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 Les chroniques de Berkhaël (nouvelle version)

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MessageSujet: Re: Les chroniques de Berkhaël (nouvelle version)   Les chroniques de Berkhaël (nouvelle version) - Page 9 Icon_minitimeJeu 26 Aoû 2010 - 21:03

Oops j‘avais manqué ce chapitre en revenant de vacance, je me rattrape.

Pas mal du tout comme d'hab, prenant et efficace.

Citation :
étaient loin d'être originals
originales


Citation :
Et en soit ce n'était donc même pas vraiment des thèses...
Il pourrait simplement dire qu'il a fait un état des lieux en introduction pour appuyer sa thèse. parce que la tout le début du paragraphe ne sert pas à grand chose.

Citation :
ont seraient pas aller bien loin...
On ne serait pas allé bien loin.

Citation :
Qu'ils s'engluaient dans de pathétiques préjugés populaires
lol! lol! Pas mal, c'est sur que les attaques Ad hominem sont un bon moyen de convaincre.


Citation :
ce qui nui clairement à la réflexion
nuit

Citation :
et ce qui ne donne qu'une envie : jouer vite.
Argh j'ai un pote qui fait ça.... à tout les jeux de société il prends 30 ans pour jouer.... très énervant. (désolé déballage de life.)

Citation :
avait pris ça place.
sa

Citation :
une voie imposante.
voix

Citation :
vous avez eu tord ?
tort... même chose pour la phrase suivante.
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MessageSujet: Re: Les chroniques de Berkhaël (nouvelle version)   Les chroniques de Berkhaël (nouvelle version) - Page 9 Icon_minitimeSam 28 Aoû 2010 - 17:51

salut, merci ^^

ba le déballage de vie je le fais aussi hein ^^

bon la suite : beaucoups, beaucoups, de dialogues... Je ne sais pas pourquoi, mais la periode Pirkatienne de tek contient énormement de gros dialogue... Et le pire, c'est qu'une fois Pirkatia quitté, je met naturellement moins de gros dialogues...

Enfin, suite et fin du chapitre 34 :

Chap. 34
Part. 2

Bon, ok, j'ai merdé. J'ai vraiment merdé... J'aurais dû dire « oui, j'ai tort », et je ne comprends pas pourquoi je ne l'ai pas fait... Je devais être fatigué, je sais pas... Le midi je n'avais pas beaucoup mangé (le stress), mais j'avais quand même bue plusieurs bières... Or, plusieurs bières, quand on est presque à jeun... Je n'étais pas bourré, loin de là, je ne ressentais même pas les effets de l'alcool (enfin, juste la tête légèrement plus lourde que d'habitude...), mais ça plus la fatigue, plus la pression, plus une mentalité de m***e, un ego imposants doublé d'un manque de confiance... Et tout un tas d'autres conneries, ba ça peut-expliquer pourquoi j'ai merdé... Enfin, suite à ce que j'ai dit, les dieux ont appelé la garde et j'ai passé le reste de la journée dans les cachots. J'ai bien cru que j'allais y rester plus longtemps, mais Ervente est finalement venue.

« Tekmerak, tu aurais dû dire que tu avais tort...
-Je sais bien.
-Et insulter les dieux fut une grossière erreur, je suis moi-même relativement courroucée.
-Oui je suis désolé... Pour une fois j'ai eu tort. »

Elle a souri, ma petite blague lui avait plus.

« Si tu l'avais admis tout à l'heure, tu serais, à l'heure qu'il est, une ombre. J'avais réussi à les convaincre de t'accepter, c'était la dernière étape.
-Je... Je ne sais pas quoi dire, j'ai merdé...
-Ils ont finalement décidés de te condamner à mort.
-Quoi ? »

Elle l'avait dit comme si de rien n'était. Je me souviens avoir été surpris que me dire ça ne lui fasse pas plus d'effet... Pas que je pense que la mort des autres la préoccupe, mais plutôt que j'avais l'impression qu'elle m'aimait bien... Enfin, je trouve quand même les dix un peu excessif : faire tuer leur meilleur agent parce qu'il les a légèrement taquiné...

« Tu as compris.
-Mais...
-Ne t'inquiète pas, j'ai réussi à les faire changer d'avis. Tu es, à partir d'aujourd'hui, soldat dans ma compagnie, c'était la condition.
-A... Soldat comme... sans grade ?
-Oui. C'est toujours mieux que la mort.
-Merci.
-Mais, de rien. »

Allez savoir pourquoi, ce « merci » a semblé l'emplir de joie... C'est vrai qu'on ne doit pas souvent la remercier...
Enfin, sur ce, on m'a laissé partir, je devais rejoindre la compagnie d'ici le lendemain. Je suis donc rentré à l'auberge, la tête basse.

« Alors ? »

J'avais donné rendez-vous à Bob dans une auberge de la ville ou la bière était censée être fabuleuse. Le pauvre à du m'attendre tout l'après-midi, parce qu'il était encore la quand je suis arrivé... Et si il aimait la bière, il aurait au moins pu boire en m'attendant, mais vu que c'est pas son truc... Le pauvre.

« Alors, je rejoins dé demain la compagnie d'Ervente. En tant que soldat.
-Oh. Je peux venir avec toi ?
-Ervente m'a dit que oui. Mais tu n'es pas obligé, tu sais... Personnellement, je ne rejoins pas la compagnie de gaité de cœur. Franchement, j'aurais préféré éviter... Mais, je n'ai pas le choix, je n'ai plus le choix. On pense tous qu'en cas de guerre, on choisira le côté qui nous semblera le plus juste, mais la vérité c'est qu'on ne choisit pas notre côté, c'est lui qui nous choisit. Mais toi, tu as la chance d'avoir le choix... Tu peux choisir ton camps. Et dans toute guerre, il n'existe qu'un seul camp réellement juste et vertueux, c'est le troisième camps : celui qui ne se bat pas... Si j'avais pu c'est ce que j'aurais fait... Non seulement ça m'aurait évité de devoir mourir pour une cause que je ne soutiens pas, mais ça m'aurait aussi tout bonnement évité de mourir.
-Tu dis souvent que les dix vont gagner cette guerre.
-Ne te retourne pas, mais derrière toi, il y a un mec qui nous observe... Enfin, fait comme si de rien n'était et continue.
-Heu... Et, donc il y a des chances que tu ne meurs pas puisque tu es est dans le camp qui va gagner.
-O... Oui les dix gagneront certainement... » Surtout si je suis dans leur camp ? « Mais tu sais, dans une guerre il n'y a pas de soldats gagnants ou perdants, il n'y a que des soldats morts et des soldats vivants... Et que les dix gagnent ou pas, la plupart de leurs soldats mourront... Et puis, quand bien même survivrais-je, ça ne ferait qu'augmenter le temps que je passerais à servir les dix... Non, le mieux serait que les dix perdent, mais que je survive, là j'aurais une chance de retrouver ma liberté.
-Hum. Je viens quand même avec toi, Kado m'a demandé de te suivre partout, et tu es une des rares personnes en qui j'ai confiance.
-C'est sympa, mais va pas mourir pour moi ou Kado... m***e, je le connais. C'est un assassin.
-Tu crois qu'il veut nous...
-J'en ai bien peur. Sinon, il ne serait pas là... Bon, autant être offensif, on arrivera peut-être à apprendre une ou deux informations utiles. »

J'ai fait signe à Si' Idri, car c'était son nom, de nous rejoindre. Il est donc venu à notre table, un petit sourire en coin.

« Tekmerak.
-Si'.
-Serait-ce Joggenz Pidial ? » A-t-il dit en montrant Bob

« En effet.
-Quand j'ai quitté l'Ertickos, ton père était au bord de la dépression, et était convaincu que tu étais mort, petit.
-Je... » Bob ne savait pas quoi répondre. J'ai donc changé de sujet.

« Je t'offre une bière Si' ?
-Volontiers. »

Aucun assassin ne bois de bière avant d'exécuter un contrat, l'alcool ralentit les réflexes. Si' le sait, et il sait que je le sais, donc il peut avoir accepté une bière pour que je me dise qu'il ne veut pas me tuer... Et de toute façon, ayant moi aussi bu une bière, je ne pourrais pas vraiment profiter des réflexes diminués de Si'...(quoique, si mes souvenirs sont bons, je tiens mieux l'alcool que lui...)
J'ai commandé trois choppes, me rappelant trop tard que Bob « n'aime pas trop la bière »... Pour ne pas passer pour je ne sais quoi devant Si', Bob a tout de même bue sa bière.

« Hum, cette blonde mérite sa réputation. » A-t-il dit pour rompre le lourd silence qui régnait.
« En effet... Elle n'aurait pas à pâlir fasse à la blonde de la « Choppe sombre ».
-Hum... En même temps, la fille d'Heshel n'est pas ce que j'appellerais un canon... »

Et oui, les assassins aussi ont un sens de l'humour douteux et lourd

« Plus sérieusement, elle est même meilleure que la blonde de la « choppe sombre »
-Possible, ça fait longtemps que j'y suis pas allé. Mais de toutes façons, la spécialité de la choppe et de l'Ertickos est plutôt la blanche... Heshel est toujours le patron ?
-Oui, et il a récemment changé toutes les chaises. »

Tout en parlant, j'avais discrètement attrapé une dague. Si' avait, lui aussi, eu un mouvement suspect.

« Ca faisait dix ans que tout le monde lui demandait de changer ses putains de chaises bancales qu'il avait fait lui-même.
-Cette fois il les a achetés à un artisan.
-Elle sont mieux ?
-Oh oui... Maintenant il n'y a que Sachère qui arrive encore à tomber de sa chaise. »

J'ai souri... Puis, j'ai repris une gorgée de bière, et j'ai soupiré avant de dire :

« Ca fait donc plus de trois qu'on a signé le pacte ?
-Je crois, oui. »

Ce pacte était un accord de non agression valable pour trois ans. Il était maintenant caduque, il pouvait donc bien me tuer. Je me suis tendu et ai légèrement sortie ma dague de son fourreau, prêt à frapper au moindre mouvement brusque.

« Bon... Qui t'as engagé ? » Ai-je dis, en reculant légèrement ma chaise afin de pouvoir me lever plus rapidement.
« Quoi ? Qu'est-ce que... Je ne suis pas venu te tuer.
-Ha ?
-Non, je t'assure. Pacte ou pas pacte, jamais je ne tenterais de t'assassiner.
-Bon...
-En réalité, je ne pensais même pas te rencontrer ici. Je suis la pour voir un contact, pour affaire.
-Désolé d'avoir douté de toi. »

Je me suis détendu, mais j'ai gardé ma main sur ma dague, on ne sait jamais.

« Ba c'est aussi notre métier... Enfin, ce n'est pas si mal que je tombe sur toi. Il s'est passé pas mal de choses depuis ton départ, et certaines devraient t'intéresser...
-Attend, pourquoi est-ce que tu ne m'as pas dit plus tôt que nous ne voulais pas me tuer ?
-Tu voulais que j'arrive et que je te dise « Salut Tekmerak, au fait, j'ai pas l'intention de te tuer » ?
-Pourquoi pas ?
-Je ne pensais pas que tu pensais que je voulais te tuer... Et j'ai bu de la bière.
-Ça aurait pu-être une feinte... Et, tu m'as vu mètre une main sur ma dague, tu as même réagi en en faisant de même.
-Je pensais que tu avais repéré un danger, alors je me préparais à t'aider.
-Tu veux dire que tu as tellement confiance en moi... Que tu n'imaginais même pas que je puisse tenter de te tuer ?
-Évidemment. Tu es mon ami, jamais on ne tentera de se tuer... Je pensais que tu le savais.
-Je... Tu as raison, mais que veux tu, c'est notre métier... Et je ne t'avais pas vu depuis un an, je pensais que...
-Rien n'a changé Tekmerak, du moins à ce niveau là.
-Ouai... désolé. Enfin, tu disais ?
-Quelques mois après ton emprisonnement... D'ailleurs, Roil avait envoyé des agents libérer Joggenze et j'avais obtenu qu'ils te libèrent après... Que c'est-il passé ?
-Ba... Ils nous ont surpris en pleine évasion, ils ont décidé de nous tuer, ce qui, soit dit en passant, n'est vraiment pas pro venant de la part de mecs qui avaient pour mission d'aider Bob à s'évader, et on les a butés...
-Oh...
-Mais, si ils étaient venus me libérer, ils auraient au moins pût me reconnaître...
-Comment auraient-ils pu savoir à quoi tu ressembles ?
-Il y a un portrait de moi à la « choppe sombre »...
-Les gardes l'ont pris après t'avoir arrêtés.
-Les bâtards... Et vous ne l'avez pas récupérés ?
-Si... Il est même dans la réserve personnelle d'Heshel, mais tu comprendras qu'il préfère ne pas montrer à n'importe qui un objet qui a été volé à la garde.
-Ouai... enfin, tu disais ?
-Heu... Donc, il y a quelques temps, un nouveau commanditaire est apparu. Du genre discret. Il a fait tuer pas mal de personnes, et dans tous les camps : des nobles Ertickiens, des impériaux, des marchands, des Mortagiens...
-Aucune idée de son identité ?
-Vu la diversité de ses cibles, c'est dur à dire...
-Ba ça peut-être l'empire céleste.
-Des conflits internes ?
-Oui, ces conflits sont courants...
-Peut-être alors... Ce commanditaire a proposé beaucoup de contrats à la guilde.
-La guilde ? »

Tiens, Bob n'avait pas parlé depuis tellement de temps que j'en avais presque oublié sa présence. C'est Si' qui a répondu.

« La guilde d'assassins d'Ertickos, c'est Tekmerak qui l'a créé.
-Pas créé... Disons que je lui ai permis de se former... Et encore, peu le savent...
-Mais c'est Tekmerak le chef ?
-Non petit, il n'y a pas de chef, la guilde est dirigée par un conseil de dix membres élus par les autres. Tekmerak en faisait partie avant d'aller en prison.
-Et je suis d'ailleurs surpris qu'il vous ait fallu un an pour que vous essayez de me faire évader...
-Beaucoup n'osait pas s'attaquer à l'état.
-Ouai... Continue plutôt à parler de la guilde.
-Donc, la guilde repose sur un principe simple et fondamental, des pactes de non- agressions. Tous les trois ans ont signent un pactes dans lequel on s'engage à n'agresser aucun membre de la guilde pendant trois ans.
-Ceux qui refusent sont virés. L'autre grand principe de la guilde c'est que chaque membre s'engage à respecter les contrats qu'il accepte. Un membre qui tente d'arnaquer son employeur, qui ne tu pas un contrat, mais empoche quand même l'argent, est viré de la guilde. Ainsi les employeurs aiment recruter parmi la guildes, car ils savent que tous les membres sont fiables...
-L'adhésion à la guilde est gratuite, il n'y a pas de taxes, et la guilde n'assure aucun service.
-A.. Merci.
-Bon, tu disais ?
-Ce mystérieux commanditaire a posé un contrat sur ta tête.
-Oh... Tu es sûr que tu n'es pas venus me tuer ?
-Tous les assassins de la guildes ont refusés.
-Vraiment ?
-Évidemment, tout le monde te connais et te respecte, en plus tu es bien trop dangereux. »

Sur le coup ça m'a touché de savoir qu'on se souvenait de moi et qu'ils avaient tous refusés de me tuer.

« Et puis... Franchement, la prime était ridicule. » Ouai... D'un coup c'est moins touchant, mais bon...
« C'est-à-dire ?
-Dix pièces d'or.
-Dix ? C'est tout ?
-Oui... Quand je t'ai dit qu'on avait tous refusé, j'ai menti... En fait, un homme a accepté : Kriic, tu ne le connais pas, il est arrivé peu-après ton arrestation.
-Génial.
-J'avais bien tenté de lui expliquer qu'une personne un peu douée pourrait réussir à s'en sortir si il l'empoisonnait à l'ergot de seigle... Mais rien n'a faire, il était convaincu que c'était la méthode ultime... »

Seul les imbéciles et les barges tuent toujours de la même façon.

« C'était quoi son plan, m'empoisonner, puis me récupérer et me torturer à mort ?
-C'était son mode opératoire...
-Le bâtard...
-Il aura au moins appris qu'il avait tort avant de mourir.
-Il est mort ?
-Tu ne le savais pas ? Je pensais que tu l'avais tué...
-Non... Il a bien tenté de m'empoisonner, mais j'ai réussi à atteindre mon auberge, et depuis je n'ai pas vu ce « Kriic »...
-Hum... Toujours est-il que suite au refus de la guilde et à la mort de Kriik, il paraitrait que le commanditaire a fait appel à des hommes à lui... Donc fait gaffe.
-Merci pour l'avertissement...
-Sinon, quoi de nouveau de ton côté ?
-Ba... J'ai tué Niir Tark.
-Vraiment ?
-Ouai.
-Il n'est pas censé être mort d'un arrêt cardiaque ?
-Mais il est bien mort d'un arrêt cardiaque... que j'ai provoqué.
-C'est énorme... Tu as surement réussis le plus gros assassinat du siècle...
-Ho... C'était facile.
-Tuer un roi n'est pas à la portée de tout le monde... Je te paye une bière pour fêter ça. »

On a dû boire trois-quatre bières de plus tout en parlant du bon vieux temps, je lui ai aussi raconté en détail l'assassinat et lui ai fait promettre de ne rien dire (sinon, la paix entre l'empire céleste et la Mortagie ne tiendrait pas... Soit dit en passant, ce pouvoir de déclencher une guerre entre les deux pays pourrait bien m'être utile un jour ou l'autre), puis Bob et moi sommes retournés à notre auberge.
J'ai écrit ces quelques lignes, et maintenant je vais tenter de dormir et de ne pas penser à mon avenir (ce qui sera difficile étant donné que je passe mon temps à établir des plans et à faire des suppositions concernant mon avenir)... Avec tout ça, le fait que ma tête soit mise à prix passerait presque au second plan... Et soit dit en passant, je ne vois pas qui aurait des raisons de vouloir ma mort...
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MessageSujet: Re: Les chroniques de Berkhaël (nouvelle version)   Les chroniques de Berkhaël (nouvelle version) - Page 9 Icon_minitimeLun 30 Aoû 2010 - 0:25

Bien on en apprends des choses sur Tek... Sympa la petite scène dans l'auberge. Le coup de l'engagement comme soldait fait un peu random, mais bon on va voir ce que ça donneras.


Citation :
à l'heure, tu serais, à l'heure
répétition trop rapprochée de "à l'heure"

Citation :
lors, je rejoins dé demain
dès le

Citation :
le choix... Tu peux choisir
dans ce paragraphe tu utilise choix, choisir beaucoup trop de fois.

Citation :
Aucun assassin ne bois
boit

Citation :
Bob a tout de même bue sa bière.
bu

Citation :
« Ca fait donc plus de trois qu'on a signé le pacte ?
trois ans j'imagine ?

Citation :
ils auraient au moins pût
pu

Citation :
c'est Tekmerak qui l'a créé.
créée

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MessageSujet: Re: Les chroniques de Berkhaël (nouvelle version)   Les chroniques de Berkhaël (nouvelle version) - Page 9 Icon_minitimeVen 3 Sep 2010 - 18:08

Salut, je viens de comencer l'histoire.
Je n'ai lu que les deux premieres pages, mais j'ai déjà envie de réagir, j'espere que mes remarques n'ont pas encore été donné pour ne pas parler pour rien geek

J'aime bien ton histoire, ça peut faire penser à Prison Break. cheers
J'aime bien Kado, il est étrange et surprenant, j'aime bien aussi le ton umoristique qui est employé.

Par contre j'ai rencontré des incohérences, tu dis quand ils quittent la prison qu'il est étonné qu'il fasse jour or dans ton prologue tu dis qu'il fait chaud le jour et froid la nuit.
Comment il connait si bien la prison, le lieu où sont enfermés Kado et Bob, je pense pas qu'il peut se ballader tranquillou sans problème.
Dernière chose, il est en prison pour réaliser un contrat ou alors il a réaliser son contrat et ensuite disons quatre ans après il a été mis en prison?

Voila je vais m'attaquer à la suite du récit et je redonne mon avis.
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MessageSujet: Re: Les chroniques de Berkhaël (nouvelle version)   Les chroniques de Berkhaël (nouvelle version) - Page 9 Icon_minitimeVen 3 Sep 2010 - 18:17

Salut, en fait il y a une version plus recente du début, dans laquelle justement le probleme du jour nuit ne se pose pas (enfin, je crois...) : https://ecrire.forumactif.org/recits-fantasy-f26/les-chroniques-de-berkhael-troisieme-version-t2649.htm

le début à ainsi été pas mal remanié avec quelques nouvelles scenes, les anciennes ont étés réécrite, et la partie consacré à la prison s'en retrouve rallongé...

Et il avait executé un contrat en prison avant puis était mis en prison plus tard ^^

oila, merci
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MessageSujet: Re: Les chroniques de Berkhaël (nouvelle version)   Les chroniques de Berkhaël (nouvelle version) - Page 9 Icon_minitimeVen 3 Sep 2010 - 19:06

Oui je viens de voir, jme suis ataqué a la mauvaise version, :(. J ai pri le message le plus récent pourtant. Je vais relire ça.
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MessageSujet: Re: Les chroniques de Berkhaël (nouvelle version)   Les chroniques de Berkhaël (nouvelle version) - Page 9 Icon_minitimeSam 18 Sep 2010 - 19:18

Allez la suite, j'aurais pu en couper une partie, voir carrément sauter ce chapitre, et pourtant j'arrive pas à m'y résoudre... merci d'avance :

Chap. 35

Nous sommes partis tôt. La compagnie était sensée se trouver au sud de la Margosie, soit au Nord de Pirkatia. Nous sortions de la capitale quand un des garde m'a interpellé

« Vous êtes Tekmerak ? » Ces derniers temps, on m'a posé tellement de fois cette question que j'ai l'impression d'être une célébrité.

« Oui... Pourquoi ?
-Ervente veut que vous preniez ceci. »

Je crois vraiment qu'elle m'aime bien. C'était un grand cheval à la robe noire. Je ne m'y connais pas bien, mais je crois pouvoir affirmer que c'est une belle bête. J'ai donc laissé le cheval que j'avais tiré au débotté de Parmitie, et on s'est barrés.
On a chevauché toute la mâtiné, puis on s'est arrêté manger dans une petite taverne sur la route. Leur ragout était plutôt pas mal et le vin qui l'accompagnait était même très bien. Nous sommes ensuite repartis.

Les longues chevauchées laisse le temps de penser, et j'ai beaucoup pensé à mon avenir au service de dix... Ma foi, ce n'est guère réjouissant.
Bob n'était pas très bavard, moi non plus.
Je déteste ce genre de voyage, c'est chiant, c'est long, ça fait mal au cul (littéralement)... Et en plus même une semaine après, on a encore mal et on pue encore le cheval (bruler ses vêtements est un des seuls moyens efficace pour se débarrasser rapidement de cette purée d'odeur). Et tout ça pour servir les dix...

Il y a tout de même eu un évènement relativement... intéressant, quoi qu'intéressant ne soit pas forcement approprié, disons simplement que ce n'était pas sans intérêt : Nous chevauchions depuis un petit moment, quand on a décidé de faire une pause de dix minutes, pour boire un coup. On s'est donc arrêté à la première auberge qu'on a croisé. Je n'ai pas pris la peine de lire le nom qui était affiché au-dessus de la porte, mais au final je doute que vous ayez quelque chose à foutre des noms de toutes les tavernes où je suis allé...
Bref, on est entré dans la taverne et on a pris une bière (pour moi) et un verre d'eau (pour Bob). La salle était presque vide, il n'y avait qu'un seul client. Je lui ai demandé si on pouvait le rejoindre, il a accepté. C'était visiblement un vieux paysan.

« Vous êtes du coin ?
-Oui mon gars, un pur produit du pays que j'suis.
-Vous avez vu la compagnie d'Ervente dans le coin récemment ? » Pour être sur d'être sur la bonne route.
« O ça oui que j'l'ai vu... Encore un exemple de notre époque décadente : Jeux, guerre et sexe ! Bel exemple de notre société. Pendant que les Terlades, les Mortagiens et les Ecortiens travaillent et s'enrichissent comme pas possible, nous les... Je sais même pas ce qu'on ai... On bouffe, on baise, on joue et on se bat ! Sans compter qu'on se coupe les cheveux, on change de vêtements, on voit fleurir froqueries et magasins de savons pour le bien-être des gens dans tous les coins. Super ! Merci aux Dix de nous avoir amené sur la voie de la décadence, du bien-être et de l'individualisme... Au lieu de travailler et de se contenter d'une vie normale, de se cultiver et de se nourrir de savoir-faire et de savoir-être, les gens veulent briller par le paraître et le bien-être et ne savent plus rien faire de leur dix doigts... Et le plus grave c'est qu'ils ne savent plus rien faire avec leur cerveau ! Mais tout ça c'est à cause de la guerre et de la perte de la plupart de nos gars intelligents... Et encore je ne parle même pas des ravages que fait l'éducation obligatoire parmi nos jeunes... Merci aux dix d'avoir fait de notre pays un pays de chochottes décérébré et superficiel qui va bientôt s'effondrer. »

Bon en fait je déconne, le vieu a jamais dit ça... Il a juste dit « Oui », mais j'avais envie de me détendre en imaginant un vieux paysans tout plein de crasse avec une dizaine de dents en moins, qui balance, comme ça, un monologue drôle et rétrograde.

La nuit venant, nous n'avions toujours pas rejoins la compagnie, nous avons donc décidé de faire halt dans une auberge, chevaucher de nuit est dangereux (il y a des bandits et en plus on ne voit pas les crevasses sur la route).
J'étais fatigué (on était parti tôt, je n'avais pas bien dormis...) et quand je suis fatigué, mes pensées sont encore plus dures à contrôler que d'accoutumé. Et comme je suis d'une nature obsessionnelle, mes pensées se focalisent sur un point, et impossible de changer de sujet... Penser qu'on est condamné à servir les dix jusqu'à sa mort ce n'est déjà pas folichon, mais passer la journée à penser à ça... C'est d'autant plus désagréable que lorsque je suis fatigué je vois surtout le côté négatif des choses, et je n'ai pas la volonté nécessaire pour ne pas m'apitoyer.
Résultat le repas n'a pas été très animé : j'étais assis en train de manger mon ragout (à croire qu'ils ne servent que de ça dans les auberges du coin), avec, en face, Bob qui mangeait aussi, le visage fermé. Les personnes nous voyant ont dû bien se marrer devant la bande de dépressif qu'on formait. Âpres avoir finis ma première choppe et être allé en chercher une deuxième, j'ai eu une pensée brillante : ce n'est pas en pensant à mon avenir que je vais arrêter d'y penser (brillant, non ?), j'ai alors décidé de parler à Bob, en espérant que j'arrive à me concentrer sur notre conversation et à ne pas penser à autre chose...
Mais, il me fallait un sujet pour parler avec Bob, parce que vu sa gueule, il ne devait pas non plus être aux anges et je doute qu'il aurait été d'humeur à tenir avec moi une conversation d'une heure sur le temps qu'il faisait. Justement : j'avais déjà remarqué qu'il ne respirait pas la joie, mais je ne savais même pas pourquoi... Un bon sujet de conversation, le meilleur moyen d'oublier ses problèmes et de parler de ceux des autres.

« Bob, qu'est-ce que tu as ? Je te trouve bien lax... oh... évidemment... »

Ouai, ça a l'air con, mais le simple fait de parler m'a aidé à concentrer ma pensée et à comprendre pourquoi il n'était pas heureux.

« Quoi ?
-Tu as une peine de coeur...
-Quoi ? Non.
-Bien sûr que si... tu ne vas pas me dire que le fait de quitter Lyse ne t'as rien fait ?
-Ba si évidemment, mais ce n'est pas à cause de ça que je suis pas comme d'habitude.
-Tu ne trouve pas le monde sans saveur, sans sens ? Tu ne trouves pas l'homme cruel et stupide ?
-Si...
-Donc tu as une peine de coeur...
-Non, ça n'a rien à voir, c'est juste que récemment, j'ai enfin ouvert les yeux, je me suis enfin rendu compte de la réalité... Avant j'étais naïf et stupide, je ne voyais pas le monde comme il était, mais maintenant si et je vois à quel point la vie n'a aucun sens, à quel point l'homme est stupide, arrogant, égoïste...
-Hum... »

Il n'a rien rajouté, moi non plus. J'ai pris une gorgée de bière. « Je veux quitter les dix, mais je ne peux pas ». Souvent mon esprit me lance des petites phrases mentales de ce genre-là pour m'aider à me focaliser sur les problèmes qu'il estime comme important. Sentant la déprime revenir à la charge, j'ai envisagé de me saouler à mort... Mais d'un, je n'avais pas envie de me taper une gueule de bois le lendemain (ou de vomir toute la soirée), et de deux, en général quand je bois trop la seule chose que j'y gagne c'est que je contrôle encore moins mon esprit et je perds le peu de dignité qui m'empêche de tomber en dépression profonde... Il ne me restait qu'une solution, une de mes activités préférées, une activité distrayante, qui stimule l'intellect, et qui permet de penser à autre chose : le débat.

« Bob ?
-Oui ?
-Tu tiens vraiment à ce que je te réponde ?
-Répondre à quoi ?
-Hum... »

C'est à ce moment que j'ai réalisé que je pensais sans parler depuis dix minutes... Je l'ai compris grâce à deux indices : le fait que Bob ne voit pas de quoi je parle, mais surtout le niveau de bière dans ma choppe, en effet, je bois de façon régulière, et on peut donc en voyant ma choppe, deviner depuis combien de temps je la bois...

« Et bien... Au fait que tu estimes l'homme stupide, arrogant et égoïste...
-Pourquoi pas ? De toute façon, tu ne me contrediras certainement pas, puisque j'ai raison... et que tu pensais déjà comme ça avant...
-Déja sortir ça comme ça, sans donner d'argument, c'est quand même très léger...
-Arguments ou pas, ça ne change rien au fait que l'homme est égoïste, il ne pense qu'à lui.
-D'un si, ça change tout... De plus, tout raisonnement extrémiste et sans remise en question possibles est stupide et ridicule... »

Mais c'est cool et ça permet d'avoir des débats... Et puis affirmer que tout raisonnements extrémiste est stupide, c'est une affirmation extrémiste et sans remise en question possible, donc...

« Et il existe pleins d'exemples dans l'histoire, d'hommes bons qui ont été prêt à sacrifier leur vie pour en sauver d'autre...
-Peut-être, mais c'est rare, et l'homme est égoïste de nature, après certain ont su dépasser cette nature. »

Le problème des débats avec Bob, c'est qu'il est nul... C'est vrai quoi, il aurait pu affirmer qu'il n'existe aucune action désintéressée, que ces sacrifices servaient aussi leur exécutants et qu'ils les avaient faits avant tout pour eux... Il aurait pu dire que même le fait d'aider les autres est égoïste, car on le fait pour sois, ne serait-ce que pour avoir le plaisir d'aider les autres... Là j'aurais eu du mal à m'en sortir, mais non quedal, il me balance des conneries sur la nature humaine...
Au moins avec Kado les débats sont intéressants, enfin m***e quoi, le but d'un débat c'est de se stimuler, c'est de devoir réfléchir, c'est d'utiliser tous les moyens possibles pour convaincre son adversaire, c'est d'échanger des connaissances, c'est de se distraire, mais ce n'est certainement pas de gagner... Or avec des mauvais interlocuteurs, le débat perd tout intérêt, parce que non seulement le débat est en soit nul, mais en plus on ne peut pas les convaincre, car les mauvais interlocuteurs sont bornés...

« Mais non... Si je voulais mettre un terme à se débat je te demanderais ta définition de nature, et après je te casserais... Mais en imaginant, une vision relativement simpliste de la nature : la nature c'est l'instinct, or l'instinct est régit par le principe de conservation...
-Oui.
-Et bien oui, en ce sens, la nature pousserait à l'égoïsme... Mais l'homme est, contrairement aux animaux, capable de dépasser son instinct...
-Hum...
-L'homme est doué de raison, il est doté d'une conscience...
-Et ?
-Deux sortes de consciences sont, en l'occurrence, intéressantes : la conscience de soi, et celle des autres... La conscience de soi est celle qui nous poussera à réfléchir à nos actions en fonction de nous, ce que je fais est-il bien pour moi ? Mais on réfléchit aussi et surtout, en fonction de notre morale : est-ce bien ? La conscience des autres, est l'analyse de la réaction que les autres aurait celons mon action : est ce qu'ils aimeraient ?
-D'accord...
-Donc, nous arrivons à un homme non plus uniquement régit par l'instinct de conservation, mais aussi par sa conscience de soi, sa morale, et sa conscience des autres, et de l'image qu'il leur donne. Les comportements humains devient alors, complètement diffèrent : un être uniquement régit par l'instinct, comme un animal, sera purement égoïste... Un homme lui analysera ces actions, pour savoir leurs conséquences sur les autres et sur lui... mais aussi de la bonté de cette action.
-Et ?
-Et, donc, les exemples de non égoïsme que je t'ai donnée, ne sont pas des exceptions au comportement humain, ce sont juste des cas où la conscience de soi, de la moral et celle des autres, a pris le pas sur l'instinct de conservation... Donc l'homme n'est pas naturellement égoïste, il il l'est encore moins fondamentalement, l'homme est le produit de divers... choses, qui luttent constamment entre elle...
-Mais pourtant la plupart des hommes sont égoïstes...
-Car la raison et la conscience ont besoin, pour se développer, d'éducation... Sans éducation, l'homme n'est que son instinct... Il est donc égoïste...
-Mais alors, la plupart des hommes ne sont pas éduqués, et donc l'homme est principalement et donc fondamentalement égoïste... » Quel débat de m***e...
« Non, l'homme n'est fondamentalement rien, il est défini par son éducation. On ne peut pas le résumer par ses actions, mais plus par ses capacités... »

Une précision s'impose : j'estime qu'un homme se résume à ses actions (comme je l'ai déjà dit d'ailleurs), mais j'estime que les Hommes, l'humanité, ne peut pas se définir par ses actions...

« Or ces capacités ne sont certainement pas résumables à l'égoïsme.
-Mais sans éducation l'homme est égoïste, or naturellement l'homme n'est pas éduqué... Donc naturellement il est égoïste.
-La nature même de l'homme est de pouvoir s'éduquer, donc de pouvoir évoluer et dépasser sa nature... L'homme ne peut pas être résumé à sa nature, car la force même de l'homme est de pouvoir la dépasser... Donc non, la nature de l'homme n'existe pas, tu peux dire que l'homme est initialement égoïste, mais ne me parle pas de nature... Et sans vouloir te vexer, tu ne l'as certainement pas compris, mais l'éducation est aussi le monde qui nous entoure, et c'est ce monde qui pousse l'homme à l'égoïsme, pas sa nature... »

Bon, honnêtement, ce débat est à chier, je dis des conneries, Bob en dit d'autre... Je n'aurais même pas dû l'écrire dans ce journal, tellement ce débat est pourrie et n'apporte rien.
Voyant que je n'avais aucune chance de gagner, Bob campant sur ses positions et refusant de faire avancer le débat... Il n'écoute même pas vraiment mes arguments tellement il est sûr d'avoir raison... Bref, j'ai donc décidé de mettre un terme à ce débat sans intérêt. Mais, si je me contentais de dire stop à ce débat, Bob interprétais ça, comme si j'admettais avoir eu tord... Or je ne veux surtout pas qu'il croit que je soutiens son point de vue concernant la nature humaine... Donc il fallait que ce soit Bob qui mette fin au débat. Or, quand on sent qu'un débat est fermé et que rien n'y changera quoi que ce soit, il existe une technique simple pour ne pas avoir a admettre qu'on avait tort (ou du moins que l'autre le prenne comme tell) : l'attaquer sur le plan personnel.
On commence par introduire lentement le sujet.

« Et puis, pour en revenir au sujet de départ, si les hommes sont stupides, alors ils ne connaissent pas la vérité, ou du moins, ils ne la comprennent pas.
-Ou...i
-Or, tu es un homme, donc tu es stupide, donc tu ne comprends pas la vérité... donc tu as certainement tord en affirmant que l'homme est stupide et ne comprend pas la vérité.
-Mais, je ne suis pas stupide... Je ne suis pas comme les autres.
-Évidemment, toi tu es diffèrent, toi tu connais la vérité... C'est fou le nombre de mecs pas comme les « autres » qu'on peut croiser dans une vie... C'est à se demander où ce cachent ces « autres » qui représente la majorité... Si le fait de penser que l'homme est stupide et méchant fait de toi un être supérieur, alors il y en a beaucoup des humains supérieurs aux autres humains, en fait c'est même une majorité... Or, tu critiques la majorité de l'humanité, donc tu critiques les gens qui pensent que l'homme est stupide, donc on en revient à ce que j'ai dit tout à l'heure, dans la logique même de ton jugement, ce dernier n'a aucune valeur. »

Ha, ça devenait enfin drôle, surtout en voyant la tête qu'il faisait pendant que je débitais mon raisonnement.

« Mais, je suis diffèrent des autres gens qui pensent que...
-Tout le monde se croit différent Bob, les gens sont comme ça, de même tout le monde pense que peu de personnes ont la chance de rencontrer le « grand amour », mais qu'eux ils l'ont fait... je me trompe ? »

Voilà, maintenant finit de rigoler, on en arrive au point que je voulais.

« Tu parles de Lyse ?
-Oui, vous vous dites surement que votre amour est indestructible, que vous attendrez le temps qu'il faudra, mais que vous finirez ensemble, et que vous penserez à l'autre chaque jour...
-Et alors ? »

Fou... j'ai eu chaud, si ça se trouve, ils s'étaient séparés, et j'en savais rien...

« Ba alors, c'est des conneries... Tu crois que j'ai pas vu la façon dont tu regardais la serveuse tout à l'heure ?
-Mais... » Il a rougi « Je l'ai peut-être regardé, mais il n'y aura jamais rien entre nous...
-Même si elle venait te déclarer sa flamme ?
-Évidemment...
-Donc tu n'envisages pas de coucher avec quelqu'un d'autre que Lyse ?
-Oui... »

Je suis définitivement un connard...Mais purée c'est plus marrant que les débats avec Bob sur la nature humaine.

« C'est triste pour toi...
-Pourquoi ?
-Parce qu'elle elle va pas se gêner... C'est dans la nature humaine, comme tu le dis si bien... »

Il a commencé à rougir, à parler plus fort, mais il n'était pas encore en colère, il fallait plus de temps.

« C'est pas vrai...
-Peut-être que les premiers jours elle tiendra, mais un jour ou l'autre un garçon beau et charismatique viendra la voir... et elle ne pourra pas refuser... alors elle t'oublieras...
-Ne dis pas ça !
-Je croyais que tu voulais qu'on dise la vérité, qu'on ne se laisse pas bercer par nos illusions...
-Mais...
-Allez admet le, si toutes les femmes sont égoïste, et ne pense qu'à elle, alors Lyse est une salope...
-Non ! »

Là, il s'est levé pour hurler son « non ». Il était au bord de la rupture... Pas mal de personnes auraient craqué avant, en fait je suis même surpris par la résistance de Bob... Aurais-je déteint sur lui ?

« Pendant que tu te battras à travers tout le continent, elle ira se taper tous les mecs de Kalsad, et plusieurs à la fois...
-Tais...
-Et le jour où un ennemi transpercera ta garde et que tu te retrouveras allongé dans la boue, le sang coulant par terre et tes forces te quittant peut à peu, elle sera en train de s'éclater dans une de ces partouses dont les Mortagiens ont le secret, sans même avoir une pensée pour toi... Évidemment accompagnée par son noble mari Mortagien, qui lui permet de vivre tous ces rêves de luxures et de dépravation...
-Si tu redis...
-Tu me diras, c'est pas si mal, comme ça toi tu resteras puceau pour deux, et elle elle baisera pour deux... ça équilibre... Ouai, non, en fait, je crois qu'elle baisera pour plus que deux... ba, vous serez un couple à la vie sexuelle épanou... »

Je n'ai pas eu le temps de finir que Bob me lançait une droite au niveau du menton. Je n'ai pas essayé d'esquiver (si j'avais raté mon esquive j'aurais eu mal et je serais passé pour un con, et si j'avais réussi mon esquive, ça aurait pas été classe de se défiler). Je suis tombé de ma chaise et me suis retrouvé allonger par terre. Bob est allé à sa chambre, furieux.
Je me suis tranquillement levé, me suis épousseté.

« Un débat sur la nature humaine »

Ai-je dit pour justifier cette altercation à tous les clients de l'auberge qui m'observaient, interrogateur.
Puis je me suis assis et ai finis ma bière en me massant le menton.
Avec un peu de chance Bob va m'en vouloir pendant un moment, et il va changer d'avis : il va rejoindre Lyse plutôt que de me suivre dans la compagnie... c'est en tout cas ce que je lui souhaite, parce que j'ai beau avoir dit ça pour l'énerver, je doute que leur couple survive à l'éloignement, déjà que Lyse le trompait quand il était là... Mais, je pense qu'elle le trompait parce qu'ils n'avaient pas encore couchés ensemble, avec un peu de chance, elle sera fidèle une fois la chose faite... Et quand bien même le retour de Bob ne suffirait pas à sauver leur couple, au moins lui aura-t-il évité de rejoindre l'armé divine et de mourir sur un champ de bataille.

Je ne sais pas vous, mais je trouve incroyablement jouissif d'œuvrer pour le bien d'une personne tout en lui faisant croire le contraire... Œuvrer dans l'ombre, sans que personne d'autre que moi ne le sache... Bien sûr, ça empêche de recevoir la reconnaissance qu'on mérite, mais je n'aime pas spécialement avoir la reconnaissance d'une seule personne. Autant la reconnaissance d'un pays ça doit être énorme, mais d'une personne, c'est plus gênant qu'autre chose...
Et qui sait, peut-être que je ne mourrais pas au service des dix...
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MessageSujet: Re: Les chroniques de Berkhaël (nouvelle version)   Les chroniques de Berkhaël (nouvelle version) - Page 9 Icon_minitimeLun 20 Sep 2010 - 0:02

Toujours pas mal... marrant la compassion de Tek pour Bob ^^

Citation :
La compagnie était sensée
censée

Citation :
Nous sortions de la capitale quand un des garde m'a interpellé
poru une question de concordance des temps comme le début est à l'imparfait, je mettrais le passé simple pour interpeller.

Citation :
Les longues chevauchées laisse le temps de penser,
laissent

Citation :
et j'ai beaucoup pensé à mon avenir au service de dix...
pour éviter une répétition je mettrais plutôt réfléchi

Citation :
Je sais même pas ce qu'on a
est

Pas mal le coup de la diatribe du paysan qui est en fait imaginaire... je commençais à me demander what the fuck Very Happy

Citation :
(il y a des bandits et en plus on ne voit pas les crevasses sur la route).
je pense que c'est pas la peine de le préciser, on s'en doute...

Citation :
Âpres
après

Citation :
un terme à se débat
ce

Citation :
que les autres aurait celons mon action
auraient... selon

Citation :
et sa conscience des autres, et de l'image qu'il leur donne
le premier "et" est de trop

Citation :
qui m'observaient, interrogateur.
interrogateurs

Citation :
elle sera fidèle une fois la chose faite..
lol! pas sûr... Smile

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MessageSujet: Re: Les chroniques de Berkhaël (nouvelle version)   Les chroniques de Berkhaël (nouvelle version) - Page 9 Icon_minitimeJeu 30 Sep 2010 - 17:10

Héhé, c'est reparti pour un nouveau chapitre, et l'arrivé dans la compagnie, merci d'avance :

Chap. 36

Je me suis levé tôt, et je suis allé dans le réfectoire manger un truc avant de partir. Bob était déjà en train de manger. Je me suis assis à une autre table. J'avais commencé à manger quand il m'a rejoint.

« Tekmerak.
-Bob...
-Je suis désolé de t'avoir frappé, j'ai... craqué. » purée mec, j'ai insulté ta copine, t'as pas à t'excuser...
« Oh... C'est rien... Je...
-Je ne veux plus en parler, c'est du passé. » Je ne sais pas si il parlait de notre dispute ou de Lyse...
« Ah... »

J'ai fini de manger et on est reparti. Bon, mon plan machiavélique a échoué, Bob est toujours là... Mais au moins, ça m'aura appris une chose : Bob me tient en très haute estime, pour qu'il soit prêt à oublier ce que j'ai dit, il faut vraiment qu'il ne veuille pas s'engueuler avec moi... Pour un peu et je dirais qu'il est prêt à tout sacrifier pour avoir mon estime, c'est flippant... Je sais qu'il a plus vraiment de repère, qu'il s'accroche à ce qu'il lui reste, que je suis un mec passionnant, mais quand même, c'est flippant.

Nous sommes arrivés à destination en fin de matinée. Ervente nous avait dit que la compagnie était en mission de répression des rebellions en Margosie. Et qu'elle était sur le point d'investir un village faisant office de foyer de la résistance.

Lorsque nous sommes arrivés, le village en question avait déjà état investie et de foyer, il ne l'était que d'un incendie.
Avant même de voir le village, la fumée dans le ciel et l'odeur de brulé, avaient suffi à nous faire comprendre que nous arrivions.
Le village n'était pas très grand, mais en réalité c'était une petite ville, avec un semblant de palissade.

En se rapprochant, l'odeur de brulé devenait plus importante, et on entendait maintenant quelque cries. La résistance avait étés nettoyé, par le feu et par le sang. Des dizaines de jeunes hommes trop idéalistes avaient perdu la vie dans la vaine tentative de posséder la liberté. La plupart d'entre eux n'auraient certainement jamais posé de problèmes à quiconque, n'auraient probablement jamais violés la loi... s'ils étaient nés dans un autre endroit... Si ils avaient dans d'autre circonstance... Un ou deux hommes seulement ont été à l'origine de cette rébellion, peut-être sont-ils morts eux-aussi, peut-être sont-ils encore en vie. Mais, je doute qu'ils aient compris que ces villageois étaient morts par leur faute, et non par celle de l'empire.

Ces révoltes, c'est toujours la même chose : des cendres, des cris, des morts et tout ça pour rien...

Alors que nous arrivions à hauteur de la porte, une femme à moitié dénudée est sortie en hurlant, deux hommes équipés de côtes de mailles la poursuivait.
Elle trébucha en me croissant. Un des deux hommes se jetât sur elle, l'insulta, la frappa, puis entrepris d'enlever les vêtements qui lui restaient.
L'autre se tourna vers nous.

« Merci, l'ami. » Il devait penser que j'avais fait tomber la pauvre femme.
« De rien. » Ai-je répondu. Si il voulait croire que je l'avais aidé, je n'allais pas l'en dissuader.
« Je peux vous aider ?
-Et bien, nous sommes là pour rejoindre la compagnie. » Ai-je dit en priant pour qu'il ne comprenne pas de quoi je parlais.
« Oh... Le capitaine est à l'intérieur. »

Dommage, ces deux mecs faisaient donc partie de la compagnie... sympa.

« Merci. »

Ai-je dit en souriant.
J'ai failli rajouter avant de partir « amusez-vous bien », mais ça aurait été indécent. Nous sommes donc rentrés dans la ville.
Il y avait un tronc d'arbre à côté de la porte, vu l'état de ladite porte, ce tronc avait dû servir de bélier.

Du côté intérieur de la porte, le sol était jonché de corps sans vie. Pour la plupart des paysans, équipés tout au mieux d'une pièce en métal, mais généralement uniquement protégé par de simple vêtements en tissu. Il devait y avoir deux cadavres de membres de la compagnie... Ça fait toujours deux connards de moins.
Ca sentait la m***e, et quelques flatulences commençaient à retentir.

Nous avons traversé le « charnier », puis nous sommes engagés dans l'avenue principale. Bob ne disait rien, moi non plus. Quelques femmes se faisaient violer dans la rue. Elles se débattaient, elles hurlaient et ça ne faisait qu'augmenter la jouissance de leur violeur. Un peu plus loin, un colosse attaché à un piquet de bois se faisait jeter des cailloux par quelques soldats qui pariaient sur la partie du corps qu'ils toucheraient. Un gamin, âgé au maximum de sept ans, s'est écrasé devant nous, ses os se sont brisés dans un craquement sec. Il était tombé du toit d'une des maisons bordant l'avenue, certainement en tentant de s'enfuir. Mon cheval s'est cabré et j'ai failli tombé. Le gamin avait encore les yeux ouverts, mais visiblement il était mort. Derrière moi, Bob a vomis.
Des hommes sortaient des maisons, portant divers possessions, allant de chandeliers en métal, à des femmes, en passant par des assiettes et des enfants.
L'avenue débouchait sur la place du village. L'église semblait avoir été épargné, évidemment, c'était une église Stutilitienne, la religion des dix.

Au centre de l'avenue, quelques soldats étaient assis, ils ne faisaient rien d'immoral. Je suis donc allé les voir.

« Excusez-moi ?
-Oui ?
-Où se trouve le capitaine de votre compagnie ?
-Dans l'église.
-Merci. »

J'ai attaché mon cheval au puits de la place, Bob a fait de même, puis nous sommes entrés dans l'église.
A l'intérieur s'entassaient des centaines de paysans, hommes, femmes, enfants. J'ai accosté un homme, visiblement un marchand.

« Excusez-moi, que faites-vous ici ?
-Nous attendons la fin des massacres.
-Mais vous ne craignez pas, qu'on vienne vous tuer ici ?
-Non, le capitaine de leur compagnie a assuré que personne ne serait tué dans cette église. Alors, tout le monde tente de s'y réfugier.
-Oh... Et où est ce capitaine ?
-A côté du prêtre la-bas.
-Merci. »

Bon. J'ai fendu la foule de réfugiés, suivi par Bob. Nous avons rejoints le capitaine. C'était celui qui avait commandé l'assaut contre les membres de FPLPA

« Capitaine ?
-Oui ?
-J'ai été envoyé rejoindre votre compagnie.
-Tekmerak, c'est ça ?
-Oui, et lui c'est Bob.
-Bien, j'imagine que vous avez déjà croisé quelques hommes de la compagnie.
-En effet... »

J'ai dû le dire en faisant un peu la moue, parce qu'il m'a regardé quelques secondes avant d'ajouter :

« Évitez de vous faire trop vite une idée sur la compagnie et sur ses hommes.
-J'essaierais.
-Nous allons quitter le village d'ici une heure. En attendant faites ce que vous voulez.
-Bien, capitaine. »

J'aurais bien proposé à Bob d'aller violer une ou deux paysannes, mais je ne crois pas qu'il aurait apprécié la blague.
Je suis allé au centre de la place, là oû semblait être rassemblés les quelques soldats sains d'esprit. Je ne suis pas un mec très sociable qui va voir les gens comme ça. Alors, je me suis assis dans un coin et j'ai attendu. De l'endroit où j'étais, on pouvait voir le colosse caillassé, un mec était en train de lui arracher les yeux... Bande de malades...
J'ai plusieurs fois vu des groupes de civils tenté de rejoindre l'église en courant. Certains ont réussis, mais la plupart ont été interceptés par des soldats...

Au bout de dix minutes, un mec avec une tête de fouine (surtout à cause de ses petits yeux vicieux), nous a accostés.

« Salut. Vous êtes les nouveaux ?
-Ouai...
-On m'appelle grande gueule, ou fanfaron, ça dépend...
-Moi c'est Tekmerak, lui c'est Bob.
-Bienvenue. Vous voyez l'homme la-bas ?
-Celui qui essaie d'obliger le colosse à bouffer ses yeux ?
-Oui.
-Ba oui... je le vois.
-C'est le poète, c'est la personne la plus intelligente et cultivé de la compagnie. Et moi, je suis le plus rusé. Si tu veux bien t'en sortir dans la compagnie, on peut t'aider. »

Pourquoi c'est toujours les plus cons qui me parlent le plus ?

« A... Je m'en souviendrais, merci du tuyau.
-C'est rien, mec. Au fait, tu le sais peut-être pas, mais avant j'étais le roi de Margosie, mais comme c'était un pays de m***e, j'ai préféré rejoindre les dix. C'est moi qui leur ai appris toutes les stratégies qu'ils utilisent, et je leur ai aussi appris à jouer aux cartes.
-Ha...
-Hahaha, c'était une blague... tu m'as cru mec ? Tu vois je suis capable de convaincre n'importe qui de n'importe quoi, la preuve je t'ai convaincu...
-Non, je...
-Te vexe pas mec, c'est normale que tu te sois fait avoir, tout le monde se fait avoir... Je suis le roi de la rhétorique. »

Connard... J'avais dit « ha » pour pas le vexer... C'est vrai quoi, je viens d'arriver, je voulais pas me faire un ennemi en lui disant que ce qu'il racontait est pas crédible du tout... Et ce con... purée....

« Non, mais je...
-T'inquiète pas, t'es pas le premier, ni le dernier...
-Mais...
-C'est pas ta faute, tout le monde me croit.
-Mais...
-Je t'assure... C'est pas pour rien qu'on m'appelle aussi baratin.
-Soldat ! En marche. »

Je n'ai pas vu qui avait parlé, mais il devait être gradé puisque tout le monde c'est levé. Et heureusement qu'il était intervenu, parce que j'étais sur le point de mettre mon point dans le gueule de ce pédé de fanfaron... purée rien que d'y penser... Ha, mais quel connard... Je déteste qu'on me prenne pour un con, mais là, ça... purée j'ai jamais vu un truc pareil, c'est pas possible d'être aussi con... Et il semble convaincu que je le crois...

On a dû marcher pendant une dizaine de minutes, puis on est arrivé au campement de la compagnie. Il était entouré d'une palissade et d'un fossé. Quelques hommes étaient restés pour surveiller le camp. A l'intérieur, les tentes étaient parfaitement ordonnées, toutes alignés, laissant suffisamment de place pour passer.

« Tekmerak ! »

Le bruit venait d'en haut. J'ai levé la tête, il y avait plusieurs gardes postés le long de la palissade. Je n'ai eu aucun mal à identifier la personne ayant hurlé mon nom : c'était Kado. Je lui ai adressé un petit signe de main pour lui faire comprendre que je l'avais vu. A force, ce n'est plus du tout surprenant...
J'ai rapidement identifié ce qui semblait être les écuries, et je suis donc allé y mettre ma nouvelle monture. Bob me suivait.

Me voyant venir, le palefrenier (ou plutôt la palefrenière) est venu à ma rencontre. Elle était assez petite, forte, un visage carrés et anguleux, avec, sur le visage, les restes d'une acné violente.

« Belle bête, comment il s'appelle ? » M'a-t-elle demandé en montrant ma monture du doigt.
« Il s'appelle croque couille, le tueur de la nuit.
-Quoi ?
-C'est lui qui a choisis ce nom, il doit estimer qu'il le mérite...
-Vous plaisantez ?
-Évidemment... C'est un cheval, je vais pas lui donner un nom. »

Sérieux... Seul Krimpki a eu le droit à un nom et encore, c'était pas prévu au début. Enfin, elle était tellement impressionnée par croque-couille, qu'il a insisté pour s'en occuper personnellement.
Ne connaissant pas mes devoirs, ni où je devais aller. Ne sachant pas où je dormais, ni qui pouvait m'informer... Je me suis contenté de marcher un peu pour découvrir les lieux. J'ai remarqué qu'au centre du camps était aménagé un assez grand espace avec plusieurs feux de camps, des tables improvisées, et quelques personnes. J'y suis donc allé. Et c'est grande gueule qui m'a accosté.

« Tekmerak, tu découvres le campement ?
-Ouai...
-Si tu veux je peux te le faire visiter, c'est moi qui ai fait les plans du camp, je le connais donc bien.
-Heu...
-Haha, je t'ai encore eu... je n'ai jamais fait les plans du campement. »

Je ne sais pas si c'est les contres-coups de la visite de la ville, ou si c'est le trajet qui a suivi, ou bien le simple fait que la nuit approche... Mais j'étais soudainement las... Tellement, que je n'ai pas eu ne serait-ce que la pointe d'un énervement après que ce con m'ait « eu »...

« Ouai...
-Au fait, je crois que le capitaine veut te voir...
-Ha...
-Il est dans la grande tente, là, tu vois ?
-Ouai... merci. »

J'ai rapidement rejoinds la tente du capitaine. L'entrée était découverte, et le capitaine, me voyant venir, m'a fait signe d'entrer.
Il était assis sur une chaise, derrière une table sur laquelle était posée plusieurs missives ainsi qu'une bougie allumée. A côté du bureau, il y avait un chien, un énorme chien. Le plus gros que je n'ai jamais vu, il avait un beau poil couleur fauve, brun et noir. Il semblait gentil comme ça, mais sa taille attirait à la méfiance. A ce que j'en sais, le seul nom qu'on lui donne est « le chien du capitaine » ou « mon chien » quand on est le capitaine. C'est aussi une sorte d'emblème de la compagnie à ce que j'en ai compris. C'est stupide : un chien à une durée de vie très limité, faire de son emblème une bête qui ne dépassera pas les quinze ans, c'est s'exposer à un sérieux problème, car quand l'emblème meurt ce n'est pas bon pour le moral de la compagnie... En plus, il y a de fortes chances qu'il n'atteigne pas les quinze ans, et qu'il meurt au combat.

« Capitaine.
-Tekmerak... Tu es maintenant, le cuisinier de la compagnie.
-Quoi ?
-Capitaine...
-Hum ? Oh... excusez-moi, capitaine.
-Donc, comme je le disais, tu es maintenant cuisinier dans la compagnie. Tu dormiras donc dans la tente des cuisiniers... Comme ton ami Kado... D'ailleurs, va le rejoindre, le repas doit être prêt d'ici une heure.
-Oh...Oui, merci capitaine. »

Sur ce, je suis partie. J'ai demandé à un soldat où étaient les cuisines, il me les a indiqués. Elles étaient du côté sud du campement, dos à la palissade.
Il y avait une table, plusieurs foyers, quelques chaudrons... Le tout couvert par une tente sans mur.

« Tekmerak !
-Kado... Qu'est-ce que tu fais là ?
-Kado a suivi Tekmerak par anticipation.
-Tu vas pas recommencer avec tes conneries d'anticipation ?
-Kado est désolé que cela déplaise à Tekmerak, mais Kado ne dit que la vérité, et l'anticipation de Kado en est une.
-Tu veux me dire que tu as anticipé que j'insulterais les dix et perdrais toute chance d'être élu ombre ?
-En réalité, Kado pensait que Tekmerak deviendrais bien une ombre... C'est pourquoi Kado avait préparé un ingénieux stratagème afin de mettre Tekmerak en disgrâce auprès des dix, l'obligeant ainsi à rejoindre la compagnie divine d'Ervente...
-C'était sans compter sur moi...
-En effet, Kado a été déçu de ne pouvoir appliquer son plan.
-Mais... Pourquoi voulais-tu à tout prix que je sois ici ?
-Car c'était là que Kado était...
-Tu es sûr que tu n'étais pas plutôt ici, car c'était là que tu voulais que j'y sois ?
-Pourquoi Kado aurait-il voulu ça ?
-Si tu voulais juste que je sois au même endroit que toi, nous ne serions pas dans une compagnie divine... Il y a d'autres endroits plus simples...Donc, pourquoi voulais-tu que je sois la ?
-Kado le sait peut-être...
-Bon... soit. Qu'est-ce qu'on fait à manger ? »

On a donc préparé de quoi manger, il n'y avait que Kado et moi, Bob n'était pas affecté aux cuisines. D'ailleurs ça m'a tout l'air d'être un sale plan le poste de cuisinier : si j'en crois Kado, je vais faire la même chose que les soldats normaux de la compagnie (combats, montage de tentes et tout...) et en plus je vais me farcir la cuisine... Enfin, au moins je peux me garder les meilleures bouteilles, c'est déjà ça.

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MessageSujet: Re: Les chroniques de Berkhaël (nouvelle version)   Les chroniques de Berkhaël (nouvelle version) - Page 9 Icon_minitimeMer 13 Oct 2010 - 10:36

Pouikkk désolé du retard. Tu sais ce que c'est plein de trucs à faire, la tête qui explose...

Toujours sympa, spontané et cynique à souhait ton texte, il y a même un mieux niveau orthographe Smile J'aime bp le retour de kado et le dialogue final à la con pure-kado-style. Keep going ^^

Citation :
manger un truc avant de partir. Bob était déjà en train de manger
répétition de manger
Citation :
J'avais commencé à manger quand il m'a rejoint
pareil


Citation :
à tout sacrifier pour avoir mon estime,
Tu as déjà dit "estime" une phrase plus tôt

Citation :
avait déjà état investie et de foyer
avait déjà été investi

Citation :
Le village n'était pas très grand, mais en réalité c'était une petite ville, avec un semblant de palissade
Là je comprends pas... soit le village n'est pas très grand, soit c'est une petite ville, il me semble que les deux sont exclusifs.

Citation :
et on entendait maintenant quelque cries
cris

Citation :
robablement jamais violés la loi
violé

Citation :
deux hommes équipés de côtes de mailles la poursuivait.
équipé ça fait un peu trop jeu de role...

Citation :
équipés tout au mieux d'une pièce en métal,
même problème et j'ai un peu de mal à voir ce que c'est q'une "pièce en métal" je pense que tu devrais mieux décrire.

Citation :
Un gamin, âgé au maximum de sept ans, s'est écrasé devant nous, ses os se sont brisés
pour la concordance des temps j'aurais plutôt mis le passé simple.

Citation :
Derrière moi, Bob a vomis.
même chose

Citation :
-Non, le capitaine de leur compagnie a assuré que personne ne serait tué dans cette église. Alors, tout le monde tente de s'y réfugier.
Pourquoi je sens que l'église va cramer ? :::angel:::
Citation :
Bon. J'ai fendu la foule de réfugiés
pas besoin de bon.

Citation :
Je m'en souviendrais
souviendrai

Ah encore un bon gros débile... la Fouine est intéressant Smile

Citation :
c'est normale que tu te sois fait avoir
normal

YES ! Le retour de Kado...

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MessageSujet: Re: Les chroniques de Berkhaël (nouvelle version)   Les chroniques de Berkhaël (nouvelle version) - Page 9 Icon_minitimeDim 17 Oct 2010 - 15:02

A ba je ne pouvais pas me séparer de Kado trop longtemps^^

Mais tu n'as pas a t'excusé, tu n'a aucune obligation de me corriger et quand on voit mon rithme de critiques on peut dire que tu t'en sort bien^^ en plus le fait de devoir corriger ton livre pour l'edition est une excuse plutot valable quand même^^
Et d'ailleurs non seulement tu n'as pas a t'excusé, mais je vais en profiter pour te reremercier... voila.

Bon, sinon, on attaque le chap suivant, fractionné en deux parties. Un chap assez tranquille, Tek découvre sa nouvelle vie, j'introduis quelques personnages (parce que des personnages importants dans la compagnie y en a une chié^^)... Bref je pose ce qui va être le décors de toute la fin du tom 1 : la compagnie (et oui).

Merci d'avance^^


Chap. 37

part. 1

Le lendemain de mon arrivée dans la compagnie, j'ai de nouveau fait un rêve marquant. Je revivais mon entrée au village de la veille. J'étais seul, je crois. Je n'avais pas encore rencontré la compagnie. J'entrai en ville et là, grande gueule venait à ma rencontre, il se présentait, enfin je crois... Puis il me proposait de me présenter les mercenaires. J'acceptais. Nous commencions à avancer dans l'avenue principale. A droite, un homme était en train de violer une fillette.

« Alors, celui qui viole la petite blonde là, c'est A » J'ai oublié son nom... « Salut A
-Salut grande gueule, salut Tekmerak » a-t-il répondu en souriant avant de foutre une claque à sa victime parce qu'elle hurlait trop à son goût. Bon, logiquement il n'aurait pas dû connaître mon nom... Mais les rêves c'est rarement logique.
« Salut A » Ai-je dit.

Puis nous avons continué à avancer. Devant nous a surgit un petit garçon apeuré, il pleurait et nous a supplié de l'aider. Je lui ai demandé à quoi je devais l'aider. Une hache de lancer a surgit et s'est plantée dans son crane, le faisant éclater. Un soldat est arrivé en courant. Il nous a remercié de l'avoir aidé en stoppant le gamin. Grande gueule en a profité pour nous présenter. Le soldat m'a serré la main recouverte du sang et de la cervelle du gamin en souriant.

Nous avons repris notre route. Le sol était collant, du sang tombait du ciel. En avançant j'ai compris qu'il ne pleuvait pas du sang. Il provenait du géant que le poète torturait. Le poète arrachait un œil du géant. Grande gueule me l'a présenté.

« C'est le poète, c'est l'homme le plus cultivé et éduqué de notre compagnie. Il a... »

Je n'arrivais pas à comprendre la suite qui était couverte par les hurlements du géant.
Ses cris me mettaient mal à l'aise, ils me donnaient mal à la tête, et mes oreilles commençaient à bourdonner. Je m'éloignais. Grande gueule restait pour aider le poète à arracher un bras sans utiliser d'outil.

Plus loin était assise, une jeune femme. Je ne me souviens plus vraiment de son visage, mais aujourd'hui, j'ai croisé dans la compagnie une femme qui m'a fait penser à elle. Elle n'était pas très grande, des cheveux bruns, voir auburn. Je ne sais pas si j'ai rêvé de cette femme de la compagnie ou d'une autre... Mais ça serait étrange que j'ai rêvé d'elle, je ne lui ai jamais parlé, et je ne l'ai pas particulièrement remarqué.
Derrière elle, l'église brulait, ses portes étaient bloquées. Des cendres volaient dans la place et on entendait des coups résonner contre les portes.
Je m'asseyais à côté d'elle. Heureux d'être avec une personne normale. Je voulais lui parler, mais je ne savais pas quoi dire. Je l'ai saluée d'un hochement de tête. Elle a répondu de même. J'ai cherché quoi lui dire. Je ne trouvais pas. Je cherchais encore. Elle ne parlait pas non plus. J'avais réussi à trouver. J'ouvrais la bouche pour parler. Mais elle disparait. Lyse apparaissait alors. Elle m'adressait un regard lubrique. Je ne savais pas comment réagir. L'énorme chien du capitaine surgissait de nulle part, se jetais sur Lyse, et le tuais.

Je partais en courant. Je craignais que le chien tente de me tuer aussi. Je voyais alors Kado. Il était assis sur une pile de cadavres. Il me saluait. Je répondais poliment. Je remarquais alors Bob, il était allongé parmi les cadavres. Je m'approchais pour voir si il était mort, et je me rendais compte que ce n'était pas Bob. C'était moi. Je ne hurlais pas. Je n'étais même pas surpris. Je regardais mes yeux. Ils me regardaient.

Sur ce, je me suis réveillé.
Quand je me réveille comme ça, en sueur, le coeur qui bat à toute vitesse, les tempes sur le point d'exploser, je me retrouve face à un dilemme : tenter de me rendormir quitte à passer la prochaine heure à chercher le sommeil sans le retrouver, quitte à me rendormir et a passé une nuit horriblement agité, me réveillant toutes les dix minutes, en sueur, une boule au ventre (en général une mauvaise nuit l'est jusqu'au bout)... Ou, alors, me lever, quitte à être crevé le lendemain.
J'ai choisi de dormir, parce que même en faisant des cauchemars, même en se sentant affreusement mal, le sommeil c'est cool quand même. Et qui plus est, je n'avais pour l'instant pas beaucoup dormis, car je partage ma chambre avec Kado et Kado ronfle énormément. Et de temps en temps, il soupire, se racle la gorge, avale sa salive et flatule, le tout invariablement dans cet ordre là, à moins qu'il commence par flatuler... ouai ça serait plus logique... en tout cas il le fait toujours dans le même ordre...

Âpres ce qui fut, donc, une nuit agitée, j'ai fait une triste découverte : Je suis le cuistot de la compagnie, ça je le savais, mais ce à quoi je n'avais pas pensé, c'est que je devais préparer le repas du matin... Et donc, me lever une heure avant les autres...
Et cette triste découverte, c'est à Kado que je la dois puisque c'est lui qui m'a réveillé.

Le repas matinal était un repas assez simple, du pain (fait la veille), du fromage (acheté, on ne fait pas notre propre fromage), et de l'eau. Comme ça, on pourrait se dire que y a pas de préparation à faire... Mais, pour veiller au respect du rationnement de la compagnie, c'est les cuisiniers qui doivent servir les soldats. Donc on prépare les rations individuelles à l'avance, puis les soldats font la queue devant la cuisine avec leur écuelle et ont les sert un par un. Ca prend du temps vu le nombre de soldats que compte la compagnie (plus de trois-cents je crois).

« Soldat ! »

C'était Chev qui m'interpellait, pour ceux qui l'auraient oublié Chev était le lieutenant de la compagnie d'Ervente.

« Lieutenant ? » Ai-je demandé.
« C'est quoi ce repas de m***e ?
-C'est la ration matinale, lieutenant. »

Ai-je répondu, impassible. Il m'a regardé droit dans les yeux, son regard était noir. Il a alors jeté son écuelle sur moi en hurlant.

« Qu'est-ce que tu viens de dire ?
-C'est la ration matinale, lieutenant. »

Comme si il allait m'intimider en me demandant de répéter ce qu'il ne voulait pas que je dise...
Il s'est avancé, et d'un revers a balayé la table sur laquelle j'avais posé un certain nombre des rations que je devais distribuer.

« Dit moi encore ça une fois et ta purée de ration matinale je vais te l'a foutre dans le cul. C'est compris ?
-Oui, lieutenant. »

Ai-je dit, toujours impassible. En y réfléchissant bien, j'aurais dû faire semblant d'avoir peur, comme ça il aurait arrêté de m'emmerder, mais bon...

« Et maintenant tu vas me préparer un vrai repas.
-Oui Lieutenant. »

Il m'a jeté un regard torve, avant de se retourner et de partir tout en me disant de lui apporter le repas dans sa tente, et que j'avais intérêt à me dépêcher si je ne voulais pas qu'il s'énerve.
J'ai réchauffé une pièce de viande qui me restait de la veille et je lui ai apporté, avec une carafe de vin. Il a semblé satisfait.
Je suis ensuite retourné aux cuisines afin de continuer ma distribution de ration. Quand je suis arrivé, la queue avait encore grandi, et Kado parlait bien tranquillement avec un soldat. Je me suis remis en position et ai fait signe aux soldats qui faisaient la queux que je reprenais le service.
Ça a dû durer un peu plus d'une heure. L'avantage du service matinal, c'est qu'à part le service en lui-même, il n'y a pas grand-chose à faire, peu de préparation, presque rien à laver, ainsi, un quart après avoir servi le dernier soldat, je mangeais moi-même mon repas, qui, soit dit en passant, n'était évidemment pas la triste ration que devait se taper les soldats. Aujourd'hui c'était le même repas que celui que j'avais servis à Chev, mis à part que je n'ai pas pris de vin, pas le matin...

Bref, je mangeais tranquillement avec Kado, me demandant déjà ce que j'allais pouvoir faire pendant les quelques heures de tranquillités qui m'attendaient avant la préparation du repas de midi.
Quand, Baldawyn, un des sergents. Soit dit en passant, dans les compagnies on aime bien appeler les gens par un surnom, comme tueur, voleur, grande gueule, et autre... Ainsi on a ici tendance, encore plus que dans l'armée classique, a désigné les officiers par leur grade. Par exemple, pour presque tout le monde Chev s'appelle juste lieutenant, et si Ervente ne me l'avait pas présenté sous le nom de Chev, non seulement je ne l'appellerais pas Chev, mais je ne saurais même pas qu'il s'appelle ainsi.
Bref, dans ces circonstances, il aurait semblé logique que je nomme Baldawyn, sergent... Mais, ça serait oublier qu'il y a plusieurs sergents dans une compagnie... Ainsi un seul des sergents de la compagnie est appelé par son titre. Les autres sont nommés par le nom qu'ils ont choisi ou par un surnom inventé par les autres soldats.

Bref, Baldawyn est arrivé, interrompant notre repas pour nous avertir que la compagnie allait nettoyer le village qu'on avait attaqué et qu'il fallait donc que Kado et moi préparions de quoi manger sur place.
Il était sur le point de partir quand j'ai eu la politesse de lui proposer à manger, en effet, en tant que sergent il n'avait pas beaucoup plus de droits que les autres soldats et devais donc manger la même-chose qu'eux... Il aurait donc été logique que le fait de voir que les cuisiniers mangent mieux que lui, puisse l'énerver.
Mais, si c'était le cas, il n'en a rien laissé paraitre. Et il a semblé ravi que je lui propose de quoi manger mieux. Il s'est donc joint à nous, nous avons un peu parlé, puis il est parti.

« Maintenant que le sympathique Baldawyn n'est plus là, ils vont devoir s'atteler à la préparation du déjeuner.
-On fait quoi ?
-Kado pensait servir aux soldats un repas proche de celui du matin, avec du pain et du fromage.
-On devrait peut-être ajouter un peu de viande quand-même...
-Pourquoi donc ?
-Ba... Il nous reste suffisamment de viande pour ce midi et ce soir... Or, d'ici demain, elle sera gâtée. Donc, autant l'utiliser pour ce midi.
-Comment se fait-il qu'ils aient tant de viande ?
-Ba... C'est l'autre qui nous a amené tout ça hier soir. Je crois que c'est que c'était des vaches du village qu'on a attaqué... Des vaches qui se sont fait tuer dans l'ivresse du combat.
-Ha... Kado ne peut qu'approuver la judiciosité du fait de ne pas laisser aux charognards le privilège de manger les sublimes vaches que voici. Kado pense qu'ils devraient commencer par couper les vaches et les mettre à cuir. Les soldats les mangeront froides avec du pain.
-Soit... »

Nous étions en train de découper une vache quand j'ai décidé de poser une question qui me taraudait depuis quelques temps déjà :

« Kado, est-ce que tu travailles pour les dix ? »

Ça faisait un moment que cette hypothèse m'était apparue : En effet, Kado semblait tout faire pour que je travaille avec les dix : il m'avait aidé à m'évader avec un des dix, lorsque j'avais tenté de m'échapper il m'avait assommé pour m'amener aux dix, il m'avait accompagné en Mortagie pour m'aider à accomplir une mission que les dix m'avaient confié, et il était prêt à tout pour que je rejoigne cette compagnie divine... Toutes ses actions semblent vouloir me mener vers les dix... Qui plus est, jusqu'à ce qu'Ervente arrive, Kado ne voulait pas m'aider à m'évader.

« Évidemment, et Tekmerak aussi.
-Non, mais je veux dire, est-ce que tu travaillais pour les dix avant notre rencontre.
-A quel moment exactement ?
-Cinq minutes avant notre rencontre.
-Cette question prend-elle en compte le travail inconscient ou seulement le travail conscient ?
-Seulement le travail conscient.
-Qu'est-ce que Tekmerak considère comme étant du travail conscient ?
-Heu... Et bien... Tu sais que tu travailles pour eux, et tu agis en conséquence.
-C'est une bonne question, Kado y réfléchira, il aime les devinettes, et le sommeil, et la bonne nourriture, comme cette superbe viande qu'ils sont en train de préparer, Kado en salive d'impatience... Il imagine déjà le délicat fumet... »

Il a continué comme ça pendant une bonne demie-heure. Une fois la viande coupée et mise sur les feux, je suis allé chercher un chariot pour transporter la nourriture, pendant ce temps la Kado s'occupait de couper le pain.

La personne qui s'occupe des chariots est, par commodité, la même qui s'occupe des animaux. La palefrenière s'appelait Crieuse, je n'ai pas demandé pourquoi, mais j'ai bien entendu imaginer la raison lubrique à laquelle tout le monde a déjà dû penser.
Bref, je suis donc allé la voir, elle était en train de s'occuper des chevaux.

« Crieuse ? »

Elle s'est retournée en me jetant un regard noir, comme si j'étais en train de l'emmerder... Et j'imagine que c'était le cas.

« Si tu veux tirer un coup, utilise ta main, je ne couche pas avec les animaux. »

J'ai mis quelques secondes à stagner, la bouche ouverte, puis j'ai eu la bonne idée de reprendre la parole.

« Non... Je... venais te demander si tu pouvais nous passer un chariot avec des chevaux pour le tirer. »

Au vu de la conversation précédente, l'emploi du verbe tirer, n'était pas forcement une bonne idée, mais elle n'a pas semblé remarquer.

Enfin... Entre nous, elle n'était pas super attirante... Petite, et trapue, un visage carré, un gros nez, des sourcils épais, tout le temps en trains de faire la gueule, et pas mal de boutons... Bref, c'était loin d'être une déesse... Âpres évidemment, il doit y avoir moins de vingt femmes dans toute la compagnie, donc j'imagine qu'elle s'est déjà fait aborder pas mal de fois.

Elle m'a adressé un nouveau regard noir, puis, sans un mot, s'est dirigé vers la zone où elle rangeait les charrettes. Je l'ai donc suivi. Elle m'a fourni ce qu'il fallait, tout en me prévenant que si il arrivait un malheurs à l'un de ses cheveux, je subirais le même problème en dix fois pire...
J'ai acquiescé poliment, puis je suis retourné voir Kado. Il était assis avec, face à lui, une miche de pain encore intact et un couteau.

« Oh, Tekmerak est déjà de retour ? Kado n'a même pas eu le temps de commencer à couper le pain, la vitesse de Tekmerak l'étonnera toujours. »

Nous avons donc coupé le pain ensemble. Le temps que tout soit prêt et placé dans les chariots, il était au moins dix heures. La compagnie était déjà partie au village. Kado m'ayant fait comprendre qu'il restait au camp, je suis parti seul sur mon chariot.
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MessageSujet: Re: Les chroniques de Berkhaël (nouvelle version)   Les chroniques de Berkhaël (nouvelle version) - Page 9 Icon_minitimeJeu 21 Oct 2010 - 14:50

Pouikkkk... garde ton récit intéressant et je continuerai à le critiquer, deal ?

Today :

Citation :
'étais seul, je crois.(...) il se présentait, enfin je crois...
répétition

Citation :
l'aider. Je lui ai demandé à quoi je devais l'aider.
répétition... "ce que je pouvais faire pour lui" peut être ?

Citation :
et a passé une nuit horriblement agité
passer... agitée.

Citation :
je n'avais pour l'instant pas beaucoup dormis
dormi

Citation :
Âpres ce qui fut, donc, une nuit agitée
après

Citation :
Le repas matinal était un repas assez
répétition

Citation :
faisaient la queux
queue

Citation :
que devait se taper les soldats
devaient

Bon j'adore toujours autant les dialogues Kadoiens... mais Tek devrait commencer à s'habituer à ce qu'il ne réponde à rien, il pourrait commencer à chercher de nouveaux moyens de le prendre au piège (plus que la question directe je veux dire Wink )

un bon passage avec bien du kado Smile je suis content ^^
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MessageSujet: Re: Les chroniques de Berkhaël (nouvelle version)   Les chroniques de Berkhaël (nouvelle version) - Page 9 Icon_minitimeDim 31 Oct 2010 - 1:47

Hophophop


Chap. 37
Part. 2

Le village ne brulait plus, et l'odeur du brulé avait étés remplacé par celle de la putréfaction, de la m***e... Enfin bref, l'odeur de la mort. Ça puait vraiment.
Une partie des soldats étaient en train de creuser une grande fosse, pendant que d'autres entassaient les cadavres non loin, réparaient la palissade, réparaient les bâtiments et quelques autres trucs. Parce que maintenant que la rébellion était matée, ce village était de nouveau membre de l'empire céleste et qu'en cet état de fait, il était du devoir de la compagnie d'aider les villageois à réparer les dégâts.

Le capitaine supervisait les réparations, tandis que Chev s'occupait de la fosse. Je suis allé demander où et quand je devais m'occuper du service. Le capitaine m'a dit de m'installer dans la place du village, j'y suis donc allé. Le géant était encore accroché à son poteau... J'ai dû lâcher un « purée, c'est dégueulasse » parce que j'ai entendu un soldat se foutre de ma gueule en disant à son voisin un truc du genre « Et, on parie que le nouveau à jamais tuer personne, et que c'est surement le premier champ de bataille de sa vie ? On devrait lui laisser enlever le géant, qu'on se marre un peu. »

Ils ne l'ont pas fait, et j'ai pu tranquillement décharger ma nourriture sur des tables que j'avais réquisitionnés aux habitants du coin. Je dis, réquisitionner, mais j'ai juste demandé poliment, sauf qu'ils n'ont pas osés dire non... j'imagine qu'il y avait déjà eu des précédant de villageois en prenant plein la gueule pour avoir refusé de donner quelques choses à la compagnie.

Une fois toutes mes affaires déchargées (et, soit dit en passant, aucun soldat ne m'a proposé son aide...), je me suis assis,et j'ai attendu...
Au bout d'une heure, les premiers « clients » sont arrivés. J'avais déjà mangé un petit morceau de viande pour tenir l'heure de service qui m'attendait. Une fois tout fait, j'ai rangé les quelques trucs que j'avais apportés. J'allais retourner au camp quand Chev m'a interpellé, me demandant, non, m'ordonnant, de me joindre aux autres pour jeter les soldats dans la fosse maintenant achevée. Ça a pris un bon moment, un moment d'autant plus long qu'il était désagréable. On a ensuite mis du bois (d'autres soldats en avaient déjà mis au fond de la fosse avant de mettre les cadavres) puis on a mis le feu. Sur ce, on est rapidement retourné au campement, parce que des cadavres qui brulent ça puent vraiment... Je plains les villageois qui n'ont d'autres choix que de subir cette odeur.

Âpres avoir rendue à Crieuse « ses » chevaux et « son » chariot, je suis retourné à la tente cantine. Kado faisait la sieste tandis que devant lui, quatre chaudrons pleins mijotaient sur le feu. Bon, au moins il avait bossé. J'étais soulagé, parce que je ne me sentais pas de devoir tout faire après une journée pareille.
Avec curiosité, j'ai soulevé le couvercle d'un des chaudrons pour voir ce que Kado avait préparé.

« Âpres le départ de Tekmerak, Kado a décidé de lui faire plaisir en préparant le repas du soir, aussi à t-il mis de la farine de blé à bouillir dans de l'eau. Mais, il vient de se rendre compte qu'il n'avait mis que l'eau. Tekmerak doit donc aller chercher du blé, puis le broyer, car ils n'ont plus de farine. Kado pense que Tekmerak devrait en profiter pour faire assez de farine pour la semaine, car Kado craint qu'il n'y ai plus de pains. »

J'ai pesté une dizaine de minutes, puis Kado s'est levé pour m'aider à faire la farine, déclarant que me voir aussi triste lui brisait le coeur et qu'il allait donc, m'aider amicalement.
On a donc dû retourner au village que nous avions pillé. Le feu avait bien pris et tous les villageois s'étaient barricadés chez eux afin de se protéger de l'odeur infect qui se rependaient dans le village. Hélas le moulin avait brulé, nous avons donc dû prendre les stockes alimentaires de farines du village, les laissant dans la m***e... Alors, que l'hiver était proche...

On a ensuite fait à manger, puis on a servi les soldats.

La compagnie d'Ervente est une unité divine bien particulière, bien entendu chaque compagnie divine a ses particularités qui sont en adéquation avec la personnalité du dieu auquel elles sont affiliées, mais malgré tout, la plupart des-dites unités se ressemblent. Pas la compagnie d'Ervente : sa spécificité clairement établie et revendiquée, c'est qu'elle recrute parmi les criminels : assassins, voleurs, violeurs, charlatans, escrocs, parias, prostitués... Tout le monde peut venir. Ce point... original, permet à la compagnie d'être composé de membres extrêmement qualifiés, en effet, nous sommes les seuls à recruter des hors la loi, nous pouvons donc choisir les meilleurs... Le défaut évident de cette méthode semble être l'organisation et la loyauté des hommes, et j'avoue avoir pour l'instant quelques doutes sur la cohésion d'un tell groupe en situation de crise... Toujours est-il que pour l'instant il n'y a pas eu de problème majeure, et j'imagine qu'Ervente sait ce qu'elle fait.

Notre troupe n'est pas une compagnie guerrière comme les autres, un certain nombre de ces membres ne sont pas des soldats de professions, nous ne sommes donc pas utilisés pour former le noyaux dur des armées divines comme le font les autres unités des dix. A ce que j'ai compris, la compagnie est chargée de s'occuper de ce que les autres ne font pas : mater les rebellions, baisser la criminalité, faire des escarmouches, des raids derrières les lignes ennemies, et un tas d'autres missions pas forcement très gratifiantes, honorables, ou je ne sais quelles autres conneries morales qui importent peu à une troupe comme la nôtre. Ceci dit, j'imagine qu'une troupe de soldats d'élites, trié sous le volet, pour leur loyauté et leur discipline aurait étés bien plus efficace pour des missions qui demandent discrétion et efficacité ce qui, au vu de mes partenaires, ne semble pas être la première qualité de notre fière équipe... Mais, j'imagine que le but de ses recrutements est d'avoir des hommes sans limites morales qui ne tireront pas au flan à cause d'une mission trop immorale, et des hommes loyaux car reconnaissants, en effet une partie d'entre nous aurait été condamné à mort si elle n'avait pas été engagée, et l'autre partie aurait au moins passée pas mal de temps en prison... Mais bon, si ils se sont retrouvés en conditions pour se faire engager c'est que le respect de l'autorité n'est pas leur fort... Encore une fois, j'imagine, et j'espère, qu'Ervente sait ce qu'elle fait.

Je venais à peine de finir de manger notre « ration personnelle », que le sergent de ce matin entrait dans la tente. Je pensais qu'il allait exiger qu'on lui donne une part de ladite ration, mais que nenni, il venait me demander si je voulais jouer aux cartes. J'ai évidemment accepté.
Dix minutes plus tard, nous étions dix à jouer aux cartes dans la tente des cuisines. J'avais sorti une bouteille.

Parmi les joueurs, il y avait Bebert, le médecin de la compagnie, un alcoolique, aux cheveux pas trop courts, bouclés, et au regard de pervers. Il y avait aussi un type dont j'ai oublié le nom, l'archétype du mec sympa et cool que tout le monde aime, que tout le monde trouve drôle et intelligent, le genre de type que je ne peux pas blairer quoi. Il y avait aussi le prêtre de la compagnie, il y avait Baldawyn, et quelques autres.

Tout en jouant, nous parlions de tout et n'importe quoi. Je ne sais plus exactement comment on en était arrivé là, mais nous nous étions retrouvé à parler de la technologie et des bienfaits de sa connaissance par le peuple, je crois que c'était parcequ'on avait fini la bouteille et il ne me restait presque plus d'autres alcool, à ce moment Baldawyn a dit que si il y avait assez d'alcool pour les gens du continent il n'y aurait plus de guerre, j'ai répondu qu'un jour ça serait surement possible, qu'un jour la technologie serait suffisante pour... Et là, le mec drôle, qui pour l'occasion n'avait gardé de son humour que le côté con, balançait un truc du genre

« Non, si la technologie permettait de faire ça, alors on se battrait pour autre chose, en utilisant la technologie »

Et là, il expliquait que la technologie c'était bien, mais qu'il ne fallait pas la donner au petit peuple, car les gens normaux sont stupides et belliqueux, et qu'ils utiliseraient la technologie pour se battre. Ce à quoi je rétorquais :

« Je comprends pas qu'on puisse ne pas vouloir distribuer la technologie aux masses... C'est vrai quoi, la science c'est la médecine, c'est aussi trouver des moyens de simplifier le travail, c'est donc bénéfique à l'homme.
-Tu es naif et tu ne vois pas assez loin : la technologie ne servirait au final qu'a créer des armes plus meurtrières
-A ouai, tu te la joue cynique et visionnaire ? La technologie peut amener la paix : même si on estime que les gens l'utiliseront à des fins guerriers : plus la technologie sera puissante, plus les morts seront nombreux et un jour ou l'autre une guerre vraiment énorme éclatera avec des millions de morts. Là les gens se rendrons compte que la guerre c'est vraiment pas marrant et feront la paix pendant un certain temps...
-Ou ils seront tous morts.
-Et, même si cela n'arriverait pas, tôt ou tard on inventerait une arme assez puissante pour détruire le continent en un seul coup ce qui obligerait les pays à faire la paix ou à s'entre détruire sans espoir de survie. Je ne doute pas que la paix serait choisi.
- Ba moi je doute. » Oui, mais toi t'es con...
« Pour finir, qui dit meilleure technologie dit meilleur moyen de production transport et communication donc commerce bien plus efficace et rentable, diminution de la pauvreté, mortalité, or si on peut être riche en commerçant, à quoi bon faire la guerre ? Et la guerre, quoiqu'on en dise, est presque uniquement faite par les pauvres qui n'ont plus rien à perdre, or là, personne ne serait pauvre ou du moins, les gens le seraient moins qu'avant... Les gens auraient quelque chose à perdre, et donc... »
-Tu joue ou tu parle ? » M'a demandé une des personnes que je n'ai pas nommé précédemment.

J'ai joué, et avant que je puisse continuer mon argumentation, Baldawyn a lancé un nouveau sujet, sur les mérites de la graisse de mouton par rapport à la graisse de porc pour les armures... Le cynique visionnaire à immédiatement dit que la graisse de mouton c'était pour les travelos. Et ils ont continué la-dessus... Et le pire c'est que, sauf erreur de ma part, ce nouveau sujet avait été lancé afin stopper intentionnellement le débat précédant, et pas le stopper parcequ'il était sans intérêt, non, le stopper parce qu'ils n'étaient pas d'accord avec moi.
Enfin, tout le monde ne peut pas comprendre l'intérêt d'un débat et puis vu comme son argumentation était construite je pense que ça m'aurait vite énervé.
Mais, toujours est-il que je ne peux cautionner ce genre d'acte, abandonner un débat parce qu'il semble sans-issu, c'est non seulement empêcher de ce continuer un débat qui aurait pu être constructif, mais c'est aussi refuser d'écouter les arguments des autres ou pire : refuser d'argumenter parce qu'on sait qu'on ne convaincra personne. Mais ce que ces gens ne comprennent pas, c'est qu'un débat n'a pas pour unique intérêt de convaincre les autres, loin de la : le débat permet a tout le monde de donner son opinion, il permet ainsi de comprendre l'opinion des autres, de comprendre leur façon de penser et de leur expliquer la sienne.
Un débat c'est aussi un loisir, et même un art : un hommage à la beauté du verbe et à l'argumentation. Une éloge de la liberté d'expression dont nous jouissons. Un ... à inintelligence humaine et à la culture. C'est la base de la science et de la vie elle-même... Le débat fait avancer le monde et permet d'améliorer les vies.
Bref, comprenant que mon argumentation ne servirait à rien, que j'étais face à des gens qui ne voyaient dans le débat qu'un outil pour rallier les autres à leur opinion, j'ai finalement décidé de les laisser faire...
Et puis, étant relativement nouveau dans la compagnie, mieux valait faire profil bas et ne pas chercher le conflit... me mettre à dos la moiter de la compagnie n'était vraisemblablement pas une bonne idée.

On a donc continué à jouer un bon moment, on ne misait rien, c'était une partie spéciale pour « m'initier au jeu habituelle de la compagnie » et pour « pouvoir se bourrer la gueule en toute inconscience ».

Il commençait à faire tard et nous vidions une bouteille que Kado avait sorti de je ne sais où (il faudrait que je pense à lui demander où il cache toutes ses denrées personnelles), quand la porte de la tente (enfin l'épais rabat en fourrure) s'est ouverte, laissant entrer un homme d'un peu moins de trente ans, avec un gabarit pas très impressionnant, il était ni grand ni musclé. Il avait des cheveux coupés courts, une barbe taillée en pointe, et était entièrement vêtu de noir. Il avait une certaine allure, une certaine prestance, et surtout un regard très... puissant. Il a observé quelques instants nos visages d'alcooliques surpris, a lâché un reniflement dédaigneux avant de dire à voix basse :

« C'est ici les cuisines ? »

Âpres une ou deux minutes d'hésitations, j'ai répondu avec prudence :

« Je crois, pourquoi ?
-Le capitaine m'a dit que vous me donneriez à manger.
-Je... Asseyez-vous. Je vais vous apporter de quoi manger.
-Je préférais manger au calme si ça ne vous dérange pas... »

Personne n'a répondu. Voyant nos visages crispés par la réflexion, il rajoutât :

« Manger dehors.
-Oh... bien sûr. Il doit y avoir une table devant la tente, avec des chaises. Installez-vous. On vous apporte de quoi manger.
-Merci. »


Et il est sorti. Tentant sans grande conviction de m'en sortir, j'ai dit :

« Une bouteille à celui qui va le servir. »

Je n'avais ni envie d'arrêter de jouer, ni envie de me lever, et encore moins envie d'aller parler à ce personnage franchement inquiétant, surtout vu à travers le masque de l'alcool.

« Kado croit qu'il serait bon de rappeler que Tekmerak ne sait pas où sont cachées les bouteilles.
-Heu... Ouai, bon, celui qui va le servir se verrat offrir une bouteille par Kado.
-En réalité, Kado n'avait pas l'intention de donner une bouteille et Kado pense qu'un peu d'exercice ferait du bien à Tekmerak. »

Tout en pestant dans ma barbe, je me suis levé, j'ai pris une miche de pain, un couteau, un verre, une bouteille, du fromage et un peu de viande qui restait de ce soir. J'ai ensuite pris une minute pour me concentrer et me dégriser par le seul pouvoir de mon esprit, puis je suis sorti rejoindre l'autre qui m'attendait dehors.

« Voilà. »

Ai-je dit à voix basse afin qu'il remarque pas l'accent éthylique qui déformait ma voix. Il a répondu merci puis a ouvert sa miche à l'aide du couteau.
J'ai attendu quelques minutes qu'il ai commencé à manger afin de lui poser ma question, mais il m'a pris de vitesse.

« J'ai oublié de dire que je voulais manger seul ? » A-t-il dit avec agacement.

« En fait, vous avez dit que vous vouliez manger dans le calme. »

Héhé, j'étais ptetre bourré, mais j'étais encore lucide. D'ailleurs, je l'étais suffisamment pour me rappeler de tout ça et l'écrire... Ainsi, toi qui me lit, peut remercier mon incroyable résistance à l'alcool qui m'a permis de me souvenir de cet instant qui, peut-être, se révèlera historique.
Il m'a regardé deux minutes avec un regard qui m'aurait semblé approprié si je l'avais traité de truie sodomite et incestueuse. Puis :

« Hum... Bon, qu'est-ce que tu veux, petit ? »

Petit ? purée, comme un con je m'étais rasé avant d'arriver dans la compagnie pour faire bonne impression... Pourtant, j'aurais dû me souvenir que la dernière fois ça n'avait pas marché... Mais n'empêche que faut vraiment que j'arrête, ce genre d'image de gamin ça peut tenir des années...

« Et bien, puisque vous mangez maintenant, c'est que vous n'étiez pas là à l'heure du repas, ajouter ça au fait que je ne crois pas vous avoir déjà vu et je pense pouvoir dire que vous n'apparteniez pas à la compagnie.
-Et ?
-Et, puisque le capitaine vous à dit que je vous servirais, c'est que vous avez parlé au capitaine. Or, il fait nuit depuis longtemps et on ne dérange pas un officier de l'importance du capitaine sans raison...
-Et ?
-Et donc, je me demandais quelle était cette raison.
-La seule chose que j'aime moins que le fait qu'on me pose des questions, c'est de devoir y répondre.
-Moi la seule chose que je déteste plus que le fait de devoir poser des questions, c'est qu'on ne m'y réponde pas. »

Il m'a dévisagé deux minutes. On aurait entendu les mouches volées, si l'atmosphère auditive n'était pas déjà envahit par les rires et les chants provenant de ma cuisine. Ces bâtards semblaient bien s'amuser sans moi.

« Bon, assied toi, et mange avec moi. »

C'est ce que j'ai fais. S'en est suivie une dizaine de minutes sans que nous ne prononcions ne serait-ce qu'un mot. Il n'a pris la parole qu'une fois la miche finie.

« Malgré les apparences, tu sais te taire quand il le faut. Et, qualité rare pour un soldat, tu sais manger la bouche fermée. » Je ne vous ai pas encore dit à quel point le fait que les soldats mangent tous la bouche ouverte m'agace ?
« Je suis venu transmettre au capitaine des ordres venants d'Ervente. Elle veut que la compagnie aille régler certains problèmes de banditismes, en Margosie orientale.
-Oh...
-Et, soit dit en passant, je fais partie de la compagnie depuis des années. Tu sembles être un nouveau.
-En effet.
-Et qu'est-ce que tu as fait pour atterrir aux cuisines ?
-Je ne comprend pas la question...
-Qu'est-ce que tu as fait pour être punie.
-Je n'ai pas été puni.
-Tu es pourtant aux cuisines.
-Vous voulez dire que le fait d'être aux cuisines est généralement une punition ?
-Oui... Tu ne le savais pas ?
-Ba... Non. J'imagine que j'ai été puni pour avoir insulté les dix. »

Il m'a fixé, croyant que je plaisantais et attendant que je lui donne la vraie raison.

« Je ne plaisante pas... »

Il n'a toujours pas lâché un mot, mais cette fois il a eu un petit sourire en coin. Sur ce, il m'a remercié pour le repas, puis il est parti.
Plus tard dans la soirée, j'ai appris qu'il s'appelait tout simplement taciturne. Et que d'ailleurs, il m'avait dit beaucoup plus de choses que ce qu'il dit aux autres en temps normal.
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MessageSujet: Re: Les chroniques de Berkhaël (nouvelle version)   Les chroniques de Berkhaël (nouvelle version) - Page 9 Icon_minitimeMer 3 Nov 2010 - 12:20

Citation :
on parie que le nouveau à jamais tuer personn
tué

Citation :
que j'avais réquisitionnés aux
réquisitionnées

Citation :
car Kado craint qu'il n'y ai plus de pains
pain

Citation :
il n'y a pas eu de problème majeure
majeur

Citation :
Parmi les joueurs, il y avait Bebert, le médecin de la compagnie, un alcoolique, aux cheveux pas trop courts, bouclés, et au regard de pervers. Il y avait aussi un type dont j'ai oublié le nom, l'archétype du mec sympa et cool que tout le monde aime, que tout le monde trouve drôle et intelligent, le genre de type que je ne peux pas blairer quoi. Il y avait aussi le prêtre de la compagnie, il y avait Baldawyn, et quelques autres.
les "il y avait" en série sont un peu lourds. A part ça le pargrpahe est fun ^^

Citation :
celui qui va le servir se verrat offrir une bouteille par Kado.
verra

Citation :
-Qu'est-ce que tu as fait pour être punie.
puni


Pas mal... rien de spécial à redire ^^

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MessageSujet: Re: Les chroniques de Berkhaël (nouvelle version)   Les chroniques de Berkhaël (nouvelle version) - Page 9 Icon_minitimeVen 12 Nov 2010 - 15:01

Alora, la suite, un passage presque anectotique mais pas annodin pour autant car revelateur de la situation des paysans dans l''empire, revelateur encore une fois des capacités de Tek et revelateur de quelques petits trucs que j'expliquerais dans la partie suivante... Et une longue, tres longue relfexion de lownsone cowboy

grazie d'avance

Chap. 38

part.1

Ce matin, c'est encore Kado qui m'a réveillé, plus tôt qu'hier. Le repas devait être prêt rapidement, car la compagnie se mettait en marche dé l'aube.
Nous laissions nos palissades sur place, c'était une sorte de cadeau à l'adresse des villageois. Ils pourraient les utiliser pour la reconstruction, ou pour le feu...

Nous n'avions presque plus de nouriture, et nous n'étions pas capables de faire à manger tout en avançant, le capitaine nous a donc dépêché, moi, taciturne, Beylke (le forgeron), Tueur (un guerrier dont je n'ai pas encore parlé) et Baldawin (il faut bien un sergent), pour prendre de l'avance et prévenir le village dans lequel nous ferions halte à midi, de nous préparer de quoi manger.

Ainsi sommes nous partis, à bride battue à travers les collines verdoyantes de Margosie. Il faisait plutôt beau ce qui, ma foi, était une bonne nouvelle.
Nous avancions à un rythme soutenu, « le tueur de la nuit » menant avec fierté notre groupe. Je crois que ce cheval déteste ne pas être le premier... En fait, je crois que ce cheval déteste beaucoup de choses, y compris moi. Ce matin, il a même tenté de morde hurleuse, en échange elle lui a foutu une grosse droite sur les naseaux, il, je le jure, c'est immédiatement calmé.
Hier j'avais encore des doutes, mais maintenant j'en suis sur : être cuistot, c'est vraiment un plan de m***e, je dois même même me taper ces putains d'expéditions, et vu comme c'est parti, à chaque fois qu'une petite partie de la compagnie sera envoyée quelque part, il faudra que j'y aille aussi pour m'occuper de la bouf... Donc toutes les expéditions en éclaireur sur le territoire ennemi, toutes les missions d'infiltration, tout ça, c'est pour moi... Quand je déprimais parce que j'étais sur le point de rejoindre la compagnie, j'étais loin de me douter de ce qui m'attendait... En fait, j'y ai réfléchi un peu : taciturne m'a dit qu'en général le poste de cuisinier était une punition, ba c'en était clairement une, les dix acceptaient de me laisser en vie si je prenais le poste le plus dangereux de la compagnie, parce que c'est ça le poste de cuisinier...

Âpres une ou deux heures de chevauchés intensives qui furent relativement agréable, bien entendue j'ai manqué de tomber de selle plusieurs fois et si j'avais eu le malheurs de tomber, je suis sûr que « le tueur de la nuit » ne m'aurait pas attendue. Mais, dans l'ensemble, le fait d'avoir pour une fois une certaine sensation de liberté et un certain calme, car personne ne parlait... Ba, c'était plutôt sympa... Et pourtant je déteste chevauché en temps normal.

Nous sommes finalement arrivés au village. C'était plutôt une petite ville en fait. Quoique l'absence de pierres faisait plus penser à un grand village (j'ai l'impression de décrire chaque village de la même façon (faut croire que c'est un de mes mauvais tics d'écrivains)).
Lorsque nous sommes entrés, personne n'a semblé faire attention à nous. Baldawin a demandé à un mec ou se trouvait le chef du village, il le lui a indiqué.
Le chef était en train de prendre son deuxième petit déjeuner dans sa maison au centre du village. Nous sommes entrés dans son habitation à sa recherche. Âpres avoir traversé une pièce, nous sommes arrivés dans la salle à manger. Il... mangeait, accompagné par deux personnes qui, vu leur âge, étaient ses fils, ainsi que quatre paysans plus âgés.

« Qu'est ce que vous faisez ici ? » Faîtes...

En tant que lieutenant, c'est Baldawin qui a répondu.

« Nous faisons partie de la compagnie d'Ervente.
-Vous ne répondez pas à ma question.
-D'ici quelques heures, la compagnie arrivera, elle aimerait que d'ici là, vous ayez préparé de quoi la nourrir. »

Le chef l'a regardé quelques secondes, réfléchissant.

« Vous êtes combien ?
-Un peu plus de trois-cents hommes.
-Trois-ce... Ce n'est pas possible, on a pas de quoi nourrir autant d'hommes, et même si on pouvait, cette action viderait toutes nos resserves pour l'hiver, qui, dois-je le rappeler sera là d'ici quelques mois. »

Baldawin n'a pas eu le temps de répondre que tueur avait assommé un paysan et en attaquait un deuxième, pendant que taciturne avait neutralisé un des fils et avait attrapé l'autre, lui plaçant un couteau sur la gorge.
Le chef du village et les paysans restants ont sortit des couteaux tout en appelant à l'aide. Beylke a sortie son épée, Baldawin a fermé une des portes, l'a bloqué avec une chaise et quelques paysans armés ont rappliqué.
Les paysans lançaient des menaces et mes compagnons répondaient avec d'autres menaces.

Le chef a fait signe à ses hommes de se taire.

« Nous sommes plus nombreux que vous, rendez-vous et tout ira à bien. »

A-t-il dit, fébrile. Étant la seule personne à n'avoir jusque là pas bougé, et voyant que Beylke ne semblait pas pressé de répondre, j'ai pris sur moi de dire d'une voix calme et confiante.

« Hum... D'un, attaquez et vos fils mourront, de deux, tuez nous et la compagnie nous vengera, de trois, en tant que sujets de l'empire vous avez le devoir de nous servir.
-Vous n'êtes que des bandits.
-Non... nous sommes des soldats. On protège vos derches et vous nous soutenez, c'est l'accord. Et aux dernières nouvelles, ce n'est pas nous que venons de trahir l'autre partie. Nous on passe notre temps à vous protéger, la plupart d'entre nous mourront dans les années qui viennent afin de vous sauver, alors donnez-nous à manger et tout ira bien. On meurt pour vous et vous nous nourrissez pour qu'on ai la force de le faire. Envoyez un message au gouverneur de Margosie et il vous donnera de quoi manger pour l'hiver afin de vous remercier de nous avoir aidés. C'est comme ça que ça marche, et pas autrement. Si chacun fait ce qu'il doit faire, il n'y aura pas de problème. »

J'avais parlé avec calme et assurance, le dos droit, la posture sereine. Et, point important, j'avais laissé mon épée au fourreau. Ça n'a l'air de rien mais, ça montrait aux autres que je n'étais pas là pour me battre et que je n'avais pas peur, ça montrait que j'étais confiant, car j'étais dans mon droit et ça montrait que je ne leur voulais pas de mal, ça montrait que tout ça pouvait se résoudre sans violence.

Les paysans ont regardé leur chef, ils hésitaient, ce que je disais leur semblait logique, mais ils avaient plus confiance dans le jugement de leur chef que dans leur propre jugement, et attendaient donc de savoir ce qu'il en pensait.

Il a fait mine d'hésiter quelques minutes, puis il a acquiescé. Deux minutes plus tard, il courrait partout hurlants des ordres pour préparer le repas.

On avait pas de cartes, alors on c'est assis sur des chaises gentiment prêtées par les villageois, puis on a attendu. De temps en temps quelqu'un disait un truc pour briser le silence, on parlait pendant cinq minutes, puis le silence reprenait ses droits, un silence gêné, du genre que tout le monde veut briser, mais que personne n'ose, comme si ce silence était vivant, comme s'il pouvait nous punir si nous parlions...
Au bout d'une vingtaine de minutes, Baldawin qui ne supportait plus ce silence, c'est levé et est allé aider les villageois. J'aurais bien fait de même, mais je n'ai jamais aimé proposer mon aide, peut-être la crainte qu'on me réponde que je suis inutile... Peut-être l'expérience qui me prouve qu'en général aider les autres (du moins en ce qui concerne les tâches physiques) n'est pas vraiment mon truc... On nous confie une tâche, puis une fois qu'on l'a fait, il faut aller en réclamer une autre, parce que sinon personne ne viendra te demander quelque chose, mais si tu vas demander, les gens vont trouver que tu manques d'autonomie, t'es même pas capable de décider quoi faire tout seul...
Évidemment c'est des conneries, moi je sais quoi faire quand ça me concerne, mais là, c'est pour eux que je veux agir donc je veux faire ce qu'ils veulent que je fasse... Je ne voudrais surtout pas faire une co*****e, par excès d'autonomie... Et puis m***e, si on ne me demande pas mon aide, c'est qu'on en a pas besoin... C'est quand même gonflé de vouloir non seulement que j'aide, mais en plus que ça soit moi qui propose d'aider... J'ai rien contre le fait d'aider les gens, mais c'est a eux de me le demander... Et après on serait capable de me dire que je suis réservé et que j'ai du mal à aller vers les autres parce que je vais pas proposer mon aide... Mais, c'est surtout ceux qui viennent pas la demander mon aide, qui ont des problèmes de sociabilité... Et pire, certains diront que je suis un connard qui ne veut pas aider...
Tueur a rapidement rejoint Baldawin, suivi par Beylke. Et je me suis retrouvé seul avec taciturne... Le problème c'est que Taciturne, ne pas parler pendant deux heures, ça ne le dérange pas...

Âpres quelques heures assez pesantes, la compagnie est arrivée. Les hommes étaient plutôt calme. Les villageois avaient installé des tables sur la place centrale, afin qu'on mange dehors. J'avais prévu de m'asseoir à côté de Kado (il est marrant quand il veut, et puis on a le même rôle dans la compagnie), mais ce dernier était assis avec le Capitaine, Chev, Beylke et les autres gradés. Je me suis donc rabattu sur Bob, au moins il m'aime bien.

« Salut Bob. » Ai-je dit tout en m'asseyant à côté de lui.
« Salut Tekmerak. Ca va ? » Je n'arrive pas à savoir si j'aime ce genre de conversation...
« Bien ,et toi ?
-Ba comme quelqu'un qui connait la vérité sur la vie. » Je suis sûr que ça faisait un moment qu'il voulait dire ça quand on lui demanderait comment il allait.
« T'es encore la-dessus...
-Ces derniers jours dans la compagnie n'ont pas augmentés ma considération sur la valeur humaine.
-Hum... c'est fou, mais tu commences même à parler différemment qu'avant... Cette rupture t'as vraiment influencé...
-Ce n'est pas ma rupt...
-C'est bon... Ca arrive à tout le monde d'avoir une peine de coeur, c'est comme ça... passe à autre chose...
-Ca... ça t'es déjà arrivé ?
-Heu... non. »

En écrivant ça, je me rends compte que je me suis trompé : j'ai connu des peines de coeurs : pas de
rupture, mais des peines de coeurs...

« Alors, pourquoi est-ce que tu me donnais des conseils de drague ?
-Je ne t'en ai pas donné...
-Si : tu me disais qu'il fallait parler aux filles comme à n'importe qui d'autre... Alors qu'enfait tu n'en sais rien. » A oui, j'avais oublié

« Attend : le fait que je n'ai jamais eu de chagrin d'amour ne signifie pas que je n'ai jamais dragué... Et d'ailleurs même ça, ça ne signifierait que je n'y connais rien... »

Et c'est d'ailleurs plus ou moins le cas... du moins, pour des raisons sentimentales... mais, j'ai préféré garder ça pour moi... Le dire n'aurait pas plaidé ma cause.

« A oui... Mais alors pourquoi tu n'a jamais eu de rupture ?
-Parce que je n'ai jamais eu de liaison vraiment sérieuse : Pour rupture, il faut engagement, or je ne me suis jamais vraiment engagé. »

Justement par crainte de la rupture...Pas pour ce que la rupture est (triste et tout), mais pour ce qu'elle représente : l'aveu d'avoir fait un mauvais choix... S'être trompé. Avoir donnée pour rien, s'être dévoilé, s'être ouvert, puis le regretter... Faire des plans sur l'avenir, penser que ensemble c'est pour la vie, la solitude c'est fini, faire reposer son bonheur et ses espoirs sur un pilier qui s'avéra finalement bancale... C'est un peu comme s'appuyer sur un arbre creux : il y a de la place pour mettre sa vie et ses désires à l'intérieur, mais dé qu'on essaie de s'appuyer dessus, tout s'effondre. Et on se retrouve non-seulement aussi seul et malheureux qu'au début, mais en plus on s'est niqué le coude en tombant. Et après ça, à chaque fois qu'on voit un arbre qui semble solide, on se rappelle qu'on s'est déjà fait avoir une fois, on se rappelle que notre jugement n'a finalement aucune valeur.

Et c'est pourquoi, comme je l'ai déjà expliqué précédemment je ne m'engage pas : le manque de certitudes. Bien sûr quand on est perdu, on se raccroche à ce qu'on connait, à ce qu'on maitrise, à ce qu'on sait juger avec une relative fiabilité,en l'occurrence, le physique. Mais, hélas ça ne suffit pas, même si physiquement une fille me plait, je ne suis pas beaucoup plus avancé... Je sais que si la possibilité se présente je coucherais avec elle... Je sais, que si elle est en plus intelligente ça pourrait le faire... Mais je ne sais pas si elle est intelligente, et quand bien même le saurais-je que je ne saurais pas si elle serait la bonne ou pas. Peut-être que je suis trop romantique, je veux absolument que celle que je drague devienne la femme de ma vie... Peut-être que ma tendance à intellectualiser les choses joue contre moi, peut-être devrais-je agir avant de réfléchir, peut-être que ma tendance à anticiper, à prévoir plusieurs coups à l'avance est la cause même de mon problème : draguer permet d'aborder une personne, afin de faire connaissance et donc de savoir si on a suffisamment d'affinité ou pas pour aller plus loin... Ca semble logique, mais pour une raison que j'ignore, je veux être déjà sûr de mon coup avant l'abordage... Donc avant de faire connaissance avec la personne, je veux suffisamment la connaître pour savoir que je l'aime... C'est stupide... Et c'est tristement simple a expliquer en fin de compte... Ce n'est qu'en écrivant que je ne savais pas, que la réponse m'est apparue...

Et peut-être l'ai-je toujours su au fond de moi, mais n'ai-je jamais voulu l'avouer... La cause est finalement la raison, et la raison la cause : je crains de me tromper, je considère qu'une drague infructueuse est une erreur importante, parce que je ne drague jamais, ou plutôt parce que j'ai n'ai presque jamais dragué... Comme pour chaque chose qui est rare, l'approche a prise une valeur démesurément grande à mes yeux, une valeur bien supérieure à ce qu'elle vaut réellement, j'en suis arrivé à considérer l'approche comme la conclusion parce que les deux choses sont aussi rare à mes yeux, et sont donc aussi précieuses... Je n'ose concevoir une approche sans conclusion, car, les deux se valent, elles sont pour moi lier... Pour moi, ça ne serait pas un râteau, un échec de plus... Pour moi ça ne serait pas une rupture, une erreur de jugement de plus... Non, pour moi ça serait beaucoup plus.

Mais, peut-être que là encore je me fais des illusions, je voudrais que mon amour me convienne parfaitement, que nous ayons nombre de gouts communs, qu'elle soit cultivée et tout et tout... Mais, peut-être que le physique c'est tout ce qui compte, peut-être que comme beaucoup le disent, même si il ne le pense pas dans ce sens : le sexe est la base du couple, et donc de l'amour, peut-être que qui dit attirance sexuelle dit possibilité d'amour... Les prêtres, les féministes, les philosophes moralisateurs (qui sont d'ailleurs bien trop nombreux) et ceux qui se considèrent comme laids me rétorqueront que le physique c'est superficiel. N'empêche que, comme ils le disent, c'est la partie visibles, et mieux vaux une superbe partie visible qu'une belle partie invisible que, par définition, on ne voit pas...

Ca me fait d'ailleurs penser à autre chose, une chose qui devrait logiquement détruire mon romantisme, me prouver que l'amour c'est rien qu'une invention à la con pour justifier que les gens n'aient des relations sexuelles que par groupes de deux, une invention pour justifier que les couples restent unie pour s'entre-aider et pour élever la progéniture, car sinon les hommes passeraient leur temps à baiser tout ce qui bouge pendant que les femmes devraient s'occuper des enfants, seule, sans rien pour les nourrire... Bref, une chose devrait augmenter ce scepticisme : c'est les couples de gens pas spécialement beau et/ou intelligent... voilà, on en a tous déjà vu, et je n'arrive pas à le comprendre : on a a peu près tous les mêmes goûts en terme de beauté, quel que soit son propre physique. Donc ces personnes se retrouvent avec des personnes qu'elles ne trouvent pas vraiment belles, et pourtant elles sont ensembles... La seule explication logique semblent être une sorte de choix par défaut, il est peut-être pas parfait, mais au moins il est accessible... Ainsi, on est ensemble pas parce qu'on s'aime à la folie, non, on est ensemble pour ne pas être seul... Et je n'invente rien, j'ai déjà entendue des déclarations similaires...
Âpres on peut se dire que c'est justement ça le vrai amour, pas besoin que la personne soit parfaite pour l'aimer passionnément... Et je veux bien y croire, mais j'en suis à un stade où je veux qu'elle soit quand même pas trop loin de cette perfection, et je n'arrive pas à imaginer cet amour qu'on pourrait entretenir avec des personnes finalement quelconque... Ca existe peut-être, mais tant que je l'aurais pas vécu j'aurais bien du mal à y croire... Peut-être que quand je serais plus vieux et désespéré...

Mais bon, de toutes façon quatre-vingt-quinze mariages sur cent sont des mariages d'intérêt décidés par les parents, donc au final peux de personnes ont réellement a se poser ce problème.

« Tekmerak ?
-Hum ?
-J'ai dit : ça va ?
-Oui, oui.
-T'es sûr ? C'est la première fois que tu abandonnes un débat.
-Je n'ai pas abandonné...
-Ba ça fait cinq minutes que j'ai argumenté et t'as toujours rien répondue... »

Les ronflements de Kado avaient suffi à niquer mon sommeil... Depuis plusieurs jours je dormais peu, et j'étais de plus en plus crevé. Autant dire que je me perdais de plus en plus facilement dans les méandres de mes pensées... D'autant plus que je venais de passer une heure assis sur une chaise à attendre l'arrivée de la compagnie, ce qui m'avait bien abrutie.

« Et t'avais dit quoi ?
-J'ai dit que de toute façon tes conseils pour les peines de coeurs n'avaient pas beaucoup de valeur puisque tu ne peux pas comprendre ce que ça fait.
-Mais... Bob, si on avait besoin de la vivre pour connaître et comprendre une chose, je ne connaîtrais pas beaucoup de trucs... »
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MessageSujet: Re: Les chroniques de Berkhaël (nouvelle version)   Les chroniques de Berkhaël (nouvelle version) - Page 9 Icon_minitimeSam 27 Nov 2010 - 1:10

Coucou, vraiment désolé du retard je me suis laissé déborder par ma life. Rien de spécial à redire, l'histoire est bien, à part l'orthographe ^^

Citation :
marche dé l'aube.
dès

Citation :
Ce matin, il a même tenté de morde hurleus
problème de concordance ici...

Citation :
c'est immédiatement calmé.
s'est

Citation :
m'occuper de la bouf.
bouffe
Citation :
Âpres une ou deux heures de
après

Citation :
tomber de selle plusieurs fois et si j'avais eu le malheurs de tomber, je suis sûr que « le tueur de la nuit » ne m'aurait pas attendue
tu répètes tomber trop vite, et "attendu" sans e.

Citation :
je déteste chevauché
chevaucher

Citation :
Nous sommes finalement arrivés au village. C'était plutôt une petite ville en fait. Quoique l'absence de pierres faisait plus penser à un grand village (j'ai l'impression de décrire chaque village de la même façon (faut croire que c'est un de mes mauvais tics d'écrivains)).
euh... maintenant que tu le dis... si tu pouvais trouver un truc qui différencie ce village des autres ce serait intéressant ^^

Citation :
toutes nos resserves
réserves

Citation :
ses désires à l'intérieur, mais dé
désirs dés

Pas mal le couplet sur l'amour... très vrai. et inattendu (peut être un poil naïf... ^^)

Citation :
l'approche a prise
pris



Citation :
peux de personnes ont réellement a se poser ce problème.
peu

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MessageSujet: Re: Les chroniques de Berkhaël (nouvelle version)   Les chroniques de Berkhaël (nouvelle version) - Page 9 Icon_minitimeSam 11 Déc 2010 - 16:30

Merci, merci

Chap. 38
Partie 2

Nous sommes rapidement repartis, la route était longue, et cette mission, comme toutes nos missions, était pressente. Le temps que j'aille récupérer mon cheval, Bob avait disparu. Lorsque la compagnie chevauche (car nous avons tous des montures (une compagnie divines doit être mobile), nous sommes en colonne. Le capitaine est au premier rang, ensuite, il y a une alternance de soldat et d'officier, afin qu'il y ait au moins un officier, quel que soit le lieu où nous nous ferions attaquer. Au milieu de la colonne, il y a les chariots. Et j'étais incorporé d'office aux conducteurs de chars. C'est pas si mal que ça, c'est un peu plus agréable que de chevaucher, même si ce n'est pas non plus très confortable... Mais, j'aurais préféré chevauché normalement : tous ces détails comme le fait que je conduise un char, me différencie des autres hommes de la compagnie, ça nuis gravement à mon intégration... Et en plus, je me retrouve avec personne à qui parler.
Enfin, c'est pas comme si j'avais le choix... Et, en fait, c'est peut-être ça le plus frustrant.

Ça faisait deux heures qu'on avançait, et je commençais à en avoir plein le cul, devant moi, derrière moi, je voyais les soldats parler entre-eux, se raconter des blagues, discuter, et moi j'étais assis comme un con, tout seul. Si j'avais été à cheval j'aurais pu participer à des conversations... J'avais réussi à voir où Bob était partie, il était à côté de l'apprenti de Berbert, le médecin. Je ne me rappelle plus son nom, mais c'est un nom de m***e. Enfin, ils traînent pas mal ensemble ces derniers temps.

Bref, je commençais à me demander si on allait s'arrêter un jour, quand Beylke... Non, Baldawin (en même temps ils font chier à avoir des noms semblables), pour que ça soit claire : Baldawin c'est le sergent. Donc, Baldawin, est arrivé à ma hauteur et a calqué le rythme de son cheval sur le mien.

« Ça va ?
-Oui. » Ai-je dit sans grande conviction. Me rappelant trop tard que je devais normalement lui retourner sa question. Il n'a pas semblé s'en formaliser, et a même relancé la conversation.
« Au fait, je voulais te dire que tu avais fait ce qu'il fallait ce matin.
-J'ai essayé.
-Vraiment, tu as fait ce qu'il fallait pour s'assurer qu'il n'y aurait pas de blessés dans notre camp, c'est le plus important.
-Ba... Merci.
-Non, c'est moi qui dois te remercier.
-Je n'ai pas fait grand-chose.
-C'était suffisant.
-Ouai... »

Le problème de Baldawin, c'est que ça à l'air d'être le mec cool par excellence, le mec toujours sympa, le mec que tout le monde écoute, que tout le monde croit, le mec dont tout le monde veut devenir l'ami... Le genre de mec qui fout les boules aux gens comme moi, parce qu'on a plus de connaissances, on est plus intelligent, et pourtant quand les gens veulent un avis c'est à lui qu'ils vont le demander, quand les gens ont besoin de se confier c'est vers lui qu'ils vont se tourner, et quand les gens veulent simplement parler, c'est encore vers lui qu'ils vont...
Et puis, quand j'étais encore dans mon « école militaire », on va dire que je n'avais pas beaucoup d'amis, j'étais peut-être un peu seul et je n'avais rien d'autre à faire qu'observer les autres... Et, je peux donc l'affirmer : les mecs « cool » ne sont ni plus intelligents, ni plus sympathiques que les autres... Ils font juste meilleurs impressions : quand ils veulent critiquer un mec ils le font dans son dos...
Et, en général, les gens qui semblent les plus sympathiques, sont même ceux qui prêtent le moins d'intérêt aux autres... Et c'est d'ailleurs en partie ça qui les rend sympathique.

On a encore parlé un peu, puis la troupe a fait halte. On a alors monté le campement. Une fois notre tente monté, j'ai demandé à Kado :

« On fait quoi à manger ce soir ?
-Kado a le plaisir d'annoncer à Tekmerak, que ce soir, ils ne préparent rien.
-C'est à cause d'un truc religieux ?
-Non, c'est parce qu'aujourd'hui ils n'ont fait que voyager et que demain ils ne feront encore que voyager, ils n'ont donc pas besoin de plus d'un repas par jour.
-Rassure moi, quand tu dis « ils » tu parles de la compagnie excepté nous.
-Cela va de soit. Ce soir Kado prévoit un beau cerf récupéré au village du midi, avec un tonnelet de vins gracieusement offert par le sympathique aubergiste du même village.
-L'espace d'un instant, tu m'as fait peur. »

J'allais m'allonger pour récupérer de cette journée, quand la voix de Chev a retentit à travers le camp :

« Direction la rivière, bande de pue m***e. Et frotter bien, faudrait pas que vous choppiez des maladies en plus de votre chaude-pisse... Et des parasites on en a déjà assez dans la compagnie. »

Bon... J'ai décidé de rester dans ma tente, mais deux minutes plus tard, un soldat passait sa tête par là et m'expliquait qu'aller se laver à la rivière était une obligation pour éviter les maladies. J'ai bien tenté de lui expliquer que j'y irais plus tard... mais rien à faire, j'ai finalement dû me résoudre à me lever.

La rivière, qui était non loin du campement était remplie d'hommes nus, riants et chantants. Je n'avais pas vraiment envie d'aller me baigner dénudé, entouré d'autres hommes nus, et de me frotter devant eux... Alors, l'air de rien j'ai continué à avancer jusqu'à me retrouver hors de vue du reste de la troupe, en d'autres termes j'ai marché un bon moment. J'avais pris une serviette (Kado est décidément plein de ressource).

Je me suis tranquillement lavé, puis je me suis essuyé et je suis retourné au campement.
Sur ma route, j'ai croisé Chev qui était accompagné par Tueur et deux autres types. Ils avaient dû voir que je venais de loin parce que Tueur a déclaré avec un sourire narquois :

« Alors, on a peur que les autres voient sa petite bite.
-A... C'est cool pour toi. »

Je suis pas sûr qu'il ai compris... En fait j'ai l'impression que cette réplique est rarement comprise... C'est con, parce qu'elle est plutôt marrante et qu'elle claque.

« En même temps doit surement rien y avoir à voir » quelle éloquence « vu ce qui s'est passé ce matin.
-Pardon ?
-Ba ouai, tu devais vraiment pas avoir de couille pour même pas oser affronter une bande de pecnots.
-Oh... C'est comme ça que tu le vois... Si tu voulais vraiment crever, t'aurais pu attaquer malgré tout...
-Non, j'avais peur que tu te fasse tuer...
-T'es si maladroit que ça ? »

Ca aurait pu durer un petit moment, si Chev n'était pas intervenu

« Le problème c'est que comme je t'ai pas vu te laver, je peux pas savoir si tu l'as vraiment fait...
-Mes cheveux sont encore mouillés, lieutenant.
-Qu'est ce qui me prouve que tu ne t'es pas juste mouillé les cheveux ?
-Rien.
-Tu te fous de ma gueule ?
-Non... Je répondais juste à votre question... Lieutenant.
-Moi j'ai eu l'impression que ta voix était insolente, il était insolent ? »

Tueur et les autres ont acquiesces en souriant.

« C'est bien ce que je pensais... Bon, si c'est comme ça, tu te fous à poil et tu vas me faire cinquante pompes dans la rivière. »

Je l'ai regardé dans les yeux quelques secondes, ces derniers disaient « désobéis moi, donne moi une raison de vraiment te punir »...

« Oui mon lieutenant. »

Et je suis donc allé faire mes pompes... C'est quand même un peu humiliant (et crevant)...Je l'aime de moins en moins Chev...En même temps c'est sûr qu'il n'a pas une tête de gentil, entre son front proéminent, ses longs cheveux noirs filasse, son menton pointu et sa voix agressive. Âpres, ce faire détester par ses hommes c'est le rôle d'un lieutenant : il fait respecter l'ordre, et il canalise la haine sur lui pour maintenir la cohésion du groupe et permettre au capitaine d'être au-dessus de tout ça... Mais, là, il faisait preuve d'un peu trop de zèle.

Âpres, avoir finis mes pompes, m'être re-séché et m'être rhabillé, je suis retourné à ma tente. En chemin, j'ai croisé Beylke, il m'a fait signe de venir le voir.

« T'as bien joué mon gars.
-Pardon ?
-Au village, t'as façon de les convaincre et d'éviter le combat, c'était bien joué.
-Vous pensez pas que j'ai manqué de cran et qu'on aurait dû les attaquer ?
-Hahaha, bien sûr si Vasarat avait été à ta place, il aurait, à lui seul, tué tous les soldats dans la salle, puis aurait jeté le cadavre du chef sur la place du village en hurlant qu'si les villageois ne voulaient pas finir comme leur chef, ils feraient mieux de se magner le cul... Mais, ta méthode n'était pas mauvaise non plus.
-C'est qui Vasarat ?
-Tu le connais pas ? » Il semblait effaré
« Ba... Non. Je devrais ?
-Le plus grand guerrier que ce continent ai jamais porté !
-Ba, faut croire que je le connais pas. »

Il s'est marré et m'a donné une grande tape dans le dos

« Hahahaha, J'vais me faire une joie de t'apprendre qui c'est mon gars. Pour que tout le monde en profite, je raconterais ça ce soir, autour du feu. »

Bon, vous vous en douterez, il y avait plus d'un feu dans le campement, mais certains feux sont plus fréquentés que d'autre, particulièrement deux : le feu au centre du camp, et le feu prêt de la cantine. Il parlait de celui proche de la cantine, c'est là que je passe mes soirées.
Et effectivement, après que j'ai mangé discrètement en compagnie de Kado, un certain nombre de personnes se sont réunies prêt du feu pour entendre l'histoire.
Ils avaient même amené un chariot (j'imagine qu'ils l'ont pris en douce, parce que hurleuse n'aurait jamais acceptée), afin que Beylke monte dessus pour raconter son histoire.

« Cette histoire, c'est celle du plus grand guerrier qu'est jamais existé, un homme qui fut mon ami il y a longtemps, un homme qui naquit et mourus sur un champ de bataille, un homme qui voua sa vie aux armes, renversa des tyrans, prit la virginité de maintes princesses, changea le cours de nombreuses batailles, tua des maîtres d'armes craints et respectés, sauva des rois bons et vertueux, un homme qui en une nuit bue plus de bière, et culbuta plus de femmes que vous en une année... Je vais vous parler, de Vasarat ! »

Sur ce, il a levé sa choppe en terre cuite remplie de bières (Kado avait sortie un vieux tonneau de bières de mauvaises qualités), et l'a bu d'une traite (c'était assez impressionnant). Tout le monde l'a applaudie. J'ai d'ailleurs remarqué que Baldawin n'était pas là, je l'avais pourtant aperçue quand Beylke montait sur sa « scène »... Enfin.

« Vasarat est né y a maintenant cinquante années, on pense que son père était un des nombreux esclaves sexuels de sa mère. Car, sa mère était la reine de ce qu'on appelait alors la Soragne. Terrible royaume de l'ouest. Et c'est en luttant contre les barbares Terlades que sa mère lui a donné jour. Elle était au milieu du champ de bataille malgré sa grossesse, et elle se battait comme une lionne quand soudain est apparu celui qui était alors l'empereur des Terlades : le terrible Brovis le sanguinaire. La mère de Vasarat le combattit en duel et le vaincu, mais elle fut gravement blessée. C'est alors qu'elle perdit ses eaux. Le frère de Brovis, Borlis qui devenait le nouvel empereur lui promis que si son bébé était en vie, il l'élèverait jusqu'à ce qu'il devienne adulte, et qu'alors il lui laisserait le choix entre rester Terlade ou retourner dans son pays d'origine. Elle accepta et c'est ainsi que Vasarat naquit : sortant du ventre de sa mère mourante et tombant dans les entrailles encore fumantes du cadavre de Brovis. »

Bon, c'est aussi invraisemblable que ça peut le sembler au profane : Brovis est mort il y a quarante ans, tué en duel par Borlis qui était surnommé le fourbe... Qui fut lui-même tué cinq ans plus tard par le fils de Brovis : Brakru, lui-même tué par son neveu, le fils de Borlis, etc... Les empereurs Terlades sont extrêmement nombreux et durent rarement longtemps.
Donc, non seulement chronologiquement ça ne cadre pas, mais en plus ce n'est pas Borlis le fourbe qui va laisser en vie bébé Vasarat (car ne vous y trompez pas, Borlis a tenté plus d'une fois de faire assassiner Brakru). Ensuite, la Soragne était à l'Est, avait des rois non pas des reines, et n'avait pas d'esclaves sexuels...
Enfin, toujours est-il que quelques pécores (rapidement suivis par d'autres) ont applaudie Beylke, en ont demandé plus, résultat il a promis de continuer son histoire un autre soir. Comme quoi, les voleurs, tueurs et autres violeurs, peuvent être bon public. Âpres, bien entendue, Chev, Tueur et compagnie n'étaient pas là... Et tant mieux.

Ensuite, la soirée c'est déroulée normalement : de la bière, des cartes, des conversations (cette fois sur les femmes), et pour finir, l'écriture de ce passage et me coucher.

Ah, et aussi, alors que j'allais me coucher, j'ai trébuché sur taciturne (il était allongé dans l'ombre, et j'étais pas très net (oui, ça devient une habitude)). J'étais sur le point de lâcher un flot d'excuse, quand je me suis rappelé que je parlais à Taciturne.

« Pardon. »

Simple sobre, dit d'une voie atone, un chef6d'oeuvre de taciturnité. J'ai un moment hésité entre ça, et un simple regard, mais quand-même, il y a des limites.
Lui, par contre, il ne s'est pas gêné. Âpres avoir répondus « sisi » avec mon regard, suite à son propre regard qui disait « c'est rien », je suis reparti.
A peine avais-je fais trois pas, qu'une voie résonnait dans mon dos.

« Tekmerak. »

Je me suis retourné, c'était Taciturne.
« Oui ?
-Bien joué pour ce matin.
-Merci... Tu ne trouves pas que j'ai été trop faible ?
-Je ne parlais pas de ta décision de négocier... C'est sans importance, tu as fait ton choix, le juger ne sert absolument à rien.
-Et tu parlais de quoi alors ?
-Le fait que tu ai pris le contrôle de la situation, alors que tu n'étais pas le plus gradé, ça c'est intéressant.
-Oh... Ouai... »

Sur ce, je suis parti. Il ne m'avait pas expliqué en quoi ma prise de contrôle était intéressante, mais il n'en avait pas besoin pour que je comprenne : c'est intéressant, car ça nous éclaire sur le futur, sur deux points : d'un en une situation à risque, à tension, j'aurais tendance à prendre instinctivement le contrôle (ou, du moins, à essayer). Et, le deuxième point : Baldawin, bien que sergent, a tendance à ne pas vouloir s'imposer. C'est donc un mauvais lieutenant : Un mec visiblement sympa doublé d'un type qui sait se faire aimer et respecter par ses hommes, ainsi qu'un officier qui accorde une grande importance aux hommes placé sous son commandement, mais un sergent qui n'aime pas commander, et qui instinctivement laisse faire les autres... Donc, a priori un bon ami, mais un très mauvais officier.
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MessageSujet: Re: Les chroniques de Berkhaël (nouvelle version)   Les chroniques de Berkhaël (nouvelle version) - Page 9 Icon_minitimeJeu 16 Déc 2010 - 16:00

De rien, de rien (quel dialogue hein ?)

Citation :
comme toutes nos missions, était pressente
pressante
Citation :
(car nous avons tous des montures (une compagnie divines doit être mobile)
trop de parenthèses ouvrantes ( tu as fait sauter le compilateur Very Happy)
Citation :
de soldat et d'officier,
au pluriel je pense
Citation :
Mais, j'aurais préféré chevauché normalemen
chevaucher
Un peu trop de "enfin" "en fait" dans les premiers paragraphes.
Citation :
-Oui. » Ai-je dit sans grande conviction. Me rappelant trop tard que je devais normalement lui retourner sa question. Il n'a pas semblé s'en formaliser, et a même relancé la conversation.
S'il n'est que trouffion, il ne devrait pas l'appeler Sergent ? Les militaires sont super à cheval là dessus.
Citation :
Et, je peux donc l'affirmer : les mecs « cool » ne sont ni plus intelligents, ni plus sympathiques que les autres...
pouikkkk ça sent la rancoeur Smile
Citation :
Et, en général, les gens qui semblent les plus sympathiques, sont même ceux qui prêtent le moins d'intérêt aux autres... Et c'est d'ailleurs en partie ça qui les rend sympathique
Tiens on est pas tout à fait d'accord Smile
Citation :
Et frotter bien,
frottez

Pouik. Suite ?
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MessageSujet: Re: Les chroniques de Berkhaël (nouvelle version)   Les chroniques de Berkhaël (nouvelle version) - Page 9 Icon_minitimeSam 25 Déc 2010 - 22:19

Poupoupidou, le chap suivant : un gros chapitre (tronçonné en 4 parties), rien de bien nouveau sous le soleil, j'introduis tranquillement des "méchants" importants, tek continue son bout de chemins, se fait de nouveaux amis, on apprend des trucs sans interets sur une ville sans intérêt (et c'est la partie du chapitre dont je suis le plus content... j'aurais du écrire un livre d'histoire-geo), et y a de la baston, mais j'en suis pas vraiment satisfait en fait... Enfin, je trouve que ça pourrait être mieux... M'enfin, pour la première partie, on se contente de la geo...
merci d'avance


Chap. 39

Ce matin, j'ai eu une idée : actuellement je dors allongé sur un truc en laine qui n'amortit pas vraiment la dureté du sol... Kado, lui, a un vrai lit qu'on transporte sur un chariot, j'ai demandé à Kado comment il avait fait pour en avoir un, il m'a répondu qu'il l'avait simplement acheté et que, comme les chariots n'étaient jamais tous pleins, on l'avait autorisé à le mettre sur l'un d'eux... Et c'est donc mon idée : m'acheter un lit. Évidemment je n'ai presque plus d'argents, et je n'ai certainement pas de quoi m'acheter un lit... Mais, ce matin nous sommes arrivés à destination : Traven, or cette ville est réputée pour ses importantes mines d'argents... D'où mon idée : acheter à bas prix de l'argent ici pour le revendre à notre prochaine destination, faisant une plus-value suffisante pour m'acheter un lit... C'est simple et sans risque puisque, ma marchandise n'étant pas périssable, je trouverais forcement un jour ou l'autre un lieu où je pourrais la vendre suffisamment cher... Et il faut savoir que Traven est surement la ville de tout l'empire où l'argent a le moins de valeur (logique).

Mais, évidemment, ce plan n'était pas parfait : je n'avais pas les moyens d'acheter un stock de minerai suffisant... C'est pourquoi j'ai dû trouver de quoi financer mon opération auprès de mes compagnons, l'accord était simple, ils me prêtaient de l'argent maintenant et je leur rendrais cette somme plus dix pourcent d'intérêts... Bon c'était pas très juste comme accord, j'aurais pu leur donner beaucoup plus, mais tout le monde y trouvait son compte, et ils ne savaient pas qu'ils auraient pu avoir plus d'intérêts. Étrangement, récolter les fonds fut assez facile, bien-sûr ils m'ont tous menacés des pires choses possibles si je ne remboursais pas, mais ils ont à peu prêt tous donnés quelques choses (enfin tous... tous ceux qui sont du genre à aller applaudir les histoires de Beylke), et certain ont donné beaucoup, surtout après que Baldawin se soit porté garant pour moi... J'ai bien entendu noté les noms et les sommes que je devais sur un papier.

Âpres avoir entendu toutes les menaces qui m'étaient adressés, je suis allé voir le capitaine pour lui dire que la compagnie était vraiment en manque de nourriture et qu'il serait bon d'aller en ville pour remplir les stocks (je ne pouvais pas lui dire que je voulais faire du commerce pour gagner de quoi m'acheter un lit... et puis ce que je disais était tout de même vrai). Il a hésité un peu, j'ai alors rajouté que j'avais entendue Bebert se plaindre de manque de matériels médicales et que Beylke semblait lui aussi avoir besoin d'un certain nombre d'achats (c'était vrai), le capitaine a alors demandé aux deux intéressés de venir pour confirmer et déclarer que si j'avais raison, alors nous aurions autorisations d'aller nous approvisionner en ville (et oui, quand on demande de l'argent pour la cuisine, personne en a rien à foutre, mais quand ça concerne le médecin ou le forgeron, là les bourses se délient).

Bref, c'est ainsi qu'une heure plus tard, moi, Beylke, Bebert, Grande gueule, Sergent (un des sergents) et Reginald (lui et grande gueule gueule formaient l'escorte, ils s'étaient portés volontaires, grande gueule parce qu'il m'aimait bien (c'est en tout cas ce qu'il m'a dit), et Reginald parce qu'il m'avait prêté de l'argent et qu'il voulait s'assurer que je reste en vie jusqu'à ce que je le rembourse).
Je ne connaissais pas bien Reginald, un soldat colérique, grand, trapu, au crane rasé, avec un visage carré, et un regard hargneux. Mais, je le connaissais suffisamment pour savoir qu'il semblait impliqué dans plus de la moitié des bagarres au sein de la compagnie.

Traven est une ville plutôt grande, à l'architecture en pierre sobre, austère, triste et imposante, dont l'existence ne se justifie que par la présence de mines d'argents à proximité. Je ne sais pas si le ciel gris et l'air froid en était la cause, ou si c'est l'apanage de toute ville minière, mais c'était franchement triste et vide. La ville a dans les deux siècles, date à laquelle on avait découvert son gisement d'argent. Très vite, des gens de tous horizons s'étaient réunis pour exploiter la mine. Bien entendue ce n'étaient que des personnes qui n'avaient rien à abandonner pour venir ici, soit des mendiants, des esclaves, des criminels et autre parias... Par soucie de rapidité, ils avaient installé leurs cabanes autour de la mine, puis dans ce même soucie de commodité, placé les infrastructures inhérentes à la vie d'une cité (puits, église, place du marché...) à côté des logements. Ainsi quand ils eurent assez de monnaies pour construire de vrais habitations, ils les placèrent prêt des infrastructures. Et au final toute la ville s'est développée comme ça, de façon d'ailleurs assez anarchiques... Le résultat très logique, c'est que c'est devenu très vite un vrai foutoir et ce foutoir a très vite disparu... évidemment... construire une ville autour d'une mine, aussi... fallait vraiment être con. Les galeries souterraines ont lentement affaibli les fondations et il y a de ça un siècle, toute la ville s'est effondrée... Y a eu pas mal de morts... En fait ça a été un véritable carnage. Certain ont cru que c'était la fin du monde et tout... D'ailleurs a priori tout ceci n'est pas arrivé tout seul, certaines personnes, quelques peu jalouses des mines auraient... accélérer le cours des choses.

Sur ce, des fanatiques religieux stutilitistes se sont ramenés et ont expliqué que si la ville s'était effondré c'était à cause du mal et de la luxure qu'elle contenait... Ils ont donc décidé de bâtir une ville dédié à la foi et à la pureté, voyant dans l'extraction de l'argent une métaphore de l'épuration de leurs âmes... (sans commentaires). Dirigé avec austérité et rigueur par un conseil de moines, la reconstruction de la ville s'est donc amorcée, plus loin de la mine, et bien mieux organisée, avec comme toile de fond l'envie de bâtir une cathédrale au centre de la ville. La cathédrale n'est toujours pas achevée (une série de problèmes internes dont l'énonciation serait trop longue), même si une bonne partie est déjà faite, mais la ville, elle, est entièrement construite, et fortifiée. Si on ne bat pas la monnaie sur place, la ville s'est spécialisé dans la création de petit bijoux, pendentif et anneaux religieux en argent. Et je dois dire que certains des artisans du coin sont vraiment doués, ils sont d'ailleurs réputés dans tout l'empire.

Dans la ville se trouve les différents ateliers d'extraction de l'argent à partir du minerai. Une fois les lingots fondues, ils vendent plus des trois-quarts de la production à l'extérieur, seul un quart restant pour la confection de bijoux.
La ville était, encore il y a peu, une ville indépendante, grâce à son quasi monopole sur toute la région elle pouvait pratiquer des tarifs exorbitant, et grâce à tout l'argent qu'elle gagnait, elle pouvait payer des mercenaires pour garder la ville. Beaucoup ont tenté de prendre la ville, mais elle résistait toujours, aussi la ville a-t-elle continuée à se développer, tout le monde voulant y aller pour jouir de la grande sécurité qu'elle procurait.
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MessageSujet: Re: Les chroniques de Berkhaël (nouvelle version)   Les chroniques de Berkhaël (nouvelle version) - Page 9 Icon_minitimeSam 1 Jan 2011 - 23:59

Citation :
lui, a un vrai lit qu'on transporte sur un chariot,
ça mériterait d'être un peu mieux décrit, genre lit à baldaquin ou simplement un bout de bois avec une paillasse par dessus.

Citation :
je n'ai presque plus d'argents
argent

Citation :
C'est pourquoi j'ai dû trouver de quoi financer mon opération auprès de mes compagnons,
j'avais dû.

Le 10% d'intérêt c'est intéressant, mais il faudrait préciser un délai Smile

Citation :
(lui et grande gueule gueule formaient l'escorte
deux fois gueule (quoi ma gueule ? Qu'est ce qu'elle a ma gueuleeee)

Citation :
Une fois les lingots fondues,
fondus


Rien à redire, l'histoire de la ville est intéressante... tu es doué pour les détails aucun doute Smile
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MessageSujet: Re: Les chroniques de Berkhaël (nouvelle version)   Les chroniques de Berkhaël (nouvelle version) - Page 9 Icon_minitimeLun 3 Jan 2011 - 16:12

Citation :
La ville était, encore il y a peu, une ville indépendante, grâce à son quasi monopole sur toute la région elle pouvait pratiquer des tarifs exorbitant, et grâce à tout l'argent qu'elle gagnait, elle pouvait payer des mercenaires pour garder la ville. Beaucoup ont tenté de prendre la ville, mais elle résistait toujours, aussi la ville a-t-elle continuée à se développer, tout le monde voulant y aller pour jouir de la grande sécurité qu'elle procurait.

J'ai lu en diagonale.

Juste deux commentaires sur le passage précédent.
1) Le mot ville revient trop souvent.
2) la première phrase commence par le mot "ville" qui est le sujet et termine par mot "ville" qui est alors l'objet. Ca fait pas très beau, d'autant que ville comme sujet est plusieurs fois répété sous la forme de "elle".
Tu devrais remplacer "pour garder la ville" par "pour sa protection" ou un truc du genre.
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MessageSujet: Re: Les chroniques de Berkhaël (nouvelle version)   Les chroniques de Berkhaël (nouvelle version) - Page 9 Icon_minitimeVen 14 Jan 2011 - 17:42

Merci à vous deux (c'est vrai que le mot ville était vraiment, vraiment trop utilisé. )

Chap.39
part2

Quand on arrive dans un lieu inconnu, la première chose à faire est d'entrer dans une auberge, d'un car la moindre des choses quand on découvre un lieu est de gouter la bière qu'il est capable de produire (et le vin si il y en a), ne pas le faire serait un manque de respect et pourrait nous priver d'une bonne découverte. De deux, parce que dans une taverne, les gens accepte de parler et de répondre aux questions, de plus ils parlent, généralement, honnêtement.
J'ai donc expliqué ça à Sergent (enfin, je n'ai parlé que du deuxième argument), mais il n'a pas semblé convaincu, et m'a répondu qu'on était « pas là pour se saouler dans une taverne ». Je lui ai alors demandé, avec, dans la voix, un peu trop de sardonisme, comment il comptait s'y prendre pour trouver nos fournitures s'il ne savait pas où étaient les marchands, et que d'ailleurs, même si il arrivait à les trouver, comment ferait-il pour savoir qui pratique les prix les plus bas et qui vend la meilleure qualité... Il a fait un signe de la tête à Reginald et ce dernier m'a frappé à l'estomac, me laissant plié en deux à tenter de retrouver mon souffle. Bon, je l'avais cherché, et Sergent ne pouvait pas laisser passer mes provocations... Malgré tout, Sergent est entré dans une auberge, nous demandant de rester à l'extérieur. Décidé à ne pas perdre mon temps et voyant pertinemment que Sergent ne me laisserait pas aller tranquillement chercher un fournisseur en minerai, j'ai décidé de faire l'inverse : puisque je ne pouvais pas chercher des fournisseurs, c'est eux qui me chercheraient. J'ai donc abordé tous les passants en leur disant que je voulais acheter une grosse quantité d'argent, et que je ne serais en ville que quelques heures.

S'en est suivi le bal des achats, nous avons visité divers échoppes. A chaque fois que Beylke, Bebert ou moi, voulions acheter quelques choses, nous devions en justifier l'utilité à Sergent, car c'était lui qui devait payer. Finalement il s'est en fait montré très arrangeant et n'a refusé aucun achat, tant qu'on abusait pas, il n'y avait pas de problèmes. Nous avions pris un chariot avec nous pour tout transporter.
Intense moment de bonheur : j'ai croisé des commerçants Mortagiens, qui, bien qu'ils ne le sachent pas, étaient là grâce à moi, puisque j'avais permis l'ouverture des frontières. Et ces commerçants Mortagiens, vendaient, bonheur indicible des grains de... café. Grâce à moi, on trouve du café dans l'empire céleste. J'ai acheté tout leur stock (j'étais peut-être pas prêt de retrouver des commerçants en café).
Lorsque nous avons fini nos achats, Sergent a proposé d'aller boire une bière à l'auberge, maintenant qu'on avait fait nos achats, on pouvait se le permettre. Personne n'a dit non, et nous avons donc honoré cette ville en goûtant sa bière (qui manquait franchement de caractères). Nous étions sortis de l'auberge faire un dernier achat pour Bebert quand un mec m'a abordé :

« C'est vous qui voulez de l'argent ?
-Pourquoi ?
-Mes prix sont les plus bas de la ville.
-Combien ?
-Soixante-dix pièces d'or le kilo d'argent pur. » Quand je vous disais qu'ils abusaient de leur monopole...
« Soixante-dix ? C'est une fortune, à ce prix là je pourrais m'acheter de l'or...
-Vous ne trouverez pas de meilleur tarif, et j'ai cru comprendre que vous étiez pressé.
-A bon ? Vous avez cru comprendre ça ? Vous savez, je vais passer une semaine ici, alors j'ai largement le temps de trouver quelqu'un d'autre.
-Mais, vous avez dit que vous ne restiez que quelques heures...
-En ville, oui. Mais, si vous êtes le plus bas tarifs trouvable ici, je vais aller directement aux mines, je suis sûr que je trouverais des prix plus... raisonnables.
-Ce que je crois, c'est que vous me mentez, et que vous allez bientôt repartir, alors n'essayez pas de faire baisser mes prix, et payez.
-Bon... Je fais partie de la compagnie d'Ervente, et, vous pouvez-vous renseigner, elle reste ici au moins une semaine... »

Ses yeux se sont étrécis, et il était sur le point de dire quelque chose quand il s'est brutalement figé... Je me suis dit que mon argument avait fait mouche, et histoire d'en rajouter, je me suis tourné pour demander à Sergent de confirmer mes dires (les autres étaient restés derrière moi, m'attendant patiemment), et la seule chose que j'ai vu c'est un lourd gourdin de bois se rapprochant de mon visage.
Je me suis jeté sur le côté. Si les autres ne m'avaient pas averti de cette attaque, c'est parce qu'ils regardaient ailleurs. Aussi ai-je cru bon de les prévenir que des mecs armés se rapprochaient d'eux.

Ils se sont retournés et ont engagés le combat avec la bande de bandits qui nous assaillaient. Tandis que j'alertais mes compagnons, celui qui avait tenté de m'assommer s'était placé devant moi, j'étais encore allongé. J'ai saisi une poignée de terre et je la lui ai jeté au visage... Mon jet devait être foireux, parce que ses yeux n'ont rien reçu. Mais, ça l'a quand même distrait, du moins suffisamment pour que je me relève en roulant sur le côté.
De la main droite j'ai saisi son gourdin qui fendait à nouveau l'air en direction de ma tête (ma main s'en ai souvenu un moment, plusieurs doigts ont été fracturé), et de la main droite je lui ai posé un direct sur le nez. Une fois son nez éclaté, mon adversaire a été facile à terrasser. J'ai profité du répit dont je profitais pour jurer « purée de m***e ! Mes doigts... » et tirer mon épée. Avant de s'effondrer, mon assaillant avait eu le temps de hurler. Résultat plusieurs hommes s'étaient approchés de moi.

Pour clarifier les choses : Les bandits étaient une vingtaine.

Mes compagnons tentaient tant bien que mal de tenir les ennemies à distance. Je regardais leur combat d'un oeil distrait tout en me préparant à affronter les deux connards qui s'approchaient quant sergent a transpercé le groupe adverse, renversant deux ennemies et en tuant un troisième. Il a continué de courir, faisant un signe discret à ses hommes (dont je fais partie) pour qu'ils se regroupent à l'endroit qu'il pointait du doigt. Puis il a continué, plantant son épée dans le dos d'un des deux types qui s'approchaient de moi. Profitant de l'attention qu'il concentrait sur sa personne, nous avons réussi à nous réunir devant une petite ruelle plus facile à défendre. Il nous a rejoint et le combat a repris son cours. Les adversaires qui étaient uniquement armées de gourdins ne semblaient pas pressés de s'empaler sur nos épées, mais leur avantage numérique restait criant. Ils semblaient attendre qu'on se fatigue, se contentant de s'approcher puis de reculer, restant toujours hors de portée de nos armes. La rue étant étroite il n'y avait de la place que pour deux personnes côte à côte, ainsi, si sergent et Reginald se battaient, les autres, moi y compris, restions en retrait, prêt à combler une brèche. Un bruit derrière moi m'a avertie : ses bâtards n'attendaient pas que nous fatiguions, ils attendaient que leurs amis nous prennent à revers... « Putaint, mais combien ils sont ses cons ? », je crois que c'est moi qui l'ai dit ça. Faut avouer qu'il y avait un truc bizarre : ce faire agresser par trente bandits en plein milieu d'une ville... En fait, le simple fait que trente bandits se soient assemblés est un exploit...
Alors, en plus dans cette ville qui est censée être un modèle d'ordre et de calme... La situation devenait désespérée, c'est pourquoi Sergent a alors hurlé « Fuyez, je les occupe », j'étais sûr le point de lui répondre « et par où on fuit du con ? », ce qui soit dit en passant n'aurait pas été très sympathique, surtout après qu'il ai proposé de les distraire pour nous... Quand il a, aidé par Reginald, chargé les hommes qui barraient la ruelle de son côté. Épaules en avant, les deux hommes ont renversé leur adversaire, laissant un espace par-lequel s'échapper. On s'y est tous engouffré en courant, puis on s'est séparé afin qu'au moins un d'entre nous arrive à s'enfuir.
Comme il l'avait promis, Sergent restait derrière pour tenter d'occuper les coupes jarrets, mais comme on aurait pu s'y attendre, il a été très rapidement submergé par le nombre.

Sans me poser plus de questions, j'ai couru. J'allais à un rythme soutenue, mais pas trop, quand j'ai entendu mes poursuivants. J'ai donc accéléré. J'étais à fond. Je zigzaguais entre les différentes ruelles. Je changeais d'appuis pour faire des virages complètement imprévisibles. Mais ils gagnaient progressivement du terrain (je cours mal, lentement, et pas longtemps...). La ville était sur une colline et comme un con j'avais pris un chemin qui montait... Voyant que j'étais sur le point d'être rattrapé, j'ai fait péter une accélération du genre que seul la peur de la mort peut permettre. Ca a plutôt bien marché, je reprenais de l'avance. Bon, après les avoir semé, c'était assez simple : aller prévenir les gardes de la ville, puis aller chercher la compagnie, et, enfin, me boire une bonne bière bien fraiche pour me récompenser de mes efforts, puis... la crampe. Je l'avais sentis poindre au début de mon accélération, mais je m'étais convaincu que j'y arriverais... Et ba je m'étais planté. J'ai réussi à ne pas m'écrouler au sol en hurlant de douleur, mais par contre je n'ai pas pu éviter les gourdins. Bon, en plus de la course, ça faisait plus de dix minutes que je me tenais en positions de combat, prêt à bondir d'un moment à l'autre... J'ai la crampe assez facile, mais quand même, je crois qu'en temps normal j'aurais pu tenir le coup.

La dernière pensée que j'ai eu avant de perdre connaissance était « purée j'attire vraiment les emmerdes » et l'avant dernière était « purée mais qu'est-ce que j'ai été con de crier à tout va que j'avais de quoi acheter une grosse quantité d'argent » parce que c'est que je sous-entendait en disant que je voulais acheter une grande quantité d'argent.
Comme quoi, finalement, je suis naturellement gentil, parce que j'aurais très bien pu avoir pour avant dernière pensée « purée mais quel con ce marchand, si il nous avait averti plutôt que de rester planté comme un con... », et ma dernière « purée en fait le marchand était de mèche et faisait diversion, quel connard ».
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MessageSujet: Re: Les chroniques de Berkhaël (nouvelle version)   Les chroniques de Berkhaël (nouvelle version) - Page 9 Icon_minitimeMer 19 Jan 2011 - 12:07

Le sous scénario du trafic de minerai est pas mal. L'embuscade est marrante ^^


Citation :
, la première chose à faire est d'entrer dans une auberge, d'un car la moindre
phrase trop longue : tu peux couper avant "d'un"

Citation :
les gens accepte de parler et de répondre aux questions,
acceptent

Citation :
Finalement il s'est en fait montré très arrangeant
"Finalement" + "en fait" ça fait double emploi.

Citation :
tant qu'on abusait pas, il n'y avait pas de problèmes
""qu'on n'abusait" et je mettrais un point juste avant le début.

Citation :
J'ai acheté tout leur stock
niveau concordance des temps je verrais plutôt le passé simple.

Citation :
Lorsque nous avons fini nos achats, (...), maintenant qu'on avait fait nos achats
y a t il vraiment besoin d'expliquer ? ^^


Citation :
Ils se sont retournés et ont engagés le combat avec la bande de bandits qui nous assaillaien
j'ai cru un moment que le "ils" faisait référnce à “mec armés de gourdins" faudrait reformuler.

Citation :
J'ai saisi une poignée de terre et je la lui ai jeté au visage
là il y a vriament un problème de concordance des temps, tu étais à l'imparfait et au plus que parfait avant, tu repasse au passé simple... faut que tu prennes une décision. (douloureuse j'imagine bien mais bon...)

Citation :
J'ai profité du répit dont je profitais
... humf...

Citation :
que mal de tenir les ennemies
ennemis

Citation :
Un bruit derrière moi m'a avertie
plutôt : m'avertit

Citation :
ses bâtards n'attendaient pas que nous fatiguions
ces

Citation :
ce faire agresser par trente bandits en plein milieu d'une ville.
se
Citation :
parce que c'est que je sous-entendait en disant que je voulais acheter une grande quantité d'argent.
... un peu trop "évident"

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MessageSujet: Re: Les chroniques de Berkhaël (nouvelle version)   Les chroniques de Berkhaël (nouvelle version) - Page 9 Icon_minitimeJeu 27 Jan 2011 - 16:17

Merci ^^ la suite (en fait il y aura plus que 4 parties, je me suis rendu compte que ce chap était vraiment gros)...

Chap. 39
part 3

Je ne suis plus exactement sûr des moments qui ont suivi mon réveil. J'ai dû regarder à droite et à gauche, voir que j'étais allongé à l'intérieur une cellule, visiblement dans une grotte. Les parois avaient été taillées grossièrement, c'était humide, froid et sombre. Puis, j'ai dû remarquer que mes compagnons et le marchand étaient avec moi, j'ai dû me demander ce qu'il se passait, pourquoi j'étais là. J'ai dû interroger mes voisins du regard sans obtenir de réponses satisfaisantes, puis remarquer que derrière la grille en fer qui nous séparaient de la liberté étaient assis deux hommes qui parlaient autour d'un feu.
Mais honnêtement, je ne m'en souviens pas vraiment. Je me souviens des longues heures d'attentes, je me souviens d'avoir cherché le sommeil pour passer le temps et d'avoir épier nos gardes, tentant d'en apprendre plus sur nos ravisseurs, mais je ne me souviens pas du moment où tout ça a commencé. C'était un de ses moments de désespoirs immuables, qui semblent n'avoir jamais commencé et ne jamais devoir se terminer... Comme dans un rêve, sauf qu'il n'y avait pas de réveil possible.
Mais, même les mauvaises choses ont une fin, et au bout d'un temps que je ne me risquerais pas à estimer, un nouveau personnage est arrivé, accompagné par deux gardes.

« Je suis désolé de ne pas être venu plus tôt, mais j'avais à faire. »

A-t-il dit. Son visage était peint, un étrange entremêlas de lignes rouges et noires.
C'est sergent qui a répondu.

« Qui êtes-vous ?
-Ici, c'est moi qui pose les questions... Mais, je vais tout de même répondre, du moins en partie : je suis un démoniste.
-Vous adorez les démons stutilitiste? »

Ai-je demandé... pour être sûr.

« Oui et non. Car, le stutilitisme ne dit pas la vérité sur mes maîtres et seigneurs. Mais, je pose les questions. »

J'ai retenu des remarques du genre : « au premier abord c'est pas évident », et autres : « Ha bon ? J'avais pas remarqué ».

« Vous vous demandez surement ce que vous faites ici... Et bien, vous êtes ici parce que vous semblez avoir beaucoup d'argent à perdre, et que nous serions ravis de vous en soulager. Et aussi parce que vous êtes des représentant des dix, et nous les démonistes, on aime pas trop ça. »

J'ai encore étouffé un : « c'est ça que vous appelez poser des questions ? » Mais, comme personne ne répondait, j'ai quand même pris la parole :

« Ca n'explique pas pourquoi vous nous avez gardé en vie.
-Hum... Aurais-je oublié de dire que nous étions des démonistes ?
-Vous comptez nous sacrifier ?
-C'est à peu prêt ça, oui. »

En temps normale j'aime bien avoir raison, mais là...

« Quand ?
-Un sacrifice ne se fait pas à la légère, il nous faudra bien une semaine pour que tout soit prêt. En attendant, nous prendrons soin de vous, nous vous nourrirons, mais n'espérez même pas pouvoir vous enfuir. »

Je n'avais rien à ajouter, et lui non plus puisqu'après nous avoir observé quelques minutes, pensif, il s'est éclipsé.
Si il y a bien une chose à retenir de tout ça, c'est la confirmation que je suis un vrai aimant a con et taré... Sérieux des démonistes, ils ont pas trouvé de culte plus con à vénérer ?

Si j'avais, jusque là, déjà cherché un moyen de m'évader, je redoublais d'effort dans ma réflexion. Mais, a priori s'évader ne serait vraiment pas chose aisée. Ils nous avaient laissé nos vêtements, mais, nous avaient fouillé et enlevé tout le reste. Le seul moyen de sortir de la cellule était la porte sur la grille, et face à cette grille il y avait deux gardes armés... Déjà qu'ouvrir la porte sans matériel serait dur, mais en plus sans me faire remarquer par les deux bonshommes qui avaient pour unique tâches de nous surveiller...
Et les jours se sont succédé, on nous donnait de temps en temps un peu de bouffe et d'eau... Mais, pas beaucoup, au mieux un petit peu de pain rassi, et une tasse d'eau par personne par jour, et au pire, la même chose... mais pour tout le monde. Le sol était dur, humide et froid, et j'avais mal partout.
Au début, grande gueule parlait de temps en temps, il nous racontait qu'il sortait quand il voulait, mais qu'il n'avait pas envie pour l'instant, l'endroit était suffisamment confortable pour dormir et il était fatigué. Il racontait aussi qu'il avait peur que si il s'évade, l'un d'entre nous se fasse blesser, car on n'est pas aussi fort que lui. Il continuait, expliquant qu'il s'était déjà trouvé dans des situations bien plus périlleuses et désespérés. Mais, le temps passant, il ne parlait plus, il se contentait de regarder fixement le feu qui réchauffait les gardes.

Bebert était tombé malade et avait de la fièvre. Le marchand ne prenait même plus la peine d'utiliser ses mains pour manger. Grande gueule était étrangement silencieux et pale. Beylke semblait dormir continuellement. Seul Reginald, Sergent et moi semblions un tant soit peu en bonne forme.

Sergent, donnait ses repas à Bebert pour lui permettre de garder quelques forces. Le résultat était que non seulement l'état de Bebert ne s'améliorait guère, mais celui de Sergent se détériorait progressivement.

Les gardes parlaient souvent, parfois ils riaient en nous observant. Ils utilisaient une langue étrangère qui ressemblait fortement à ce que je pense être du Terlade, et si je ne comprenais pas grands-choses, j'ai cru entendre la version Terlade de « putaint », « m***e », et « tafiole », quelques-uns des rares mots de cette langue que je connaissent. A un moment, j'ai même voulu leur parler en Terlade pour voir si comme je le pensais ils parlaient cette langue... Mais ne connaissant que des insultes, j'étais un peu limité en terme de conversation, j'ai finalement dit un truc du genre « Baltringue Terlade avoir chié ? » Et oui, je connaissais l'infinitif d'avoir... quoi que je n'en sois pas sûr... Enfin, ils m'ont répondu en me balançant une pierre... Ce qui ne m'avance pas à grand- chose, parce que qu'ils aient compris ou pas, ils avaient des raisons de balancer ce caillou (ne serait-ce que pour me faire taire). Le pire dans tout ça, c'est que je n'ai même pas pris la peine d'éviter le projectile, me retrouvant avec une lèvre fendue, et une sacré douleur. Mais, à part ça, rien n'a changé, tout a continué, comme avant. L'état de Bebert empirait lentement, mais ... sûrement n'est pas vraiment le bon terme... J'en étais arrivé à la phase où on n'arrive plus à différencier nos phase de sommeil de nos phases éveillées.

De temps en temps, Sergent tentait de rompre l'apathie fataliste ambiante, il prétendait que la compagnie arriverai bientôt, qu'ils étaient à notre recherche depuis déjà plusieurs jours, et qu'ils allaient trouver où nous étions. Que nos ravisseurs étaient surement les bandits que la compagnie était venue traquer et que donc, lorsque la compagnie trouverait les bandits, elle nous sauverait aussi. Personne ne le contredisait, personne ne lui répondait que ses histoires n'avaient aucune chance d'arriver et que notre mort semblait maintenant inéluctable. Personne ne lui disait non plus que même si la compagnie arrivait, les bandits nous tueraient plutôt que de laisser nos compagnons nous libérer. Mais on n'en pensait pas moins, on essayait de croire à ses promesses, on essayait de se remplir de l'optimisme qu'il nous proposait, mais personne n'y arrivait, pas même lui.

Quelques longues et mornes journées plus tard, le mec au visage peint est revenu (en fait ils avaient tous le visage peint, mais comme je ne l'avais jusque là pas précisé, vous voyez de qui je veux parler).

« J'espère que vous allez bien, je viens juste vous rappeler que vous mourrez demain »

Sur le coup, je ne l'avais pas remarqué, mais en le posant sur le papier, je me rends compte que les déclarations de notre tortionnaire étaient assez puériles, et faisait vraiment penser à un gamin un peu cruel s'amusant avec de pauvres créatures sans défenses. Mais sûr le coup, entre notre état, ses tatouages, et le fait qu'il avait un pouvoir de vie et de mort sur nous... Il ne semblait absolument enfantin.

Soit-dit en passant, j'ai eu le temps de réfléchir à la nécessité qu'il avait d'attendre une semaine, à celle qu'il avait de nous le dire, et à celle qu'il avait de revenir nous l'assener un jour avant : la peur. Les démoniste aiment la peur, ils pensent que c'est la nourriture des démons, et que plus nous serions apeurés lors de notre exécution, plus leur offrande serait grande.

Enfin, je ne pouvais pas me contenter d'avoir de plus en plus peur, puis de me faire exécuter...

« Au fait, j'ai entendu dire que certains rituels démonistes faisaient intervenir des femmes nues qui se... procuraient du plaisir mutuellement, c'est vrai ?
-Oui... pourquoi ?
-Ba, je me demandais si on en aurait une avant notre exécution. »

Il a eu un reniflement dédaigneux.

« Ces cérémonies sont sacrées, et les impies ne sont pas autorisés à les voir, ils les souilleraient.
-O... Alors, comment on fait pour s'inscrire dans votre secte ? Il y a une cotisation ? Il faut passer des épreuves ? Comme violer sa mère ou un truc du genre ? A moins qu'il ne faille se faire enculer par dix membres de la sectes ? Ou un cheval ? Ou une dague de ceremo...
-Si vous tenez absolument à avoir droit à une cérémonie, ça peut s'arranger tout de suite »

M'a-t-il dit, passablement énervé (les gens sont toujours très chatouilleux quand on parle de leur religion...). Plutôt que de répondre, j'ai pris le caillou que les gardes m'avaient jeté l'autre fois, et je le lui ai balancé dans la gueule.
Je crois pouvoir dire qu'il l'a très mal pris (en même temps, prendre un caillou avec le nez c'est pas facile (quel humour...)) parce que c'est le nez en sang, qu'il a hurlé :

« Vous l'aurez voulu, j'aurais préféré vous sacrifiez aux démons, mais si je vous tue tout de suite, ils ne me tiendront pas rigueur. »

Il a rajouté un truc dans la langue des gardes, j'ai cru comprendre le mot « connards » en Terlade, mais faut dire que je m'attendais à l'entendre, donc c'était surement qu'une impression.

Les trois hommes qui l'escortaient ce jour là, ont ouvert la porte de la cellule, m'ont saisi moi, puis Sergent et Reginald (ils s'étaient bien marrés quand j'avais lancé la pierre... le visage peint avait dû mal prendre ça aussi).
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MessageSujet: Re: Les chroniques de Berkhaël (nouvelle version)   Les chroniques de Berkhaël (nouvelle version) - Page 9 Icon_minitimeMar 1 Fév 2011 - 14:30

Le phénomène chewing gum qui s'étirrrrrrrrre je connais aussi en écriture Wink

le chapitre va bien, la cellule pourrait être un tant soit peu plus décrite. (surtout que Tek y passe une semaine.)

Citation :
et d'avoir épier
épié
Citation :
C'était un de ses moments de désespoirs
ces... désespoir

Pas mal grande gueule Smile
Citation :
mais celui de Sergent se détériorait progressivement.
plutôt : détériora,
Citation :
Il ne semblait absolument enfantin.
manque un pas

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MessageSujet: Re: Les chroniques de Berkhaël (nouvelle version)   Les chroniques de Berkhaël (nouvelle version) - Page 9 Icon_minitimeDim 20 Fév 2011 - 0:08

allez hop :

chap. 39
part 4

Nous n'avons pas résisté. Ils nous ont trainé un petit moment puis nous ont jeté dans une nouvelle « pièce » de la grotte. Elle n'était pas plus confortable que notre cellule, sauf que là il y avait en plus un beau brasero (le feu des gardes était petit), des fouets, des dagues et pleins d'outils de tortures tous plus tordue et étrange les un que les autres (pour ce genre de truc, l'apparence effrayante est presque plus importante que l'utilité effective).

« Je suis désolé, mais les jeunes femmes nues sont malades, mais on y perd pas au change puisque nous avons ici de bien beaux outils. »

A dit gueule peinte avec un grand sourire. Il m'a ensuite regardé avant d'ajouter :

« Je m'occuperais de vous en dernier, pour que vous ayez eu le temps de voir ce que je ferais aux autres et que vous imaginiez ce que je vous ferais, car sachez que ça sera bien pire que tout ce que j'infligerais à vos compagnons. »

L'énerver n'aurait pas servis mes intérêts, j'ai donc fermé ma gueule, j'en avais déjà fait assez.
Il a alors frappé dans ses mains.

« Bien, commençons. Toi » A-t-il dit en montrant sergent. « Enlève tes chausses. »

Sentant le coup fourré, Sergent a tenté de résister. Il a frappé un garde, mais ce dernier a bloqué son coups, et a riposté pendant qu'un autre avait attrapé les bras de sergent. Bref, il s'est très rapidement retrouvé sans ses chausses. S'en est suivie une phase insoutenable que je me refuse à décrire, où, pour aller vite, Sergent c'est, entre autre, fait bruler les couilles. Je ne suis pas du genre à culpabiliser, mais pour une fois, j'ai fait une exception, parce que être responsable de la mort d'un gars ça passe, mais de ça...

Bref, après une heure de barbarie intense, le peint m'a tendu une épée (ses trois gardes étaient armés et prêt à me tuer d'un instant à l'autre). Il m'a demandé d'exécuter Sergent.
Malgré tout ce qu'on lui avait infligé, Sergent était encore en vie et ne semblait pas mourant, je crois même pouvoir affirmer qu'avec des soins approprié il était sur pied dans une semaine (mais ne pouvait pas monter à cheval avant un moment). Je n'avais donc pas vraiment envie de le tuer. J'ai rapidement jaugé mes adversaires pour voir si j'avais une chance, mais ce n'était pas possible. Ainsi, je me suis approché de Sergent. Je lui ai doucement dit« Je suis désolé » espérant qu'il me répondrait qu'il me comprenait, qu'il ne m'en voulait pas, que je n'avais pas le choix, voir en me demandant de le faire, d'achever ses souffrances. Mais...

« Tekmerak, non, ne fait pas ça... On peut encore s'en sortir, il suffit de tenir quelques heures de plus. Ils sont quatre, on est trois, on a une chance, ce n'est pas le moment d'abandonner, on s'est battu ensemble jusqu'ici, on peut s'en sortir ensemble. »

J'ai jeté un regard à gueule peinte, il souriait. Ses hommes étaient, eux, tendue à l'extrême, prêt à me transpercer au moindre geste déplacé. purée, il faisait chier, Sergent était un mec plutôt cool au final, mais...

« Si je ne te tue pas, ça sera eux qui le feront, et ils seront certainement moins propre et rapide que moi. »

Même moi j'y croyais pas trop à cet argument, il n'était pas vraiment faux, mais c'était plus une justification de mon action qu'une véritable cause, et ça se sentait. J'ai levé mon épée. Un éclat de terreur est passé dans ses yeux, une terreur déraisonné comme on ne peut en ressentir que face à la mort (bien entendue des petits malins me répondront que la peur est toujours déraisonné... et bien non, mais ce n'est pas le moment d'en débattre).

« Espèce de crevures, c'est de ta faute si ils m'ont fait tout ça, et maintenant tu viens finir le travail ? J'ai fait ce que je pouvais pour t'aider, je me suis battue pour te protéger, je me suis fait torturer parce que TU les avais provoqués, et maintenant tu es prêt à me trahir de façon aussi faible et lâche ? Je me réjouis d'avance à l'idée de la torture qu'ils t'infligeront. Et si ce n'est pas suffisant j'espère qu'on se reverra en enfer, car je te traquerais toute l'éternité si il le faut »

En temps normal ce genre de discours m'aurait fait perdre toute trace de remord, mais venant de la part d'un mec qui s'était fait bruler les couilles par ma faute, c'était quand même plutôt gênant...
Enfin, de toute façon je n'avais pas le choix... En fait si, je l'avais ce choix, j'aurais pu me contenter de mourir. On a toujours le choix, et j'avais fait le mien... à regret, mais ça restait mon choix. Je l'ai tué.

« Bien, maintenant rend moi cette épée, doucement. »

Les trois gardes armés étaient toujours aussi vigilant. J'ai donc, à regret, pris la pointe de l'épée par la main afin de tendre la poignée de l'épée vers le peint.

Il a pris la poignée, les gardes se sont relâchés. S'en ai suivi un court instant, peut-être moins d'une seconde, tout a semblé se dérouler au ralenti. J'ai jeté un coup d'oeil à Reginald, il m'a rendu le même regard. J'ai rapidement visualisé la scène dans ma tête : Face à moi, il y avait visage peint, il tenait son épée, pointe tendu vers moi. La lame me touchait presque le torse. Derrière moi, il y avait un garde, c'était le plus vigilants des quatre démonistes. Son épée, pointe vers le sol, n'aurait besoin que d'un instant pour me transpercer. Sur ma droite un autre, moins vigilant. Il lui faudrait plusieurs secondes avant de frapper. Le dernier observait son chef, mais son rôle était de surveiller Reginald, ce garde était donc éloigné de moi et vulnérable aux attaques de mon camarade.

J'ai compté jusqu'à trois. Ma jambe droite, pliée, s'est détachée du sol. Elle s'est élevée tout en avançant. Elle s'est tendue, donnant de l'élan à mon pied qui est allé percuter l'appareil génital du chef démoniste. J'ai saisi l'épée qu'il tenait toujours, la tenant a deux mains par la pointe. Je l'ai fais basculer au-dessus de mon épaule gauche, abattant son pommeau sur le crane du garde derrière moi. Puis ma main gauche a lâché la lame tandis que la main droite, qui tenait la lame avec deux doigts, tirait maintenant la pointe de la lame pour la diriger vers le ventre du chef. Une fois la lame suffisamment proche, la main gauche a donné un puissant coups de manchette sur le pommeau de l'épée, qui s'est enfoncé dans la poitrine de gueule peinte. J'ai rapidement retiré la lame, la tenant maintenant par la poignée. J'ai pivoté sur mon pied droit, et ai levé l'épée, poignée au-dessus de ma tête, lame légèrement inclinée vers le bas, interceptant de justesse un fendant venant du troisième démoniste. Utilisant la force de son coup, j'ai laissé ma lame se pencher pointe vers le bas et partir vers l'arrière de mon corps, tout en pivotant sur mon pied gauche. Utilisant l'élan de mon pivot, j'ai élancé ma lame, elle a raclé mon dos de gauche à droite, puis s'est élevée de nouveau au-dessus de ma tête avant de s'abattre de droite à gauche dans un mouvement descendant. Une bonne partie de la lame se plantant dans le dos de mon adversaire.

Reginald avait, de son côté, « simplement » étranglé son garde.
L'entraînement journalier (car, tous les jours, la compagnie s'entraîne), me fait du bien, je commence à retrouver un niveau de combat correct. Bon, évidemment, j'ai, en l'occurrence, bien bénéficié de l'effet de surprise, et puis les gardes avaient pas des super réflexes, et si le troisième n'a pas frappé plus tôt c'est aussi parce qu'il y avait en même temps l'attaque de Reginald et qu'il ne savait pas qui aider, mais mon enchainement était parfait.

« Encore désolé »

Ai-je dit à voix basse au cadavre de Sergent. Puis, j'ai fait signe à Reginald de me suivre (il avait récupéré une épée). J'avais, fort heureusement, mémorisé le chemin qu'on avait fait pour arriver dans notre salle de torture. Nous étions donc en route vers la cellule où étaient nos compagnons, quand on a croisé un type. Il est mort rapidement, mais il a eu le temps de hurler...
On a donc pressé le pas. Mourir ici ne nous inspirait pas. On a croisé personne d'autre jusqu'à la cellule. Des bruits commençaient à venir d'un peu partout. Comme il y avait deux gardes, on en a chacun pris un. Ils étaient pas trop mauvais, en fait ne trouvant pas d'ouverture dans la garde de mon adversaire, et devant faire face à un style très agressif, je n'ai pu que me protéger de ses assauts (et ça à déjà pas été facile), en attendant que Reginald tue le sien et vienne m'aider, ce qu'il a très bien fait d'ailleurs. Puis, j'ai ouvert la porte de la cellule, grâce aux clefs des gardes.
Seul Bebert n'était pas en état de marcher seul, le marchand d'argent qui ne savait, de toute façon, pas manier l'épée l'a donc soutenu.

Personne n'a parlé, ce n'était pas le moment. Nous ne savions évidemment pas où était la sortie, ainsi ai-je dû choisir au hasard une direction en priant pour que ce soit la bonne. Et, on a couru, affrontant les hommes se présentant sur notre route. Grande gueule a tué trois mecs, Reginald quatre, Beylke deux, mais il s'est fait planter une lame dans le dos. Il a donc une excuse, moi j'en ai tué un (celui qui plantait insouciament son épée dans le dos de Beylke). Après, je devais aider Beylke à marcher, donc j'ai aussi une excuse.

Nous avons finalement trouvé la sortie, mais on était pas beaucoup plus avancés : on ne savait toujours pas où aller... On a couru. Vers où ? Nous ne le savions pas, mais on a couru. Au bout d'une trentaine de minutes, nous avions la certitude d'avoir semé les démonistes. On bout d'une trentaine de minutes de plus, nous avons atteint une route. Un convoie de marchand avançait sur cette route. Ils ont dû nous prendre pour des bandits, parce qu'en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, nous étions encerclés par des mercenaires. La poisse jusqu'au bout...
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