Chevaliers dragon

Bon,puisque vous avez été sages(et prolixes en commentaires^^)je vous mets la suite.

— Tu es fier de ce gamin, je ne me trompe pas ? Qu'est-ce qui t'attire chez lui que tu n'as jamais trouvé chez les autres ? Ca fait longtemps que tu gères cette caserne avec moi. Et c'est pourtant la première fois que je te vois intervenir autant de fois pour un gosse.
L'officier aux cheveux argentés fronça les sourcils.
— Je n'ai rien fait pour lui à part le ramener ici –comme il est de mon devoir.
— Ne joue pas ce jeu avec moi mon ami. Tu ne t'interposes jamais comme tu l'as fait par le passé; tu me demandes d'agir à ta place. Je vois bien que tu te soucies de lui.
— Il me rappelle quelqu'un, admit Montclair.
— Il n'y a pas de mal à revenir sur son passé. C'est même encourageant.
— Mon passé est mort et enterré. Je ne veux plus y avoir affaire, répondit-il d'un ton cassant.
— Comme tu voudras, soupira Dragster en retournant à son bureau. Néanmoins que ceci ne te fasse pas oublier que tu dois une heure à ces jeunes gens.
— Je sais où sont mes devoirs
— Je l'espère bien, termina sèchement le commandant en se rasseyant.
Montclair bouillonnait intérieurement et il tourna rageusement les talons puis descendit les escaliers taillés comme un courant d'air. Les talons de ses hautes bottes battaient les pavés et produisaient un bruit qui écartait n'importe quel imprudent de son chemin. Si Montclair était reconnu pour ses compétences et sa bonté, il était également de notoriété publique qu'il était un peu fou –rumeur qu'il ne tentait pas vraiment de démentir si telle était bien le cas. Cela ne l'empêchait pas d'avoir gagné le respect de ses pairs après la preuve de ses talents.
L'officier tourna à l'angle de l'édifice principal, longea le mess d'où provenaient déjà de délicieuses odeurs de cuisine et s'avança sous l'arche qui séparait la cour intérieur des gradés où se déroulaient les défilés et manifestations des jeunes recrues, de celle bordant les issues des dortoirs où se retrouvaient les gamins pour évacuer la tension.
Il s'adressa à un garde en faction qui lui indiqua une direction du bout de sa longue lance, et allongea le pas pour rejoindre le lieu de réunion. Montclair s'arrêta devant une porte à double battant dont les pointes de fer semblaient chercher à dissuader les visiteurs. Il inspira longuement et ramena sa cape richement brodée couvrir ses épaulières en métal policé en forme de serres. L'uniforme le grandissait et contribuait à rendre sa carrure plus imposante, ajoutant au folklore sur sa personne. Il poussa finalement le battant.
La salle au grand plafond soutenu par d'épais piliers de pierre s'étirait sur une longueur de près de cinquante pieds et trente-cinq de large le long de murs recouverts de riches tapisseries brodées. La pièce avait par le passé servie de salle du trône pour Sa Majesté Brenixon il y a plus de huit cents ans. Le luxe d'antan se retrouvait dans la profusion de détails sur les tentures qui révélaient les scènes des batailles livrées par les ancêtres royaux, la présence de nombreuses armures de l'ordre des Chevaliers Dragons –depuis tombé en désuétude mais toujours aussi belles et impressionnantes –et le splendide lustre d'argent massif suspendu au dessus des têtes.
Les soixante-dix adolescents répartis sur les bancs positionnés les uns derrière les autres faisaient un bruit d'enfer. Tapant sur le sol ou les lattes de bois où ils étaient assis, bataillant pour savoir quelle faction serait la plus efficace, c'est à peine s'ils remarquèrent l'entrée de leur instructeur. Montclair alla se jucher sur l'estrade qui trônait en bonne place au bout de la salle et abattit fortement son poing sur le tréteau devant lui. Aussitôt le silence se fit. Les jeunes gens gagnèrent leur place et se mirent au garde-à-vous.
Son regard erra sur chacun d'entre eux. Ils étaient les seniors de deuxième année, ceux arrivés près de trente mois auparavant. L'âge ne comptait pas vraiment -seulement l'ancienneté. Le gradé pouvait voir aux premiers rangs les mèches embataillées d'un gosse qui ne devait pas avoir plus de treize ans. Et pourtant parmi les siens, parmi les "dixhuitards"comme on les surnommait, c'était un des leaders. Debrenne... Il se souvenait parfaitement de lui. Insoumis de première heure, il n'en était pas moins l'élément le plus talentueux. Dragster lui prédisait une formidable carrière dans la Garde Royale... s'il parvenait à s'assagir quelque peu.
Montclair aspira une nouvelle goulée d'air frais et se composa une expression plus dure. Le moment du discours était le plus attendu parmi ces enfants -il ne parvenait pas encore à les considérer comme des adultes. Il en avait vu grandir trop pour y arriver. Dans quelques semaines voire mois, le seigneur recruteur général viendrait à la caserne et choisirait une quarantaine de volontaires afin d'intégrer l'armée royale.
C'était le dernier instant pour les sensibiliser à leurs nouvelles responsabilités. Bien qu'ils sachent tous quels étaient leurs devoirs envers la société.
— Aspirants, commença Montclair d'une voix profonde, je viens à vous pour vous féliciter. D'ici quelques semaines, vous serez aptes à faire vous intégrer dans la vie et je tenais à vous dire combien nous sommes fiers de ce que vous avez fait. (Un léger frémissement parcourut les rangs mais l'officier aux cheveux argentés le fit taire en levant une main.) Rien n'était gagné lorsque vous êtes arrivé ici et pourtant vous avez démontré vos qualités de noblesse, de courage, d'abnégation et d'honneur.
«Mais plus que cela, j'espère que vous aurez appris que le plus important réside dans la confiance et le respect que vous donne les autres et que vous leur offrez. Sachez que rien n'est plus important que la camaraderie et les relations que vous entretenez avec vos frères d'armes. Souvent la vie ne tient qu'à un fil -celui de votre lame. (Il brandit son épée au dessus de sa tête, imité par tous les apprentis.) Souvenez-vous toujours de ce serment mes amis, souvenez-vous toujours de ce qu'il implique: vous ne serez plus jamais seul quoiqu'il vous arrive. Il suffira de demander pour que l'aide vous soit accordée.
«Souvenez-vous et prêtez serment !
"Par le sang et l'acier, par les larmes et la mort, mes Frères je vous jure fidélité. Puisse la votre m'accompagner et me prêter la chance que je vous offre". (Une clameur s'éleva dans le hall pendant que les aspirants répétaient les paroles de Montclair. Puis ce dernier s'entailla la paume de la main et la fit glisser le long du fil métallique. Il la répétait pour la vingtième fois au moins, mais le même frisson courut le long de son échine lorsqu'il sentit la force du lien qui venait d'unir ces jeunes gens.)
«Aspirant Debrenne ! Approchez je vous prie. (Le jeune garçon monta fièrement la marche et se plaça aux côtés de l'officier comme l'autorisait son rang de meneur des seniors. Jamais de mémoire de soldats on avait eu de senior aussi jeune...Et aussi doué.) A genoux.

Hum ... comment dire ? la fin fait un peu film de guerre hollywoodien , mais j'aime toujours autant .... ^^

Ben, en fait, mon commentaire est le même que celui de myrthe...


La suite !

Héhéhé notre dieu perdrait-il sa légendaire inspiration ? O_o
Je n'ose croire que tu t'associe aux propos d'une pauvre mortelle comme moi ... ^^

myrthe a écrit:

Héhéhé notre dieu perdrait-il sa légendaire inspiration ? O_o
Je n'ose croire que tu t'associe aux propos d'une pauvre mortelle comme moi ... ^^

Enfin... tu es quand meme Reine des posts...

Les dialogue sont sympas, tu écris bien et on est plongé dans l'historie moi j'aime bien, continue

Petit asticot ::yes2::

Et les révisions ma petite Morrigan (en même temps les L ils ont quoi à revoir???) lol! Sinon toujours bien et nous attendons la suite avec impatience.

Dedelph a écrit:

Et les révisions ma petite Morrigan (en même temps les L ils ont quoi à revoir???) lol! Sinon toujours bien et nous attendons la suite avec impatience.

Un peu tout les matières scientifiques non ?

Non mais c'est fini toutes ces insinuations?? J'ai tout un programme d'histoire-géo,de philo,de lettres à revoir et croyez-moi si vous vous prenez mon classeur sur le coin de la figure vous ne direz plus qu'il n'y a rien à réviser!!
En plus nous,ça sert à rien de bachoter,il faut penser par soi-même..pas bêtement apprendre des formules qui servent à rien^^

Bref,tout ceci pour vous remercier de vous pencher sur mon histoire; et que malgré mes intenses et ardentes révisions je vais tenter(rien que pour vous^^ )de continuer et de vous poster la suite

Par contre myrthe, j'ai pas bien compris pourquoi tu as dit ça

myrthe a écrit:

la fin fait un peu film de guerre hollywoodien

Si tu pouvais être plus explicite...

Je sais pas pour myrthe, mais ça fait un peu le bon discours de l'américain moyen, le serment... Frères... blablabla, pour la patrie, blablabla, gloire, honneur, blablabla, mourir etripé mais avec le sourire, blablabla, on va sauver le soldat Ryan, blablabla...


Mais bien sur j'exagere, et puis, c'est beaucoup dis !

C'est vrai, manque plus que la bannière étoilée ...^^

Avec les fleurs...^^

Mouais..je vois le truc
EN même temps faut voir aussi que ce sont des valeurs pas forcément typiquement américaines (ça se passe un peu avec des chevaliers quoi!! un peu d'imagination rôôô!!)
Vous pensez que ce serez mieux si je changeais la teneur du discours?voire si je le supprimais tout court?

Non Non il est vrai que chez les cchevaliers l'honneur pardon l'Honneur est très important. Et puis quand tu dois faire allégence a un roi tu as intéret d'être bien conditionné.

OK merci.
Bon en attendant d'autres avis,je vous mets la suite quand même^^

Une fois le jeune homme agenouillé, Montclair l'adouba au nom de tous ses camarades et lui donna ensuite l'accolade sous les vivats qui montaient des quatre coins de la salle. Un sourire aux lèvres, Debrenne se tourna vers l'assistance et rejoignit les autres seniors afin de partager sa joie avec eux.
Le capitaine descendit à son tour de l'estrade pour se mêler aux aspirants. Il participa aux conversations et reçut avec plaisir toutes les démonstrations d'amitiés que lui prodiguèrent les jeunes gens: une fois la dernière cérémonie achevée, les futurs soldats étaient désormais traités en égaux et pouvaient en l'occurrence se permettre quelques familiarités avec leurs instructeurs... chose dont ils ne se privaient généralement jamais.
Le commandant choisit cet instant pour faire son entrée dans le hall. A nouveau, le silence se fit et chacun se mit au garde à vous. Dans les casernes, Dragster représentait l'autorité suprême après le roi et ses représentants directement délégués pour enrôler de nouveaux soldats. Cependant d'un geste il fit signe qu'il ne venait pas officiellement. Le brouhaha reprit comme si de rien n'était.
Dragster prit Montclair par le coude et l'entraîna dans un coin, loin des oreilles indiscrètes. Même s'il savait que personne ne répèterait jamais rien, il préférait rester prudent. L'affaire en elle-même ne présentait pas de danger –mais concernant Montclair il n'était sur de rien.
— Que se passe-t-il ? demanda le capitaine en fronçant les sourcils.
— Un messager du roi est arrivé. Il vous convoque à la cour dans trois jours.
— Moi ? Et pourquoi cela ?!
Dragster jeta un coup d'oeil circulaire ce qui ne manqua pas d'éveiller l'attention de son interlocuteur –en plus du retour au vouvoiement –qui baissa la voix.
— Quelque chose de grave ?
— Si je vous dis que je ne sais rien du tout vous ne me croyez pas n'est-ce pas ? (Montclair secoua lentement la tête) Et bien pourtant c'est la vérité. Du moins, officieusement. Officiellement il s'agit d'une réunion militaire à laquelle sa majesté désire qu'un membre de la compagnie soit présent.
— Vous pensez qu'une nouvelle campagne se planifie ?
L'officier lui lança un regard qui en disait long: rien ne filtrait jamais des services de renseignements royaux. Et aujourd'hui pas plus que d'habitude. Il passa une main dans ses longs cheveux argentés et poussa un soupir silencieux. Pensif, il laissa son regard errer sur la salle. A quelques pas d'eux, un groupe d'aspirants particulièrement excités par l'évènement étaient montés sur les tables et improvisaient une danse. Leurs camarades rythmaient le tout en tapant le sol avec le talon de leurs bottes.
— Très bien. Je partirai demain. Il faut bien une journée et demi environ pour arriver à Latossla, non ?
— Oui, au moins. (Dragster semblait loin, les yeux perdus au loin. Puis il attrapa violement le bras de Montclair.) Soyez prudent. Je ne sais pas ce qui se trame à la cour, mais tout cela concorde avec la venue de l'émissaire de Ja'ferd. Et ce n'est pas un homme recommandable –pas plus que les idéaux qu'il répand.
— Qui est cet émissaire ? Et de quoi veut-il entretenir le roi ? Il a le royaume le plus puissant jamais crée sur Fithiel.
— L'empire de son maître s'étend bien au delà de tout ce que vous pouvez imaginer. Mais il se trouve de l'autre côté de la Grande Mer. C'est un royaume puissant et terriblement riche. Sa Majesté aurait bien besoin de son soutien afin de lancer de nouvelles campagnes à l'ouest –comme vous le savez, le Conseil a voté la suspension de la levée d'impôts supplémentaires. Sans l'argent de Ja'Ferd il ne pourrait jamais soutenir une aussi lourde armée.
— Et quel est l'équivalent demandé par Ja'Ferd ? Je doute qu'un homme puissant comme lui fasse cela gratuitement.
— Bien raisonné capitaine, approuva Dragster avec un petit sourire en coin. Cela n'est pas officiel je vous le rappelle, et ce ne sont que des suppositions. Toutefois mes propres services m'envoient régulièrement des messages du palais. Et d'après ce qu'ils me disent, il se pourrait que le souverain de cette lointaine terre ne désire rien d'autre que des bateaux.
— Des bateaux ? fit Montclair soupçonneux.
— Pour venir ici, l'émissaire a du attendre la belle saison. Apparemment, l'empire est un novice en matière de navigation et il ne pourrait assurer un trafic constant quelles que soit les saisons. Voici, entre autres bien sur, quelles pourraient être ses exigences.
— C'est stupide !
— Pas tant que cela si vous réfléchissez mon ami... Avec une flotte conséquente, il deviendrait bien plus que l'empereur de l'autre côté de l'eau...il pourrait faire de l'ombre à notre propre monarque.
— Sa Majesté a sûrement déjà vu ce problème.
— C'est à espérer. Mais soyez honnête avec vous même: avez-vous déjà vu notre roi se soucier d'autres dirigeants ? Il espérera pouvoir l'écraser sous sa botte avant qu'il ne soit trop puissant. Je crains que cette fois il ne sous estime le péril. Ce que je vous dis n'aura peut-être pas de rapport avec l'affaire qui vous concerne mais on est jamais trop prudent.
— Je vois ce que vous voulez dire. Soyez assuré que j'ouvrirai l'oeil.
— Je n'en attendais pas moins de vous capitaine, dit Dragster en lui serrant vigoureusement la main

Morrigan ... je taime ^^

Morganne ? Morrigan ?

Je n'irais pas aussi loin que myrthe (^^), mais c'est pareil !

Mais moi aussi je vous rassure!!
(surtout si vous continuez à me donner votre avis^^en bien ou non bien sur...)

juste..Ellias...
quoi que ça veut dire ça?

Ellias a écrit:

Morganne ?

Euh...

Pourquoi j'ai marqué ça moi...

Oui c'est bien ce que je me demandais ::rolling::

Morrigan a écrit:

Oui c'est bien ce que je me demandais ::rolling::

Désolé...

il faut que j imprime pour aprecier ce genre de texte sur l ordi ca me fatigue mais promis je lierai attentivement tous ce qui est edité ici et je donnerai mon avis du mieux possible

Probablement le dernier extrait que j'aurais le temps de faire avant de me lancer dans cette dure semaine...

Appuyée dans l'ombre au chambranle de la porte, Ifalda sursauta lorsque son jeune frère frôla sa natte en venant se mettre à sa hauteur. Il jeta un coup d'oeil furtif aux trois hommes assemblés dans la pièce voisine puis en direction de sa soeur. Son visage exprima une légère désapprobation que la jeune femme s'empressa d'effacer en le foudroyant du regard. En haussant les épaules Namin rebroussa chemin et retourna dans la cuisine afin d'aiguiser son couteau.
Ce n'était qu'un prétexte mais elle ne s'en formalisa pas. Elle voulait rester là et les observer. Observer Vahnan surtout. Quatre jours seulement qu'il était là et il ne s'était jamais passé autant de choses depuis les onze ans qu'elle avait vécu avec Partacos. Pourtant ce soir, ses yeux se posèrent plutôt sur le colossal barbare qui tenait compagnie au chevalier et à son fiancé.
Assis dos aux flammes qui vrombissaient dans l'âtre, il était d'une présence presque hypnotisante. Sa carrure déjà passablement imposante ressortait encore plus depuis qu'il avait changé de vêtements. Les siens déchirés par l'attaque des Deathers avaient été remplacé en puisant dans les affaires personnelles de Vahnan, plus costaud que Partacos, et dans celles qui composaient l'ancienne garde robe du père de la jeune femme et qu'elle avait réussit à sauver des flammes à Jy-Alsom. Mais Hoaire dépassait de plus d'une bonne tête tous les hommes –même le chevalier pourtant déjà considéré comme plus grand que la moyenne.
La chemise fauve encore trop étroite était tendue à craquer sur son torse, et le fait qu'il croisait ses énormes bras faisait saillir de plus belle les pectoraux puissants du colosse. Quant au pantalon, mieux valait ne pas y penser... En songeant à cela Ifalda s'empourpra. Le souvenir des premiers instants qu'elle avait passé avec lui était toujours cuisant dans sa mémoire. La veille, alors que les deux hommes avaient transporté dans la chambre et étendu sur le grand lit, Namin et elle s'étaient occupés des blessures infligées par les loups.
Ifalda avait déjà vu les dégâts que pouvaient causer ces animaux –quelques années plus tôt, elle avait soigné un voyageur qui avait été attaqué par une seule de ces bêtes. Et déjà à l'époque les dégâts n'étaient pas beaux à voir. Cette fois, elle avait détourné les yeux un court instant devant l'aspect terrible qui présentait le corps du barbare: il n'était plus qu'une multitude de plaies, morsures et griffures profondes et sanglantes. Sans compter l'odeur qui se dégageait de tout cela.
Prenant son courage à deux mains, la jeune femme avait entreprit de laver et désinfecter chaque partie de son corps avant de songer à recoudre. Namin faisait l'aller-retour entre le puit et la chambre, mais il avait finit par se retrancher dans la cuisine, préparant des bandages et entretenant le feu.
Une fois nettoyées, les blessures étaient moins impressionnantes mais toujours aussi importantes. Vanhan avait précisé qu'elles n'étaient pas mortelles mais il fallait bien que quelqu'un s'en occupe en fin de compte. Avec d'infinies précautions, Ifalda avait pincé la peau du colosse et introduit l'aiguille, recousant à vif l'homme qui n'était même pas conscient... ou du moins le pensait-elle. Mais ce qui l'avait le plus frappé n'était pas son apparente résistance mais plutôt le nombre d'anciennes cicatrices déjà présentes sur son corps.
Réalisant soudainement qu'il était nu, Ifalda rougit violement. "Après tout, ce n'étaient que des soins...", se morigéna-t-elle.
Ayant fini de recoudre la plaie la plus importante qui courait de son épaule gauche à son ventre, elle se pencha délicatement pour saisir le fil entre ses dents et le couper. C'était là que la main d'Hoaire qu'elle croyait endormi avait jaillit, lui saisissant le poignet. D'abord surprise, elle n'avait pas esquissé de mouvements. Puis reprenant ses esprits elle avait voulu se dégager d'un geste brusque. Mais la poigne du colosse l'avait au contraire attirée vers lui...juste le temps de plaquer ses lèvres contre les siennes.
Les yeux bleu clair du barbare pétillèrent l'instant d'après lorsqu'Ifalda lui avait jeté un regard incendiaire qui aurait fait reculer les dieux en personne. Lui n'avait eu qu'une expression satisfaite, y compris quand elle l'avait violement giflé. Mais elle s'était retenue de l'insulter. Il valait mieux éviter un esclandre avec leur blessé si tôt dans sa convalescence. Il n'était pas en possession de tous ses moyens –du moins était-ce ce dont elle avait tenté, en vain, de se convaincre.
Elle était partie rejoindre son frère sans rien dire, d'une démarche qu'elle espérait calme et assurée mais qui devait surtout trahir sa fureur. Namin avait essayé de l'interroger en douceur puis devant son refus catégorique de prononcer un mot, il avait renoncé.
Maintenant Ifalda les observait tous les trois. Ils étaient aussi dissemblables que le jour et la nuit –et pourtant on sentait entre eux quelque chose d'indescriptible mais qui les reliait sans erreur possible. Hoaire leva un bras passa une main dans ses longs cheveux sable attachés en une demi-queue.
— Cessez donc de nous espionner ma petite dame, il n'y a rien que vos compagnons voudraient à ce point garder secret. (Ifalda ne bougea pas.) Alors, vous vous décidez ?
La jeune femme sortit enfin de l'ombre et esquissa une révérence ironique en direction du colosse qui venait de se retourner vers elle. Puis elle tourna les talons et rejoignit son frère sous le regard médusé de Partacos et Vanhan qui ne comprirent rien du "drame" qui venait de se jouer devant eux. Hoaire sourit de toutes ses dents, ravi de son petit effet et but son verre de vin d'un trait. Le chevalier s'appuya des deux mains au dossier de son siège et fit face à l'invité. Ce soir, il faudrait qu'il lui dise. Qu'il lui parle de la nouvelle mission qui semblait l'attendre. Ce ne serait pas facile –à supposer même que Vanhan supporte même un tel compagnon. Il n'avait rien des valeurs qui étaient celles des hommes de Sydonia –et c'était un barbare. Pourquoi donc le Dragon s'était-il embarrassé d'un tel individu ? Cela le dépassait. Mais qui était-il pour s'opposer à Sa volonté ?
Hoaire le dévisagea à son tour. Avec ses deux anneaux d'argent qui pendaient à son oreille gauche, ses longs cheveux légèrement rasé au niveau de la tempe du même côté, les nombreuses tresses courtes les parsemant, sa barbe broussailleuse et ses larges bracelets de cuir marron enserrant ses poignets, il était l'incarnation vivante des chefs de guerre barbares que l'ordre des Chevaliers Dragons avait mis si longtemps à soumettre. Et voilà qu'il devait demander son aide afin de refonder un temple ! C'en était trop pour Vahnan qui ne laissa pourtant transparaître aucune émotion sur son visage.
Combattre les préjugés. Voilà ce qu'il avait fait sa vie durant. Pourquoi s'arrêter en si bon chemin –si dur que cela soit ? Il devait lui laisser sa chance.

Alléluia ! Alléluia ...
*myrthe en mode adoration* ^^

Dommage qu'il y ait le BAC... parce que je veux la suite !!!!

Le pire c'est que j'y pense la nuit en me réveillant..
à l'histoire hein,pas au BAC
et je pense pouvoir vous dire (après avoir envisagé différentes possibilités et noté les passages suivants)sans trop m'avancer que la rédaction pourra être rapide une fois les corvées achevées...

Mais déjà je vous remercie énormément pour prendre le temps de lire à chaque fois et de me donner votre avis.je crois que sans les réclamations(incessantes certes^^)de Myrthe notamment,je n'aurais peut-être pas continué aussi vite,et quand je vois le plaisir que je prends avec je ne peux que vous remercier encore plus.