Les aventures d'Erishun, épisode 1: la rencontre

Citation :

elle avait rarement rencontré un humain capable de se déplacer aussi silencieusement sans perdre d’aisance, et des chiens et quelques humains ne représentaient que peu de danger pour elle

: répétition de humain

Citation :

Fao, qui s’était tourné vers elle juste à ce moment pour lui indiquer que la voie était libre, fronça les sourcils en la voyant sourire.

: on s'imagine encore dans le flash back au début de la phrase. Au lieu de Fao, qui s'était tourné, préfère le passé simple, Fao se tourna, pour bien montrer qu'on est de retour dans l'action.

Citation :

La porte donnait sur un couloir sombre d’environ six mètres.

: six mètres de quoi ? De long ou de large ?

Tu fais quelques répétitions quand même. Les noms de tes héros, les appellations des figurants ( par exemple garde dans le dernier paragraphe). Fais attention, essaye de varier, d'utiliser des pronoms, des synonymes, ton texte n'en sera que plus fluide.

Sinon, bonne scène, j'aime bien le point de vue d'Erishun. Très bien décrite comme la précédente. Tout va bien !

Merci Ilaàn, j'apprécie beaucoup tes remarques, ça m'aide. Merci aussi Pandora, j'attend tes corrections avec impatience ^^
et voici la suite! (je suis sûre qu'il y a plein de répétitions dans cette partie, mais quand je me concentre pour éviter de répéter certains mots, j'en oublie les autres ^^, n'hésitez pas à me les signaler!)

Ils se dirigèrent vers le hall en silence. C’était un vaste espace carré. Sur le mur à leur droite se dessinait une grande double porte – la salle de réception. En face s’ouvrait une arche qui donnait sur un salon d’apparat, où Erishun devinait dans l’ombre la forme de fauteuils somptueux. Dans le coin opposé à gauche débutait un large escalier, et dans le mur de gauche se dressait la porte principale de la maison en bois sculpté et ornée de ferrures ouvragées. Le hall était légèrement éclairé par deux petites fenêtres à vitraux de chaque côté de la porte. Un grand tapis recouvrait tout le sol.
Toujours pas un bruit dans la maison. Ils traversèrent le hall rapidement et s’engagèrent dans l’escalier. Le bureau se trouvait à l’étage. Ils montèrent une petite volée de marche et passèrent un petit palier. Une deuxième série de marches les conduisit à l’étage.
Fao resta un moment sur la dernière marche, collé au mur, surveillant les lieux.
L’escalier débouchait sur un large palier carré semblable au hall en dessous. Erishun revit le plan en pensée. De droite à gauche, une première porte donnait sur la chambre de maître, une deuxième sur un couloir qui conduisait au quartier des domestiques. En face, les portes de deux chambres. Dans le coin opposé au leur, un couloir menait vers d’autres chambres – et le bureau. Ils s’y dirigèrent.
La première porte à gauche dans le couloir était celle qui les intéressait. Il allait leur falloir la crocheter le plus rapidement possible, avant que les gardes ne fassent leur ronde, car ils se trouvaient en plein en face du couloir par lequel ils arriveraient.
Erishun se posta en guet avant que Fao aie besoin de lui dire et sortit ses griffes. L’heure n’était plus à la discrétion : si les gardes déboulaient, ils n’auraient d’autre choix que se battre. Elle ne les craignait pas, pas au milieu de la nuit en pleine lune, mais il faudrait les tuer suffisamment rapidement pour qu’ils n’arrivent pas jusqu’à l’assassin, afin qu’il ne perde pas de temps.

Erishun fronça le nez en sentant une odeur âcre, métallique, émaner soudain de Fao. L’odeur de la magie. Cela la dégoûta. Si elle avait su qu’il était magicien, elle ne serait jamais venue. Elle avait horreur de la magie, et ce n’était pas seulement à cause de cette odeur écœurante. Mais c’était trop tard de toute façon, elle n’avait plus le choix, et elle se força à se concentrer sur le couloir en face pour éviter d’y penser.
Et c’est en ramenant ainsi son attention sur sa mission qu’elle entendit les bruits dans le couloir. D’abord des bruits de pas, puis les battements de deux cœurs. Les gardes avaient commencé leur ronde et ils allaient déboucher sur eux.
Elle traversa le palier et s’embusqua contre le mur à côté de la porte du couloir. Celle-ci était entrouvert, et à présent elle sentait même l’odeur des deux hommes – transpiration, cuir de leur armure, acier de leurs armes. Elle les laissa avancer, excitée à la perspective du combat.
Le premier garde ouvrit la porte. Elle attendit qu’il soit complètement à découvert, leva le poing et lui transperça le thorax de quatre longues lames acérées, traversant sans difficulté le tabard de cuir et les côtes. Il voulu pousser un cri, aussitôt arrêté par quatre autre lames qui lui lacérèrent la gorge. Un peu de sang gicla sur la figure d’Erishun et la dernière chose que vit le garde en mourant, ce fut un grand sourire et deux crocs alors qu’elle se léchait les lèvres.
Le second garde commença par reculer d’un pas, puis se révéla plus malin que prévu avec un réflexe totalement inattendu : il poussa violemment son collègue mort dans le dos, le projetant sur Erishun.
Surprise, elle se retrouva déséquilibrée et tomba au sol, entraînée par le poids mort toujours coincé sur ses griffes.
Le garde en profita pour tirer son épée et tenter de la frapper. Gêné par le corps de l’homme mort, il ne réussit qu’à lui entailler le bras. L’odeur du sang et la douleur finirent de rendre Erishun furieuse.

Effectivement il y a des répétitions, je n'ai relevé que celle dans la même phrase.

— Il dû les repérer car il se mit : dut ; virgule avant car
— que le poison avait bien agit : agi
— quatre chiens en tout , et il s'inquiétait : pas d’espace avant la virgule
— son mouvement en levant les points : poings
— Erishun tait capable de se défendre : était
— se défendre seule – les choses ne se présentaient : pas de tiret (virgule ou point)

— il lui avait suffit de trois pas : suffi
— A leur gauche : À
— A l’autre bout : À
— « Quelqu’un vient : le guillemet est tout seul, en général ils vont par deux

— Ils montèrent une petite volée de marche et passèrent un petit palier : marches et répétition de petit (courte volée de marches)
— avant que Fao aie besoin de lui : ait
— La serrure était bien plus complexe qu’il ne s’y attendait, trop complexe pour une simple serrure de bureau : répétition de serrure et de complexe (verrou ; compliqué)
— Celle-ci était entrouvert, et à présent : entrouverte
— Il voulu pousser un cri : voulut
— par quatre autre lames qui lui : autres

effectivement... une bonne scène ! Le point de vue d'érishun est très bien rendu, très amusant et très vivant. il y a quelques petites répétitions, qui gènent un peu le rythme de l'action mais à part ça... ça va très bien J'en veux plus !

quelques petites remarques :

passage du x septembre.

Citation :

et des chiens et quelques humains ne représentaient que peu de danger pour elle.

ce bout de phrase n'a pas grand rapport avec le début. je pense que tu devrais en faire deux phrases.

passage du 14 septembre :

La description du hall est un peu trop clinique, manque un peu de vie, il faudrait décrire un peu plus par les yeux d'un de tes personnages je pense

Citation :

la tête pendant selon un angle anormal.

un peu détaché... décrit nous les bruits qui vont avec ça serai pouik

La suiiiiteuuux

J'ai enfin lu ! Ca fait du bien d'être en pré week-end...

Toujours bien, sauf peut être :

Citation :

Il s’accroupit et ferma les yeux pour se concentrer. Il invoqua l’aide de son démon pour améliorer sa vision nocturne, et son tatouage se mit à le brûler. Mais cela restait supportable, il avait connu pire, et lorsqu’il ouvrit les yeux, il distinguait beaucoup mieux les reliefs de la serrure.

Tu présentes ça trop brusquement et lors d'un PoV d'Erishun, ça arrive un peu comme un cheveu sur la soupe. As-tu déjà expliqué le pouvoir de Fao ? Le "vision nocturne", je pensais que ce n'était qu'une maladresse de ta part, avant de lire la suite.
Comme toujours, essaye de garder le point de vue du narrateur sans faire d'aller retour entre les deux. Montre la scène selon la vision d'Erishun, tu reviendras au pouvoir lors du prochain passage de Fao !

J'ai édité le passage précédent en enlevant un paragraphe, qui réapparait dans la suite... donc ceux qui ont déjà lu risquent d'avoir une impression de déjà vu, mais c'est l'inconvénient de corriger au fur et à mesure ^^
Merci pour vos remarques, et voici la suite!

Le garde en profita pour tirer son épée et tenter de la frapper. Gêné par le corps de l’homme mort, il ne réussit qu’à lui entailler le bras. L’odeur du sang et la douleur finirent de rendre Erishun furieuse. Elle feula et cracha comme un chat en colère.

Fao se posta devant la porte tandis que sa collègue allait faire le guet, et l’examina tout en sortant calmement sa trousse à crochets. Il était assez content de la façon dont les choses se déroulaient. Pas d’accrocs dans son plan jusqu’ici. Erishun ne l’avait pas particulièrement aidé, mais elle ne l’avait pas gêné non plus, et ils travaillaient ensemble comme s’ils avaient l’habitude de former une équipe. Il se demanda un instant si elle n’était pas capable de lire ses pensées, mais la télépathie était rare dans leur monde et il rejeta cette idée.
Il y avait à peine assez de lumière pour sa vision nocturne, mais il hésitait à s’éclairer avec une dague. Il avait besoin de ses deux mains pour manier ses outils. La serrure était bien plus complexe qu’il ne s’y attendait, trop complexe pour une simple serrure de bureau, même chez un marchand aussi riche que celui-ci.
Il s’accroupit et ferma les yeux pour invoquer la partie démoniaque cachée dans son âme. Son tatouage se mit à le brûler. Mais cela restait supportable, il avait connu pire, et lorsqu’il ouvrit les yeux, il distinguait beaucoup mieux les reliefs de la serrure.
Il était en train de travailler avec ses deux crochets les plus fins lorsqu’il entendit les gardes arriver. Il décida de faire confiance à Erishun pour s’en occuper et se concentra sur son travail, mais il n’arrivait à rien. Il y avait décidément quelque chose d’inhabituel dans cette serrure.
Puis un de ses crochets glissa de travers, manquant de se briser, et il réalisa que les bruits de la bataille l’empêchaient de se concentrer correctement. Il n’avait pas l’habitude de laisser quelqu’un d’autre se battre à sa place. Il était un solitaire. Il aurait dû commencer par tuer les gardes, et ensuite crocheter la porte. Il posa ses outils et soupira, avant de jeter un œil à la bagarre. Ce qu’il vit ne lui plut pas : Erishun au sol, coincée sous un corps, et un garde debout au dessus d’elle, l’épée levée.
Finalement, non, tout n’allait pas bien. Il allait devoir tout faire tout seul, comme toujours.
Il attrapa une de ses dagues, qui se mit aussitôt à luire, et la lança. Elle se planta dans la poitrine du garde, qui laissa retomber son bras et regarda vers Fao, l’air stupéfait. Une deuxième dague lui transperça la gorge et il émit un gargouillis. Erishun en profita pour se dégager du cadavre et se remettre sur pied. L’homme commençait à vaciller et d’un violent coup de pied, elle le projeta vers le mur. Il retomba lourdement au sol, la nuque pliée dans une position anormale.
Fao se leva et alla récupérer ses dagues. Erishun le regarda faire. Elle offrait un spectacle complètement à l’opposé de celui qu’il avait vu à l’auberge- furieuse, campée sur ses pieds, toutes griffes dehors, sa tresse à moitié défaite et couverte de sang. Elle ressemblait à une chatte sauvage, et pourtant elle gardait toute sa séduction. Mais cela ne calma pas la colère de Fao.
« Je croyais que tu étais capable de te débrouiller seule, lui lança t-il, furieux, en essuyant ses dagues sur la chemise du garde.
Elle ne répondit pas, mais quelque chose de profondément menaçant dans son regard poussa Fao à se taire. Il leva les mains en signe de reddition et retourna à sa serrure sans rien ajouter.
Le palier était calme à présent et l’odeur cuivrée du sang envahissait le couloir. Il se remit au travail. Erishun l’avait rejoint et il sentait son regard dans son dos, mais cela le déconcentrait beaucoup moins que le bruit. Il mit beaucoup plus de temps que prévu à crocheter là serrure et cela le tracassait. Pourquoi un simple marchand, même richissime, utiliserait une serrure d’une telle complexité pour protéger un simple bijou dans un coffre ? Cela n’avait pas de sens.
La dernière goupille finit par se mettre en place et la serrure se débloqua lorsqu’Erishun le bouscula violemment. Surprit, il atterrit au sol et se redressa aussitôt, prêt à riposter – mais elle ne bougea pas. Visiblement, elle n’avait pas l’intention de se battre.
« Mais qu’est ce qui te prend ? Lança t-il, furieux.
-Un piège, répondit-elle calmement.
-Quoi, un piège ? »
Sa réponse le laissa perplexe. Elle se pencha, décrocha ce qui s’était planté dans sa cuisse et lui montra.
Il se leva pour examiner l’objet : un dard d’une dizaine de centimètres, aussi fin qu’une aiguille. Elle en trouva un autre planté dans son brassard de cuir. Il réalisa qu’elle l’avait bousculé pour le sortir de la trajectoire des pointes et qu’elle les avait reçus à sa place. Sa colère s’envola aussitôt, remplacée par l’inquiétude.
« Un dard aussi fin ne peut pas être mortel, ni même blesser sérieusement. Donc, ils sont empoisonnés, déduit-il. Ça va ? »
Elle le regarda et haussa les épaules.
« Chacun pour soi, tu as dit. Si je meurs empoisonnée, tu seras libre de finir ce travail sans personne dans tes jambes et de récupérer la récompense entière. Ne t’occupe pas de moi. »
Elle jeta les dards au sol, presque négligemment. Il soupira. D’accord, si elle le prenait comme ça…

Ah enfin de l'action ce soir ! Très bon passage franchement. Le PoV de Fao est cette fois bien maîtrisé. Pas de digression sur Erishun, on voit à travers les yeux de ton héros, est énervé comme lui quand il n'arrive pas à se concentrer, et surprit quand on voit sa compagne en mauvaise posture.
Tu as progressé avec cette technique du point de vue unique ! Ton style est vraiment sympathique, et très adapté à ce genre d'histoires jeunesse.

L'action s'est bien mise en place, et on se rapproche de la fin du premier chapitre ! A quoi ressemble le bijou, et pourquoi est-il aussi protégé ?

Comme dit Ilaan, le passage est très bon, de l'action bien dosée et de la tension entre les deux personnages (elle a son caractère erishun)

quelques remarques :

Citation :

Fao se posta devant la porte tandis que sa collègue allait faire le guet, et l’examina tout en sortant calmement sa trousse à crochets

la phrase est un peu longue avec un double changement de sujet... ce serait plus clair et prenant je pense de faire deux phrases.

Citation :

mais la télépathie était rare dans leur monde et il rejeta cette idée.

ça c'est une phrase de l'auteur ^^ un personnage ne penserait pas qu'un truc est rare "dans son monde" vu que c'est le seul qu'il connait, non ?

Citation :

dans une position anormale.

je dirais plutôt "dans un angle" ^^

super histoire !!!! style leger,vraiment agreable a lire .Les personnages sont super sympatiques et attachant ....vivement la suite

Je n'ai pas décroché une seule seconde!!! J'adore :-D c'est léger, frais, il y a de l'action. Super!

une histoire comme on les aiment

J'ai lu les trois premières parties et je dois dire que ton histoire m'intrigue.
Promis je lirai la suite parce que j'aime bien.
Alors oui, tu l'as annoncé, il y a des clichés, mais tu en joue habillement et je suis emballé par ton style d'écriture qui nous attire dans le récit. On sent vivre ton héroïne que j'apprécie déjà.

Je lirai la suite dès que possible.

Ça se lit toujours aussi bien, c'est sympa

Je n'ai malheureusement vraiment pas le temps de faire la liste de ce que j'ai remarqué, mais je continuerais à te lire avec plaisir ! (en attendant de trouver un moment)

Bien, bien, bien. J'ai lu tout ton texte et je suis emballé.
Tes héros ont du caractère et fonctionnent vraiment bien.
Tu sais mettre du rythme quand il faut et relâcher la pression au bon moment.
J'ai hâte de lire la suite.

Un grand merci à tous pour vos gentils commentaires. ça fait chaud au coeur, vraiment!
Voici la suite pour remercier mes fidèles fans ^^

Il poussa la porte et pénétra dans le bureau.
La pièce était grande, mais pas immense ; juste assez pour garde un air confortable. Une large fenêtre sur le mur en face laissait entrer à flots la lumière de la pleine lune. L’un des murs était entièrement tapissé d’étagères couvertes de livre ; sur l’autre étaient pendus quelques tableaux. Fao examina tranquillement les lieux du regard : un bureau , deux fauteuils autour d’une petite table, des guéridons et des bibelots, deux tapis, des papiers et des livres étalés partout dans un léger désordre dénotant une pièce utilisée souvent. Restait à trouver le coffre.
Son œil expérimenté avait déjà repéré certaines cachettes potentielles, et il se dirigea sans hésiter vers le plus grand des tableaux. Comme il le soupçonnait, il trouva derrière une porte métallique. Mais il déchanta vite : aucune serrure à clé n’équipait cette porte, uniquement les boutons ronds d’une serrure à code… Il y avait donc une autre cachette.
Il sentait le regard narquois d’Erishun derrière lui.
« Je vais te laisser chercher le coffre, dit-elle soudain.
Il se tourna et la fixa, excédé. Elle mettait décidément sa concentration à rude épreuve.
-Quoi encore ? Rétorqua t-il, un peu plus brusquement qu’il ne l’aurait voulu.
-Je vais aller m’occuper du dernier garde avant qu’il ne rapplique ici. Il doit déjà être en train de nous chercher. »
Elle commençait à se détourner sans attendre de réponse. Fao se dit un instant qu’elle avait le teint bien pâle, mais c’était probablement dû à la lumière blafarde de la lune.
« Donne-moi au moins la clé, répondit-il.
Elle ricana en lui tournant le dos.
-Ne rêve pas. Tu ne m’auras pas comme ça. Trouve le coffre, et je l’ouvrirais. »
Et elle sorti, refermant vivement la porte derrière elle, le laissant abasourdi.
Furieux, il se remit à fouiller, s’attaquant d’abord aux emplacements qu’il avait repérés. Il marmonnait de rage. Il trouva un deuxième coffre, plus petit, à porte dorée, derrière un autre tableau. Mais son instinct lui hurla que c’était trop facile. Pourquoi leur commanditaire aurait-il tant insisté sur l’importance de la clé, alors que n’importe quel bon voleur aurait facilement pu le crocheter ? Jouant la prudence, il fouilla tout le bureau et fini par découvrir cinq coffres.

Erishun referma la porte et s’appuya contre le mur du couloir. Elle avait prit la première excuse qui lui était venue pour s’éloigner. La tête lui tournait et elle avait envie de vomir. Fao avait raison : le piège était empoisonné. Elle sentait le poison courir dans ses veines, l’affaiblissant à chaque seconde. Bien sûr, il ne la tuerait pas. Ou plutôt, si, il la tuerait, et elle resterait inconsciente plusieurs heure, impuissante, le temps que son organisme élimine le poison. Ce qui ne l’arrangeait pas du tout : Fao la croirait morte, et il la laisserait sur place, s’enfuyant avec le bijou et la récompense avant qu’elle ait le temps de la rattraper. L’idée la fit grincer des dents.
La seule solution pour retrouver des forces et éviter de perdre connaissance était de boire du sang. Du sang frais. Heureusement, il restait un garde vivant dans la maison – l’autre option aurait été d’attaquer Fao, mais si elle pouvait éviter de goûter à son sang empuanti par la magie, cela valait mieux…
Elle traversa le palier, chancelante, se dirigeant vers le couloir des domestiques. Si le garde les cherchait, c’était dans cette direction qu’elle aurait le plus de chance de le croiser. En espérant qu’elle ne s’évanouisse pas avant.
Des tâches noires dansaient devant ses yeux par moment. La soif s’intensifiait, brûlante, exacerbée par l’odeur intense du sang répandu sur le sol. Elle sentait ses crocs lui faire mal. Elle réussit à avancer dans le couloir, titubant, se retenant aux murs pour ne pas tomber. Seule l’idée de trouver le garde lui donnait le courage de rester debout. Alors qu’elle arrivait au bout du couloir, elle l’entendit – bruits de pas et chocs métalliques qui résonnaient dans sa tête comme des tambours. Un vertige la fit trébucher et cette fois elle ne réussit pas à se retenir.
Allongée au sol, à moitié appuyée contre le mur, elle ne sentait plus ses jambes. Son corps lui semblait lourd et glacé. Elle avait à peine la force de soulever son bras. Le garde était tout près… Elle entendait son cœur battre, affolés. Encore quelques marches… Il apparu soudain, et marqua un temps d’arrêt en la voyant.
Il s’approcha lentement, puis repris un peu courage voyant qu’elle ne bougeait pas.
« regarde-moi, pensait-elle. Regarde-moi... »
Ses pupilles finirent par capter celles de l’homme et elle utilisa les dernières forces qui lui restaient pour l’attirer à elle.
Le garde fit quelques pas de plus. Cette femme étendue sur le sol, elle avait l’air si belle… si pâle… si triste… Il s’accroupit devant elle. Il n’avait qu’une envie, caresser son visage. Elle semblait si malheureuse… La réconforter, oui, il se pencha pour l’embrasser…
Lorsque les cheveux du garde caressèrent son front, seul l’instinct permit à Erishun de trouver la force de mordre.

Super la suite !!!!!

Méfiez vous des apparences ! Ca donne pas envie de bosser pour la sécurité

C 'est toujours aussi bien !!! il y a un de ces suspense !!!

Pas mal :-)

J'ai noté une répétition de "couloir" sur la fin.

Salut
Je viens de lire tout depuis le début et je dois bien te dire que j'ai vraiment accroché. Dès le début, je suis parvenu à m'imaginer les personnages, et à les apprécier.
De plus, tu décris vraiment très bien les actions et dans l'ensemble ton style est vraiment plaisant à lire.

J'ai beaucoup aimé le passage où Erishun se sent faible, encore une fois tu as fait preuve de talent pour décrire la situation.
J'attends la suite avec impatience.

Quelques petites fautes d'inattention :

Citation :

- juste assez pour garde un air confortable. Garder

- tapissé d’étagères couvertes de livre. Livres

- Trouve le coffre, et je l’ouvrirais. Ouvrirai

- inconsciente plusieurs heure. Heures

- qu’elle ait le temps de la rattraper.
Je ne suis pas certain, mais je pense qu'il est plus correct d'écrire ainsi : qu’elle n'ait le temps de la rattraper.

- La seule solution pour retrouver des forces et éviter de perdre connaissance était de boire du sang. Du sang frais. Heureusement, il restait un garde vivant dans la maison – l’autre option aurait été d’attaquer Fao, mais si elle pouvait éviter de goûter à son sang empuanti par la magie, cela valait mieux…
La première répétition, pas de problème, mais une ligne après encore le mot sang. Essaie hémoglobine ou quelque chose du genre pour changer.

- Elle entendait son cœur battre, affolés. Affolé

- Le mot "garde" est très souvent répété tout au long du passage, essaie de varier. Homme, vigile etc.

Encore une fois c'est vraiment très plaisant à lire, et même si ça peut faire cliché, tu utilises ce "potentiel défaut" afin de nous immerger dans ton monde, un monde dans lequel l'immersion est vraiment facilitée par ta façon d'écrire

La suuuuiiiiiiite !

Tres tres pouik le rythme de passage d'un personnage a l'autre est genial Mes remarques en vrac sont la :

Citation :

aucune serrure à clé n’équipait cette porte,

un peu tarabiscote comme facon de dire

Citation :

Trouve le coffre, et je l’ouvrirais. »

ouvrirai

Citation :

et fini par découvrir cinq coffres.

Je mettrais plutot "et decouvrit"

Citation :

Elle avait prit la première excuse

pris

Citation :

et elle resterait inconsciente plusieurs heure

heures

Citation :

La seule solution pour retrouver des forces et éviter de perdre connaissance était de boire du sang

La phrase est un peu longue.. elle pourrait dire simplement : il lui fallait du sang ! ca serait plus violent

Non, non, je n'ai pas laissé tomber! J'ai juste trop de boulot et pas le temps.... Merci à tous pour vos commentaires, et voici enfin la suite! Enjoy!

Après avoir repoussé le cadavre, elle soupira et resta un instant étendue, les yeux clos. Elle se sentait encore un peu étourdie. Cela faisait si longtemps qu'elle n'avait pas eu besoin de tuer en se nourrissant... Ses vertiges s'apaisèrent peu à peu. Lorsque les tâches noires devant ses yeux eurent disparu, elle tenta de s’asseoir, lentement. Les sensations revenaient dans ses membres, accompagnées de fourmillements presque douloureux. Comme les vertiges ne reprenaient pas, elle entreprit de se mettre debout.
Tout allait bien. Elle sentait le sang courir dans ses veines, chaud et vivant, lui ramenant ses forces. Elle s'étira comme un chat, profitant de l'agréable sensation. Elle donna un petit coup du pied au corps étendu.
« merci , murmura t-elle avec un sourire ironique.
Après ce délicieux festin, elle espérait que Fao serait trop concentré sur leur mission pour remarquer ses crocs. Inutile de l'effrayer.
Lorsqu'elle revint dans le bureau, elle trouva Fao planté au milieu de la pièce, bras croisés, perplexe. Il se tourna vers elle et son habituel air agacé repris le dessus.
« Ah, enfin ! Cracha t-il. Je commençais à croire qu'il allait falloir que je vienne récupérer la clé sur ton cadavre.
Bien. Qu'il continue de la sous-estimer, ce n'était pas plus mal. Elle se retint de rire.
-Je vais bien, répondit-elle. Je te remercie de t'inquiéter. Je me suis occupée du garde, comme je le disait. Il n'y a plus que nous deux dans cette maison. Tu as trouvé le coffre ? »
Il fronça les sourcils.
-En fait, j'en ai trouvé cinq. Et je pense avoir compris pourquoi il a tellement insisté sur cette clé. A mon avis... Il y a un bijou dans chaque coffre, mais seul le vrai coffre ouvre avec la clé. Un voleur moyen crochèterait le premier coffre qu'il trouverait et partirait avec son contenu, mais cela ne lui laisse qu'une chance sur cinq de prendre le vrai bijou. Celui qui a la clé est sûr de trouver le bon.
-D'accord, voyons voir ça. »
Elle sortit la clé de sa poche.
La serrure du premier coffre resta bloquée. Celle du second aussi. Ce fut celle du troisième qui joua librement. Il se regardèrent : Fao semblait avoir vu juste. Erishun ouvrit la porte et, d'un geste théâtral, invita Fao à regarder dedans.
Il se pencha et eu l'air déçu. Par dessus son épaule, elle le regarda récupérer le contenu du coffre : un petit sachet de velours noir. Il en desserra les cordons et en sortit un minuscule pendentif doré, à peine plus grand que l'ongle de son pouce, au bout d'une fine chaîne.
« Tout ça pour ça ? S'exclama t-il ? A quoi ça rime ?
Elle se pencha un peu plus pour voir l'objet, au creux de sa main. Il semblait si dérisoire... Fao prit le médaillon entre deux doigts pour le retourner et voir son autre face. Un rayon de lune miroita dessus, et une violente bouffée nauséabonde de magie frappa Erishun, qui recula brutalement, prise de nausée.
« Oh, par Eshnar ! S'exclama t-elle !
Elle se pinça les narines, mais elle avait la bouche complètement sèche, avec l'impression d'avoir mâché un morceau de fer blanc. Fao se tourna vers elle, surpris.
-Quoi ? Qu'est ce qu'il y a ?
-Magie, répondit-elle en réprimant un haut le cœur. Puissante. Bon sang. 
Elle s'éloigna pour tenter d'échapper à l'odeur.
-De la magie ?
Il leva le médaillon devant ses yeux, comme pour l'examiner.
-Mais oui, évidemment ! Un médaillon magique ! Je comprend mieux. Ça explique pas mal de choses.
-Par pitié, range-le !
Il n'apprécia pas le ton sur lequel elle lui donnait cet ordre, mais elle semblait tellement mal à l'aise qu'il obéit. Une fois le médaillon réintégré dans son sachet de velours, il lui lança un regard inquisiteur.
-Comment sais-tu qu'il est magique ? Et puissant par dessus le marché ? Il n'y a rien dessus, pas de runes, pas de symboles....
-Je le sens, c'est tout. Si on y allait maintenant? On a ce qu'on venait chercher, pas la peine de traîner ici. »
Et elle se dirigea vers la porte. Il haussa les épaules, glissa le sachet dans sa poche et la suivit.

oooooh tu me laisses sur ma faim :-D

je rejoins milivice. Tu aiguises notre curiosité là.

Pour commencer l'année, un nouveau passage de vos héros préférés ^^

Tandis qu’ils traversaient la maison pour retrouver la sortie, des dizaines de questions fourmillaient dans l’esprit de Fao. Si ce médaillon d’aspect insignifiant était effectivement chargé d’une magie puissante, cela expliquait un certain nombre de bizarreries de cette affaire – le nombre inhabituel de gardes, la complexité de la serrure du bureau, le piège des cinq coffres… Mais comment un simple marchand aurait-il pu entrer en possession d’un tel objet ? Huit cent pièces d’or étaient peut être une trop faible récompense finalement. Comment Erishun avait-elle senti la magie ? Si elle l’avait bien sentie- ce n’était peut être qu’une simple supposition de sa part. Cette fille était vraiment bizarre. Séduisante, habile, mais bizarre. Il se demandait également pourquoi elle avait invoqué Eshnar, le dieu des morts. En tant qu’assassin, il lui était naturellement dévoué ; mais les mercenaires, puisque c’était ce qu’elle prétendait être, se vouaient habituellement à Sselan, le dieu des combats, ou à Trarda, qui protégeaient les commerçants et les voyageurs.
Il ne reprit ses esprits que lorsqu’elle s’arrêta devant la porte par laquelle ils étaient arrivés, et il se maudit en réalisant qu’il avait fait tout le trajet sans prêter aucune attention à son environnement, sans aucune précaution. Erishun le regardait d’un air curieux.
« Ça va ? S’enquit-elle.
Il devait vraiment faire une drôle de tête pour qu’elle lui pose cette question.
-ça va, grommela t-il en réponse, furieux contre lui-même. Sortons d-ici. »
Il dépassa Erishun et attrapa la poignée pour échapper à son regard. Elle mettait à mal toute sa concentration et son expérience de chasseur solitaire, lui faisant commettre des erreurs qu’il ne faisait plus depuis des années, et il s’en voulait. Pourquoi elle avait cet effet sur lui, il n’arrivait pas à le comprendre, mais il lui était impossible de lui faire confiance dans ses conditions. Il ne pouvait même plus avoir confiance en lui-même !
Il ouvrit la porte, et plusieurs choses se passèrent si rapidement qu’il ne comprit pas tout.
Un grognement monta par l’ouverture. Mais avant même que son cerveau n’interprète l’information, la porte claqua violement, lui arrachant la poignée des mains, et un choc sourd retentit contre le panneau.
Il se tourna pour voir Erishun reculer, blême de terreur. Elle trébucha au bout de quelques pas et se retrouva assise par terre. Ce fut à ce moment qu’il réalisa que c’était elle qui avait refermé la porte en se jetant dessus, évitant que ce qui se trouvait derrière se jette sur lui.
Il avait l’impression que son cerveau réfléchissait à l’envers.
« Qu’est-ce que c’était que ça ? Balbutia t-il, encore perplexe.
Erishun n’essayait même pas de se relever.
-Les… Les chiens, répondit-elle d’une voix lointaine.
Il s’approcha d’elle et lui tendit une main pour l’aider à se remettre debout.
-Quoi, les chiens ? Je les ai tués. Tous les quatre.
Elle fixait toujours la porte, les yeux écarquillés. Son regard effrayé le mettait mal à l’aise. C’était tellement différent de tout ce qu’il avait vu d’elle...
-Tu as cru les avoir tué.
-Ils sont morts, répliqua t-il, furieux. Nous les avons vus tous les deux. Je ne rate jamais ma cible.
Elle ramena enfin son regard vers lui.
-Non. Tu ne comprends pas. Tu ne les as pas ratés. Mais cette odeur…
De nouveau elle regarda la porte, l’air au bord de la panique.
-Ce ne sont pas des chiens ordinaires, poursuivit-elle. Nous avons cru qu’ils étaient morts, mais… Ils se sont relevés. Je ne sais pas d’où tu tiens tes renseignements, mais quelqu’un t’a menti.
Il l’attrapa par les épaules et la secoua violemment. Sa tresse finit de se défaire.
-Ne raconte pas n’importe quoi. Des chiens morts ne se relèvent pas, cria t-il.
-Ce ne sont pas des chiens ! Cria t-elle à son tour. Ce sont des Molosses ! Des chiens de l’enfer, des monstres d’origine démoniaque !
Elle se dégagea brutalement de sa prise et se frotta les épaules, le regardant entre les mèches rouges qui pendaient devant ses yeux. Il n’avait pas réalisé qu’il avait serré si fort.
-Excuses -moi, murmura t-il. Je t’ai fait mal ?
Elle ne répondit pas, se contentant de le fusiller du regard. Dans le silence qui suivit, il prit soudain conscience de quelque chose. Son épaule gauche le brûlait. Son tatouage s’était activé sans qu’il le fasse. Ce qui voulait dire qu’il réagissait à la proximité de quelque chose de la même origine… Une créature démoniaque, toute proche.
D’accord, quatre créatures démoniaques.
Il regarda Erishun.
-D’accord. Comment fait-on pour s’en débarrasser, maintenant ?

Ah cool, les nouvelles aventures de Sangoku ! ... Ah flûte, t'avais dit nos héros préférés... Bon, tant pis, alors comment va Erishun depuis la dernière fois ?

Tu maitrises toujours bien la narration et je n'ai rien à dire. Des chiens zombies ? Cool.
Je relirai bientôt l'histoire en entier pour voir si tous les éléments concordent. L'attaque initiale des chiens plus précisément dans ce cas. Tu dis des chiens de l'enfer, mais je ne me souviens qu'ils avaient quelque chose de spéciaux à leur première apparition.

Si tu veux, je t'envoie le document par mail. j'ai fais quelques corrections depuis, et le récit est plus cohérent que la suite de morceaux qui est postée ici ^^

ah non! Alors là non!!

Tu ne PEUX PAS nous laisser en plan. Je veux, non, j'exige une suite et rapidement ;-)

Rien à redire !