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 .Sans nom.

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MessageSujet: Re: .Sans nom.   .Sans nom. - Page 4 Icon_minitimeMer 10 Fév 2010 - 19:29

Le mystère est toujours là !

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MessageSujet: Re: .Sans nom.   .Sans nom. - Page 4 Icon_minitimeMer 10 Fév 2010 - 21:42

Bien, bien très bien. La tension entre E et B tire le récit en avant, c'est drole et ça avance. Continue comme ça ^^

Petite remarque stylistique :

Citation :
Je soufflai, je pouvais lui dire sans tout lui révélé.

La formulation est pas 100% clair là, je dirais plutôt qq chose comme : "Je n'étais pas obligée de tout lui dire."
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MessageSujet: Re: .Sans nom.   .Sans nom. - Page 4 Icon_minitimeMar 23 Fév 2010 - 15:24

Salut les p'tis chats! cat Je suis de retour. Je me suis fait plaisir aujourd'hui et j'ai écris la fin du chapitre 7. Very Happy!

Je trouve la tournure qu'a prit ce chapitre un peu scratch je sais pas trop comment expliquer. Enfin dans tout les cas j'éspère que ça reste cohérent.

Je suis ouverte à toute critiques!!!!!

_____________________________________________

Je n’arrivais pas y croire. Je fus paniquée à l’idée d’être confrontée à je ne sais pas trop qui si vite. Je m’étais préparée à connaitre la vérité que deux semaines plus tard. Je montai dans ma chambre et allumai mon ordinateur. Je voulais voir à quoi ressemblait cette Selena Auguste. Il devait bien y avoir une photo d’elle sur Internet vu que c’était la directrice des boutiques Borelli. Je tapai son nom sur un moteur de recherches. En moins d’une seconde la recherche fut terminée. J’ouvris les dix premiers liens mais aucun d’entre eux ne parlait de la marque Borelli. Le treizième lien était un article présentant les créations Borelli comme les plus innovantes du moment et Mme Auguste y était citée. Mais je ne trouvai aucune photo rien qui puisse me donner une idée de la personne que je devais rencontrer. Elle devait peut-être se cacher des médias, pour mener une vie à peu près normale. J’étais agacée de n’avoir rien trouvé. Je refermai mon ordinateur violement.


« Courir, ou sauter. Peut-être étais-je en train de faire les deux en même temps. Un air glacial s’engouffrait dans mes poumons, rendant chaque inspiration douloureuse. Dans une brume épaisse, je bondissais fuyant le danger ou, allant tout droit vers lui. Mon corps était léger et mes mouvements fluides et gracieux. Mes yeux me brulaient mais je n’y prêtais pas attention car j’avais un but, même si je ne savais pas exactement ce que c’était. Je me dépêchais de faire ce que je devais faire, allant là ou je devais le faire. Je ne prêtais pas attention au paysage, il défilait tellement vite qu’il en était flou, tâches de vert et de jaune. Soudain, je sentis leur présence, une sorte de chaleur qui me glaçait le sang. Pression derrière la tête et dans la poitrine. Je me retournai pour leur faire face. Qu’ils soient ennemis ou alliés... »
Je me réveillai en proie à la panique. Le souffle court et le front perlé de sueur, tremblant légèrement. Essayant de me calmer, je respirais lentement. Reconnaitre l’endroit dans lequel j’étais me calma un peu. Je soufflai un bon coup pour chasser les dernières traces de peur qui subsistaient en moi. Pauvre humaine que j’étais, effrayée par un rêve! Il était six heures du matin. J’allai prendre une douche et m’habillai.

_ Bonjour Emilie, me dit James lorsque j’entrai dans la cuisine.

_ Bonjour. Dis moi James, tu viens avec nous à Paris?, demandai-je en m’installant en face de lui.

Remarquerait-il à quel point je voulais qu’il me réponde qu’il ne venait pas avec nous? Je savais que s’il venait, j’aurais du mal à m’éclipser pour aller voir cette Selena Auguste.

_ Qu’est-ce que tu as?, s’écria-t-il soudain.
Ses yeux s’étaient agrandi de surprise.

_ Quoi?, demandai-je hésitante.

_ Ton visage. Tu es malade? Tu es toute grise et je n’ai jamais vu des cernes pareil.
Il posa sa main sur mon front pour vérifier si je n’avais pas de la fièvre .

_ Mais non!, dis en souriant. Je n’ai rien du tout. Je vais très bien.
Un pli apparut entre ses sourcils, il était soucieux. Puis il sourit à son tour, un sourire un peu tordu et faux.

_ Je pensais que tu étais malade… Je reviens tout de suite.

Il se dirigea précipitamment vers le hall et disparut dans l’escalier. Je me versai un verre de jus d’orange, en attendant qu’il revienne.

_ Tiens, dit-il en revenant deux verres de jus plus tard. Des vitamines, tu semble en avoir besoin.

James, avait l’air perturbé, inquiet, peut-être même effrayé. Je n’étais pas malade. Pourquoi est-ce qu’il s’inquiétait comme ça?

_ Non merci, dis-je. Je vais bien. Alors tu viens avec nous?

_ Non.

Il avait répondu, sur un ton sec et dur. Je le fixai pour qu’il ajoute quelque chose. Il me regarda un long moment, et sembla hésiter un instant.

_ J’ai quelque chose de prévu, dit-il enfin. Tu vas être en retard, je vais te déposer.

James me conduisit au lycée en silence. Inutile de lui poser des questions auxquelles il ne répondrait pas. Tout dans son attitude montrait qu’il se refusait à dire quoi que ce soit sur ce qu’il allait faire. Il avait fait un pas en arrière lorsqu’il avait dit qu’il avait quelque chose de prévu. Et il avait changé de sujet trop vite, ne me laissant pas le temps de dire quoi que ce soit. Je ne lui forcerai pas la main. Il me gratifia d’un clin d’œil lorsque je sortis de la voiture. Je lui fis signe de la main et me dirigeai vers le portail.
Benjamin n’était pas là, je m’étais habituée à le voir devant la grille tout les matins.

J’étais dans le parc du lycée, me dirigeant vers le cours de géographie, quand je me rendis compte que Benjamin comblait une grande partie du vide dans ma vie. Inconsciemment je me réjouissais lorsque je le voyais, même s’il était exaspérant parfois. En si peut de temps il avait franchi une bonne partie des murs que j’avais construit autour de moi. Même si je préférais lui faire croire le contraire.

J’entrai dans la classe et m’installai tout au fond. M Elric entra quelques secondes après moi et ferma la porte derrière lui, le cour allait commencer, il n’acceptait pas les retardataires. Je soufflai, Benjamin étais absent. J’allai m’ennuyer aujourd’hui, privée de ma distraction habituelle.

_ Miss Bleau, mon cour vous fait souffler avant même qu’il ne commence?
Je fixai le professeur, un peu surprise. Il me toisait l’air méchant, il n’était pas de bonne humeur.

_ Non monsieur, votre cour est très intéressant.

_ Au tableau, Emilie. Je vous interroge et c’est noté.

Je restai immobile une demi seconde, le temps de refouler la colère irrationnelle qui m’envahissait. Je jetai un regard plein de haine à M Elric et me levai. Je me plantai devant le tableau me sentant complètement ridicule. Il me posa dix questions auxquelles je répondis directement sans réfléchir, le regardant droit dans les yeux, sans même siller. J’avais envie de l’attaquer, de lui crier dessus, et de mordre. J’étais si furieuse que je n‘avais pas ressentis la peur de m‘exprimer en publique. Il sembla agacé que je réponde à toute ses questions, tiraillé entre l’envie de me laisser retourner à ma place et celle de corser l’exercice. Il choisit la deuxième option, me posant encore cinq question plus difficiles, des sujets que nous n’avions pas encore traité.

Il avait envie de s’acharner sur quelqu’un, mauvaise pioche! Je répondis au autre questions aussi facilement qu’aux premières, mon cerveau réagissant plus vite que jamais. Sortant les réponse de quelques vieux tiroirs poussiéreux de ma mémoire. Je me souvenais vaguement avoir lu le livre d’histoire en entier quelques semaines plus tôt, pas dans un but récréatif, juste pour oublier ma vie. Je l’avais parcouru sans vraiment comprendre les mots, mais apparemment les informations s’étaient incrustées dans ma tête. Tant mieux! Il ne réussit pas à retenir l’air surprit qui s’était dessiné sur son visage et me laissa retourner à ma place.

Je bouillonnais encore de rage lorsque je sortis de la classe. Je n’arrivai pas à me calmer. Je perdais le contrôle trop souvent, moi, la maîtresse de l’indifférence. Peut-être avais-je refoulé trop de sentiments ces dernières années, si bien qu’aujourd’hui il voulaient sortir à tout prix. Ces dernier temps, je m’énervais pour un rien. Je pris une longue inspiration puis soufflai lentement, laissant mes poumons se vider petit à petit. Je me privai d’air pendant quelques secondes, et lorsque j’inspirai de nouveau j’étais plus calme. Je me rendis dans mon endroit préféré. Je fus surprise de trouver Benjamin sur un arbre, les yeux fermés l’expression neutre. Ma colère s’envola d’un seul coup, j’étais soulagée de le voir.

_ Emilie, me salua-t-il sans ouvrir les yeux.

Je grimpai. Arrivée à sa hauteur, je m’installai le plus confortablement possible sur une branche. Il avait l’air en paix avec le monde, alors je ne répondis pas me contentant de fermer les yeux moi aussi, je ne voulais pas le déranger. De toute façon j’avais moi aussi besoin de calme. Je ne pensais à rien de particulier, profitant du silence. Le vent faisait chanter faiblement les feuilles, mélodie qui doucement me tira vers l’inconscient…

_ Emilie?! Emilie?!

J’entendis la voix de Benjamin comme s’il était loin, me ramenant doucement à la réalité. Je n’ouvris pas les yeux. J’étais trop fatigué, je n’avais même pas la force de lui dire de me laisser tranquille. Il m’appela de nouveau. Ferme-la!, pensai-je. Sa main se posa sur mon épaule et il me secoua. Un violent coup de jus me parcouru, je m’emparai de sa main et le repoussai de toutes mes forces. Je perdis l’équilibre et manquai de tomber de l‘arbre, mais je réussis quand même à rester sur la branche. J’étais plus que réveillée maintenant!

_ Désolé, dit-il.
Je mis un petit moment à lui répondre.

_ Tu ne l’as pas écrit sur la liste des choses à ne pas faire à ce que je vois, dis-je.
Etrangement, je ne me sentais pas honteuse. J’étais juste curieuse de savoir pourquoi il m’avait réveillée. Comme s’il avait lu dans mes pensées il dit :

_ Tu as une mine épouvantable et tu avais l’air si… immobile. J’ai cru que… Mais qu’est-ce que t’as? Malade?

Il avait cru que j’étais morte ou quoi? Mon visage devait faire peur alors. Je ne m’étais pas regardée dans la glace ce matin. Mais je savais que je n’étais pas malade, juste un peu fatiguée.

_ Non, répondis-je. Juste fatiguée.
Il fronça un peu les sourcils.

_ C’est l’heure du cour d’éducation physique. On doit y aller.

Nous descendîmes de l’arbre.
_ Tu n’était pas la ce matin, dis-je alors que nous marchions vers le gymnase.

_ J’avais quelque chose à faire. Un ami à accueillir.

_ De toute façon tu n’as rien raté de spécial, ajoutai-je. Le cour de géographie était encore plus ennuyant que d’habitude. M Elric à complètement craqué, il m’a envoyé au tableau pour m’interroger.
Je ne savais pas bien pourquoi je lui racontai ça. Bavardages inutiles, ça ne me ressemblai pas.

_ Sérieux?, dit-il un éclat malicieux s’allumant dans ses yeux bleu. Et?

_ Et quoi?, j’ai répondu aux questions c’est tout. Qu’est-ce que tu voulais que je fasse?

_ Je ne sais pas moi. Peut-être le traiter d’abricot sec!, dit-il avec un grand sourire.

Je levai les yeux au ciel, il ne me lâcherait pas de si tôt avec ça. Nous nous séparâmes dans le gymnase. Je me dirigeai vers le vestiaire des filles pour me changer.

_ Aujourd’hui nous nous intéresserons à un nouveau sport : la lutte, nous dit la professeur.
Mme Hoffman était très grande et fine. Elle avait des cheveux blonds mi-long toujours attachés en une queue haute extrêmement serrée. Ses traits fin magnifiques et sa silhouette élancée lui donnaient l’air d’un mannequin. A l’annonce de l’activité d’aujourd’hui les filles de la classe se renfrognèrent, certaines se lamentent sur le sort qu’allaient subir leurs pauvres petit ongles. Pendant ce temps les garçons se réjouissaient. « Enfin un sport intéressant » murmura l’un d’entre eux à son ami, qui lui semblait mal à l’aise.

_ On va d’abord commencer par l’échauffement. Faites moi cinq tours de salle, dit Mme Hoffman.

Tout le monde s’exécuta, certain trainant les pieds, d’autres plus enthousiastes. Nous enchainâmes avec l’échauffement des articulations, genoux, bassin, poignets, cou.

_ Mettez vous par groupe de deux, s’il vous plait. Les filles ensembles et les garçons aussi. Pas de groupe mixte.

L’effervescence gagna la salle, chacun se cherchant un partenaire. Je restai en retrait, je n’avais pas tissé de lien avec les filles de ma classe. Au bout de cinq minutes tout le monde avait un partenaire, sauf moi. Mme Hoffman allait me mettre avec un groupe de filles que je ne connaissais pas. Youppie! J’attendais le verdict de la professeure en cherchant Benjamin des yeux. Il n’était pas parmi les élèves, il discutait avec Mme Hoffman. Je le vis distinctement s’approcher d’elle et lui souffler quelque chose à l’oreille. Surprise je regardai autour de moi pour voir si quelqu’un l’avait remarqué. Personne ne semblait se soucier de lui ni de Mme Hoffman. Benjamin vint vers moi.

_ Tu veux faire équipe?

_ J’aimerai bien. Mais la madame à dit que les filles devaient se mettre avec les filles, et les garçons avec les garçons. N’importe quoi!

_ Ne t’inquiète pas pour ça!, me dit-il avec un petit clin d’œil

Je levai un sourcil l’air interrogateur. Il haussa les épaules et se mit face à la professeure.

_ Assez de bavardage! Je vais vous expliquer les règles à respecter. Alors, le but du jeu est de faire tomber son adversaire. Deux groupes par tatami, un groupe arbitrera l’autre pendant dix minutes puis vous intervertirez. Il est strictement interdis de donner des coups. Le but ce n’est pas de faire mal à son adversaire, on est bien d’accord?, dit-elle n’attendant pas vraiment de réponse de notre part. Vous pouvez tirer uniquement sur les vêtements. Ce qu’on va pratiquer aujourd’hui c’est ce que j’appellerais la lutte simplifiée par Mme Hoffman, c’est-à-dire qu’on se contente de faire tomber son adversaire. Normalement on doit maintenir les épaules de sont adversaire collées au tapis, mais on se passera de ce détail pour le moment. Les arbitres, vous comptabiliserez les points, c’est-à-dire le nombre de fois où l’un des lutteur fais tombé l’autre, et vous veillerez à ce que les élèves respectent bien les règles que je viens de donner. Voila vous pouvez y allez, je passerais voir chaque groupes.

Tout le monde commença a se disperser.

_ Oh j’oubliais! Emilie, me dit Mme Hoffman, tu feras équipe avec Benjamin.

Je fronçai les sourcils, c’était bizarre, elle venait de préciser que les groupes mixtes étaient interdits. Elle me gratifia d’un sourire et m’invita à aller vers le tapis libre au fond de la salle. Je suivis Benjamin, et nous nous installâmes par terre, attendant le coup de sifflet de la prof. Nous partagions le tapis avec deux garçon, Kevin et Georges. Nous commencions en tant qu’arbitres. Un bruit strident retentit dans le gymnase, et tout le monde commença. Les deux types s’agrippèrent l’un à l’autre avec force, si on ne savait pas qu’il luttaient on aurait pu croire qu’il se faisaient un gros câlin. Je souris à cette idée.

_ Qu’est-ce que tu as fais pour qu’elle nous laisse être ensemble?, demandai-je, sans quitter le combats des yeux.

_ Rien, répondit-il avec un sourire.
Je le regardai.

_ Epargne moi l’épisode « Moi? J’ai rien fais! » et crache le morceau.

Il sourit, mais ne répondit-pas à ma question. Je reportai mon attention sur ce qui se passait sur le tatami. Kevin venait de faire tomber son adversaire. Georges était un très bon joueur, il félicita son ami en claquant sa paume contre celle de l’autre et il reprirent le combat après s’être replacés correctement sur le tapis. J’avais pensé qu’il serait irrité d’avoir perdu. Après quelques minutes je reportai mon attention sur Benjamin :

_ Alors tu as fait comment? Je t’ai vu lui parler.
Il me regarda et sourit largement.

_ Je lui ai dis que je prendrais en compte le fait que tu es une fille.
Je plissai les yeux de colère.

_ Sale crétin!, dis-je. Pas besoin de me faire de fleur, j’ai déjà eu à faire à toi. C’est pas grand-chose à dire vrai.

Il rit, ce qui m’énerva encore plus. Je l’ignorai regardant droit devant moi. Georges venait de faire tomber son adversaire, qui pris un air renfrogné en se relevant. Ils avaient tout juste eu le temps de commencer un nouvel affrontement lorsque le coup de sifflet retentit dans la salle. Les deux garçons se dirigèrent vers nous, et nous les remplaçâmes sur le tapis.
En face de moi se tenait mon adversaire. Je commençais à m’inquiéter, je n’avais jamais affronter qui que ce soit. Et c’était un coup de chance si je l’avais fait tomber la dernière fois, il avait été surprit. Mon cœur s’affola, et une boule se forma dans mon l’estomac. L’autre souriait comme à son habitude. Je coup de sifflet retentit dans la salle comme l’annonce d’un verdict irréversible. Benjamin fléchit un peu les jambes, les bras devant lui comme pour amortir une chute éventuelle. Une d’étincelle alluma son regard, ça me fit frissonner. Une sorte de chaleur glacée m’envahi, je commençai à paniquer, c’était mauvais. Il s'avança vers moi soudain l’air menaçant.
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MessageSujet: Re: .Sans nom.   .Sans nom. - Page 4 Icon_minitimeMer 24 Fév 2010 - 3:30

affraid haaaaa non...

La suite ! vite. Suspense insoutenable. Razz

Une fois dans l'histoire j'étais assez absorbé, du coup, pour les erreurs éventuelles, je risque de n'avoir rien vu.

Juste quelques détails à la relecture :

Citation :
Je fus paniquée à l’idée d’être confrontée à je ne sais pas trop qui si vite.
J'aurai mis soit une virgule après le "qui" ou alors changé la tournure pour quelque chose du genre :
Je fus paniquée à l’idée d’être si vite confrontée à je ne sais pas trop qui.

Citation :
Je m’étais préparée à connaitre la vérité que deux semaines plus tard
Un petit "ne" en plus juste après le "à" serait bien.

Citation :
J’ouvris les dix premiers liens mais aucun d’entre eux ne parlait de la marque Borelli. Le treizième lien
Je ne sais pas si c'est mon perfectionnisme abusif...mais...il se passe quoi pour le 11e et 12e lien? :p j'ai l'impression d'un "manque". (Avis vraiment personnel)

Je n'ai rien relevé d'autre.
Vraiment vivement la suite. Coupés en plein action là. Razz
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MessageSujet: Re: .Sans nom.   .Sans nom. - Page 4 Icon_minitimeMer 24 Fév 2010 - 8:22

Un bon chapitre de transition avec des états d'âmes de ton héroïne qu'elle arrive de mieux en mieux à contrôler.

corrections
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MessageSujet: Re: .Sans nom.   .Sans nom. - Page 4 Icon_minitimeMer 24 Fév 2010 - 9:36

Merci pour vos messages.
Malkav, tes remarques sont très bonnes, merci!

Merci pour la correction Schadow, c'est la cata comme d'habitude. Merci merci!

J'avais peur que ça fasse trop nian nian la fin de ce chapitre.
Je vais tout de suite travailler le chapitre 8, hop!
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MessageSujet: Re: .Sans nom.   .Sans nom. - Page 4 Icon_minitimeMer 24 Fév 2010 - 11:54

Bon passage encore une fois, le rythme est bien, ça fait pas nian nian t'en fait pas ^^

Si je devais pinailler je dirais que la transition entre la fin de la recherche internet et le rêve est un peu brusque. Mais à part ça ça va.
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MessageSujet: Re: .Sans nom.   .Sans nom. - Page 4 Icon_minitimeMer 24 Fév 2010 - 15:36

Merci Elgringo. Very Happy! Je vais essayer de trouver une transition, c'est vrai que c'est un peu trop brusque.
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MessageSujet: Re: .Sans nom.   .Sans nom. - Page 4 Icon_minitimeMer 24 Fév 2010 - 16:18

Coucou les ptis chats!!!!!!! Je suis encore là aujourd'hui! Voila première partie du chapitre 8. C'est assez court.

En espèrant que ça vous plaise.
Dîtes moi, c'est toujours interessant ce que j'écris? J'ai peur que ça devienne ennuyeux.

_________________________________________________


8

C’est à cet instant précis que je compris qui il était, mais mon cerveau empêchait cette révélation d’avoir un sens. Il y avait un mur dans ma tête que cette évidence n’arrivait pas à franchir. Je ne réaliserais que bien plus tard.

D’un mouvement fluide de la jambe il essaya de me faire tomber, d’instinct je sautai pour éviter son pied. Il recula de trois pas et me toisa l’air satisfait. Des picotements envahirent tout mon corps, soudain tout était possible. Je me sentais légère et habile. L’adrénaline me prit d’assaut et effaça l’angoisse que je ressentais. Je m’élançai vers lui. Attrapant son poignet, je le tirai violement en faisant demi tour de façon à le faire tomber. Il s’étala par terre, mais se releva d’un bond. Et d’un coup de tibia derrière les genoux il me mit à genoux. J’essayai de lui faire un croche pied tant que j’étais par terre mais il l’évita. Je n’avais plus le contrôle sur mes mouvements, mon corps agissait sans attendre les ordres de mon cerveau.

En me relevant je croisai le regard de Benjamin, il avait quelque chose de changé, c’était effrayant. Immobile au bout du tapis, il me laissa le temps de me relever, son sourire avait disparut. Son visage était dur, une expression presque inhumaine. Quelque chose s’agita dans mon estomac lorsqu’il courut vers moi. J’avais peur maintenant. Une peur qui me glaça le sang et me pétrifia, mais pas pour longtemps. Lorsqu’il arriva à ma hauteur, je reçus comme un coup de poignard dans la nuque. Ma jambe vola, percutant son torse avec force. Benjamin alla s’écraser quelques mètres plus loin. Il resta allongé deux secondes puis se leva. Je me demandai si je lui avais fait mal, me forçant à penser que si c‘était le cas j‘en étais désolée.
Un bruit strident retentit dans mes oreilles me rappelant soudain l‘endroit dans lequel nous nous trouvions. Derrière nous, vingt-et-une paires d’yeux nous reluquaient. La professeure arrivait d’un pas rapide, les sourcils froncés et les lèvre pincées.

_ Vous arrêtez ça tout de suite!, cria Mme Hoffman. J’avais dis pas de coups. Emilie je pensais que tu étais quelqu’un de responsable!, dit-elle en me jetant un regard accusateur. Vous sortez de mon cour, quand je donne des consignes on les suit! Allez vous changer, je vous accompagne chez le directeur. Les autres vous continuez, je reviens tout de suite.

Je me retournai pour voir ce que Benjamin faisait, son visage exprimait l’innocence à l’état pure. Il regardait Mme Hoffman comme un gamin prit la main dans le sac. Je ne lui avais pas fait mal bien sur, au fond j‘en étais agacée. J’allai me changer.

M’affalant sur le banc dans le vestiaire et je me recroquevillai sur moi-même. Toute cette tension m’avait épuisée. Respirant un grand coup, je me préparais à subir un discourt de la part du directeur. Une fois habillée et mes affaires rangée, je sortis du vestiaire. Benjamin m’attendait devant la porte.

_ Viens, dit-il.

_ On dois attendre Mme Hoffman, répondis-je.

Je ne me sentais pas très bien. Je ne voulais pas partir toute seule avec lui. J’avais peur et en même temps je me disais que je n’avais pas de raison d’être effrayée.

_ C’est bon, je lui ai demandé de nous laisser partir.

J’avançai vers la sortie, tentant discrètement de mettre un maximum de distance entre nous. Je ne lui demandai pas ce qu’il avait dit à la professeure pour qu’elle nous laisse partir, trop occupée à m’empêcher de m’enfuir en courant. Benjamin resta en retrait derrière moi. Le silence. J’avais besoin de silence. Je m’assis sur un banc dans le parc du lycée. Il se tenait debout près de moi.

_ Tu as vraiment l’air malade. Il vaut mieux que tu rentres chez toi, dit-il.

Mais non! Je n’étais pas malade, j’étais juste perturbée et frustrée en quelques sortes. Fuis! Fuis! Fuis!, s’égosillait la petite voix dans ma tête. Je ne lui obéis pas.

_ On va à la bibliothèque pour finir l’exposé?, demandai-je.
Il parut surpris.

_ Tu es sûre que ça va?, demanda-t-il.

_ Oui, oui. Aller on y va, dis-je précipitamment.

Marcher me fit du bien, ma frustration laissait peu à peu place au bien-être. J’étais contente et plutôt fière de moi, je m’étais bien défendue. J’avais envie de le narguer et de lui tirer la langue. Tirer la langue? Je deviens folle, oui, c’est surement ça, pensais-je avec désespoir. Mes humeurs étaient aussi instables que ma vie. C’était effrayant. Les larmes me montèrent aux yeux sans que je ne m’en rende compte. Je détournai le visage essuyant discrètement la preuve de ma faiblesse. Je ne savais même pas pourquoi je pleurais.

_ Tu t’es bien défendue, je dois l’avouer, dit soudain Benjamin

Ah!, mais pourquoi est-ce qu’il avait rompu le silence maintenant? A croire qu’il faisait exprès. Je cachai rapidement les dernières traces de ma folie passagère qui subsistaient sur mon visage et lui fis face. J’haussai les épaules l’air faussement décontractée.

_ Mais je t’ai laissé gagner, ajouta-il un petit sourire se dessinant sur son visage.

_ Hum!, raillai-je. Bien sûr, je te crois!

Il me sourit largement et je me sentis toute suite mieux. Nous arrivâmes devant la bibliothèque, elle était fermée. Une affiche sur la porte en expliquait la raison.

_ On peut aller chez moi, proposa Benjamin. Je n’habite pas très loin.
J’hésitais un peu.

_ Je ne vais pas te manger, ajouta-t-il.

_ Tu es sûr? Parce que tu ressembles parfois à un monstre assoiffé de sang, rigolai-je.
Je le pensais à moitié, mais je fis passer ça comme une blague.

_ Je suis démasqué!… Emilie, je suis un monstre, dit-il gravement.
Je fis mine d’être surprise.

_ Mais ne t’inquiètes pas, j’ai croqué trois enfants ce matin donc tu n’as rien à craindre!

Je pouffai. Il me bouscula un peu, taquin, et ajouta:

_ Et en plus quand je vois ta tête, je songe plus à de te donner mon bras à grignoter qu’à te faire du mal.

_ Oh!, ça va!, m’offusquai-je. Je ne prends pas en compte les remarques des monstres, de toute façon.

Il rit. Nous marchâmes jusqu’à chez lui, deux rues plus bas. Son oncle nous accueillit.
_ Bonjour, Emilie, comment allez-vous?, dit-il en me voyant.

_ Très bien merci Monsieur Walton. Et vous, comment vous portez-vous?

_ Très bien, mais appelez moi Alester s’il vous plait, dit-il le visage illuminé par un sourire magnifique.

Je le lui souris, il avait l’air si joyeux que s’en était contagieux. Benjamin m’invita à m’installer dans le salon.
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MessageSujet: Re: .Sans nom.   .Sans nom. - Page 4 Icon_minitimeVen 26 Fév 2010 - 1:08

Toujours bien, toujours prenant.

Le paragraphe d'ouverture est un tout petit peu confus. je comprends ce que tu veux dire, mais le coup de la barrière mentale n'est pas complètement clair.


Sinon les émotions de l'héroine sont bien puissantes, vivement la suite ^^
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MessageSujet: Re: .Sans nom.   .Sans nom. - Page 4 Icon_minitimeVen 26 Fév 2010 - 8:16

Très bien cette suite !

— Je ne réaliserais : Je ne le réaliserai
— en faisant demi tour : demi-tour
— et les lèvre pincées : lèvres
— J’avais dis pas de coups : dit
— Vous sortez de mon cour : cours
— et mes affaires rangée : rangées
— On dois attendre Mme Hoffman : doit
— c’est surement ça : sûrement
— Mais ne t’inquiètes pas : inquiète
— Je le lui souris : Je lui souris
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MessageSujet: Re: .Sans nom.   .Sans nom. - Page 4 Icon_minitimeVen 26 Fév 2010 - 9:24

Coucou les p'tis chats.
Merci Elgringo, je vais essayer de clarifier l'intro.
Schadow, merci, merci d'avoir relevé mes horribles fautes!
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MessageSujet: Re: .Sans nom.   .Sans nom. - Page 4 Icon_minitimeSam 27 Fév 2010 - 15:34

Salut les p'tis chats! Voila la Fin du chapitre 8.
Je la sens pas trop cette fin de chapitre. Je sais pas comment améliorer ça. Donc à l'aide les p'tis chats!!!!!

Dîtes moi ce que vous en pensez.


______________________________________

Je lui souris, il avait l’air si joyeux que s’en était contagieux. Benjamin m’invita à m’installer dans le salon. Je m’assis à la grande table et sortis mes affaires.

_ Tu veux boire quelque chose, proposa-t-il.

_ Non merci. Il faut se mettre au travail tout de suite.

Il s’installa en face de moi. Et nous nous mîmes au travail. J’avais hâte d’en finir avec cet exposé et en même temps, je me demandai si je continuerais à voir Benjamin en dehors du lycée après. Je n’avais aucune envie de revenir à ma solitude. Aussi étrange que cela puisse paraitre je m’étais habituée à lui. Peut-être devais-je lui demander tout simplement. « On peut être amis? » Ridicule! Je ne ferais jamais ça. Cette pensée me trottait dans la tête, pendant que je travaillais.

_ J’en ai assez!, dit soudain Benjamin en jetant son stylo sur la table. On peut finir ce week-end?

_ Je ne suis pas là ce week-end. Je vais à Paris, répondis-je.

_ Pourquoi?

Je fus surprise par sa question. D’habitude les gens ce contentaient de répondre «  C’est génial ça » ou alors «  J’ai adoré la dernière fois que j’y ai été ». Mon cœur se mit à battre rapidement lorsque je repensai la raison de mon voyage.

_ Changer d’air, dis-je.

_ Ah!… Je vais faire mine de te croire, ajouta-t-il après un court silence.

J’haussai les épaules et me remis au travail. Mais comment s’y prenait-il pour tout capter comme ça? J’ignorai le regard persistant qu’il posa sur moi jusqu’à ce qu’il se replonge dans son livre lui aussi.
Une heure et demi s’était écoulée lorsque quelqu’un sonna à la porte. Nous regardâmes au vers la porte tout les deux. Benjamin se leva brusquement, raide comme un piquet. Il avait soudain l’air furieux. Son expression faisait peur, bestiale. Les mâchoires serrées et le teint livide, il se dirigea à grandes enjambées vers l’entrée. J’étais inquiète, qu’est-ce qu’il se passait?

_ Bonsoir Nicolas, l’entendis-je dire.
Son ton était trop calme, c’était dangereux.

_ Benjamin, s’écria aimablement le dénommé Nicolas. Comment vas-tu?
Sa voix était grave, chaude et agréable. Je perçu ses pas dans l’entrée.

_ Je ne peux pas te recevoir tout de suite, je suis occupé, dit Benjamin. Peut-être pourrais-tu repasser demain?

_ Ah! Occupé! C’est ce que je me disais.

Le bruit de leurs pas se rapprochait, un malaise indescriptible m’envahit. Mélange de culpabilité, de rage, de colère et de curiosité. Mais la sensation la plus forte était physique, j’avais soudain très mal à la tête. Un jeune homme d’une vingtaine d’année apparut dans l’encadrement de la porte. Il avait des cheveux blond ,un peu plus longs que ceux de Benjamin, quelques mèches tombant sur son front. Son nez était droit et fin, et ses lèvres charnues. Ce fus son regard qui me cloua à ma chaise. Sous ses sourcils épais, de grands yeux d’un vert foncé profond. Il me fixa, plongeant dans mes yeux, poignard glacé s’enfonçant dans ma poitrine. Je cessai de respirer.

_ Benjamin, manque cruellement de politesse. Alors je me présente, Nicolas Wright.

_ Emilie Bleau, soufflai-je.

_ Bien!, dit Benjamin. Il est temps que tu partes Emilie.

Le visage fermé et les dents serrées, il me toisai l’air furieux.

_ Ne vous dérangez pas, je repasserai plus tard, dit Nicolas.

_ Non, tu reste Nicolas. Emilie allait partir de toute façon.

J’étais abasourdie. Mais où était passé mon masque, j’en avais besoin de toute urgence. J’inspirai longuement, ligotai tout mes sentiment et, avec beaucoup d’efforts, je les cachai. J’avais retrouvé mon masque, enfin, je le laissai figer mon visage, soudain statue de glace. Je me levai et rangeai mes affaires. J’enfilai ma veste et me dirigeai, vers l‘entrée.

_ Je vous souhaite une bonne soirée, dis-je en passant près d‘eux.

Faire semblant. C’est ce que je savais faire de mieux.

Benjamin m’ouvrit la porte, je sortis sans un regard. La nuit était tombée, le froid me mordit le visage. L’hiver arrivait à grands pas. Je descendis les quelques marches du perron et marchai jusqu’au portail donnant sur la rue. Enfin seule. Je laissai la glace fondre, permettant à mes sentiments de m’envahir. Ce ne fut pas l’orage auquel je m’attendais. J’étais juste vexée, rien d’autre. Plus une trace de la colère et de la culpabilité que j’avais ressentis. La peine me submergea soudain. Il m’avait fichu dehors. J’eus honte d’avoir pensé à être son amie. Qu’est-ce que j’avais fait de ma solitude inébranlable? Hormis le devoir d’histoire, il ne me doit rien et je ne lui dois rien non plus. Pas la peine d’en faire tout un plat, pensai-je. Ce n’était pas comme si c’était mon ami. Mais, pourquoi est-ce que je me sentais aussi mal alors? Je m’arrêtai et respirai lentement pour me calmer. J’étais fatiguée. Mon estomac se tordit soudain et je vomis dans la poubelle qui se trouvait près de moi.

Je finis par ramper jusqu’à chez moi, le corps secoué de frissons. J’étais malade. J’entrai et allai directement dans la salle de bain. Je me brossai les dents et me mouillai le visage à l’eau froide. Lorsque je me vis dans la glace, je me fis peur. Des cernes violacées creusaient mon visage. J’allai m’allonger dans mon lit. Je ne tardai pas à me sentir mieux et m’endormis tout de suite.

Lorsque je me réveillai, j‘étais reposée et en pleine forme. Je tournai la tête vers ma table de nuit, mon réveil indiquait treize heures neuf. Je bondit sur mes pieds et remarquai que je portais encore les vêtements de la veille. J’entrepris de me préparer pour aller en cours. Je pris une douche rapide et enfilai un jean, un pull couleur crème et des bottes. Lorsque je descendis James était au téléphone dans le salon. Je m’approchai de lui à grands pas.

_ Tu peux me déposer, chuchotai-je.
Il acquiesça.

J’enfilai mon manteau et sortis l‘attendre devant la maison. Il me rejoignit quelques secondes plus tard.

_ Pourquoi m’as-tu laissé dormir?, demandai-je agacée.

_C’est toi qui me l’a demandé.

Je sourcillai, peu convaincue. Je ne me souvenais pas lui avoir dit quoi que ce soit.

_ Je suis venu te réveillé ce matin, et tu m’as dis que tu était trop fatigué pour aller en cours, ajouta-t-il. Alors je t’ai laissée te reposer. Tu as bien meilleure mine qu‘hier.

_ Je ne me souviens pas t’avoir dis ça. De toute façon, il est trop tard pour que j’aille en cours, dis-je en regardant ma montre. Je me suis dépêchée pour rien.

_ C’est bien ce que je me disais. Viens manger quelque chose.

_ Où est madame Bleau?, demandai-je soudain.

_ Elle est sortie très tôt, ce matin, dit-il le visage soudain fermé.

_ Elle a piqué une crise parce que je ne suis pas allée en cours?

_ On va dire ça comme ça, dit-il.
Son visage se fendit en un large sourire qui, en quelques sorte, était réconfortant.

Après avoir manger, je sortis me balader. James ne pouvait pas m’accompagner il devait rendre visite à l’avocat d’ont il m’avait parlé. Je pris le taxi et allai à la Ceinture Boisée. Toutes les tension que j’avais subis ces derniers jours s’étaient envolées. Je me sentais bien. Je n’étais pas heureuse mais je n’étais pas malheureuse pour autant. J’étais juste indifférente au monde qui m’entourait. Cette neutralité me convenait parfaitement, j’espérais juste qu’elle dure longtemps. Tout ce qui m’arrivait, n’avait pas d’importance.

J’arrivai près du rocher sur lequel je m’étais assoupie la dernière fois. Je m’y assis et tirai l’enveloppe rouge que j’avais glissé dans ma poche avant de sortir. J’en retirai la lettre, l’encre était effacée en certains endroits. Je parcourus les quelques lignes qu’avait griffonné mon père. Je me sentais bien, alors pourquoi est-ce que j’avais ce papier entre les mains? Je n’étais pas masochiste, non. Je cherchais juste à me souvenir, ou à ne pas oublier. Les deux peut-être. Je n’avais pas mal, les mots me paraissaient doux cette fois ci. Selena Auguste. Plus qu’un jour et j’allais comprendre. Je n’étais plus effrayée. J’aurais aimé fermer les yeux et me retrouver tout de suite à Paris. J’avais hâte de chasser les questions sans réponses de ma vie. Vivement vendredi.

Il était vingt heures lorsque James frappa à la porte de ma chambre. J’étais occupée à finir un devoir de math. Il me tendit le téléphone, je l’interrogeai du regard.

_ Monsieur Walton, dit-il.

_ Merci James.

J’attendis que qu’il soit dans le couloir pour coller le téléphone à mon oreille.

_ Bonsoir, dis-je.

_ Bonsoir Emilie, répondit Benjamin. Je tenais à m’excuser pour mon comportement d’hier. Je regrette de t’avoir mis dehors comme ça.

Je ne voulais pas lui laissé voir qu’il m’avait vexée.

_ Ce n’est pas grave. J’allais partir de toute manière, tu n’as fais que lire dans mes pensées.

_ Quand bien même, je suis désolé.

_ Ok, répondis-je. Bon! Je dois te laisser, je suis occupée. A plus.

_ A demain.

Je raccrochai, satisfaite du ton détaché que j’avais pris, et me replongeai dans mon devoir de math. J’avais réussi à cacher mes sentiments une fois de plus. Je me demandai si ça n’allait pas finir par me rendre dingue. Peut-être ne réussirai-je plus à coller les bonnes réactions au bon contexte. J’allais peut-être finir par rire au lieu de crier et de crier au lieu de pleurer. Je chassai cette pensée en me concentrant plus fort sur les calculs.


Jeudi. James me déposa devant le lycée, Benjamin n’étais pas là. Je m’interdis de penser que la journée serait monotone sans lui, ce n’était pas mon ami alors il ne devait pas me manquer. J’enfilai mon masque, réconfortant. Les cours passèrent lentement, comme si la nature avait ralentit sa course.

Le cours d’anglais, une horreur. Le prof semblait se déplacer au ralentit, comme pour me narguer. Je n’en pouvais plus de l‘entendre, sa voix monocorde me faisait mal à la tête. Il fallait que je m’occupe, alors je me concentrai sur les battements de mon cœur, occultant tout le reste. Je les comptai mentalement, comme mes pas. Me dire que chaque boum dans ma poitrine me rapprochait de la fin du cours m’aidait. . J’avais beau m’occuper, mon esprit vagabondait du côté qui aimait bien Benjamin. Je me retrouvai à me demander pourquoi il avait réagit comme ça. Peut-être que c’est un agent de la CIA, qui travaille sur une enquête avec ce Nicolas Wright. N’importe quoi! Je recommençai à tirer des conclusions bizarres. Je me forçai à penser à autre chose.

L’après-midi j’avais deux heures de Physique. Je m’installai on fond de la classe et me remis à compter. J’oubliai tout ce qui m’entourait. Et me concentrait sur se bruit régulier et rassurant. Je n’entendait plus rien, j’étais hermétique à tout ce qui se passait autour de moi lorsque le souvenir me percuta, court et vif.

« J’étais dans Les bras de mon père, la tête enfouie dans son épaule pleurant à chaudes larmes. L’odeur de son parfum favori m’emplissait les narines.

_ Dépêche toi!, disait -il à quelqu’un que je ne voyais pas.

_ Tu es sûr? Répondit une voix de femme, douce mais un peu cassée. Cela pourrait…
_ Ca suffit!, trancha mon père. Dépêche toi.

La femme répondit par un grognement. »

Le souvenir s’arrêta net, trop brusquement par rapport aux dernières fois. Comme si la télévision s’était éteinte. Je repris mes esprits un peu paniquée. Personne n’avait remarqué mon moment d’absence heureusement. Quelque chose s’agitait dans ma poitrine, je retins ma respiration au maximum pour calmer cette agitation. Quelques secondes suffirent pour me tranquilliser et je laissai l’air s’échapper de mes poumons.

Dix minutes plus tard le professeur annonça la fin du cours, je me précipitai vers la porte. Enfin! La journée était finie et demain je serais à Paris.
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MessageSujet: Re: .Sans nom.   .Sans nom. - Page 4 Icon_minitimeDim 28 Fév 2010 - 21:23

Wah le cours interminable Smile Très bien retranscrit, ça m'a rappelé des souvenirs Smile

Petites remarques :

Citation :
Je lui souris, il avait l’air si joyeux que s’en était contagieux.

c'en était

Citation :
_ Non merci. Il faut se mettre au travail tout de suite.

Il s’installa en face de moi. Et nous nous mîmes au travail.

répétition un peu rapprochée de "se mettre au travail"


Les commentaires habituels s'appliquent, c'est sympa, la suite la suite !

Smile
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MessageSujet: Re: .Sans nom.   .Sans nom. - Page 4 Icon_minitimeLun 1 Mar 2010 - 7:01

Comme Elgringo ! la suite, la suite

Spoiler:
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MessageSujet: Re: .Sans nom.   .Sans nom. - Page 4 Icon_minitimeLun 1 Mar 2010 - 22:34

Merci les p'tis chats. C'est très gentil de votre part.
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MessageSujet: Re: .Sans nom.   .Sans nom. - Page 4 Icon_minitimeMar 2 Mar 2010 - 13:21

Coucou les p'tis chats! Je suis là!!!
Voilà la première partie du chapitre 9.
Faites moi part de vos remarques.
J'éspère que ça vous plaira.

___________________________________________

9

Il était une heure du matin, je n’arrivais pas à dormir. Après être rentrée des cours, j’avais préparé mes affaires pour mon voyage, et m’étais forcée à discuter avec Madame Bleau et James. J’aurais aimé être seule car la tension que j’éprouvais était écrasante.

Je fus soulagée lorsque j’allai me coucher, enfin. J’étais allongée sur le dos scrutant le plafond, le sommeil ne venait pas. «  J’espère que tu nous pardonneras. » Cette phrase résonnait dans ma tête, rebondissant inlassablement sur les parois de ma boîte crânienne. Je ne pouvais pas rester comme ça à ne rien faire. Gamberger sur ce qui m’attendait à Paris ne m’aiderait en rien, alors je choisis d’aller prendre l’air. Après m’être battue un peu avec la petite voix, je m’habillai en silence et sortis discrètement par la fenêtre. Le mur était presque lisse, mais je réussis quand même à descendre sans me faire mal. Une fois dans la rue je me concentrai sur mes mouvements, pour ressentir la contraction de chacun de mes muscles. Je tentai d’oublier tout le reste.

Je perdis vite la notion du temps. Il pouvait s’être écoulé une minute ou une heure, je n’aurais su faire la différence. Soudain, je percutai quelque chose de dur d’où il émanait une chaleur électrique. La chose portait des chaussures italiennes marrons, je bondis en arrière.

_ Excusez-moi, bredouillai-je.

_ Tiens, tiens! Emilie Bleau, constata l’homme.

Je levai le regard vers mon interlocuteur. Des yeux verts bouteille magnifiques me toisaient. Nicolas Wright. De près, je distinguai quelques nuances de gris dans ses yeux, ils étaient légèrement striés de cette couleur claire. Comme la première fois son regard me pétrifia, je ressentis comme un pincement dans ma poitrine.

_ Que fais-tu ici? A cette heure-ci?, demanda-t-il amusé.

_ Rien, répondis-je.

_ La nuit, les rues sont dangereuses pour une demoiselle comme toi. Tu le sais.

J’haussai les épaules. Pourquoi est-ce que je discutais avec lui? Je ne le connaissais pas, mais il était si intriguant que je ne pus m’empêcher de lui demander :

_ Et vous, que faites-vous ici?

_ Ne me vouvoie pas, dit-il. Je cherchais quelque chose, et tu es arrivée juste au moment où je l’ai trouvé.

_ Chercher quelque chose à… deux heures du matin, constatai-je après avoir jeté un coup d’œil à ma montre.

« Mais qu’est-ce que tu nous fais là? Tais-toi et va t’en! », criait la petite voix dans ma tête. J’allais obéir cette fois-ci, mais Nicolas me devança.

_ Bien! Je vais rentrer, tu devrais faire pareil, dit-il coupant court à la discussion.

Il s’avança vers moi comme pour me dépasser et se pencha un peu.

_ Tu veux venir avec moi, chuchota-t-il à mon oreille.

C’était plus une constatation qu’une proposition. Son souffle chaud m’emplit les oreilles, comme un gaz toxique. Un instant je me sentis toute engourdie, puis soudain tout mon corps se mit à frémir de peur. Je le giflai d’un revers de main et partis en courant. L’air gelé s’infiltrait douloureusement dans mes poumons, me déchirant la poitrine à chaque inspiration. Je vérifier s’il ne me poursuivait pas. Ouf! Il était encore au même endroit immobile comme une statue. J’avais marché longtemps, mais je ne mis qu’un quart d’heure pour rentrer chez moi. J’étais trop bouleversée pour ne pas faire de bruit. J’entrai comme une folle dans la maison, refermant la porte derrière moi. Me sentant enfin en sécurité.

_ Mais qu’est-ce qui ce passe encore?

J’avais réveillé Madame Bleau. Je me dépêchai de rejoindre ma chambre avant qu‘elle ne me voit. Trop tard, elle était déjà en haut de l’escalier, me toisant l’air servers. Je retins mon souffle. J’étais foutue!

_ Emilie! Que fais-tu?, demanda-t-elle sèchement.
Oui, c’était plus ou moins ça la question, qu’est-ce que j’allai faire? Je restai là immobile.

_ Grand-mère!, dis-je enfin, l’air surprise. Tu n’es pas encore prête?

Il y avait peu de chance que ça prenne.
_ Comment?, demanda-t-elle.

_ Il est l’heure d’y aller, non? demandai-je innocemment.

_ Il n’est même pas trois heures du matin Emilie.

Miracle! Elle avait gobé mon mensonge, gros comme une maison. Elle devait surement être endormie encore. Son esprit était plus vif que ça d’habitude. Embrumée par le sommeil elle avait peut-être mordu à l’hameçon. Peu probable.

_ Ah!, dis-je prenant un air confus. Je n’ai pas regardé l’heure. J’avais tellement hâte.

Je souris piteusement. Elle leva un sourcil, marmonna quelque chose et s’en alla. J’entrai dans ma chambre. Je m’allongeai à même le sol. Respirant lentement, je tentai de me calmer. Il y avait comme une alarme de déclenchée dans ma tête. Impossible de la faire taire. Ce Nicolas Wright était complètement cinglé. Il avait fallu que je tombe sur lui, au beau milieu de la nuit. C’était peu être un tueur en séries. Je n’arrivais pas à chasser son visage des mes pensées. Regard profond, chaud et glacé à la fois. Je fermai fort les yeux en me concentrant sur autre chose.


_ Emilie?!

La voix de James me fit sursauter. Je me redressai brusquement. Son regard était intrigué et un peu moqueur. Je m’étais endormie sur le sol, toute habillée, avec mon manteau.

_ Ne dis rien, s’il te pait, dis-je en me levant péniblement.
Il pouffa.

_ Tu n’as pas besoin de te préparer à ce que vois, dit-il en repartant.
Je fus soulagée qu’il ne pose pas de questions.

Il était près onze heures en France lorsque nous arrivâmes. Le vol avait duré environ une heure. Une heure durant laquelle madame Bleau n’avait cessé de me jeter de petits regard intrigués. Une voiture nous attendait à l’aéroport, et nous nous dirigeâmes vers l’hôtel dans lequel nous devions séjourner. Elle me laissa m’installer et revint me chercher pour aller déjeuner.

J’étais enfin à Paris, mais malheureusement coincée avec madame Bleau. Elle avait invité une amie, madame Charlotte Dennis. Elle était assise en face de moi pendant le déjeuner. Mme Dennis était une femme très fine, du même âge que Madame Bleau. Ses cheveux gris étaient coupé en un carré plongeant. Ses yeux marrons en amande étaient avenants. Elle était vêtu d’un pull noir moulant et d’une veste verte claire, d’un jeans noir au reflets brillants et de bottes de la même couleur que sa veste. Lorsqu’elle arriva, elle embrassa madame Bleau sur les deux joues, ça me fit sourire, j’eus le droit au même traitement.
Mme Dennis amena avec elle une sorte de sérénité. Elle avait une voix douce et agréable. C’était une femme pleine de vie et d’ambition, il était bon de discuter avec elle. Je me demandais ce qu’elle avaient en commun elle et madame Bleau.

Après le déjeuner madame Bleau m’emmena faire les boutiques avec elle. Paris. J’aimais bien cette ville, il en dégageait quelque chose de mystique. Nous avons passé toute l’après midi dans les boutiques les plus prestigieuses de la capitale française.

_ Grand-mère, j’aimerais aller chez Borelli.

Je n’avais pas prévu ça. A peine cette phrase avait fait son apparition dans ma tête qu’elle était déjà sortie de ma bouche, emplissant l’air de sa signification. Irrévocable, j’étais terrifiée. Madame Bleau réfléchit un peu, plissant les yeux comme pour me passer au rayons X. Je savais ce qu’il se passait dans sa tête. Elle se demandait pourquoi je passais autant de temps avec elle. Madame Bleau avait bien compris que je n’aimais pas tellement sa compagnie. Alors ça lui paraissait étrange que je participe aussi vivement à sa séance de shopping.

_ Très bien allons y, finit-elle par dire.

Nous entrâmes dans la boutique accueillies par une femme magnifique. Ses cheveux roux était noués en un énorme chignon bas. Madame Bleau était dans son élément et demanda à voir les chaussures. La femme la conduisit dans un petit salon annexe. Une autre femme vint à ma rencontre pour me proposa son aide.

_ J’aimerais rencontrer Madame Auguste, dis-je.

_ Je suis désolée, Mademoiselle…

_ Bleau, la coupai-je.

Elle réfléchit un moment.

_ Madame Auguste vous rencontrera demain après midi. Elle vous attendra à quatorze heures à son domicile… Voilà l’adresse, me dit elle en me tendant une petite carte.

Je fronçai les sourcils.

_ Elle est au courant de ma visite?

_ Oui mademoiselle. Madame Auguste m’a prévenue que vous passeriez, elle à réservé son après-midi pour vous rencontrer.

_ Je vous remercie, dis-je.

J’allai rejoindre Madame Bleau dans le petit salon. Elle essayait une paire d’escarpins bleu. Je fis l’éloge des escarpins pour qu’on s’en aille au plus vite. Elle s’y prit, et les acheta. Je choisis des ballerine verte clair et une veste blanche à capuche, pour justifier notre passage chez Borelli. Je n’avais plus la tête à faire quoi que ce soit, mon esprit était embrumé par un trop plein de questions. Je me laissai entrainer partout par Madame Bleau, il y en avait au moins une qui profitait de la ville. Nous dînâmes sur un bateau mouche, avec d‘autres connaissances de Madame Bleau. Etre la championne du « mur » m’était très utile.

Si, à ce moment-là, j’avais su ce qui m’attendait! C’est drôle, lorsque qu’on est dans l’ignorance à cherche à savoir à tout prix, pourtant parfois ne pas savoir vaut mieux que tout. Je ne pouvais rien y faire de toute façon.

Durant tout le repas je me demandais comment Selena Auguste avait pu être au courant de ma visite. Imaginant des raisons plus invraisemblables les unes que les autres. Nous rentrâmes à l’hôtel, enfin seule. J’arpentai la pièce en proie à la nervosité. Je ne dormis pas cette nuit là.


Samedi. Il faut que je me débarrasse de Madame Bleau! Je pris ma douche en essayant de trouver un moyen d’être seule aujourd’hui. Alors que j’essayai de coiffer mes cheveux, je me vis dans le miroir. J’étais… disons… horrible. Mes yeux étaient entourés d’un halo sombre, mon teint était livide et j’avais les joue creusées. On aurait dit un mort-vivant. Je n’aurais pas de mal à faire croire que j’étais malade à crever. Madame Bleau l’instinct maternel sous développé, voire inexistant. Elle ne resterait pas à mon chevet. Alors je m’allongeai dans le lit et attendis sagement. Quelques minutes plus tard elle vint frapper à la porte.

_ Entrez!, dis-je.

La tension fit trembloter ma voix, cela fit très bien dans la mascarade. Elle entra et s’arrêta un instant, constatant que je ne n’étais habillée.

_ Emilie, tu n’es pas prête, dit-elle. Tu es malade?

_ Oui, répondis-je simplement.
Elle souffla, ça l’agaçait.

_ Tu peux sortir, je vais rester ici.

_ Très bien, dit-elle. Préviens moi si ça va mieux, je passerais te chercher.

J’acquiesçai et elle s‘en alla. Je soufflai, j’étais enfin seule. Madame Bleau aurait pu remarquer que je mentais si elle n’avait pas été si pressée de sortir. Je passai le reste de la matinée à stresser. Je finis par sortir mon lecteur mp3 et me collai les écouteurs dans les oreilles. Une musique lente m’emplit la tête, et chassa un partie de mon stress. Je me concentrai sur mon derniers souvenir. Celui dans lequel j’étais dans les bras de mon père. Je me souvins de sa main caressant doucement mes cheveux et de son parfum apaisant. Son parfum…

Je ressortis de la parfumerie avec une grande bouteille de ce parfum. J’en pulvérisai un peu sur mon poignet et inspirai longuement. C’était comme lorsque j’étais petite et qu’il me prenait dans ses bras. La douleur m’envahit soudain. C’était de ma faute je l’avais provoquée. Elle était restée silencieuse trop longtemps, alors elle frappa avec force. Retenir mes larmes ne fut pas aisé. Je repoussai la peine, difficilement. C’était comme d’essayer de tuer un monstre avec une petite cuillère en plastique, le combat était perdu d’avance. Je m’interdis de craquer, jusqu’à l’hôtel. Là, je m’assis sur le lit. La peine s’était estompée, un peu. Je respirai lentement pour calmer le tumulte douloureux dans ma poitrine. Je ne me souvenais même plus de la raison qui me poussait à être nerveuse quant à ma rencontre avec Mme Auguste. Que pouvait-il y avoir de pire que ce que j’avais vécu ce mois dernier?
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MessageSujet: Re: .Sans nom.   .Sans nom. - Page 4 Icon_minitimeMar 2 Mar 2010 - 21:58

On va enfin avoir des réponses ? Argh c'est cruel d'arrêter là ^^

Une remarque majeure : le moment où émilie cours en perdant la notion du temps est un peu... artificiel :p Un peu abrupte, on a l'impression que ce n'est là juste pour permettre à Emilie de rencontrer Nicolas "par hasard". Alors je pense qu'il faudrait un peu développer le paragraphe. Nous emporter dans la rêverie d'émilie pour qu'on soit aussi surpris qu'elle lorsqu'elle tombe sur...

autre remarques :

Citation :
J’aurais aimé être seule car la tension que j’éprouvais était écrasante.

Là je mettrais "préféré" plutôt que "aimé" pour qu'on comprenne mieux qu'elle est obligé de supporter les deux autres un moment.

Citation :
Que fais-tu ici? A cette heure-ci?,

L'asonance entre "ici" et "ci" fait un peu moche je trouve :p

Citation :
Madame Bleau l’instinct maternel sous développé, voire inexistant.

Il manque un "avait" je pense
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MessageSujet: Re: .Sans nom.   .Sans nom. - Page 4 Icon_minitimeMer 3 Mar 2010 - 0:00

Oui tu as raison Elgringo! Merci pour ta remarque. ça manque de sel à cet endroit là. Je pense que je vais remanier toute cette partie, elle ne me plait plus comme elle est. Evil or Very Mad
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MessageSujet: Re: .Sans nom.   .Sans nom. - Page 4 Icon_minitimeMer 3 Mar 2010 - 7:16

On reste encore un peu sur notre faim !

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MessageSujet: Re: .Sans nom.   .Sans nom. - Page 4 Icon_minitimeMer 3 Mar 2010 - 10:21

Tu poste à la vitesse de la lumière en ce moment !

J'espère que tu vas garder le rythme car j'attend la suite avec impatience !
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MessageSujet: Re: .Sans nom.   .Sans nom. - Page 4 Icon_minitimeMer 3 Mar 2010 - 11:54

Merci pour vos messages!
Schadow tu es une déesse! *s"incline avec respect!*
Myrthe je sèche beaucoup en ce moment c'est pour ça! Razz!
Mais bon je peux me le permettre!
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MessageSujet: Re: .Sans nom.   .Sans nom. - Page 4 Icon_minitimeJeu 4 Mar 2010 - 15:07

Coucou les p'tis chats. J'ai finis le chapitre 9!!!
J'éspère que ça va vous plaire.
Les révélations commencent et ça me stresse beaucoup! :S! J'éspère ne pas voir decevoir. 🇳🇴 En espérant que ça vous plaise!


____________________________________________

Quant à ma rencontre avec Mme Auguste, que pouvait-il y avoir de pire que ce que j’avais vécu ce mois dernier? Je pensai à Benjamin. Il avait su me sortir du cercle vicieux de la douleur. Il m’avait rendue un peu moins morte, un peu moins hostile à la vie. J’avais besoin de son amitié. Cette conclusion me fit l’effet d’un anesthésiant, engourdissant la douleur et l’angoisse en moi.


J’étais assez détendue lorsque je m’avançai vers le bâtiment. J’hésitai un peu avant de sonner, puis appuyai sur le bouton. Deux secondes. Elle mit deux secondes à me répondre.
_ Monte!, entendis-je à travers l’interphone.

Sa voix douce, éveilla quelque chose en moi. Soudain, j’étais nerveuse. Elle déverrouilla la porte et j’entrai. Elle habitait au troisième, je vis l‘ascenseur dans le hall, mais ne le pris pas. Peut-être pour gagner un peu de temps. L’escalier en colimaçon me donna le tournis. Chaque marche me faisait l’effet d’un poids énorme tombant dans mon estomac. Un sablier se vidant de ses dernier grains. J’arrivai devant la porte blanche et restai là immobile. J’étais incapable d’aller plus, loin. Ce n’était pas tant le fait de la rencontrer qui me faisait peur. C’était autre chose. Quelque chose de plus fort et d’inexplicable. Une sensation logée dans ma poitrine et derrière ma tête, une sorte de pression chaude et des picotement. Mon souffle devint soudain plus heurté. Je me serais enfuie si mes pieds avaient daigné obéir.

La porte s’ouvrit soudain. J’étais face à elle. Elle portait un pantalon noir très large et une chemise orange au col relevé de dentelle noire. Ses cheveux bruns magnifiques étaient ramenés sur son épaule droite. Son nez était petit et droit et sa bouche pulpeuse était légèrement déséquilibrée. Sa lèvre supérieure était plus fine que l’autre. Ses grand yeux vert-marron étaient plein d’inquiétude. Mon cœur eut un raté, puis s’affola. Peut-être pour tirer de ma torpeur, cognant précipitamment contre ma cage thoracique. J’étais choquée. Je connaissais cette femme. Oui, je savais qui elle était.

Un ans plus tôt, c’était au mois de mars. Tout les ans au printemps mon père invitait tout les actionnaires de son entreprise pour un déjeuner au manoir. Il entretenait ainsi une relation presque amicale avec eux. C’était une manière de renforcer leur liens. J’étais obligée d’y assister. Ce n’était pas mon père qui m’y forçait, c’était moi. Je savais que ce repas était très important pour lui, alors je faisais un effort. Madame Bleau m’avait fait une remarque désobligeante quant à ma tenue pendant le repas. J’avais gardé la face devant tout le monde mais j’étais dans une colère noire. J’étais si énervée que je ne réussi pas à dormir cette nuit-là. Alors pour me calmer j’avais décidé de faire le ménage dans le bureau de mon père. Il se laissait facilement submerger par les dossiers qu’il gérait, ça lui rendrait service et ça me calmerait. Il avait oublié sa veste sur le dossier de son fauteuil. J’allais la mettre au linge sale, alors je la vidai. Je tirai de la poche gauche une photo pliée en quatre, et la dépliai. Mon père avait une femme dans les bras, il souriaient. C’était une photo de son mariage. La femme portait une robe blanche simple, magnifique. Elle était parfaite. C’était ma mère. J’avais contemplé cette photo pendant une bonne partie de la nuit et l’avait remise à sa place. Je ne parlai pas de cette photo à mon père. S’il m’avait dit qu’il n’avait plus de photo, c’est que la mort de ma mère étais un sujet trop difficile à aborder. Sa mort. Elle devait être morte. Pourtant elle était là devant moi.

_ Clémence Deauclaire, soufflai-je.

Elle me sourit, juste une peu. Pourquoi souriait-elle? Elle devait être morte.

_ C’est un nom que j’ai utilisé, dit-elle.

J’avais envie de vomir. Je me sentais molle, comme si on m’avait violement jetée contre un mur, plusieurs fois de suite. Le choc était trop grand. J’étais comme vide, si j’avais pu dire quelque chose j’étais sure que ça aurait résonné à l’intérieure de moi, comme dans une pièce vide. Je commençai à trembler légèrement, j’essayai de me contenir mais c’était trop dur. Elle me prit doucement la main, elle portait des gants. M‘entrainant à l‘intérieur, elle me poussa gentiment vers le canapé. Je m’assis, repoussant la bile qui me montait au lèvres. Quelque chose dans ma poitrine allait exploser.

_ Calme toi, me chuchota-t-elle s'accroupissant en face de moi. Il faut que tu te calme.

Elle ferma les yeux et respira longuement, je suivis son exemple. Inspirant de grande bouffées d’air et les laissant s’échapper par à-coups. La pression dans ma poitrine s’estompa un peu. Je me sentis soudain comme une carcasse de voiture, taule froide et rigide, inutile et sans vie.

_ Emilie, que fais tu ici?, me demanda-t-elle doucement.

Je mis un instant à comprendre ce qu’elle me disait.
_ Je ne sais pas, chuchotai-je.

Je tirai la lettre de ma poche et lui tendis. Je n’étais pas capable de lui expliquer, ça me demanderait bien trop d’énergie. Elle la lu rapidement et me la rendit.

_ Je me disais bien qu’il ferait quelque chose comme ça, dit-elle plus pour elle-même que pour moi.

Je m’étais souvent imaginé ce que je ferais si j’avais une mère. Je me disais que si j’avais eu la chance de connaître ma mère je la prendrais dans mes bras et ne la lâcherais jamais. Elle était là, mais je ne pouvais pas bouger, c’était une étrangère. Elle m’avait abandonnée.

_ Vous n’êtes pas morte. Vous n’avez jamais donner signe de vie. Même lorsqu’il est mort, j’étais toute seule, lâchai-je chaque mot me transperçant de sa véracité.
Son visage si impassible, fut déformé par la douleur.

_ C’est pour ça que tu es ici, je vais t’expliquer.

Je voulais partir, m’enfuir mais mon corps refusait d'obéir. Peut-être qu’au fond je voulais savoir. Je ne savais plus quoi penser, la douleur m’embrumait l’esprit. Je tremblais de nouveau. Ma respiration s’accéléra, c’était trop, je ne pouvais pas supporter ça. Ses yeux s’agrandirent de surprise.

_ La salle de bain est à gauche au fond du couloir.

Je m’y ruai et vomis dans les toilettes. J’étais secouée de frissons incontrôlables. Je me rinçai la bouche et me mouillai le visage à l’eau froide. Je m’assis par terre, sur le carrelage froid. Je n’arrivais pas à me calmer et bizarrement je me sentais vide. Comme s’il y avait deux personnes en moi. Une trop choquée pour ressentir quoi que ce soit et l’autre troublée par cette révélation. Je restai dans la salle de bain un bon moment. Le temps de calmer la part de moi qui voulait s’enfuir. J’avais le droit à des réponses et je réprimerais tout ce que je ressentais pour les avoir.

Lorsque je retournai dans le salon, Clémence, ou Selena, était assise sur le canapé. Un plateau était posé sur la table basse. Deux tasse de thé fumantes et des biscuits. Mais qu’est-ce qu’elle croyait? Que je lui rendais une petite visite de courtoisie? Elle me fit signe de m’assoir près d’elle. J’obéis en silence. Elle me regarda un long moment, alors que je gardai les yeux rivés sur mes genoux.

_ Emilie, dit-elle.

Je ne bougeai pas, respirant à peine.

_ Emilie, regarde moi.

Je n’y arrivai pas. Du bout des doigts elle releva ma tête.

_ S’il te plait, ne me juges pas avant d’avoir compris. Je vais tout te dire.

Je plongeai dans ses yeux, identiques au miens. J’aurais du poser des question mais je n’y arrivais pas. Elle me caressa tendrement les cheveux, rangeant une mèche derrière mon oreille. Je restai immobile. Elle passa sa main sur ma joue, le satin de ses gants glissant sur ma peau. Pourquoi ne les enlevait-elle pas?

_ Ce que je vais te dire, va surement changer ta perception du monde et de toi-même. J’avais espéré ne jamais avoir à t’expliquer. Mais tu es mal en point, tu ne tiendra pas. Tu commences à te souvenir, il vaut donc que tu sache.

Je ne comprenais pas tout ce qu’elle disait, mais je n’avais pas la force de parler pour demander des explications. Elle soupira, l’air qui s’échappa de sa bouche vint titiller mes narine. Le calme m‘emplit, silence après un vacarme terrifiant.
_ Je vais t’expliquer, chuchota-t-elle pour elle-même.

Ses yeux s’assombrirent et elle détourna la tête. Je vissai mon regard sur mes genoux. Me concentrant sur ce qu’elle allait dire. Son expression dégageait une telle souffrance et un tel désespoir que je les ressentis. Je retins mon souffle lorsqu’elle prit une grande inspiration.

_ C’était il y a à peu près deux mille cinq cent ans. Tout nous vient de là, dit-elle.

Elle tourna la tête pour voir ma réaction. J'étais pétrifiée.
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MessageSujet: Re: .Sans nom.   .Sans nom. - Page 4 Icon_minitimeJeu 4 Mar 2010 - 15:35

Alors ça...

Pour une surprise, je ne m'attendais PAS DU TOUT à ça. Et j'avoue que j'adore avoir ce genre de surprise. *C'est ennuyant quand on devine ce qui va se passer sinon*

Je suis complètement fan de cette histoire. Les révélations commencent vraiment mais à un rythme lent qui nous permet d'intégrer et d'imaginer. C'est parfait.
Les émotions sont toujours aussi bien exposées, comme les descriptions....bref...je ne trouve rien à redire.

La seule chose que je me suis dit en lisant c'est : "Zut, je vois le bas de la page ! Ça ne peut pas s'arrêter déjà !"


Tant de mots pour dire : J'adore.
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MessageSujet: Re: .Sans nom.   .Sans nom. - Page 4 Icon_minitimeJeu 4 Mar 2010 - 22:29

Merci Malkav! J'en mérite pas tant! Embarassed
Maintenant je suis encore plus stréssée pour la suite, si je fais tout foirer tu vas m'en vouloir. Et si tu m'en veux je vais m'en vouloir, et si je m'en veux je vais manger du chocolat, et si je mange du chocolat je vais grossir, et si je grossis eh ben... plus de planete.

C'est ce que tu veux Malkav?, la fin de la terre?
*Craque complètement! c'est la soirée pète les plombs*
Bon j'arrête! Very Happy
Merci pour ton message.
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MessageSujet: Re: .Sans nom.   .Sans nom. - Page 4 Icon_minitimeVen 5 Mar 2010 - 7:11

Bon ben je n'en rajoute pas sinon tu vas manger tout le chocolat et j'en aurais plus ! Very Happy

Spoiler:


Dernière édition par schadow54 le Mar 16 Mar 2010 - 7:28, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: .Sans nom.   .Sans nom. - Page 4 Icon_minitime

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