Le Cinq Pierres [ordonné]

La suite :

Durant la journée qui suivit, Thorgan remarqua un léger changement dans le paysage environnant.
Le sol aride laissait progressivement la place à une sorte d'herbe rase et cassante comme des épis de blé séchés au soleil. La terre elle–même prenait une teinte plus brune et des parfums plus forts venaient titillés les narines des compagnons.
Contrairement à la situation plus au nord, le sud du Hjalko était beaucoup plus peuplé. C'était dans cette partie du royaume que se regroupait la quasi-totalité de la population du peuple gobelin.
Des routes pavées commençaient à faire leur apparition comme un signe évident de l'approche de la civilisation. De petites constructions émergeaient du sol de manière sporadique, mais il n'y avait aucune trace d'une quelconque structure urbaine ou rurale.
De temps à autre, le groupe passait à côté d'une exploitation agricole où des champs de céréales et de fruits inconnus s'étiraient à perte de vue. Avec cette indifférence propre à ceux qui travaillent la terre, les travailleurs ne levaient même pas les yeux sur le passage des cavaliers.
Cependant, les accès aux cités gobelines n'étaient pas totalement invisibles, bien au contraire. Les façades des à-pic rocheux étaient ciselées en de gigantesques arches richement décorées où étaient incérées de lourdes portes en métal. Devant celles-ci, plusieurs baraquements pour une garnison et des échoppes pour les marchands venus de l'étranger mettaient un peu d'animation dans l'atmosphère figée.
En effet, les marchands étrangers avaient interdiction de pénétrer dans l'enceinte des villes au Hjalko dans le cadre de leur métier. Par conséquent, des espaces de commerce avaient poussé comme des champignons à l'entrée des villes.
D'abord mal-organisés, bâtis sans aucune organisation, ces zones étaient devenus dans espaces de non-droits, des coupe-gorges infâmes où les charlatans côtoyaient les voyantes, les catins, les assassins et les honnêtes marchands qui tentaient de faire leurs affaires.
Au départ minime, le phénomène prit une telle ampleur que le souverain du Hjalko fut forcer de prendre une série de mesures visant à empêcher l'implantation de nouveaux arrivants, détruire les gangs et limiter l'industrie souterraine dans ces zones de non-droit.
Malgré une décennie, le problème restait entier et bon nombre de traditionnalistes au sein de la noblesse et de l'aristocratie du royaume prônaient l'expulsion pure et simple.

Bonne lecture !

Comment veux tu que j'arrive à me mettre à jour...

Je suis productif c'est tout ::
De toute manière du 28 au 2 je suis absent alors tu auras le temps de tout lire

— des parfums plus forts venaient titillés les narines : titiller
— Les façades des à-pic rocheux : à-pics
— où étaient incérées de lourdes : insérées
— D'abord mal-organisés, bâtis sans : mal organisés
— ces zones étaient devenus dans espaces de non-droits : devenues des espaces…
— le souverain du Hjalko fut forcer de prendre : forcé
— de traditionnalistes au sein : traditionalistes


Bonnes vacances !

La suite tant que je le peux encore ^^


Ainsi, au soir du troisième jour, alors que le soleil commençait à se coucher derrière les sommets qui se dessinaient à l'ouest, le groupe déboucha au sortir d'une vallée encaissée sur un vaste plateau où s'étalaient une multitude de caravanes colorées, de boutiques biscornues et d'où montait une cacophonie impressionnante.
−Tiradhas, annonça Orgos, la capitale du royaume des Gobelins !
−On ne doit plus être très loin de la frontière maintenant, demanda Lorgan.
−A peine une demi-journée, confirma Orgos. Un peu plus au sud, nous traverserons l'Iridas, puis nous traverserons la frontière pour pénétrer dans la Lothorïa et alors nous emprunterons la route des caravanes le long des Echines du Dragon jusqu'à la Tour d'Imar.
−Combien de temps ?
−Jusqu'à la Tour ? demanda l'Imarien. Trois jours maximum, deux si le temps est clément dans les montagnes.
−C'est la situation de ce soir qui devrait nous préoccuper, dit Gadrïm. Il me semble idiot de poursuivre plus en avant alors que nous avons une cité royale à portée de la main.
−Vous plaisantez ? s'insurgea Lorgan.
−Quelque chose vous dérangerait-il ?
−Je m'oppose à l'idée de passer la nuit dans une cité remplie de Gobelins !
−Je pense que ma sœur songeait au palais royal, intervint Ladrïn. Le souverain de ce royaume serait plus qu'heureux de nous offrir l'hospitalité.
−Et qu'en savez-vous ?
−Je suis venu plusieurs fois ici en qualité d'ambassadeur de mon père, répondit l'Elfe.
−Et comme vous pouvez le constatez, fit Gadrïm, Ladrïn est toujours en bonne santé. Orgos ?
−Je suis d'accord avec vous. Profitons-en pour dormir décemment pour une fois.
−Ce ne serait pas du luxe en effet, insinua Thorgan. Son Altesse devient de plus en plus grincheuse à force de dormir comme un manant.
Lorgan décocha un regard meurtrier au Garthom déclenchant le rire de leurs compagnons.

Les portes de la cité s'ouvrirent toute grande lorsque Ladrïn révéla son identité aux gardes en faction. Apparemment, l'Elfe jouissait d'une certaine notoriété auprès des officiels de la cité.
Tiradhas avait été arrachée à la roche au fils d'années de travaux acharnés pour en faire une cité troglodyte impressionnante insérée en plein cœur de la colline. Un vaste espace où se dressaient les bâtiments, où s'étiraient des rues aux pavés réguliers, des fontaines glougloutaient et des rires tonitruants s'échappaient des tavernes et des lieux de plaisir de la ville. Après tout c'était une cité de Gobelins, non celle d'Elfes.
Une série de puits de lumière et un dispositif ingénieux de miroirs, de torches et de matières réfléchissantes permettaient de chasser les ténèbres environnantes et de donner de la vie à Tiradhas. L'impression générale était qu'une cité de pierre des Nains avait été arrachée du sol et enfermée dans la falaise à l'identique.
Le palais royal se dressait au fond de la grotte, au bord d'un gouffre où coulait une rivière souterraine brillamment éclairée par un lit phosphorescent. Les parois du gouffre étaient parsemées de pierres semi-précieuses qui créaient des jeux de lumière et des tâches de couleurs que les Gobelins avaient nommés le Puits des Âmes.

A l'approche du palais, une haie d'honneur avait été formée afin d'accueillir les hôtes royaux et leurs compagnons. Au bout, à l'entrée de la cour, le roi Zagroj du Hjalko attendait.
Le gobelin était l'archétype de son espèce : de taille légèrement plus haute qu'un Nain, les jambes arquées, la peau subtilement brunie et des pupilles d'un rouge éclatant. Il était vêtu à la mode des royaumes humains de l'ouest, ce qui troubla quelque peu Thorgan.
−Bienvenue, mes amis ! accueilli Zagroj. Soyez les bienvenues à Tiradhas !
−Seigneur Zagroj, répondit Ladrïn en descendant de cheval. De nombreuses saisons se sont écoulées depuis ma dernière visite en vos murs.
−De longues saisons en effet. Tiradhas a grandi, les nôtres se sont faits à leur nouveau foyer et le Maître du Feu m'a fait don d'un fils.
−Mes félicitations, seigneur, répondit l'Elfe en se touchant le front puis le cœur. Je constate que votre cité a en effet su prospérer.
−Certaines mauvaises langues murmurent dans les couloirs que la misère qui grossit à nos portes y est pour quelque chose.
−Et est-ce véridique ? demanda Orgos.
−Je ne peux, hélas, le nier. Certains de mes suzerains ont su habillement profité de la situation à la même table que les corporations et les guildes.
−Comme partout, lâcha Thorgan.
−En effet. Mais, assez parlé des tracas, vous devez être fatigué. Des chambres ont été préparées à votre attention, vous êtes mes hôtes pour la nuit.

L'intérieur du palais avait été conçu dans le strict esprit architectural gobelin : des murs droits et lisses, de très longs corridors, des sols en pierre.
Des torches accrochées aux murs formaient des halos de lumières et de nombreux tapis et tentures égaillaient quelque peu le decorum.
Mais le choc pour Thorgan advint lorsqu'il découvrit la chambre où il allait passer la nuit : un décor qui tranchait singulièrement avec le caractère austère du reste du bâtiment.
Le sol était couvert d'un lambris verni, des peaux de bêtes sur le sol ou aux murs rendaient la pièce accueillant et douillette, un feu dans la cheminée dispensait une douce chaleur bienfaitrice.
Le Garthom posa ses affaires sur le lit et constata, non sans ironie, que les commodités de la chambre se résumaient aux latrines. Comme de nombreuses cités, dont celles humaines, les bains et autres dépendances devaient se situer en sous-sol. Voilà qui ne serait pas pour plaire à Gadrïm, ironisa Thorgan.

Bonne lecture!

Zou, la suite :

Un peu plus tard, Orgos et Ladrïn vinrent toquer à sa porte afin d'aller retrouver le roi Zagroj. Le souverain du Hjalko semblait curieux et désireux de s'entretenir avec ses visiteurs.
La salle où le trio pénétra devait être une salle de réception secondaire, moins grandiose que la principale, mais aussi beaucoup plus discrète.
C'était une grande pièce toute en long soutenue par une série d'arches en pierre de chaque côté qui ménagées des espaces latéraux pour d'éventuels observateurs. Au fond de la salle, deux sièges de marbre jumeaux marquaient la place des souverains. Sur celui de droite était assise une femme qui tenait dans ses bras un nourrisson qu'elle berçait en fredonnant une mélodie ancestrale. Le roi Zagroj se tenait, debout, à côté d'elle, les yeux remplis d'amour.
− Gryhna, fit Ladrïn à ses compagnons.
−Il existe des femmes gobelins ? s'étonna Thorgan.
−Et d'où crois-tu que viennent les enfants des Gobelins ? ironisa Orgos. Des choux et des roses ?
−Je n'y avais jamais réfléchi. Je trouve ça…
−Bizarre, compléta l'Elfe, je sais.
Thorgan profita de leur progression pour observer plus attentivement la souveraine du Hjalko. Elle avait indubitablement la physiologie des Gobelins, bien que sa peau soit plus claire que celle de son époux. Ses pupilles rouges semblaient brûler d'un feu intérieur et ses cheveux, d'un noir crépusculaire, étaient attachés par un lien de cuir au niveau de la nuque.
Cependant, malgré l'aspect bestial de sa morphologie, il y avait quelque chose dans son visage, dans son regard, qui tranchait. Une douceur, une caresse, une tendresse qui se dégageait et apaisée. Et soudain, Thorgan comprit : c'était une mère.
Tout comme la Terre-Mère donnait naissance au monde et veillait sur la nature, cette mère veillait sur la chair de sa chair avec tendresse et amour.
−Ah, vous voilà ! fit Zagroj en se retournant. Vos deux amis ne souhaitaient pas venir ?
−Et bien, répondit Ladrïn avec humour, ma sœur tente de maitriser une crise de nerfs survenus après avoir inspecté les commodités. Quant à notre ami dollogrïm, il semble avoir quelques difficultés avec le fait d'être entouré de Gobelins.
−Je vois, fit Zagroj. Cela ne fait rien. Les plaies du passé sont parfois dures à cicatriser. Vous vous souvenez de ma femme, bien sûr.
−Majesté, fit Ladrïn en s'inclinant. Puis-je vous présenter deux de mes compagnons de route : Orgos, Imarien de l'Ordre, et Thorgan du Garthay.
−Est-ce un des puissants seigneur-guerrier humain ?
−Non, c'est un…Disons…
−Expert en transfert de biens, d'information et assassinats, intervint Thorgan.
Une remarque qui déclencha le rire de Gryhna.
−Voilà une belle preuve d'honnêteté, fit la reine. Vous présentez ainsi, alors que la plupart des cours vous mépriseraient, est une qualité rare.
−Prendre des détours, Majesté, complique le chemin que l'on emprunte. Je suis un homme pragmatique, voilà pourquoi de nombreux nobles dans mon pays, tout en me méprisant, on fait appel à mes services.
−Et comment vous êtes-vous retrouvé ici ?
−J'ai accepté le mauvais contrat, dit Thorgan. Celui où votre employeur a décidé de vous sacrifier.
−Le roi Barhem était d'ailleurs bien décidé à le faire trépasser, intervint Orgos, mais je l'ai dissuadé.
−Expliquez, demanda le Gobelin.
−Un Bakuor a réussi à mettre la main sur la Pierre d'Eau et l'a vraisemblablement rapporté à Lizborg.
−Je vois. Installons-nous ailleurs pour en discuter. Tu viens ? demanda Zagroj à son épouse.
Celle-ci acquiesça de la tête, le regard soudain très grave. Elle fit signe et une domestique s'avança pour prendre le nourrisson. Zagroj lui tendit le bras et les deux monarques précédèrent leurs invités vers une porte dérobée.

Bonne lecture !

Suite :


Zexbet marchait à travers les rues de la cité fortifiée de Jhadsor, siège du Temple des Âmes.
Trônant sur un dôme de pierres rouges et noires, le Temple des Âmes jetait une ombre terrifiante sur toute chose vivante à Jhadsor. Ses murs droits et à angles droits formaient une masse monstrueuses qui s'élevait à plusieurs dizaines de mètres au-dessus de la cité.
Cette dernière s'étalait autour du temple comme une vaste couronne biscornue. Une couronne composée d'habitations grossière à sa bordure, puis de demeures de plus en plus élaborées à mesure qu'on s'enfonçait dans la cité.
Ainsi était le centre du pouvoir des Bakuors : la distance avec le temple indiquait sa place dans l'échelle sociale et, par conséquent, la valeur de sa vie aux yeux des maîtres des lieux.
Tous ceux qui vivaient ici étaient au service du temple. Certains y travaillaient comme aides des Seigneurs-Protecteurs, d'autres étaient en charge des tâches indispensables au bon fonctionnement du temple, d'autres encore travaillaient à l'extérieur à produire les denrées qui y seraient plus tard transportées.
Si quelques-uns, fanatiques ou privilégiés, vouaient un culte frénétique aux adeptes du Xaihir, la plupart des âmes serviles de Jhadsor rampaient dans la boue, la peur au ventre, enchainées dans une cité qu'ils ne pouvaient quitter à cause d'un sort d'emprisonnement qui les liait à jamais au Puits des Âmes, saint des saints du temple.
La foule, dense et compacte, s'écartait comme par enchantement devant Zexbet. Sur son passage, les têtes se découvraient, les regards se rivaient sur le sol, les voix se taisaient.
Parmi la foule, de massives silhouettes, drapées dans de grandes capes bleues nuit et arborant des masques d'ivoires sculptés qui leur couvraient intégralement le visage, observaient la foule dans une immobilité lourde de menace. Les Sentinelles étaient de sortie.
Les portes du temple s'ouvrirent dans un grincement métallique devant Zexbet. L'intérieur était vaguement illuminé par des vitraux latéraux qui diffusaient une lumière teintée de vert, de bleu et de blanc. Entre les piliers s'élevait une psalmodie en l'honneur des deux protecteurs des Bakuors, Sathor et Xarog.

Bonne lecture !

Corrections des trois derniers bouts

— où s'étalaient une multitude de caravanes colorées : s’étalait (sujet = multitude)
— A peine une demi-journée : À
— nous traverserons l'Iridas, puis nous traverserons la frontière : répétition de traverser (passerons la frontière)
— comme vous pouvez le constatez : constater
— Les portes de la cité s'ouvrirent toute grande : toutes grandes
— Après tout c'était une cité : virgule après tout
— des jeux de lumière et des tâches de couleurs : taches
— A l'approche du palais : A
— mes suzerains ont su habillement profité de la situation : habilement profiter
— tapis et tentures égaillaient quelque peu le decorum : égayaient ; décorum
— rendaient la pièce accueillant et douillette : accueillante

— La salle où le trio pénétra devait être une salle de réception : répétition de salle (La chambre où…)
— grande pièce toute en long : tout (adverbe)
— d'arches en pierre de chaque côté qui ménagées des espaces : ménageaient
— une crise de nerfs survenus après : survenue
— un des puissants seigneur-guerrier humain : seigneurs-guerriers humains
— Vous présentez ainsi, alors que la plupart : présenter

— une masse monstrueuses qui s'élevait : monstrueuse
— d'habitations grossière à sa bordure : grossières
— enchainées dans une cité qu'ils ne pouvaient quitter : qu’elles (les âmes)
— saint des saints du temple : Saint des Saints
— de grandes capes bleues nuit : bleu nuit
— une immobilité lourde de menace : menaces

Citation :

Si quelques-uns, fanatiques ou privilégiés, vouaient un culte frénétique aux adeptes du Xaihir, la plupart des âmes serviles de Jhadsor rampaient dans la boue, la peur au ventre, enchainées dans une cité qu'ils ne pouvaient quitter à cause d'un sort d'emprisonnement qui les liait à jamais au Puits des Âmes, saint des saints du temple.

Phrase beaucoup trop longue ! (…boue. La peur au ventre, elles étaient enchainées dans une cité qu'elles ne pouvaient…)

Citation :

Ses murs droits et à angles droits formaient

répétition de droits (Ses murs rectilignes…)

Citation :

Certains y travaillaient comme aides des Seigneurs-Protecteurs, d'autres étaient en charge des tâches indispensables au bon fonctionnement du temple, d'autres encore travaillaient à l'extérieur à produire les denrées qui y seraient plus tard transportées.

répétition de travaillaient (…d’autres encore œuvraient à l’extérieur...)

Citation :

Parmi la foule, de massives silhouettes, drapées dans de grandes capes bleues nuit et arborant des masques d'ivoires sculptés qui leur couvraient intégralement le visage, observaient la foule dans une immobilité lourde de menace

répétition de foule (…observaient le peuple dans une immobilité…)

La suite :

Zexbet traversa rapidement la galerie d'accès. Il avait été convoqué au Dôme par le Prime Inquisiteur, le genre de convocation qu'on s'empresse d'honorer.
Devant la porte composée de la double allégorie d'Illuvanar se tenaient deux Sentinelles qui ouvrirent en silence devant le favori de Lizborg.
La grande coupole de pierre incrustée dans le plafond surplombait un amphithéâtre qui s'enfonçait dans le sol. Tout autour plusieurs statues d'albâtre agrémentées un décor dénué d'ornementation.
Dans l'amphithéâtre, une vingtaine de personnages en tenue sombre débattaient de manière animée dans une cacophonie totale. Face à l'assemblée, un homme dans une longue tunique blanche était assis sur un siège en marbre. Plusieurs autres personnages à l'expression hautaine se tenaient, debout, à côté.
Lorsque Zexbet passa la porte, le personnage assis leva les yeux et interrompit les débats des autres d'une voix forte et autoritaire :
−Voici enfin notre distingué frère. Sois le bienvenu sous le Dôme, Zexbet !
−Je vous remercie, Prime Inquisiteur. Je suis venu aussi rapidement que possible.
−Le silence dont vous avez fait preuve ces derniers temps n'a pas manqué d'interpeler les membres de cette assemblée, lança un des hommes entourant le Prime Inquisiteur. Peut-être pouvez-vous nous l'expliquer ?
−Être au service de Wayglish est relativement contraignant. Le Seigneur Lizborg a récemment lancé plusieurs de nos frères à travers le continent à la recherche des Pierres Elfiques.
−Oui, c'est ce que nous avons entendu dire. Vous-même êtes parti vers le nord et en avez ramené la Pierre d'Eau. Mais, c'est de vous que nous parlons.
−Pourriez-vous préciser votre pensée ?
−Vous êtes le représentant du Temple auprès de notre maître. Celui-ci vous a même pris pour disciple pour vos services.
−Seriez-vous jaloux, Mariek ? glissa Zexbet.
−Pas vraiment. C'est plutôt la vanité que je devine en vous qui me pose un problème certain.
−Un peu de calme, je vous pris ! intervint le Prime Inquisiteur. Frère Zexbet, peut-être pourriez-vous rassurer notre assemblée en lui faisant part de l'évolution de la situation.
−Bien sûr. Nos recherches commencent produire des résultats…
Lorsque Zexbet sortit du Dôme, il bouillonnait intérieurement de fureur. Il n'avait jamais supporté cette assemblée de pseudo-sages crispés sur leur pouvoir présent, mais pas assez ambitieux quant aux perspectives futures. Voilà pourquoi il avait quitté le Temple, pourquoi il s'était mis au service de Lizborg, pourquoi il était prêt à tout pour accomplir les projets de son maître.
La nuit tombait sur Jhadsor, mouchetant le ciel des flammes allumées pour chaque âme disparue.
Debout devant les portes du Temple, le regard du Bakuor tomba sur le paysage alentour qui entourait la cité. Les frondaisons de la Forêt de Vyx se découpaient dans les ténèbres et la vaste plaine, qui s'étirait dans toutes les directions, conférait un calme trompeur à l'ensemble.
Dans son dos, un hurlement retentit soudain, suivi d'un bruit métallique sec puis d'un horrible gargouillis. Un gong retentit, et puis le silence retomba. Zexbet sourit et commença à redescendre vers la cité.

Bonne lecture !

La salle où Zagroj et Gryhna avaient mené leurs hôtes était très intimiste, très sobres. Des grandes tentures pendaient aux murs, des armes et des blasons étaient accrochés à intervalles réguliers.
Et au milieu de la pièce se trouvait une table circulaire dont le plateau représentait une carte du royaume des Gobelins.
Orgos avait longuement parlé, les deux souverains lui posant parfois des questions sur un point précis. Ladrïn intervenait quelques fois, mais l'essentiel de la discussion se faisait entre l'Imarien et les Gobelins.
Thorgan était encore surpris par la présence de Gryhna à cette entrevue. Etant un Garthom, il n'était habitué à voir une femme de la noblesse prendre part à des activités politiques. Des femmes servaient dans l'armée ou à des fonctions civiles, et parfois même religieuses. Mais, toutes ces femmes appartenaient au peuple ou à la bourgeoisie. En de rares occasions, l'une d'elles issues de la noblesse ne s'était intéressée à la politique ou aux affaires bassement matérielles.
Non, vraiment, c'était une notion qui dépassait complètement Thorgan. Il préféra reporter son attention sur la conversation.
−Je comprends votre situation, Orgos, disait Zagroj, mais je ne crains de pouvoir être d'un grand secours à l'Alliance à l'heure actuelle.
−Pourtant, le moment venu, vous devrez respecter votre engagement. Le serment qu'a fait votre père.
−Ne vous méprenez pas, Maître Orgos, intervint Gryhna. Notre désir de vous aider est sincère, mais les cicatrices de la guerre mettent longtemps à se cicatriser.
−Ce qui signifie ?
−Notre peuple est devenu votre allié il y a une vingtaine d'années. La grande majorité des nôtres ont grandi dans les enseignements des Bakuors, et un certain nombre ont même combattu dans les rangs de la Horde. On ne change pas les mentalités en un claquement de doigt.
−Soutiendrez-vous l'Alliance ?
−Publiquement, oui, répondit Zagroj. Mais, je ne peux me porter garant de la réaction de mon peuple.
−Si Lizborg récupère les Pierres de Mana, intervint Ladrïn, il y aura une guerre. Peut-être même avant. Et alors, vous serez forcé de choisir un camp.
−Je pris chaque jour pour que cette situation me soit épargnée, souffla le Gobelin.

En regagnant leurs chambres, Thorgan prit Orgos à l'écart, laissant Ladrïn seul en avant.
−Tu leur fais si confiance ? demanda le Garthom.
−Je te demande pardon ?
−Ce sont des Gobelins. Je suis d'accord pour ne pas les prendre pour des ennemis, mais si une guerre éclate…
−Si une guerre éclate, coupa l'Imarien, tous les peuples de l'Alliance se devront de respecter l'engagement prononcé.
−Même un ancien membre de la Horde ?
−Cela te dérangerai-il ?
−Pas vraiment, répondit Thorgan. Mais, le fait est que Zagroj n'a pas totalement tort. On ne change pas les mentalités de tout un peuple par la seule volonté de ses dirigeants.
−Arrêtes-moi si je me trompe, mais craindrais-tu que le Hjalko se retourne contre l'Alliance ?
−Pas toi ? répliqua le Garthom. Je n'ai pas vraiment d'hostilité contre ce peuple, mais je ne fais même pas confiance à l'intégrité de l'armée de mon propre pays. Alors la leur…
−Le Conseil surveille ce royaume. Voilà pourquoi il a été fondé ici, Thorgan. Nous gardons des yeux et les oreilles grands ouverts.
−On lui dira…

Bonne lecture!

Chapitre 6 :

-6-


La nuit était suffocante. Une chaleur sèche et étouffante qui prenait à la gorge. L'air chaud de la journée accumulée dans la grotte s'évacuait lentement à la faveur de la nuit.
Thorgan se retourna durant plusieurs heures dans l'obscurité et le silence de sa chambre. Il avait repoussé la couverture, ce qui ne l'empêchait pas de suer à grosses gouttes.
Comprenant qu'il n'arriverait pas à fermer l'œil, il se leva et enfila une tunique et un pantalon avant de sortir.
Le palais était calme, et une douce brise balayait le couloir. Quelques torches étaient allumées à intervalles réguliers pour baliser les passages et permettre une circulation nocturne.
Le Garthom se mit à déambuler au hasard des couloirs sans idée précise d'où il allait. Il ressentait juste le besoin de marcher et de mettre un peu d'ordre dans le chaos psychique de ses idées.
Nul ne savait ce qu'il allait advenir une fois parvenu à la tour d'Imar. La suite des événements dépendait de ce qu'ils trouveraient à la Tour.
Bien sûr, Thorgan était très reconnaissant envers Orgos, mais il ne se sentait pas concerné par la quête dont les autres se sentaient investis. Il ne voyait pas en quoi cela le regardait. Il n'était là que par instinct de survie, pas par conviction.
Au hasard des couloirs, il croisa quelques domestiques qui s'échinaient aux tâches discrètes, mais indispensables au bon fonctionnement du palais et au confort de ses occupants. Tout ça pour des gens comme Lorgan ou Barhem, sans aucun respect pour les autres.
Il finit par arriver devant une porte en chêne marquée Sjoyj, bibliothèque. Thorgan resta quelques minutes hésitant devant la porte, ne sachant s'il pouvait rentrer.
Finalement, il poussa la porte et pénétra dans un vaste espace aux murs nus et à l'atmosphère fraiche. Des dizaines d'étagères en bois sculptées croulaient sous une collection relativement importante d'ouvrages plus ou moins anciens. Le Garthom fureta le long des rayonnages. Il reconnut des mémoires de voyage, des ouvrages portant sur l'art de la guerre, l'architecture, la navigation ou encore la culture des haricots. Mais, ce fut les sections entières regroupant les ouvrages philosophiques et théologiques qui frappèrent le plus Thorgan.
Il ressentit de nouveau la même excitation que dans la bibliothèque de Frissyt à Barrowfield.
−Des difficultés à dormir ? fit une voix rocailleuse.
Le roi Zagroj était assis sur un banc, un livre ouvert devant lui.
−En effet, répondit Thorgan. Je ne suis pas habitué à une telle chaleur.
−Alors, vous avez décidé de venir lire un peu ?
−Pas exactement. C'est en arrivant devant la porte que je m'y suis décidé. Et je dois avouer que je ne m'attendais pas à voir autant d'ouvrages.
−Ha, vous savez, répondit le Gobelin en refermant son livre, les gens imaginent toujours que, parce que nous ressemblons à nos cousins orques, nous sommes des brutes assoiffées de sang.
−Il faut dire que l'apparence ne plaide pas en faveur de votre peuple. Et vous gardez la réputation martiale que la Horde à laisser dans les consciences.
−Et pour laquelle vous ne nous faites pas confiance en cas de conflit. Ne soyez pas surpris, ajouta Zagroj devant l'air ahuri de son interlocuteur, vous êtes dans mon palais. Même les serviteurs sont à mon service.
−Je vois. Vous nous espionniez.
−Je me tiens au courant. Je ne suis pas offusqué par votre remarque si c'est ce que vous craignez. Et cela parce que je n'ai qu'une confiance limitée dans les officiers de feu mon père.
−Alors pourquoi ne les changez-vous pas ?
−Imaginez que vous parveniez à dérober le plus gros joyau du monde, élimineriez-vous vos complices ?
−Bien sûr que non ! répliqua Thorgan.
−Pourquoi ?
−Pour la fraternité des voleurs. Ce serait comme trahir les autres voleurs et notre communauté.
−Vous vous attireriez leurs foudres ?
−C'est exact.
−Et bien, je ne change pas les généraux de mon père pour à peu près la même raison.
−Vous avez pris le pouvoir ? fit Thorgan, horrifié.
−A la mort de mon père, les généraux de l'armée et les prêtres ont dû désigner son successeur et ce fut moi qu'ils choisirent.
−Rien de plus logique.
−Dans les royaumes humains peut-être. Mais chez nous, le pouvoir politique est entre les mains de l'armée et des prêtres.
A ce moment, un bruit de course et des exclamations retentirent dans le couloir. De lointains bruits de lutte se firent attendre. Dans le brouaha, Thorgan capta un mot : Gazk Yohvoj.
−Alerte, intrus, traduisit Zagroj en se levant.
Les deux hommes sortirent précipitamment de la bibliothèque. Des gardes courraient en direction des appartements. Des cris résonnaient dans le couloir.
Thorgan aperçu Orgos qui remontait le couloir.
−Qu'est-ce qui se passe ?
−Aucune idée, répondit l'Imarien. Un garde a surgi dans la salle où je me trouvais en hurlant 'Venez à la chambre du prince elfe'. Je m'en sais pas plus.

Bonne lecture !

La suite :

Devant la chambre en question, plusieurs gardes bloquaient l'accès. Zagroj pénétra dans la pièce suivis de Thorgan et Orgos.
Gadrïm était là, le regard encore aux aguets, et Lorgan était penché sur les cadavres de deux gardes. Les deux soldats baignaient dans leur sang, la gorge ouverte et les yeux révulsés.
−Où est Ladrïn ? demanda Orgos à la cantonade.
−Enlevé, répondit Lorgan.
−Pardon ? fit Zagroj.
−Il a été enlevé par des Gobelins.
−C'est impossible…
Le Dollogrïm fit un signe de tête sur le côté : le corps encore chaud d'un Gobelin en tenue sombre gisait dans une mare de sang, une flèche entre les deux omoplates.
−Ce sont les bruits de lutte qui m'ont alerté, intervint Gadrïm. En arrivant, j'ai réussi à en neutraliser un, mais les autres ont réussi à fuir.
−Mais pourquoi faire ça ? demanda le roi gobelin.
−Allez savoir avec les vôtres, répliqua Lorgan en quittant la pièce.
−Voilà qui ne va pas arranger les relations avec lui, fit remarquer Orgos.
−Il faut immédiatement les poursuivre, lança Zagroj.
−Inutile, répliqua Thorgan.
−Pourquoi ?
−Rien qu'à voir la pièce, ce ne sont pas des débutants. Ils ont réussi à pénétrer dans le palais, tuer deux gardes, les trainer ici en crochetant une serrure, neutraliser Ladrïn et l'emmener de force. Tout cela sans bruit et sans donner l'alerte. Sans l'ouïe fine de Gadrïm, on aurait peut-être mis des heures à s'en rendre compte.
−Et quel rapport avec votre remarque ?
−Vu l'extraction qu'ils ont réalisée, je ne pense pas qu'ils aient laissé la question de leur repli au hasard. Ils savaient par où passer et de façon discrète au cas où la situation présente surviendrait.
−Ce qui signifie ?
−Ils sont déjà loin au moment où nous parlons.
−Mais quelqu'un a forcément vu quelque chose, intervint Orgos. On n'a qu'à chercher un témoin.
−A cette heure, c'est ville morte. On sera très chanceux si on trouve un indicateur. Par contre, dans le camp à l'extérieur de la ville, on trouvera notre bonheur. On trouve tout ce qu'on veut dans ce genre d'endroit.
−Que tous les gardes disponibles y aillent et qu'ils interrogent autant de monde qu'il sera nécessaire ! ordonna Zagroj. Usez de tous les moyens possibles : menace, chantage, récompense. Exécution !
−Sauf votre respect, Majesté, je doute de l'utilité de cette action.
−Peut-être vous croyez-vous plus efficace ?
−Disons que j'ai un peu voyagé, les cloaques sont identiques d'un bout à l'autre du continent. Et une descente en uniforme n'est pas vraiment la meilleure façon d'obtenir de la coopération. Une méthode détournée est parfois plus productive.
−C'est ce que nous verrons !
−Oui, on verra le résultat… murmura Thorgan.

Bonne lecture !

Toujours aussi captivant !

— Un peu de calme, je vous pris : prie (de prier pas pris de prendre)


— très intimiste, très sobres : sobre
— Etant un Garthom : Étant
— il n'était habitué : n’était pas
— un claquement de doigt : doigts
— Je pris chaque jour pour : prie (verbe prier)
— Cela te dérangerai-il : dérangerait-il
— Arrêtes-moi si je me trompe : Arrête

Citation :

En de rares occasions, l'une d'elles issues de la noblesse ne s'était intéressée à la politique ou aux affaires bassement matérielles.

Le « ne » prête a confusion, car là ta phrase veut dire que beaucoup de femmes s’intéressent à la politique, soit tu supprimes le « ne » soit tu commences la phrase par « Qu’en de rares… »


— mais il ne se sentait pas concerné par la quête dont les autres se sentaient investis : répétition de sentir
— la réputation martiale que la Horde à laisser dans les consciences : a laissée
— Et cela parce que je n'ai : virgule après cela
— A la mort de mon père : À
— Dans le brouaha : brouhaha
— Thorgan aperçu Orgos qui : aperçut
— Je m'en sais pas : n’en


— Zagroj pénétra dans la pièce suivis de Thorgan et Orgos : suivi
— A cette heure, c'est : À

Bon j'ai fini par tout imprimer, mes pauvres petits yeux n'en pouvaient plus.
J'ai beaucoup aimé et pourtant je suis difficile ces derniers temps.
Mais je pense que tu peux encore améliorer ton histoire.
Je vais détailler tout cela d'ici la fin de semaine car j'ai relevé pas mal de petites choses qui me chagrinent.
EN tout cas, encore bravo niko.

Je suis aussi en train de le lire. Je te ferai un commentaire détaillé quand j'aurai rattrapé ton rythme de parution !

Merci à tous pour vos commentaires et encouragements.


Les installations aux portes de Tiradhas changeaient doucement d'activité. Les prostituées et les assassins laissaient la place aux forains, aux apothicaires et aux marchands.
La soldatesque de Zagroj faisait un boucan à peine imaginable en se faufilant entre les échoppes, les cahutes et les détritus.
Thorgan préféra rester un peu à l'écart. Il progressait furtivement, en rasant les murs comme il en avait pris l'habitude. Le meilleur moyen de se fondre dans la masse : Au Fianabor, fais comme les Fianoriens disait le proverbe.
Alors que les soldats ressemblaient plus à une bande de bœufs furieux dans un magasin de porcelaine, Thorgan se glissa vers les profondeurs du campement.
Au bout d'une vingtaine de minutes, il entendit la soldatesque faire demi-tour et quitter, à grands renforts de cris et de cliquettement d'armes, la zone. Le moment était venu d'agir, se dit Thorgan, ne pas laisser aux occupants le temps de se reprendre.

Lorsque le Garthom retourna au palais, il retrouva Orgos et Zagroj dans l'un des salons.
Le souverain du Hjalko ressemblait à un volcan sur le point d'exploser. Orgos faisait mine de regarder des ouvrages sur une étagère, l'air visiblement mal à l'aise.
−Vous avez fait chou blanc, je suppose, susurra Thorgan. La subtilité n'est pas le fort de vos soldats.
−Et à voir votre mine réjouie, cracha le Gobelin, je suppose que vous avez quelques informations utiles.
−En effet. Quelques forains m'ont informé, en échange de quelques menus cadeaux, qu'ils avaient aperçu un groupe de Gobelins sortirent précipitamment d'un chemin de montagne un peu à l'écart des portes une demi-heure avant que les soldats n'investissent le campement.
−Et ?
−D'après eux, ils portaient une masse humanoïde dans un dispositif de transport. Une masse qui ressemblait à notre ami d'après la description qu'ils m'en ont faite.
A cet instant, la porte du salon s'ouvrit sur Gadrïm et Lorgan. L'Elfe était partagé entre l'angoisse pour son frère et une fureur sauvage à punir ses ravisseurs.
−J'ai appris que tu étais revenu, dit-elle. Tu as du nouveau ?
Le Garthom refit son rapport.
−Par où sont-ils partis ? demanda l'Elfe.
−Le nord –est.
−Quoi ? fit Orgos. Tu es sûr de bien avoir compris ?
−J'ai été aussi surpris que toi. J'aurais plutôt parié un bras sur l'ouest ou à la rigueur le sud.
−Le Narsuk, hein ? fit Zagroj. Vous pensiez à des partisans de la Horde ?
−J'essaie juste de trouver la meilleure explication à une telle action. Et celle-ci est la seule qui me vienne à l'esprit.
−La seule cohérente vous voulez dire ?
−Et pourquoi pas des bandits cherchant une rançon quelconque ? intervint Lorgan.
−Je ne crois pas, répondit Thorgan. Ils n'ont laissé aucun message, ils étaient trop bien organisés et ils n'auraient jamais osé s'attaquer à Ladrïn ici.
−C'est vous l'expert, maugréa le Dollogrïm.
−La vraie question, lança Gadrïm, c'est quand partons-nous à leur poursuite ?
−C'est pas un peu précipité ?
−Pourquoi ? On a un groupe de Gobelins qui quittent de façon précipitée et furtive la ville avec un chargement ressemblant à mon frère. Je me demande ce qu'il vous faut de plus.
−Une certitude, répondit Orgos. Je sais que vous êtes inquiète pour votre frère, mais ce n'est pas une raison pour agir de façon inconsidérée.
−Et se montrer trop prudent pourrait peut-être se révéler préjudiciable pour Ladrïn !
Sur ces mots, la jeune femme tourna les talons et quitta la pièce en claquant la porte.
−Le fait est qu'elle n'a pas totalement tord, glissa Thorgan. Plus on tergiverse et plus la piste va se refroidir.
−Votre solution, dit Zagroj, serait de courir après des ombres venant d'un témoignage que rien ne viens accréditer ?
−Ecoutez, vous vous y entendez surement très bien en stratégie militaire. Mais là, c'est de pistage qu'il s'agit. Et cela exige de prendre des risques et de faire confiance à son instinct.
−Il n'y a vraiment que les bouseux pour raisonner de la sorte, ironisa Lorgan.
−Pardon de n'avoir pas eu la chance de grandir à l'abri du monde dans le confort d'un palais, cracha Thorgan irrité.
−Vous voulez peut-être que je pleure sur votre sort ? répliqua le prince d'un air méprisant.
−Vous pensez que c'est vraiment le moment ? fit Orgos coupant court à la réplique de Thorgan. On essaie de sauver Ladrïn en ce moment.
Thorgan et Lorgan s'affrontèrent du regard, l'air crépitant entre eux. Finalement, le Dollogrïm se détourna avec mépris.

Bonne lecture !

Ca y est, j'ai tout lu !

Alors, mon commentaire ! Quelques fautes, des mauvaises tournures, des répétitions, mais que j'ai pas noté, car tu comprends que je ne peux pas corriger 20 pages word en une fois ! Shadow a d'ailleurs fait le principal.

Juste un truc dans le chapitre 3 : serveurs de Dieu ? Pas plutôt serviteurs ?

Le fond, c'est mieux ! Tout d'abord la Horde des orcs, et l'Alliance des elfes et des humains, ça ne te fait pas penser à quelque chose d'autre ? Warcraft a déjà utilisé cette appellation, et plus de 20 millions de personne dans le monde la connaissent...

Tes personnages et noms de lieux ont des noms bizarres, c'est original, mais je n'essaierai jamais de les prononcer à haute voix ! Xaihir, Wayglish, Zerbet, Borgoll, Xojjlls, Zoghis... si un jour, c'est adapté au cinéma, je plains les acteurs !
Tu abuses aussi des ö, qui rappelons le se prononce comme un e nasal. Je trouve que ça fait moche.

La dense de l'elfe dans un des premiers chapitres : la jig ! La gigue c'est ça : https://www.dailymotion.com/video/x9lqht_la-gigue-danse-folklorique_lifestyle Loin d'être épique ou gracieux...

L'histoire en elle-même, j'ai bien aimé. Ton style ressemble à celui d'Eddings, et le monde à celui du bouquin "Orcs". La narration, les différents peuples... je sais pas, j'ai eu l'impression de relire Orcs ( que je n'ai pas aimé d'ailleurs...).

Les 5 pierres crées par un roi elfe. Les 9 Anneaux forgés par un artisan elfe. Le grand méchant de ton histoire les recherche. Sauron a toute son attention fixée dessus. Sylhaë et Ygrich. Beren et Lùthien. Tu vois ce que je veux dire !

Dans la première partie de ton histoire, quand Thorgan est libéré et qu'il commence son voyage. Je trouve que le passage de Garthag à Dorgall est trop rapide. Quand on arrive en ville, on a l'impression d'entrer dans un nouveau monde, on voit de l'exotisme, des dragons, même ton héros n'y a jamais mis les pieds, alors que le voyage en lui-même s'est déroulé en quelques paragraphes. Le lecteur a l'impression que c'est un pays voisin, et tout ce changement le choque.

Si les princes, rois et monarques savaient ou se doutaient que la pierre bleue était une des 5, alors pourquoi avoir permis à un simple noble de la garder dans sa bibliothèque sans aucune protection, aucun garde ?

Pendant le conseil des rois à Dorgall, je n'avais pas l'impression d'être en présence de grands monarques, plutôt à une assemblée de marchands sans charisme...

Je trouve également que ton récit commence trop vite. Le conseil et la décision de partir en quête des 5 Pierres se fait beaucoup trop tôt dans l'histoire. On a les tenants et aboutissements de l'histoire au bout de quelques pages. Une seule aventure et c'est parti pour la quête. Sans aller jusqu'à la communauté de l'anneau, je pense qu'il faudrait développer la partie précédente. Tout se passe beaucoup trop vite, et on a l'impression que tu ne maitrises pas l'action, que tu veux être tout de suite au cœur des événements, négligeant le reste.

On ne sent également pas de différence entre les races. Tu dis que les elfes sont gracieux, que les petits oiseaux viennent les voir, mais on ne ressent pas leur noblesse. Pour moi, tout le monde est humain et se ressemble.

Par contre, les gobelins, j'ai adoré ! Ça c'est original, et bien trouvé ! Des gobelins polis, civilisés et pour une fois dans le camp des gentils !

Dès le premier chapitre, j'ai hésité à continuer. Tu l'as écrit en 2002, c'est ça ? Et ça se ressens. Le style est faible, des répétitions, un rythme mal maitrisé, mais au chapitre 3, dès le passage dans les geôles, ça s'améliore et j'ai lu le reste d'une traite. Pour finir en apothéose dans la ville gobeline. A retravailler le début je pense pour le mettre au niveau de la suite.

Comme je l'ai déjà dit, je trouve néanmoins que tu accélére trop les événements. Tout se passe trop vite, les personnages secondaires n'existent pas, et même à la fin, je me demandais qui était qui et à quel moment de l'histoire, il était apparu. Les descriptions sont là, le monde prend forme, mais il manque... de l'humour, de l'action, bref de la narration, la vie des personnages, leurs gestes, leur façon de s'habiller, de parler, de penser, on ne s'identifie à aucun d'entre eux. On ne s'attache qu'au héros, et c'est dommage. Quand le prince elfe se fait enlever, on se demande : mais c'est qui lui encore ?

Cette dernière phrase suffit à commenter ton récit. C'est bien, c'est prometteur, tu maitrises vraiment les dialogues, ton système avec différents points de vue est très intéressant, mais il manque pour l'instant une âme à ton récit. Il ne faut pas juste raconter, il faut faire vivre tes personnages. Il faut que tu franchisses un palier supplémentaire pour rendre le récit vraiment attrayant.
Le passage au palais gobelin montre que tu peux le faire !

Bien pris en compte tes commentaires.
Bon, je vais comme même finir mon histoire avant de la retravailler.
Mais pour la rapidité des événements, je voulais juste une trame principale avant de l'étoffer par la suite. Je suis bien conscient que le début est beaucoup trop rapide
Par contre, je ne comprends pas ta remarque sur la prononciation des noms : Garthay, Wayglish, Elmendrïn, Borgoll, Hjalko, Lothorïa, Dorgoll, ... Je ne vois pas où tu peines

La suite

−Le mieux que l'on puisse faire pour le moment est attendre d'avoir une piste plus tangible, ajouta Orgos.
−Gadrïm va sauter de joie lorsqu'elle apprendra que vous ne voulez pas agir, fit Thorgan sarcastique.
−On n'a pas vraiment le choix, répliqua Lorgan.
−Dites plutôt que vous ne savez rien faire d'autre…

Un peu plus tard, le voleur remonta un des couloirs du palais, le crâne encore en ébullition.
L’indécision d’Orgos l’irritait au plus haut point. Bien sûr, la piste était plus que mince et rien ne garantissait que Ladrïn soit au bout. Mais c’était la seule dont ils disposaient pour le moment et l’instinct du voleur, aiguisé par des années d’expérience, lui hurlait de foncer à la poursuite du groupe. Thorgan ne pouvait expliquer cette sensation. C’était une multitude de détails qui alertaient son subconscient.
Il s’arrêta devant l’appartement de Gadrïm, hésitant quant à la conduite à tenir. Il voulait s’assurer que l’Elfe se sentait bien, mais ne voulait pas paraitre déplacer vis-à-vis de la princesse.
Finalement, il toqua discrètement à la porte en l’appelant. Pas de réponse. Récidivant un peu plus fort, le battant pivota lentement sur une pièce plongée dans le noir. Jetant un furtif coup d’œil à l’intérieur, Thorgan ne repéra nulle part Gadrïm.
La pièce était plongée dans le chaos le plus total, preuve que l’Elfe avait passé sa frustration sur le mobilier environnant. Mais surtout, les affaires de la jeune Elfe avait disparu, volatilisées.
Thorgan sourit intérieurement : la princesse était aussi impulsive et têtue qu’elle était belle.

Orgos dévisagea Thorgan quelques secondes sous le choc de sa révélation.
−Comment ça, elle est parti ? demanda le mage.
−Sa chambre est vide, ses armes ont disparu, répondit le Garthom. Elle est partie à la poursuite de son frère, ça me parait clair.
L’Imarien se mit alors à jurer tout bas dans une demi-douzaine de langues en se plantant devant une fenêtre, les poings serraient dans le dos.
−Je vais envoyer un détachement, déclara Zagroj. Avec un peu de chance, on pourra empêcher un accident regrettable.
−C’est une Elfe, fit remarquer Thorgan. Vos soldats n’ont aucune chance de la rattraper. Il faudra être mobile et rapide. Je la rattraperais.
−Ben voyons, fit Lorgan.
−Une remarque à faire ?
−J’y vois une magnifique occasion pour vous de nous fausser compagnie.
−J’aurais plutôt pensé que ça vous feriez plaisir.
−Seulement si je vous revois sous un gibet comme ça devrait déjà être le cas, répliqua le Dollogrïm. Et puis, pourquoi voudriez-vous le sauver ?
−Surement parce que lui ne m’a jamais traité comme un tas de merde depuis le début de notre voyage.
Le Dollogrïm écarquilla les yeux de surprise comme s’il avait reçu un upercut, repris sa respiration en sifflant et cracha quelques mots de fureur. Il tourna finalement les talons et quitta la pièce comme une tornade.
−Tu penses vraiment avoir une chance de la rattraper ? demanda Orgos.
−Je sais pister. J’ai déjà traqué des cibles pour les éliminer sur de très grandes distances. N’est aucune crainte, je connais mon affaire.
−Vous songez réellement à le laisser faire ? s’insurgea Zagroj.
−Si Thorgan m’affirme qu’il est capable de retrouver la princesse Gadrïm, je lui fais confiance. Il est très doué dans beaucoup de domaines.
−Il faudra faire jouer l’effet de surprise, ajouta Thorgan. Gadrïm et moi pouvons nous déplacer sans bruit et sans trahir notre présence. On peut réussir à libérer Ladrïn.
−Ecoute, intervint Orgos, rejoins Gadrïm, mais ne tentez rien d’inconsidéré. Observez ce qui se passe et attendez le détachement de Gobelins, vous leur servirez de guides. N’intervenez que si vous n’avez pas d’autre choix.
−À deux contre plusieurs mercenaires gobelins ? demanda Zagroj sceptique. Vous jouez avec le feu.
−C’est mon travail, répondit le Garthom. J’essayerai de résonner Gadrïm, mais je ne garantis rien. Par contre, je partirais tout de suite si je veux avoir une chance de la rejoindre avant qu’elle ne décide de s’attaquer seule à tous ces Gobelins.
−Et vous alors, Orgos, demanda Zagroj, que comptez-vous faire ?
−Avec Lorgan, nous allons continuer notre route vers la Tour d’Imar. Gadrïm et Thorgan nous y rejoindrons. On commencera déjà notre mission en les attendant.

Bonne lecture !

Citation :

le crâne encore en ébullition.

: Comme ça, on imagine un crâne ouvert qui bouillonne ! Préfère, l'esprit en ébullition, je pense.

Pour les noms de race, une fois on m'a fait la remarque. L'elfe, le nain, l'humain ne prennent jamais de majuscules.

Citation :

les affaires de la jeune Elfe avait disparu

: avaient

Citation :

Je la rattraperais

: Je la rattraperai. Futur simple et pas conditionnel, non ?

Citation :

repris sa respiration :

: reprit

Citation :

N’est aucune crainte

: N'aie

Une bonne scène de dialogue. La séparation du groupe principal en deux sous-groupes est une bonne idée. Faire vivre autant de personne à la fois est compliqué.

Citation :

Pour les noms de race, une fois on m'a fait la remarque. L'elfe, le nain, l'humain ne prennent jamais de majuscules.

Ça dépend, si tu les prends en tant que race oui, mais en tant que peuple cela prend une majuscule


— à grands renforts de cris : grand renfort
— qu'ils avaient aperçu un groupe de Gobelins sortirent précipitamment : sortir
— A cet instant, la porte : À
— qu'elle n'a pas totalement tord : tort
— rien ne viens accréditer : vient
— Ecoutez, vous vous y entendez surement : Écoutez ; sûrement

— Il voulait s’assurer que l’Elfe se sentait bien, mais ne voulait pas paraitre déplacer vis-à-vis : déplacé ; répétition de voulait
— les affaires de la jeune Elfe avait disparu : avaient
— Comment ça, elle est parti : partie
— Surement parce que lui : Sûrement
— repris sa respiration en sifflant : reprit
— reçu un upercut : uppercut
— N’est aucune crainte : N’ais
— Ecoute, intervint Orgos : Écoute
— J’essayerai de résonner Gadrïm : raisonner
— Gadrïm et Thorgan nous y rejoindrons : rejoindront (sujet Gadrïm et Thorgan)

Ceci dit, d'un point de vue strict, Ilàan a pas totalement tord : la plupart des auteurs de Fantasy les écrivent sans majuscules.
Mais, je les vois en tant que peuple. Et puis, ça me choque un peu de les voir sans majuscule

La suite :



Moins de dix minutes plus tard, Thorgan passait les portes de la cité et galopait en direction du nord-est. Bien qu’il préférait pister une cible à pied, les traces au sol étant plus faciles à repérer, le temps lui était trop compté pour se permettre de telles précautions.
Le paysage monotone à perte de vue ne laissait pas de multiples endroits où se dissimuler. Le regard du voleur portait d'autant plus loin qu'il était juché sur sa monture. Au fond de lui, il souhaitait sincèrement apercevoir l'Elfe au sommet d'un relief ou au détour de la piste, mais Gadrïm avait beaucoup trop d'avance pour espérer ce genre de miracle. Par sa grande expérience, il savait pertinemment que ce serait déjà formidable s'il l'a rattrapé avant un ou deux jours.
Par tous les dieux du ciel et de la terre, qu'est-ce qu'il espérait ? C'était une Elfe ! Elle était à l'aise dans la nature. Les arbres étaient ses compagnons, les herbes l'abritaient et la protéger, les animaux lui servaient de guides et d'éclaireurs. Une feuille tombée lui indiquait le passage d'une personne, le vent lui rabattait les paroles aux environs. Autant de signes que même lui, aussi doué puisse t'il paraitre aux yeux de ses semblables, ne pouvait pas remarquer.

Au fur et à mesure que la journée avançait, le soleil commença à s'élever au-dessus de l'horizon devant Thorgan.
Une aube qui teintait le ciel de pourpre et de rose avant de tirer lentement vers un orangé cuivré qui étirait ses ramures d'un bout à l'autre de l'horizon.
Il était facile devant un tel spectacle de se prendre à ralentir le pas et d'observer le ballet lent et voluptueux des nuages dans le ciel.
Mais, Thorgan était poussé vers l'avant, poussé par une force et une voix qui lui martelaient le crâne en permanence. Les lieues s'enchainaient les unes après les autres. Dans son dos, les Échines du Dragon décroisaient de manière régulière et inexorable.
Et tandis que le Garthom avalait la distance, une question tournait sans arrêt dans son esprit : pourquoi une bande de Gobelins, enlevant un prince eldrïn, se dirigerait grosso modo dans la direction de l'Elmendrïn ?
Cela n'était aucunement logique. La plupart des gens avait tendance à considérer les Orques et les Gobelins comme des créatures brutales et profondément stupides, c'était une grave erreur. C'était un peuple martial, robuste, endurant, aussi raffiné que pouvait l'être un Nain, retors et extrêmement débrouillard. Beaucoup apprenaient à leurs dépens à ne pas se fier aux apparences, généralement, la gorge tranchée ou dépouillé de leurs biens dans une quelconque embuscade.

Bonne lecture !

AU fait Ilàan, je n'avais pas remarqué ta remarque sur la danse.
J'ai parlé de jig, pas de gigue. J'évoque de l'irish dance : le slip jig.

https://www.youtube.com/watch?v=r5eVwElwwnk&feature=related
https://www.youtube.com/watch?v=2iW7Seof12s&feature=related

Sinon, tu peux jeter un coup d'oeil à des shows comme 'Riverdance', 'Lord Of The Dance' ou 'Dancing On Dangerous Ground' pour te faire une idée.

D'ailleurs, la définition de cette danse est :
Slip Jig : dance exclusivement féminine qui s'effectue en soft shoes et requierant grâce, souplesse et force de la part de la danseuse.

Après, je me suis peut-être mal exprimé dans mon explication. En tout cas, il faudra que je retouche ce passage à l'avenir

Et tu trouves ça gracieux ? On dirait une danse de flamand rose ! La gigue, ou la jig... dans l'imaginaire collectif, c'est au même niveau que la polka, une danse désuète qui fait pitié...

Si tu voulais faire un truc classe, préfère une danse avec des rubans, quelque chose de mystique, de très oriental, un spectacle envoutant, lent, à la limite de l'érotisme. Là... si une femme exécute cette danse devant moi, je lui rigole au nez...

La prochaine fois, le syrtaki ?

Ilàan a écrit:

dans l'imaginaire collectif, c'est au même niveau que la polka, une danse désuète qui fait pitié...

Tu as déjà mis les pieds à l'Interceltique, à la Nuit de la Saint Patrick ou même à l'Interceltique ?
Si elle était désuète et faisait pitié, je ne pense pas que des shows comme Riverdance déplaceraient autant les foules plus de 17 ans après leur création ou que 20 millions de personnes se soit déplacé pour le voir à travers le monde. 50 millions pour Lord of The Dance depuis 15 ans.
Le Festival Interceltique attire chaque année près de un million de personnes et la Saint Patrick est fêté chaque année par plusieurs dizaines de millions de personnes sur les cinq continents.

Ensuite, une Elfe qui fait une danse orientale, je trouve ça très stupide personnellement.
Enfin, pour répondre à ta question : oui, je trouve la jig gracieux, magnifique et mystique.