir car demain vous rentrez et vous semblez très tendu.
-Comment ça, « prendre du bon temps » ?
-Ne faites pas l'idiot Steiner vous savez très bien ce à quoi il fait allusion. Sur ce j'ai d'autres chats à fouetter, sortez !
Thomas sortit, un peu chamboulé par le discours de son supérieur. En face de lui, il vit que Lucie était adossée au mur, la jeune femme sourit :
-Vu votre tête, j'ai l'impression qu'il vous a tenu le même discours qu'à moi.
-Il vous a aussi dit de sortir ce soir ? s'étonna le jeune homme.
-On dirait bien... On a qu'à passer la soirée ensemble, ce serait idiot de rester chacun dans notre coin non ?
-Si vous voulez... On fait quoi ?
-Vous devez bien connaître un restaurant sympathique dans le coin, je sais que ce n'est pas Paris, mais il doit bien y avoir des endroits sympa non ? demanda-t-elle avec un sourire.
-Bien sûr, l'Alsace n'est pas si paumée que ça. Il y a l'île Napoléon, près de Mulhouse, il y a plein de restaurants.
-Parfait. On se retrouve dans le hall à sept heure, ça vous va ?
-Euh... D'accord.
-C'est vrai que vous avez l'air tendu, à tout à l'heure.
La jeune femme quitta le couloir après lui avoir lancé un dernier sourire. Elle était belle, Thomas ne pouvait s'empêcher d'y penser. Il aimait sa gentillesse, sa douceur, ses attentions à son égard et son regard. Un regard espiègle et rieur. Passer la soirée auprès d'elle serait sans doute la chose la plus belle qui pourrait lui arriver sur le plan personnel. Il se mit en marche jusqu'aux dortoirs, ils étaient vides. Il regarda sa montre, il était six heures vingt, il prépara une chemise bleue pâle, un jeans et une paire de chaussures et alla prendre une douche dans la salle de bain qu'il partageait avec les soldats. Il se glissa sous la douche chaude et se lava. Ça faisait du bien, toute la journée il avait porté son treillis et s'était assez agité dedans pour qu'il sente la sueur. Il nettoya aussi ses cheveux roux encore humides de transpiration. Il sortit, fumant et se sécha avant de s'habiller. Le jeune homme entreprit alors de coiffer ses cheveux avec du gel, il ne voulait pas avoir l'air de revenir d'un champ de bataille, il sortait avec une fille pas avec des amis. Il quitta ensuite la salle de bain. Il enfila un pull car il faisait froid dehors puis il regarda sa montre. Sept heures moins cinq, c'était parfait, il était à l'heure pour retrouver Lucie. Il enfila une veste puis sortit des dortoirs des hommes et descendit dans le hall. Il vit presque immédiatement le capitaine qui l'attendait. Elle était belle, elle avait ramené ses cheveux châtains en une queue de cheval, elle portait aussi une magnifique robe longue, descendant jusqu'au cheville et décolletée. Son dos était lui aussi dénudé. La teinte bleu-gris de l'habit la mettait en valeur. En s'approchant un peu plus il constata que ses yeux étaient maquillés, soulignant encore plus son regard que le jeune homme appréciait tant, mais qu'il n'osa croiser car il était trop timide.
-Wow ! Vous êtes très belle, dit-il, un peu maladroit.
Elle rougit légèrement au compliment du jeune homme et répondit :
-Vous n'êtes pas mal non plus.
-C'est assez cool là où on va vous savez.
-Si c'est cool, on est en civil, appelez moi Lucie.
-Ben... Pour vous c'est Thomas alors...
La jeune femme sourit et lui prit le bras :
-On y va Thomas ?
Le jeune homme hocha la tête et ils sortirent tous les deux. Ils montèrent dans la voiture que Thomas avait loué plus tôt dans la journée et ils se mirent en route.
-Vous voulez manger quoi ? demanda-t-il sur la route.
-Alsacien.
Le jeune homme sourit, il pourrait peut être lui apprendre des chose car elle pensait surement manger une choucroute. Cette idée lui plaisait, finalement ce n'était pas si mal de sortir un peu de l'univers militaire que la guerre leur imposait. Il se gara sur le parking d'un centre commercial et se dirigea vers un petit restaurant qui avait ouvert lorsque Thomas était petit. A cette époque de l'année, la terrasse était fermée, il fallait manger à l'intérieur, le jeune homme ouvrit la porte à sa compagne pour la laisser entrer.
-Et gentleman avec ça, murmura Lucie avec un sourire.
-Eh oui !
Il entra à la suite de la jeune femme et demanda une table à la serveuse qui les installa dans un coin, un peu à l'écart des autres clients. Elle alluma une bougie sur la table et leur présenta les menus.
-Quand je venais ici avec mes parents c'était toujours plein, on a eu de la chance... expliqua-t-il.
-Ça fait longtemps que vous n'êtes pas venus ici ? demanda Lucie.
-Depuis qu'on a déménagés à Paris quand j'avais quatorze ans.
-Vous aimez cette région ?
-J'y ai grandis et j'en suis fier.
-Je comprends.
Les deux jeunes adultes se concentrèrent sur la carte, Thomas était heureux de constater que ça n'avait pas beaucoup changé.
-C'est quoi les fleisch... naka ? demanda Lucie.
-Fleischschnacka ? Ce sont des escargots de viande... enfin c'est la traduction, c'est de la viande de pot-au-feu enroulée dans une pâte à nouille.
-Ça a l'air bon.
-Ça l'est, ça fait des années que je n'en ai pas mangé, ma mère en faisait de très bons. Il n'y a pas que la choucroute en Alsace.
-Ah bon ? s'étonna Lucie d'un ton enjoué.
Thomas lui lança un regard noir.
-Je plaisantais, le rassura-t-elle.
Il reposa ses yeux sur le menu.
-Je vais prendre ça, expliqua Thomas.
-Moi aussi, et à boire, vous prenez quoi ?
-Une bière, nous ne sommes pas en service. A moins que vous ne vouliez boire du vin.
La jeune femme secoua doucement la tête. La serveuse revint, un agenda électronique en main.
-Vous avez choisis ? demanda-t-elle.
-Nous allons prendre deux fleischschnackas, une bière et...
-Un coca.
La serveuse hocha la tête.
-Très bien.
La serveuse revint au bout de quelques minutes déposer les boissons d'abord et puis les plats. Ils étaient tous les deux restés silencieux sans se parler. Thomas se sentait un peu gêné d'être seul avec une femme, la dernière remontait à ses années collèges, avant son entrée à l'école d'officiers. Une jeune fille, nommée Laura dont il avait été fou amoureux. Il avait tout fait pour lui plaire durant les courts jours où ils avaient étés ensemble. Il lui avait écrit de long mail expliquant son amour pour elle, détaillant ses sentiments. Il avait tout fait pour être attentionné, lui tenait la porte dans les couloirs, lui prêtait sa calculatrice en maths et payait les places de cinéma. L'histoire n'avait pourtant pu aboutir à quoi que ce soit, la jeune fille l'avait plaqué au bout d'une semaine, préférant un grand blond sûr de lui à la place. Un macho qui ne pensait qu'à lui et qui considérait les femmes comme des esclaves dans tous les sens du terme. Un jeune homme pourtant populaire et forte tête face aux professeurs, contrairement à lui qui ne disait rien, souvent dans son coin. Lui qui avait rêvé d'aventure toute son enfance, rêvait de tranquillité auprès d'une femme à présent. Il avait grandit. Mais une chose était sûre, il ne laisserait plus une telle chose se produire à nouveau. Il jouerait les forte tête s'il le faudrait, serait protecteur et doux pour elle. Il était beaucoup plus sûr de lui à présent... sauf en présence de filles.
Pour détendre l'ambiance, Lucie commença alors à raconter son enfance.
-J'ai grandi dans la banlieue parisienne, mes parents se sont connu à la fac. Napoléon est le frère de ma mère, il a reprit le nom de son père, mon grand-père, qui était ruiné par les dettes à la fin de sa vie. Mon grand-père est de ceux que la crise des subprimes n'a pas épargné. Ma mère et mon oncle ont dû apprendre à faire face, seuls. Lorsque j'étais petite, Napoléon me racontait l'histoire de nos ancêtres et de ceux qui ont eu la chance de monter sur le trône impérial au cours du XIXe siècle. A ce moment là j'ai pris goût à l'armée car c'était un moyen de lui plaire. J'y suis entrée l'an dernier et mon oncle m'a engagée parce qu'il avait besoin d'un capitaine pour venir en Allemagne. Quand j'étais enfant il me disait qu'un jour il montrait lui aussi sur le trône et qu'on ne vivrait plus comme le commun des mortels.
-Il a toujours eu cette ambition : monter sur le trône, constata Thomas.
-Il fallait juste qu'il attende le moment propice, comme Napoléon Ier et Napoléon III.
-Et il l'a trouvé.
Lucie hocha la tête.
-A vrai dire, continua-t-elle, je n'y ai jamais vraiment cru jusqu'au mois d'août. Il m'a aussi promit que je monterais sur le trône lorsqu'il mourra.
-Il veut donc mettre en place une transmission par le sang, murmura Thomas. Ce sera utile pour préserver la stabilité de son régime. Un Empire qui durerait plus longtemps qu'une génération...
Lucie hocha la tête.
-Il veut que tout reste dans la famille. C'est pour l'instant prématuré pour l'annoncer, mais je pense que je ne risque rien en vous parlant de ça, il vous fait confiance, il ne m'en voudra pas.
-Il n'est pas nécessaire qu'il le sache non plus, rétorqua le jeune homme.
-Vous avez raison. Mais parlez moi de vous, Thomas. Je parle de moi mais vous ne parlez pas de votre enfance.
-Je... J'ai eu une enfance heureuse, ici, en Alsace. Entre mon père et ma mère j'avais toute l'affection nécessaire. Lorsque j'ai eu neuf ans le frère et la belle sœur de ma mère sont mort laissant un orphelin derrière eux ; mon cousin Victor qui avait six ans à l'époque. A partir de ce moment j'ai passé beaucoup de temps avec lui, je voulais le protéger, il était très angoissé, sans doute à cause de la mort de ses parents. Il sanglotait toute les nuits, prit par des cauchemars. J'étais là, dans la même chambre que lui, j'étais celui qui le réveillait et le rassurait autant que possible, qui allait lui chercher des verres d'eau et qui se couchait près de lui pour le calmer. A l'adolescence je me suis rapproché de mon autre cousin, Jason qui venait de rentrer dans l'armée. Je lui vouais une admiration sans borne, plus grande encore que celle que je éprouvais pour mon père. J'ai rapidement voulu faire carrière dans l'armée sans que mon père ne soit d'accord. Alors que lui rêvait que je devienne médecin ou avocat, moi je rêvais de devenir comme Jason. L'imiter, à la fois dans sa manière d'être que dans son métier. Je me coiffais comme lui, m'habillais comme lui, le prenant comme modèle pour tout ce que j'entreprenais. Ma mère elle, plus compréhensive, m'a dit que je devais faire ce qui me plaisait, si c'était l'armée je devais y aller et ne pas écouter mon père. Je ne devais pas non plus choisir de devenir officier parce que Jason faisait pareil. Qu'il fallait que je grandisse et ne prenne plu de modèle, que je m'affirme par moi-même. Je l'ai écoutée et je suis rentré à l'école d'officier à seize ans et puis je suis devenu lieutenant, sous les ordres de mon cousin. Cet été j'ai participé au coup d'État, c'est moi qui ai assassiné le président.
-Vous ? s'étonna Lucie. Je ne pensais pas que mon oncle aurait choisi un officier.
-Et pourtant... J'ai obéis à un ordre de Jason. Il m'avait laissé le choix et après sa mort et celle de ma mère j'ai cherché à les venger, il me fallait des moyens et je ne trouvais aucun emplois, je me suis donc présenté devant votre oncle qui m'a engagé.
-Et Victor, où est-il à présent que votre père est mort ?
-Il... Il sert la rébellion. Il est contre l'Empire et contre Napoléon donc contre moi. Je l'ai brièvement aperçu à l'enterrement de mon père, je pense qu'il saura se débrouiller seul, sinon il serait venu me voir.
-Vous êtes allé à son enterrement ? demanda Lucie étonnée.
-Oui. Enfin j'étais au cimetière, mais je suis resté à l'écart. Mon père ne doit pas comprendre pourquoi j'ai fait ça... où alors il comprend que j'ai tenté de me protéger... Il a lui aussi tenté de me tuer, je le sais, s'il m'a suivit dans le métro c'est qu'il était lui aussi là pour m'exécuter.
Son regard était fuyant et sa voix était tourmentée, la jeune femme s'attendrit, comme le jour où elle l'avait vu, devant le bureau de son oncle, sur le point de fondre en larmes. Elle lui prit la main, il se laissa faire.
-Si ce que vous dites est vrai c'est de la légitime défense.
Sa voix était douce et rassurante. Thomas hocha la tête :
-Je sais. Je sais. Je tente de m'en persuader depuis le début mais je n'y arrive pas, c'est sans doute idiot mais c'est comme ça.
-Ce n'est pas idiot, je ne me pardonnerai jamais d'avoir fait du mal à mon père qu'elles qu'en soient les circonstances.
Thomas hocha la tête. Il n'avait pas eu envie de parler de ça car il savait qu'il allait craquer, mais ça ne semblait pas choquer Lucie, bien au contraire.
-Il est tard il est peut temps de rentrer, murmura-t-elle au bout de quelques instants.
Thomas hocha la tête et se leva :
-On va payer à l'accueil, venez.
Elle se leva, sa veste sur le bras et suivit le jeune homme jusqu'à l'entrée du restaurant. Ils se partagèrent la note puis quittèrent l'Ile Napoléon. La route fut silencieuse, comme à l'aller d'ailleurs, Thomas faisait mine de se concentrer sur la route pour éviter la conversation de Lucie et surtout pour ne plus parler de son père.
-Bon ben, bonne nuit, dit doucement Thomas une fois dans le hall de la caserne.
La jeune femme sourit et s'approcha de lui pour l'embrasser sur les lèvres. Un baiser plein de chaleur et de douceur. Le jeune homme se le lui rendit, timidement, remontant sa main sur la joue de Lucie et oublia toutes ses mauvaises pensées qui le hantaient depuis si longtemps. Ils s'écartèrent, à contrecœur, le jeune homme aurait voulu l'inviter à monter avec lui, passer la nuit près d'elle, mais ils n'avaient pas de chambre pour eux, pas d'intimité. Ce serait pour une autre fois.
-Bonne nuit Thomas.
La jeune femme monta les marches menant au dortoir des femmes, Thomas la regarda s'éloigner en clignant des yeux, il avait l'impression d'avoir rêvé. Pendant un moment il resta immobile dans le hall, encore rempli de la chaleur et de la douceur des lèvres de la jeune femme. Puis il quitta la pièce, rejoignant son lit. Il avait l'impression de sortir d'un songe, de se réveiller après un rêve agréable.


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MessageSujet: Re: Le traitre   Le traitre - Page 5 Icon_minitimeMar 12 Avr 2011 - 16:41

Pouikou pouikou pouik ! Smile Seulement 4 jours de délais... ma vie est un peu plus calme en ce moment, j'arrive même à écrire de nouveau, vouiiiiiii Very Happy

*enfile ses petites lunettes rondes de correcteur* Qu'avons nous donc aujourd'hui ? study

Citation :
Qu'est-ce qui vous a prit de discuter mes ordres Steiner ?
"pris" et Super très bonne entrée en matière.
Citation :
qu'il vous promettait à un bel avenir,
ça veut pas dire grand chose ; plutôt : "qu'il vous pensait promis à un bel avenir" non ?
Citation :
il vous trouvait doué dans plein de domaine et était sûr que vous seriez un bon élément dans l'armée de Napoléon.
un peu vague.
Citation :
le seul autre pays à poser problème est la Belgique, les autres pays se soumettent sans trop de soucis
répétition de pays.
Citation :
e un restaurant sympathique dans le coin, je sais que ce n'est pas Paris, mais il doit bien y avoir des restaurants non
répétition de "restaurant"
Citation :
ce n'est pas si paumé que ça l'Alsace.
pour plus d'élégance je mettrais la phrase dans l'autre sens. (l'alsace n'est pas si... )
Citation :
Thomas ne pouvait s'empêcher de penser ça
Plutôt que de nous dire ça, Donne nous plutôt LE détail qui la rend sublime pour lui Very Happy qu'on tombe amoureux nous aussi Smile Le truc qui le fait craquer Smile
Citation :
Passer la soirée auprès d'elle serait sans doute la chose la plus importante qu'il ferait ces prochain temps, sur le point de vu personnel.
un peu vague.
Citation :
il portait son treilli
concordance : ce serait plutôt il avait porté.
Citation :
Le jeune homme entreprit alors de coiffer ses cheveux avec du gel
lol! il est attentionné le gamin Smile
Citation :
il sortait avec une fille pas avec des amis. Il sortit ensuite de la salle de bain.
répétition de "sortir"
Citation :
elle portait aussi une magnifique robe longue et décolletée.
plutôt que de dire qu'elle est magnifique ce serait mieux de la décrire un peu plus je pense.
Citation :
c'est de la viande de pot-au-feu enroulée dans une pâte à nouille.
Pas à dire... ça donne faim *_* (aurais pas du sauter le déjeuner moi ^^)
Citation :
la dernière devait remonter à ses années collèges, avant son entrée à l'école d'officiers.
.. .pour mieux faire connaissance avec le gloupouik ce serait très intéressant de savoir plus en détail quelle "expérience" avec les femmes il a ^^ (genre il a déjà eu une petite amie ? une histoire d'amour ^^ c'est pas du voyeurisme mais ça changerait ma perception de lui Wink )
Citation :
Ma mère et mon oncle ont du apprendre à faire face,
ont dû.
Citation :
-Il veut donc mettre en place une transmission par le sang, murmura Thomas.
là il faudrait qu'on rentre un peu plus dans la tête de toto, savoir comment il prend la nouvelle. Si ça lui semble raisonnable pour apporter un peu de "stabilité" politique.
Citation :
je ne me pardonnerait
pardonnerai

Et ben dis donc.... mais c'est charmant ce rendez vous Smile JE comprends de mieux en mieux pourquoi Thomas l'aime bien cette douce petiote Smile encore un peu plus et tout tes lecteurs seront amoureux eux aussi Smile La suite Smile
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MessageSujet: Re: Le traitre   Le traitre - Page 5 Icon_minitimeMar 12 Avr 2011 - 19:10

Ich habe das Text korrigieren ! Euh... J'ai corrigé le texte... J'aimerais savoir si c'est mieux Rolling Eyes
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MessageSujet: Re: Le traitre   Le traitre - Page 5 Icon_minitimeJeu 14 Avr 2011 - 0:12

*le loup sors de son terrier le temps d'une dernière correction* et bien c'est déjà mieux ! j'ai encore plein de remarques mais c'est paske je suis un pinailleur éternellement insatisfait Smile C'est un beau travail que tu nous a fait là petiote minoute Wink Je te rajoute une dose de correcs pour la route Wink

Citation :
-Qu'est-ce qui vous a pris de discuter mes ordres Steiner ?
ce serait intéressant de savoir le ton sur lequel il dit ça ? (genre il aboie ? ou très froid au contraire ? ou insidieux ? ) enfin ça donnerait une meilleure vision du supérieur.
Citation :
car je les pense tous les deux trop doués pour les affaires de l'armée pour qu'ils se trompent.
mieux mais petit problème de concordance des temps... "pour qu'ils se soient trompés" ? (pas sur... je suis pas une bête en orthographe Wink )
Citation :
Malgré votre indiscipline, on peut dire que votre mission en Allemagne a brillamment réussie.
j'y pense, le terme exacte ce serait sans doute plus "insubordination" que indiscipline...

Beaucoup mieux l'échange de regards Smile

Citation :
Ilquitta ensuite de la salle de bain
manque un espace, un "de" surnuméraire.

Citation :
mais qu'il n'osait croiser car il était trop timide.
mets plutôt le passé simple pour qu'on comprenne que c'est MAINTENANT.

Citation :
la dernière devait remonter à ses années collèges,
dit plutôt qu'elle remontait. (il devrait s'en souvenir avec précision non ?)

Mieux le flashback sur le premier amour... mais tu pourrais prendre encore plus ton temps, prends toi un bon gros paragraphe entier ça nous ajoutera bp de sympathie pour thomas. Genre précise qu'elle était jolie comme quelque chose... qu'elle chantait, qu'elle était drole ou créative... et dis nous tout ce que thomas a fait pour la séduire avant d'échouer....
pleins de petits détails comma ça j'adorerais ^^ (je suis un loup romantique Wink )

Citation :
J'ai grandis dans la banlieue parisienne,mes parents se sont connut à la fac.
grandi... connus

la petite biographie de thomas est très choute Smile (déjà bien mais elle le serait encore plus si tu prenais un peu de temps en plus)

Citation :
Le jeune homme se laissa faire
Là.... on comprends qu'il ne répond pas au baiser... c'est vraiment ça qui se passe ?

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MessageSujet: Re: Le traitre   Le traitre - Page 5 Icon_minitimeJeu 14 Avr 2011 - 13:13

Version corrigée ^^ Et comme je l'ai dis je mets la suite papounet Very Happy Comme ça la fin viendra plus vite...

Chapitre 12 :

Thomas s'installa à une place libre dans le TGV qui devait l'emmener à Paris. Depuis l'arrivée de Napoléon au pouvoir, les militaires pouvaient voyager, en petit groupes, dans les transport en commun gratuitement lorsque c'était dans le cadre d'une mission. Ils avaient juste à montrer leur carte avec leur grade et leur insigne. Il s'était habillé en civil pour ne pas attirer l'attention sur lui. Il avait été déçu de ne pas avoir pu croiser Lucie avant de partir car il aurait voulu éclaircir sa situation avec elle. Un homme entra dans le train peu avant la fermeture des portes et le départ il s'approcha de Thomas et s'assit en face de lui.
-Bonjour, je peux m'assoir ? demanda-il.
-Bien sûr, répondit le commandant d'un air distrait.
Le train se mit en marche.
-Je suis Lucas Schweitzer, vous êtes alsacien ? C'est la première fois que vous allez à Paris ?
-Oui je suis alsacien mais je vis à Paris depuis quelques années.
-Oui la capitale a toujours attiré les jeunes... Vous travaillez là-bas ? Ça ne devait pas être facile ces dernier temps avec les rébellions et tout.
-Je suis dans l'armée. Je suis commandant.
-Ah, donc vous ne risquez rien...
Thomas sourit.
-En effet.
-C'est quoi votre nom ?
-Thomas Steiner.
-Ah ouais, je vous ai vu aux infos l'autre jour, vous avez arrêté le chef de la rébellion et vous êtes allé envahir l'Allemagne.
-Je ne pensais pas être aussi médiatisé, oui c'est moi.
-Oui il y a encore quelques mois c'était les star du show-biz qui passaient tout le temps à la télé, maintenant c'est vous. Napoléon a vraiment l'intention de faire de l'armée un corps d'élite et c'est pas plus mal surtout pour les pauvres petits jeunes qui trainent dans les banlieues, ils auront au moins un but raisonnable plutôt que de se battre entre eux pour des différents entre gangs, ils le feront pour leur patrie.
-Vous êtes favorable au système instauré par l'Empereur ?
-Enfin quelqu'un qui va faire le ménage et c'est pas plus mal, tout le monde le pense chez moi.
-Et les plus jeunes, comment réagissent-ils ?
Thomas savait que si les jeunes se rebellaient tout serait finit, au contraire s'ils étaient favorable au régime tout irait bien.
-L'armée leur offre, pour la plupart, un emplois.
Le jeune homme sourit, tout irait bien.
-Et puis l'armée réussit tout, hier elle s'est emparée de tous les pays frontaliers en une journée,mais vous devez être au courant...
-Bien sûr.
L'admiration que Napoléon voulait créer chez ces jeune pour l'armée était en place maintenant. Au bout de trois heures de train Thomas et Schweitzer se quittèrent. Le jeune homme rejoignit la base de l'armée polyvalente, Napoléon l'y attendait dans son bureau. Il se présenta à son Empereur dès son arrivée, malgré la faim qui commençait à lui ronger l'estomac.
-Ah ! Thomas, c'est toi ! Entre je t'en prie et viens t'asseoir, s'écria Napoléon. Je te félicite pour ta mission, grâce à toi on a réussit !
-Merci monsieur, mais je n'ai pas pu la terminer.
-Je sais, je voudrais connaître tes capacités en tant que pilote. Un escadron a été briefé pour aller bombarder la Suisse et un autre pour la Belgique qui fait, elle aussi encore de la résistance. Je verrais comment tu arrives à diriger un escadron lors d'une véritable mission, de plus tu es le seul commandant disponible.
-Très bien je pars quand ?
-Dans deux heures, tu as le temps de manger, de te changer et d'écouter le briefing et puis tu t'envoles.
-Très bien. Je vais me préparer alors.
Thomas sortit du bureau de Napoléon pour aller manger dans la salle commune, celle-ci était vide. Il se réchauffa un plat et mangea en silence avant d'aller se changer. Il attendait avec impatience le moment où il pourrait faire une mission aérienne. Il adorait voler, il se sentait libre lorsqu'il était dans les airs, il oubliait ses problèmes et ses malheurs. Il n'écouta le briefing que d'une oreille, il connaissait la Suisse et il savait qu'il devait obéir au colonel Lemaitre et ne devait pas vraiment prendre d'initiative. Il devrait ordonner à ses hommes de tirer sur le territoire Suisse, les dirigeants ainsi que les citoyens finiraient par accepter les conditions de Napoléon, ils n'en auraient plus le choix. Il monta distraitement dans son bombardier, imité par ses hommes. Il s'installa et mit le moteur en route et attendit l'autorisation de décoller de la part de ses supérieurs puis il partit, suivit par l'escadron qui partait avec lui. Lorsqu'il fut bien haut dans les airs la voix du colonel Lemaitre crépita dans son casque :
-Commandant Steiner vous m'entendez.
-Oui mon colonel.
-Je veux que vous ravagiez le canton de Bâle ainsi que la capitale du pays, compris ?
-Cinq sur cinq mon colonel.
-Parfait, prévenez moi lorsque vous survolerez le Jura.
-Très bien.
Thomas coupa la communication et s'adressa à son équipe pour être sûr de la présence de tout le monde et pour leur faire part des endroits exactes sur lesquels ils devraient tirer ainsi que de leur ordonner de se mettre en formation d'attaque. Au bout de quelques instants l'escadron arriva près du Jura, Thomas recontacta Lemaitre qui lui ordonna d'attaquer dès que possible. Thomas s'exécuta :
-Numéro 1, bombardez les habitations à l'est de la ville, numéro 2 au nord et au sud. Les autres vous me suivez jusqu'à Berne. Surtout ne tirez pas sur le centre ville, seulement sur la banlieue.
-Très bien mon colonel, répondirent les deux pilotes désignés.
Thomas attendit une dizaine de seconde puis, lorsqu'il arriva près de la capitale, il ordonna :
-Bombardez trois fois la banlieue !
Les pilotes s'exécutèrent et Thomas le sol avec un quatrième missile. La voix du colonel crépita dans son casque.
-C'est parfait commandant, j'ai vu ce que vous avez fait sur le satellite, c'est parfait. Arrêtez de tirer mais continuer à survoler le territoire jusqu'à nouvel ordre.
-Bien mon colonel, s'écria Thomas, puis s'adressant à son escadron : On reste quelques temps au-dessus
Il fit demi-tour rapidement rejoins par les autres avions. Il repassa au-dessus de Bâle, il voyait de la fumée sur le sol. Le centre ville n'avait pas été touché comme il l'avait demandé. Ils passèrent ensuite au dessus des Alpes.
-On a beau dire, mais la Suisse c'est vachement beau... fit un pilote rêveur.
-Personne n'est jamais allé en Suisse ? demanda Thomas.
-Si moi, pour le ski avec mes parents quand j'étais môme, fit la voix d'une femme.
Le jeune homme sourit.
-Les Alpes sont belles.
-Vous croyez que si on s'approche on voit les skieurs sur les pistes ? demanda un pilote sur le ton de la plaisanterie.
-Je ne vous conseille pas d'essayer, répondit Thomas avec un sourire.
-Et vous commandant vous êtes déjà allés en Suisse ?
-J'y allais souvent quand j'étais enfant, quand je vivais en Alsace. On passait la frontière pour acheter de l'essence ou faire du shopping.
-Cool, ça devait être bien.
-Ouais. On était bien loin de la guerre. Bon assez rigolé on se concentre !
-Bien mon commandant ! répondirent les pilotes en cœur.
Thomas sourit, il aimait passer un temps à plaisanter, même en mission. Il fallait garder le moral et puis ça le rapprochait de ses hommes et un officier devait rester proche de ses soldats tout en se faisant respecter.
Pendant plusieurs heures les pilotes restèrent en l'air à survoler le territoire Suisse. Puis le colonel Lemaitre les laissa se poser, vers six heures du soir. Il faisait nuit à Paris. Les pilotes descendirent de leurs avions et partirent vers la base après avoir rangé leurs appareils.
-Joyeux Noël commandant ! s'écria un des pilotes en passant devant lui.
-Joyeux Noël, répondit Thomas étonné, il avait totalement oublié que c'était le 24 décembre.
Il n'avait plus compté les jours depuis la mort de son père. Ce serait la première fois de sa vie qu'il passerait Noël seul. Il ferma les yeux, une larme perla sur sa joue. Il l'essuya d'un geste machinal, puis rentra dans la base. Il ne savait pas trop quoi faire, s'il était libéré pour la soirée ou non. Il était triste de constater à quel point les choses pouvaient changer en si peux de temps. Quelques semaines auparavant il avait encore son père même si les relations étaient tendues. A peine cinq mois plus tôt sa mère et son cousin étaient encore vivants. Et maintenant il était seul. Seul comme l'étaient les vieillards. Soudain il pensa à ce qu'il venait de faire. Il venait d'offrir un magnifique réveillon de Noël à des centaines de familles et détruisant leurs habitations. Ne t'inquiète pas pour ça. Le jeune homme ferma les yeux, il était triste. Triste d'avoir fait tant de mal autour de lui, triste de ne plus avoir sa mère auprès de lui pour le rassurer comme lorsqu'il était enfant. Enfin, triste d'être aussi seul qu'un vieillard veuf. Il se dirigea vers les vestiaires qui étaient vides. Il ouvrit son casier.
-Félicitation pour ta mission Thomas, tu ne cesses de m'étonner.
Le jeune homme se retourna et vit Napoléon, souriant, posté sur le pas de la porte.
-Merci monsieur, répondit le jeune homme.
-Ce n'est pas toi qui dois me remercier, mais le contraire. Grâce à cette mission la Suisse et la Belgique se sont soumis.
-C'est une excellente nouvelle monsieur.
-Je parie que tu ne fais rien pour Noël ! s'écria Napoléon.
-Je suppose que je vais rester ici, en cas de problème...
-Pas question ! Viens donc fêter avec nous !
-Mais monsieur je ne suis pas de votre famille...
-Après tout ce que tu as fait pour moi... J'ai prévenu ma sœur et mon beau-frère ils seront ravis de t'avoir à leur table. Ma nièce sera là aussi, elle est rentrée se soir et j'avais cru comprendre que tu ne lui étais pas resté indifférente. Et puis c'est si triste de passer Noël seul.
-Je... je n'ai rien à vous offrir.
-Pas besoin, on va bien manger et tu as fait beaucoup pour moi ces dernier temps.
Thomas baissa les yeux, sans rien dire.
-Ne fais pas l'idiot Thomas, vient donc.
-D'accord. C'est beaucoup trop d'honneur que vous me faites.
-Je sais. Prends une douche, change toi et rejoins-moi dans mon bureau. Tu as une demi-heure.
-Bien monsieur.
Napoléon lui sourit et quitta la pièce. Thomas se déshabilla puis se glissa sous la douche. L'eau chaude lui fit du bien et détendit ses muscles. Il se rhabilla, enfilant une chemise blanche et un pantalon de costume bleu foncé ainsi qu'une paire de chaussures de villes. Il se coiffa ensuite avec du gel puis mit une veste de la même couleur que le pantalon. Il saisit ensuite sa veste sous son bras et monta les marches jusqu'au bureau de l'Empereur. La porte de son bureau était ouverte, il toqua.
-Entre mon garçon, je suis presque prêt.
Napoléon finissait d'enfiler un blazer puis noua une cravate autour de son cou.
-Je suis prêt, allons-y, déclara-t-il.
Thomas le laissa sortir et fermer le bureau et le suivit jusqu'au parking souterrain.
-A propos, t'es-tu acheté une voiture ?
-Oui monsieur. Avant de partir, elle est chez moi j'ai loué un garage.
-Parfait.
Une voiture les attendait, un chauffeur en sortit pour leur ouvrir la porte et les laisser rentrer à l'arrière. L'intérieur était spacieux et confortable. Les fauteuils étaient en cuir noir, le sol en moquette et les vitres étaient teintées et blindées en cas d'attaque. Thomas avait déjà rêvé de monter dans une voiture comme celle-ci, mais c'était resté un rêve. Il était issus d'une famille modeste, mais il n'avait jamais été malheureux et n'avait manqué de rien. Il était parti en vacances chaque années et visité des endroits fabuleux. Le chauffeur démarra, il semblait savoir où il devait aller car Napoléon ne lui dit rien. Thomas resta silencieux, il était mal à l'aise. Rien de tout ça ne faisait partie de son monde et Lucie non plus. Ils étaient riche, elle était l'héritière d'un Empire en pleine expansion, mais lui qu'avait-il à lui offrir ? Rien. Tu as ton amour à lui offrir Thomas. Le jeune homme hocha la tête, comme pour s'en persuader, mais il le savait ; ça ne pouvait pas marcher.
-Je vais me faire construire un palais, déclara Napoléon.
-Vraiment ?
-Oui, je ne serais pas très loin, je vais faire raser quelques bâtiments, habitations, écoles, inutiles et le faire construire là-bas. Je veux quelque chose de neuf et de spacieux.
-Ça me semble être une bonne idée monsieur. Un dirigeant doit posséder un palais comme l'Élysée pour les présidents en France, la Maison Blanche au USA et Buckingham Palace à Londres. Il vous suffit de lui donner un nom qui ait de l'allure pour qu'il s'impose comme un symbole du pouvoir français comme l'était l'Élysée auparavant.
-J'adore tes idées mon garçon, répondit Napoléon avec un sourire.
-Où va-t-on exactement monsieur ?
-Chez ma sœur. Elle habite une petite maison tranquille en banlieue. Elle est très différente de moi en fait. Mais tu l'a déjà rencontrée, à mon couronnement n'est-ce-pas.
-Oui monsieur.
-Parfait. Elle vit assez simplement et n'aime pas la folie des grands dîners, elle les trouve ennuyeux à mourir et elle n'a pas tort.
-Je vous crois monsieur.
-Parfait, nous n'allons pas tarder à arriver.


Dernière édition par Rima68 le Jeu 21 Avr 2011 - 17:51, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le traitre   Le traitre - Page 5 Icon_minitimeDim 17 Avr 2011 - 23:09

pouikou, pouikou, pouik ! j'ai réussi à me libérer de mon boulot plus tôt que prévu, il est normal que ma fille en profite Smile me revoilà pour donner mon avis de pouikouilleur Smile

Citation :
Thomas s'installa à une place libre dans le TGV qui devait l'emmener à Paris, depuis l'arrivée de Napoléon au pouvoir, les militaires pouvaient voyager, en petit groupes, dans les transport en comment gratuitement lorsque c'était dans le cadre d'une mission.
phrase trop longue, je mettrais un point après "Paris". et c'est "en commun" pas "comment" Wink

Citation :
-Ce quoi votre nom ?
déjà c'est "c'est" et puis la formulation est vraiment pas jolie.

Citation :
Je ne pensais pas qu'on était aussi médiatisé, oui c'est moi.
... là c'est pas l'armée en général mais lui en particulier. Il devrait plutôt dire qq chose comme : "je ne pensais pas être aussi médiatisé" non ?
Citation :
du show-biz qui étaient autant médiatisées,
répétition de "aussi médiatisé"

Citation :
d'en faire un corps d'élite
précise ce qu'est le "en"

Citation :
ils auront au moins un but raisonnable.
un peu flou.

Citation :
la plupart, un emplois.
emploi

Citation :
-Bien sûr.
ce serait plus drôle de dire "j'y étais" non ? Very Happy

Citation :
grâce à toi on a réussit !
réussi
Citation :
Il n'écouta le briefing que d'une oreille,
pour une mission de bombardement tu peux écouter d'une oreille mais on fait très très attention à la carte. C'est très compliqué de trouver ses cibles. Surtout que des bombardiers ça reste à très haute altitude. (pour pas avoir à craindre la DCA )
Citation :
tirez sur les habitations à l'est de la ville,
bon je pinaille mais les bombardier ça ne tire pas (sauf dans la tourelle et sur un autre avion ) ça bombarde.
Citation :
Les Alpes c'est beau.
je trouverai plus poétique de dire "les alpes sont belles" mais là c'est mon n'avis à moi Wink

Citation :
après avoir rangé leurs appareils.
théoriquement ce sont les mécaniciens qui font ça. (dans l'armée actuelle)

pauvre thomas...
sad sad

Citation :
Il était plutôt issus d'une famille modeste,
pas besoin de plutôt

Citation :
chaque années et visiter des endroits fabuleux.
année... avait visité

Citation :
et Buckingham Palace à Londres.
ça c'est la maison de la "reine" le vrai dirigeant de l'angleterre est au 10 downing street. (maison assez moche en plus Razz )


le contraste maison de banlieue, napoléon empereur des français est sympa Smile

Bon ben c'est pas mal comme toujours, rythmé et surprenant Smile Une petite suite ?
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MessageSujet: Re: Le traitre   Le traitre - Page 5 Icon_minitimeLun 18 Avr 2011 - 16:09

Merci, j'ai corrigé, pour Buckingham Palace, j'ai pris le symbole du pouvoir anglais, le palais de la reine est plus connu que le 10 downing street du premier ministre... Wink tu vois ce que je veux dire ?
Voici la suite :

Chapitre 13 :

La voiture s'arrêta devant une petite maison, le chauffeur ouvrit la portière et laissa Napoléon et Thomas sortir. L'homme prit ensuite un sachet en papier et le tendit à son Empereur. Napoléon le remercia d'un signe de tête et monta les marches menant à la porte d'entrée de la maison. Thomas le suivit et la porte s'ouvrit sur la sœur de Napoléon. La femme semblait avoir peu de différence d'âge avec son frère, elle avait des cheveux aussi foncés que lui et des yeux noisettes, mais son expression était plus douce. Elle était également plus petite que lui, plus chétive. Contrairement à l'Empereur, homme imposant et plus grand que Thomas, dont l'expression, trop sérieuse, montrait une franche détermination, la femme semblait plus calme et plus posée. Aspirant plutôt à la parfaite vie de famille qu'à la conquête de l'Europe.
-Venez, entrez vous devez être gelés, s'écria-t-elle.
Elle referma la porte derrière eux et les débarrassa de leur manteaux. Philippe entra dans la pièce, les mains dans les poches.
-Salut Napo, ça faisait longtemps !
L'intéressé sourit et ils s'enlacèrent.
-Et toi tu es Thomas. Cette fois ci on sera ensemble plus longtemps que la dernière fois j'espère.
-Bonsoir monsieur, répondit le jeune homme en lui serrant la main.
-Tu peux m'appeler Philippe, va ! Et ma femme s'appelle Sara compris ?
-Oui mons... euh Philippe.
-Parfait. Venez tous les deux, entrez !
Il les mena dans un salon assez sobre, les fauteuils étaient en cuir, une télé postée contre un mur était encore allumée sur un jeu télévisé. Philippe l'éteignit. Sur la gauche, une cheminée, dans laquelle brulait un feu, prenait la plus grande partie du mur.
-Asseyez-vous, vous avez soif ? Vous voulez du champagne ? demanda Sara en revenant du hall.
-Oui, c'est ça du champagne, fit Napoléon.
-Pour vous aussi Thomas ?
-Euh... oui, merci.
-Je m'en occupe, s'écria Philippe. Sara, va chercher Lucie, elle n'a pas du entendre que nos invités étaient arrivés.
Le couple sortit de la pièce, laissant Napoléon et Thomas seuls dans le salon. Le jeune homme regardait autour de lui, examinant chaque recoins, tout était effectivement bien plus simple que ce qu'il avait imaginé. Il se leva pour déposer sous le sapin, posté près de la télévision, les paquets contenus dans le sac en papier.
-Je t'avais dis qu'ils désiraient garder un mode de vie simple, et c'est leur droit. Je suis différent d'eux, c'est tout.
Sara revint, Lucie sur les talons. Les deux hommes se levèrent en les voyant.
-Bonsoir Lucie, joyeux Noël, dit Napoléon d'un ton posé.
-Bonsoir mon oncle. Joyeux Noël.
Ils se firent la bise puis elle se tourna vers Thomas.
-Bonsoir Thomas, joyeux Noël, dit elle en lui faisant la bise.
-Vous aussi.
Elle lui sourit, un sourire éclatant. Soudain Philippe revint avec le champagne et des coupes pour le servir. Puis en distribua une à chacun avant de servir le vin. Il avait bon goût. Ça faisait tellement longtemps. Il n'avait rien eu à fêter ces dernier mois, à par la mort de trois personnes... Et il n'avait pas envie de boire du champagne à un enterrement.
Pendant plusieurs minutes ils parlèrent de tout et de rien en grignotant des biscuits apéritifs. Puis ils s'installèrent à table prendre l'entrée. C'était du foie gras, plat que Thomas n'avait mangé qu'un seule fois, un an auparavant pour Noël, sa mère en avait acheté. Il avait trouvé ça plutôt bon. Sara et Lucie apportèrent les assiettes parfaitement décorées. Deux tranches de foie gras étaient disposées aux centres des assiettes. Ces tranches étaient entourées de salade de mâche. Lucie déposa au milieu de la table un panier à pain contenant des toasts coupés dans la diagonale.
-Tu aurais du employer une bonne ou un maitre d'hôtel pour la soirée Sara, ça t'aurait évité tous ces désagréments, déclara Napoléon.
-Nous en avons déjà parlé. J'ai toujours voulu vivre simplement ce n'est pas maintenant que ça va changer. Et puis c'est mon problème, rétorqua sa sœur d'un ton sec.
-On ne va pas recommencer cette discutions ! gémit Lucie.
-Dites moi Thomas, vous venez d'où ? Vous êtes parisien ? demanda Philippe pour changer de sujet.
-Je suis Alsacien.
-Ça explique pourquoi mon beau frère vous a envoyé en Allemagne, vous parlez allemand sans doute ?
-Oui.
-Ça doit être magnifique l'Alsace au mois de décembre, avec les marchés de Noël, dit doucement Sara. Racontez-nous.
-Vous n'en avez jamais vu ? demanda le jeune homme étonné.
-Si, celui qui est le long des Champs Élysée, répondit Lucie.
-Ben... C'est très différent. En Alsace c'est une tradition, on y va pour trouver un cadeau à quelqu'un, pour manger une crêpe ou bien boire du vin chaud. Le 6 décembre le Saint-Nicolas vient offrir des chocolats, des mandarines, des cacahuète, du pain d'épice et bien sûr des manalas. Les manalas sont de petites brioches en forme d'enfants. La tradition veut qu'on boive du chocolat chaud le même soir. A Noël nous mangeons le soir et nous nous offrons les cadeaux.
-Le 24 ? s'étonna Sara.
-Oui, assez tôt quand les enfants sont petits, je dirais vers sept ou huit heures et après vers dix heures ou minuit lorsqu'ils sont plus âgés. Le 26 décembre est aussi un jour férié, comme en Allemagne d'ailleurs
-Vous n'avez pas l'accent, constata Philippe.
-Je vis ici depuis que j'ai quinze ans, l'accent je l'ai perdu mais je sais l'imiter. De toute façon ce n'est pas un bel accent.
Tout le monde commença à manger, puis Lucie et Sara débarrassèrent avant d'amener la dinde de Noël.
-En tout cas, Thomas, méfiez vous de Napoléon, s'écria Philippe à la fin du repas. Il ne vous fera rien accomplir sans arrière pensées. Qui sait, il en a peut être quant à votre présence ici !
-Philippe, il va penser que je suis un monstre ! protesta l'intéressé.
-Il plaisantait, fit Sara, comme tu le faisais tant lorsque nous étions adolescent. Tu te souviens ?
-Bien sûr que je me souviens.
Lucie se leva pour débarrasser la table. Voyant que Sara ne la suivait pas, Thomas se leva et la rejoignit dans la cuisine. Il referma la porte derrière lui. La jeune fille mettait la vaisselle dans la machine à laver.
-Il faut qu'on parle, dit Thomas.
-De quoi veux-tu parler ?
-De l'autre soir.
-Tu avais l'air d'un adolescent, murmura-t-elle en se redressant pour lui faire face. Tu sais je comprendrais très bien que tu ne veuilles pas être avec moi, tu as vécu des choses horrible et tu as besoin de tourner la page avec ton passé. Je ne suis pas psy mais je sais qu'il faut du temps pour faire un deuil et...
Thomas s'approcha d'elle et l'embrassa avec tendresse.
-Ça te va comme réponse ? susurra-t-il à son oreille.
Lucie sourit et l'embrassa à son tour, lui passant ses bras autour du cou. Elle se colla contre lui.
-Alors ? demanda-t-il lorsqu'ils s'écartèrent à nouveau.
-Je pense que oui. Tu sais, je t'ai trouvé mignon dès le premier jour où je t'ai vu, le jour du sacre de mon oncle.
-Tu parles trop, murmura-t-il en l'embrassant à nouveau.
Ils restèrent ensuite un moment blottis l'un contre l'autre. Thomas caressait doucement les cheveux châtains de la jeune femme.
-Je me sens bien près de toi, chuchota Lucie.
-Moi aussi, avoua le jeune homme.
-Parfait, sortons ensemble dans ce cas.
-Je pensais que c'était déjà le cas.
Lucie sourit. La porte s'ouvrit et les deux jeunes gens s'écartèrent. Sara entrait dans la pièce et sourit.
-Je viens de vous surprendre ! s'écria-t-elle.
-Maman !
-Ben quoi ma chérie, je suis heureuse que tu te sois trouvé un amoureux, pour une fois il est poli et possède un vrai travail.
-Maman! s'écria la jeune femme gênée.
-Pourquoi faut-il toujours que vous vous cachiez les jeunes, on dirait que vous avez honte. Philippe ! Je t'annonce que ta fille sort avec Thomas.
Lucie poussa un long soupir exaspéré.
-Je pense qu'on ne peut plus revenir en arrière maintenant, chuchota le jeune homme à son oreille.
Philippe et Napoléon entrèrent dans la cuisine. Le premier semblait enthousiaste mais le second arborait un sourire satisfait. Personne ne semblait y faire attention, sauf Thomas...


Dernière édition par Rima68 le Dim 24 Avr 2011 - 23:05, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le traitre   Le traitre - Page 5 Icon_minitimeVen 22 Avr 2011 - 11:02

Pouikou pouikou thic ! pour me faire pardonner de ma probable désertion du week end pascale, je viens m'abreuver à la source napoléonienne de créativité Smile Voilà mes avis, idées et suggestions de la semaine, pour ma fille préférée Smile (unique mais préférée quand même Wink )

Citation :
laissa Napoléon et Thomas sortir. L'homme sortit
répétition de sortir

(tu n'as pas besoin de précise qu'il le sort du coffre en fait, tu peux juste dire qu'il le tends à l'empereur et ça suffirait)

Au fait j'y pense.... tu t'es documenté sur le "clan napoléon" sous le premier empire ? La famille, les frères, les soeurs, les oncles et les tantes à qui il a donné une pile de roles clés de l'état pour garder tout ça sous son controle. Ca pourrait te servir pour ton histoire.

Citation :
Thomas le suivit et la porte s'ouvrit sur la sœur de Napoléon.
ce serait bien d'avoir une petite description d'elle, vu que c'est la première fois qu'on la croise.
Citation :
Et ma femme s'appelle Sara compris ?
je pinaille mais.... pas très corse comme prénom ^^

Citation :
une cheminée, dans laquelle brulait un feu, trônait.
encore pinaillage : une cheminée qui trône ça fait un peu bizarre ^^ (même si je vois ce que tu veux dire bien sur )

Citation :
Il n'avait rien eut
eu

Citation :
C'était du foie gras, plat que Thomas n'avait mangé qu'un seule fois
lol! le pauvre c'est trop bon le foie gras Smile

Citation :
Deux tranches de foie gras étaient disposées aux centres des assiettes. Ces tranches étaient entourées de salade de mâche. Lucie déposa au centre de la table un panier à pain contenant des toasts coupés dans la diagonale.
répétition de "centre" un peu rapide.

Citation :
-Tu aurais du employer une bonne pour la soirée Sara,
encore pinaillage : pour une soirée c'est moins une bonne qu'un maitre d'hotel qu'il faut.

Citation :
On ne va pas recommencer cette discutions ! gémit Lucie.
discussion

Citation :
-Ça doit être magnifique l'Alsace au mois de décembre, avec les marchés de Noël, dit doucement Sara
pas aussi beau qu'à Bordeaux d'abord, na Wink

Citation :
-Si, celui qui est le long des Champs Élysée, répondit Lucie.
par contre celui là il est SUPER moche. (mode my life désactivé)

Citation :
Les manalas sont de petites brioches en forme de petits enfants.
répétition de petit
Citation :
Tout le monde commença à manger, puis Lucie et Sara débarrassèrent avant d'amener la dinde de Noël. Tout le monde mangea de bon appétit.
répétition de tout le monde et de manger

Citation :
passant ses bras autour du cou de son amant
encore pinaillage mais : au deuxième baiser finalement assez chaste, ils sont pas encore amants ^^

Citation :
Personne ne semblait y faire attention, sauf Thomas...
pas mal mais peut être juste un peu trop abrupte Smile
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MessageSujet: Re: Le traitre   Le traitre - Page 5 Icon_minitimeDim 24 Avr 2011 - 23:12

J'ai fais des corrections, pour le nom de Sara, ce n'est peut être pas très corse, mais je te rappelle que c'est Philippe qui est corse.... (Nap Ier l'est aussi je sais) (heureusement que j'ai pas un nom d'origine alsacienne ^^ oh mon Dieu !) est-ce vraiment important, à cette époque. Je veux dire qu'on est plus en 1900 Rolling Eyes
Merci pour l'info, j'y avais pas pensé ! Je note pour la 4e version xD
Pour ce qui est du marché de Noël sur les Champs Elysée, il parait qu'il casse pas des brique... Faut voir celui de Strasbourg ou Mulhouse... Quoique les mieux sont encore dans les petites villes (quand je dis ça... j'habite dans une petite ville et il y a 3 cabanes fermées tout le temps, une patinoire minuscule et un manège pour 6 mois et moins xD) Celui qui est magnifique c'est celui d'Altkirch ! (si jamais tu vas en alsace en décembre...)
Bref, pour la fin abrupte... c'était un peu le but mais si c'est trop je vais y réfléchir ^^
Voici la suite :

Chapitre 14 :

Thomas se réveilla en sueur. Un cauchemar venait de le réveiller. Il regarda autour de lui, il était dans la chambre de Lucie, celle-ci dormait contre lui. Sara et Philippe avaient insisté pour qu'il reste dormir ici. La jeune femme se retourna vers lui.
-Qu'est ce qui se passe, je t'ai entendu crier ? demanda-t-elle.
-Rien, je... j'ai fait cauchemar.
Elle fronça les sourcils.
-Ça t'arrive souvent ?
-Depuis petit. Mais ça s'était calmé à l'adolescence, c'est revenu après la mort de ma mère et surtout après la captivité que j'ai subie chez mon père.
Il semblait un peu angoissé.
-Je suis désolé si je t'ai réveillée.
-Ce n'est rien, assura-t-elle doucement en lui caressant la joue. On ne s'est pas couché trop tard. Tu veux que j'aille chercher un verre d'eau ?
-Je veux bien, merci.
La jeune femme se leva et sortit de la chambre un moment. Le jeune homme se redressa doucement. Lucie revint au bout de quelques minutes, un verre d'eau à la main. Elle le lui tendit et il but doucement.
-Je fais ça juste parce que c'est la première nuit, ne pense pas que ce sera pareil tout le temps ! prévint-elle.
-Pas de problème, j'ai l'habitude. Merci.
-T'as gagné, maintenant j'ai froid...
-Viens dans mes bras, murmura le jeune homme en l'attirant contre lui. Ça va mieux maintenant ?
-Oui, un peu.

Deux jours plus tard le jeune couple reprenait leur poste à la base militaire. Il ne voulaient forcément s'afficher en tant que couple, ils voulaient être tranquilles. Thomas s'installa à son bureau pour rédiger le rapport de sa mission en Allemagne, il devrait l'apporte à Napoléon le plus tôt possible. Un jeune sergent entra dans son bureau :
-Commandant, on vient d'arrêter un rebelle !
-C'est le domaine de l'ACOP, pas le notre, répondit Thomas.
-Je sais, mon commandant, mais ils ont des problèmes administratifs. Vous êtes le plus haut gradé présent ici, donc je suis venu vous voir.
Thomas soupira et se leva pour le suivre. L'homme le mena jusqu'à une pièce au rez-de-chaussée. Lucie était adossée à un bureau en face d'un adolescent attaché à une chaise. Le jeune commandant pâlit en reconnaissant le garçon. Leurs regards se croisèrent, tout lui revint soudain d'un coup, il perdit l'équilibre, au bord des larmes.
-Ça ne va pas ? demanda Lucie en le voyant.
Thomas leva les yeux vers elle, il avait un regard angoissé.
-Ça va.
Il se redressa et s'approcha de l'adolescent.
-Ne fais pas comme si tu ne me connaissais pas, Thomas, s'écria-t-il.
-C'est commandant pour toi !
-Vous le connaissez mon commandant ? demanda le sergent.
-C'est mon cousin. C'est un rebelle, il est du côté de mon père...
-Que tu as tué ! s'écria l'adolescent.
Thomas le gifla et Lucie sursauta.
-Ça te plait de me frapper hein ! Vas-y défoule-toi !
Thomas serra le poing, près à le lui mettre en pleine figure, mais Lucie lui prit le bras avec douceur.
-Calme-toi Thomas. Calme-toi, chuchota-t-elle à son oreille. Tu n'as pas le droit, il est mineur.
-Dommage, répondit le jeune officier entre ses dents.
-Tu veux qu'on s'en occupe ?
Il secoua la tête.
-Tu étais avec lui ? demanda Thomas à Victor.
-Qui ça ?
-Mon père. Tu savais qu'il m'avait torturé, qu'il avait tenté de me tuer.
-Oui. Mais je savais qu'il n'aurait pas le cran d'aller jusqu'au bout. Mais je le ferais à sa place Thomas. Je te tuerais, je t'abattrais comme un chien, comme toi tu as tuer Julien. Je suis plus digne d'être son fils que toi !
-Ça suffit ! hurla Thomas. Sergent emmenez-le en détention, je ne veux plus le voir. C'est un résistant, qu'il soit jugé et envoyé en prison.
L'homme hocha la tête et saisit le garçon par le bras et l'emmena hors de la pièce, sans un mot. Une fois seul avec Lucie, Thomas donna un violent coup de pied dans la chaise. Il était en colère, plus que tout. Il s'appuya, face au mur, avec ses mains, la tête baissée. Lucie s'approcha de lui, lui posant une main sur l'épaule.
-Qu'est-ce qui t'arrive ? demanda-t-elle.
Le jeune homme se passa une main sur le visage et se tourna vers elle. Elle s'adoucit en le voyant pleurer.
-Oh, Thomas !
Il se retourna, dos au mur et se laissa glisser jusqu'au sol, il attira ses jambe contre sa poitrine et se mit à sangloter, la tête baissée. Lucie s'agenouilla près de lui.
-Tu as le droit de craquer, tu sais.
Il n'eut aucune réaction, il continuait à pleurer. Elle a raison. Tu peux lui faire confiance. Doucement elle lui caressa les cheveux, elle l'entendait sangloter.
-Lâche-toi, tu as le droit et ça fait du bien. Je ne vais pas te juger pour ça.
La tête toujours enfouie dans ses bras il pleurait, de plus en plus.
-Tu veux que j'appelle quelqu'un ? demanda-t-elle. Un médecin, tu veux boire de l'eau ?
Il ne réagit pas, toujours immobile à sangloter. Au bout d'un moment, il releva la tête. Son visage était baigné de larmes. Lucie s'approcha pour l'embrasser sur les lèvres.
-Je suis désolé.
-Tu n'as pas à être désolé, tu as le droit de craquer.
-Je... je n'arrive pas à croire... que... qu'il puisse être du côté de mon père. Il a tout manigancé avec lui... il...
-Chut, calme-toi.
Elle se leva doucement.
-Où tu vas ? Ne me laisse pas seul ! implora le jeune homme. Je t'en prie.
-Je vais juste chercher des mouchoirs et de l'eau. Je ne quitte pas la pièce.
Thomas la regarda aller jusqu'au bureau pour prendre ce qu'elle cherchait. Elle revint vers lui, un verre d'eau à la main et une boite de mouchoirs. Il se sécha les yeux, se moucha et but un peu. Il semblait se calmer. Lucie lui caressait le visage avec tendresse.
-Dis moi ce qui ne va pas, murmura-t-elle doucement. Raconte-moi tout depuis le début que je puisse comprendre.
-Quand je suis allé voir ton oncle, je voulais venger mon cousin et ma mère morts le soir du coup d'État. Il m'en a donné les moyens et m'a conseillé de chercher du côté des hauts gradés qui les côtoyaient. Lorsque j'ai découvert le coupable je suis allé le visité une nuit. Il avait bel et bien tué mon cousin d'une balle dans la tête, mais pas ma mère. Elle était déjà morte, étranglée, quand il est arrivé. Je l'ai tué, maquillant son meurtre en suicide. Peu après, mon père m'a enlevé et torturé. Il m'a injecté un liquide dans les veines me causant ainsi d'atroces douleurs dans tous le corps. Je ne sais pas combien de temps ça a duré. C'était horrible, tout me faisait mal, à chaque seconde une nouvelle forme de douleurs, plus atroce que la précédente, se faisait sentir. C'était si douloureux que j'ai perdu toute notion de temps. Quand ça s'est arrêté, on m'a emmené dans une cellule obscure et on m'a frappé, avec des bâtons. Ensuite ils m'ont attaché à une machine qui me forçait à rester debout car sinon elle m'envoyait des décharges électriques. Quand ils sont venus me chercher ils m'ont emmené à mon père. Pendant un moment il m'a dit que j'étais responsable de la mort de maman car j'avais venger son meurtrier. J'avais venger Jason Steiner, le meurtrier de ma mère. Pour me punir il m'a marqué au fer rouge. Pour que je garde une marque de cette période. On m'a ensuite à nouveau frappé puis ramené à la machine. Après un moment on est venu me chercher. C'était les hommes de ton oncle, venus pour me sauver. Ils m'ont conduit à la base et on m'a soigné. J'étais en convalescence et en arrêt maladie à cause de deux côtes cassées le jours où ton oncle s'est fait sacré Empereur. J'ai ensuite repris le travail et là, ton oncle m'a demandé de tuer mon père. J'ai au début voulu le faire, mais en le voyant, marcher sous la Tour Eiffel je me suis ravisé et je suis retourné dans le métro. Il m'a suivit. J'ai cherché à lui faussé compagnie, mais je n'ai pas réussi. Il m'a rattrapé et a tenté de me tuer. J'ai tenté de l'arrêté et je l'ai abattu. Légitime défense car il n'aurait pas hésité à m'exécuter. J'ai eu du mal à m'en remettre. La suite tu la connais, l'Allemagne, nous deux et maintenant.
Des larmes avaient perlées sur ses joues durant tout le récit.
-La marque au fer rouge, c'est celle qui est sur ton dos ? demanda-t-elle.
Thomas la fixa.
-Comment tu sais ?
-On a passé un nuit ensemble je te rappelle. Ravie que tu t'en souviennes.
-Excuse-moi, je ne... tu ne m'as rien dit.
-Je me suis demandé ce que c'était, mais je ne voulais pas en parler, je pensais que c'était à toi de le faire. Pourquoi « RF » ?
-Il pense à République ou Révolution française. Marque de la future défaite de Napoléon. Je porte ça en moi maintenant. A chaque fois que je la vois sous la douche, je me souviens. Là, avec Victor c'était pareil. J'en fais même des cauchemars. N'en parle à personne, je t'en prie.
-Non. Ça reste entre nous. Tu as le droit de craquer, après ce que tu as vécu.
-Je sais... tu va peut être me prendre pour un fou, mais... j'entends une voix.
-Comment ça ?
-Dans ma tête, depuis qu'on m'a injecté cette substance, j'entends une voix.
-Elle te dit quoi ?
-Plein de choses. Elle dit être une partie de moi et que je ne peux aller contre elle. Elle me conseille des fois et m'aide. Me dis si je peux faire confiance ou non à quelqu'un.
-Et de moi elle dit quoi ?
-Que je peux te faire confiance, et que je dois t'écouter. Ces dernier temps elle ne me parle pas trop, surtout depuis mon retour d'Allemagne. Mais elle est toujours là.
-Tu en as parlé au médecin ?
-Il dit que c'est une dépression, je ne lui en ai plus parlé.
Il se tourna vers elle pour la regarder dans les yeux. Lucie vit que ceux de Thomas étaient remplis de peur.
-Tu veux rester près de moi après ce que tu viens d'entendre ? demanda-t-il. Tu as le droit de me prendre pour un fou, un psychopathe, tout ce que tu veux. Peut être que je suis tout ça à la fois.
-Ce serait normal de perdre la tête après ce que tu as vécu. Tu as tendance à t'isoler et je pense que continuer comme ça te mènera au suicide. Je te propose qu'on reste ensemble, qu'on se marie, qu'on ait des enfants. Qu'on reste ensemble pour toujours... enfin, tant qu'on se supporte. Moi je t'aime, je suis prête à t'aider et je sais que tu feras pareil si jamais j'aurais des coup de blues. Ensemble on sera plus forts. Qu'en penses-tu ?
-D'accord.
Il fronça les sourcils :
-Mais ton oncle, que va-t-il dire ?
-Mon oncle dira ce qu'il dira. Il t'apprécie beaucoup, il ne t'aurais pas emmené à Noël sinon. Il peut être cool s'il veut. De toute façon, je décide de ma vie, pas lui.
Le jeune homme sourit.
-Merci.
Lucie s'approcha pour l'embrasser.
-Je t'aime.

Donc c'est la fin de la 1ère partie, je posterai la 2e cette fois !
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MessageSujet: Re: Le traitre   Le traitre - Page 5 Icon_minitimeMer 4 Mai 2011 - 22:20

Bon je poste la partie 2, inédite sur internet ^^ je sollicite donc ton avis gringo car j'ai pas l'impression d'avoir bien maitrisé ce chapitre et donc pondu quelque chose d'indigeste...

Partie 2 :
Chapitre 1 :

Deux ans et demi plus tard, septembre 2048.

Thomas se réveilla en sueur, le cauchemar lui rappelant ses tortures était revenu. Il se redressa, Lucie dormait tournée vers le mur. Ça faisait trois mois qu'ils avaient emménagés dans ce nouvel appartement de quatre pièces. Ils avaient décidés d'acheter un nouveau logements spacieux dans le but de fonder une famille et, pourquoi pas, avoir des enfants. Thomas avait envie d'imaginer son avenir comme plus heureux que son passé. Il voulait être un meilleurs père que ne l'avait été Julien.
Le jeune homme se leva pour sortir de la chambre. Il s'installa dans le salon et laissa tomber dans son canapé. Des larmes perlaient sur ses joues tout lui revenait ; la douleur, la solitude et le désespoir qu'il avait ressentit à cette époque. Il s'était sentit abandonné de tous face à la cruauté de son père, face aux tortures. Tu n'étais pas seul. Il entendit la porte de la chambre s'ouvrir.
-Tom ? Tu ne dors pas ? demanda Lucie en entrant dans le salon.
-Cauchemar, répondit-il d'une voix tremblante.
La jeune femme vint s'asseoir près de lui et l'embrassa sur les lèvres. Elle lui caressa le visage.
-Mon pauvre chéri, murmura-t-elle en remarquant les larmes qui perlaient sur ses joues. Je pensais que c'était fini...
-Moi aussi.
-C'est à cause de ta future mission en Angleterre ? Tu a peur de la rater ?
-Non, je ne pense pas, ça n'a rien à voir.
-Reviens te coucher Tom !
Elle lui prit la main et l'entraina dans leur chambre et s'allongèrent l'un contre l'autre. Une immense vague d'angoisse et de tristesse inexpliquée submergea soudain le jeune homme. Détends-toi Thomas, tu n'as pas à être triste. Tout est finit, tu es heureux ici, avec elle. Il ferma les yeux.

Thomas s'installa dans la cuisine pour prendre un antimigraineux, après son cauchemar sa tête avait commencée à lui faire mal. Il mit en route la machine à café, ce breuvage chaud lui ferait du bien. Lucie entra, pâle comme tous les matin depuis près d'un mois.
-Tu as encore vomit ? demanda le jeune homme.
Elle hocha la tête.
-Et toi tu as la migraine.
-Tu devrais quand même consulter. Le médecin de la base est très bien et en plus tu n'as rien à payer.
-C'est ça qui t'inquiète ? demanda la jeune femme. Le fait que j'ai des nausées après le petit déjeuné ?
-Non pourquoi ? Ce n'est pas parce que j'ai fais un cauchemar qu'il y a forcément quelque chose qui m'inquiète.
-Tu as raison. Tu me le dirais sinon ? N'est-ce-pas ?
Thomas sourit et l'embrassa sur la joue.
-Mais bien sûr que je te le dirais ! On dirait que c'est plutôt toi qui est inquiète...
-J'irais voir le médecin tout à l'heure.
Le jeune homme l'embrassa encore une fois.

Lucie sortit de l'infirmerie le sourire aux lèvres, de toutes les causes de ces vomissements elle en subissait sûrement la plus belle. Elle monta les marches menant au deuxième étage et entra dans le bureau de Thomas.
-Tom ? dit-elle en entrant.
Le jeune homme se leva en la voyant et vint l'embrasser.
-Si j'en crois ton sourire ça n'a pas l'air bien grave, dit-il.
-Je suis enceinte, annonça la jeune femme.
-Vraiment ? C'est merveilleux !
-Il m'a fait une échographie, ce sont des jumeaux.
Thomas cligna des yeux, c'était étrange à encaisser.
-Deux fois plus de problèmes ! plaisanta le jeune homme.
-Très drôle.
-Je plaisantais.
-Je sais.
-Des vrais ou des faux ?
-De quoi.
-Ben, les jumeaux...
-Des faux. Je suis a exactement sept semaines de grossesse.
-Il y a des jumeaux dans ta famille ? demanda le jeune homme.
-Oui, mon oncle et ma mère, ils sont jumeaux. Ils étaient très proches étant enfants et adolescents. Ils se sont un peu éloigné depuis qu'il est empereur. Pourquoi ?
Thomas haussa les épaules.
-Je ne savais pas.
-Tu n'avais jamais demandé. Au fait ce soir on dîne chez mes parents.
Le jeune homme hocha la tête distraitement.
-Ça n'a pas l'air de t'emballer.
-Si, si, c'est très bien.
-Tu as encore ta migraine ?
-Non, non ça va mieux. Je suis fatigué, c'est tout.
-Bon je retourne à mon travail, à tout à l'heure mon chéri.
Elle l'embrassa sur ses lèvres et quitta la pièce. Thomas resta immobile un moment, il était troublé et heureux. C'était une magnifique nouvelle que venait de lui annonce Lucie. Il allait être père... et doublement. Il n'en revenait pas. Il s'installa à son bureau et resta immobile un moment avant de se remettre au travail.

Thomas remonta des vestiaire où il s'était changé. Il avait enfilé un simple T-shirt par dessus un jeans. Sa femme lui avait dit cool...
Lucie l'attendait dans le hall de la base, elle aussi s'était changée et il la trouvait bien plus belle dans cette robe qui lui dénudait le dos que dans son treillis de militaire. Il s'approcha pour l'embrasser.
-Tu es très belle, murmura-t-il à son oreille.
-Je sais. Toi aussi tu es mignon.
-Seulement mignon ? s'offusqua le jeune homme avec un léger sourire.
La jeune femme l'embrassa sur la joue.
-Tu es le plus bel homme de la Terre pour moi. Tu viens, on va être en retard chez mes parents.
Il descendirent dans le parking, puis ils prirent la route de la banlieue. Il faisait encore jour, et la température était élevée à l'extérieur.
-On devrait aller à la mer, murmura Thomas.
-Pourquoi ?
-On dit que c'est bon pour les femmes enceintes... et puis il fait tellement chaud.
-Caniculaire comme tous les mois de septembre ces dernières années. On devrait en profiter.
- Dans un mois je suis censé partir en Angleterre.
-Déjà ? Je croyais que ce serait dans six mois ?
-Ton oncle a avancé la date.
-Tu le sais depuis quand ?
-Ce matin. C'était la surprise en ouvrant ma boite mail.
-Et tu ne m'as rien dit.
-Je n'y ai plus pensé. J'étais tellement heureux par la nouvelle que tu venais de m'annoncer...
-OK, on verra. Faut en parler à mon oncle... s'il est d'accord.
-Il sera là ? Chez tes parents je veux dire.
-Peut être qu'il passera.
Thomas hocha la tête doucement. La voiture ralentit, ils étaient arrivés. Lucie se gara devant le garage de ses parents.
-Viens ils sont dans le jardin, dit-elle en lui prenant la main.
Ils contournèrent la maison. Philippe était devant un barbecue et Sara disposait les assiettes sur la table ainsi que des coupelles remplies de chips. Elle sourit en les voyant.
-Bonjour les enfants, comment ça va ?
Elle vint leur faire la bise.
-Ça va, répondit Lucie. Un peu fatiguée mais ça va.
-Parfait ! Et vous Thomas, comment allez vous ?
-Bien, je vous remercie.
-Je vous en prie asseyez-vous tous les deux, dit-elle en désignant les chaises. Dis moi ma chérie, il s'occupe bien de toi au moins ?
-Maman ! Je sais aussi m'occuper de moi.
-Un homme attentionné c'est toujours bien. Il fait la vaisselle au moins ?
-Mais oui maman, ne t'inquiète pas !
-Je crois que notre fille a raison, elle vit sa vie maintenant, intervint Philippe.
-Merci papa.
Thomas s'assit sur une chaise de jardin, laissant les femmes discuter.
-J'ai préparé des grillades, on a aussi acheté des chips ça vous va Thomas ? demanda Philippe.
-Très bien, répondit le jeune homme.
Lucie s'assit près de lui et lui prit la main. Il lui sourit.
-Au fait, Napoléon vient ? demanda la jeune femme.
-Alors là, je n'en sais absolument rien. Ton oncle est occupé à planifier le Royaume-Uni. Pourquoi ?
-Comme ça, en fait j'ai... nous avons une nouvelle à vous annoncer.
-Vous vous séparez déjà ? plaisanta Philippe.
-Non ! répondit Thomas. Mieux que ça.
-Mais on va attendre qu'il vienne. Ce n'est pas urgent, n'est-ce-pas Tom.
Il hocha doucement la tête sans rien ajouter. Lucie fronça les sourcils :
-Pourquoi « mieux que ça » ? demanda-t-elle.
-J'disais ça comme ça, la nouvelle est bien plus heureuse, non ?
-S'il vient, intervint Sara, je crois qu'un barbecue c'est trop simple pour lui, il préfère le foie gras et le caviar.
-En même temps c'est un empereur... répondit Thomas.
-Oui, mais il n'était pas comme ça avant.
-Les gens changent, j'ai aussi beaucoup changé depuis quelques années, c'est normal.
-Oui et ça effraie aussi. C'est mon frère, je le connais mieux que n'importe qui. Mais en ce moment, je me demande si je le connais si bien que ça.
-Ça a effrayé mon père quand j'ai changé. Ça l'a tellement effrayé qu'il est devenu fou.
Sara s'assit en face de lui, cette conversation semblait le perturber. Lucie prit la main de Thomas et l'embrassa sur la joue. Il sourit, comme pour lui montrer que tout allait bien.
-Je ne vais pas devenir folle pour ça, murmura la mère. Je le connais pourtant bien, mais il change très vite.
-Le monde change aussi.
-On va pas se prendre la tête avec ça, ce soir c'est merguez et chips ! s'écria Philippe en déposant une assiette remplie de saucisses grillées et de brochettes sur la table.
-On se sert comme on veut et il y a aussi de la salade si vous voulez.
La petite famille mangea de bon appétit. Une heure plus tard Napoléon entra dans le jardin, en costume.
-Salut tout le monde ! s'écria-t-il.
-Salut, fit Sara. Tu daignes enfin venir nous voir...
Il s'approcha pour embrasser sa sœur et sa nièce et serra la main de Philippe et de Thomas.
-Je vais te décevoir sœurette mais je vais en plus devoir repartir.
-Pourquoi es-tu venu dans ce cas si tu t'apparentes aux courants d'air. C'est de pire en pire avec le temps.
Il poussa un soupir et s'assit près de Lucie sur une chaise de jardin.
-Et toi Thomas ? Comment vas-tu ?
-Je vais bien monsieur, merci.
-Alors ce que vous aviez à nous annoncer ? dit Philippe.
Lucie sourit et lança un regard à Thomas et lui tendit la main avant de se lever, le forçant à faire de même.
-Tom et moi voulions vous dire que je suis enceinte.
Sara sourit et se leva pour l'embrasse sur la joue :
-Vraiment ? Ma chérie, c'est merveilleux !
-Et ce sont des jumeaux, ajouta Thomas.
-En espérant qu'ils auront plus de conscience que nous de la chance qu'ils ont d'être ensemble, murmura Sara.
Ce message s'adressait directement à Napoléon. Lucie se rendit compte, d'un coup que sa mère souffrait de la distance qui se creusait entre son jumeau et elle. Elle lui avait toujours dit pouvoir le comprendre mieux que personne, ça semblait différent depuis que Napoléon avait prit le pouvoir. La jeune femme pria intérieurement pour qu'il n'y ait jamais une telle tension entre ses enfants. L'Empereur sourit froidement à sa jumelle et se leva.
-Je suis heureux pour toi Lucie, affirma-t-il, puis se tournant vers Thomas ; Je te laisserais t'occuper de ta femme cet automne, elle ne sera pas enceinte tous les ans, veille sur elle. L'Angleterre pourra se faire sans toi. Bonne soirée à tous, j'ai encore du travail.
Il se tourna pour quitter le jardin de la famille. Thomas cligna des yeux, sa réaction était étrange, était-il énervé ?
-T'y es peut être allée fort avec lui, murmura Philippe.
Sara haussa les épaules l'air tout à fait indifférente à ce fait. Pour elle, c'était une bonne leçon qu'elle lui avait donnée, car elle savait que malgré tout, il ne pourrait pas vivre longtemps séparé d'elle comme ça. Il resterait toujours son jumeau, qu'il le veuille ou non. Ils étaient nés ainsi, ils mourraient ainsi.
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MessageSujet: Re: Le traitre   Le traitre - Page 5 Icon_minitimeVen 6 Mai 2011 - 11:46

Mille et uns pardons pour mon retard inacceptablement intoléré Smile me voilà pour me rattraper auprès de ma fille adorée avec crêpes au nutella de contrition et conseils pinailleurs approprié. Smile

déjà sur les remarques précédentes :

Sur le prénom de sara : Napoléon est un prénom très très très corse, c'est pour ça que je m'étonnais que des parents qui donnent un prénom super corse à un de leurs enfants donne un prénom "normal" à un autre ^^ (mais c'est du pinaillage.)

Citation :
heureusement que j'ai pas un nom d'origine alsacienne ^^ oh mon Dieu !)
( lol! ça ressemble à quoi un prénom alsacien ? )

Citation :
Celui qui est magnifique c'est celui d'Altkirch
noté Very Happy (j'adooooorrrree les beaux marchés de noel Smile )

Vouip pour la fin : juste un poil trop abrupte Smile

Hop : la suite.

Citation :
Thomas se réveilla en sueur. Un cauchemar venait de le réveiller.
répétition reveiller

Citation :
, celle-ci dormait contre lui. Sara et Philippe avaient insisté pour qu'il reste dormir ici.
répétition dormir

(hum..... O.o c'est la première fois qu'ils "dorment" ensemble ? je n'avais pas compris du tout que leur relation en était là, faudrai expliquer un peu mieux avant je pense)
Citation :
après la captivité que j'ai subie chez mon père.
un peu trop détaché.

Citation :
Il semblait un peu angoissé.
BP trop détaché. Décris nous plutôt ses réactions.
Citation :
Deux jours plus tard le jeune couple reprenait leur poste à la base militaire. Il ne voulaient forcément s'afficher en tant que couple
répétition couple

Citation :
il devrait l'apporte à Napoléon
l'apporter

Citation :
près à le lui mettre en pleine figure
prêt

Citation :
comme toi tu as tuer Julien.
tué

Citation :
toujours immobile à sangloter
répétitiond e toujours 2 phrases plus haut.

Citation :
Lucie s'approcha pour l'embrasser sur les lèvres.
pinaillage mais : dans ce genre de circonstances c'est pas le geste qui me semble le plus efficace

Alors.... j'ia peur d'être un peu abrupte, mais je ne suis pas DU TOUT convaincu par la grande tirade finale de thomas. Il ne fait que rappeler les faits tels qu'ils se sont passés, sans les éclairer de nouvelles informations que le lecteur n'aurait pas encore, d'une manière presque détachée... Surtout pour une "fin de partie" ça ne va pas du tout. Là c'est le moment où il faudrait nous faire ressentir à fond l'humanité de thomas : Qu'est ce qu'il voulait faire ? pourquoi tout a foiré ? Qu'est ce qu'il veut maintenant ? Pourquoi µalgré tout ses efforts il reste encore un petit garçon apeuré ?

C'est un discours qui "ne change rien" il faudrait que thomas ne soit plus le même à nos yeux avant et après. (désolé ma ffille mais je ne peux tolérer que l'excellence chez toi Smile )

Citation :
Marque de la future défaite de Napoléon.
république d'accord, mais Révolution pas du tout. C'est même la marque de la victoire de napoléon. Napo était le héros de la révolution.

Citation :
Il dit que c'est une dépression,
une idée qui m'est venu comme ça : vu ce qu'il a traversé le médecin pourrait parler de "syndrome post traumatique" ?

Citation :
Je te propose qu'on reste ensemble, qu'on se marie, qu'on ait des enfants.
(elle est bien cette lucie Very Happy ) Ca fait un tout petit peu abrupte quand même (déjà que j'ai été surpris de les retrouver dans le même lit) faudrait que tu nous fasse sentir sa personnalité un peu mieux.
Citation :
il ne t'aurais pas emmené
aurait

Oké en fait ça fait déjà une grosse partie tout ça Smile Je vais revenir pour commenter ton nouveau passage dans l'après midi.

J'aime bien ce morceau, très calme, avec une bonne ambiance de "conclusion" de l'histoire jusqu'ici.

Mes remarques globales : j'aimerais bien avoir un petit suspense supplémentaire pour finir cette partie. (Genre un aperçu de la problématique à traiter dans la seconde partie tu vois ce que je veux dire ? quelque chose qui titille l'intérêt du lecteur et qu'il se dise : je veux la suiiiiiiiiiiiteeuuuux. (je suis un feuilletonniste) ) et l'histoire d'amour de Thomas évolue quand même un peu trop vite, il faudrait répartir de petites avancées un peu plus tôt.

::copain::: très beau travail ma fifille en sucre, ton papounet est fier de toi, je repasse vite pour te dire c eque je pense de la suite Smile
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MessageSujet: Re: Le traitre   Le traitre - Page 5 Icon_minitimeVen 6 Mai 2011 - 13:22

Un prénom alsacien... un prénom alsacien... Euh... Il y a par exemple le prénom Thiébaud (au lieu de Thibaut) qui est allemand, sinon il y a les surnom et là tu ajoute "ala" à la fin du nom par exemple pour Thomas, ça ferait Thomala, pour sophie ça fait Sophala...
Le prénom Jean est à part parce qu'on dit "Jeangi" (je sais pas comment ça s'écrit ^^ mais ça se prononce comme ça)
Après pour le prénom corse euh... je pense que je vais rester sur Sara quand même ^^. Pour la fin je note, ça me servira pour ma quatrième version que je viens de commencer je vais donc retravailler ça. Merci pour tes conseils (ton retard est inexcusable mais bon ^^ j'ai l'habitude xD) Maintenant j'attends ton avis pour la 2e partie...
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MessageSujet: Re: Le traitre   Le traitre - Page 5 Icon_minitimeDim 8 Mai 2011 - 23:04

Devine kikestlà ! Et à peine en retard ! Après un week end plein de rebondissements, de trampolines, et de pouiks ! ... Very Happy Sergent gringo au rapport votre excellence matoutte Smile

Bon alors... c'est pas... indigeste, mais c'est pas encore totalement pouik. Tu mets bien en place le décor pour la reprise, ça c'est bien, mais les dialogues sont peut être un peu longs. CEci dit, il y a de très bon moments comme toujours Smile Je te donne mes petites remarques comme d'hab.


Citation :
le cauchemar lui rappelant ses tortures était revenu.
je crois que tu pourrais dire simplement "le cauchemar était revenu" on se doute bien que... ^^

Citation :
qu'ils avaient emménagés
emménagé
Citation :
Ils avaient décidés d'acheter un nouveau logements spacieux
décidé logement

Citation :
dans le but de fonder une famille et, pourquoi pas, avoir des enfants.
j'ai du mal à voir la nuance là. ^^

Citation :
d'imaginer son avenir comme plus heureux que son passé.
de se construire non ?

Citation :
Il voulait être un meilleurs père que ne l'avait été Julien
ça fait un peu bizarre de voir un fils qui appelle son père par son prénom ^^

Citation :
Tout est finit,
fini

Citation :
Tu as encore vomit
vomi

Citation :
le petit déjeuné
déjeuner

Citation :
Il fait la vaisselle au moins ?
répétition de "au moins"
Citation :
il préfère le foie gras et le caviar.
-En même temps c'est un empereur... répondit Thomas.
lol! pas besoin d'être empereur tu sais ? Very Happy

Citation :
entra dans le jardin, en costume.
pas même de garde du corps ?

Citation :
En espérant qu'ils auront plus de conscience que nous de la chance qu'ils ont d'être ensemble, murmura Sara.
génial génial
Citation :
ça semblait différent depuis que Napoléon avait prit le pouvoir.
mal exprimé trop détaché.

Citation :
elle ne sera pas enceinte tous les ans
manque peut être un peu de tact ^^ (en même temps un empereur c'est vrai... )


Beau travail, j'espère que mes remarques te seront utiles. pouik !

EDIT : intéressant les prénoms ^^
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Rima68
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MessageSujet: Re: Le traitre   Le traitre - Page 5 Icon_minitimeLun 9 Mai 2011 - 19:07

Merci pour ta réponse tardive utile, je note tout ceci ! Pour les prénom surtout les surnoms, ça se perd, c'est surtout les petits vieux du sundgau qui parlent comme ça... Pour te punir récompenser je mets la suite... tout aussi... sans commentaire... euh, *sors son dictionnaire miaou-pouik* c'est pas encore assez pouik pour que ça vaille quelque chose... c'est... glouik voilà, je cherchais le mot, c'est glouik... Donc pas encore parfait... donc j'ai besoin de tes conseils tout pouik ! (dur dur d'apprendre une nouvelle langue ^^)

Chapitre 2 :

-Ça ne va pas Thomas ? demanda Lucie en s'asseyant près de lui.
Ils venaient de rentrer chez eux, le jeune homme s'était assis sur le canapé, pensif.
-Il a réagit bizarrement.
-Qui ça ?
-Ton oncle.
Lucie s'assit près de lui et l'embrassa.
-Tom, quand comprendras-tu que mon oncle est bizarre ?
-Je ne vois pas pourquoi il ne veut pas que je parte en Angleterre...
-Ça t'inquiète ? Il veut être sûr que les héritiers du trône aillent bien.
-Il ne compte pas faire d'enfant ?
-Il ne peut pas, il est stérile.
Elle s'approcha pour l'embrasser puis se glissa dans ses bras.
-Alors, on se la fera cette virée à la mer ? demanda-t-elle.
-Si tu veux. Tu préfères quoi ? Le sud, la Bretagne où le sud-ouest ?
-Pas la Bretagne, il fait trop froid et on pourra pas se baigner.
-L'eau est fraiche partout, tu sais. C'est la mer, pas la piscine
-Ouais, on fait le sud, ça te va ?
-Si tu veux ma chérie.
-Faudra acheter une tente, trouver un camping avec un emplacement de libre et on ira sur la Côte d'Azur. Ce sera très romantique.
Thomas sourit, il se sentait bien avec elle. Il n'était plus seul comme un idiot, il était avec sa femme. Celle qu'il aimait plus que tout. Il lui embrassa le front avec douceur.
-Ce sera bien, chuchota-t-il. J'ai hâte d'y être.

Un mois plus tard, le jeune couple couple rentrait de vacances. La semaine passée dans le sud de la France les avait détendus autant que possible. Les rendant encore plus conscient du bonheur qu'ils éprouvaient en étant ensemble. Le ventre de Lucie s'était bien arrondi. Ils montèrent les valises et commencèrent à ranger leurs affaires. Soudain le téléphone sonna.
-Je vais répondre, s'écria Lucie.
Thomas hocha la tête sans un mot alors qu'il rangeait les vêtements qu'il n'avait utilisés durant cette semaine. Au bout de deux minutes il s'étonna de ne pas voir revenir Lucie et alla dans le salon. Il trouva sa femme assise sur le canapé, la tête dans les mains. Il s'approcha, elle pleurait, il l'entendait renifler ainsi que sa respiration saccadée.
-Que se passe-t-il ? C'était qui ? demanda le jeune homme en s'asseyant près d'elle.
Lucie se leva, son visage était mouillé par les larmes.
-C'était... mon oncle... Mes... mes parents... ils... ils sont mort.... dans... dans un accident... dans un accident de voiture.
Ne sachant que dire, il s'approcha pour la prendre dans ses bras et la laissa pleurer, blottie contre lui. Sa voix était brisée par les larmes et par la tristesse, elle semblait très affectée par la mort de ses parents.
-Pourquoi ? gémit-elle. Pourquoi est-ce que les gens meurent si vite ? Ils étaient encore jeune !
-C'est la vie, chuchota le jeune homme à son oreille. Mes parents aussi son mort rapidement. Je comprends tes sentiments. Je suis passé par là. Il ne faut pas pleurer, ce n'est pas bon pour les bébés.
-Je sais.
Des larmes perlaient encore sur son visage, Thomas les essuya d'une main.
-Je serais là pour t'aider, comme toi tu as été là, continua-t-il d'une voix rassurante.
Lucie enfouit son visage dans le cou de son compagnon. Il lui caressa les cheveux avec douceur.
-Ils n'auront même pas vus les enfants, pleura-t-elle.
Thomas ne répondit rien, il restait là à lui caresser les cheveux, le dos et à lui montrer qu'il était là. Doucement elle s'écarta de lui, les yeux toujours humides.
-Tu veux boire un peu d'eau ? demanda-t-il.
Lucie hocha la tête en reniflant. Le jeune homme l'attira dans la cuisine, la força à s'asseoir et lui servit un verre d'eau fraiche. Il chercha ensuite une boite de mouchoirs et la déposa sur la table. Il s'assit près d'elle, lui prenant la main.
-Calme-toi.
Elle hocha la tête, buvant un peu d'eau.
-Je serais toujours là, dit-il. Il ne faut pas pleurer, ça ne fait qu'empirer les choses et puis c'est mauvais pour les jumeaux.
-Je sais. Je pense que c'est encore pire à cause des hormones...
-C'est pour ça que je veux que tu me parles si ça ne va pas, d'accord ? Je serais là pour t'aider à affronter ça, je sais que c'est dur de faire un deuil seul. C'est quand l'enterrement ?
-Samedi je crois. Je veux que tu viennes avec moi.
-Pas de problème, je serais là. Je serais toujours là.
-Merci.
Il lui sourit et embrassa sa main. Il voulait à tout prix la rassurer.

Cette nuit là Thomas se redressa dans son lit, il était en sueur.
-Tu as fait un cauchemar.
Le jeune homme se laissa retomber sur le dos.
-Je t'ai réveillée ?
-Non, je n'ai simplement pas pu dormir, répondit Lucie. Je pense à mes parents. Ça fait dix minutes que tu pleurs et gémit dans ton sommeil. Ça va ?
-Oui, j'ai l'habitude. Et toi ?
-Pas trop. Je ne fais que de penser à eux.
-C'est normal. J'étais pareil. Viens dans mes bras.
Il tendit le bras vers elle et la jeune femme vint se blottir contre lui.
-Je me sens mieux près de toi Tom.
Il sourit.
-Essaie de dormir.

Thomas passa son bras autour des épaules de Lucie. Elle pleurait. Après tout c'était normal, elle assistait à l'enterrement des ses parents. Napoléon était présent lui aussi, la tête baissée, posté à la droite de Lucie, il semblait profondément chamboulé. Pas bouleversé, mais plutôt déconcerté. Étonnant pour un homme qui venait de perdre sa sœur jumelle et son beau frère en même temps. Il avait l'air de se demander ce qui lui arrivait. Peut être regrettait-il la distance qu'il avait prise avec sa sœur ces dernières années. Lorsque le prêtre s'éloigna, après la mise en terre, L'Empereur s'approcha de Lucie et l'embrassa sur le front.
-Comment tu te sens ? demanda-t-il.
-J'ai encore du mal à réaliser.
-Moi aussi, avoua-t-il. J'ai du mal aussi à comprendre ce que je ressens. Venez chez moi, je n'aimerais pas rester seul.
Thomas hocha la tête :
-On va vous suivre, monsieur. Jusqu'à votre palais.
L'Empereur hocha la tête et s'éloigna, Thomas attira Lucie vers le parking. Il suivit ensuite Napoléon en voiture jusqu'à Neuilly. Le palais était immense, c'était la première fois que Thomas le voyait terminé. En effet, les travaux étaient finis depuis trois semaines à peine. Le bâtiment possédait une grande coure intérieure avec des jardins à la mode de la Renaissance. Il y avait quatre étages avec de grandes fenêtres et baies vitrées. Le bâtiment rappelait un peu le Louvre mais dans un style plus moderne. La voiture de l'Empereur s'arrêta, le chauffeur en sortit pour ouvrir la porte arrière et laisser sortir le chef de l'État français. L'escorte de Napoléon s'installa plus loin avec ses voitures et ses motos, Thomas se rangea à côté de la voiture de l'Empereur et sortit de son véhicule. Napoléon vint serrer sa nièce contre lui puis il l'attira à l'intérieur du palais. Thomas les suivit. L'intérieur était énorme, rien que le hall devait bien faire cinq mètres carré. Napoléon monta à l'étage et prit la première porte située à droite. Thomas regarda la pièce avant d'entrer, c'était un petit salon qui possédait des meubles à la mode du XXième siècle, en bois. Deux canapés étaient déposés face à face.
-Asseyez-vous mes enfants, dit Napoléon. Voulez-vous boire quelque chose ?
-De l'eau, répondit Thomas en s'asseyant. Pour moi et Lucie, ça fera l'affaire.
Napoléon hocha la tête en direction d'une domestique postée près de la porte, celle-ci disparut presque aussitôt.
-Où sont les toilettes, mon oncle ? demanda Lucie.
-Au fond du couloir à gauche.
La jeune femme quitta doucement la pièce. La domestique revint avec trois verre d'eau qu'elle déposa sur la table basse disposée entre les deux canapés de la pièce, puis elle s'en alla sans un mot.
Napoléon était pâle, très pâle.
-Ça ne va pas monsieur ? Vous vous sentez mal ?
-Je... A vrai dire je ne pensais pas que je tenais à ce point là à ma sœur. J'ai toujours été très proche d'elle mais de moins en moins ces derniers temps. Elle m'en voulait de m'éloigner d'elle depuis plus de deux ans maintenant. Je ne pensais en fait pas que son absence me ferait autant de mal. J'ai l'impression qu'on m'a arraché le cœur, qu'on a pris une partie de moi au moment où elle est morte. Je l'ai sentit avant qu'on ne viennent m'en avertir. Je ne sais pas comment l'expliquer.
-Faire un deuil est très dur, j'en sais quelque chose. J'ai vu à la télé que les jumeaux étaient tous très proches et que, dans le cas d'un décès, le survivant était incapable, ou presque, de faire son deuil.
-Je pense que c'est exactement ça. De toute façon je n'ai pas d'autre choix que de faire face.
Il les a tués. « Impossible, ils sont morts dans un accident de voiture » Un accident qu'il a provoqué, il ne pensait pas que sa mort lui ferait autant de mal, voilà pourquoi il se sent si mal. Il se sent coupable d'avoir assassiné sa jumelle. « N'importe quoi ! »
Lucie rentra dans la pièce et vint s'asseoir près de Thomas. Elle prit le verre d'eau et but quelques gorgées. Elle avait tenté de se calmer aux toilettes, le jeune homme le savait. Il passa un bras autour de ses épaules et l'embrassa sur la joue.
-Vous voulez rester pour manger ? demanda Napoléon.
-Je préférerais rentrer, si ça ne te gène pas, répondit Lucie.
-Pas de problème.
-Si vous avez besoin de quoi que ce soit, n'hésitez pas, murmura l'Empereur.
Thomas hocha la tête
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MessageSujet: Re: Le traitre   Le traitre - Page 5 Icon_minitimeMar 10 Mai 2011 - 12:28

T'en fait pas ma fifille en sucre, c'est pas encore parfait, mais c'est déjà sacrément pouik, les personnages sont bien campés, on les suit avec plaisir, reste à améliorer un peu Smile

ça tombe bien vla mes conseils pointilleusement inutiles.

Citation :
Il a réagit
réagi

Citation :
Elle s'approcha pour l'embrasser puis se glissa dans ses bras
ça ne fait pas un choc à thomas d'apprendre que ses futurs enfants soient les héritiers de l'empire ? (ça fait quand même un poids à porter ^^)
Citation :
-Pas la Bretagne, il fait trop froid et on pourra pas se baigner.
ça dépends de la saison ^^

Citation :
-Ouais, on fait le sud, ça te va ?
C'est peut être moi mais ... j'ai toujours trouvé l'expression "on fait quelque part" un peu moche ^^

Citation :
dans un accident de voiture.
affraid pauvre petite glouikette...

Citation :
Mes parents aussi son mort rapidement.
sont

Citation :
Je serais là pour t'aider
serai
Citation :
et à lui montrer qu'il était là.
un peu redite.

Citation :
vTu veux boire un peu d'eau ?
... dans ces circonstances j'aurais proposé quelque chose d'un peu plus fort.

Citation :
Je serais toujours là, dit-il. Il ne faut pas pleurer,
serai... et encore la même plusieurs fois dans le reste du paragraphe.

Citation :
Samedi je crois. Je veux que tu viennes avec moi.
... ça me semble bien le minimum Razz

Citation :
Le bâtiment rappelait un peu le Louvre
manque une indication de la taille du palais, ça aiderait à se représenter le tout.
Citation :
, rien que le hall devait bien faire cinq mètres carré
euh... cinq-cent ?

Citation :
Deux canapés étaient déposés face à face.
disposé, peut être ?

Citation :
Je l'ai sentit
senti

Citation :
Faire un deuil est très dur, j'en sais quelque chose. J'ai vu à la télé que les jumeaux étaient tous très proches et que, dans le cas d'un décès, le survivant était incapable, ou presque, de faire son deuil.
tu répètes trop vite, "faire son deuil" et puis... pas besoin de préciser qu'il l'a vu à la télé, ça fait un peu insensible.

Citation :
Il les a tués. « Impossible, ils sont morts dans un accident de voiture » Un accident qu'il a provoqué, il ne pensait pas que sa mort lui ferait autant de mal, voilà pourquoi il se sent si mal. Il se sent coupable d'avoir assassiné sa jumelle. « N'importe quoi ! »
Twisted Evil Twisted Evil Twisted Evil Twisted Evil Twisted Evil génial génial génial


Bon, j'aime bien où part le scénario Smile la suite !
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MessageSujet: Re: Le traitre   Le traitre - Page 5 Icon_minitimeMar 10 Mai 2011 - 12:42

Merci, je vais corriger... euh pour la boisson un peu plus forte... je te rappelle qu'elle est enceinte donc à part du coca et de l'eau je vois pas (et hopla un p'tit coup de schnapps ! il vont être débile les jumeaux après ^^)
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MessageSujet: Re: Le traitre   Le traitre - Page 5 Icon_minitimeMar 10 Mai 2011 - 13:54

Pas pour pinailler mais... mort des deux parents c'est quand me^me une excuse valide pour un petit écart ^^
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MessageSujet: Re: Le traitre   Le traitre - Page 5 Icon_minitimeMer 11 Mai 2011 - 22:18

Veux pas des futur autistes moi ! Sorry Quoique ça pourrait être intéressant... mais pas dans cette histoire ^^ j'ai prévu autre chose pour ces jumeaux Twisted Evil Bref alors si tu es partant je poste la suite, elgringala (eh oui à l'alsacienne maintenant ^^). Bref, je crois et j'ai l'impression que la narration de ce passage (le début) est rapide. Trop rapide. Je pense que je voulais arriver au moment crucial (que je ne citerai pas) pour juste au dessus par exemple à la mort des parents de Lucie... Faut que je réécrive tout ça... (Le bonheur de Thomas est trop beau, ça m'ennuyait xD) mais je suis sensé détailler de la même façon je suppose Rolling Eyes Bref je te laisse constater par toi même.

Chapitre 3 :

Trois mois plus tard, le régiment polyvalent était rentré penaud suite à la défaite. Selon la presse l'absence du commandant Steiner était l'une des causes principales de leur échec.
Mais ce jour là, Lucie et Thomas étaient loin de se préoccuper de l'Angleterre et de l’échec qui s'y est produit pour l'armée napoléonienne. Ils entraient tous les deux dans l'aile médicale de la base, Lucie devait faire sa seconde échographie. Thomas avait quitté son poste pour pouvoir l'accompagner. La jeune femme avait cessé de pleurer. Le soutien de son compagnon lui permettait de faire face. Le médecin de la base les reçut et installa la jeune femme sur une table d'auscultation avant de commencer l'examen. L'image était en trois dimensions projetée de l'écran sur un bureau. On voyait les deux fœtus.
-Ils sont en pleine forme, il n'y a visiblement aucune malformation ou autres problèmes. Voulez-vous connaître les sexes ?
Thomas et Lucie se regardèrent.
-Oui.
-Alors, il y a un garçon et une fille.
Thomas sourit. Il avait voulu un fils depuis le début. Il voulait être un père exemplaire, faire tout ce qu'il n'avait pas fait avec le sien ; jouer au foot, aller à la piscine, s'amuser. Il aurait un fils et une fille.
-Bon, j'ai encore du travail, tout va bien, vous pouvez sortir.
Le médecin sortit, Lucie se rhabilla et quitta le cabinet, accompagnée de Thomas.
-Alors ? Des idées prénoms ? demanda la jeune femme.
-Et toi ?
-Marie, Océane ou Julie pour les filles. Lucas, Théo, Julien ou Guillaume pour les garçon.
-Pas Julien, c'est le nom de mon père. J'aime bien Guillaume.
-Guillaume et Julie. Ça te va ?
Thomas l'embrassa.
-Toujours aussi rapidement décidé, mais ça me va, murmura-t-il à son oreille.
-Dans ce cas c'est parfait, on est au moins tout de suite tombé d'accord. Ça faisait longtemps que j'y réfléchissais. De toute façon on a encore du temps jusqu'à la naissance.
Elle s'écarta de lui, mais Thomas la maintint contre sa poitrine et l'embrassa à nouveau avec passion, Lucie passa ses bras autour du coup du jeune homme, lui rendant son baiser. elle resta ensuite un moment blottie contre son compagnon.
-Il faut que j'y aille Tom, murmura-t-elle au bout d'un moment. On a encore du travail.
Thomas hocha la tête et rompit l'étreinte, à contrecœur, il aurait aimer prolonger ce moment plein de tendresse, mais tout avait une fin.
-Au fait, il faudra annoncer ma grossesse à la presse, mon oncle veut faire oublier au gens la défaite au Royaume-Uni, expliqua Lucie.
-D'accord, de toute façon on a pas le choix.
-N'empêche que tout le monde pense que c'est parce que tu n'étais pas là...
-J'y serai la prochaine fois. C'est ton oncle qui en a décidé ainsi. Mais j'étais content de pouvoir m'occuper de toi.
Lucie sourit et vint déposer un dernier baiser sur les lèvres du jeune homme.
-Moi aussi, Tom, j'étais heureuse de t'avoir auprès de moi.
Il sourit et la regarda quitter la pièce.

Trois mois plus tard.


-Commandant !
Un jeune homme venait d'entrer dans son bureau.
-Oui.
-L'hôpital a appelé, votre femme est en train d'accoucher, Vous pouvez aller la rejoindre.
-J'y vais !
Thomas se leva précipitamment et quitta la base en voiture pour rejoindre la clinique indiquée par le jeune homme. Il se présenta à l'accueil qui lui indiqua le chemin de la maternité. On l'obligea à enfiler des vêtements stériles puis il rejoignit sa femme, dans une salle d'accouchement.
-Tom !
Il sourit et vint lui prendre la main.
-Ça va ?
-Mieux depuis que tu es près de moi, Tom.
Il sourit, la jeune femme grimaça et posa une main sur son ventre.
-Tu as mal, constata Thomas.
-De plus en plus, je crois que ça ne va pas tarder.
Le futur père déposa un baiser sur le front de la jeune femme qui tentait de lui cacher ses souffrances en lui souriant. Mais elle gémissait et criait de plus en plus. La sage-femme entra dans la pièce et s'approcha.
-On dirait qu'ils arrivent, le col est ouvert.
La suite se passa vite, car quelques contractions et cris plus tard, la sage femme déposa un petit garçon dans les bras de Thomas. Le jeune père eut soudain une grande vague d'émotions de toute sorte. De la joie, de l'inquiétude et aussi beaucoup d'amour. Il avait plus qu'envie de protéger cette petite chose qui pleurait dans ses bras.
-Mon petit garçon, murmura-t-il, les larmes aux yeux.
Il approcha doucement le bébé de sa mère qui leva une main pour caresser la joue du nourrisson.
-Le deuxième arrive ! annonça la sage-femme.
Lucie se mit encore à crier de douleur avant de s'arrêter, la sage-femme lui déposa la petite fille sur sa poitrine.

Une dizaine de minutes plus tard, Thomas entrait dans la chambre où on avait conduit sa femme et ses deux enfants. Lucie allaitait un des bébés. Le jeune père s'assit sur le lit et lui prit la main.
-Guillaume s'est endormi mais Julie est très gourmande. Thomas s'approcha du berceau occupé, Guillaume dormait à point fermés. Il effleura la joue du nourrisson très attendris. Il vint ensuite s'asseoir sur le lit de sa femme, la petite fille tétait goulument.
-Je crois qu'elle aussi s'est endormie, murmura Lucie au bout de quelques minutes.
-Tu veux que je la mette dans le lit ?
La jeune mère hocha la tête et déposa la fillette dans les bras de Thomas qui se leva pour la déposer dans le berceau vide. Le jeune homme vint ensuite s'asseoir à côté de Lucie et passa un bras autour de ses épaules.
-Je suis si heureuse Tom, si tu savais, chuchota-t-elle.
-Moi aussi.
Le couple resta un moment blotti dans les bras l'un de l'autre.
-Je vais y aller, murmura Thomas au bout d'une heure. Il est tard.
-Oui. Mon oncle passera dans la soirée, je ne serais pas seule.
-Parfait, je viendrai te voir demain matin.
Le jeune homme rentra chez lui, seul. Ça lui rappelait l'époque où il était célibataire, où personne ne l'attendait le soir et où personne ne partait avec lui le matin. Il mangea, seul et se coucha après s'être attardé devant son ordinateur.

* * *

Napoléon entra dans la chambre de Lucie qui somnolait. Il était près de dix heures du soir. Elle ouvrit les yeux et se redressa dans son lit et alluma la lumière.
-Bonsoir mon oncle, marmonna-t-elle à moitié endormie. On t'as laissé entrer à cette heure ?
L'Empereur hocha la tête
-Bonsoir Lucie. Désolé de venir si tard, j'ai été retenu.
-Ça ne fait rien, les jumeaux ont été emmenés la pouponnière pour la nuit.
-J'irais les voir tout à l'heure, assura l'Empereur. Comment te sens-tu ?
-Un peu fatiguée, mais heureuse.
-Si tu es fatiguée, je vais te laisser te reposer Lucie. Bonne nuit.
-Bonne nuit mon oncle.
Napoléon embrassa sa nièce sur le front et quitta la pièce, en prenant soin d'éteindre la lumière. Deux hommes l'attendaient devant la chambre.
-Allez-y, ordonna-t-il à voix basse.
Les deux hommes entrèrent dans la chambre de Lucie, celle-ci se redressa dans l'obscurité.
-Tu as oublié quelque chose ?
Un des deux hommes s'approcha et saisit l'oreiller qu'il plaqua sur la figure de Lucie qui commença à se débattre en hurlant. Ses cris étaient étouffés par le coussin et l'homme appuyait si fort sur son visage avec qu'elle ne pouvait plus respirer. Au bout de quelques instants, la jeune femme cessa de se débattre, l'homme se redressa tandis que l'autre prenait le pouls de la jeune mère. Il hocha la tête. Le premier homme plaça l'oreiller sous la tête de Lucie puis ils quittèrent tous les deux la pièce. Napoléon les attendait dans le couloir.
-C'est fait monsieur.
-Parfait.
Napoléon sortit une liasse de billets de sa poche intérieur et la tendit aux hommes puis il leur ordonna de quitter la clinique. L'Empereur s'attarda un moment dans la pouponnière puis quitta à son tour l’hôpital en laissant, sur le bureau du médecin chef du service de maternité, une liasse de billets.

* * *

Thomas fut réveillé par la sonnerie de son portable. Il se redressa, peut être était-ce son travail ? Il décrocha :
-Allo ?
-Monsieur Steiner, ici le docteur Fumiot, je vous appelle pour vous avertir que votre femme a fait un arrêt respiratoire dans la nuit. Elle est morte.
-Quoi ?
Le jeune homme eut soudain l'impression que le temps s'arrêtait autour de lui. Il n'arrivait pas à y croire. On lui avait pris son cousin, sa mère, maintenant sa femme.
-Et les enfants ? demanda-t-il d'une voix tremblante.
-Ils vont bien.
-J'arrive tout de suite.
Il raccrocha avant de pouvoir entendre une réponse. Il s'habilla et quitta l'appartement aussi vite qu'il le put. Il était plus de minuit, mais il y avait quand même du monde sur la route. Calme toi Thomas. C'est fini, tu ne la ramèneras pas. Le jeune homme se gara dans le parking souterrain et courut jusqu'à la chambre de son épouse, le lit était inoccupé. Son cœur se serra, il avait espéré que ce qu'il avait entendu était faut.
-Monsieur Steiner ?
Le chef du service de maternité se tenait derrière lui. Il comprenait sa peine, mais le jeune homme s'en fichait. Il ne voulait pas qu'on le comprenne, il voulait serrer sa femme contre, lui la rassurer et voir ses enfants.
-On l'a transportée à la morgue. Ce genre d'accident est plutôt rare, mais ça arrive quand même. Nous avons tout fait pour la sauver. Voulez-vous la voir ?
Thomas hocha la tête sans dire un mot.
-Suivez-moi.
Le jeune homme obéit et suivit le médecin jusqu'à un endroit isolé de la clinique. Ils entrèrent dans une petite pièce où un corps était couché sur une table d'opération, recouvert d'un drap blanc. Le médecin s'approcha de la table et souleva le drap, laissant apparaître la tête de Lucie. Thomas s'approcha. Des larmes perlèrent sur ses joues en reconnaissant la femme qu'il aimait, la mère de ses enfants.
-C'est impossible ! gémit-il. Pourquoi ?
-Ce sont des choses qui arrivent vous savez. On a rien pu faire pour la ranimer malgré nos efforts acharnés.
-Non ! Non ! C'est impossible, pleura le jeune père.
-Venez, ne restez pas là.
Le médecin attira le jeune homme dans le couloir, plus éclairé puis il rejoignirent le service de maternité.
-Je veux voir mes enfants.
Le médecin hésita un instant puis hocha la tête. Il mena le père à la pouponnière. Il regarda ses deux enfants qui semblaient serein et en parfaite santé. Ils dormaient à quelques mètres l'un de l'autre sans se douter du drame qui se déroulait autour d'eux et qui allait conditionner définitivement leur avenir. Thomas tenta de sécher ses larmes. La mort fait partie de la vie. « Pas si jeune » Des gens de tout âge meurent à chaque instant Thomas. Ne supportant plus la présence des bébés,le jeune homme retourna dans le couloir et s'installa sur une chaise. Le médecin le suivit et lui tendit un cachet ainsi qu'un verre d'eau.
-Ça va vous calmer et vous faire dormir.
Thomas l'avala sans discuter.
-Maintenant rentrez chez vous.
Le jeune homme hocha la tête et obéit.


La suite sera mieux je pense... au niveau du style bien sûr...


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MessageSujet: Re: Le traitre   Le traitre - Page 5 Icon_minitimeVen 13 Mai 2011 - 11:25

Citation :
Veux pas des futur autistes moi !
nan mais c'est bon j'ai compris, ces deux là sont des parents parfaits qui font pas le moindre écart Wink

Citation :
Bref alors si tu es partant je poste la suite, elgringala
Je suis toujours partant, rimalalalalinette :::copain::


Bon alors lecture ^^ Niveau style ça va, tu commence à avoir le niveau qu'il faut de manière globale, ce passage est vraiment palpitant, à un "certain" moment j'en étais vraiment à faire "Ikkkkkk" très très réussi bravo Smile

Citation :
Trois mois plus tard, le régiment polyvalent était rentré penaud suite à la défaite
tu devrais plutôt décrire la campagne d'angleterre là je pense. (en plus ça t'évitera de répéter "défaite" dans la phrase d'après. (un petit passage de stratégie militaire c'est toujours intéressant.... en plus personne ne peut vaincre l'angleterre ! na ! )
Citation :
Le soutient de son compagnon lui permettait de faire face
soutien

Citation :
-Alors, visiblement il y a un garçon et une fille.
tu dis déjà visiblement à la réplique d'avant.
Citation :
Il avait voulut un fils depuis le début. Il aurait un fils et une fille.
"voulu" là ce serait intéressant d'expliciter un peu, Pourquoi il voulait un fils spécifiquement ? Comment il l'imaginait, qu'est ce qu'il espérait faire avec.... rattraper toutes les erreurs de son propre père toussa toussa (j'adore ces moments là ^^ )
Citation :
-Guillaume et Julie. Ça te va ?
Chest mignon Smile (mais ça aurait pas été mon premier choix ^^)
Citation :
n est au moins tout de suite tombés d'accord.
tombé

Citation :
il faudra annoncer ma grossesse à la presse
ça ne leur fait rien ?

Citation :
Trois mois plus tard.
Oké trop abrupte tout ça Smile profite un peu de ce passage là pour nous décrire des évolutions politiques de la france si tu veux ? Des considérations générales.
Citation :
à enfiler des vêtements stériliser
"stériles" plutôt
Citation :
La suite se passa vite
^^ quelle chance Smile
Citation :
Le jeune père eut soudain une grande vague d'émotions de toute sorte.
un peu détaché, rentre plus dans la tête de thomas, n'ai pas peur ^^

Citation :
-Guillaume s'est endormi mais Julie est très gourmande.
je trouve que après 10 minutes c'est peut être un peu rapide pour faire des reflexions générales ^^

Citation :
Le couple resta un moment blottis
blotti
Citation :
je ne serais pas seule
serai

Citation :
je viendrais te voir demain matin.
viendrai
Citation :
On t'as laissé entré à cet heure ?
entrer
Citation :
-Allez-y, ordonna-t-il à voix basse.
Twisted Evil Twisted Evil Twisted Evil affraid affraid affraid affraid Génial ! j'avais pas vu venir... Du tout !
Citation :
Thomas fut réveiller
réveillé
Citation :
Ce sont des choses qui arrivent vous savez.
faudrait décrire un peu plus médicalement, ma mère est médecin tu veux que je lui demande une explication crédible ?
Citation :
-Maintenant rentrez chez vous.
.... on le renvoie chez lui après lui avoir fait avaler un somnifère ? Ils veulent le tuer ou quoi ? surtout après un deuil pareil ? Un médecin s'assurerait qu'il y a quelqu'un pour le prendre en charge.

La suiiiiiteuuuuuux
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MessageSujet: Re: Le traitre   Le traitre - Page 5 Icon_minitimeVen 13 Mai 2011 - 13:15

Euh, oui je veux bien que tu demandes, je sais (enfin j'ai demandé à un pote dont la mère est infirmière) si un arrêt respiratoire suite à un accouchement était possible et il ma répondu qui oui... Après je ne saurais expliquer les détails... Donc si t'as le temps papounet, je veux bien que tu questionnes ta vénérable mère ! En tout cas merci pour la correction... et les conseils (oui ce sont des parents parfaits... Enfin ils auraient été des parents parfait, mais j'en ai voulu tout autrement, tu t'en doutes... *suspense suspense* ^^)
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MessageSujet: Re: Le traitre   Le traitre - Page 5 Icon_minitimeSam 14 Mai 2011 - 15:17

Bon, pour fêter l'absence de mon prof de maths, je poste la suite ! Chapitre assez court, mais important.

Chapitre 4 :

-Que comptes-tu faire des enfants ? demanda Napoléon qui venait de recevoir Thomas dans son palais.
-Je... je ne sais pas, je n'aurais pas la force de m'occuper d'eux pour le moment. Tout ceux auxquels je m'attache meurent et je ne veux pas qu'il leur arrive malheur. J'ai peur et je pense que je ne pourrais m'empêcher de les voir comme les responsables de la mort de Lucie... pour l'instant du moins. J'ai besoin d'une pause.
Tu fais une grosse erreur Thomas, tu le regretteras tôt ou tard.
-Si tu t'éloignes d'eux tu vas t'en vouloir aussi, et tu le sais. Où sont-ils pour l'instant ?
-A la clinique.
-Je ferai en sorte qu'il ne leur arrive rien, ce sont les seuls héritiers au trône impérial. Ils sont importants.
Thomas hocha la tête en silence, des larmes perlaient sur ses joues.
-Tu devrais prendre quelques jours et y réfléchir, continua Napoléon d'un ton insistant.
-Je veux qu'ils soient placés, de manière provisoire, dans une famille d'accueil. Le temps que je me remette. Je veux pouvoir les récupérer et les voir quand je le veux. Ainsi, même si je ne m'en occupe pas, je les reconnais quand même comme mes enfants et je peux revenir en arrière. L'un des deux vous succédera le moment venu. Je ne peux m'en occuper, je n'ai pas le temps, je n'ai pas la force de le faire.
-Très bien, tu es leur père, tu dois agir comme tu le penses. Je sais que c'est difficile pour toi en ce moment.
-Mon travail ne m'a jamais déçu monsieur. J'aimerais le reprendre aussi vite que possible. Demain c'est l'enterrement de Lucie, ensuite je retournerai à la base et ferai comme si rien ne s'était passé. Mon travail me permettra de continuer à vivre, comme il me l'a permis à la mort de ma mère.
-Très bien, dans ce cas, j'aimerais te parler d'autre chose.
-Je vous écoute, monsieur.
-Je me doute que le moment est un peu mal choisi, mais je n'y suis pour rien. Le colonel Lemaitre désire prendre sa retraite. J'ai pensé à toi pour le remplacer, je comprendrai que tu refuses vu ce qui vient de t'arriver, mais réfléchis-y.
-Moi monsieur ? s'étonna Thomas en séchant ses larmes.
-Oui toi. Tu as la carrure pour et tu connais par cœur le fonctionnement de l'armée polyvalente. Tu as besoin de plus de responsabilités, mais qui dit responsabilité dit aussi liberté. Tu as carte blanche sur le fonctionnement du régiment. Tu es jeune et plein d'avenir, personne ne mérite cette promotion mieux que toi, tu es le meilleur.
-C'est trop d'honneur monsieur. Je serais idiot de refuser.
-Tu as toujours été trop modeste Thomas. Si tu veux te consacrer à ton travail c'est le moment d'accepter.
-Mais j'accepte monsieur.
-Parfait. Tu prendras tes fonctions de colonel la semaine prochaine.

Thomas était debout dans le cimetière, face au cercueil de Lucie. On venait de le déposer au fond de la tombe. Une larme perla sur sa joue. Napoléon se tenait près de lui, la tête baissée. D'autres des collègues et amis de Lucie étaient présents. La cérémonie des funérailles avait été longue et émouvante, le prêtre avait fait l'éloge de Lucie et lui avait donné une dernière bénédiction avant de la mettre en terre. Le jeune homme s'était souvenu de la dernière fois qu'il était venu dans cette église. A cette époque il était devant l'autel, Lucie à son bras. C'était à leur mariage. Ils avaient vécu deux ans de bonheur. Et maintenant il retrouverait sa vie d'avant, celle du jeune militaire isolé et solitaire, mais aussi admiré par ses subordonnés. Il allait à nouveau vivre uniquement pour son travail de militaire, à la seule différence qu'à présent, il n'était plus commandant, mais colonel. Ses enfants allaient être confiés à une famille d'accueil à Melun, les Lepics. Kevin et Maria Lepics. Il n'avait pas le courage de s'occuper d'eux, il n'avait pas la force de tout assumer seul. Il avait peur de tout perdre, de perdre ses jumeaux comme il avait perdu Lucie. Au moins ils ne seraient pas tout à fait seuls, ils seraient ensemble. Il seraient toujours deux. Cette pensée rassura le jeune homme sur l'avenir de ses enfants, ils pourraient toujours compter l'un sur l'autre, ça les rendrait donc plus forts.


Dernière édition par Rima68 le Jeu 19 Mai 2011 - 19:48, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le traitre   Le traitre - Page 5 Icon_minitimeMer 18 Mai 2011 - 14:55

Je remarque que j'ai posté un tout petit chapitre samedi... Pour me racheter, j'en poste un autre d'une longueur normale.

Chapitre 5 :

Sept ans plus tard. Avril 2055.


Pendant les sept années qui suivirent, l'Empire français s'étendit, conquis plusieurs pays de l'est de l'Europe et conclu un pacte d'alliance avec la Russie ainsi qu'avec plusieurs pays du Maghreb. Les seuls pays encore isolés de l'Empire étaient ceux présent en Grande-Bretagne dont l'attaque avait échoué des années auparavant. Prêt relancer le défi Napoléon ordonna au colonel Thomas Steiner de préparer l'attaque pour le mois de mai.
C'est à ce moment que le jeune colonel fut prit de l'envie de revoir ses enfants avant de partir pour l'Angleterre. Sans prendre le temps de téléphoner à la famille, un samedi après-midi, le jeune homme se présenta devant une maison à deux étages entourée d'un petit jardin. Le jeune homme gara la voiture devant la maison et sonna à la porte sans oublier de prendre un sachet remplis de cadeaux pour les jumeaux. Un homme ouvrit la porte et sembla étonné de le voir.
-Monsieur Lepics, je suis Thomas Steiner, je désire voir mes enfants.
L'homme sembla hésitant puis hocha la tête.
-Entrez, monsieur Steiner.
Thomas ne se fit pas prier et pénétra dans la petite entrée sombre. Juste sur sa droite, un escalier montait jusqu'au premier étage, deux enfants, petits de taille, étaient debout sur une marche et regardaient l'inconnu à travers les barreaux de la rampe.
-Descendez les enfants ! ordonna l'homme d'un ton sec.
Les jumeaux obéirent et Thomas pu les voir. Soudain son cœur se serra. Les deux enfants étaient très minces et la petite Julie avait des joues humides et des yeux rouges, elle avait pleuré. Elle ressemblait à Marion, la mère de Thomas, avec ses cheveux roux, ses taches de rousseurs et ses yeux vert. Guillaume quant à lui avait des cheveux bruns et des yeux bleus, il avait passé un bras protecteur autour des épaules de sa jumelle.
-Les enfants, je vous présente Thomas, votre père, annonça Kevin.
Ne voyant aucune réaction de la part des jumeaux, l'homme fronça les sourcils.
-Et la politesse ?
-Bonjour monsieur, répondirent les enfants en cœur.
-Je vais chercher ma femme, tachez de bien vous tenir les enfants, sinon gare à vous.
L'homme monta les marches laissant les enfants seuls avec leur père.
-Tu es vraiment notre père ? demanda Julie.
-Oui. Je suis désolé de ne pas être venu vous voir plutôt. J'avais beaucoup de soucis et de travail.
Il s'approcha doucement d'eux, mais ils reculèrent presque immédiatement.
-Je ne vais pas vous faire de mal, assura-t-il d'une voix douce.
Il s'agenouilla en face d'eux et sortit de son sac un camion de pompier et un ours en peluche. Il tendit le camion à Guillaume et l'ours à Julie. Les deux enfants s'émerveillèrent à la vue des jouets.
-Merci, murmura Julie avec un sourire.
Elle serra la peluche contre elle alors que Guillaume s'était agenouillé par terre pour jouer avec son camion. A ce moment Kevin et Maria descendirent.
-Qu'est-ce que tu fais par terre ! s'écria la femme.
Elle le prit par le bras pour qu'il se relève.
-Excusez-le, c'est une vraie tête de mule, expliqua Kevin. Il n'en fait qu'à sa tête et fait souvent semblant de ne pas comprendre ce qu'on lui dit.
-J'aimerais les emmener pour l'après-midi, annonça Thomas.
-Vraiment. Vous auriez dû prévenir...
-Mais je suis en droit de venir les voir et les emmener quand je le souhaite. Vous me les laissez ou bien j'appelle l'ACOP ?
-Mais bien sûr. Il faudrait juste qu'ils se changent, expliqua Maria.
Kevin baissa les yeux vers les deux enfants.
-Et que ça saute ! Mettez des habits propres et rangez ces jouets dans votre chambre.
Les enfants s'exécutèrent et montèrent les marches en courant et sans discuter.
-Vous voulez boire quelque chose monsieur Steiner ?
-Non merci, ça ira.
Ils sont faux. Tes enfants sont malheureux avec eux. « Je n'ai pas le temps de m'en occuper. » Thomas sentit l'agacement de la voix qui lui parlait dans sa tête. « Tais-toi, ne fais pas tout rater. Je t'en prie ! » D'accord. Un conseil, emmène-les à Montmartre, ils vont adorer. Les enfants redescendirent, ils s'étaient changés et portaient des jeans propre et des T-shirt à longues manches, un bleu pour Guillaume et un jaune et blanc pour Julie. Ils s'assirent sur les marches pour mettre leurs chaussures puis ils enfilèrent leurs blousons.
-Eh bien, bon après-midi ! s'écria Maria. Il y a des rehausseurs dans le garage, Guillaume sait où les chercher.
Thomas hocha la tête en faisant signe aux enfants de le suivre. La porte de la maison se referma derrière eux.
-C'est quoi ton métier ? demanda Julie.
-Je suis dans l'armée. Je suis colonel.
-C'est beaucoup colonel ?
-Oui. Je dirige un régiment d'environ cinq mille hommes.
-Il y a des filles aussi ?
-Quelques unes, oui.
Il sourit :
-Guillaume, tu vas chercher les sièges ?
Le garçon hocha la tête et partit les chercher dans le garage. Il revint peu après avec les rehausseurs. Thomas les installa à l'arrière de sa voiture et laissa les enfants s'y installer, il alla ensuite s'asseoir au volant.
-On va où ? demanda Julie.
-Vous êtes déjà allés à Paris ?
-Jamais.
-Je vous emmène à Montmartre, un quartier au nord de Paris d'où on voit une bonne partie de la ville. Il fait beau, autant se balader. Vous êtes d'accord ?
-D'accord, murmura Julie.
Pendant la route les deux enfants restèrent étonnamment calme. Ils parlaient entre eux, à voix basse pour que leur père ne puisse pas entendre. Au moins ils ne lui demandaient pas toutes les cinq minutes quand ils allaient arriver. Près d'une heure de trajet plus tard, ils arrivèrent à Montmartre, en haut de la butte. Thomas gara la voiture et fit sortir les deux enfants. Il les emmena d'abord au Sacré-cœur.
-C'est une église ? demanda Julie.
-C'est une basilique, mais c'est presque pareil. On entre ?
-On a le droit ?
Thomas sourit et fit signe aux jumeaux de le suivre. Pleins de touristes entraient et sortaient de la basilique, mais aussi des croyant qui venaient prier.
-Il faut chuchoter ici, il ne faut pas faire de bruit.
Ils marchèrent sur le côté, à gauche de la nef. Des bougies étaient allumées en offrande au pied de statues représentant des saints.
-On va allumer une bougie, murmura Thomas.
-Pourquoi faire ? demanda Julie.
-Pour Lucie, votre maman. C'est une manière de lui dire qu'on pense à elle.
-Elle est morte... C'était quand ?
-Juste après votre naissance. Elle a arrêté de respirer et elle est morte. Et je n'étais même pas près d'elle.
Julie vint lui entourer la taille de ses bras et se blottie contre lui. Thomas leva les bras, hésitant avant de poser une main sur son épaule.
-Moi je suis sûre qu'elle ne t'en veux pas ! assura la fillette.
Thomas sourit.
-Merci.
Il glissa une pièce dans le tronc aux offrandes et alluma une bougie et resta silencieux quelque seconde avant de poursuivre la visite. Ils sortirent ensuite de la basilique et descendirent les marches pour admirer la vue de la capitale. Soudain Guillaume s'écroula sur le sol entre deux escaliers.
-Guillaume ! s'écria Julie en s'approchant de lui.
Thomas courut jusqu'à son fils et lui tapota la joue pour le réveiller. Le garçon ouvrit les yeux.
Un homme s'approcha.
-Je peux vous aider ? Je suis médecin.
Thomas hocha la tête. Le médecin s'approcha et posa sa main sur le front du garçon.
-Sueurs froides, malaise... Tu as des vertiges mon garçon ?
L'enfant opina du chef.
-Tu as faim ? Tu as mangé à midi ?
-Non il a pas mangé, expliqua Julie.
Le médecin se tourna vers Thomas.
-Il fait sans doute une hypoglycémie. Il faut qu'il mange, sucré de préférence. Des bonbons, des biscuits... C'est sans doute parce qu'il n'a pas mangé à midi.
Thomas ébouriffa les cheveux de son garçon.
-Pourquoi tu n'as pas dis que tu avais faim ? Que veux-tu manger ? Une glace, des bonbons, une crêpe ?
-Une... une crêpe, répondit timidement le garçon.
-Bien, dans ce cas allons-y.
Il aida son petit garçon à se lever et l'entraina avec lui.
-Au revoir et merci docteur, s'écria-t-il avant de s'éloigner.
-Je vous en prie. Bon après-midi.
Le médecin s'éloigna laissant la petite famille seule.
-Allez, on va la manger cette crêpe ?
Guillaume hocha la tête. Julie s'approcha pour l'embrasser sur la joue. La petite famille s'installa sur un banc, prêt d'un vendeur ambulant, pour manger. Thomas acheta aussi une bouteille de soda pour que ses enfants puissent boire. Le sucre fit du bien à Guillaume qui reprit peu à peu des couleurs.
-Dis, elle est où maman ? demanda Guillaume.
-Je vous en ai parlé tout à l'heure, elle est morte dans la nuit après votre naissance. Maintenant elle est enterrée, au cimetière.
-On... on pourrait aller la voir ?
Thomas sembla étonné par la question.
-Vous voulez aller au cimetière ?
Les deux enfants hochèrent la tête.
-Bien, on peut y aller si vous voulez. Tu as encore faim Guillaume.
-Non.
-On y va alors.
Thomas roula jusqu'au cimetière où sa femme était enterrée. Il acheta un bouquet de fleurs dans un magasin non loin de là, puis mena ses enfants devant la tombe de Lucie. Le jeune père s'accroupit pour enlever la terre sur la pierre tombale puis déposa le bouquet dans un grand vase prévu à cet effet. Il s'éloigna ensuite et attira ses deux enfants contre lui.
-C'est ici qu'elle est votre maman, mes chéris.
Il s'accroupit et les embrassa tour à tour sur le front, des larmes perlaient sur ses joues alors que pleins de souvenirs lui revenaient des moments heureux qu'il avait passé auprès d'elle. Des disputes aux embrassades, aux moments de rire.
-Tu pleures papa ? murmura Julie.
-Elle me manque beaucoup. C'est pour ça que je n'ai pas pu m'occuper de vous, j'étais trop malheureux, j'avais peur de vous perdre. J'ai commis une erreur.
-La maitresse dit que c'est en faisant des erreurs qu'on apprend, murmura Guillaume.
-Elle a raison. Je vais vous ramener chez vous. Dans trois semaine je pars en mission, après je récupérerais votre garde et je m'occuperais de vous, comme je le peux. Je vous le promets.
Il les embrassa tour à tour et se releva, les attirants vers l'extérieur pour les ramener.

comment les trouves-tu ces gloupouik ? ils sont pouik ou pas assez ?


Dernière édition par Rima68 le Jeu 19 Mai 2011 - 19:51, édité 1 fois
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